• Marseille : le nouveau visage de la cité phocéenne

    Par Vincent Noyoux
    source : Détours en France n°189
    Publié le 11/05/2017

    Marseille a changé de visage en quelques années. De la blafarde façade maritime de son port de commerce, elle a fait un immense lieu de vie, de rencontre, de culture. Cette nouvelle Marseille se découvre en prenant son temps, comme on le ferait dans une ville inconnue. Ensemble, revisitons la géographie urbaine de cette cité phocéenne qui avait hâte de se réinventer un quotidien, un avenir.

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    Entrepôts vides, friches ferroviaires à l’abandon, trafic automobile anarchique… l’état du quartier de la Joliette avant le début de sa rénovation dans le cadre du projet EuroMéditerranée. La façade maritime du port de commerce a totalement changé de visage en quelques années. Désormais, on se promène sur deux kilomètres et demi, du fort Saint-Jean au silo d’Arenc, avec la sensation de découvrir une autre ville.

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    Sur l'Esplanade J4, la Villa Méditerranée, Centre international pour le dialogue et les échanges en Méditerranée, et le MuCEM, construits sur la friche de l'ancienne zone portuaire, sont les acteurs principaux de ce nouveau quartier "à haute densité culturelle".

    Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, une réussite architecturale

    Commençons par le musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM), le symbole de cette Marseille nouvelle… et sans doute sa plus belle réussite architecturale. Une superbe résille noire entoure l’édifice de Rudy Ricciotti. À l’ombre de ce treillis de béton, des passerelles font le tour du bâtiment, posé au bord d’un bassin. Le toit-terrasse offre une belle vue sur le palais du Pharo, le Panier, Notre-Dame-de-la-Garde et la tour du Fanal du fort Saint-Jean. Une passerelle de 115 mètres de long permet justement de rejoindre ce complexe militaire des XIIe et XVIIe siècles, vieille ruine jusqu’alors interdite au public. C’est à présent une charmante citadelle où l’on déambule librement de placettes en coursives, et d’espaces verts en bâtiments anciens reconvertis en lieux d’exposition. Au sommet de la tour du roi René, la vue sur le Vieux-Port, le Panier, le fort et le Pharo est encore plus belle. Marseille tient là son plus beau belvédère.

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    Un motif cellulaire aléatoire évoquant un paysage lunaire de poussière : voici ce que représente la mantille du MuCEM. De cette terrasse abritée, un incroyable poste d'observation sur la Méditerranée.

    Un front de mer adopté par les Marseillais

    Aussi blanche que le MuCEM est noir, la villa Méditerranée surprend avec sa silhouette futuriste. Un porte-à-faux de 40 mètres de long lui fait une curieuse visière, qui se reflète dans un bassin d’eau. La cathédrale de La Major toute proche semble faire la synthèse de ces deux bâtiments avec ses zébrures néobyzantines noir et blanc. L’édifice était autrefois pris dans un étau autoroutier entre l’entrée et la sortie de la ville. « On frôlait l’asphyxie. Supprimer l’autoroute et libérer la zone portuaire autour du MuCEM a permis aux Marseillais de se réapproprier cette partie de la ville, qui leur était interdite. Il faut se souvenir que des grilles fermaient l’accès au port autonome. Personne ne venait jamais ici ! », explique l’architecte Corinne Vezzoni. Sous la cathédrale, les voûtes de La Major abritaient autrefois des entrepôts. Désormais, on vient y faire du shopping et se restaurer à la halle gourmande de 700 mètres carrés.

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    Le fort Saint-Jean accueille désormais les collections permanentes du MuCEM. Il surplombe le môle J4. Au fond, la basilique Notre-Dame-de-la-Garde.

    Le quartier de la Joliette transformé

    À la tête de son petit restaurant de la rue de Mazenod, Nathalie Krug a vu, en dix ans, la transformation complète du quartier de la Joliette. « Lorsque je suis arrivée ici en 2005, j’étais la seule. Personne dans les rues, pas de tramway, mais des rats partout ! Le quartier a bien changé. Les Terrasses du Port font un très beau centre commercial, la place de la Joliette a été parfaitement refaite, le tramway est très agréable… Exploiter le littoral était une excellente idée. Les gens ont repris goût à Marseille dans la foulée de 2013, la balade dominicale ne se fait plus sur les plages du Prado mais entre les Terrasses et le MuCEM. » Reste à tenir sur la durée. « La Joliette vit très bien le jour, mais manque encore de vie le soir. Pour l’heure, on ne sent pas encore les retombées économiques. »

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    Dans le deuxième arrondissement de Marseille, celui de la zone EuroMéditerranée, le bâtiment du Frac, Fonds régional d'art contemporain par l'architecte Kengo Kuma. La terrasse "urbaine" donne sur le boulebard de Dunkerque.

    De l'autre côté du boulevard EuroMéditerranée

    Plus loin, les Docks s’étirent sur 365 mètres de long et six étages de haut. Ces anciens lieux de stockage de marchandises, bâtis en pierre blanche, ont été transformés en bureaux. Des restaurants devraient s’y ajouter très prochainement. « Une vraie réussite de reconversion de site industriel », juge Corinne Vezzoni. De l’autre côté du boulevard EuroMéditerranée, on afflue en masse aux Terrasses du Port, tout nouveau centre commercial bâti sur le front de mer. Près de 200 commerces et points de restauration au-dessus du bassin de la Joliette ! La terrasse extérieure prend des airs de pont de paquebot avec son bastingage et ses transats. On y est d’ailleurs aux premières loges pour voir les ferries en partance pour la Corse et l’Afrique du Nord. À deux pas, le Silo vient provisoirement clore le nouveau front de mer. Cet ancien silo à céréales, un temps voué à la destruction, a finalement été reconverti en salle de spectacle. « Les silos étaient d’une puissance plastique folle, dommage qu’on les ait transpercés de toutes ces fenêtres», regrette simplement Corinne Vezzoni.

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    Esplanade J4 : la Villa Méditerranée, de l'architecte Stefano Boeri, est l'un des bâtiments stars du nouveau visage de Marseille.

    Le Frac, vue sur le boulevard de Dunkerque

    Donnant sur le boulevard de Dunkerque, entièrement réaménagé et desservi par le tramway, le Frac (Fonds régional d’art contemporain) arbore une surprenante façade pixelisée en verre recyclé, imaginée par l’architecte japonais Kengo Kuma. En haut de la rue Pontevès, les anciens entrepôts Gondrand, reconnaissables à leurs toitures en dents de scie, ont été reconvertis en logements mêlant lofts, maisons et villas… Entre la gare Saint-Charles et la Joliette, le quartier de la Belle de Mai est aussi en pleine mutation. Les anciennes manufactures de tabac de la Seita ont été réhabilitées pour accueillir un vaste pôle multimédia et culturel. Juste à côté, des studios audiovisuels servent de lieu de tournage à Plus belle la vie, entre autres. Corinne Vezzoni a conçu le centre de conservation et de ressources du MuCEM, qui se tient à deux pas : un élégant monolithe de béton brut entaillé et excavé, aussi lumineux au soleil qu’un village des Cyclades grecques. Il faudrait encore parler de la place de la Joliette, rafraîchie et animée par ses terrasses de cafés, de la rue de la République et du boulevard EuroMéditerranée, fraîchement ravalés. Mais les urbanistes ont déjà la tête ailleurs. La seconde tranche d’EuroMed a commencé : 169 hectares vont être réhabilités sur la bande allant des Docks aux Arnavaux, presque en sortie de ville. Marseille continue sa mue.

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    La terrasse du centre commercial les Terrasses du Port donne directement sur le quai, à la façon d'un bastingage de paquebot. La tour CMA CGM de l'architecte Zaha Hadid en arrière plan.

     
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  • Les plus beaux lacs de France

    Par Clio Bayle et Delphine Dinard
    Publié le 11/06/2015

    Les lacs et étangs de France se comptent par milliers. Lacs d'altitude en montagne, lacs sauvages, lacs en plein centre-ville, notre sélection s'ouvre aux plus beaux ou aux plus insolites d'entre eux. Lieux privilégiés pour la baignade, la pratique de sports nautiques ou la pêche, on peut profiter toute l'année des lacs et étangs de France.

    Plongeon lac

    Le grand plongeon pour le plein de fraîcheur.

    Le lac du Lauzon (Hautes-Alpes)

    le lac du Lauzon

    Situé sur un plateau à 2 000 m d'altitude, le site du lac duLauzon offre une vue saisissante du cirque glaciaire duGioberney. Un bel exemple de la façon dont l'érosion glaciaire peut modeler un site. Pour y accéder, prévoyez une demi-journée de marche au départ du refuge du Pigeonnier. La récompense ? Une faune et une flore très riches !

    Le lac d'Oô (Haute-Garonne)

    Lac d'Oô

    Majestueux ! Ce lac des Pyrénées mérite l'adjectif. Encaissé dans une jolie vallée verdoyante, dominée par des sommets enneigés, le site est une véritable apparition pour les randonneurs. Une cascade haute de 275 mètres vient compléter le tableau. Nul besoin d'être un marcheur aguerri pour en profiter, le lac est accessible après 1h1/2 de marche sur le sentier balisé  GR 10 Granges d’Astau à partir de Loudenvielles.
    Envie de passer une nuitée au pied du lac ? Le refuge-auberge du Lac vous accueille dans un cadre chaleureux et pittoresque du 27/04 au 30/10. Tel :  +33 (0)5 61 79 12 29.

    Le lac d'Annecy (Haute-Savoie)

    Le lac d'Annecy

    Source d'inspiration pour les peintres, le lac d'Annecy est l'un des joyaux de la Haute-Savoie.C'est aussi le lac le plus pur d'Europe. Ses belles eaux prennent tour à tour des teintes d'un bleu profond ou d'un turquoise paradisiaque. Long de 15 km, il offre la possibilité d'une longue balade en bateau pour découvrir les villages et hameaux des rives du Grand Lac ou les pentes abruptes des rives du Petit Lac. Une route ceinture les rivages du lac et offrent une multitude d'occasions de s'arrêter pour profiter de la vue et des plages.

    Le lac du Salagou (Hérault)

    Le lac du Salagou

    Restons dans les comparaisons exotiques avec l’insolite lac du Salagou. Sa terre rouge (grès riche en oxydes de métaux) nous transporterait presque au sud de la Grande Terre calédonienne. Ce lac de 750 hectares s’est formé à la suite de l’édification d’un barrage, captant et régulant les eaux coléreuses du Salagou, ruisseau affluent de la Lergue. Le lac ménage des petites plages quasi privées, des spots de pêche tranquilles.

    Lac de Nino (Corse du Sud)

    Lac de Nino

    Entouré de nombreuses bergeries, le lac de Nino prend des allures très pastorales. La vaste combe engazonnée, les pâturages, la forêt et les montagnes alentours renforcent cette impression très bucolique. Despozzines, particularité du paysage corse, sont visibles aux alentours. Sortes de pelouses épaisses traversées par des ruisseaux, cette tourbière se caractérise par la présence de trous d'eau ressemblant à des petites mares profondes.

    Le lac Sainte-Croix (Var et Alpes-de-Haute-Provence)

    Le lac Sainte-Croix

    Le lac de Sainte-Croix est le plus vaste des lacs du Verdon avec ses 10 km de long et ses 3 km de large. Il  s’étend sur une superficie de 2 200 hectares. Le barrage, situé à l’entrée des gorges, près de Baudinard, fut construit en 1973. À l'origine, il devait engloutir les villages de Sainte-Croix, Bauduen et Les Salles, mais les 3 villages ont été sauvés des eaux. Il est très apprécié des sportifs, du fait des innombrables activités nautiques qu'il propose : voile, catamaran, pêche, pédalo, kayak, etc. La baignade est également de la partie puisque le lac de Sainte Croix accueille trois plages de sable fin situées dans les villages de Bauduen, Les Salles sur Verdon et Sainte-Croix-du-Verdon.

    Les gorges du Verdon

    Au niveau de Moustiers Sainte-Marie, le lac ouvre sur les gorges du Verdon, l'une des 30 merveilles de la France, selon nous. Un paysage magnifique et sauvage caractérisé par sa nature préservée et ses eaux vertes. Le Grand Canyon du Vieux Continent !

    Le lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence)

    Le lac de Serre-Ponçon

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    Créé en 1960, le lac de Serre-Ponçon est le résultat de la construction d'un barrage sur la Durance. D'une superficie équivalente au lac d'Annecy, il a complètement modifié le paysage local et submergé deux villages, Ubaye et Savines. Ce dernier a été reconstruit sur la rive Sud du lac. La Chapelle Saint-Michel, posée au milieu du lac, est l’emblème de Serre-Ponçon. Lors de la construction du barrage de Serre-Ponçon, dans les années 60, la destruction de la chapelle était programmée, mais sa position sur un promontoire permit de la sauvegarder.

     

    Le lac d'Aiguebelette (Savoie)

    Lac d'Aiguebelette

    De forme triangulaire, ce lac de montagne est remarquable par la belle couleur turquoise de son eau. Blotti au pied de la montagne de l'Epine, il se distingue par son absence de vent et ses eaux calmes. Sa température peut atteindre 28°C en été ! C'est un lieu privilégié pour la baignade et pour la pratique de sports nautiques tel que l'aviron.

    Le lac Cottepens (Isère)

    Le lac Cottepens

    Le lac de Cottepens se situe dans la montagne des Sept Laux, dans le massif de Belledone (Isère). Le plateau des Sept Laux regroupe un ensemble de lacs (ils sont plus que sept), dont les lacs majeurs d’altitude sont aménagés en barrages et constituent un réservoir pour la centrale hydro-électrique située en contrebas à Fond-de-France. La montée vous emmène aux rives des lacs Noir et Carré avant d’atteindre le lac de Cottepens (environ 2 h 30 de marche). En toile de fond se dressent les sommets de la Pyramide, dans le petit massif du Taillefer, et du Rocher Blanc.

    Le lac d'Allos (Alpes-de-Haute-Provence)

    Lac d'Allos

    Le lac d'Allos, au coeur du Parc National du Mercantour, constitue la principale nappe d'eau naturelle du département. Le lac culmine à 2 225 mètres d'altitude, ce qui fait de lui le plus grand lac naturel d'altitude d'Europe.  Dans un cirque dominé par les cimes des Tours du Lac au Sud et par le mont Pelat au Nord, il occupe une superficie de 54 hectares.  Deux îlots émergent du lac, dont l'un est surmonté d'une croix. Pour en profiter au maximum, empruntez le chemin qui longe les rives du lac. Une belle balade de plus de 3 kilomètres.

    Lac de Gérardmer (Vosges)

    Lac de Gerardmer

    lac gerardmer .jpgAvec ses 2,2 km de long, c'est le plus grand lac des Vosges. En hiver, c'est une station de ski. En été, cette station se tranforme en véritable paradis nautique. Canoë-kayak, voile, aviron, baignade ou encore pêche... Les activités ne manquent pas sur le lac. La notoriété touristique du lac de Gérardmer ne date pas d'aujourd'hui, puisque ce village fut le premier à ouvrir un office de tourisme (appelé autrefois "Comité des promenades"), en 1875 ! A la Belle-Epoque, des barques et périssoires (petites embarcations semblables à des canots) étaient à la disposition des promeneurs pour entamer une balade bucolique sur le lac. Et si vous vous posez la question, Gérarder se prononce « gerardmé ».

    Le lac du Mont-Cenis (Savoie)

    Lac Mont-Cenis

    Réputé pour sa flore et sa faune exceptionnelles, le mont Cenis abrite également l'un de plus beaux lacs alpins. À l'origine, c'était un lac naturel qui s'est agrandi après la construction d'un barrage en 1969. Pour en faire le tour, il vous faudra près de 5 heures de marche ! En juin, le niveau du lac baisse tant que l'on peut apercevoir les anciennes digues construites au début du XXe siècle.

    Le lac d'Artouste (Pyrénées-Atlantiques)

    Le lac d’Artouste

    Le lac d'Artouste est l'étape phare de la très jolie balade montagnarde du Petit Train d'Artouste. Le plus haut train d'Europe,(2000 m d'altitude), offre la possibilité de découvrir la montagne autrement. D'un bleu azur, le lac est une véritable apparition. Le train s'arrête 1h1/2 sur place pour vous permettre de profiter pleinement de la vue.

    Lac des Truites ou lac du Forlet (Haut-Rhin)

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    C'est le plus élevé des lacs vosgiens. Il culmine à 1061 mètres d'altitude, au centre d'un large cirque glaciaire. Idéal pour une randonnée familiale. Les abords du lac offrent un cadre idyllique pour un pique-nique, surtout si vous avez l'occasion d'aller chercher du munster géromé dans l'une des marcairies que l'on trouve dans le secteur.

    Étang de Biscarosse et de Parentis et étang de Cazaux et de Sanguinet (Les Landes)

    Lac de Biscarosse

    Reliés par un canal, ces plans d'eau offrent un gigantesque terrain de jeux pour les sports nautiques. On les appelle aussi « étang Nord »(Cazaux etSanguinet) et « étang Sud »(Biscarosse etParentis). Entourés de verdure et de pins, ils offrent plusieurs plages surveillées, ainsi qu'une large gamme de sports nautiques dont le parachute ascensionnel !

    Le lac Léman (Haute-Savoie et Suisse)

    Le lac Léman

    Le plus vaste des lacs alpins est particulièrement remarquable de par la dissymétrie de ses rives. Côté Nord, il s'élève doucement et progressivement vers les plateaux suisses, côté Sud, la rive est escarpée et de plus en plus raide en allant vers l'Est. Le lac exerce une influence sur le climat local et confère à ses rives une tonalité quasi méridionale en été. Selon l'heure ou la saison, le lac change de couleur, du bleu à l'ardoise, en passant par le gris. Le lac Léman sépare France et Suisse. Du côté de ses 53 km de villes françaises, les deux villes thermales d'Evian-les-bains et Thonon-les-Bains valent le détour. De plus, les plus belles vues du lac vous sont accessibles après une petite randonnée jusqu'à la colline des châteaux des Allinges, le pic de la Dent D'Oche, ainsi que la pointe de Belluaz. 

    Le lac Léman

    Le lac de Paladru (Isère)

    Le lac de Paladru

    Très animé l'été, le lac de Paladru offre de jolies plages sur sa rive sud, ainsi qu'un joli panorama sur les collines alentours. Deux villages, l'un néolithique et l'autre médiéval, ont été mis à jour sur ses rives. Pour découvrir le produit des fouilles, direction le Musée archéologique de Charavines.

    Le lac de Guéry (Puy-de-Dôme)

    Le lac de Guéry

    D'origine volcanique, le lac deGuéry se visite de préférence au printemps ou en hiver quand les fleurs ou la neige illuminent ses berges un peu austères. Site classé, il est encadré par le massif de laBanne d'Ordanche, le massif de l'Aiguillier et les roches Tuilière etSanadoire. Très apprécié des pêcheurs, il abrite truites fario et arc-en-ciel,saumons de fontaine, ombles chevaliers, perches, brochets, carpes, gardons, tanches etgougeons.

    Le lac du Bourget (Savoie)

    Le lac du Bourget

    « O temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : laissez-nous savourer les rapides délices  Des plus beaux de nos jours ! ». C'est le lac du Bourget (ou lac d'Aix-les-Bains) qui inspira à Lamartine ces fameux vers. Le plus grand lac naturel de France est peut-être aussi le plus caractériel. Ses violents coups de vent lui donnent parfois des allures inhospitalières, mais ses 16 ports et ses nombreuses plages offrent mille possibilités de profiter de ses eaux par beau temps. 
     

     
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  • Une journée sur l'île d'Oléron

    Par Dominique Roger
    Publié le 30/11/2015

    Autant Ré, sa voisine, est soucieuse de son image, autant Oléron cultive un petit côté bohème et préfère la discrétion. Sur cette île, la plus vaste de la côte atlantique, souffle un vent plaisant réchauffé par le Gulf Stream : celui de la liberté.

    la Cotinière sur l'île d'Oléron

    À quatre kilomètres au sud- ouest de Saint-Pierre, capitale de l’île, La Cotinière est une des attractions de la Côte Sauvage. Sur ce versant atlantique d’Oléron, voici l’un des ports de pêche les plus actifs de France, bien protégé de l’ensablement par une longue digue.

    Préférez le bateau au viaduc

    Oubliez qu’Oléron est relié à la terre ferme par un pont, long viaduc de trois kilomètres inauguré en 1966. Dédaignez cette aussière de béton pour un accostage en bateau sur les quais de Saint-Trojan-les-Bains, Château-d’Oléron, Boyardville ou Saint-Denis-d’Oléron. De Bourcefranc-le-Chapus, le bateau-passeur vous débarque au Château-d’Oléron, après une courte traversée du coureau d’Oléron (un coureau est un isthme parcouru par un courant entre l’île et le continent).

    Première escale

    Attardez-vous sur le port ostréicole piqueté de dizaines de cabanes peintes de couleurs vives, puis abordez la citadelle, un vrai condensé d’histoire maritime. Érigée par Pierre d’Argencourt en 1630, renforcée par Vauban, elle fut une pièce maîtresse de l’appareil de défense du port de Rochefort et de l’embouchure de la Charente. Ceinte d’une muraille, la petite ville close obéit aux rigueurs de l’architecture militaire : rues larges, tirées au cordeau et se recoupant à angle droit. Un urbanisme sans fantaisie égaillé par la végétation.

    le port des Salines

    À Grand-Village-Plage,
le port des Salines se visite d’avril à septembre.
Un dépaysement très apprécié.

    De Boyardville au port
 du Douhet, pédalez sans peine

    Partout sur l’île, vous trouverez la possibilité de louer un vélo, la solution la plus raisonnable et la plus agréable pour parcourir les 175 kilomètres carrés de cette île, la plus vaste après la Corse. Les pistes cyclables parfaitement entretenues permettent d’élaborer nombre de circuits en fonction de vos envies. Mais attention, certains voisinent avec les petites routes secondaires, très fréquentées, donc dangereuses. Nez au vent, pédalez plein nord jusqu’à Boyardville. Ce village, dépendant de la commune de Saint- Georges-d’Oléron, sortit de terre afin d’of- frir une base logistique aux ouvriers du chantier de construction du fort Boyard, décrété par Napoléon. Doté d’un port de plaisance à flot, Boyardville est très animé durant la saison estivale. Des scènes, par- fois aussi cocasses que celles mises en scène dans le film de Bruno Podalydès, Liberté-Oléron, où l’on assiste aux manœuvres désespérées d’un dériveur lesté pour rentrer au bercail et s’amarrer, font le miel des insulaires ! Au bord du canal de la Perrotine, ostréiculteurs et pêcheurs ont leurs appontements.

    ostréiculture

    L’ostréiculture est l’un des trésors de l’île. À l’aide de leur plate, les travailleurs de la mer inspectent les claires où les huîtres sont affinées et arrivent au terme de leur élevage. L’île d’Oléron compte 2100 hectares de claires pour 3000 hectares en mer.

    À la sortie de Boyardville, par le port de plaisance, un accueillant chemin vous ouvre l’entrée de la forêt des Saumonards, odorante pinède s’étirant entre l’océan et les marais salants. En douceur, vous traversez le village de Foulerot, prenez un bain (de soleil ou de mer) sur la plage de Plaisance, rêvassez face aux bateaux de plaisance au port du Douhet (jetez un œil au bassin sud où se dresse la « maison- blockhaus », fantaisie architecturale en forme de paquebot) ou de Saint-Denis.

    À la pointe occidentale, regardez l’île de très haut...


    Le phare de Chassiron est tout près, mais pour l’atteindre, suivez le fléchage de l’office de tourisme qui vous conduit au cœur d’un entrelacs de ruelles. S’y égarer est la meilleure façon de les explorer. Dressant sa tête cyclopéenne à la pointe la plus septentrionale de l’île, au-dessus de belles falaises qui ne manquent de surprendre dans un univers si plat, le phare de Chassiron vous prête sa galerie perchée à cinquante mètres. Prenez votre élan et grimpez pour voir, au premier plan, le pertuis d’Antioche et sa haute tour jaune qui le balise, l’île de Ré, La Rochelle, La Pallice, les îles d’Aix et Madame, les forts défendant Rochefort...

    Sur la Côte Sauvage,
 avec l’Atlantique pour témoin

    Deux 124 marches plus bas, retrouvez votre vélo et laissez-vous glisser vers le sud par la Côte Sauvage ; sur cette « côte-au-vent », l’Atlantique marque le paysage de sa présence. Les Trois-Pierres, Chaucre (dont les habitants avaient au Moyen Âge une réputation de naufrageurs), Domino (et sa tonique plage des Sables-Vigniers), La Menounière, autant de petites pépites villageoises, éclatantes de blancheur (« Maisonnettes basses, aussi blanches de chaux que des kasbah d’Algérie », écrivait Loti), où la couleur des volets est raccord avec celles des guirlandes de roses trémières, de fuchsias, de glycines, de lauriers-roses. Saint-Pierre ? Impossible de le rater. Il n’y a qu’à suivre des yeux le haut clocher octogonal de l’église (XVIIIe siècle). Du sommet de sa plate-forme, l’île ne cache rien de ses formes. L’autre flèche de pierre s’élançant dans le ciel Saint-Pierrais est celle de la lanterne des Morts, érigée par les Anglais au XIIIe siècle. Une promenade dans les jardins du château de Bonnemie offre la possibilité de découvrir une élégante gentilhommière, construite sans doute au XIVe siècle, aujourd’hui propriété de la municipalité.

    Château d'Oléron

    Des cabanes de pêcheurs de toutes les couleurs égayent l'île. Ici près de Château-d'Oléron.

    Il est bientôt seize heures et la marée est haute. Filez à La Cotinière, seul havre de la côte ouest et «le» port de la Côte Sauvage. Avec sa centaine de bateaux (chalutiers pélagiques, ligneurs, fileyeurs), La Cotinière tient le peloton des dix plus importants ports de pêche de France. Côté bassin sud, faites un tour au marché Victorine. Sous les auvents de cabanes bleues, à seize heures pile, les Cotinards achètent leur poisson tout frais. Par la baie de la Perroche, retrouvez le calme et la fraîcheur en vous enfonçant dans la forêt domaniale de Saint-Trojan-les- Bains. Sur deux mille hectares, cette pinède est à l’origine du sauvetage de cette portion du littoral. Les pins maritimes actuels ont été plantés en 1840 afin de fixer le cordon dunaire qui était dangereusement repoussé vers l’intérieur de l’île. Plusieurs itinéraires cyclables par- courent la forêt ; certains croissent des circuits de randonnée pédestre, de bala- des équestres, et même un train ! Sur sa voie étroite (0,60 m), ce drôle de convoi – deux, trois wagons emmenés par des locotracteurs dont des rescapés de l’époque de la ligne Maginot ! – transporte depuis 1963 des milliers de passagers de la gare de Saint-Trojan au terminus de la plage de Maumusson : six kilomètres à travers un paysage de rêve... Et le meilleur moyen pour se rendre aux plages. Au bout de la Grande Plage, la pointe de Gatseau semble défier sa très proche voisine couronnant la presqu’île d’Arvert. Entre les deux circule le pertuis de Maumusson. Son calme estival ne doit occulter ses déchaînements toujours spectaculaires lors des marées d’équinoxes ou des tempêtes hivernales. Attention, si vous regagnez le continent ce soir, ne ratez pas le dernier bateau-passeur au départ de Saint-Trojan ou de Château-d’Oléron. Sinon, restez une nuit de plus, l’hospitalité oléronaise fait rarement défaut...

    Voyager en image 3 Une journée sur l'île d'Oléron

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