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    Le « sasquatch » existe-t-il ?

     

     

    Des résidents de Teslin, au Yukon, affirment avoir vu un « sasquatch » au cours des derniers jours. Ce n'est pas la première fois que des gens de ce village, situé à environ 180 kilomètres de Whitehorse, rapportent avoir aperçu cette créature légendaire également surnommée « bigfoot ».

     

    Cryptozoologie:  Le « sasquatch » existe-t-il ?

     

    Trent Smarch est convaincu d'avoir vu, en fin de semaine dernière, quelque chose qu'il n'avait jamais vu auparavant : une créature noire, le visage couvert de poils et d'une taille d'au moins trois mètres.

     

    Ceux qui l'ont vu précisent que ses genoux sont à la hauteur d'une automobile et que son corps, avec des bras très longs, ne ressemble à aucun autre animal.

     

    Ils sont plusieurs au village à dire qu'ils ont entendu quelque chose dans les bois derrière les résidences, toute la nuit durant. Un autre témoin dit avoir entendu très clairement quelque chose courir, derrière sa maison, quelque chose de plus gros qu'un ours parce qu'il entendait le bruit des branches qui se cassaient.

     

    Et puis, surtout, une trace dans un chemin aurait été découverte.

     

    Tous ces éléments suffisent à entretenir une légende dont on a beaucoup parlé, l'été 2004, lorsque deux aînés ont rapporté avoir vu, une nuit, une créature traverser la route de l'Alaska en deux pas seulement.

     

    Cette fois, des jeunes espèrent avoir en main une preuve de l'existence du « sasquatch ». Ils ont trouvé une touffe de poils en bordure du sentier. Un échantillon a été envoyé dans un laboratoire pour analyse.

     

    Les résidents de Teslin espèrent que les résultats permettront d'établir que la créature est plus qu'une légende.

     

    Bigfoot canadien soumis à un test d'ADN

     

    Un laboratoire doit analyser des échantillons de poils que plusieurs habitants de Teslin, dans le territoire du Yukon, ont transmis. Ils affirment que ces poils ont été laissés par Bigfoot lors d'une visite nocturne début juillet. Les résultats sont attendus aujourd’hui, jeudi 28 juillet 2005.

     

    Le généticien David Coltman de l'université d'Alberta, spécialiste de la faune sauvage, a déclaré que les scientifiques avaient à leur disposition un catalogue où était enregistrée la quasi-totalité des empreintes génétiques des animaux du Yukon, comme les ours et les bisons.

     

    « Nous allons comparer les résultats du test avec chaque empreinte du catalogue et si aucune ne correspond, alors ce sera potentiellement intéressant », a déclaré Coltman, qui suspecte que les poils retrouvés aient été perdus par un banal bison.

     

    C'est la deuxième fois en un an que la présence du Bigfoot est signalée près de Teslin.

     

    Pas de bigfoot au Yukon

     

    Malheureusement, l’existence de cette créature légendaire n’a pas été confirmée par les tests d’ADN. En effet, les poils retrouvés provenaient d'un bison.

     

    Un spécialiste en génétique des animaux sauvages de l'Alberta, David Coltman, a indiqué que les poils découverts par des résidents de Teslin, au Yukon, et que ceux-ci attribuaient à un mystérieux humanoïde, appartiennent en réalité à un bison.

     

    Il a ajouté que l'échantillon était assez ancien.

     

    M. Coltman a confié qu'il prévoyait maintenant d’utiliser les poils analysés pour faire des démonstrations de tests d'ADN dans des écoles.

     

    Cette nouvelle va certainement beaucoup décevoir les fans du bigfoot.

     

    V.Battaglia (07.2005)

     

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    Yéti, Sasquatch ou Bigfoot

     

    La chasse à l’homme singe

     

     

    Dans tous les massifs montagneux du monde courent des histoires de créatures inconnues mi-homme, mi-singe.

     

    Dans l’Himalaya, on l’appelle le yéti. Mais, dans le reste de l’Asie, on désigne cette créature sous le nom de méti, shookpa, migo ou kang-mi.

     

    C’est dans le Caucase que la créature baptisée almasty, a été la mieux étudiée.

     

    Mais qu’il s’agisse du barmanu du Pakistan, du sasquatch des Rocheuses ou du bigfoot du Nord-Ouest américain, toutes ont d’étranges points communs.

     

    Il ne s’agit pas à travers ce dossier de répertorier tous les témoignages existants, mais d’analyser les maigres preuves dont disposent les scientifiques.

     

    Les petits hommes sauvages d’Asie

     

    Le 23 mai 1957, Wang Congmer, une bergère, découvre un animal étrange près du village de Zhuanxian, en Chine.

     

    Elle prévient aussitôt les villageois qui traquent la bête et la tuent.

     

    La créature va donc pouvoir être autopsiée.

     

    D’après les témoins, la créature est décrite comme « humanoïde ». Elle possède des ongles et une toison épaisse lui recouvre le corps.

     

    Des pousses de bambou et d’herbe ont été retrouvées dans son estomac. Cette créature n’est pas bipède ce qui exclut l’homme sauvage.

     

    Un pied et une main ont été conservés ce qui permet d’argumenter sur des preuves indiscutables.

     

    Un biologiste chinois, Zhou Guoxing, a fait un rapport :

     

    Les paumes des mains et de la voûte plantaire sont nues

    Sur la face dorsale, on remarque du poil brun, assez épais

    Les gros orteils sont larges et ressemblent à ceux d’un homme, mais ils s’écartent des autres doigts

    Les échantillons ont été passés au rayon X. Il s’agit probablement d’un jeune individu.

     

    Conclusions de l’autopsie :

     

    Les mains servent essentiellement à saisir des objets, mais peuvent aussi aider à marcher

    Les pieds sont préhensiles

    Les paumes ont quelques points communs avec celles de l’homme, mais sont assez similaires avec celles des singes

    Les pieds apparaissent différents de ceux des humains, mais présentent des similitudes avec ceux des chimpanzés

    Les ongles, en dehors du second doigt et du second orteil, sont plats, très proches de ceux de l’homme

    Les laboratoires de Shanghai ont aidé le biologiste à analyser la microstructure des poils, le groupe sanguin et les empreintes digitales.

    Il ressort de cet examen que la créature d’un mètre de haut, debout, pour un poids de 20 kg, n’est pas un homme, mais une variété inconnue de macaques.

     

    C’est cette petite créature que l’on a baptisée « petit homme sauvage » dans toute la région.

     

    Cette découverte résout l’énigme des petits hommes sauvages d’Asie, mais pas celle des autres créatures.

     

    Portrait-robot de l’homme sauvage

    Plusieurs scientifiques se sont intéressés à cet « hominidé » mystérieux. Si l’on recoupe les témoignages recueillis par les chercheurs se dessine un portrait-robot :

     

    Un « homme primitif » au front bas

    Tête rentrée dans les épaules

    Bipède

    Odeur forte

    Taille d’un homo sapiens

    Pas de langage articulé, mais émet des sons

    N’utilise ni outils, ni armes

    Velu comme un orang-outang

    Aucune trace d’organisation sociale

    Plutôt solitaire

    Sur 100 témoignages, 7 sont indiscutables, 25 sont des canulars et les autres vont du « confus » au « peu probable ».

     

    Cryptozoologie:  Yéti, Sasquatch ou Bigfoot

    Prises faites avec une caméra en 1967 par Roger Patterson et Bob Gimlin. Ce film ne serait pas un canular. Ils ont également réalisé des moulages d'empreintes

     

    Le bigfoot ou le sasquatch ressemble beaucoup à l’almasty. Sa corpulence est toutefois plus importante.

     

    L’hypothèse du gigantopithèque

     

    Concernant le sasquatch ou le bigfoot, certains experts pensent qu’il s’agit du gigantopithèque.

     

    Ce primate immense est en quelque sorte le King Kong de la préhistoire. Il pesait entre 300 kg et 400 kg pour 3 mètres de haut environ.

     

    On ne le connaît que grâce aux fragments de mâchoires et aux nombreuses dents retrouvées. C’était un animal terrestre et végétarien.

     

    Il a survécu très certainement jusqu’au Pléistocène, il y a environ un million d’années, peut-être même jusqu’à une époque plus récente.

     

    Les fossiles ont été retrouvés en Asie uniquement (Chine, Inde et Pakistan).

     

    Cryptozoologie:  Yéti, Sasquatch ou Bigfoot

    Illustration d'un gigantopithèque

     

    Ce primate est beaucoup trop grand et trop lourd. De plus, aucun fossile n’a été retrouvé en Amérique du Nord.

     

    La taille des créatures observées ne dépasse pas 2 mètres. La longueur des pieds dépasse 30 cm. Il ne peut donc s’agir d’un homme, mais plutôt d’un grand singe.

     

    Peut-être, mais certainement pas le gigantopithèque.

     

    L’homme de Neandertal a-t-il survécu ?

     

    Heuvelmans était persuadé que l’homme sauvage d’Asie était un néandertalien. Voici une synthèse de ses théories :

     

    Le yéti des Sherpas du Népal n’est pas un hominidé, mais une espèce inconnue de singe anthropoïde, un Pongidé

    Le grand yéti du Tibet et de Chine est un gigantopithèque

    Autant préciser que ces hypothèses n’ont pas fait l’unanimité.

     

    Pour le cryptozoologue russe, Porchnev, l’Asie centrale est hantée par des néandertaliens.

     

    Cryptozoologie:  Yéti, Sasquatch ou Bigfoot

    Gros plan sur la seule photo que l'on ait, prise par Patterson. Mais, ce film est-il authentique ?

     

    Certains experts acceptent l’idée de la survie contemporaine d’une population d’humanoïdes reliques ».

     

    Mais la référence à l’homme de Neandertal rassemble peu de votes. Il y a plusieurs raisons à ce rejet.

     

    On sait que les néandertaliens vivaient en sociétés organisées. Ils utilisaient des outils et des armes rudimentaires.

     

    Ils possédaient très probablement un langage articulé. Le néandertalien mesurait environ 1,60 m pour un poids de 70 kg. Il était vêtu de fourrure. On ne connaît pas sa pilosité. Cependant, cet homme préhistorique n’a rien de bestial et enterre ses morts.

     

    Beaucoup trop d’éléments ne cadrent pas. Cette description de notre ancêtre enterre définitivement l’hypothèse néandertalienne que ce soit dans le Caucase, en Amérique du Nord ou au Pakistan.

     

    Le problème est que les experts sont incapables de dire à qui ou à quoi correspondent les moulages d’empreintes.

     

    Tout ce que l’on peut en dire est qu’elles ne ressemblent pas à celles d’hommes primitifs.

     

    Cryptozoologie:  Yéti, Sasquatch ou Bigfoot

    Un piolet donne l'échelle de cette empreinte découverte sur le mont Everest

     

    L’hypothèse du primate

     

    Les créatures observées hantent toutes des régions inaccessibles au climat très rigoureux. Or, parmi les singes, seules certaines petites espèces fréquentent des milieux très froids.

     

    Tous les grands singes habitent des régions au climat tropical. Le gigantopithèque vivait lui aussi dans un milieu tempéré.

     

    De plus, les gros orteils des pieds des singes sont nettement séparés. Leurs doigts sont longs.

     

    Les empreintes ne correspondent pas du tout à celles de singes, grands ou petits.

     

    Cryptozoologie:  Yéti, Sasquatch ou Bigfoot

    Moulage fait par Patterson en 1967

     

    Pour beaucoup d’empreintes, il n’y a pas de gros orteil opposable et la créature marche debout.

     

    Comme l’a souligné Yves Coppens, il peut s’agir d’une population qui ne grimpe plus aux arbres et n’a donc plus besoin de gros orteil opposable.

     

    Il faudrait également qu’au cours de son évolution, ce grand « primate » se soit adapté au froid.

     

    Supposons que l’on soit dans le vrai, de quel singe s’agit-il ?

     

    Le sasquatch nord-américain a été étiqueté gigantopithèque mais l’on a vu que c’était très peu vraisemblable.

     

    En Asie, il semble que plusieurs créatures cohabitent. L’almasty fait près de 2 mètres alors que le barami est plus petit.

     

    Le yéti sème la confusion avec des empreintes de taille variable.

     

    Il est donc à peu près certain qu’il ne s’agit pas d’une seule espèce de primate, mais de plusieurs.

     

    Cryptozoologie:  Yéti, Sasquatch ou Bigfoot

    Empreintes relevées dans l'Himalaya. Le paquet de cigarettes donne la taille relative

     

    En fait, aucune des hypothèses avancées à ce jour n’est convaincante. Parmi toutes les théories, dont certaines complètement farfelues, une seule colle à l’ensemble des éléments.

     

    Les différentes créatures seraient des primates inconnus, de taille variable, qui se seraient adaptés au froid.

     

    Dans un environnement non forestier, ils seraient devenus peu à peu bipèdes et auraient donc perdu leur gros orteil opposable.

     

    Bien sûr, en l’absence d’une créature vivante ou morte, il est impossible d’affirmer que cette théorie est fiable à 100 %. Elle a en tout cas le mérite de pouvoir s’appliquer aussi bien au yéti, au sasquatch qu’à l’almasty.

     

    V.Battaglia (06.10.2005)

     

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    Des oiseaux géants en Amérique

    du Nord

     

     

    Robert Lyman traversait la forêt de Coundersport en Pennsylvanie en 1940 quand il aperçut sur la route un oiseau brun.

     

    Le volatile mesurait environ un mètre de haut. Le cou et les pattes étaient courts. Lorsque l’oiseau prit son envol, Lyman resta stupéfait de son envergure, près de 7 m.

     

    Déjà en 1882, toujours en Pennsylvanie, un certain Fred Murray affirma avoir vu dans le ciel des oiseaux ressemblant à des vautours, d’une envergure de plus de 5 m.

     

     

    Cryptozoologie:  Des oiseaux géants en Amérique du Nord

    En 1890 dans le désert de sable de l’Arizona, deux cowboys ont été confrontés avec un oiseau géant! Après l’avoir tué ils posèrent pour une photo avec ce qui apparaît être une carcasse de ptérodactyle!

     

    Depuis la fin du 19e siècle, de nombreux oiseaux de ce genre ont été aperçus aux États-Unis. D’ailleurs, beaucoup de légendes indiennes se réfèrent à de tels animaux volants.

     

    En 1947, un oiseau géant fit de nombreux ravages parmi les troupeaux de la région de Ramore, au Canada.

     

    Selon les éleveurs, il avait des serres énormes, un bec recourbé, des yeux jaunes et le plumage noir.

     

    Quelques mois plus tard, en janvier 1948, un oiseau gris vert avec des ailes immenses fut signalé à plusieurs reprises dans l’État de l’Illinois.

     

    Le 4 avril suivant, un militaire en retraite, Walter Siegmund, aperçut « un oiseau d’une taille inhabituelle », à haute altitude.

     

    Quelques jours plus tard, le même oiseau était signalé au-dessus de Saint-Louis, où la plupart des témoins le prirent tout d’abord pour un avion.

     

    Le 28 mars 1975, à Portopar, « une horrible créature de couleur grise et au plumage abondant » attaqua un ouvrier.

     

    Il remarqua tout particulièrement la longueur et l’épaisseur du cou de l’oiseau.

     

    S’agissait-il d’un oiseau inconnu et donc non répertorié ? D’une variante géante d’un oiseau connu ? D’un survivant de la préhistoire comme certains le pensent ?

     

    V.Battaglia (12.03.2006)

     

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    Bête du Gévaudan

     

     

    Entre 1764 et 1767, la bête du Gévaudan tue plus de 100 personnes, uniquement des femmes et des enfants.

     

    Le mythe de la bête du Gévaudan a donné lieu aux théories les plus fantaisistes. Aujourd’hui, grâce aux chercheurs du Muséum d’histoire Naturelle de Paris, l’identité de cette bête a été dévoilée avec certitude.

     

    Il règne dans le Gévaudan, en cette fin d’Ancien Régime, une misère profonde. Ces meurtres atroces, attribués à une bête sauvage, mettent en péril l’image du pouvoir absolu, détenu par Louis XV.

     

    La Bête du Gevaudan: Rappel des faits

     

    Pendant trois ans, des meurtres ont été perpétrés dans le Gévaudan, qui correspond à peu près à l’actuelle Lozère, mais également en Ardèche, dans la Haute-Loire et le Cantal.

     

    Ces meurtres sont attribués à un animal mystérieux qui est rapidement baptisé « la bête du Gévaudan ».

     

    Cryptozoologie:  Bête du Gévaudan

    Gravure du 18e siècle

     

    La première attaque a lieu au printemps 1764 ; une femme est attaquée près de Langogne, mais ses bœufs mettent en fuite l’animal.

     

    Peu de temps après, le cadavre d’une adolescente de 14 ans est retrouvé. C’est la première victime officielle de la bête.

     

    Mais cette victime est la première d’une longue liste.

     

    Selon les témoins, l’animal responsable de l’agression de la bergère et de l’adolescente n’est pas un loup.

     

    La description qu’en feront tous les témoins est la suivante : « une bête avec une très grosse tête, des flancs rougeâtres, avec une bande noire tout au long du dos, une queue très touffue, des pattes larges munies de grandes griffes. »

     

    Cryptozoologie:  Bête du Gévaudan

    Bête du Gevaudan. Illustration du 18e siècle

     

    Il faut souligner que le loup est bien connu des paysans de cette époque. On peut d’ailleurs constater qu’ils ne parlent pas d’un loup.

     

    Les attaques sanglantes se succèdent. Il est plusieurs fois fait mention dans les archives nationales que les victimes étaient porteuses d’une coupure franche et précise à la base du cou.

     

    Cryptozoologie:  Bête du Gévaudan

    Dessin illustrant un des journaux de l'époque

     

    L’animal fait preuve d’une grande mobilité. Il attaque du Gévaudan jusqu’en Auvergne. Une véritable psychose s’empare des habitants.

     

    Des battues sont menées mais sans succès. Les journaux de l’époque relatent ses attaques. L’émoi est si grand que le Roi envoie un régiment de soldats, des dragons, sur les lieux.

     

    Comme si l’animal sentait le danger, il se déplace et sème la terreur dans l’Aubrac et la Margeride. Il laisse derrière lui des cadavres décapités et déchiquetés.

     

    Les soldats n’obtenant aucun résultat, le Roi envoie François Antoine, lieutenant de ses chasses, qui est réputé comme le meilleur fusil du royaume.

     

    Après 3 mois de traque, F.Antoine, tue en septembre 1765, un gros loup dont le corps est empaillé et envoyé à la cour.

     

    On sait aujourd’hui, que F.Antoine a orchestré de toutes pièces cette soi-disant battue. Ayant peur de tomber en disgrâce, il lui fallait absolument une bête à exposer.

     

    De plus, l’exhibition de cette bête empaillée a pour objectif de restaurer l’image du roi qui est devenu la risée de toute l’Europe.

     

    Cryptozoologie:  Bête du Gévaudan

    Illustration de l'époque qui représente la bête empaillée devant le roi

     

    Le succès est d’ailleurs de courte durée. Les meurtres reprennent peu après. Ils s’arrêteront le 19 juin 1767, jour où Jean Chastel tue un nouvel animal.

     

    Ce personnage énigmatique est omniprésent pendant toute cette histoire et nous allons y revenir.

     

    Ours, Loup, singe ou Hyène

     

    A cette époque, on croit en Dieu mais aussi au Diable, aux sorciers et au loup-garou. Ces croyances « païennes » font partie intégrante du catholicisme.

     

    Bien que nous soyons au Siècle des Lumières, l’étude de la faune n’en est qu’à ses balbutiements.

     

    Aujourd’hui, on sait qu’aucun animal ne peut décapiter un homme. Il y a là une preuve évidente d’une intervention humaine.

     

    Des corps ont été entièrement déshabillés et des têtes n’ont jamais été retrouvées.

     

    Mais dans un tel contexte où l’ignorance se mêle au mysticisme, la décapitation n’apparaît absolument pas étrange venant d’un animal.

     

    Le seul apparemment à avoir eu un doute est F.Antoine qui a fait arrêter les Chastel durant son séjour en Gévaudan.

     

    Cryptozoologie:  Bête du Gévaudan

    Gravure de l'époque de la Bête du Gévaudan

     

    Sur les gravures de l’époque, on peut voir différents animaux qui représentent la bête, notamment une hyène, un énorme loup et un ours.

     

    N’importe quel prédateur recherche la facilité quand il chasse. Il choisit de préférence des jeunes, des animaux âgés ou malades.

     

    Mais, dans le cas de l’attaque d’un troupeau par un loup, la facilité consiste à attaquer les bovins ou brebis. L’homme constitue un danger pour lui. L’homme est bien plus dangereux aux yeux d’un loup qu’un agneau.

     

    Il est donc totalement incohérent qu’un loup, même plus gros que la moyenne, privilégie l’homme à l’animal.

     

    La bête immortelle

     

    A plusieurs reprises durant ces 3 ans, l’animal a été blessé. Il a été tiré soit à une certaine distance, soit à bout portant.

     

    Pourtant, il s’est toujours relevé pour s’enfuir. Ces faits ont bien sûr intensifié aux yeux de la population l’aspect démoniaque et surnaturel de la bête.

     

    Cryptozoologie:  Bête du Gévaudan

    Gravure de 1764 intitulée "Figure de la bête féroce". Des rumeurs affirmaient que c'était une hyène

     

    Avec du recul, on se rend compte qu’à chaque fois que l’animal a été aperçu ou tiré, peu après, des décapitations ont eu lieu.

     

    Les statistiques prouvent que l’instigateur des meurtres a largement profité de la psychose générale.

     

    Un serial killer en Languedoc

     

    Il y a en fait deux types de meurtres. Ceux qui ont été commis par un ou des animaux. Ceux qui ont été perpétrés par un pervers sexuel qu’on appelle aujourd’hui serial killer.

     

    Le principal suspect est Jean Chastel qui occupait l’équivalent aujourd’hui du poste de garde forestier.

     

    Il est assez troublant, vous en conviendrez, qu’aucun meurtre n’ait été commis pendant son incarcération en 1765. Par contre, dès qu’il a été relâché, les crimes ont repris.

     

    Vous me direz : « oui, mais c’est lui qui a finalement tué la bête ». C’est vrai mais dans des conditions plutôt étranges.

     

    Quand il a visé l’animal, celui-ci ne s’est pas enfui, bien au contraire, il s’est arrêté et est venu tranquillement s’asseoir devant Chastel.

     

    Pour un monstre sanguinaire, il a fait preuve d’une bien grande docilité.

     

    L’étude des serials killer démontre qu’avant de passer à l’acte, ils tuent en rêve des milliers de personnes. Mais, leurs crimes ne sont jamais à la hauteur de leurs fantasmes. Ils ont donc l’obligation de répéter inlassablement ses meurtres.

     

    Un serial killer ne s’arrête jamais pour cette raison. Quand les meurtres s’interrompent, c’est que le serial killer est en prison ou qu’il est mort.

     

    Pourquoi Chastel s’est-il alors arrêté ?

     

    Autopsie de la bête du Gévaudan: l’identité révélée

     

    Quand J.Chastel a tué l’animal, les crimes se sont arrêtés définitivement. L’animal a été exposé au public. Les naturalistes de l’époque ont disséqué et étudié la dépouille.

     

    Cryptozoologie:  Bête du Gévaudan

    Bête du Gévaudan. Croquis de la dépouille

     

    Voici le rapport, au vu des notes et croquis de l’époque, des spécialistes du Muséum d’histoire Naturelle de Paris qui a été réalisée recemment:

     

    « La bête n’est ni une hyène, ni un singe, ni aucun autre animal exotique. Sa formule dentaire ne laisse aucun doute : il s’agit d’un canidé.

     

    Il n’y a que deux options : le chien ou le loup.

     

    Cryptozoologie:  Bête du Gévaudan

    C’est un mâle de 109 livres, le poids normal d’un loup adulte. Son museau est plus court que celui d’un loup. Sa tête est également plus large.

     

    L’arcade zygomatique surdimensionnée laisse deviner une mâchoire particulièrement puissante.

     

    La crête du crâne et la taille des dents appartiennent au loup.

     

    Cryptozoologie:  Bête du Gévaudan

    Comparatif entre le crâne d'un chien et celui d'un loup. © dinosoria.com

     

    Mais la hauteur du profil appartient au chien. L’avant du corps est proche de celui du chien et l’arrière ressemble à celui du loup.

     

    La coexistence des deux morphotypes nous permet d’être affirmatif.

     

    Cryptozoologie:  Bête du Gévaudan

    La bête du Gévaudan est un hybride entre un loup et un gros chien ; probablement un chien mâtin.

     

    Ces conclusions sont confirmées par la tache blanche sur le poitrail de l’animal et la grande longueur des griffes trahit la domestication ».

     

    Ce rapport est éloquent et nous livre enfin une étude scientifique fiable.

     

    Cryptozoologie:  Bête du Gévaudan

    La conclusion qui s’impose est logique.

     

     

    Entre homme et bête

     

    Au vu de tous les indices fournis par les différents ouvrages et par l’émission consacrée à la bête du Gévaudan diffusée sur la chaîne Planète, je vous livre ma conclusion des faits.

     

    J.Chastel a domestiqué un animal issu d’un accouplement entre un loup et un chien. Il a dressé cet animal à attaquer l’homme.

     

    Il est d’ailleurs fort probable que ses crimes ont commencé bien avant le début de cette histoire.

     

    Comme le dit un professionnel dans le documentaire télévisé, on peut parfaitement habituer un loup à attaquer l’homme si on lui donne de la chair humaine.

     

    En fait, il faut sacrifier à l’animal des proies faciles quand il est jeune comme des enfants.

     

    Cryptozoologie:  Bête du Gévaudan

    Chien mâtin espagnol. © dinosoria.com

     

    Donc, bien qu’on n’en ait aucune preuve, il est certain que Chastel a enlevé des enfants pour les donner en sacrifice à son animal.

     

    Le facteur déclenchant de sa folie a pu être une attaque de loups tout à fait banale.

     

    Le meurtre de la fillette, avec qui il était ami, n’était pas prévu. En effet, peu après, il sombre dans le mysticisme.

     

    Lui qui ne s’était pas montré plus croyant que la moyenne se met à fréquenter l’église d’une manière assidue.

     

    Il multiplie les visites au confessionnal et va jusqu’à faire bénir les balles qui lui serviront à tuer la bête.

    Cryptozoologie:  Bête du Gévaudan

    Stèle à l'effigie de Jean Chastel

     

    Ce dernier meurtre, non souhaité, a certainement été un véritable électrochoc. Cette dernière atrocité a révélé à cet homme déséquilibré toute l’horreur de ses exactions.

     

    En tuant lui-même l’animal qu’il avait dressé afin de concrétiser ses fantasmes pervers, il a lavé son âme de tous ces pêchers.

     

    Jusqu’à la fin de sa vie, il se consacrera à sa paroisse et montrera beaucoup de ferveur religieuse.

     

    La bête du Gévaudan frappe toujours

     

    Toute attaque animale qui échappe aux explications rationnelles suscite rapidement des rumeurs.

     

    La bête du Gévaudan n’est pas le seul animal à avoir semé la terreur en France. 

     

    On peut citer la bête d’Evreux (1633-1634), la bête de Brive (1783), la bête du Cézailler (1946-1951).

     

    Les plus féroces semblent avoir été les bêtes de l’Auxerrois et du Vivarais.

     

    La première est apparue en 1731 et a fait 28 victimes. Elle est décrite comme un tigre ou comme un loup.

     

    La bête du Vivarais a sévi de 1809 à 1816 dans le Gard. Elle est décrite comme un loup mais avec la taille d’un âne, avec un pelage brun, une crinière noire et de grosses mamelles. Il s’agissait probablement d’un fauve échappé d’un cirque.

     

    Aucune de ces deux bêtes n’a été tuée ou capturée.

     

    Cryptozoologie:  Bête du Gévaudan

    La bête du Gévaudan est aujourd'hui un argument touristique

     

    En 1973, dans le Middle West américain, les cadavres de dizaines de bovins sont découverts. Les bêtes ont eu les oreilles, les lèvres, les mamelles et les queues tranchées. Les yeux ont été enlevés.

     

    Les mutilations ont été effectuées avec une précision chirurgicale.

     

    Depuis 1973, de nombreux animaux aux Etats-Unis ont été retrouvés mutilés. Le massacre continue toujours aujourd’hui.

     

    12 000 bovins ont été tués depuis sans que la police ait pu arrêter le moindre suspect, d’autant plus qu’aucune trace au sol à côté des animaux mutilés n’a été retrouvée.

     

    L’intervention humaine est évidente cette fois encore comme pour la bête du Gévaudan. Notre peur de l’inconnu ne doit pas nous faire oublier que seul l’homme est capable de fantasmes pervers.

     

    L’animal se contente de tuer pour survivre et ne s’adonne jamais à des meurtres rituels quels qu’ils soient.

     

    V.Battaglia (04.2004)

     

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    Le monstre de Tasmanie

     

     

    La mer rejette fréquemment des cadavres d’animaux sur les plages. Mais, l’animal qui s’échoua en juillet 1960 sur la côte de Tasmanie ne ressemblait à rien de connu.

     

    Cryptozoologie:  Le monstre de Tasmanie

     

     

    C’est un fermier qui rassemblait son bétail qui découvrit la créature. C’était une large masse circulaire de 3 m de large et d’environ 2 m de haut en son centre. Le plus bizarre était que l’animal était recouvert d’un poil ras et rugueux.

     

    Aussitôt alertées, les autorités envoyèrent sur place un naturaliste accompagné de plusieurs scientifiques.

     

    La peau de l’animal, épaisse de près de 3 cm, était si dure qu’il fallut plus d’une heure d’efforts à coup de hache pour parvenir à découper un morceau de cette substance blanche et fibreuse qui lui tenait de chair.

     

    Malgré les multiples analyses, on ne put déterminer de quel animal il pouvait s’agir.

     

    Deux années passèrent et le parlement australien se saisit de l’affaire, dépêchant sur place une nouvelle mission scientifique.

    Le cadavre était toujours sur la plage. Au bout de 24 heures de débats et de controverses, les scientifiques publièrent un communiqué officiel concluant qu’il s’agissait « d’un animal inconnu ».

     

    V.Battaglia (06.2005)

     

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