• Qui était vraiment Raspoutine ?

    Le 16 décembre 1916, le prince Ioussoupov et le grand-duc Dimitri Pavlovitch décident de mettre fin à la vie de Grigori Raspoutine, moine débauché, entré dans les faveurs de la famille impériale en raison de ses pouvoirs de guérisseur.
    Réputé pour faire des miracles, Raspoutine n’était-il qu’un moujik ivrogne, mais intelligent ou un vrai guérisseur aux pouvoirs hors du commun ?

     

     

    Les débuts de Raspoutine

    Grigori Iefimovitch Raspoutine dit Raspoutine est né probablement en 1869. Il vient d’un petit village sibérien qu’il a quitté pour se consacrer à la religion, à la méditation et à l’errance. Après quelques années de ces vagabondages, il acquiert une réputation de saint homme (starets) et de guérisseur. (Starets ou stariets [mot russe signifiant vieillard. Dans l’ancienne Russie, saint moine ou ermite, considéré par le peuple comme prophète, ou thaumaturge.]

    Raspoutine

    Raspoutine. Crédit photo

    En 1904, il quitte la Sibérie pour se rendre à Saint-Pétersbourg et vient demander l’hospitalité à l’Académie de théologie.
    L’évêque Hermogène et le grand prédicateur Illiodore sont séduits par sa foi et favorisent son entrée dans la société de la capitale.

    Dès lors, Raspoutine commence à faire parler de lui. Il est réputé pour faire des miracles, mais également pour être l’initiateur de nombreuses débauches.

    Le faiseur de miracles

    La cour du tsar Nicolas II vit un drame familial. Le tsarévitch, Alexis, unique héritier de la couronne, est atteint d’hémophilie, maladie incurable à l’époque.

    La réputation de Raspoutine est arrivée aux oreilles de la tsarine Alexandra. Par amour pour son fils, elle convoque le moine guérisseur.

    On sait de source sûre que Raspoutine a, à plusieurs reprises, atténué les souffrances du garçon. Il a également réussi à stopper plusieurs hémorragies qui auraient dû être fatales. Il le sauvera encore lors de graves hémorragies en 1912 et 1915. Aussi est-il vénéré par l’impératrice comme l’« homme de Dieu » voué à sauver son fils et la Russie.

    tsar Nicolas II

    Le tsar Nicolas II avec sa femme et le jeune Alexis. Crédit photo

    Chaque fois que Raspoutine se rend au chevet de l’enfant, on assiste à une nette amélioration de son état de santé. Difficile de parler de simple coïncidence.

    Nul ne sait quelle technique utilise Raspoutine. Une chose est certaine, son influence sur la tsarine et sur la Cour est de plus en plus importante.

    Un mystique débauché

    La famille impériale voue à Raspoutine une telle amitié qu’on commence à le surnommer le « tsar au-dessus des tsars ». Cependant Grigori Raspoutine abuse cyniquement de bon nombre de ses admiratrices ou des solliciteuses et s’adonne de plus en plus ouvertement à la débauche.
    Tout en abusant de jolies filles, il leur parle de Dieu et de la rédemption.

    Cette vie de débauche bien connue ne l’empêche d’ailleurs nullement d’avoir autour de lui une cour féminine prête à tout pour lui.

    L’appartement de Raspoutine devient le lieu de passage obligé de toutes les sollicitations possibles provenant des personnages les plus importants.

    Raspoutine

    Raspoutine entouré d'une cour féminine (© De Selva Tapabor)

    En 1916, le président du conseil Sturmer et le ministre de l’Intérieur Protopopov participent aux séances de spiritisme qu’il organise régulièrement.

    Attaqué par la presse, il est l’objet d’une discussion à la douma en 1912, mais les diverses démarches pour faire comprendre à Nicolas II les risques que court le régime du fait de ses relations avec le prétendu homme de Dieu demeurent vaines.

    La haine qu’il inspire est très probablement à l’origine du mythe de l’omnipotence qu’on lui prête. Si la tsarine est à ses ordres, le Tsar ne tient en réalité pas compte de ses conseils.

    Un assassinat programmé

    En 1916, les défaites de la Russie au front et la décomposition de l’État suscitent une grande indignation dans tout le pays.

    Tout va mal et le responsable est tout de suite trouvé. C’est la mauvaise influence de Raspoutine sur le Tsar qui provoque ces désastres.
    La défaite de l’armée s’explique, selon l’opinion publique, par le fait que Raspoutine est vendu à l’Allemagne.

    Raspoutine devient un monstre à abattre. C’est le jeune prince de 19 ans, Felix Ioussoupov, qui va se charger de cette mission.

    Le 29 décembre 1916, il invite Raspoutine chez lui sous le prétexte de lui présenter une femme pour laquelle il languit depuis longtemps. Avec ses complices, le prince fait préparer des gâteaux imprégnés d’une dose de cyanure capable de tuer 20 personnes et verse en supplément ce poison dans le verre destiné à l’invité.

    Tsar Nicolas II

    Le Tsar Nicolas II . Crédit photo

    Arrivé chez le prince, Raspoutine mange et boit. En principe, une telle dose de cyanure aurait dû le tuer en quelques minutes, mais il continue à se porter comme un charme pendant plus de deux heures.

    Le prince est à bout tandis que le moine redemande à boire. Décidé à en finir, Ioussoupov prend son revolver et tire à bout portant.
    Juste après la détonation, les complices arrivent accompagnés d’un médecin. Ce dernier examine le corps, mais Raspoutine est toujours vivant.

    Enfin, il cesse de respirer et le corps est descendu au sous-sol du palais. Mais, quelques minutes après, Raspoutine se relève et tente d’étrangler le prince.

    Il faudra quatre nouvelles balles et des coups de matraque qui lui défoncent le crâne pour que Raspoutine cesse de se débattre.

    Les conjurés enveloppent alors le corps et le jettent dans la Neva.

    Quand on découvrira le cadavre dans l’eau, on constatera que Raspoutine était toujours en vie quand il a été jeté dans le fleuve. En réalité, il est mort noyé.

    Il est certain que cette endurance vraiment exceptionnelle a contribué au mythe du surhomme.

    Raspoutine était-il insensible au poison ? . Une chose est sûre, il possédait une constitution hors du commun.

    V.Battaglia [30.04.2006]

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  • Légendes de la mer

    Un océan peuplé de légendes

    la légende du bateau fantôme et du hollandais volant.
    La légende du bateau fantôme et du Hollandais volant. © plrang - Fotolia.com

    La mer n'est sûrement pas habitée par des monstres surprenants, des lutins malicieux et des îles mystérieuses. En revanche, elle l'est assurément par les légendes et croyances transmises par les marins, poètes et autres conteurs.

    Le Hollandais volant

    Jusqu'au siècle dernier, les bateaux-fantômes naviguaient encore dans les esprits de quelques marins superstitieux. Le plus célèbre d'entre eux, dirigé par le terrible Hollandais volant, serait un trois-mâts condamné à errer sur les mers du monde jusqu'au Jugement Dernier.

    Son capitaine (Fokke ou Van der Zee, les versions divergent) aurait reçu cette sentence divine en raison de la cruauté avec laquelle il dirigeait son équipage.

    Depuis, il se tient fièrement à la proue de son navire, malgré le vent et les tempêtes qui s'abattent sur lui, détournant les bateaux vers les rochers pour qu'ils fassent naufrage.

    La barque des morts

    la légende de la barque des morts.
    La légende de la barque des morts. © Patrice Plantureux

    En Bretagne, l'influence celte se retrouve dans cette croyance couramment répandue : les marins noyés ne peuvent pas rejoindre les îles Fortunées (ou Bienheureuses) sans aide. Pourquoi ? Parce que leurs âmes sont incapables de franchir les étendues aquatiques, fleuves ou océans.

    Pour gagner ce lieu de repos, les fantômes des marins perdus devaient monter à bord de la Bag Noz, littérallement "barque de nuit". Mais avant cela, leurs corps hantaient les lieux où ils avaient disparu.

    Dans un passé récent, ces légendes étaient toujours tenaces. La preuve : les veuves d'autrefois plaçaient dans la main de leur mari une pièce afin que le batelier de la mort accepte d'emporter l'âme du défunt.

    De même, les marins ont longtemps porté une boucle d'oreille en or en prévision d'un décès éventuel loin de leur foyer. Ils pouvaient ainsi bénéficier de la bénédiction d'un prêtre, qui se remboursait en récupérant l'objet.

    Les coquillages, os des noyés ?

    les coquillages proviennent-ils des os des noyés ?
    Les coquillages proviennent-ils des os des noyés ? © Jean Sauvaget

    Restons dans la thématique de la noyade et dans la région de Bretagne. Un proverbe local voulait que les coquillages soient le résidu des marins noyés : "Un homme de moins, trois coquillages de plus", entendait-on de la bouche des Bretons à chaque tragédie.

    Selon cette croyance, certaines îles dites maudites s'étaient formées à partir du squelette des noyés. C'est la cas du sillon de Talbert, dans les Côtes-d'Armor, par exemple.

    Conséquence directe, d'après les Anglais : ramasser un collier de coquillages sur le rivage protègerait des risques de noyade. Pensez-y la prochaine fois que vous vous promènerez sur la plage !

    Ys, la cité engloutie

    selon les contes bretons, la cité d'ys se trouvait sur la pointe du finistère. 
    Selon les contes bretons, la cité d'Ys se trouvait sur la pointe du Finistère.  © Marie Joupelle

    Ys était une cité celte possédée par le roi Gradlon, maître de la Cornouaille, au Ve siècle. Bâtie légèrement au-dessous du niveau de la mer, elle fut offerte à la fille du souverain, Dahut, qui profitait de ce lieu pour organiser des fêtes somptueuses et rencontrer ses nombreux amants...

    Un soir, à la fin de l'été, un étranger s'introduit dans la cité et séduit la maîtresse des lieux. La nuit, profitant de son sommeil, celui-ci s'empare de la clé attachée autour du cou de la princesse, celle qui permet d'ouvrir et de fermer les écluses protégeant la ville des marées.

    L'étranger n'est autre que Taranis, le seigneur des vagues. Son souhait : que la cité d'Ys, engloutie sous les eaux, résiste à jamais à la chrétienté qui se répand partout dans la région.

    Après avoir sauvé sa fille de la noyade, Gradlon la jette à la mer pour apaiser la colère de Dieu. Ys disparait sous la mer tout comme Dahut qui devient sirène et rejoint son amant Taranis.

    Les sirènes, mystérieuses et fascinantes

    les sirènes sont au cœur des légendes marines depuis des siècles.
    Les sirènes sont au cœur des légendes marines depuis des siècles. © Kathy Gold - Fotolia.com

    Si les Celtes font de Dahut la première sirène, c'est qu'ils ignorent (ou feignent d'ignorer) la mythologie grecque et sa fascination pour ces créatures mi-femmes, mi-poissons. Les sirènes sont nées d'un châtiment imposé par la déesse de l'amour Aphrodite, furieuse que certaines femmes aient refusé de s'offrir aux dieux.

    C'est Homère qui les évoque pour la première fois dans son Odyssée. Le héros, Ulysse, s'attache au mât de son navire pour écouter le chant des sirènes sans succomber à leur charme. Désabusées par la malice du roi d'Ithaque, les sirènes se jettent à l'eau où elles se transforment en rochers.

    La légende de ces tentatrices malveillantes a survécu au fil des siècles. Les marins français craignaient d'être possédés par ces êtres hybrides capables de provoquer des naufrages.

    Les licornes de mer

    la légende de la licorne de mer.
    La légende de la Licorne de mer. © s-girly - Fotolia.com

    "Tremblez, marins intrépides, la licorne de mer pourrait surgir à tout moment des eaux profondes pour éperonner vos navires !" Voilà ce que pouvaient croire les contemporains du Moyen Âge fascinés par les récits de marins et géographes peu scrupuleux de déformer la réalité.

    En effet, cette licorne de mer à l'apparence d'un cheval et reconnaissable à sa longue défense en spirale n'a existé que dans l'esprit de quelques marins désireux de détourner leurs concurrents d'une voie maritime judicieuse et inconnue. En imaginant ce que l'on surnommait à l'époque le Vlétif, ces derniers espéraient que leurs collègues, effrayés à l'idée de rencontrer un tel monstre marin, déserteraient les lieux.

    Le mythe de l'Atlantide

    l'atlantide se situerait au large de gibraltar.
    L'Atlantide se situerait au large de Gibraltar. © Jean-Michel Mah

    Face aux "colonnes d'Hercule", comprendre le détroit de Gibraltar, une île-continent "plus grande que la Lybie et l'Asie réunies" aurait existé avant d'être engloutie à la suite de "violents tremblements de terre et des déluges". Cette description de l'Atlantide nous vient du Timée, œuvre de Platon.

    D'après le philosophe, qui tient cette histoire pour vraie d'après le témoignage d'un homme politique grec, "là-bas la mer reste impraticable et inexplorable, encombrée par la boue que, juste sous la surface de l'eau, l'île a déposé en s'abîmant".

    2 500 ans plus tard, l'Atlantide continue de soulever de nombreux fantasmes plus ou moins farfelus. Les expéditions sous-marines ont toutes échoué dans la recherche de cette île disparue car probablement imaginaire.

    Arc-en-ciel maudit

    l'arc-en-ciel, chemin entre deux mondes.
    L'arc-en-ciel, chemin entre deux mondes. © Damien Derouene

    Dans l'univers symbolique et légendaire de la mer, l'arc-en-ciel marque le passage entre le monde des vivants et celui des morts. Mieux vaut, donc, éviter de s'en approcher...

    Si, par malheur, un bateau venait à s'aventurer sous l'arche colorée, il prendrait le risque d'être happé par les profondeurs sous-marines. Car, comme on le croit volontiers en Bretagne, les extrémités de l'arc-en-ciel aspirent les eaux aux alentours. Il est donc dangereux dans la mesure où il provoque des violentes rafales de vent et des tempêtes destructrices.

    Toujours par superstition, il est déconseillé de montrer du doigt ce phénomène optique dont la beauté n'a d'égale que sa dangerosité.

    L'île de Saint-Brendan

    l'île de saint-brendan a-t-elle jamais existé ?
    L'île de Saint-Brendan a-t-elle jamais existé ? © Bruno Gil

    Saint-Brendan était un moine irlandais du Ve siècle. Au cours d'un de ses voyages en bateau, il aurait fait escale sur une île à proximité des Canaries, avant que celle-ci ne disparaisse bientôt sous la surface de l'eau.

    Son récit, rapporté quelques siècles plus tard dans un ouvrage écrit en latin, suscitera l'intérêt de plusieurs explorateurs désireux de localiser cette île flottante. Car le problème vient du fait que les différentes cartes situant l'île de Saint-Brendan se sont toutes contredites sans qu'un consensus ne soit jamais trouvé.

    Fernand de Magellan, premier navigateur à tenter un tour du monde complet, affirmera au XVIe siècle que que l'île Saint-Brendan s'était détachée du continent américain à l'endroit de la baie de Samborombon située à l'embouchure du Rio de la Plata (Argentine).

    Les îles de Lérins, propriété du diable

    vue depuis le fort royal de l'île marguerite aux lérins.
    Vue depuis le Fort royal de l'île Marguerite aux Lérins. © Rosine Lacampagne

    Les forts courants agitant les environs des îles et archipels seraient dûs à l'œuvre du diable selon la légende. Citons, entre autres, les îles de Ré et de Bréhat.

    Plus au sud de la France, au large de Cannes, Satan aurait fait de Léro (les îles de Lérins) sa demeure. Tapis au fond des forêts de chênes, un temple lui était dédié pour que ses admirateurs s'y rassemblent.

    D'après l'ouvrage "L'histoire de la France secrète", les démons et autres créatures maléfiques n'ayant pas satisfait le diable étaient condamnés à vivre 7 ans durant sur l'île, transformés en animaux terrifiants ou en végétation sauvage.

    Pour purifier Léro et se débarrasser de ses encombrants locataires, Dieu l'aurait plongée sous l'eau avant de la faire émerger à nouveau, cette fois scindée en deux : l'île Sainte-Marguerite et l'île Saint-Honorat seraient nées ainsi. Comme souvent, la légende s'inspire ici d'un événement réel, à savoir le séisme et le raz-de-marée ayant submergé les îles de Lérins au IVe siècle.

    Le lutin Nicole à Saint-Malo

    le lutin nicole sévissait dans la baie de saint-malo.
    Le lutin Nicole sévissait dans la baie de Saint-Malo. © Rodolphe Labarthe

    L'océan, on vient de le voir, était peuplé de toutes sortes d'êtres démoniaques et fantastiques. Les lutins, en particuliers, terrorisaient les pêcheurs.

    Nicole reste sûrement comme l'un des plus célèbres, surtout dans la baie de Saint-Brieuc et celle de Saint-Malo où il avait élu domicile. Sa réputation contraste avec la brièveté de son existence, 3 petits mois seulement dans la première partie du XIXe siècle.

    La spécialité de Nicole consistait à déchirer les mailles des filets de pêcheurs, permettant aux poissons emprisonnés de s'échapper au nez et à la barbe des marins. Il s'amusait également à emmêler les amarres des bateaux ou à déplacer ces derniers pendant le sommeil de leurs occupants.

    D'après la légende, Nicole pourrait être un ancien haut-gradé de l'armée française, réputé pour son intransigeance et ses colères.

    Une légende salée

    marais salant à l'île de ré.
    Marais salant à l'île de Ré. © Isabelle Vullierme

    D'où vient le sel présent dans les océans du monde entier ? Les scientifiques vous répondront qu'il provient des ions nichés dans les rivières. Les marins bretons, eux, vous conteront cette légende où il est question d'une soupe trop fade et d'un capitaine voleur...

    Voilà l'histoire : pour donner du goût à sa soupe, un marin vole une meule magique capable de moudre du sel à volonté. Après lui avoir commandé de se mettre en route, le capitaine ne parvient pas à l'arrêter, ignorant la formule adéquate.

    Affolé, il jette la meule à l'eau. Celle-ci continue son action, imperturbable, tandis que le navire coule sous le poids du sel qui s'est déversé à son bord.

    Depuis, par superstition, les marins s'interdisent de proposer le mot "sel" lorsqu'ils se trouvent sur un bateau, même si sa présence permet d'éloigner le danger une fois en mer.

    La baie du Mont-Saint-Michel

    l'ombre du mont-saint-michel se répand dans la baie.
    L'ombre du Mont-Saint-Michel se répand dans la baie. © Sophie Lahondès

    De nombreuses légendes se sont formées dans la baie du Mont-Saint-Michel. Parmi elles, celle de l'accouchée des grèves.

    On raconte qu'en 1011, un groupe de pélerins se promenait dans la baie quand il fut surpris par la soudaine montée des eaux. Les marcheurs se précipitèrent pour quitter les lieux, abandonnant une femme enceinte sur place.

    Prisonnière, cette dernière semble vouée à une mort certaine. Mais c'est sans compter sur l'archange Saint-Michel, qui stoppe la montée de la marée grâce à son épée. Une fois la mer repartie, la jeune femme fut retrouvée saine et sauve, son nouveau-né (baptisé du nom de Péril) présent à ses côtés.

    A l'endroit de ce miracle, la "croix des grèves" fut plantée dans le sable, avant que la mer ne la recouvre entièrement.

    Le trésor de Capitaine Kidd

    bateau de pirates surmonté de son terrifiant drapeau noir.
    Bateau de pirates surmonté de son terrifiant drapeau noir. © pandore - Fotolia.com

    La vie de William Kidd, un corsaire du XVIIe siècle devenu pirate, s'est terminée au bout d'une corde raide, au-dessus de la Tamise à Londres, l'Ecossais ayant été pendu pour ses actes de piraterie et ses meurtres.

    Les rumeurs d'alors évoquaient l'existence d'un gigantesque trésor, caché par Capitaine Kidd dans les îles des Caraïbes. Plus étrange encore : on raconte que, là-bas, des navires déposaient chaque nuit des hommes voulant récupérer le précieux butin. Tous les marins ayant pu observer la scène disparaissaient, leurs fantômes revenant plus tard hanter les lieux...

    La légende de Kidd aurait inspirée Robert Louis Stevenson à l'heure de la rédaction de L'île au trésor.

    Poséidon le tout-puissant

    statue de poséidon dans le musée national archéologique d'athènes en grèce.
    Statue de Poséidon dans le Musée national archéologique d'Athènes en Grèce. © Daniel Bracchetti

    Impossible, pour terminer, de ne pas évoquer les premières légendes marines, celles qui nous viennent de l'Antiquité et de la Grèce, un empire tourné tout entier vers la mer et les dieux. Au cœur de sa mythologie figure Poséidon (Neptune chez les Romains), dieu des mers, mais aussi de la navigation et des tempêtes.

    Le dieu au trident a le pouvoir de modeler les côtes à sa guise. Il peut faire autant le bien (en aidant les marins à trouver la bonne voie maritime et à rentrer à bon port) que le mal (en déclenchant des vagues gigantesques, en réveillant des volcans sous-marins), ce qui lui vaut d'être craint et admiré à la fois.

    Un de ses trois fils, Triton, est doté d'un énorme pouvoir : celui de calmer la houle et les vagues qui s'échouent sur le littoral, ou au contraire de les attiser. Son apparence est à la fois humaine et animale, son corps se terminant par une queue de poisson.

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  • Croyances des gens de mer

    Légendes et croyances des océans

    les poissons auraient de vives émotions.
    Les poissons auraient de vives émotions. © Jacques Leroy

    Un animal sentimental

    Les poissons sont des êtres subtils qui comprendraient le langage humain. Certains savent parler, même s'ils ne le font que le jour de Pâques.
    Délicats, ils détestent qu'on leur manque de respect : cracher dans l'eau, jurer à bord, mentir, blasphémer, sont des actions qui les éloignent irrémédiablement des filets.
    De plus, ils n'aiment pas que les pêcheurs les mangent de la tête vers la queue et se vengent en induisant de mauvaises pêches.
    Le poisson porte en général chance, protège les démarches sentimentales, aide à préserver, est un symbole de fécondité, veille sur la santé, procure de la force et donne la richesse. On raconte que de nombreux poissons ont supplié des pêcheurs de les remettre à la mer, ces derniers se seraient alors vus récompenser des plus beaux trésors.

    L'albatros, oiseau de mauvais augure ?

    il faut se méfier de l'albatros.
    Il faut se méfier de l'albatros. ©  Alice Aubert

    Entre haine et admiration

    Bien que méfiants envers l'albatros, les marins ont une certaine admiration pour cet oiseau qui peut mesurer jusqu'à trois mètres d'envergure. Sur de longues distances, il plane en suivant les bateaux.
    On ne l'apprécie guère en mer, car il est réputé annoncer le mauvais temps et les tempêtes en se posant sur l'eau. Il est toutefois de bon augure lorsqu'il plane : il est alors signe de bon vent et de beau temps. L'albatros ferait souffler la brise.
    Il est également sans pitié, s'attaquant au marin tombé à l'eau et suscite donc parfois de la part des marins une haine particulièrement forte.
    Tuer un albatros n'est pourtant pas recommandé et peut même attirer une longue période de déveine sur un bâtiment.

    Savoir jouer avec les nœuds

    le nœud a de nombreuses symboliques pour les marins. 
    Le nœud a de nombreuses symboliques pour les marins. © Serge Agombart

    Un sac de nœuds

    Dans de nombreuses civilisations, le nœud a toujours eu une puissante fonction symbolique et magique. Le nœud lie, il symbolise le lien, l?union, mais introduit aussi un empêchement ou un obstacle.
    Une corde à trois nœuds a longtemps été réputée, en particulier chez les marins d?Europe du Nord, pour sa capacité à déclencher les vents. Certaines sorcières en possédaient et pouvaient vendre leur pouvoir. Défaire un nœud à cette corde à vent, c?était bénéficier d?un bon vent, défaire le deuxième déclenchait un vent bien supérieur en force et en vitesse. Défaire le troisième conduisait à la tempête. En Estonie, le premier nœud était toujours réservé au bon vent, le deuxième permettait de s?assurer une riche pêche, quant au troisième, il ne fallait jamais le dénouer. On n?a jamais su à quelle catastrophe exactement il était censé conduire.

     

     

    Le dauphin, balise météo sans faille

    le dauphin, compagnon sympathique des marins.
    Le dauphin, compagnon sympathique des marins. © Sabrina Mo

    Le meilleur ami du marin

    Le dauphin a depuis des millénaires une réputation de bienveillance et de grande intelligence. D'ailleurs ses commissures incurvées lui donnent toujours l'air de sourire. Ce qui ajoute à cet effet sympathique est que le dauphin semble avoir une réelle affection pour les hommes et rechercher leur compagnie. De tous temps des dauphins ont sauvé des hommes du naufrage, les ramenant jusqu'au rivage.
    Pour les pêcheurs, les dauphins sont d'une aide bénéfique, car leur présence leur permet de remplir les filets.
    Côté météo, lorsque les dauphins s'approchent des côtes, cela annonce une tempête. En revanche, s'ils s'approchent d'un bateau pendant la tempête, c'est signe d'une embellie à venir. En jouant autour du bateau, ils signalent par contre l'arrivée d'un orage important. Des dauphins qui s'approchent vers le nord annoncent du beau temps ; vers le sud, pluie et vent sont au programme. Au-delà des superstitions, ces constats ont été vérifiés scientifiquement.

    L'arc en ciel, chemin entre deux mondes

    l'arc-en-ciel influe sur la météo.
    L'arc-en-ciel influe sur la météo. © Daniel Valle

    A observer pour la météo

    L'arc-en-ciel est un chemin entre le monde des vivants et celui des morts et n'est donc pas toujours considéré comme de bon augure. En Bretagne, on pense qu'il pourrait occasionner des catastrophes comme de forts coups de vent, des rafales ou des tempêtes, en aspirant l'eau de la mer par ses deux bouts.
    En pleine mer, on voit toujours l'eau bouillonner à l'endroit où plonge l'extrémité de l'arc-en-ciel. Et si un bateau passe sous l'arche de lumière irisée, il pourrait également être aspiré, comme le pensent les marins de la Manche.
    Jamais au grand jamais on ne montre un arc-en-ciel du doigt car le bateau serait irrémédiablement victime du gros temps et d'une pluie incessante.
    D'un point de vue strictement météorologique, l'arc-en-ciel du matin annonce la pluie, celui du soir le beau temps.

    Les coquillages, os des marins

    coquillage.
    Coquillage. ©  Didier Moradiellos

    Un collier de coquillages pour conjurer le mauvais sort


    Pour les marins bretons d'autrefois, les coquillages provenaient des os des noyés, on disait  "un homme de moins, trois coquillages de plus".
    Les coquilles plates se prêtent volontiers à la divination. Jetez-en une à la mer : si elle flotte, tout ira bien, si elle s'enfonce dans l'eau, c'est le contraire.
    Les Anglais affirment qu'un collier fait de coquillages ramassés sur une plage protège de la noyade.

    Figure de proue, pour séduir les dieux

    figure de proue aux allures de sirène. 
    Figure de proue aux allures de sirène. © Jean-Luc Saint-Jours

    En hommage aux dieux marins

    Les immenses figures de bois sculptées et peintes qui ornent la proue des grands bateaux sont presque toujours des femmes ou des sirènes, plus rarement des divinités masculines, telles que Poséidon. Ces sculptures sont en effet pour un vaisseau une puissante protection symbolique, les formes féminines avantageuses étaient un hommage aux dieux de la mer, qui ne pouvaient qu'en être charmés. Longtemps, la figure de proue a été de forme féminine uniquement, peut-être surtout pour permettre aux matelots de ne pas oublier la plastique féminine lors des longues périodes en mer...

    Le perroquet, compagnon indéfectible du marin

    perroquet sachant parler...
    Perroquet sachant parler... © Nicoolas Rattin

    Si votre ramage...

    De nombreuses représentations de corsaires et de pirates des siècles derniers nous les montrent souvent accompagnés d'un perroquet sur leurs épaules. Outre la beauté de ses plumes vivement colorées, sa faculté à reproduire les sons, la parole humaine, et son intelligence le place au-dessus des autres animaux. Le perroquet peut en effet prédire des changements météorologiques. S'il se met à parler à tort et à travers, on peut conclure que le temps est incertain. S'il se lisse les plumes ou s'agite la nuit sans dormir, c'est que l'orage n'est pas loin. Tuer un perroquet porte d'ailleurs malheur et provoque des incendies.

    La légendaire salinité de la mer

    saline.
    Saline. © Loïc Despres

    Le lien entre le sel et la mer

    Un conte breton raconte l'origine de la salinité de la mer. Un sorcier possédait une petite meule magique qui pouvait moudre ce qu'on voulait et produisait plus que ce qu'on lui demandait. Un jour, un capitaine de bateau la vola et demanda à la meule de moudre le sel pour sa soupe qui était trop fade. Mais il ne connaissait pas la formule pour arrêter le processus. Son bateau étant plein de sel, le capitaine jeta la meule à la mer. Mais depuis, elle produit toujours du sel sans s'arrêter, ce qui explique la salinité de la mer.
    Une vieille technique, si votre bateau est en pleine tempête : essayez donc d'y jeter des poignées de sel et la mer se calmera. Si vous restez au port mais que vous voulez souhaiter bonne pêche au marin qui part sur son bateau, jetez-lui du sel, sa pêche n'en sera que meilleure.

    Les algues, porte-bonheur

    algue bienfaisante.
    Algue bienfaisante. © Galerie photo / L'Internaute Magazine

    Contre les maux de la mer

    Le long de toutes les côtes d'Europe, les algues, qui contiennent une grande quantité d'oligo-éléments, sont connues pour être très bénéfiques. Les algues sont en effet réputées guérir de nombreux maux, comme les brûlures, l'épilepsie, les morsures ou les coups. Il suffit de faire brûler du varech et de se servir la cendre. Cette algue rend également intelligent et protège de la foudre, voilà pourquoi certains bateaux en sont ornés.
    Le varech est aussi utilisé comme porte-bonheur chez les marins. Curieusement, la tradition de se protéger grâce à cette algue se transmit des marins aux premiers aviateurs qui avaient pris l'habitude d'en glisser dans leurs poches. De nos jours encore, de nombreux marins chypriotes ou turcs pensent que les algues portent chance, en particulier aux jeux.

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    La Légende de la rivière Versailles à St-Côme

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    Le retour des fleurs

     

    Conte:  Le retour des fleurs

     

    Conte australien

     

    Comme il ne pouvait plus supporter les hommes et leur méchanceté, le plus puissant de tous les sorciers avait décidé de quitter son pays et de se réfugier tout au sommet de la plus haute des hautes montagnes. Aussitôt dit, aussitôt fait... Il s’en alla.

    Un grand malheur s’abattit sur la nature ; toutes les fleurs, celles des bois, celles des prairies, celles des collines, celles des bords de mer, celles du long des rivières et celles de lacs moururent instantanément. Il n’y en eu pas une seule qui survécut. Le pays, jadis si beau et si fleuri devint rapidement un désert. Tous les animaux, les oiseaux, les papillons, les insectes s’enfuirent après la mort des fleurs. Pour voir les fleurs, les habitants ne pouvaient user que de leur imagination. Mais les enfants, qui n’avaient jamais connu ces merveilles, ne voulaient pas croire les anciens.

    - Vous ne racontez que des histoires, leur disaient-ils et ils s’en allaient tristes dans le décor triste d’un pays sans fleurs.


    Parmi tous ces enfants, il en était un qui ne pouvait imaginer que tout eut disparu pour toujours. Lorsque sa mère, lassée de raconter l’ancien temps, se taisait, il réclamait encore et encore d’autres histoires car il aimait entendre parler de la beauté des fleurs.


    Il pensait que lorsqu’il serait un homme, il partirait à la recherche du grand sorcier et lui demanderait de redonner de la couleur au pays.

    Les années passèrent.

    Un jour, il fut grand. Son amour des fleurs avait grandi avec lui. Il s’en alla donc trouver sa mère et lui dit :


    - Mère, je vais m’en aller à la recherche du grand sorcier et lui demander de nous rendre les fleurs.
    Sa mère le regarda avec des yeux remplis d’effroi.


    - Mais fils ! s'écria-t-elle, tout ce que je t'ai raconté n'était que des histoires. Il ne faut jamais croire aux histoires. Je te disais ce que ma mère me racontait parce qu'elle l’avait entendu raconter par sa mère qui le tenait de sa mère. Malheur à toi ! Les fleurs n'ont probablement jamais existé. Tu aurais beau marcher mille ans, jamais tu ne trouverais le sorcier qui vit tout en haut de la plus haute montagne.


    Mais le fils ne l’écouta même pas, il prit son baluchon et s’en alla. Les gens du pays qui le voyaient passer se moquaient de lui :


    - Ce garçon est fou ! disaient-ils. Il n’y a que les fous qui croient aux histoires.

    Le jeune homme se dirigea vers le nord. Il marcha longtemps, longtemps, longtemps et arriva au pied d'une montagne, si haute, si haute que son sommet était invisible.


    Il tourna autour de la montagne, mais ne vit aucun sentier, seulement de la roche et des cailloux. Il tourna encore et encore. Las de tourner, il se dit :


    - « Il faudra bien que je découvre un chemin. Le sorcier a dû le prendre pour atteindre le sommet. »
    Il inspecta avec attention les rochers et finit par découvrir une petite marche. En regardant de plus près, il aperçut une autre petite marche et puis encore une autre. Lorsqu’il leva les yeux vers le sommet de la montagne, il aperçut un escalier et il se mit à grimper sans jamais regarder en bas pour ne pas avoir le vertige.

    A la fin du premier jour, il s’arrêta sur une terrasse. Le sommet de la montagne n'était pas visible. Il en fit de même le deuxième, puis le troisième, puis le quatrième puis le cinquième puis le sixième jour. Il commençait à se décourager quand, au soir du septième jour, il aperçut enfin le sommet. A force de courage et malgré la fatigue accumulée depuis 7 jours, il parvient à l’atteindre juste au moment où le soleil avait complètement disparu et que la nuit avait recouvert le monstre de pierre. Arrivé tout en haut, il aperçut une source. Il se pencha pour y boire un peu d'eau. Au premier contact de l’eau sur ses lèvres, toute sa fatigue s’évapora. Il se sentit fort et heureux comme jamais dans sa vie. Tout à coup, derrière lui, il entendit une voix qui lui demanda ce qu'il était venu chercher sur la plus haute des hautes montagnes.


    - Je suis venu, dit-il, pour rencontrer le grand sorcier et lui demander de nous rendre des fleurs et des insectes. Un pays sans fleurs, sans oiseaux et sans abeilles, est triste à mourir. Seule le beauté peut rendre les gens bons et je suis certain que les gens de mon pays cesseraient d'être méchants, si le sorcier leur redonnait les fleurs.

    Alors, le jeune homme se sentit soulevé par des mains invisibles. Il fut transporté délicatement vers le pays des fleurs éternelles. Les mains invisibles le déposèrent sur le sol au milieu d'un tapis de fleurs multicolores. Le jeune homme ne pouvait en croire ses yeux. Il y en avait tant et jamais il n'avait imaginé que les fleurs puissent être aussi belles ! Dans l’air, un délicieux parfum flottait et les rayons du soleil dansaient sur le sol multicolore comme des milliers et des milliers d'arcs-­en-ciel. La joie du jeune homme fut si grande, qu'il se mit à pleurer.


    La voix lui dit de cueillir les fleurs qu'il préférait. Il s’exécuta et en cueillit de toutes les couleurs. Quand il en eut plein les chargés, les mains invisibles le reconduisirent doucement au sommet de la montagne.
    Alors, la voix lui dit :


    - Rapporte ces fleurs dans ton pays. Désor­mais, grâce à ta foi et à ton courage, ton pays ne sera plus jamais sans fleurs. Il y en aura pour toutes les régions. Les vents du nord, de l'est, du sud et de l'ouest leur apporteront la pluie qui sera leur nourriture, et les abeilles vous donneront le miel qu'elles cherchent dans les fleurs.

    Le jeune homme remercia et commença aussitôt la descente de la montagne qui, malgré la quantité de fleurs qu'il portait, lui parut bien plus facile que la montée.

    Quand il revint dans son pays, les habitants, en apercevant les fleurs et en respirant leur parfum, ne voulurent pas croire à leur bonheur. Puis, quand ils surent qu'ils ne rêvaient pas, ils dirent :


    - Ah ! nous savions bien que les fleurs existaient et que ce n'étaient pas des histoires inventées par nos ancêtres.

    Et leur pays redevint un grand jardin. Sur les col­lines, dans les vallées, près des rivières, des lacs et de la mer, dans les bois, dans les champs et dans toutes les prairies, les fleurs crûrent et se multiplièrent. Tantôt c'était le vent du nord qui amenait la pluie, tantôt le vent du sud, de l'est ou de l'ouest. Les oiseaux revinrent, ainsi que les papillons et tous les insectes, et surtout les abeilles. Désormais, les gens purent man­ger du miel, et la joie revint sur la terre.

    Quand les hommes virent leur terre transformée grâce au jeune homme qui avait osé ce que personne n'avait cru possible, ils lui demandèrent d'être leur roi. II accepta et il devint un roi bon, courageux et intelligent.


    -Rappelons-nous, disait-il, que c'était la méchan­ceté des hommes qui avait entraîné la disparition des fleurs de notre pays.

    Et, comme personne ne voulait recommencer à habiter un désert et à être privé de miel, chacun s'efforça désormais d'être aussi bon que possible pour ne pas fâcher le grand sorcier.

    Merci de lire ce conte australien sur ma page...

    N'oubliez pas de revenir sur ma page pour d'autres articles.

    Bisous - Frawsy

     

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