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    Les animaux des forêts aussi influent

    sur le climat

     

    Les grands animaux des forêts tropicales jouent un rôle clé dans l'atténuation du changement climatique : en consommant les fruits des arbres et en répandant leurs graines possèdent une grande capacité de stockage du carbone. On commence à comprendre ce mécanisme subtil, qui varie selon les histoires évolutives des forêts sur différents continents.

     
     

    Espèce classée comme vulnérable dans la liste rouge de l'UICN (2008) à cause de la chasse et de la destruction de son habitat, le ouakari chauve (Cacajao calvus) se nourrit surtout de graines et contribue ainsi à la dissémination des arbres tropicaux du Brésil, de Colombie et du Pérou. © Eugenia Kononova, licence CC

    Espèce classée comme vulnérable dans la liste rouge de l'UICN (2008) à cause de la chasse et de la destruction de son habitat, le ouakari chauve (Cacajao calvus) se nourrit surtout de graines et contribue ainsi à la dissémination des arbres tropicaux du Brésil, de Colombie et du Pérou. © Eugenia Kononova, licence CC

     
     

    Sous l'effet combiné de la déforestation, de la chasse, des plantations ou encore de la fragmentation de l'habitat par l'Homme, les forêts tropicales font face, pour 88 % d'entre elles, à une perte de diversité animale au sein de communautés écologiques, un phénomène appelé « défaunation ».

     

    Parmi les animaux les plus vulnérables à ces perturbations humaines de l'écosystème tropical figurent ceux qui dispersent les graines d'espèces végétales capables de stocker d'importantes quantités de carbone. La défaunation constitue donc une menace pour le stockage de ce carbone dans les forêts tropicales, mais une grande partie de cette compréhension est dérivée de tendances observées dans les seules forêts d'Amérique du Sud.

     

    Pour obtenir une vision à l'échelle de la planète plus réaliste, une recherche codirigée par l'université de Leeds, au Royaume-Uni, a rassemblé des experts d'une quinzaine d'organismes de divers pays (Australie, Costa Rica, Inde, Malaisie, République du Congo, etc.). À l'aide d'un ensemble pantropical de données et de simulations, les scientifiques ont étudié la façon dont la capacité à stocker du carbone chez les espèces d'arbres disséminées par de grands animaux différait de celles dispersées par de petits animaux ou via d'autres vecteurs, comme le vent ou la gravité.


     

    Le carbone stocké dans les écosystèmes terrestres, comme les forêts tropicales (ici, la forêt amazonienne), réduit d'autant son accumulation dans l'atmosphère sous forme de dioxyde de carbone, ce qui contribue au changement climatique. © Lubasi, licence CC BY-SA 2.0
    Le carbone stocké dans les écosystèmes terrestres, comme les forêts tropicales (ici, la forêt amazonienne), réduit d'autant son accumulation dans l'atmosphère sous forme de dioxyde de carbone, ce qui contribue au changement climatique. © Lubasi, licence CC BY-SA 2.0

     

    La conservation de la nature concerne la forêt

    et ses animaux

     

    Publiés dans Nature Communications, les résultats montrent que les forêts tropicales américaines, africaines et sud-asiatiques, caractérisées par une forte proportion d'espèces animales disséminatrices de graines, révèlent des pertes de carbone significatives, de 2 à 12 %. En d'autres termes, le déclin des grands animaux se traduira par des forêts moins fournies en grands arbres et donc par une diminution du carbone stocké dans le bois au fil du temps.

     

    En revanche, les sylves d'Asie du sud-est et du continent australien, plus dépendantes des alizés et de la gravité pour la dispersion des graines, affichent aucune ou très peu de perte de carbone stocké, voire un léger gain (± 1 %).

     

    Pour les auteurs, à l'échelle de la Terre, la défaunation engendre donc des réponses régionales différentes au niveau du stockage du carbone, selon les compositions floristiques et les modes de dispersion des graines des espèces végétales.

     

    
Pour que les forêts tropicales restent parmi les plus grands réservoirs terrestres de carbone et, de fait, des régulateurs du changement climatique, les politiques doivent se concentrer sur la sauvegarde des forêts, mais aussi sur la protection des animaux qui disséminent leurs graines.

     

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    Un traîneau à lévitation magnétique à

    plus de 1.000 km/h

     

    L'armée de l'air des États-Unis vient de battre un nouveau record de vitesse en propulsant un traîneau à sustentation magnétique en dépassant 1.000 km/h. Si les premières applications envisagées sont militaires, cette prouesse pourrait contribuer à faire progresser les trains à très grande vitesse basés sur cette technologie.

     
     

    Le traîneau à sustentation magnétique de l’US Air Force s’élance pour son record de vitesse. © Holloman AFB

    Le traîneau à sustentation magnétique de l’US Air Force s’élance pour son record de vitesse. © Holloman AFB

     
     

    Actuellement, le record de vitesse pour un train à sustentation magnétique est de 603 km/h. Il a été obtenu en avril 2015 par un train maglev de la Japan Railway circulant sur une ligne d’essai dans la préfecture de Yamanashi (Japon). Peut-on aller encore plus vite ? Sans doute, à en juger par le nouveau record établi le mois dernier par l’armée de l’air nord-américaine. Des militaires du 846th Test Squadron ont propulsé un traîneau, sans passager, à 633 miles/h, soit un peu plus de 1.018 km/h. L’essai s’est déroulé sur l’Holloman Air Force Base (Nouveau-Mexique) sur un rail de 640 mètres de long.

     

    Pour mémoire, un train à sustentation magnétique (appelé maglev en anglais) se déplace en lévitation au-dessus des rails grâce aux forces magnétiques. C’est l’absence de contact et donc de résistance au roulement qui permet d’atteindre des vitesses très élevées.

     


    Cette vidéo tournée par l’armée de l’air américaine montre le record de vitesse battu par le traîneau à sustentation électrodynamique qui a franchi 1.000 km/h. Propulsé par huit fusées, l’engin accélère à une vitesse de 282 mètres par seconde. © Holloman AFB

     

    Un système de refroidissement à l'hélium liquide

     

    Le traîneau de l’US Air Force pèse un peu plus de 900 kilogrammes et utilise un système de sustentation dite électrodynamique. Ce procédé repose sur des aimants supraconducteurs faits d'un alliage de niobium et de titane placés dans la motrice et des bobines conductrices installées sur les rails. Ces composants exercent des champs magnétiques attractifs et répulsifs qui créent le phénomène de lévitation. Pour maintenir la supraconductivité, il faut refroidir les aimants avec de l’hélium liquide à une température de -269 °C.

     

    La propulsion du traîneau était assurée par des fusées et la vidéo ci-dessus témoigne de la puissance de l’accélération de l’engin qui atteint les 282 mètres par seconde. Mais quelle est la finalité de cette démonstration ? Vraisemblablement des applications militaires sur lesquelles l’armée américaine ne souhaite pas s’étendre. Toutefois, ces travaux pourraient également faire progresser la technologie maglev civile en la rapprochant des performances de l’Hyperloop.

     

    Lancé en 2013 par Elon Musk, le fondateur de SpaceX et Tesla Motors, l’Hyperloop est un projet de train subsonique susceptible de foncer à près de 1.200 km/h pour rivaliser avec les avions de transport de passagers. Hyperloop Transportation Technologies, l’une des sociétés les plus en pointe dans le développement de ce concept, compte ouvrir la première ligne commerciale en 2020.

     

     

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    Les coins de paradis de l'État

     

    Le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles... (PHOTO FOURNIE PAR MICHEL DORVAL)

     

    Le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles fait tirer chaque automne des terrains en location sur les terres de l'État.

    PHOTO FOURNIE PAR MICHEL DORVAL

     
     

    Vous rêvez d'un petit coin de paradis en pleine nature loin de la ville ? Le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles fait tirer chaque automne des terrains en location sur les terres de l'État. Tenté par l'aventure ? Voici ce à quoi vous attendre.

     

    Les villégiateurs défricheurs

    L'éloignement et l'absence d'eau potable et d'électricité sont autant d'obstacles sur la route des villégiateurs qui s'installent sur les terres de l'État. Pourtant, ces parcelles de nature s'envolent comme des petits pains chauds.

     

    Quand Michel Dorval a mis la main sur son terrain au lac de l'Équerre, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, le lopin de terre n'était pratiquement qu'arbres et broussailles. Il lui a fallu un travail colossal et un coup de main de plusieurs proches pour dégager un peu le tout et construire son petit coin de paradis. En tout, il estime avoir investi 40 000 $, sans compter son temps, bien sûr. « Le deux par quatre finit par coûter cher quand il faut le transporter loin dans le bois », illustre-t-il.

     

    Toutefois, 12 ans plus tard, il ne regrette pas du tout de l'avoir fait. « J'y retrouve la paix et la quiétude, je suis aux premières loges pour les concerts de grenouilles, témoigne celui qui est aussi président du Regroupement des locataires de terres publiques du Québec. Je peux pratiquer la pêche, la chasse, la cueillette de champignons et surtout contempler les oiseaux. »

     

    Il existe deux façons de s'installer sur les terres de l'État : gagner une location de terrain ou se faire transférer un bail, en achetant un chalet déjà construit, par exemple. Dans les deux cas, les villégiateurs peuvent maintenant obtenir un financement hypothécaire pour leur projet. « Il y a quelques années, le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles (MERN) a ajouté une clause dans le bail pour faciliter les choses, et maintenant les banques sont ouvertes à cela », précise M. Dorval. La fameuse clause précise que le bâtiment est la pleine propriété du locataire, même si le terrain appartient à l'État.

     

    Acheter un chalet

     

    L'achat d'un chalet déjà construit est sans contredit la manière la plus simple de s'installer sur les terres de l'État. Le plus souvent, on les retrouve sur les sites de petites annonces, sur le site de Zecs Québec et sur des babillards dans les postes d'accueil des zones d'exploitation contrôlée (zecs). « Les chalets se vendent vraiment très bien, ça part rapidement », constate M. Dorval. Le bail de location du terrain, lui, est simplement transféré au nouveau propriétaire du chalet moyennant des frais d'administration de 328 $.

     

    Toutefois, les acheteurs potentiels auraient avantage à bien s'informer et à se méfier de ce qu'on leur promet. « Certaines personnes vendent leur chalet avec un territoire de chasse pour faire grimper la valeur de la propriété, constate Jean-Claude D'Amours, directeur général de Zecs Québec. On voit ça souvent dans les annonces et c'est illégal. On ne peut pas vendre un territoire public. Tout le monde a le droit d'y aller. »

     

    Gagner un terrain

     

    Par ailleurs, les villégiateurs sont aussi nombreux à tenter leur chance au tirage du ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles pour gagner la location d'un terrain. Quelques rares peuvent être offerts en vente. L'inscription coûte une trentaine de dollars. Le nombre de terrains varie d'une année à l'autre. En 2015, 129 ont été attribués. On ignore pour l'instant combien seront offerts à l'automne 2016.

     

    Avant de s'inscrire au tirage, les participants peuvent avoir différentes informations sur les terrains disponibles. Certains sont à proximité d'un lac, d'autres non. « Les gens s'inscrivent pour les terrains qui les intéressent, mais ils ne peuvent pas en gagner plus d'un », précise Nicolas Bégin, porte-parole du MERN.

     

    Une fois le bail signé, le villégiateur doit le conserver pendant au moins cinq ans, à moins de le transférer à un membre de sa famille ou d'y avoir construit un chalet de plus de 10 000 $. Il peut aussi être transféré si le bâtiment sur le terrain est vendu dans le cadre d'une vente en justice, d'une vente pour taxes ou de l'exercice d'un droit hypothécaire. « C'est pour éviter la spéculation », précise M. Bégin.

     

    Combien ?

     

    Après le tirage, des frais d'administration, de travaux de mise en valeur et d'arpentage doivent être payés en plus du loyer. En moyenne, les terrains sont loués 432 $ par année en 2016. Ce prix grimpera à 646 $ en 2020. L'augmentation prévue a d'ailleurs été plutôt mal accueillie par les villégiateurs. « Le prix de location peut augmenter de façon arbitraire selon l'humeur gouvernementale », déplore M. Dorval.

     

    « Les loyers sont déterminés par la superficie du terrain et la proximité d'un plan d'eau ou d'un pôle d'attraction urbain, explique plutôt M. Bégin. Ça varie beaucoup d'un cas à l'autre. » La présence d'un chalet ou non sur le terrain n'a aucun effet sur le loyer. Par contre, cela influence le montant des taxes municipales et scolaires. Si le terrain est dans une zec (voir autre onglet), d'autres frais annuels s'ajoutent également.

     

    >>>Consultez le site du Ministère sur les tirages.

     

    En chiffres

    432$
     
     
    Loyer annuel moyen d'un terrain
     
    283$
     
     
    Loyer annuel minimum d'un terrain
     
    63
     
     
    Zones d'exploitation contrôlée (Zecs) au Québec
     
    31 000
     
     
    Baux de villégiature
     
    12 000
     
     
    Baux de villégiature se trouvent sur le territoire d'une zec
     
    11 000
     
     
    Baux pour des abris sommaires (camps de chasse)
     
    4000 m2
     
     
    par terrain de villégiature, habituellement
     

     

    Sources: ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles et Zecs Québec.

     

    S'installer dans une zec

     

    Environ 40 % des terrains loués sur les terres de l'État se trouvent dans l'une des 63 zones d'exploitation contrôlée du Québec, plus communément appelées zecs. Cinq mots pour comprendre.

     

    Faune

     

    Le premier rôle de ces organismes sans but lucratif est de s'occuper de l'aménagement, de l'exploitation et la conservation de la faune, en plus d'en faciliter l'accès pour les usagers. Ils s'occupent aussi de la répartition des villégiateurs sur le territoire. « L'idée, c'est de ne pas recsréer un environnement urbain en forêt pour une question de pollution et de pression de pêche sur les plans d'eau », explique Jean-Claude D'Amours, directeur général de Zecs Québec. D'ailleurs, des quotas annuels de récolte sont imposés sur chaque lac et la pêche y est interdite lorsqu'ils sont atteints.

     

    Entretien

     

    Pour les locataires, l'un des plus grands avantages est que l'entretien des routes est pris en charge par la zec. « Pour l'ensemble des zecs, c'est entre 3,5 et 4 millions qui sont investis annuellement dans l'entretien des chemins forestiers », souligne M. D'Amours. Hors zec, les chemins peuvent être entretenus par les sociétés forestières si elles les utilisent. Sinon, c'est aux locataires de s'en occuper, précise Michel Dorval, président du Regroupement des locataires de terres publiques du Québec.

     

    Transport médical

     

    Autre avantage, près d'une vingtaine de zecs sont certifiées Airmedic. « Les personnes qui se trouvent sur celles-ci peuvent donc bénéficier gratuitement du transport médical aérien d'urgence au besoin », explique M. D'Amours. De plus, même si le rôle de la zec est de contrôler la faune et non les usagers, la présence d'un poste d'enregistrement et d'assistants de protection de la faune permet une certaine surveillance. « Ça tient davantage à l'écart les malotrus », estime M. Dorval. Il arrive malheureusement que des villégiateurs voient leur chalet « visité » en leur absence, raconte-t-il.

     

    Prix

     

    Tous ces services ont évidemment un prix. Il est partagé entre tous les utilisateurs de la zec. Ainsi, les utilisateurs doivent payer une dizaine de dollars par jour par véhicule pour y circuler ou une centaine de dollars par année. Les chasseurs et les pêcheurs doivent aussi payer une somme supplémentaire pour pratiquer leur sport. Moyennant une trentaine de dollars, les utilisateurs peuvent devenir membres pour profiter de tarifs avantageux. Cela leur donne aussi un droit de vote à l'assemblée générale annuelle.

     

    Activités

     

    Les territoires des zecs sont accessibles à tous pour y pratiquer la chasse, la pêche et d'autres activités de plein air. On y retrouve des chalets, mais aussi des emplacements de camping. Il suffit de s'enregistrer à l'entrée et de payer les droits requis.

     

     

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    Le réchauffement climatique fait

    verdir la Terre

     

    Le réchauffement climatique fait fondre les glaciers, affecte la pluviosité et le niveau des mers mais il fait aussi croître la couverture végétale de la Terre où peut se trouver piégé du CO2. Un des puits de carbone de la Planète est donc actuellement plus efficace, comme le confirment les données collectées par les satellites.

     

     
     

    Cette image des Bahamas a été obtenue grâce à l'instrument Modis à bord du satellite Terra permettant d'étudier l'évolution de la couverture végétale de la Terre. © Nasa

    Cette image des Bahamas a été obtenue grâce à l'instrument Modis à bord du satellite Terra permettant d'étudier l'évolution de la couverture végétale de la Terre. © Nasa

     
     

    Le physicien Freeman Dyson caresse l’espoir que les progrès de la génétique au XXIe siècle vont permettre de créer des espèces végétales particulièrement gourmandes en dioxyde de carbone. En gérant intelligemment la couverture végétale de la Terre, ainsi que ces OGM, il pense qu’il est peut-être possible de limiter, voire de résoudre, le réchauffement climatique en créant un important puits de carbone. Il n’est nullement évident qu'une telle opération soit possible et, surtout, qu'elle soit réalisable suffisamment rapidement pour éviter une acidification des océans, difficilement réversible passé un certain point.

     

    Même sans cela, on peut se demander s’il ne va pas se produire une sorte de fertilisation de la Terre avec une augmentation naturelle de la biomasse végétale qui prospérera mieux avec une atmosphère enrichie en CO2. Ce point n’a évidemment pas échappé aux climatosceptiques ou plus exactement à ceux qui pensent qu’il ne faut pas gaspiller de l’argent pour lutter contre le réchauffement climatique, que ce soit avec la séquestration du carbone ou éventuellement la géoingénierie à grande échelle ou plus simplement en développant le solaire et l’éolien. Pour eux, cela aurait au moins le mérite de permettre une production de nourriture plus importante et peut-être même, à la longue, de limiter les effets du réchauffement, qu’il soit d’origine humaine ou non.

     

    Les forêts jouent un grand rôle dans le cycle du carbone. Les processus d'échange de carbone entre l'atmosphère, la végétation et le sol sont la photosynthèse, la respiration autotrophe et la respiration hétérotrophe. La photosynthèse permet à la végétation d'absorber le CO2 de l'atmosphère.
    Les forêts jouent un grand rôle dans le cycle du carbone. Les processus d'échange de carbone entre l'atmosphère, la végétation et le sol sont la photosynthèse, la respiration autotrophe et la respiration hétérotrophe. La photosynthèse permet à la végétation d'absorber le CO2 de l'atmosphère. © douaireg, Flickr, by sa 2.0

     

    Les effets secondaires d'un changement du climat

     

    L’argumentation semble ne pas tenir car certains pays sont et seront frappés par la montée des eaux, la diminution de la pluviosité et l’augmentation des températures, de sorte qu'il paraît probable qu'apparaîtront des centaines de millions de réfugiés climatiques manquant d’eau et de nourriture si les objectifs de la COP21 ne sont pas atteints.

     

    Clairement, les effets négatifs du réchauffement ne seront pas compensés par une plus grande quantité de végétation et, comme l’explique Jean-Marc Jancovici, dans une de ses conférences, ces effets comprennent des guerres qui deviendront de plus en plus difficilement évitables dans certaines régions du Globe si l’on ne fait rien.

     

    Mais il reste néanmoins tout à fait exact que la couverture végétale globale de la Terre est en train d’augmenter, comme le prouve un article paru dans Nature Climate Change et provenant d’une équipe internationale de 32 chercheurs.

     

    L'augmentation de la couverture végétale pour une surface donnée est montrée sur ce schéma. On voit qu'elle croit presque partout depuis une trentaine d'années.
    L'augmentation de la couverture végétale pour une surface donnée est montrée sur ce schéma. On voit qu'elle croit presque partout depuis une trentaine d'années. © Boston University

     

    La surface végétale aurait augmenté de 25 à 50 %

     

    La surveillance de cette couverture est possible grâce à des instruments comme les spectromètres Modis (Moderate-Resolution Imaging Spectroradiometer) équipant les satellites Aqua et Terra de laNasa. Ils font partie du programme international EOS (Earth Observing System, système d’observation de la Terre). Avec eux et d’autres engins sont surveillés les paramètres clés du climat, mais aussi l’océan et les activités humaines. Une visite sur le site de l’EOS vaut le détour, même pour les non-anglophones.

     

    Les chercheurs ont ainsi découvert en utilisant les données satellitaires collectées depuis 33 ans que le gaz carbonique injecté par l’humanité dans l’atmosphère avait étendu la végétation sur l’équivalent du double de la surface des États-Unis. Au total, l'indice de surface foliaire (LAI, Leaf Area Index) aurait augmenté de 25 à 50 % à l'échelle de la Terre. Cet indice donne la surface totale des feuilles rapportée à la surface au sol. La capacité d'absorption du dioxyde de carbone et d'émission d'oxygène a donc augmenté. Une belle illustration (mieux compréhensible, encore une fois, par les anglophones) est visible sur cette vidéo du centre Goddard, de la Nasa. Toutefois, toujours selon les chercheurs, les plantes s’adaptent à l’augmentation du gaz carbonique et son effet fertilisant devrait diminuer à l’avenir.

     

    Le phénomène a bien été pris en compte de longue date dans les modélisations du Giec mais il reste certaines incertitudes à son sujet.

     

    À découvrir en vidéo autour de ce sujet :


    La limite des 2 °C a été fixée en 2009 lors du sommet de Copenhague, entre les états participants et la communauté scientifique. L’idée étant de limiter les dégâts du réchauffement climatique au maximum. Dunod a interviewé Jean Jouzel, vice-président du groupe scientifique du Giec, et Olivier Nouaillas, journaliste à l'hebdomadaire La Vie, à propos de leur livre traitant du sujet : Quel climat pour demain ?

     

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    Astrum Argentum

     

    Mythologie et Religion 2:  Astrum Argentum

     
     

    L' Argentinum Astrum, connu également sous le nom de Astrum Argentinum, (Latin pour « étoile d'argent »), ou simplement A∴A∴, était un ordre magique créé par Aleister Crowley en 1907 après son départ de l'Ordre Hermétique de l'Aube Dorée. Cet Ordre reprend les bases de la Golden Dawn, mais modifie le centre de sa doctrine en remplaçant le Dieu Osiris par son fils Horus qu'il nomme, à la suite de la révélation du Livre de la Loi, l'Æon d'Horus.

     

    Il constitue un ordre thélémite magique fraternel dont les buts sont la poursuite de la Connaissance et la réalisation du Grand Œuvre Magique. Fortement influencé par Aleister Crowley et son Liber AL vel Legis (Livre de la Loi).

     

    De nombreux lignages de l'A∴A∴ prétendent dériver de ses fondateurs Aleister Crowley et George Cecil Jones. Un de ces lignages est celui fondé par l'actrice Jane Wolfe (connue sous le nom mystique de Soror Estai). Un autre lignage est répandu parmi les élèves de Marcelo Ramos Motta, disciple de Karl Germer, qui étudia sous la direction d'Aleister Crowley.

     

    L'A∴A∴ est presque unique en son genre dans le sens où les membres ne connaissent officiellement que l'autre membre au-dessus de lui et celui en dessous de lui dans la chaîne d'instruction initiatique. Il n'existe aucun rituel de groupe et les membres sont censés travailler seuls, ne consultant leur supérieur dans l'Ordre que si le besoin s'en fait sentir.

     

    L'A∴A∴ prétend être une organisation spirituelle concentrée sur l'illumination des individus, avec un très fort accent sur le maintien de la chaîne initiatique maître-élève.

     

    Tous les membres de l'A∴A∴ doivent entreprendre certaines tâches dont :

     

    • la découverte de sa propre volonté véritable
    • l'acceptation du Livre de la Loi comme seul guide dans la vie
    • la reconnaissance du mot de la Loi qui est θελημα
    • la connaissance et la conversation avec son Saint Ange Gardien

     

    Structure initiatique

     

    L'A∴A∴ comprend onze grades répartis en degrés préparatoires et en trois ordres initiatiques, dont deux proviennent de l'Aube Dorée.

     

    Degrés préparatoires

     

    • L'Étudiant dont le but est d'acquérir la connaissance intellectuelle du système magique.
    • Le "Probationer" (0°=0?): grade auquel le candidat doit prouver sa capacité à réaliser le Grand Œuvre.

    L'Ordre de la G∴D∴ (Aube Dorée)

     

    • Le Néophyte (1°=10?) : grade qui voit prendre place la première véritable initiation et dans lequel le candidat est placé dans les conditions spirituelles adéquates afin d'évoluer au sein de l'Ordre.
    • Le Zelator (2°=9?) : son œuvre principale est de réussir l'Asana et le Pranayama.
    • Le Practicus (3°=8?) : grade de l'étude de la Kabbale.
    • Le Philosophus (4°=7?)
    • Dominus Liminis : pont qui connecte l'Ordre de la G∴D∴ et celui de la R∴C∴.

    L'Ordre de la R∴C∴ (Rose-Croix)

     

    • L'Adeptus Minor (5°=6?).
    • L'Adeptus Major (6°=5?).
    • L'Adeptus Exemptus (7°=4?).
    • Enfant de l'Abysse qui n'est pas un grade à proprement parler mais un passage entre les deux ordres.

    L'Ordre de l'Étoile d'Argent

     

    • Le Magister Templi ou Maître du Temple (8°=3?).
    • Le Magus ou "Mage" (9°=2?).
    • L'Ipsissimus (10°=1?).

    Membres connus

     

     

    de Wikipedia...

     

    Mythologie et Religion 2:  Astrum Argentum

     

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