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    Bêtes de science : le cerveau des corbeaux n'en finit pas d'étonner

     

    par Nathalie Meyer

     

    Articles/Photos sur les animaux - 5:  Bêtes de science: le cerveau des corbeaux n'en finit pas d'étonner

     

    «Bêtes de science», c'est comme un recueil d'histoires. De belles histoires qui racontent le vivant dans toute sa fraîcheur. Mais aussi dans toute sa complexité. Une parenthèse pour s'émerveiller des trésors du monde. Pour ce nouvel épisode, prenons un peu de hauteur et partons à la rencontre d'un oiseau à la sinistre réputation : le corbeau.

     

    Un plumage noir comme l'ébène. Un regard sévère et perçant. Un croassement sinistre. Une tendance claire à la nécrophagie. Dans notre imaginaire, le corbeau est souvent associé à de mauvais présages. Ne signe-t-il pas, d'ailleurs, de sa plume, des lettres anonymes destinées à blesser les personnes auxquelles elles sont adressées ? Ainsi, au fil des siècles, l'oiseau de malheur a souvent été persécuté. Cloué même sur les portes dans l'espoir d'éloigner le mauvais œil.

     

    Pourtant, dans la mythologie amérindienne, le Grand Corbeau -- un oiseau majestueux qui peut faire jusqu'à 160 centimètres d'envergure -- apparaît comme le protecteur de l'humanité. Un créateur bienveillant auquel nous devons non seulement l'eau et le feu. Mais aussi les étoiles, la lune et le soleil.

     

    Pour les scientifiques, le corbeau est surtout le symbole d'une intelligence hors norme. Des études ont, par exemple, montré qu'il est capable de se servir d'outils. De se servir d'outils et même, d'en fabriquer. En choisissant des brindilles de la bonne longueur. Ou du bon diamètre. Ou encore en façonnant des crochets à partir de matériaux pliables.

     

    À leur grand étonnement, les chercheurs ont aussi découvert que le corbeau est capable de reconnaître un être humain par son seul visage. Une capacité surprenante pour un animal sauvage et non domestiqué. D'autant que le corbeau peut se souvenir du visage d'un humain pendant des années. Et transmettre ce souvenir pour apprendre à ses congénères le comportement à adopter en présence de l'humain en question.

     

    Des interneurones pour galvaniser l’intelligence

    Le corbeau sait également faire preuve d'une certaine maîtrise de lui-même. Une capacité que nous envisageons comme susceptible de nous aider à faire les bons choix, à prévoir pour l'avenir. Présentez-lui en effet, sur un plateau tournant, une friandise accessible immédiatement, mais de petite taille et une friandise plus grande, mais accessible seulement plus tard et le corbeau préférera faire preuve de patience pour accéder à cette dernière.

     

    Si ça ne vous a toujours pas convaincu du niveau d'intelligence du corbeau, sachez qu'il fait partie de ces animaux qui peuvent se reconnaître dans un miroir. Pour protéger sa nourriture, il peut recourir à la ruse, faisant semblant, par exemple d'être mort ou de déposer son butin à un endroit pour le cacher réellement autre part ensuite. Le corbeau est aussi joueur et capable d'empathie pour ses congénères. Et alors que la majorité des oiseaux ne communiquent que vocalement, lui sait échanger des informations par signes. Il lui arrive par exemple de pointer quelque chose du bec.

     

    Récemment, les chercheurs ont, en quelque sorte, mis une cerise sur le gâteau de l'intelligence du corbeau. Selon eux, le corbeau sait... qu'il sait ! Il est capable de réfléchir au contenu de son propre esprit. Il possède une conscience sensorielle. Une forme d'intelligence supérieure qui a longtemps été considérée comme réservée aux humains et à certains singes.

     

    Ce niveau d'intelligence pourrait être dû à la présence, dans le cerveau du corbeau, d'un nombre inhabituellement élevé de cellules impliquées dans le traitement de l'information. Des interneurones, disent les scientifiques. Ils sont au cœur du processus de prise de décision : de l'évaluation des risques à la planification des tâches. Le corbeau, donc, jouirait de près de 300 millions de ces interneurones. Pour comparaison, sachez que le poulet n'en a que 40 millions. Et l'être humain, environ 1,3 milliard.

     

    D'autres travaux avaient déjà montré qu'une région du cerveau du corbeau, le pallium, était organisée un peu comme notre cortex. Et le cortex, chez les humains, est la zone du cerveau dédiée aux tâches que l'on pourrait qualifier de supérieures. Le langage ou la mémoire. Ainsi, l'évolution semble-t-elle avoir trouvé le moyen d'optimiser le tout petit volume disponible dans la boîte crânienne d'un corbeau pour maximiser ses capacités cognitives. Et faire de lui, un oiseau... pas si bête !

     

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