-
Cuisiner en tout confort
Le couple qui habite cette maison à Dorval adore recevoir. Services Prime a aménagé différentes zones à l'extérieur afin qu'il puisse profiter au maximum de l'été. La cuisine extérieure comporte, outre le barbecue, un réfrigérateur, un évier et de l'espace de rangement. À noter : l'espace-bar.
PHOTO FOURNIE PAR SERVICES PRIME
votre commentaire -
-
Poulpes, seiches et calmars prolifèrent
étrangement
Depuis plus d'un demi-siècle, les populations de céphalopodes prolifèrent dans l'ensemble du monde marin. Les activités humaines ne serait pas l'unique facteur responsable de ce phénomène, qui ne serait pas sans conséquence sur les autres espèces aquatiques.
Une sépiole, de la famille de seiches, supion, casseron, chipiron, etc., d'environ 4 cm, photographiée vivante pour préserver sa couleur, puis relâchée sur le plateau continental belge. Les sépiolidés font partie des céphalopodes dont les populations sont en forte hausse depuis les années 1950. © Hans Hillewaert, Wikimedia Commons, CC by-sa 4.0
Sur les soixante dernières années, les populations de 35 types de céphalopodes, comprenant les poulpes, les seiches et les calamars, n'ont cessé d'augmenter dans les mers du monde. Si les chercheurs admettaient déjà l'existence de variations au sein et entre les espèces de ce groupe animal, « le fait d’observer un accroissement régulier sur de longues périodes dans trois groupes différents de céphalopodes partout dans les océans du monde est remarquable », déclare Zoë Doubleday, chercheuse à l’université d’Adélaïde, en Australie, et auteur principal de l'article paru dans le journal scientifique Current Biology.
Pour analyser l'abondance des céphalopodes dans le monde, les chercheurs se sont basés sur des séries de données issues de prises de pêche et de captures par échantillonnage scientifique, entre 1953 et 2013, dans l'hémisphère nord (69 % de la surface totale étudiée) et dans l'hémisphère sud (31 %). Les animaux prélevés sont pour 52 % des calmars, 31 % des poulpes et 17 % des seiches et autres supions, casserons ou sépioles.
Que ce soit dans les collectes des pêcheurs ou des scientifiques, les résultats montrent que les populations de céphalopodes ont significativement augmenté au cours des six dernières décennies. Pour les auteurs de l'étude, ceci suggère que les tendances ne sont pas uniquement dues à des facteurs liés à la pêche. D'autres processus communs à une large gamme d'environnements côtiers et océaniques à grande échelle seraient également impliqués, comme des changements biochimiques ou climatiques, les céphalopodes étant connus pour y être très sensibles.
Des températures marines élevées, par exemple, pourraient accélérer les cycles de vie des céphalopodes, et donc accroître leur nombre – à condition que la gamme thermique optimale de l'espèce ne soit pas dépassée et que la nourriture ne soit pas limitée, soulignent les chercheurs.
Connus pour avoir une croissance rapide et une espérance de vie courte, les céphalopodes ont des physiologies extrasensibles qui pourraient leur permettre de s’adapter plus rapidement que d’autres espèces marines, notamment en réponse à la surpêche qui diminuent les stocks de poissons. © F. Lamiot, Wikimedia Commons, CC by-sa 4.L'acidification des océans favoriserait aussi
les céphalopodes
Autre hypothèse pouvant expliquer la croissance des populations de céphalopodes : l'épuisement mondial des stocks de poissons, dû à la surpêche, diminuerait la prédation sur les céphalopodes et réduirait leur compétition pour les ressources nutritives, comme cela est observé dans certaines régions sans que les mécanismes ne soient encore clairement identifiés.
D'autres facteurs environnementaux pourraient conférer un avantage concurrentiel aux céphalopodes par rapport aux autres animaux marins, comme l'évolution des systèmes actuels, l'augmentation des phénomènes météorologiques ou encore l'eutrophisation (ou acidification) de leur environnement induit par l'augmentation des émissions de dioxyde de carbone dans l'atmosphère.
Pour les chercheurs, la profusion de ces prédateurs voraces est susceptible d'impacter les populations de leurs proies que sont des poissons et des invertébrés marins. Un accroissement des populations de céphalopodes peut aussi profiter à leurs prédateurs, dont fait partie l'Homme, ajoutent-ils.
Avec la baisse des stocks de poissons, les céphalopodes seraient même devenus une composante de plus en plus importante de la pêche mondiale, certaines pratiques montrant déjà des signes de surexploitation. Pour les auteurs, « il sera essentiel de gérer les stocks de céphalopodes de manière appropriée afin qu'ils ne subissent pas le même sort que beaucoup de leurs homologues ». Déterminer précisément les causes responsables de ce phénomène continuel est l'objectif des prochaines investigations scientifiques.
votre commentaire -
-
L'ADN retrouvé d'Ariche, un Phénicien
de 2.500 ans
Séquencé, l'ADN du « Jeune homme de Byrsa », alias Ariche, révèle une filiation avec les populations de la péninsule ibérique. Cette découverte exceptionnelle apporte un nouvel éclairage sur les Phéniciens.
Un modèle d'Ariche le Phénicien réalisé par la talentueuse plasticienne Élisabeth Daynès, qui travaille depuis de nombreuses années avec les paléontologues pour créer des reconstitutions réalistes d'hominidés. © M. Rairs, licence Creative Commons
En 1994, l’archéologue français Jean-Paul Morel découvrait dans une sépulture près de Carthage, en Tunisie, les restes du « Jeune homme de Byrsa », du nom de la colline où ils ont été trouvés. Baptisé également Ariche (« homme désiré »), ce Phénicien était de 17 ans mesurait 1,70 m et avait été enterré il y a 2.500 ans dans une tombe, avec de nombreux objets, dont des amulettes et des pierres précieuses. L’histoire est détaillée dans le blog de Carolyn Perry.
Menée par l’université d’Otago (Nouvelle-Zélande), une équipe internationale, dont fait partie le découvreur, vient d’annoncer, dans la revue PlosOne, les résultats d’un séquençage complet de l’ADN mitochondrial (donc de la lignée maternelle), qui éclairent d’un jour nouveau la civilisation phénicienne très mal connue.
Le squelette d'Ariche tel qu'il a été trouvé en 1994. © Musée national de CarthageUn air de famille avec les Espagnols et les Portugais
Les chercheurs y ont débusqué une signature génétique de l’haplogroupe U5b2c1. En d’autres termes, Ariche possédait dans le génome de ses mitochondries une certaine série d’allèles (ou versions d’un gène) retrouvée ailleurs, ce qui permet de pister des populations. Ce sous-groupe de U5 est connu aujourd’hui en France, dans les îles Britanniques et en Allemagne ainsi que dans l’Espagne du Mésolithique, d’après l’encyclopédie Eupédia. L’équipe souligne d’ailleurs que U5b2c1 est retrouvé chez deux populations de chasseurs-cueilleurs de l’actuelle Espagne. Les auteurs ont cherché cet haplogroupe chez 47 Libanais, puisque la colonie de Carthage a été fondée par des Phéniciens de cette région, et n’ont rien trouvé. Pour eux, c’est la première apparition connue de la population U5b2c1 en Afrique du Nord, ce qui situerait les ancêtres d’Ariche dans la péninsuleibérique.
Commerçants et bons navigateurs, ceux que d’autres ont nommés plus tard Phéniciens ont créé des cités le long des côtes de la Méditerranée. Selon Elizabeth Matisoo-Smith, co-auteure de l’article, qui s’exprime dans le communiqué de l’université d’Otego, des populations d’agriculteurs venus d’Afrique du Nord ont dû s’installer dans le sud de la péninsule ibérique, y remplaçant les chasseurs-cueilleurs, et ces lignées ont ensuite intégré « le melting-pot créé par les réseaux du commerce de Carthage et des Phéniciens ».
Bien peu de choses sont connues sur ces peuples mobiles qui ont beaucoup compté pour les civilisations développées autour de la Méditerranée, apportant et diffusant des éléments culturels importants, comme, par exemple, un alphabet qui a largement essaimé.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires