• Art et Culture 5: Cathédrale russe de Paris, un imbroglio orthodoxe

      

     

    Cathédrale russe de Paris, un imbroglio

    orthodoxe

     

     

    Par Détours en France
     
     

    A peine venait-on de fêter le 150e anniversaire de la cathédrale russe de la rue Daru, en 2012, qu’un projet architectural visant à édifier une nouvelle église orthodoxe dans le VIIe arrondissement de Paris soulève les polémiques.

     

     

     
    Cathédrale russe de Paris
    L'histoire de la cathédrale orthodoxe Saint-Alexandre-Nevsky (rue Daru à Paris) est liée aux pages noir de la Russie. Construite en 1861, son style russo-byzantin comporte cinq bulbes dorés surmontés de croix russes à huit pointes. Après la Révolution de 1917, les Russes exilés dans la capitale se trouvent dans le sanctuaire, centre spirituel mais aussi lieu où se célèbrent les évènements importants de la communauté.
     
     

    L'histoire de la cathédrale

     

    Les Russes blancs, c’est bien connu, ont tous été modistes ou chauffeurs de taxi. Combien de grands-ducs, arrivés à Paris au lendemain de la Révolution, ont-ils dû troquer leur fastueuse existence pétersbourgeoise contre le quotidien d’un chauffeur de la G7 ? Contraints à abandonner leur palais, leur isba, leur voiture à cheval et leur chapka, ils s’accrochaient au moins à une chose : leur foi.

     

     
    Bulbe
    Au sommet de chaque bulbe, la croix orthodoxe à huit pointes. La transversale supérieure porte l'inscription INRI (Iesus Nazareus Rex luderem); la transversale médiane est la pièce de bois où furent clouées les mains du Christ; celle du bas, où furent cloués les pieds du Christ. Sa disposition en biais évoque les deux larrons crucifiés aux côtés de Jésus, l'un animé des forces du mal la tire vers le bas, tandis que l'autre, attiré par le bien, la tire vers le haut

    Le tableau est bien sûr partiel car les Russes blancs immigrés en France – on en compte quelque 50 000 à Paris au début des années 1920 – n’étaient qu’en minorité de souche aristocratique. Mais la plupart, riches et pauvres, apportaient dans leurs valises une icône, une gravure pieuse ou encore une croix… Ce qui explique que les églises orthodoxes aient prospéré dans leur sillage.

     

     
    Tours

    Il est vrai que les plus importantes existaient déjà, reliquat des excellentes relations diplomatiques maintenues au XIXe siècle et des besoins de la communauté de la Côte d’Azur. À Nice, les villégiateurs se multiplient après la guerre de Crimée. Dans le Guide des Russes en France, Raymond de Ponfilly mentionne ce chiffre étonnant : 2 500 Russes ont séjourné plus de deux mois à Nice pendant l’hiver 1880-1881 !

     

     
    Entrée
    L'entrée principale de la cathédrale, qui abrite en fait deux paroisses : Saint-Alexcandre-Nevksy (dans l'église haute) et Sainte-Trinité (dans la crypte)

    Pour prier, ils disposaient de l’une des plus anciennes églises russes établies en France, celle dédiée à saint Nicolas le Thaumaturge, dont la première pierre fut posée le 14 décembre 1858 par le grand-duc Constantin. Soit une primauté de quelques mois sur la même cérémonie (le 6 mars 1859) à la cathédrale parisienne de la rue Daru…

     

     
    Mosaique

    La capitale, dans laquelle une mission diplomatique permanente russe était établie depuis 1717 grâce à Pierre le Grand, avait déjà son église, mais il lui en fallait une plus spectaculaire ! Les travaux de restauration à Constantinople avaient attiré l’attention sur Sainte-Sophie et c’est donc sur un modèle hybride, russo-byzantin, que s’éleva la nouvelle cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky.

     

     
    Rue

    En 1861, elle est inaugurée avec ses coupoles en pyramide et ses petits bulbes dorés, qui en feront un repère emblématique (classé monument historique en 1981). En juin 1867, l’empereur Alexandre II s’y recueille. Le coeur encore battant, il promet le don d’une icône remarquable. C’est qu’il vient d’échapper à un attentat au bois de Boulogne… Ce jour-là, sous la voûte, c’est une impressionnante concentration de têtes couronnées : il y a Alexandre II et son épouse Marie, Napoléon III et Eugénie, deux grands-ducs, une grande-duchesse, le roi de Prusse Guillaume Ier, et même Bismarck !

     

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