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    Monstres aquatiques et marins

    dans le monde

     

    Certains « monstres » sont bien connus du grand public. Le monstre du Loch Ness est la star des créatures mystérieuses qui hantent nos lacs.

     

    Les seuls noms de « serpent de mer » ou « monstre lacustre » ont un parfum de mythe, comme si ces créatures insaisissables n’étaient que le fruit de notre imagination.

     

    On trouve cependant des milliers de témoignages dignes de foi, de la Sibérie à l’Ecosse, relatifs à l’existence de ces créatures.

     

    La Chine ne fait pas exception à la règle bien que les premiers témoignages n’aient été révélés que depuis une vingtaine d’années.

     

    Beaucoup de ces créatures inconnues portent des sobriquets : Champ, du lac Champlain ; Ogopogo, du lac Okanagan ; Igopogo, du lac Simcoe ; Manipogo, de lac Manitoba ; Chessie, le serpent de mer de la baie de Chesapeake.

     

    Ces surnoms rassurants permettent de rendre acceptable l’incroyable et d’une certaine manière annihile la terreur que ces monstres pourraient inspirer.

     

    Bien évidemment, toutes ces créatures sont devenues des attractions touristiques très lucratives.

     

    Les monstres chinois

     

    En 1980, deux journaux officiels chinois ont signalé que des formes de vie inconnues avaient été aperçues dans des lacs de Mandchourie et du Tibet.

     

    Le Peking Evening News a rapporté qu’une étrange créature ressemblant à un dinosaure avait été vue à plusieurs reprises dans le lac Wenbu, au Tibet.

     

    Ce monstre aquatique aurait attrapé un yack sur la rive et l’aurait dévoré.

     

    Le témoignage a d’autant plus de poids qu’il émanait d’un représentant local du parti communiste. L’homme amenait le yack au marché au moment de l’attaque.

     

    Cryptozoologie:  Monstres aquatiques et marins dans le monde

    Un Yack peut peser jusqu'à une tonne. Licence

     

    D’après le même journal, d’autres observations ont été faites dans un lac de cratère, en haute montagne, dans la province de Jilin.

     

    Des touristes, ainsi que l’équipe d’une station météo proche prétendent avoir vu une créature avec une tête ressemblante à une vache, mais en plus grosse, et un bec plat comme celui d’un canard.

     

    Elle se déplaçait à très grande vitesse laissant derrière elle un sillage semblable à celui d’un bateau.

     

    A la fin de 1981, le Guangming Daily signale qu’un auteur chinois respecté du nom de Lei Jia aurait vu par deux fois une créature aquatique dans la région montagneuse de changbai, en Mandchourie.

     

    L’animal mystérieux, à l’apparence de reptile, aurait fait environ 2 m de long, avec une tête ovale et un long cou.

     

    Trois météorologues disent l’avoir également aperçu. Ils ont tiré mais ont manqué leur cible.

     

    Le monstre du lac Champlain

     

    Au début du mois de juillet 1977, Sandra Mansi contemple avec un ami le lac Champlain. Soudain, ils remarquent que l’eau est agitée. Quelques secondes après, ils voient surgir une tête sur un long cou flexible.

     

    La créature fait plusieurs mètres de long.

     

    En dépit de la peur, Sandra a la présence d’esprit de s’emparer de son appareil et de prendre rapidement quelques photos.

     

    L’une d’entre elles est particulièrement nette et n’a fait l’objet, d’après les experts, d’aucun trucage.

     

    Cryptozoologie:  Monstres aquatiques et marins dans le monde

    Photo prise par Sandra Mansi en 1977

     

    On peut effectivement voir sur cette photo une créature au corps massif brun-gris, de forme reptilienne avec un long cou et une petite tête ovale.

     

    C’est ainsi que Champ est devenue une créature protégée par l’Etat du Vermont.

     

    Le monstre de la White River

     

    A Newport, dans l’Arkansas, on signala la présence de plusieurs monstres dans les années 1970.

     

    Le 28 juillet 1971, Cloyce Warren, de la Société forestière de la White River, allait à la pêche avec deux amis.

     

    Ils amarrèrent leur bateau et lancèrent leurs lignes.

     

    Tout à coup, à environ 200 mètres, ils virent jaillir une énorme colonne d’eau. Voilà la description que Warren en fit :

     

    « Une forme gigantesque monta en surface et se mit à nager au milieu de la rivière, en s’éloignant de nous.

     

    La créature semblait avoir une échine épineuse, s’étendant sur une dizaine de mètres. »

     

    Cryptozoologie:  Monstres aquatiques et marins dans le monde

    Cette unique photo est bien trop floue pour apporter un quelconque indice

     

    Le témoin n’avait qu’un petit Polaroïd et prit une photo, très floue, publiée par le Newport Daily Independant.

     

    Qui sont ces créatures ?

     

    Tout d’abord, il ne s’agit pas d’une créature. D’après tous les témoignages récoltés dans le monde entier, il s’agit de plusieurs espèces différentes de créatures sous-marines de grande taille.

     

    Des tentatives d’identification ont été faites dans la mesure où de nombreuses observations aboutissent à des portraits-robots identiques.

     

    Cryptozoologie:  Monstres aquatiques et marins dans le monde

    Ce dessin illustre la créature décrite par le missionnaire norvégien Hans Egede en 1734. Il se rendait au Groenland quand il aperçut un animal marin qui dressa sa tête au-dessus de l'eau

     

    Les énormes créatures dotées de tentacules rencontrées à l’époque des Grecs et des Romains, connues sous le nom de « kraken » par les Norvégiens, sont généralement considérées comme des calmars géants.

     

    Cryptozoologie:  Monstres aquatiques et marins dans le monde

    Les hommes d'équipage de l'Alecton arrivèrent à attraper en 1861 un calmar géant, mais la corde glissa, et ils ne hissèrent à bord qu'un morceau de queue pesant 20 kg

     

    Le monstre de la White River de l’Arkansas n’est rien d’autre, pour le Dr Mackal, qu’un éléphant de mer mâle, un adulte de grande taille, perdu en dehors de son habitat ordinaire. Ce solitaire avait dû remonter du Mississippi jusque dans la White River.

     

    L'échine épineuse ne correspond cependant pas à la morphologie de l'éléphant de mer.

     

    Cryptozoologie:  Monstres aquatiques et marins dans le monde

     

    D'après le rapport officiel fait à l'Amirauté britannique par le capitaine du Daedalus, en 1848, un "serpent de mer" long de 18 m frôla son navire, alors qu'il se trouvait dans l'Atlantique Sud. Lui et les membres de l'équipage remarquèrent qu'il y avait une "sorte de crinière" le long de l'épine dorsale

     

    Le grand serpent de mer, décrit comme faisant des ondulations verticales, pourrait très bien être, selon certains chercheurs, le zeuglodon plus connu sous le nom de Basilosaurus.

     

    Cette espèce primitive de baleine à dents s’est officiellement éteinte à la fin de l’Eocène.

     

    Cryptozoologie:  Monstres aquatiques et marins dans le monde

    Squelette de Basilosaurus. By El Bichólogo Errante

     

    Zeuglodon « à dents de scie » est l’ancien nom de cet animal. Lorsque les ossements furent découverts, vers 1830, on pensait qu’il appartenait à un dinosaure.

     

    Cette baleine primitive ressemblait à un grand serpent de mer.

     

    D’ailleurs, ses os ont servi à monter un célèbre canular sur un prétendu serpent de mer, il y a une bonne centaine d’années.

     

    Il n’en reste pas moins que Basilosaurus possédait un corps très allongé et ondulait sa longue queue dans les océans de l’Eocène.

     

    Si une petite population a survécu, elle ne serait pas plus ancienne que le coelacanthe ou la tortue géante des Galápagos.

     

    Plusieurs descriptions correspondent au Basilosaurus, notamment le monstre du lac Okanagan, celui du lac Champlain ainsi que les serpents de mer de la Colombie-Britannique.

     

    Mais, on peut également y voir un plésiosaure, particulièrement pour la créature du Lac Champlain.

     

    Cryptozoologie:  Monstres aquatiques et marins dans le monde

     

    Cette reconstitution d'Ogopogo, le monstre canadien du lac Okanagan, a été faite d'après les descriptions des témoins. Sa présence a été signalée au moins 200 fois depuis 1 700

     

    La dépouille repêchée par les Japonais en 1977 au large de la Nouvelle-Zélande, dont certains échantillons de tissus ont été analysés, ressemble à s’y méprendre à un plésiosaure. C’est en tout cas la conclusion des scientifiques japonais qui ont analysé les restes rapportés par les pêcheurs.

     

    La créature pesait environ 2 tonnes et mesurait une dizaine de mètres.

     

    Dommage que la dépouille en putréfaction ait été jetée par-dessus bord car pour une fois on aurait pu identifier avec précision l’un de ces monstres. Cependant, on a pu distinguer, outre le long cou, une longue queue et quatre nageoires.

     

    Cryptozoologie:  Monstres aquatiques et marins dans le monde

    Photo prise par les Japonais en 1977

     

    Les deux plésiosaures qui sont le plus souvent cités par rapport aux témoignages sont l’élasmosaurus et le thalassomedon.

     

    Cryptozoologie:  Monstres aquatiques et marins dans le monde

     

    Thalassomedon. (National Geographic, Matte FX et NGM Art © 2005)

     

    La morphologie des plésiosaures correspond également aux descriptions de certains monstres lacustres tels que le monstre du Loch Ness.

     

    Concernant les deux créatures chinoises, celle de Mandchourie correspond aux descriptions habituelles, à savoir un animal à la forme reptilienne avec une petite tête et un long cou.

     

    Par contre, celle de la province de Jilin est différente. Malgré mes recherches, je n’ai trouvé aucune créature aquatique préhistorique correspondante à la description.

     

    V.Battaglia (17.03.2006)

     

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    Le monstre du lac Champlain

     

    Le lac Champlain est un lac d’Amérique du Nord, à la frontière du Canada et des États-Unis (État de New York et Vermont).

     

    Les histoires du monstre du lac Champlain, dans le Vermont, remontent à plus d'un siècle. À cette époque, on s'intéressait moins au monde naturel et à sa conservation, et cette créature reptilienne fut l'objet de plusieurs campagnes de chasse.

     

    Devenu célèbre, le monstre a été gentiment baptisé « Champ ».

     

    Le lac Champlain

     

    Pour ceux qui ne connaissent pas ce lac, il est important de préciser qu’avec une superficie de 1 550 km², le lac Champlain est la sixième plus grande étendue d'eau des Etats-Unis.

     

    Il envoie ses eaux au Saint-Laurent par le Richelieu, et communique grâce à un système de canaux avec l’Hudson et le lac Érié. Il doit son nom à Samuel de Champlain qui le découvrit en 1609.C’est lui qui fonda Québec en 1608.

     

    Ce lac très important contient 80 îles et atteint 19 km de large au maximum. C’est son extrémité nord qui se situe au Québec.

     

    Cryptozoologie:  Le monstre du lac Champlain

    Lac Champlain. By Bcpnyc

     

    Le lac est entouré d’une très belle vallée montagneuse appelée Champlain Valley.

     

    Toutes les expéditions effectuées en vue de repérer le monstre n’ont pas été facilitées par l’importance de la superficie à couvrir.

     

    Les témoignages sur le monstre du lac Champlain

     

    Dans les années 1880, un groupe de chasseurs prétendit avoir trouvé sa proie et l'avoir tuée.

     

    « II n'y avait que vingt-cinq pieds entre nous et le serpent en furie. Nous l'avons chacun atteint d'une balle quand la tête parut tourner et que le corps immense commença à onduler... Des jets de sang fusèrent de sa tête... À la fin, les chasseurs excités virent un spasme parcourir l'immense longueur du corps du serpent... et il ne remonta plus. »

     

    Nous ne détenons aucune preuve que ces chasseurs ont effectivement tuées une créature reptilienne inconnue.

     

    Cryptozoologie:  Le monstre du lac Champlain

    Lac Champlain. By Sleepyneko

     

    Ce qui a relancé l’affaire, c’est le témoignage et surtout la photo prise, par Sandra Mansi, en 1977.

     

    Au début du mois de juillet 1977, Sandra Mansi contemplait avec un ami la calme beauté du lac Champlain, lorsqu'ils remarquèrent que l'eau se mettait à s'agiter, et virent apparaître une tête sur un long cou souple, recourbée au-dessus d'une masse noire. Il ne s'agissait pas d'un poisson.

     

    En dépit de son effroi, Sandra Mansi eut la présence d'esprit de s'emparer de son appareil et de prendre rapidement quelques photos. Elle réussit à en prendre une très nette d'un être apparemment animé, de couleur brun-gris et de forme serpentine.

     

    Cryptozoologie:  Le monstre du lac Champlain

    Champ en 1977. © Sandra Mansi

     

    Quelque temps plus tard eut lieu une audition publique à Montpelier, capitale du Vermont, pour appuyer le dépôt d'une loi visant à protéger la créature. Sandra y déclara avec ferveur :

     

    « Je veux simplement que vous sachiez que "Champ" existe. Croyez-moi, il est bien là! » (New York Times, 31 août 1981, Pursuit, printemps 1981.)

     

    Cette photo a fait l'objet d'analyses scientifiques poussées et personne jusqu'ici n'a émis de doutes sur son authenticité.

     

    Par une décision officielle datée du 6 octobre 1980, la municipalité de Port Henry, un village à la pointe sud du lac Champlain, interdit de poursuivre les monstres marins.

     

    La protection de Champ

     

    Les défenseurs de Champ déclarèrent que toutes les eaux du lac au voisinage de Port Henry seraient interdites « à quiconque ferait du mal, poursuivrait ou tuerait le monstre marin du lac Champlain ».

     

    Comme s'il était encouragé par cette résolution, le monstre fit de multiples apparitions en 1981.

     

     

    Cryptozoologie:  Le monstre du lac Champlain

    Champlain Valley. By Dus

     

    Robert Brown, le maire de Port Henry, se réjouissait de l'élan donné au tourisme local. Au moins trois douzaines de personnes ont vu le monstre au cours de l'année, d'après le New York Times. ((New York Times, 4 octobre 1981 ; Pursuir, été 1981.)

     

    Une jeune femme a pris quatre photos de Champ qui apparemment ont été authentifiées.

     

    Cryptozoologie:  Le monstre du lac Champlain

    Lac Champlain. By Alexander Somma

     

    Selon plusieurs hypothèses, la créature connue sous le nom de « Champ » serait un plésiosaure, un animal préhistorique disparu il y a soixante-cinq millions d'années. Difficile de se prononcer en l’absence de la dépouille de l’animal.

     

    Car le problème est bien là comme pour toutes les créatures non répertoriées. Il est donc préférable de laisser Champ onduler dans le lac.

     

    Notre star se laisse photographier pour le plus grand plaisir des touristes et donc de l’économie locale.

     

    V.Battaglia (17.10.2006)

     

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    Le monstre du lac Okanagan

     

     

    Ogopogo est le nom donné au monstre du lac Okanagan. Cet animal est le doyen des monstres lacustres nord-américains.

     

    Ogopogo a été également baptisé le Nessie de l’Amérique du Nord. Mais, en réalité, les rapports sur l’existence d’une créature dans le lac Okanagan sont bien antérieurs à ceux relatifs sur le monstre du Loch Ness.

     

    En effet, les premiers témoignages « modernes » sur Ogopogo remontent à 1850. Mais, bien avant la colonisation du Canada, les Indiens faisaient déjà référence à cette créature.

     

    Le lac Okanagan

     

    Le lac Okanagan a une superficie de 351 km² ce qui en fait le plus grand des lacs de la vallée de l’Okanagan en Colombie-Britannique.

     

    Ce lac est situé à une altitude de 342 m. Il s’est formé après la dernière période glaciaire lors du retrait de la calotte glaciaire, il y a environ 10 000 ans.

     

    C’est un vestige d’un grand lac postglaciaire, le lac Penticton.

     

    Sa profondeur maximum est évaluée à 232 m près de l'île de Grant. Mais, il est certain qu’à certains endroits, la profondeur est bien plus importante.

     

    Cryptozoologie:  Le monstre du lac Okanagan

    Lac Okanagan. By Steena

     

    Le lac se compose de trois bassins. Au nord, le lac rejoint le lac Kalamalka par Vernon Creek et au sud, il rejoint le lac Skaha par le fleuve Okanagan.

     

    Le retrait du lac glaciaire a laissé des terrasses à la terre fertile sur lesquelles sont cultivés aujourd’hui principalement des arbres fruitiers.

     

    Plusieurs villes ont été construites en bordure du lac dont notamment Vernon, Penticton, Kelowna et Westside.

     

    Cryptozoologie:  Le monstre du lac Okanagan

    Lac Okanagan. By Sabel

     

    Le lac Okanagan est également un endroit touristique. Parcs et plages ont été aménagés pour les touristes.

     

    Inutile de dire qu’Ogopogo fait partie intégrante du tourisme local. Le monstre vedette a d’ailleurs sa statue grandeur nature dans l’un des parcs.

     

    Témoignages sur Ogopogo

     

    Les rapports concernant ce monstre sont très nombreux. En juillet 1890, le capitaine Thomas Shorts, sur le vapeur Jubila, vit au large de Squally Point un animal de 5 m de long, avec une tête de bélier.

     

    C’était l’un des premiers rapports. Il y en eut encore une demi-douzaine avant 1935. Le journal de Vancouver écrivit plusieurs articles à sensation qui rendirent célèbre notre monstre.

     

    Parmi les nombreux témoignages, il y en a bien sûr beaucoup qui sont des canulars mais quelques faits méritent notre attention.

     

    Cryptozoologie:  Le monstre du lac Okanagan

    Statue en l'honneur d'Ogopogo. By Timmy D

     

    Le 2 juillet 1949, Mr.Leslie Kerry, emmena ses amis, la famille Watson, faire une promenade en bateau. Ils virent alors dans l’eau une longue forme reptilienne ondulant verticalement. Le corps faisait environ 9 m de long et les témoins virent une queue fourchue qui s’agitait de haut en bas.

     

    D’autres personnes se trouvaient sur la rive et prirent des jumelles pour observer la créature qui resta visible plus de 15 minutes.

     

    D’après les témoins, la créature était noire et lisse, avec des « anneaux » d’environ 2 mètres. En raison de la distance entre certaines courbes, ils pensèrent qu’il y avait deux animaux.

     

    (Citation Roy P.Mackal, Searching for Hidden Animals, p.222-227)

     

    Le 23 juillet 1968, cinq jeunes skieurs nautiques virent de près Ogopogo. Sheri Campbell fut la première à voir la créature de 6 m de long qui flottait à la surface. Affolée, elle lâcha la corde et faillit se noyer.

     

    Les jeunes gens essayèrent de suivre la créature en bateau mais se trouvèrent vite distancés. 

     

    (Citation Janet et Colin Bord, Alien Animal, p.8-9)

     

    Cryptozoologie:  Le monstre du lac Okanagan

    Lac Okanagan. By Sabo

     

    Il est plutôt rare que des journalistes soient témoins d’apparition de créatures lacustres. C’est pourtant le cas de Dick Miller, rédacteur du Vernon Advertiser, en 1959. Il faisait une petite croisière sur le lac en compagnie de sa femme et de leurs amis, Mr. Et Mrs. Marten.

     

    Il en publia le récit trois jours plus tard :

     

    « Nous naviguions à 16 km/h lorsque nous avons aperçu, à environ 75 m dans notre sillage, ce qui paraissait être un serpent.

     

    La créature avançait beaucoup plus vite que nous. Je dirai de 25 à 30 km/h. La tête était à environ 25 cm au-dessus de l’eau.

     

    Elle ressemblait à celle d’un serpent, avec un museau court. Cinq bosses étaient nettement visibles. La couleur du corps nous a semblé proche d’un vert très foncé.

     

    Dérangée par le bruit du bateau, la créature baissa la tête et s’enfonça peu à peu sous l’eau. »

     

    (Citation Janet et Colin Bord, Alien Animals, p.6-8.)

     

    Le 3 août 1976, une série de cinq photos a été prise par Ed Fletcher, de Vancouver. Lui et ses amis étaient partis à la recherche de notre monstre et furent récompensés après de nombreuses heures.

     

    Il prit des photos qui montrent un objet long et bossu à la surface de l’eau. (Inexpliqué. p.1837)

     

    Cryptozoologie:  Le monstre du lac Okanagan

    L'une des photos prises par Ed Fletcher en 1976 (© Fortean Picture Library)

     

    Mais, personnellement, j’ai des doutes sur le fait qu’il s’agisse d’Ogopogo ou même d’un être vivant. On dirait plutôt un effet d’optique. Je penche pour des vagues qui peuvent rester « en suspens » un certain temps. Ce phénomène est fréquent quand des vagues viennent de différentes directions et s’entrechoquent.

     

    Le film controversé sur Ogopogo

     

    En août 1968, une vidéo amateur a été tournée par Art Folden. Lui et sa femme rentraient chez eux, à Chase, le long des berges du lac. A un endroit, sur la nationale 97, juste au sud de Peachland, à 300 m du lac, ils virent quelque chose de gros se mouvoir dans l’eau.

     

    Il avait avec lui une caméra et la braqua donc sur la baie. Il prit une minute de film en plusieurs fois, ne filmant l’objet que quand il était bien visible à la surface. (Inexpliqué. p.1837)

     

    On ne peut pas dire que cet homme a essayé de se faire de la publicité puisqu’il garda son film pendant un an. En 1969, c’est son beau-frère qui le persuada de rendre public cette vidéo.

     

    Projeté en 1970, le film fit sensation. 

     

    Il fit bien sûr l’objet d’un flot de rapports et fut bien sûr contesté. La vidéo par elle-même a été authentifiée mais ce qui y apparaît n’a pas convaincu la communauté scientifique.

     

    Cryptozoologie:  Le monstre du lac Okanagan

    Capture extraite du film . © Inexpliqué 1983

     

    On peut y voir une créature d’environ 18 m de long (longueur évaluée en fonction des pins dans l’arrière plan) et d’environ un mètre de large.

     

    L’animal nage très rapidement avec un sillage bien marqué.

     

    Cryptozoologie:  Le monstre du lac Okanagan

    Capture extraite du film. © Inexpliqué 1983

     

    Nul doute que ce film n’est pas un canular mais il a été pris de trop loin et ce qui apparaît dessus est vraiment trop flou pour se faire une opinion.

     

    Sur les traces d’Ogopogo

     

    En 1914, une carcasse en putréfaction a été découverte sur les rives du lac Okanagan. A cette époque, l’animal ne put être identifié car la dépouille ne correspondait à aucun animal répertorié de la faune canadienne.

     

    Cependant, cela ne signifie pas grand-chose car en 1914, nos connaissances étaient plutôt rudimentaires.

     

    Il faut toujours rester prudent car les interprétations hâtives sont fréquentes. Par exemple, en 1970, une carcasse en putréfaction s’est échouée à Mann Hill Beach, dans le Massachusetts. Elle pesait 20 tonnes et on a pensé, un peu trop vite, qu’il s’agissait d’un animal marin inconnu.

     

    En réalité, ce n’était qu’un requin pèlerin de grande taille.

     

    Plus de 200 témoignages ont été retranscrits depuis le 19e siècle concernant le monstre du lac Okanagan. Mais, aucune photo, ni vidéo ne prouvent avec certitude qu’un animal inconnu ou plusieurs ont élu domicile dans ce lac.

     

    Constellé de milliers de lacs, le continent nord-américain regorge de légendes concernant des créatures inconnues. Plus de 90 lacs sont supposés abriter des animaux non identifiés. Très peu de témoignages sont étayés de photos ou de films authentifiés.

     

    Les premières légendes ont été transmises par les Indiens.

     

    Comme dans toute tradition folklorique, les mythes largement déformés par la transmission orale peuvent cacher quelque chose de bien réel.

     

    V.Battaglia (08.04.2008)

     

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    Un serpent géant photographié

    à Bornéo

     

    Des photos vraiment surprenantes ont été prises par hélicoptère par un membre de l’équipe qui contrôle les dégâts à Bornéo suite aux inondations dans cette région.

     

    Ce serpent de rivière, vraiment gigantesque, semble parfaitement réel.

     

    A Bornéo, une légende raconte que le Nabau est un terrifiant serpent aquatique qui ressemble à un dragon.

     

    Les villageois qui vivent au bord de la rivière de Baleh à Bornéo sont aujourd’hui convaincus que cette légende n’est pas un mythe et que cette créature existe.

     

    Les habitants affirment avoir observé cette créature.

     

    Etant donné l’origine des photos, le très respecté journal New Straits Times de Kuala Lumpur a décidé de diffuser ces photos en demandant à ses lecteurs de donner leur opinion. Ces photos sont-elles véridiques ou ont-elles été retouchées avec Photoshop ?

     

    Cryptozoologie - Un serpent géant photographié à Bornéo

    Photo du Serpent de rivière de Bornéo parue dans le New Straits Times

     

    Bien évidemment, les opinions divergent ; certains sont convaincus qu’elles ont été retouchées, d’autres affirment qu’elles sont véridiques.

     

    Il est vrai que des découvertes très intéressantes ont été effectuées en Amérique du Sud ces dernières années. 

     

    Lors de fouilles dans une mine en Colombie en 2010, les fossiles d’une tortue géante, Cerrejonemys wayuunaiki, ont été découverts.

     

    Cette tortue possédait une carapace aussi épaisse qu’un livre de 400 pages. Cette carapace l’a protégeait des crocodiles et des serpents.

     

    Cryptozoologie - Un serpent géant photographié à Bornéo

    Photo du Serpent géant de Bornéo parue dans le New Straits Times

     

    Cette découverte a fait l’objet d’une description par Edwin Cadena de l’Université de Caroline du Nord dans la revue Journal of Vertebrate Paleontology

     

    Dans la même zone, l’équipe du Smithsonian Tropical Research Institute et du Museum d’Histoire Naturelle de Floride a mis au jour les fossiles d’un serpent préhistorique de très grande taille, Titanoboa cerrejonensis, dont la taille est estimée entre 12 et 15 m de long.

     

    Il vivait dans les forêts tropicales d’Amérique du Sud il y a environ 60 millions d’années et pouvait s’attaquer aussi bien à des crocodiles qu’à des tortues géantes.

     

    Son poids est estimé à environ 1,2 tonnes.

     

    V. Battaglia (24.02.2012)

     

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    La Cryptozoologie

     

    Tout le monde a entendu parler du monstre du Loch Ness ou du Yeti. L'homme crée-t-il des monstres pour répondre à ses angoisses ? Ces créatures ne sont-elles que des mythes ?

     

    La cryptozoologie est littéralement l’étude des animaux cachés. Qui dit caché, dit inconnu de la science.

     

    Mais le fait qu’une espèce soit inconnue et donc non répertoriée ne signifie pas qu’elle soit « monstrueuse » ou préhistorique.

     

    Des créatures inconnues ont été vues et parfois même photographiées dans des lacs, océans et régions reculées du monde. La cryptozoologie est une science qui étudie ces animaux non répertoriés.

     

    Découvertes d'animaux

    prétendument mythiques

     

    Depuis déjà plusieurs années, les médias se sont emparés de la cryptozoologie afin d’orchestrer des émissions à grand spectacle où le mot « monstre » revient régulièrement. Il est vrai qu’un bon gros monstre que l’on jette en pâture au grand public a de grandes chances de faire monter l’audimat.

     

    Pour peu que l’on possède une mauvaise photo, qui s’avère de surcroît un canular, et le pas est vite franchi de tout rejeter en bloc en criant au fou !

     

    Il est grand temps de réhabiliter la cryptozoologie qui n’est pas, malgré ce qui a pu être dit à la télévision, une science d’illuminés à la recherche de dragons légendaires.

     

    Qu’est-ce que la cryptozoologie ?

     

    C’est littéralement l’étude des animaux cachés. Qui dit caché, dit inconnu de la science.

     

    Mais le fait qu’une espèce soit inconnue et donc non répertoriée, ne signifie pas qu’elle soit « monstrueuse » ou préhistorique.

     

    Que signifie d’ailleurs ce mot « monstre » que l’on emploie à tour de bras à propos de tout. Initialement, ce mot est employé pour décrire un être fantastique des légendes et des traditions populaires. Il peut s’agir également d’un être dont la morphologie s’écarte de celle qui est naturelle à son espèce ou son sexe.

     

    Il est donc peu approprié d’employer ce terme pour décrire des animaux inconnus qu’ils existent réellement ou non.

     

    Parmi les grandes découvertes dans lesquelles la cryptozoologie a joué un rôle, citons le coelacanthe, l’okapi, le soala ou le requin grande gueule.

     

    Ces animaux sont aujourd’hui officiellement reconnus mais cela n’a pas toujours été le cas. Eux aussi ont été qualifiés de monstres avant d’être répertoriés car on ne les connaissait qu’à travers des « légendes » locales.

     

    Cryptozoologie - Découvertes d'animaux prétendument mythiques

    Okapi. © dinosoria.com

     

    Les témoignages des populations locales ne sont jamais pris en compte par les scientifiques. Qui pourrait croire qu’un dinosaure hanterait encore le bassin du Congo ?

     

    Qui pourrait prêter foie aux racontars de ces guides africains qui font souvent froid dans le dos ?

     

    Il ne s’agit forcement que de mythes pour attirer les touristes.

     

    La communauté scientifique a longtemps souri aux histoires des marins et de leur soi-disant « monstres marins ». Le calmar géant existe pourtant bel et bien.

     

    Il est toujours difficile de convaincre les scientifiques de l’existence d’animaux non répertoriés.

     

    Pour les convaincre, il faut leur apporter la « bête » morte ou vive sur un plateau. Cette attitude peut se comprendre car la science ne peut avancer qu’avec des preuves solides.

     

    Cryptozoologie - Découvertes d'animaux prétendument mythiques

    Coelacanthe. (DP)

     

    Cependant, il faut aussi parfois de la fantaisie et de l’imagination pour sortir des schémas traditionnels et faire avancer la science en empruntant des chemins différents.

     

    Ce sont ces chemins qui ont permis à des scientifiques et des non-scientifiques de faire de belles découvertes.

     

    Saola : la légende devient réalité

     

    L’histoire du saola est celle de toutes les espèces qui ne sont pas censées exister. La légende se situe au Vietnam et a été colportée par quelques aventuriers pendant longtemps.

     

    Les indigènes parlaient d’un animal de couleur fauve, très étrange qui ressemblait à la fois à une chèvre et une antilope.

     

    Le portrait-robot prêtait à sourire :

     

    Un long cou

    Une petite tête

    1,50 m de long

    90 cm au garrot

    Environ 100 kg

     

    L’animal est rare et craintif et se cache dans les forêts difficilement accessibles.

     

    Quel beau mythe ! Un animal aussi bizarre qui n’aurait pas été découvert dans un pays comme le Vietnam, colonisé par les Français !

     

    Le pays entier a été quadrillé et un inventaire très précis de la faune a été effectué. Il ne pouvait donc s’agir que de racontars.

     

    Seulement voilà, la légende s’est avérée vraie. En 1993, la très sérieuse revue scientifique Nature fit un article sur cette affaire.

     

    Des chercheurs se sont donc lancés à la poursuite de la bête dans les montagnes du nord du Vietnam, entre 1000 et 1 600 m dans la cordillère Annmitique.

     

    Cette zone s’étend de part et d’autre de la frontière entre le Laos et le Vietnam, dans les provinces de Nghe An et Ha Tinh.

     

    Cette région est couverte d’une épaisse jungle. De plus, elle est habitée par des indigènes qui se sont longtemps livrés à des guerres tribales.

     

    Cryptozoologie - Découvertes d'animaux prétendument mythiques

    Saola. © WWF-Canon / David Hube

     

    Ce n’est qu’en 1994 qu’un chasseur de tortues a finalement capturé par hasard une jeune femelle.

     

    Brun, tacheté de blanc et doté de ses petites cornes, l’animal a été exposé dans un parc botanique de Hanoi.

     

    Les autorité l’ont baptisé « Vu quang », du nom d’un parc naturel vietnamien où survivraient les derniers survivants.

     

    Le soala a été chassé par les indigènes à raison d’une cinquantaine de spécimens par an. C’est énorme quand on sait que la population est estimée à quelques centaines.

     

    Cryptozoologie - Découvertes d'animaux prétendument mythiques

    Saola © Bachma.vnn.vn

     

    Suite aux premières découvertes, le soala a été étudié et répertorié sous le nom de Pseudoryx nghetinhensis.

     

    Pseudoryx car ses cornes ressemblent à celles de l’oryx et le second nom se rapportant à la région où on l’a découvert.

     

    Ce bovidé se situe effectivement à mi-chemin entre la chèvre et l’antilope. C’est aujourd’hui l’un des animaux les plus rares qui pourrait bien disparaître si son habitat n’est pas préservé.

     

    Des animaux de légende bien vivants

     

    Les océans recouvrent les ¾ de notre planète. Nous avons effectué des vols vers la Lune ou Mars. Peut-on pour autant prétendre que nous connaissons parfaitement l’univers ? Voire même notre système solaire ?

     

    Il est donc tout autant absurde de penser que nous n’avons plus rien à découvrir des fonds marins.

     

    Le requin grande gueule, qui lui aussi a fait l’objet de témoignages prétendument farfelus, n’a été décrit officiellement qu’en 1983.

     

    Cryptozoologie - Découvertes d'animaux prétendument mythiques

    Requin grande gueule. U.S. National Archives

     

    Le coelacanthe, pêché depuis bien longtemps par les habitants des îles Comores, a été officiellement répertorié par la science en 1938.

     

    Mais, il a fallu toute l’opiniâtreté d’un scientifique pour que cette découverte soit reconnue.

     

    Il est évident que les plus belles découvertes qui nous restent à faire proviendront sans doute des profondeurs marines.

     

    Cependant, sur terre, nous sommes loin d’avoir exploré chaque recoin.

     

    L’okapi, qui mesure 1,80 m au garrot, n’a été découvert qu’en 1901. L’animal n’était officiellement qu’une légende colportée par les pygmées du Congo belge. 

     

    Ce « cheval des forêts » se cache toujours craintivement dans la forêt tropicale de l’Ituri au nord-est du Zaïre.

     

    Soyons rationnels mais pas obtus

     

    Bernard Heuvelmans a souvent été décrié par les scientifiques et les sceptiques. Il est vrai qu’il a commis de nombreux excès et n’a pas toujours apporté les preuves de ce qu’il avançait. Cependant, sa démarche peu orthodoxe s’est également parfois avérée juste.

     

    Il avait raison, par exemple, quand il prétendait que des varans géants vivaient dans les marais du sud de la Nouvelle-Guinée.

     

    Cela fut confirmé par deux naturalistes au début des années 1970. Cet homme n'était pas un farfelu et il faut aussi commettre des erreurs pour faire avancer la science.

     

    Cryptozoologie - Découvertes d'animaux prétendument mythiques

    Okapi. © dinosoria.com

     

    Chaque année, on découvre des centaines de nouvelles espèces mais cela concerne des insectes, des poissons et des petits oiseaux.

     

    Des animaux d’aussi petite taille n’intéressent pas le grand public.

     

    Il est certain que le dragon de Komodo découvert en 1912 a eu plus de succès auprès des foules.

     

    Soulignons d’ailleurs que lui aussi, avant sa découverte officielle, n’était que le fruit de l’imagination de quelques navigateurs et indigènes locaux.

     

    Cryptozoologie - Découvertes d'animaux prétendument mythiques

    Dragon de Komodo. © dinosoria.com

     

    Il reste de nombreuses créatures à découvrir. Parmi celles qui font fantasmer, le serpent de mer n’est certainement pas une légende si l’on en juge par les tonnes de rapports le concernant.

     

    Dans l’immensité des océans, des créatures étranges peuvent évoluer sans avoir une chance sur mille d’être repérées.

     

    Si nous voulons vraiment faire avancer la science, il nous faut ouvrir notre esprit sans préjugés.

     

    Après tout, nous savons bien que toute légende contient une part de vérité.

     

    V.Battaglia (19.12.2006)

     

     

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