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    KANGOUROUS ET WALLABIES

     

    La femelle kangourou et son petit

     

    Le kangourou gris, aussi nommé kangourou géant, est l'un des plus grands kangourous de son espèce. Malheureusement, il est en voie de disparition. Ses ennemis sont nombreux : les hommes

     (toujours eux ... ils tuent, ils massacrent, ils sont partout ... ils le chassent surtout pour sa fourrure évidemment !... Quel plaisir peut-on avoir de faire souffrir les animaux ?), mais aussi, les chiens, les dingos, les pythons et les rapaces. 

     

     

    Au fait : quelle est la différence entre les kangourous ou les wallabies ? On appelle kangourous les plus grandes espèces de marsupiaux australiens et wallabies, les plus petites, mais en réalité, il n'y a pas vraiment de différence entre les deux.

     

    Une femelle Wallibie et son petit

     

     

    Au printemps 2010 - des bébés wallabies ont fait leur apparition au parc de Branféré dans le Morbihan

     

     

     

    Ces marsupiaux, qui vivent actuellement sur un site militaire australien, vont peut-être sauver leur peau ? Les autorités locales s’étaient opposées au déplacement de ces animaux accusés de détruire la flore et de nuire aux espèces menacées et avaient demandé aux militaires de les exterminer.

    Les autorités estimaient que le déplacement de ces kangourous aurait été traumatisant et qu’il fallait mieux les abattre. Drôle de conclusion …

    Après avoir mûrement réfléchi et compte tenu de l'émoi public suscité par ces meurtres gratuits de kangourous, le gouvernement a fait volte-face et a donné son feu vert à leur déplacement.

      

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  • Les animaux du monde dans l'œil d'Alice Aubert

    Passionnée de photographie depuis toute petite, cette lectrice de l'Internaute Magazine a parcouru de nombreux pays et rapporté de ses voyages de sublimes clichés d'animaux. Découvrez le monde animal vu par Alice Aubert, comme cette lionne si pensive.
    ©  Alice Aubert

    La danse des manchots en Géorgie du Sud

    Lors de son voyage vers l'Antarctique, la photographe a pu observer la merveilleuse parade nuptiale des manchots, une danse accompagnée de chants. Afin de rester discrète, elle s'est assise sur le sol à bonne distance du couple, ce qui lui a permis d'être à leur hauteur.
    ©  Alice Aubert

    Instant furtif avec un koala australien

    Ce bébé koala était bien caché derrière les feuillages, mais s'est finalement risqué à apparaître. Alice Aubert n'a eu que quelques secondes pour faire la mise au point avant que la maman ne vienne chercher son petit pour l'emmener beaucoup plus haut.
    ©  Alice Aubert

    Girafe réticulée dans la réserve de Samburu, au Kenya

    Le pelage de cette girafe est facilement identifiable : il se compose de tâches géométriques brunes séparées par de fines bandes blanches.
    ©  Alice Aubert

    Le rendez-vous canadien des ours polaires

    Tous les automnes, les ours polaires attendent la formation de la banquise à Churchill, sur les rives de la baie d'Hudson. Calée bien en sécurité au fond d'un véhicule adapté aux conditions, Alice Aubert a pu observer les ours en toute tranquillité.
    ©  Alice Aubert

    Le tarsier, symbole des Philippines

    La survie de cette espèce de primates minuscules aux gros yeux ronds est en danger à cause du commerce de l'animal et de la destruction de son habitat : "J'ai fait cette photo au Tarsier Research and Development Center de Bohol où l'on peut l'observer sans menacer l'espèce."
    ©  Alice Aubert

    La douce vie du phoque de Weddell, en Antarctique

    Occupé la plupart du temps à manger ou à dormir, le phoque de Weddell n'est pas l'animal le plus compliqué à photographier. Il lui arrive, comme sur la photo, de se réveiller pour jeter un œil autour de lui avant de se rendormir.
    ©  Alice Aubert

    Le réveil de l'éléphant tanzanien

    Cette apparition matinale d'un éléphant dans le sublime décor du Parc du Tarangire donne une image époustouflante.
    ©  Alice Aubert

    Un guillemot islandais

    Installé au bord d'une falaise du Fjord Breidafjördur, ce guillemot était si méfiant que la photographe "n'a réussi à l'approcher qu'en rampant très lentement dans sa direction... Juste après la prise de vue, il s'envolait."
    ©  Alice Aubert

    Un lama des hauts-plateaux de Bolivie

    La faune de Bolivie a été l'occasion pour Alice Aubert de faire quelques photos mettant également en valeur le paysage. Ici, la légère contre-plongée a permis de faire contraster l'animal et le ciel d'un bleu intense.
    ©  Alice Aubert

    Le roi lion de Tanzanie

    Au sein du cratère du Ngorongoro, elle a pu observer sa majesté le lion, "trônant" au cœur du site naturel protégé.  
    ©  Alice Aubert

    Les gorfous Sauteurs des îles Falkland

    En direction de l'Antarctique, Alice Aubert a pu découvrir la faune des Malouines : "Ces manchots nichaient dans une zone très marécageuse des Iles Malouines. J'ai dû m'accroupir un long moment dans l'eau boueuse pour les observer et capter cette scène de tendresse."
    ©  Alice Aubert

    Le dromadaire stoïque de Mauritanie

    Au cœur du pays, la photographe a fait la rencontre de ce dromadaire isolé et immobile. Le gigantesque désert de pierre qui l'entourait lui offrait un très beau décor.
    ©  Alice Aubert

    La fragile girafe masaï de Tanzanie

    La girafe dite " masaï " a une robe aux tâches très irrégulières. Pour brouter le sol, elle écarte ses pattes antérieures ce qui la rend vulnérable vis à vis de ses prédateurs. Consciente du danger, elle relève souvent la tête pour inspecter les alentours.
    ©  Alice Aubert

    La queue de la baleine au large de la péninsule Antarctique

    Alice Aubert se souvient de cette croisière en Antarctique : " Dès l'annonce par le Capitaine de la présence d'une baleine dans les environs, tout le monde gagnait le pont ! Le temps ensoleillé et la limpidité de l'eau m'ont permis de réaliser cette image du cétacé. "
    ©  Alice Aubert

    Flamants roses de Bolivie

    Durant son voyage en Bolivie, la photographe a observé que "les nombreuses lagunes de la région du Sud-Lipez sont d'excellents lieux de reproduction pour les flamants roses. Ils se nourrissent du plancton des lacs, alimentés eux-mêmes par l'eau de la Cordillère des Andes."
    ©  Alice Aubert

    Les wallabies du Taronga zoo de Sydney

    La photographe a surpris ce baiser entre wallabies après plus d'une heure d'attente. Le mâle est venu réveiller sa compagne d'une tendre manière. Une véritable "photo-surprise" !
    ©  Alice Aubert

    Couples de zèbres bien assortis en Tanzanie

    Lors d'une balade pédestre sur les rives du lac Manyara, il était facile de photographier les zèbres, très nombreux : "les rencontrer dans une situation originale était plus aléatoire. Je remercie vivement dame nature de m'avoir présenté ces deux couples " bien rangés " !"
    ©  Alice Aubert

    Portrait d'un manchot en Georgie du Sud, île subantarctique

    A l'occasion d'une croisière vers l'Antarctique, cette lectrice talentueuse a réalisé un portrait de manchot royal à l'aide d'un 300 mm.
    ©  Alice Aubert

    Rencontre avec le dik-dik au Kenya

    Dans la réserve de Samburu, on peut croiser le dik-dik, la plus petite des antilopes connues. Il pèse à peine 4 kg, c'est pourquoi Alice Aubert le surnomme " l'antilope de poche ".
    ©  Alice Aubert

    Le marabout éthiopien

    Cet échassier à l'envergure surprenante amerrit sur le lac très poissonneux de Zivay, à 160 km au sud d'Addis-Abeba.
    ©  Alice Aubert

    Le regard de l'otarie en Antarctique

    Alice Aubert parvient à capturer des instants magiques et étonnants, comme cette otarie à fourrure installée sur un rocher, qui a l'air de la snober.
    ©  Alice Aubert

    Une maman lionne très en colère, parc du Serengeti

    En safari photo au cœur de la Tanzanie, la photographe a pu observer cette lionne tenter de dissuader un vieux mâle de s'approcher du repaire où elle élève ses petits.
    ©  Alice Aubert

    Les paisibles yaks indiens

    Dans le Ladakh, au nord de l'Inde et à 4 700 m d'altitude, se trouvait le bivouac depuis lequel Alice Aubert a photographié ces yaks, qui pâturaient calmement à quelques mètres.
    ©  Alice Aubert

    Combat d'éléphants de mer en Géorgie du Sud

    Les manchots semblent observer la bagarre qui se déroule entre deux éléphants de mer sur cette plage située au nord de l'Antarctique.
    ©  Alice Aubert

    Couleurs fantastiques du rollier tanzanien

    Ce rollier à longs brins a été observé dans le parc de Tarangire, en Tanzanie. Ce sont les longues plumes de sa queue qui lui valent ce joli nom. La photographie a été réalisée à l'aide d'un 300 mm.
    ©  Alice Aubert

    Des dromadaires en pleine tempête dans le Sahara

    En voyage dans le désert de Ténéré, au Niger, la photographe a surpris une tempête de sable qu'elle a immortalisé : "j'ai fait cette photo au début de la tempête, juste avant que le paysage ne disparaisse entièrement dans un voile de poussière".
    ©  Alice Aubert

    Le terrier des hyènes, en Tanzanie

    Le parc du Ngorongoro cachait un terrier de hyènes. Elles commençaient à en sortir quand la photographe s'en est aperçue :  "Nous avons patienté jusqu'à ce qu'elles s'ordonnent d'une façon harmonieuse nous permettant de faire une image convenable."
    ©  Alice Aubert

    Un manchot vous indique le chemin de l'île Danco

    Quelques secondes après être revenu de la chasse, encore humide, le manchot papou a pris cette pose gracieuse que la photographe s'est empressée d'immortaliser.
    ©  Alice Aubert

    La charge d'un éléphant en Tanzanie

    Lors d'un safari animalier, le groupe photographiait un troupeau d'éléphants quand soudain, l'un d'eux se mit à charger, sans que personne ne s'en rende compte... "Notre guide expérimenté veillait... D'un puissant coup d'accélérateur, il nous a sortis de cette situation périlleuse."
    ©  Alice Aubert

    Le margouillat africain

    Aussi appelé agame des colons, ce lézard très courant en Afrique est reconnaissable à ses couleurs vives. Ici, il s'agit d'un mâle.
    ©  Alice Aubert

    Une viscache dans le désert bolivien

    Alice Aubert a rencontré cette viscache dans des formations rocheuses de la région du Sud-Lipez en Bolivie : " cet animal est une sorte de très gros lapin dont la queue ressemble à celle d'un écureuil et les pattes à celles d'une gerboise ".
    ©  Alice Aubert

    Dangereux buffle de Tanzanie

    Les buffles africains sont assez calmes en troupeaux, mais ils deviennent très agressifs et imprévisibles en solitaire : " ils peuvent alors charger sans raison avec une rapidité et une agilité surprenantes ".
    ©  Alice Aubert

    Les bonhommes de l'Antarctique

    Les manchots Adélie partent pêcher. En file plus ou moins ordonnée, ils s'approchent de la mer pour plonger un par un.
    ©  Alice Aubert

    Les beaux yeux de la gazelle d'Afrique de l'Est

    C'est en Tanzanie qu'Alice Aubert a photographié cette gazelle : "La gazelle de Grant, la plus grande de toutes, est aussi considérée comme la plus belle avec ses grands yeux cerclés de noir."
    ©  Alice Aubert

    Le bec d'un pélican australien

    Il n'y a pas que des koalas et des kangourous en Australie, c'est pourquoi la photographe a profité d'une belle lumière pour fixer ce pélican sur la pellicule.
    ©  Alice Aubert

    La lionne des arbres de Tanzanie

    Voilà une position bien singulière pour cette lionne ! Perchée en haut d'un arbre, elle est restée ainsi jusqu'au crépuscule, avant de redescendre un peu gauchement. Un spectacle unique que la photographe s'est empressée de capter.
    ©  Alice Aubert

    Les macareux sur l'île de Grimsey

    Sur la côte Nord de l'Islande, Alice Aubert a photographié beaucoup d'oiseaux : " pour observer ces macareux particulièrement peureux, j'ai dû passer  beaucoup de temps au bord de la falaise, allongée au milieu des pissenlits... "
    ©  Alice Aubert

    La migration des gnous du Ngorongoro

    Entre mai et octobre, des milliers de ces bovidés migrent depuis le parc de Serengeti jusqu'au cratère du Ngorongoro.
    ©  Alice Aubert

    Le renard du désert d'Atacama

    Ce renard de Magellan ou " renard des Andes ", a croisé le chemin de la photographe dans la désert d'Atacama, au nord du Chili.
    ©  Alice Aubert

    Une harde d'éléphants dans les herbes du parc Tarangire

    On peut voir que lors des déplacements, les éléphanteaux sont bien au milieu du groupe, protégés par les adultes. Parce qu'ils dévorent de grandes quantités de nourriture, les éléphants doivent bouger très souvent.
    ©  Alice Aubert

    Un phoque flotte dans les eaux de l?Antarctique

    Alors qu'elle se promenait en zodiac au large de la péninsule Antarctique, Alice Aubert a pu apercevoir et photographier ce phoque crabier à la dérive sur des morceaux de glace.
    ©  Alice Aubert

    Les adieux du guépard tanzanien

    A la fin du safari en Tanzanie, ce guépard s'est caché derrière un buisson, près du 4x4 des aventuriers. Un beau cadeau de dernière minute pour les photographes !
    ©  Alice Aubert
     

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  • Le chien

    Dix mille ans d'affection

     
     


     

     

    Quel cabot ! Corniaud ou de noble race, le chien s'est discrètement installé au fil des siècles dans nos vies. Aujourd'hui, 7,5 millions de ses semblables partagent le quotidien des Français. Autrefois considéré comme un auxiliaire de travail, il est devenu un de nos animaux de compagnie les plus appréciés (après le chat et... les poissons rouges).

    Mais a-t-il toujours eu une vie de chien ? Pour le savoir, partons à la découverte de son parcours, depuis l'état sauvage... jusqu'au moelleux du canapé.

    Mosaïque, 200-100 av. J.-C., Alexandrie, Musée national

    Quel clown !

    Depuis Argos attendant Ulysse pour pouvoir mourir, nous verrons que le chien occupe une place éminente dans notre culture.  

    Benjamin Rabier, Le Chien Azor, début XXe, Paris, BnF

    Si la littérature a rendu célèbre le nom de Croc-Blanc (Jack London), Le Chien des Baskerville (Conan Doyle) ou encore Le Chien jaune (Georges Simenon), c'est surtout dans les bandes dessinées que les toutous s'en donnent à cœur joie.

    Benjamin Rabier, Le Chien Azor, début XXe, Paris, BnF

    Qui n'a jamais ri aux aventures de Milou (Hergé), Bill (Roba), Pif (Arnal), Snoopy (Schulz), Idéfix (Goscinny et Uderzo) et bien sûr Rantanplan, le « chien le plus bête de l'Ouest » ? 

    Après le cirque qui les avait transformés en savants ou équilibristes, le cinéma ne pouvait se passer d'interprètes possédant une telle cote d'amour. Lassie, Rintintin ou encore Benji la Malice crevèrent l'écran avec une belle énergie.

    Mais lorsque le chien se fait cabot, pourquoi ne pas se contenter de le dessiner ? Et voici triomphant sur nos écrans Belle et le Clochard, Droopy, Pollux et Scooby-Doo.

    Depuis 1965, une question reste en suspens : « Z'avez pas vu Mirza » (Nino Ferrer) ?

    Peinture rupestre de Sefar, Tassili-n-Ajjer (Algérie), 5000 av. J.-C. (photo Gérard Grégor)

    Dans la famille canidés, je demande... le loup

    Observez votre chien : ne voyez-vous pas le loup qui sommeille en lui ? Il appartient en effet, comme le chacal et le renard, à la grande famille des canidés issus du leptocyon qui vivait il y a sept millions d'années. Mais surtout il est le descendant direct du loup d'Asie, petit et « sociable » à la différence de ses cousins européens qui s'amusent à terrifier les personnages des contes pour enfants. Il devait être aussi un peu futé (ou très sot !) pour remarquer un beau jour qu'il lui suffisait de vivre tranquillement aux crochets des hommes en mangeant leurs déchets.

    Parmi ces chiens-loups, les plus gentils parvinrent à ne pas finir en ragoût et furent accueillis au sein des familles de nos ancêtres paléolithiques. S'établit ainsi une sorte de sélection naturelle, pour le plus grand bénéfice des deux partis. À eux les restes et les prédateurs, à nous le gibier ! Le chien fut ainsi le premier animal domestiqué par l'homme, plusieurs millénaires avant le suivant (la chèvre).

    Avec la sédentarisation, le chien passe de compagnon de travail à compagnon tout court : on a ainsi retrouvé en Israël le corps d'une femme, morte il y a plus de 12.000 ans, serrant tendrement un chiot dans ses bras. C'est aussi l'époque où notre animal, qui nous a suivi dans nos déplacements à travers le globe, change d'apparence selon l'influence de l'environnement. Du chow chow chinois au lévrier afghan, il y en a désormais pour tous les goûts, même si la plupart des races ont été créées il y a moins de 300 ans par sélection !

    Fresque de Tirynthe, vers 1300 av. J.-C., Athènes, National Archaeological Museum

    Homère, L'Odyssée (VIIIe siècle av. J.-C.)

    Ulysse, revenu à Itaque, discute avec Eumée, un de ses anciens serviteurs, qui ne l'a pas reconnu.

    Soudain un chien couché près d'eux lève sa tête et dresse ses oreilles : c'est Argos, que le vaillant Ulysse avait élevé lui-même ; mais ce héros ne put voir le succès de ses soins, car il partit trop tôt pour la ville sacrée d'Ilion. Jadis les jeunes chasseurs conduisaient Argos à la poursuite des chèvres sauvages, des cerfs et des lièvres ; mais depuis que son maître était parti, il gisait honteusement sur le vil fumier des mules et des bœufs, qui restait entassé devant les portes, jusqu'à ce que les serviteurs d'Ulysse vinssent l'enlever pour fumer les champs. C'est là que repose, étendu, le malheureux Argos tout couvert de vermine.

    Stèle d'Antigona, naïskos avec petite fille et chien, début du IIIe siècle av J.-C., Alexandrie (Égypte), Paris, musée du LouvreLorsqu'il aperçoit Ulysse, il agite sa queue en signe de caresses et baisse ses deux oreilles ; mais la faiblesse l'empêche d'aller à son maître. Ulysse, en le voyant, essuie une larme qu'il cache au pasteur, puis il prononce ces paroles : « Eumée, je m'étonne que ce chien reste ainsi couché sur le fumier, car il est d'une grande beauté. Toutefois j'ignore si avec ses belles formes il est bon à la course, ou si ce n'est qu'un chien de table que les maîtres élèvent pour leur propre plaisir ».

    Le pasteur Eumée lui répond en disant : « Hélas ! c'est le chien de ce héros qui est mort loin de nous ! S'il était encore tel qu'Ulysse le laissa quand il partit pour les champs troyens, tu serais étonné de sa force et de son agilité. Nulle proie n'échappait à sa vitesse lorsqu'il la poursuivait dans les profondeurs des épaisses forêts : car ce chien excellait à connaître les traces du gibier. Maintenant il languit accablé de maux ; son maître a péri loin de sa patrie, et les esclaves, devenues négligentes, ne prennent aucun soin de ce pauvre animal ! » Quand Eumée a achevé ces paroles, il entre dans les demeures d'Ulysse et va droit à la salle où se trouvaient les fiers prétendants.

    Mais le fidèle Argos est enveloppé dans les ombres de la mort dès qu'il a revu son maître après vingt années d'absence !

    Le maître de l'autre monde

    Anubis, Le Caire, Musée national. (photo : Gérard Grégor)Au fil des siècles, Toutou a réussi à se rendre indispensable auprès des bergers comme des chasseurs.

    Mais cela ne lui a pas suffi : il lui fallait aussi prendre possession des lieux de culte !

    C'est chose faite en Égypte où, sous l'identité d'Anubis, il commence à régner sur le royaume des morts.

    Tout-puissant dans la vallée du Nil, il reprend son rôle de simple gardien du côté de la Grèce. Mais quel gardien ! 

    Le plus courageux des héros n'ose plus prétendre pousser la porte des Enfers dès qu'il se retrouve face à ce molosse à trois têtes dénommé Cerbère.

    Peintre des Aigles, Héraclès amenant Cerbère à Eurysthée, 530 av. J.-C., Paris, musée du Louvre

    Mais le monstre a une faiblesse : la gourmandise !

    Xolotl, codex Fejérváry-Mayer, s. d., Mexique, Liverpool, Free Public Museum

    C'est ainsi qu'Énée et Psyché parviennent à l'amadouer en lui offrant une petite douceur sucrée...

    Un gros défaut que ne semblait pas avoir Xolotl qui, chez les Aztèques, était chargé de conduire les défunts au « neuvième ciel ».

    Revenons en Europe où on a également su rendre hommage au chien en lui offrant... une auréole !

    On raconte en effet qu'un lévrier appelé Guinefort (formé sur : guigner, « bouger la queue »), fut accusé à tort d'avoir attaqué un bébé et finit massacré par son maître sans autre forme de procès. 

    Saint Christophe Cynocephalus, icône, XVIIe s., Athènes, Byzantine and Christian Museum

    Pauvre châtelain, qui ignorait que l'animal venait en fait de sauver son enfant, menacé par un serpent !

    Les paysans firent preuve de plus de reconnaissance et finirent par considérer leur héros comme un martyr, puis un saint.

    Et c'est comme ça qu'on a parfois l'impression qu'Anubis s'est égaré sur certaines icônes grecques...

    La légende du chien de Montargis

    Au début du XIXe siècle, Catulle, Vendredi et Miro sont trois chiens qui vont se succéder sur scène pour rendre vie à l'un de leurs comparses du XIVe siècle. 20 ans de succès !

    Un tel engouement ne peut s'expliquer que par une histoire et un héros exceptionnels. Jugez-en vous-même : sous Charles V, le chevalier Aubry de Montdidier vient d'être assassiné et enterré dans la forêt par un archer, jaloux de son succès. Un seul témoin connaît l'identité du coupable : le lévrier du chevalier, Verbaux, qui a assisté à toute la scène.

    Après être resté des heures sur la tombe improvisée, il rejoint le village où son comportement de désespéré attire vite l'attention. On finit par le suivre dans les bois et découvrir le corps du malheureux auquel on donne une sépulture convenable.

    Quelque temps plus tard Verbaux, confié à un proche du chevalier, se précipite tout un coup sur un passant qu'il tente de déchiqueter. C'est l'assassin ! Prévenu, le roi ordonne que l'affaire soit réglée grâce au jugement de Dieu, lors d'un combat singulier. C'est alors que, sur le point d'être égorgé, le traître Macaire avoue son crime. La justice a triomphé grâce à la fidélité d'un chien !

    Jacques Androuet Du Cerceau, Le combat d'un chien contre un gentilhomme qui avoit tué son maître, faict à Montargis sous le règne de Charles V en 1371, XVIe s., Paris, BnF

    Chien de bonne race rêve de la chasse

    Il est vrai que le chien a bien mérité tous ces honneurs : à la fois puissant et joueur, agressif lorsqu'il est nécessaire et fidèle toujours, il a su se faire une place dans le cœur des familles. Le Moyen Âge ne peut plus s'en passer !

    Gaston Phébus, Le Livre de la chasse : Le lévrier, XVe s., Chantilly, musée CondéLe chien obtient alors ses lettres de noblesse en tant que compagnon de chasse, activité qui, avec l'amour et la guerre, est à la base des valeurs chevaleresques.

    Rien de tel en effet pour épuiser le seigneur et le détourner de l'oisiveté et des préoccupations moins honorables...

    À bon chasseur le paradis est ouvert !  Si cela est vrai, soyons sûrs que Gaston Phébus, comte de Foix, y est monté directement après avoir passé deux années (1387-1389) à dicter son célèbre Livre de chasse.

    Gaston Phébus, Le Livre de la chasse : Des maladies des chiens et de leurs conditions, XVe s., Chantilly, musée Condé

    Au cœur d'une forêt d'enluminures dignes d'une Bible, il s'applique à rendre hommage à « la plus noble bête, la plus raisonnable et la plus avisée que Dieu fit jamais ». Tant pis pour les autres !

    Jean-Baptiste Oudry, Perle et Ponne, chiennes de la meute de Louis XIV, 1686, Fontainebleau, châteauDans les siècles suivants, cette passion dévorant les puissants ne faiblira pas.

    Folle et Mite, les chiennes d'arrêt de Louis XIV, avaient ainsi droit à leurs niches dans l'ancien cabinet du Conseil à Versailles !

    « Le conseil à ses yeux a beau se présenter
    « Sitôt qu'il voit sa chienne, il quitte tout pour elle »
    .

    Persifflage de jaloux ? Non, auto-dérision de la part du Roi-Soleil qui impose même à ses peintres de faire le portrait de ses favorites poilues. Une façon comme une autre de rester bien entouré ! (...)

      

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  • Les Manchots empereurs

      

      

    Les manchots empereurs, popularisés par le film la marche de l'empereur en 2005, risquent

     l'extinction d'ici la fin du siècle, en raison du réchauffement de la planète, selon une étude publiée aux Etats-Unis, et bien sûr ... La surpêche de l'homme. Ainsi, la surpêche de l'anchois, source principale de nourriture pour les manchots de Humboldt, a contribué au déclin de sa population.

      

    Un couple de Manchots

      

    Je profite de cet article pour expliquer la différence entre les manchots et les pingouins que beaucoup de gens confondent.

     On utilise abusivement pingouin à la place de manchot. Même si la ressemblance physique existe, ces oiseaux sont complètement différents. 

    Les pingouins vivent dans l'hémisphère nord et ils peuvent voler ! Quant aux manchots, ils ne peuvent pas voler et ils vivent dans l'hémisphère sud. Leurs ailes leur permettent de nager dans l'eau.

    Les pingouins eux aussi malheureusement sont menacés.

    Un couple de pingouins

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  • Les Tigres

    Le tigre du Bengale

    Malgré la puissance et la force qu’il symbolise, ce félin est en

     voie de disparition dans tout le pays. 

    Ce tigre blanc a une anomalie génétique rare, appelée leucistisme. Sa vue dans l'obscurité est excellente. Il ne reste plus qu'une centaine de ces spécimens, essentiellement répartis dans des parcs zoologiques et réserves animalières.

    Ils sont en voie de disparition comme ses cousins les tigres : la chasse, la déforestation abusive menacent très sérieusement l'espèce du tigre blanc. Puis

     sa fourrure très rare et très recherchée, en fait la proie numéro un des braconniers. Malheureusement pour lui, sa couleur blanche le rend plus visible en pleine jungle, et donc moins camouflé des braconniers. 

     

    A l’origine très répandu dans toute l’Asie, le tigre a besoin d’un grand espace pour vivre et l’espèce a donc pâtie dans ces espaces de la déforestation ou de l’incursion humaine.

    La tête du mâle est entourée de favoris abondants et clairs. Ses membres puissants sont plus développés à l’arrière, ce qui lui permet d’effectuer des bonds de plus de 6 m.

    Le tigre de Sumatra, tableau de Line

    l reste moins de 500 tigres à Sumatra. Entre 1998 et 2002, 253 tigres ont été tués, soit 50 tigres par an. Si ça continue comme ça, dans peu de temps le tigre de Sumatra aura disparu. 
    Les forêts dans lesquelles vivent les tigres disparaissent sous les scies des bûcherons. La plupart de ces abattages sont illégaux. Ils creusent des « routes » dans les forêts qui permettent aux braconniers de passer.

     78% des tigres morts sont tués par des braconniers.

    La peau, les griffes et les dents sont vendus comme trophées, souvenirs ou amulettes sur les marchés de Sumatra. Les restes partent dans les autres pays asiatiques pour servir dans la médecine traditionnelle

      

      

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