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    Le Secret du Père Noël

     

    Conte:  Le Secret du Père Noël

     

    Vous êtes-vous jamais demandé qui est le Père Noël ? 
    Je suis sûr que le soir de Noël, lorsque vous êtes couché,
    vous attendez avec impatience qu'il vous apporte des cadeaux.
    Vous pensez à lui et vous vous poser beaucoup de questions.
    Qui est ce fameux Père Noël ? Où habite-t-il ?
    Comment est-il vraiment ?
    Comment parvient-il à se poser sur un toit ?
    Et comment peut-il descendre dans
    une cheminée avec son énorme sac sur le dos?
    Comment fait-il pour déposer des cadeaux dans les maisons
    qui n'ont pas de cheminée ?
    Personne ne connaît vraiment la réponse à toutes ces questions.
    Le Père Noël n'aurait rien d'extraordinaire si on savait tout de lui...
    D'ailleurs le Père Noël est un peu magicien, et la magie,
    ça ne s'explique pas !
    Mais je vais vous dire tout ce que je sais de lui :
    comment il vit et comment il prépare les cadeaux des enfants.


    Vous savez déjà à quoi ressemble le Père Noël.
    Il est gros et gras, avec un visage rouge et souriant,
    des yeux brillants et un air très gentil.
    Il a une grande moustache et une longue barbe blanche.
    Il porte un manteau, un pantalon et un bonnet de velours rouge,
    bordés de fourrure blanche.


    Le Père Noël habite à la montagne, dans les neiges éternelles.
    Sa maison est perchée au-dessus d'une petite vallée ;
    elle est bâtie en rondins de sapins, coupés par le Père Noël lui-même.
    C'est une jolie maison avec un toit très pointu,
    afin que la neige puisse glisser facilement,
    lorsqu'elle fond, au printemps.
    A gauche de la maison, il y a une grange
    où habitent les rennes du Père Noël...
    ... et à droite, il y a une autre grange immense.
    C'est là que le Père Noël fait ses réserves de jouets.
    Si vous croyez que le Père Noël ne travaille qu'à Noël et qu'il a le temps
    de s'amuser le reste de l'année, vous vous trompez !
    Au mois de janvier, lui et ses rennes se mettent en vacances, c'est vrai !
    Mais tous les autres mois de l'année, il faut préparer Noël.


    Au début du mois de février, le Père Noël doit remplir sa grange de jouets neufs.
    C'est une tâche longue et difficile.
    Heureusement, le Père Noël se fait aider par tous ses amis de la vallée.
    Chaque famille confectionne une série de jouets.
    L'une fabrique des ours en peluche, l'autre des poupées,
    une troisième des chevaux à bascule, une autre encore
    des trains électriques... Et vous ne verrez jamais
    d'aussi beaux jouets dans les magasins.
    Le Père Noël va régulièrement surveiller la fabrication
    dans les maisons où l'on travaille pour lui.
    Le soir, en rentrant, il s'assied devant sa table, près du feu,
    et il inscrit dans son grand livre le nombre de jouets terminés.

     

    Au printemps naissent les bébés rennes.
    Dès qu'ils sont solides sur leurs pattes,
    le Père Noël les emmène dans une grande prairie.
    Il installe des barrières de différentes hauteurs,
    et il leur apprend à sauter, patiemment.
    Lorsque les rennes savent sauter toutes les barrières,
    et qu'ils savent aussi trotter, galoper, virevolter,
    le Père Noël leur apprend à tirer son traîneau.
    Ils y arrivent vite, heureusement, car il leur reste
    à apprendre le plus difficile : voler !
    Cela leur demande des mois de travail.

    Puis, début novembre, le Père Noël choisit parmi les meilleurs rennes,
    ceux qui l'accompagneront dans sa tournée.
    Vers la mi-novembre, les amis du Père Noël
    se mettent à lui fabriquer un traîneau neuf.
    Le Père Noël profite du mois qui lui reste pour organiser son voyage de la nuit de Noël.
    Vous savez qu'il commence sa tournée
    au coucher du soleil, la veille de Noël,
    et qu'il ne la terminera qu'à l'aube.


    Toute la nuit, le Père Noël parcourt le monde
    en distribuant des jouets chez tous les enfants.
    Je ne peux pas vous dire comment il s'y prend
    car cela doit rester secret...
    Son voyage se termine juste à temps pour que les enfants,
    en s'éveillant, trouvent des cadeaux au pied de leur sapin.
    Pour eux, c'est le début d'une merveilleuse journée...


    et pour le Père Noël, c'est la moment d'aller se coucher.
    Lui et ses rennes sont si fatigués
    qu'ils dorment toute la journée et toute la nuit suivante.


    Mais au soir du 26 décembre, ils sont frais et dispos
    pour fêter Noël à leur tour. Et si, par hasard,
    vous passez dans la vallée cette nuit-là...
    ...vous verrez cheminer vers la maison du Père Noël
    les torches lumineuses de tous ceux qui l'ont aidé.
    Vous verrez la maison illuminée,
    les grandes tables couvertes de bonnes choses à boire et à manger,
    et tard dans la nuit, vous entendrez résonner les rires et les chants
    des habitants de la vallée du Père Noël.

    R E T O U R !

     

     

    conte de Ann et Dennis Mallet
    édition Deux Coqs d'Or

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    Le Père Noël et le petit chat

     

     

    Conte:  Le Père Noël et le petit chat

     

    La neige tombait sur la ville sans faire de bruit. Le petit chat marchait dans la neige sans faire de bruit. Les flocons saupoudraient de blanc ses poils roux. 

     

    La rue était déserte.

     

    C'était la nuit de Noël. 

     

    Bientôt les douze coups de minuit allaient sonner pour la plus belle nuit de l'année.

     

    Mais le petit chat ne le savait pas. Il n'avait que trois mois et avait encore beaucoup de choses à apprendre. Surtout cette nuit où il faisait si froid… et qu'il ne savait pas où se nicher pour dormir. Il était seul pour se débrouiller, si seul et si ignorant des astuces. Ce n'est pas comme ce gros matou gris de tout à l'heure qui l'avait chassé du coin chaud où il s'était blotti. Il en savait des choses, lui, mais alors quel sale égoïste ! Croyez-vous qu'il aurait partagé ce qu'il était en train de manger ?

     

    " Va pleurnicher ailleurs" lui avait-il dit. 

     

    Aussi, le petit chat marchait seul dans la rue. Il avait faim, il avait froid. Et il regardait les fenêtres éclairées derrière lesquelles il devait faire bon vivre.

     

    Entendit-il sonner les douze coups de minuit ? Ca n'est pas sûr, mais par contre, il entendit parfaitement quelque chose passer au-dessus de lui, comme le vol d'un gros oiseau. Il s'aplatit au sol de frayeur ; quand il osa relever le museau, un drôle d'engin venait de se poser sur la maison d'en face. 

     

    Il n'avait jamais rien vu de pareil ! 

     

    Et maintenant voilà qu'un gros bonhomme tout en rouge en sortait avec un sac sur le dos. 

     

    Et devant le drôle d'engin, deux grands rennes se mettaient à parler au bonhomme tout en rouge : 

     

    - Fais attention Père Noël, disait l'un, la cheminée n'a pas l'air bien solide ! 

     

    - Te mélanges pas dans ta liste, disait l'autre, ici c'est des rollers et une panoplie de "Mulan".

     

    - Mais oui, mais oui… Vous n'allez pas commencer à me surveiller quand même ! Vous savez bien que je ne me trompe jamais.

     

    D'en bas, le petit chat ne pouvait pas voir si ce bonhomme avait une barbe blanche. Il lui trouva quand même une ressemblance avec le bonhomme en manteau rouge des images qu'il voyait partout dans la ville depuis quelques jours. 

     

    Mais que faisait-il donc là-haut ? 

     

    Pour en avoir le cœur net, il décida d'aller voir ça de plus près.

     

    … Oui, mais comment faire pour monter ? En passant par les escaliers ? C'est que le petit chat gardait le souvenir cuisant des méchants coups de pied qu'on lui donnait quand il voulait rentrer dans une maison.

     

    Il fit donc le tour de l'immeuble, et finit par trouver un endroit pour grimper jusqu'au au premier étage. Ce ne fut pas très difficile. 

     

    Restaient deux autres étages… et avec des pattes gelées, c'était pas évident !

     

    Il lui fallut sept essais avant d'arriver en haut. Sept essais dont quatre moments d'équilibres acrobatiques, trois griffes arrachées, et un rétablissement miraculeux. 

     

    Mais ça y était, il était sur le toit, il allait savoir.

     

    L'engin était toujours là. Les rennes bavardaient entre eux de choses que le petit chat tout essoufflé ne comprenait pas… Il était question d'une liste avec des noms de garçons et de filles, d'horaire à suivre, d'adresses, etc.

     

    Le petit chat se dirigea sans bruit vers l'engin. 

     

    C'était plein de sacs dedans. Et plein de paquets aussi. Des gros, des très gros même, des plus petits, des minuscules. Tous avaient des couleurs joyeuses et scintillantes qui lui donnèrent envie de jouer avec. Il sauta hardiment dessus. Malheur ! Une petite musique se déclencha sous ses pattes. Le cœur battant, il s'enfuit au fond du traîneau où il trouva un sac à demi-ouvert pour se cacher.

     

    C'était tout sombre dedans, mais il y faisait chaud et doux. Le petit chat sentit des poils contre lui. Il renifla pour comprendre si c'était un autre chat ou un des ces monstres de chien, mais comme ça ne sentait ni l'un ni l'autre et que ça ne bougeait pas, il se blottit tout contre, rassuré. Puis il attendit.

     

    Dehors un renne parla : 

     

    - Ca doit être un appareil de musique qui s'est encore déclenché tout seul ! 

     

    Puis la voix du vieux bonhomme à l'habit rouge retentit, sonore et joyeuse : 

     

    - Allons-y mes amis, au suivant de la liste !

     

    Le petit chat sentit tout bouger autour de lui. Il eut la sensation de s'envoler puis quelques instants après, un coup de frein suivi d'un choc le déséquilibra. Son cœur tapait fort. Dehors, le vieux bonhomme riait : 

     

    - Ah ! Ah ! Ah ! Cette fois, la cheminée est large, je vais pouvoir descendre à l'aise ! 

     

    Le petit chat commençait à sortir le museau dehors quand tout bascula brusquement. Secoué de droite et de gauche, il roula dans le sac, parmi les paquets qui l'écrasaient. 

     

    Une grande descente dans le vide lui remonta l'estomac dans le gosier… il miaula fort. Une main l'attrapa par la peau du cou. Un grand rire résonna à ses oreilles.

     

    - Mais qu'est-ce que je vois là ! Mais croyez-vous, ça !... Un passager clandestin!

     

    Le bonhomme en habit rouge le tenait en l'air, en riant très fort. Ses yeux riaient autant que sa bouche. 

     

    - Tu as donc voulu savoir comment je m'y prend pour faire ma tournée ?

     

    Mais le petit chat était effrayé. Et il avait si faim et si froid qu'il miaulait à s'en étrangler et qu'il tremblait à en claquer des dents. 

     

    - Dis-moi, dis-moi, tu n'as pas l'air si courageux que ça pour un petit curieux ! Il suffit qu'on te découvre pour que tu appelles maman au secours ? Allons, voyons je suis le Père Noël, tu n'as rien à craindre de moi. Bien sûr, je devrais te punir de m'avoir suivi, alors que personne ne doit accompagner le Père Noël pendant sa tournée, mais comme tu viens de me donner une très bonne idée, je ne dirai rien et je vais même te garder un petit moment avec moi.

     

    Et le Père Noël le mit dans la grande poche de son manteau. 

     

    C'était doux à l'intérieur, et c'était chaud. Le petit chat s'y trouva bien de suite. 

     

    Il ne savait pas encore qu'il allait vivre ce qui sera la nuit la plus extraordinaire de son existence. Ah, si seulement il n'avait pas cette faim atroce au ventre ! 

     

    Il se redressa pour sortir le nez et pousser un petit miaulement de détresse… Peut-être que ce gentil bonhomme comprendra son problème…

     

    - Veux-tu bien te taire, tu risques de réveiller les enfants ! Si tu veux m'accompagner, il faut rester silencieux. Aussi silencieux que la neige qui tombe.

     

    Le bonhomme était en train de déposer des paquets auprès de deux paires de chaussons, tout petits, si petits qu'ils disparaissaient sous les paquets. 

     

    - Tu vois, ici c'est pour Mélanie ; elle a commandé un poney en peluche et une piscine magique. Là c'est pour Eric, il a demandé un "établi de moulage" et une "batmobile". Et regarde comme ils sont gentils tous les deux, ils ont laissé une tasse de lait et des biscuits pour moi. Ils savent que je suis un peu gourmand, tu comprends, et puis ça me redonne des forces… Hé ! Mais qu'est-ce que tu fais ?

     

    Le petit chat s'était jeté sur le lait et qu'il le lapait en s'étranglant tellement il allait vite.

     

     

    De retour au traîneau, le Père Noël s'approcha des rennes avec un air mystérieux. 

     

    - Regardez qui va passer la nuit avec nous !

     

    Il sortit de sa poche une petit boule de poils ébouriffés et aux babines barbouillées de lait. 

     

    - Il avait si faim, le pauvre chaton, que j'ai partagé mon goûter avec lui… enfin, disons qu'il m'en a laissé quelques gouttes ! Allez les rennes, aux suivants.

     

    Le petit chat garda les yeux écarquillés toute la nuit. Jamais il n'avait vu autant de belles choses, jamais il n'avait vu autant de couleurs scintillantes, jamais il n'avait vu autant de jouets, et jamais il n'avait crû que quelqu'un pouvait avoir autant de joie à déposer dans les maisons toutes ces merveilles. 

     

    A la fin de sa tournée, le Père Noël rentra dans une demeure où brillait une lampe de chevet dans une chambre. Des pantoufles de grand-mère attendaient près du lit. 

     

    - Tu vois, ici habite une gentille mamy qui m'a écrit pour me demander un cadeau. Elle voudrait quelque chose qui puisse la distraire pendant ses longs jours solitaires, et qui en même temps attirerait ses petits enfants pour qu'elle les voit plus souvent. Alors j'ai pensé à toi. Tu seras heureux ici, regarde comme tout est accueillant. Tu seras bien au chaud et je suis sûr que tu te régaleras… les grand-mères savent si bien faire la cuisine ! Mais chut… ne dis à personne que tu m'a accompagné cette nuit.

     

    Il déposa doucement le petit chat dans une pantoufle, lui fit un gros bisou, et attendit qu'il s'endormit, le museau niché dans les pattes, le cœur à jamais étoilé de cette merveilleuse nuit de Noël.

     

    ~ Michèle Joubert

     

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    Noël de chien perdu

     

     

    Conte:  Noël de chien perdu

     

    II faisait très froid, ce soir-là. Dans les maisons, les enfants étaient contents : cette nuit, le Père Noël allait leur apporter des jouets. C'est dommage, il n'y a pas de Père Noël pour s'occuper des animaux, et cette nuit, comme les autres nuits, Chien Perdu allait avoir très froid. Il marchait le long de la route, sans savoir où aller. Soudain, il aperçut une maison. Chien Perdu s'approcha et, sans faire de bruit, se glissa dans le garage. A peine était-il entré que quelqu'un vint fermer la porte, sans voir le chien caché derrière la voiture. Chien Perdu était content car il n'avait plus froid.

     

    Il se coucha pour dormir, mais, au bout d'un moment, de délicieuses odeurs vinrent lui chatouiller les narines. Il ne put s'empêcher de venir renifler sous la porte qui conduisait à la cuisine : là, tout près de lui, derrière la porte, on parlait, on riait, on mangeait. Chien Perdu aurait bien voulu faire partie de la fête, mais il savait qu'on ne voudrait pas de lui. Tristement, il revint se coucher derrière la voiture et essaya d'oublier qu'il avait très faim.

     

    Au bout d'un très long moment, Chien Perdu se rendit compte qu'il n'entendait plus de bruit. Il vint écouter près de la porte : non, vraiment, il n'y avait plus personne. Alors il se dressa sur ses pattes de derrière, appuya les pattes de devant sur la poignée de la porte, et entra dans la cuisine. Les habitants de la maison devaient être bien fatigués : ils étaient partis se coucher sans rien ranger. Sur la table, ils avaient laissé des assiettes avec des restes de dinde, des restes de bûche. Chien Perdu n'hésita pas : il posa les deux pattes sur la table et, à grands coups de langue, il nettoya les assiettes !

     

    Mais, tout à coup, crac ! Il fait tomber une assiette qui se casse en mille morceaux avec un bruit terrible. Pourvu qu'il n'ait réveillé personne ! Il écoute, il écoute... et il entend des pas. Son cœur se met à battre très fort : quelqu'un arrive, quelqu'un va le battre parce qu'il est entré sans permission et va le chasser dans la nuit froide. La lumière s'allume : un petit garçon regarde Chien Perdu et Chien Perdu regarde le petit garçon.

     

    - J'ai entendu du bruit, dit le petit garçon, j'ai cru que c'était le Père Noël, et c'était toi !

     

    Comment es-tu entré ? Tu es venu avec le Père Noël ?

     

    Le petit garçon va dans le salon et Chien Perdu se dépêche de le suivre. Là, au pied du sapin, il y a plein de cadeaux.

     

    - Je ne sais pas si tu es venu avec le Père Noël ou si tu es venu tout seul, lui dit le petit garçon en le caressant, mais je voudrais bien te garder. J'ai une idée, couche-toi là, au milieu des cadeaux, et sois sage ! 

    Le lendemain, le petit garçon se réveilla de bonne heure et vint frapper à la porte de ses parents. Ils auraient bien voulu dormir encore, mais il les embêta tellement qu'ils se levèrent. Ils descendirent tous ensemble au salon et virent Chien Perdu couché sous le sapin, au milieu des cadeaux. 

     

    - D'où sort ce chien ? s'écria le papa.

     

    - J'espère qu'il n'a pas de puces ! s'exclama la maman.

     

    - Oh ! qu'il est beau ! s'écria le petit garçon. C'est un cadeau du Père Noël ! 

     

    Les parents voulurent chasser Chien Perdu, mais il les regarda d'un air si doux, si gentil qu'ils n'osèrent pas. Et puis, c'était un cadeau du Père Noël, et il ne faut jamais contrarier le Père Noël. C'est ainsi qu'une nuit de Noël, Chien Perdu retrouva une famille.

     

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    Le Père Noël est timide

     

     

    Conte:  Le Père Noël est timide

     

    Pourquoi ne voit-on jamais le Père Noël ? se demandent les enfants.

     

    - On ne le voit jamais à la télévision, on ne l'entend jamais à la radio, et dans les rues il n'y a que des faux Pères Noël ! se plaignent-ils.

     

    - Oui, pourquoi ?

     

    Parce que le Père Noël est un grand timide. Il essaie par tous les moyens d'éviter les regards : il porte de grandes bottes pour se cacher, il porte un bel habit rouge car lorsqu'il rougit, c'est plus joli. Et surtout, il attend que la nuit soit bien noire pour aller porter les cadeaux. Quelques jours avant le soir de Noël, le Père Noël commence à avoir peur. II se ronge les ongles, il n'a plus faim, il a mal au ventre et il finit par s'enfermer tout seul dans sa chambre.

     

    Les lutins essaient de le réconforter, Le lutin conteur lui raconte de belles histoires, le lutin cuisinier lui prépare un bon bol de chocolat chaud avec de bonnes tartines de pain frais. Puis, tout doucement, la nuit descend. Les lutins l'encouragent de plus belle :

     

    - Père Noël, il fait nuit noire, tu peux sortir, personne ne te verra.

     

    - Père Noël, il est bien tard, tout le monde est au lit, personne ne te verra.

     

    Alors le Père Noël rassemble tout son courage. Il monte dans son traîneau en tremblant juste un petit peu et, en parlant dans sa barbe, il dit tout doucement à ses rennes :

     

    - En avant !

     

    Et c'est pour ça que les parents disent à leurs enfants :

    - Si vous essayez de voir le Père Noël, il ne viendra plus.

     

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    Comment le sapin devint un

    arbre de Noël

     

    Légende Allemande

     

    Contes et Légendes:  Comment le sapin devint un arbre de Noël

     

    Pas de Noël sans sapin ! Qu’il soit naturel et répande dans la pièce une bonne odeur de résine ou artificiel; qu’il soit grand ou petit; vert ou blanc; garni de boules ou de guirlandes électriques, de bougies; de bonbons ou de cadeaux, vous êtes-vous jamais demandé pourquoi c'est cet arbre-là et non un autre qui a été choisi pour faire un arbre de Noël ? 

     

    Lorsqu’il trône au centre de la pièce, tout paré du bas au faîte d’étoiles, de cheveux d’anges, de lumières, il semble tellement majestueux, qu’il est bien difficile de deviner qu’il est en vérité le plus modeste de tous les arbres. Et c’est justement à cause de sa modestie qu'il a été choisi pour apporter la joie de Noël aux petits et aux grands.

     

    Lorsque l'Enfant Jésus naquit, il eut dans le monde, une grande effervescence. Toutes les choses animées en eurent une joie immense. Chaque jour, des gens venaient de partout pour voir le petit enfant, et lui apporter d'humbles présents. A proximité de l'étable où il était né, se trouvaient trois arbres : un palmier, un olivier et un sapin. En voyant paser tous ces gens sous leurs branches, l’envie leur prit de donner, eux aussi, quelque chose à l'Enfant Jésus.

     

    - Je vais prendre ma plus grande palme, dit le palmier, et je la mettrai près de la crèche, pour éventer doucement le Petit Enfant.

     

    - Moi, je presserai mes olives pour oindre ses petits pieds, dit l'olivier.

     

    - Mais moi, que puis-je donner à l'Enfant ? demanda le sapin.

     

    - Toi ? dirent les deux autres. Mais tu n’as rien à offrir. Tes aiguilles pointues piqueraient le Bébé, et tes larmes sont résineuses, elles sentent et collent bien trop fort.

     

    Le pauvre sapin se sentit très malheureux, et il dit avec tristesse :

     

     

    - Vous avez raison. Je n'ai rien d'assez bon pour être offert au Petit Enfant.

     

    Un ange qui se tenait là tout près, immobile, entendit ce qui se passait. Il eut pitié du sapin, tellement humble et dépourvu d'envie, et il résolut de l'aider.

     

    Dans le ciel, l’une après l’autre, les étoiles s’allumaient et commençaient à briller sous la voûte. L'ange alla demander à quelques-unes d’entre elles de descendre et de se poser sur les branches du sapin. Elles le firent volontiers et l’arbre se trouva tout illuminé. 

     

    De l'endroit où il était couché, le Petit Jésus pouvait voir l’arbre et ses yeux se mirent à briller devant les belles lumières. Le sapin s’en trouva tout réjoui.

     

    Bien longtemps plus tard, les gens, qui ne connaissaient pas cette histoire, prirent l'habitude de faire briller dans chaque maison, la veille de Noël, un sapin tout garni de bougies allumées, tout pareil à celui qui avait brillé devant la crèche.

     

    Et c'est ainsi que le sapin fut récompensé de son humilité. Il n’existe certainement aucun autre arbre qui éclaire autant de visages heureux !

     

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