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    Des félins à dents de sabre

    en Afrique

     

     

    L’aventurier anglais John Alfred Jordan se trouvait au Kenya en 1909 lorsqu’il découvrit un étrange animal allongé au milieu d’une rivière.

     

    Le félin était long de plus de 4 m avec une tête aussi grosse que celle d’une lionne.

     

    Son dos semblait écailleux comme peut l’être celui du tatou mais tacheté comme le pelage d’une panthère.

     

    Le plus surprenant est qu’il possédait une sorte de queue natatoire avec laquelle il luttait contre le courant. Enfin, ses canines supérieures étaient longues et recourbées comme celles d’un smilodon, le plus célèbre des félins à dents de sabre de la préhistoire.

     

    Cette description peut sembler fantaisiste ou du moins on pourrait penser que Jordan avait un peu trop d’imagination. Pourtant, en 1909, personne ne parlait encore de tigre à dents de sabre.

     

    Témoignages et indices

     

    Cet animal était bien connu en Afrique et semblait vivre notamment dans l’ex-Zaïre, l’Angola, le Centrafrique et le Kenya.

     

    On l’avait baptisé chipekwé, dingonek, dilali ou mourou-ngou. Certaines appellations peuvent se traduire par « panthère d’eau » ou « lion d’eau ».

     

    Les populations locales ne semblaient pas étonnées par les propos de Jordan.

     

    La description mélange plusieurs genres mais pourrait-il quand même s’agir d’un félin inconnu ?

     

    L’histoire pourrait s’arrêter là mais, ce qui est troublant, ce sont les restes de ce tigre à dents de sabre découverts en Afrique. Cependant, l’élément essentiel qui pourrait accréditer la présence d’un tel animal manque : la datation de ces restes.

     

    Ces restes étaient-ils fossilisés ou récents ? Les informations sont trop maigres pour les accepter tel quel.

     

    Il existe quelques indices qui pourraient faire pencher la balance en faveur de la survivance d’un représentant des Felidae tel le Machairodus.

     

    Cryptozoologie:  Des félins à dents de sabre en Afrique

    Deux mâles Anancus s'affrontent à côté d'un groupe de Machairodus (Illustration Mauricio Anton Mammifères de la Préhistoire. Editions Nathan)

     

    Des fossiles de Machairodus ont été mis au jour en Europe, en Amérique du Nord, en Asie et en Afrique. Concernant ce dernier continent, les fossiles ont été découverts en Éthiopie, en Tanzanie, en Afrique du Sud et au Kirghizistan.(Miocène au Pliocène)

     

    Ce félin figurerait sur une bague en or scythe, exposée au musée de l’Ermitage de Leningrad. L’homme semble avoir côtoyé ce félin puisqu’il apparaît sur une peinture rupestre des Boshimans dans une caverne d’Afrique du Sud.

     

    Rappelons que les félins à dents de sabre ne se sont éteints qu’il y a 10 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire. Les derniers représentants connus de cette sous-famille des Felinae sont Smilodon et Homotherium. La longueur de ces deux espèces est bien inférieure à celle donnée par Jordan.

     

    Cryptozoologie:  Des félins à dents de sabre en Afrique

    Homotherium . By Travis S.

     

    En 1956, le cadavre d’un hippopotame, découvert près de Port-Gentil, portait les traces de deux plaies profondes, très semblables à celles qu’auraient pu faire des canines longues et recourbées.

     

    On peut également citer cette anecdote. Le naturaliste John Hunter a montré aux Pygmées de la forêt de l’Ituri (ex-Zaïre) un livre de zoologie. L’un deux, lorsqu’il vit un morse et surtout ses dents, lui dit que cet animal vivait dans les profondeurs de la forêt.

     

    Monseigneur Van Horne, évêque de Rafai en République Centrafricaine, a interrogé la population du pays Zandé sur un animal aquatique inconnu, le mamaïmé ("lion d'eau"). Les habitants lui en ont fait la description suivante :

     

    "Ses pattes sont poilues. Sa longueur est d’environ 1m 60, sa hauteur de 1 m. Il a tué un homme : Segui, frère de Songa, de Dano, à l'embouchure de la Aka et du Ali. Il a également attrapé Mada, qui a réchappé à la mort. Il dort dans l'eau. Il mange les animaux et les hommes". (D’après Kirch 1981).

     

    Tous ces indices restent cependant bien faibles car aucune preuve formelle n’est venue depuis les étayer.

     

    Cryptozoologie:  Des félins à dents de sabre en Afrique

    Fossile de Machairodus. By plexycolor

     

    Bernard Heuvelmans et Jean-Jacques Barloy pensent que l’animal décrit par Jordan est un Machairodus ou du moins un genre approchant.

     

    L’idée que des espèces encore non répertoriées puissent survivre au cœur de certaines forêts d’Afrique n’a rien de farfelu. Une nouvelle espèce de primate a été récemment découverte. Cependant, tant qu’aucune preuve formelle ne sera présentée, nous ne pouvons qu’être sceptiques ou du moins prudents.

     

    Quelques exemples de félins à dents de sabre

    et de Nimravidés

     

    Eusmilus

     

    De la taille d’un léopard, Eusmilus mesurait environ 2,50 m de long pour un poids de 70 kg. Les fossiles ont été découverts en France, en Amérique du Nord et en Asie. Il vivait durant l'Eocène supérieur et l’Oligocène inférieur. Ce félin vivait à la même époque et dans les mêmes régions que d’autres espèces aux dents de sabre. On a retrouvé, sur un crâne de Nimravus, un trou dont les dimensions correspondent à celles des canines d’Eusmilus.

     

    Cryptozoologie:  Des félins à dents de sabre en Afrique

    Eusmilus cerebralis. By Steve Lew

     

    Eusmilus cerebralis, l'espèce type, appartient à la famille des Nimravidae. Il a disparu il y a environ 9 millions d'années.

     

    Megantereon

     

    Megantereon est l’un des premiers félins à dents de sabre. Ses canines supérieures étaient bien moins longues que celles de ses successeurs mais déjà en forme de poignard.

     

    Ce félin a prospéré en Méditerranée au Pliocène supérieur et au Pléistocène inférieur, il y a entre 2 et 3 millions d’années. Originaire du nord de l’Inde, il a migré vers l’Afrique et l’Amérique du Nord au Miocène supérieur.

     

    Cryptozoologie:  Des félins à dents de sabre en Afrique

    Illustration de Megantereon. (© Dinosaures et autres animaux de la Préhistoire Editions Könemann)

     

    De nombreux fossiles ont été découverts en Europe, en Afrique, en Amérique du Nord et en Chine. Des fossiles mis au jour au Pakistan ont été datés du Miocène.

     

    Homotherium

     

    Ce félin présentait sans doute le même dos voûté que la hyène. En effet, ses pattes antérieures sont plus longues que ses postérieures. Il était plantigrade c'est-à-dire qu’il faisait reposer la totalité de sa patte sur le sol en marchant comme le font les ours ou les humains.

     

    C’est une exception, car tous les félins sont digitigrades c'est-à-dire qu’ils marchent sur leurs doigts.

     

    Les paléontologues estiment que les plus gros spécimens pouvaient peser jusqu'à 225 kg.

     

    Cryptozoologie:  Des félins à dents de sabre en Afrique

    Homotherium serum. By Jim Deane

     

    Homotherium a survécu jusqu’à la fin de la dernière période glaciaire. Il chassait très certainement les jeunes mammouths. Les fossiles ont été retrouvés en Afrique, en Asie, en Europe, en Amérique du Sud et en Amérique du Nord.

     

    Ce félin a vécu durant le Pliocène et le Pléistocène (5 millions d'années à environ 10 000 ans)

     

    V.Battaglia (12.07.2005)

     

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    Les mystérieux chats d’Angleterre

     

     

    Au début de l’année 1983, South Molton, une petite ville d’Angleterre, était sur le pied de guerre.

     

    Un mystérieux prédateur s’attaquait aux moutons et aux agneaux. Au mois de juin, on comptabilisait déjà 200 animaux tués.

     

    A chaque fois, les victimes avaient été égorgées puis éventrées et dévorées.

     

    On déploya des moyens considérables pour traquer la bête mais en vain.

     

    Fait étrange, le prédateur ne commettait ses forfaits que tous les trois jours. Il dévora même une brebis adulte en une seule nuit. Il s’agissait donc d’un animal de grande taille.

     

    Les descriptions de cet animal varièrent du puma couleur ardoise à l’énorme chat noir de la taille d’un doberman, doté d’une queue aussi longue que son corps.

     

    La bête d’Exmoor, comme on l’appela, pouvait courir à près de 50 km/h, sauter des haies ou cinq barrières alignées.

     

    Le « grand chat britannique » n’est pas un inconnu.

     

    En 1962, un « puma » avait été signalé dans le Surrey. Malgré les battues, il était resté introuvable.

     

    En février 1965, un animal à l’aspect de panthère avait été signalé dans le Hampshire et à la fin des années 1970, c’était dans le Devon.

     

    Déjà en 1930, un archéologue avait observé un animal à l’aspect de puma.

     

    En 1927, en Ecosse, un cultivateur avait tué un animal étrange.

     

    Cryptozoologie:  Les mystérieux chats d’Angleterre

    Puma. © dinosoria.com

     

    Au début du siècle, on parlait surtout de chiens noirs. La notion de félin ou de chat est beaucoup plus récente. S’agit-il des mêmes animaux ?

     

    Des observations semblables ont été faites en Irlande, au Danemark, en Allemagne, en Italie, en France, aux USA et au Canada.

     

    S’agit-il d’une espèce de félin inconnue ou de spécimens dits préhistoriques ayant survécu comme cela semble être le cas en Australie et en Afrique ?

     

    Les traces retrouvées ont révélé des empreintes de griffes. Or, mis à part le guépard, tous les félins marchent avec les griffes rétractées.

     

    Cryptozoologie:  Les mystérieux chats d’Angleterre

    Des lynx ont été identifiés en Angleterre . © dinosoria.com

     

    La découverte en 1983, en Ecosse, de plusieurs chats noirs de la taille d’un chien, aux griffes non rétractées, ne simplifie pas l’affaire. On a également découvert le crâne d’un chat de la taille d’un lion, à Dartmoor, en 1988.

     

    Ces animaux ne sont absolument pas répertoriés et restent pour l’instant une énigme.

     

    V. Battaglia (01.2006)

     

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    Un serpent géant en Amazonie

     

     

    Cryptozoologie:  Un serpent géant en Amazonie

     

    Au cours de son exploration de l’Amazone pour le compte de la Royal Geographical Society de Londres en 1907, le major Percy Fawcett entendit beaucoup parler de serpents géants qui vivaient dans les marais.

     

    Un jour qu’il descendait le Rio Abuna, lui et les Indiens qui l’accompagnaient eurent l’occasion de vérifier qu’il ne s’agissait pas de légendes.

     

    Juste à l’avant du bateau, ils virent émerger une tête triangulaire et quelques mètres d’un corps onduleux.

     

    Aussitôt Fawcett se saisit de son fusil et tira une balle explosive qui atteignit l’animal sur l’échine, à trois mètres de sa tête.

     

    « Il y eut un remous d’écume et des chocs violents contre notre quille. Sur la rive, nous nous approchâmes prudemment du reptile. Il était touché à mort. »

     

    Selon l’estimation de Fawcett, le serpent mesurait près de 19 m de long.

     

    De retour à Londres, l’explorateur fut traité de menteur car aucun anaconda ne pouvait mesurer une taille aussi gigantesque.

     

    Depuis, il y a eut de nombreux témoignages parlant d’anacondas de plus de 20 m mais jamais aucun corps, ni photos pour prouver ces affirmations.

     

    V.Battaglia (19.02.2006)

     

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    Dragon

     

     

    Depuis des millénaires, le mythe du dragon hante l’imagination des peuples. Le dragon est probablement le plus notoirement connu de tous les monstres de légende. Mais, est-on bien sûr qu’il s’agit d’un mythe ?

     

    On constate que pendant des siècles, le dragon a joué un rôle dans les arts, les légendes et la religion. Saint Georges terrassant le dragon n’est qu’une des nombreuses légendes relatives à cette créature symbolique.

     

    L’homme n’a jamais eu suffisamment d’imagination pour inventer ou créer sans se servir d’un modèle.

     

    Mais, quel est ce modèle ? Un animal ? Plusieurs animaux dont on a mélangé les attributs ? La question se pose donc de savoir si le dragon a réellement existé.

     

    Portrait du dragon

     

    La queue en pointe, le corps couvert d’écailles, des flammes qui sortent de sa gueule : tel est le portrait traditionnel du dragon en Occident. Vaguement reptilien, cet animal vole silencieusement.

     

    La littérature a depuis longtemps mis en vedette le dragon même si les représentations modernes sont bien différentes des dragons des lointaines légendes.

     

    Initialement, le dragon était censé dormir au fond des étangs, ce qui en fait un animal amphibie.

     

    Son sang contenait de foudroyants poisons. Le dragon était donc un animal probablement venimeux.

     

    Cryptozoologie:  Dragon

    Représentation moderne du dragon

     

    Depuis, les écrivains ont rajouté des caractéristiques. Par exemple, l’écrivain de science-fiction Anne MacCaffey a imaginé que les dragons se nourrissaient de substances minérales, et celles-ci, combinées aux acides de l’estomac, donnent naissance à des gaz toxiques, spontanément inflammables.

     

    Le dragon cracheur de feu a été repris plus récemment au cinéma dans le règne du feu réalisé par Rob Bowman en 2002. Les dragons deviennent alors les responsables de l’extinction des dinosaures. Assoiffés de sang, ils tentent d’anéantir l’humanité.

     

    La conception des dragons dans le Règne du Feu

     

    "Nous les avons faits puissants et denses", explique Rob Bowman. "Leurs mouvements sont dictés par leur morphologie plus que par une recherche esthétique. Ils ont des gestes efficaces, ils combinent des caractéristiques reptiliennes et aériennes. Nous les avons élaborés comme pour un documentaire".

     

    Cryptozoologie:  Dragon

    Le Règne du feu

     

    L'un des points qui a particulièrement intéressé le cinéaste était la façon dont les dragons crachaient des flammes. "Nous avons imaginé que ces créatures crachaient deux jets d'une sorte de venin qui, en se mélangeant plus loin devant leur museau, s'enflammeraient. Comme les serpents, elles comprimeraient des glandes situées dans leur gueule et pulvériseraient les deux produits qui brûleraient au contact l'un de l'autre".

     

    Source "secrets du tournage" Allociné.fr

     

    Cependant, il existe une grande variété de dragons à travers le monde. Certains sont terrestres, d’autres aquatiques. Nos lointains ancêtres les avaient affublés d’attributs humains et bestiaux afin de mieux suggérer leur pouvoir surnaturel.

     

    Ils façonnaient également l’apparence du dragon en fonction des bêtes sauvages qu’ils côtoyaient. Ainsi, on a un dragon-éléphant aux Indes, un dragon-cerf en Chine et un dragon-reptile en Europe.

     

    Cryptozoologie:  Dragon

    Illustration d'un dragon dans Le Règne du feu

     

    Dans de nombreuses civilisations, le serpent était l’ancêtre du dragon. Les deux animaux sont d’ailleurs très liés dans de nombreuses civilisations.

     

    Il est donc très difficile de faire un portrait robot de cette créature tant les descriptions divergent.

     

    Symbole du Mal ou du Bien ?

     

    Les interprétations sont différentes en Orient et en Occident.

     

    La tradition chrétienne a fait du dragon le serviteur du Diable et l’incarnation du Mal. C’est le « Serpent maudit » chassé du Paradis par l’archange saint Michel.

     

    Cryptozoologie:  Dragon

    Illustration du combat dans les cieux entre l'archange Michel et un Dragon décrit dans le Livre de la Révélation du Nouveau Testament. (DP)

     

    Mais, il n’en a pas toujours été ainsi. Les dragons des mythes ancestraux étaient des créatures beaucoup moins malfaisantes.

     

    Certes, ils inspiraient de la terreur mais ils causaient peu de ravages. Les dragons pouvaient vivre en paix avec les hommes, qui se conciliaient leurs bonnes grâces en échange d’un tribut annuel d’or ou de vies humaines.

     

    Cryptozoologie:  Dragon

    Persée et Andromède peint par Piero di Cosimo, un peintre de la Renaissance. Dans la mythologie grecque, Andromède est attachée à un rocher, offerte en sacrifice à un dragon de mer. Persée la délivre grâce à ses armes magiques. (DP)

     

    Dans les anciens mythes, le dragon est aussi le gardien des eaux. Ces monstres détenaient le pouvoir de faire tomber la pluie.

     

    Ils étaient aussi des symboles de régénération. Le sang des dragons morts pouvait fertiliser la terre. Un peu partout dans le monde, en Occident comme en Orient, les traditions populaires ont perpétué ce rôle symbolique des dragons, au cours de rites de fertilité immémoriaux.

     

    Cryptozoologie:  Dragon

    Dragon gardien du temple Shaolin. By kevinpoh

     

    En Occident, l’histoire du dragon terrassé connaît beaucoup de variantes. Pour la plupart des héros anciens, Siegfried, Sigurd, Beowulf, saint Georges, saint Michel, Arthur, Tristan ou Lancelot, c’était le couronnement d’une carrière que de tuer un cruel dragon. Sur ce thème, les légendes ont foisonné.

     

    Cryptozoologie:  Dragon

    Saint Georges qui sauve la belle princesse du dragon (artiste flamand du XVe siècle. National Gallery of Art Washington). (DP)

     

    Par opposition à l’Occident, le dragon personnifie en Chine la douceur et la bonté. Les dragons étaient les dieux de la pluie. Ils formaient des nuages avec leur souffle et arrosaient les champs de riz.

     

    Les dragons chinois changeaient de couleur selon les circonstances. Le noir symbolisait la destruction et c’était aussi le dragon-tonnerre de la famille impériale.

     

    Le jaune signifiait la chance et l’azur annonçait la naissance des grands hommes. 

     

    Les dragons pouvaient également devenir invisibles et luire dans l’obscurité.

     

    Cryptozoologie:  Dragon

    Dragon de la Cité interdite. © dinosoria.com

     

    En Corée, chaque fleuve, chaque rivière accueillait son propre dragon.

     

    En Asie, les os de dragons faisaient partie de la pharmacopée traditionnelle. Il est presque certain qu’il s’agissait de fossiles d’animaux préhistoriques.

     

    Aujourd’hui encore, en Chine, on célèbre la nouvelle année en promenant dans les rues d’immenses dragons de papier et de bambou.

     

    Cryptozoologie:  Dragon

    Dragon du Nouvel An chinois. By JOE M500

     

    En France, à Tarascon, un mannequin figurant un animal monstrueux, est promené chaque année dans la ville. Cette procession est conduite en souvenir d’un monstre amphibie qui a fait régner la terreur dans la région des bords du Rhône, avant d’être selon la légende, apprivoisé par sainte Marthe.

     

    Comment interpréter le symbolisme du dragon ?

     

    On interprète généralement le combat de saint Georges contre le Dragon comme une allégorie illustrant la victoire du christianisme sur les puissances des ténèbres.

     

    Cryptozoologie:  Dragon

    Siegfried, héros de la mythologie germanique, triomphant du dragon Fafnir. (DP)

     

    Mais, des légendes et des traditions recueillies en des endroits différents révèlent que ce combat a une valeur symbolique plus ancienne et plus universelle.

     

    A l’origine, dans tous les pays, le dragon représente le principe de fertilité. Il naît chaque printemps d’un œuf déposé sous l’eau. Chaque année, en hiver, il faut tuer le vieux dragon pour faire place au nouveau qui naîtra au printemps prochain.

     

    On peut également interpréter ce symbolisme comme une victoire sur la mort et la renaissance de tout être à travers la naissance : le vieil homme déclinant est remplacé par son jeune fils plein de vigueur.

     

    Une chose est certaine, à l’origine, le dragon est un animal qui vit en partie dans l’eau.

     

    Le commerce des dragons

     

    Les légendes du monde entier provoquèrent jadis un commerce florissant de faux dragons dans toute l’Europe.

     

    On fabriquait et vendait des imitations de dragons qui venaient, disait-on, tout droit des cavernes et des bancs de sable d’Asie.

     

    Ces prétendus monstres apparurent dès le XVIe siècle. Ces faux dragons n’étaient pas plus gros que des chatons et étaient vendus comme étant des bébés dragons.

     

    Cryptozoologie:  Dragon

    Faux dragon qui remonte environ au XVIe siècle

     

    En fait, il s’agissait probablement de petits lézards volants ramenés de la péninsule malaise et des Indes orientales qu’on avait mutilés.

     

    D’autres faux dragons furent créés de toutes pièces à partir de morceaux de raie géante ou bien en ajoutant des ailes de chauve-souris au corps desséché d’un lézard.

     

    Le dragon a-t-il existé ?

     

    Pourquoi ces créatures hybrides exercent-elles un tel pouvoir sur nos esprits ? On rencontre des dragons terrestres mais plus récents et des dragons aquatiques, le modèle original. Un peu partout dans le monde, il y a une grande variété de dragons.

     

    D’où viennent-ils ? Ont-ils été créés pour satisfaire un besoin humain, pour personnifier des forces naturelles alors inexplicables ?

     

    Cryptozoologie:  Dragon

    Illustration fantaisiste d'un livre ancien sur l'exploration de l'Amérique montrant la rencontre d'une créature ressemblant à un dragon. (DP)

     

    En 1960, les dragons firent la Une des journaux. L’histoire se passe en Nouvelle-Guinée. On racontait que les habitants d’une région avaient été attaqués par des dragons dont certains atteignaient 6 mètres.

     

    Les rumeurs les plus folles circulaient : les monstres crachaient le feu et la fumée et suçaient le sang de leurs victimes.

     

    Des cadavres présentaient des blessures de plus de 30 cm de long que l’on prétendait faites par des griffes de dragon.

     

    La panique fut telle que les autorités gouvernementales rassemblèrent la population dans des enceintes protégées et promirent une grosse récompense pour la capture de l’un des monstres, mort ou vif.

     

    Personne ne partit à la chasse aux dragons. Ces derniers devaient sans doute être repus car on ne les revit jamais…

     

    Cryptozoologie:  Dragon

    Dessin d'un dragon dont on avait signalé l'apparition dans les Alpes en 1660. (DP)

     

    Aujourd’hui, la plupart des gens considèrent le dragon comme un animal purement légendaire.

     

    Plusieurs questions peuvent se poser. D’une part, les dragons sont-ils vraiment les descendants des grands reptiles du Secondaire qui auraient survécu comme le prétendent certains jusqu’à l’aube de notre histoire ?

     

    D’autre part, on retrouve les histoires de dragons dans tant de pays différents que l’on peut se demander s’il n’y a pas à la base une origine commune.

     

    Enfin, les représentations initiales que l’on en fit évoquent de manière étonnante certains reptiles volants tels que les scientifiques ont pu les reconstituer.

     

    Cryptozoologie:  Dragon

    Miniature d'un manuscrit médiéval qui illustre les soldats d'Alexandre le Grand contre de terribles dragons. (DP)

     

    L’expression « dragon » personnifie certainement plusieurs espèces différentes, certaines aquatiques et d’autres terrestres. Ces animaux, bien réels, ont apparemment suffisamment impressionnés nos lointains ancêtres pour que mythes et légendes en fassent des créatures surnaturelles.

     

    Cependant, je souligne le fait qu’aucune peinture pariétale, ni aucune autre représentation datée de la préhistoire (sculptures, roches sculptées, poteries décorées …) à travers le monde ne représentent un animal se rapprochant du dragon.

     

    Que doit-on en conclure ?

     

    Que cet animal ou ces animaux n’ont jamais existé ? Ou que leur population était extrêmement réduite et endémique à quelques régions reculées ?

     

    Chacun est libre d’en tirer ses propres conclusions. Mais, il est certain que ces monstres ailés à l’haleine de feu continueront pendant longtemps à assouvir notre soif de merveilleux.

     

    V.Battaglia (01.04.2006)

     

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    Bête du Haut-Quercy

     

    Cryptozoologie:  Bête du Haut-Quercy

     

     

    Une mystérieuse « bête » sema la panique dans le Quercy en 1983. Un matin de printemps, au Hameau-de-Belinac, près de Livernon Lot, Jean-Paul Carayol allait voir son troupeau de vaches au pâturage, lorsqu’il se trouva face à un animal ressemblant à un cerf, qui fonça sur lui en poussant un long cri, qualifié de « cri lugubre » par le témoin.

     

    Ce dernier réussit cependant à s’enfuir sans dommage.

     

    Plus tard, il retrouva deux vaches mortes et il put relever des traces. Elles avaient été laissées par un grand ruminant d’après l’empreinte laissée par les sabots. Le poids a été estimé à 200 kg.

     

    Certaines empreintes laissaient à penser que cet étrange animal avait été flairé le placenta d’une des vaches.

     

    Le 4 juin, un autre troupeau fut attaqué par la « bête ». Puis, ce furent des juments qui subirent l’assaut de l’animal. Une jument fut d’ailleurs tuée.

     

    Les cris poussés par la « bête » furent entendus et ils évoquaient en plus allongés les meuglements d’une vache. Cela pouvait ressembler au râle d’un cerf.

     

    Puis, la bête du Haut-Quercy disparut aussi subitement qu’elle était venue. Apparemment, il s’agissait d’un cerf. Le problème c’est qu’il n’y a pas de cerfs dans cette région. De plus, les cerfs n’attaquent pas les vaches, ni les chevaux.

     

    Ils peuvent devenir agressifs au moment de la saison de la reproduction mais pas au point de tuer de paisibles ruminants.

     

    Enfin, au printemps, les cerfs n’ont pas de ramure ; ils sont « en velours » car c’est le moment de la mue.

     

    Nul n’a jamais pu identifier cet animal.

     

    V.Battaglia (05.2006)

     

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