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Par Frawsy le 11 Avril 2022 à 11:31
Il y a longtemps que Batman, alter ego masqué du playboy milliardaire Bruce Wayne, justicier nocturne de Gotham City, a pris l’habitude de s’évader des cases des comic books pour s’aventurer à l’écran. On peut imaginer que, n’ayant pas de superpouvoirs lui permettant de redresser un avion en perdition ou de traverser une mégalopole en se balançant d’un building à un autre, il était, en prises de vue réelles dans une époque moins avancée côté effets spéciaux. Plus facilement transposable d’un médium à l’autre qu’un Superman ou un Spider-Man.
Ainsi, Lewis G. Wilson a été, en 1943, le premier comédien à se glisser sous le masque du Chevalier noir, suivi, en 1949, de Robert Lowery. Ils sont à peu près tombés dans l’oubli. Les vraies affaires commencent dans les années 60.
Adam West
Batman (1966-1968) et Batman: le film de Leslie H. Martinson (1966)
La série et le film mettant en vedette Adam West en Bruce Wayne/Batman et Burt Ward en Nick Grayson/Robin transportaient la bande dessinée à la télé et au ciné, avec ses BAM!, SCHLACK! et autres KABONG! qui apparaissaient à l’écran quand les justiciers masqués affrontaient les méchants de service. Principalement le Pingouin et le Joker, dont le quartier général était reconnaissable à son plancher en pente. Le résultat était complètement éclaté et ne se prenait pas une seconde au sérieux. Le «Why so serious?» du Joker était à des décennies de là!Michael Keaton
Batman (1989) et Batman: le défi (1992) de Tim Burton
L’univers de Batman tel que traduit à l’écran trois décennies plus tôt pouvait parler à Tim Burton. Il a donc accepté de prendre les rênes d’une nouvelle adaptation. En plus, ça tombait bien, il avait sous la main l’acteur parfait pour se glisser sous le masque: son interprète de Betelgeuse dans Beetlejuice, Michael Keaton. Oh que les producteurs du film ne voyaient pas les choses de la même façon! Le réalisateur a dû se battre pour vendre son poulain. Avec raison: les deux passages de l’acteur dans l’uniforme du Chevalier noir ont été couronnés de succès et pour certains fans, sa prestation est toujours inégalée. Face à lui, les Jack Nicholson (Le Joker), Kim Basinger (Vicky Vale), Danny DeVito (Le Pingouin) et l’iconique Michelle Pfeiffer (Catwoman) ont eux aussi marqué leurs rôles respectifs.Val Kilmer
Batman à jamais de Joel Schumacher (1995)
Vous savez, la plaisanterie où quelqu’un place une main de chaque côté de son visage pour représenter le masque de Batman, tourne son visage sur le côté sans déplacer ses mains… sous lesquelles se retrouvent bientôt ses yeux, son nez, alouette? La farce vient de là et Val Kilmer en a longtemps fait les frais.Mais le batsuit n’était pas le seul problème de «son» Batman. Joel Schumacher a imposé sa vision à lui, pas sombre et gothique comme celle de Tim Burton, mais moderne limite punk, pétante façon années 90. C’est pour cela que Michael Keaton a laissé tomber la cape. Imaginez Jim Carrey en Sphynx, ça donne le ton et la couleur. Les critiques ont été assez négatives, mais le succès populaire, au rendez-vous. Il fallait remettre ça. Ça a été remis. À moitié seulement.
George Clooney
Batman et Robin de Joel Schumacher (1997)
Batman à jamais avait été un succès en termes de box-office, son réalisateur a été réengagé. Pas son interprète principal… qui n’avait de toutes manières probablement pas envie de revivre le supplice du masque rigide. On lui a trouvé un remplaçant en la personne du «de plus en plus populaire» et charismatique George Clooney. Mais en l’entourant du mauvais réalisateur, d’une distribution peu convaincue et pas convaincante (Arnold Schwarzenegger en Mr. Freeze, Uma Thurman en Poison Ivy, Alicia Silverstone en Batgirl), d’un scénario maladroit qui jouait la carte du «buddy movie» malaisant entre lui et Chris O’Donnell en Robin.Et si le problème du masque avait été réglé, a ici surgi celui des mamelons méticuleusement sculptés sur le cuir du costume. Que de rires cela a provoqués. Pour résumer, George Clooney a avoué que regarder ce long métrage le rendait physiquement malade. On comprend et on compatit.
Christian Bale
Batman: le commencement (2005), Le Chevalier noir (2008) et L’ascension du Chevalier noir (2012) de Christopher Nolan
Chat (ou chauve-souris) échaudé(e) craint l’eau froide, il faudra 8 ans avant que le studio Warner tente de nouveau sa chance avec le justicier de Gotham City. Le personnage et son univers est confié à Christopher Nolan, qui coécrira avec son frère Jonathan et qui réalisera à sa façon à lui. Comprendre, grandiose. Et sérieuse. Pas de demi-mesure ici. On porte à l’écran le Batman torturé qui existe dans plusieurs séries de comics. Nous sommes dans le sérieux, dans le profond. Welcome Christian Bale, qui mord dans le personnage avec la pédale intensité au tapis. De la distribution des trois films, un «invité» qui n’a pas encore de rival (même pas Joaquim Phoenix, n’en déplaise à certains): Heath Ledger, inoubliable en Joker.David Mazouz
Gotham (2014 à 2019)
Le jeune David Mazouz est le Batman ayant le moins souvent revêtu le costume «officiel» du Chevalier noir (comprendre: jamais)… tout en ayant joué le plus souvent Bruce Wayne (c’est-à-dire 100 fois, pour autant d’épisodes). C’était dans la série Gotham créée par Bruno Heller, qui suit l’adolescence de Bruce et, surtout, l’évolution de l’inspecteur James Gordon (Ben McKenzie). On y voit aussi les origines de plusieurs des «Vilains» avant qu’ils ne deviennent les Sphinx, Pingouin et autres Catwoman que l’on sait… ou que l’on croit savoir.Plusieurs de ces histoires sont formidables, mais d’autres beaucoup plus faibles. L’ensemble est visuellement très beau (direction artistique impeccable), mais «scénaristiquement» en dents de scie.
Ben Affleck
Batman v Superman: l’aube de la justice (2016) et La ligue des justiciers (2017) de Zack Snyder
Heureusement, il y avait la chimie entre Ben Affleck en état de Bruce Wayne et Gal Gadot en sublimissime Diana Prince (Wonder Woman au civil), qui a pu traverser la caméra autrement indifférente aux acteurs de Zack Snyder. C’est le point le moins faible de L’aube de la justice, plombé par un scénario sans queue ni tête dans lequel s’entend la pire réplique de tous les films de superhéros. Ceux qui ont vu, savent. La suite, La ligue des justiciers? Ben Affleck considère cette expérience comme l’une des pires de sa carrière. Pourtant, le résultat a ses défenseurs, même dans sa version longue de… quatre heures. Mais disons que l’acteur-réalisateur n’est pas assez super-héroïque pour recommencer à jouer les vigilantes à court ou moyen terme.Robert Pattinson
Le Batman de Matt Reeves (2022)
La métamorphose est littérairement et cinématographiquement admise et rapide, mais dans «la vraie vie», il aura fallu 14 ans à Robert Pattinson pour passer de l’état de vampire (Edward dans la saga Twilight) à celui de chauve-souris. Et c’est une grande réussite. Ce long métrage qui se décline sur 50 nuances de noir se situerait, sur la ligne de vie de Bruce Wayne/Batman entre la série Gotham et la trilogie de Christopher Nolan. Dans Le Batman, il n’y a que deux ans que le Chevalier noir patrouille les rues de Gotham pour en éliminer la vermine. Son moteur est la vengeance et non l’espoir. Il vit dans le noir même de jour, même sous les traits de Bruce Wayne. Oubliez le richissime playboy. Le jeune homme est violent, torturé, plein de haine. Et le film de Matt Reeves nous le raconte de l’intérieur, dans les tourments et les soubresauts. C’est dur, mais inoubliable.N'oubliez pas que si vous le désirez vous
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Par Frawsy le 21 Mars 2022 à 09:48
Question 1
Quel film tourné dans une autre langue que l’anglais a remporté l’oscar du meilleur film?
Question 2
Fidèle à sa devise «Donner de son vivant», quel objectif financier le milliardaire irlando-américain Chuck Feeney a-t-il atteint en 2020?
Question 5
Quel pays a fait du 14 mars le Jour blanc, fête où on exprime sa gratitude pour les cadeaux de la Saint-Valentin?
Question 6
On dit que les blondes ont plus de plaisir, mais ont-elles vraiment plus de follicules pileux?
Question 7
Quel instrument d’écriture breveté dans les années 1860 et essentiel au XXe siècle est considéré aujourd’hui comme une relique?
Question 8
Quel festival, sans égal dans le monde, met en vedette l’emblématique Rei Momo, les blocos et la samba?
Question 9
De quelle substance intoxicante sont formés certains nuages cosmiques observés par des astronomes aux États-Unis et au Royaume-Uni?
Question 10
Quand il fait froid l’hiver, à quelle température se maintient en général le sol sous la neige?
Question 11
De qui sir Arthur Conan Doyle s’est-il débarrassé pour pouvoir passer plus de temps avec sa femme et faire du ski en Suisse?
Question 12
La Suède en compterait 267 570, un record mondial. De quelle réalité géographique s’agit-il?
Question 13
Quel est le sport favori des Australiens, pratiqué par plus de six millions de personnes?
Question 14
Qui était Abul-Abbas, l’animal qui a traversé les Alpes pour vivre à la cour de Charlemagne au IXe siècle?
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Par Frawsy le 10 Février 2022 à 06:181 / 10
Lorsqu’elles étaient ouvertes (entre deux vagues pandémiques), les salles de cinéma ont accueilli l’an dernier beaucoup plus de films musicaux que par les années passées. Était-ce la renaissance d’un genre autrefois très aimé? Pas vraiment. Parce que si des cinéastes – et pas les moindres – y croient et ont accouché de longs métrages pour la plupart extrêmement réussis, les cinéphiles, eux, n’y ont répondu que tièdement. Comme si les amateurs de «comédies musicales» aimaient leur spectacle sur scène et en direct. Quant aux autres, ceux qui n’acceptent pas cette convention voulant que, soudain, les personnages se mettent à chanter et à danser, ils n’ont pas été au rendez-vous. C’est dommage, si l’on se fie à la qualité de ces films. Survol.
2 / 10West Side Story
De Steven Spielberg. Avec Ansel Elgort, Rachel Zegler, Ariana DeBose, David Alvarez, Rita Moreno. En salle (à cause des mesures sanitaires actuelles, les cinémas actuellement sont fermés pour un temps indéterminé).
La preuve que les temps ne sont pas favorables aux films musicaux est ce nouveau long métrage de Steven Spielberg, que plusieurs critiques considèrent pourtant comme l’un des meilleurs du réalisateur de Jaws. Ceux qui l’ont vu ont d’ailleurs adoré (avec raison) et l’œuvre se retrouvera en bonne position dans la course aux Oscars.
L’histoire est connue, elle a fait l’objet d’une comédie musicale et d’un film culte: Tony, membre fondateur des Jets, tombe amoureux de Maria, sœur du chef du gang des Sharks. C’est Roméo et Juliette en 1957, à New York. Spielberg a conservé le contexte, mais ajouté la notion de gentrification et mis en relief (et en respect) les tensions raciales, en engageant une distribution issue de la diversité et en ne craignant pas les dialogues en espagnol. C’est un film magnifique, important et émouvant. Mais il faut accepter que le monde se mette à y chanter et à y danser!
3 / 10Tick, Tick…Boom!
De Lin-Manuel Miranda. Avec Andrew Garfield, Alexandra Shipp, Vanessa Hudgens, Bradley Whitford, Judith Light. Sur Netflix.
Quiconque douterait du talent d’Andrew Garfield (découvert dans The Social Network et qui a porté à bout de bras le mal-aimé diptyque Amazing Spider-Man) sera convaincu qu’il fait partie des grands grâce à sa performance touchante dans cette première réalisation de Lin-Manuel Miranda (Hamilton).
Dans le New York des années 90 frappé par l’épidémie de sida, il incarne, en mots dits… et chantés, un jeune compositeur qui planche sur une nouvelle comédie musicale. Mais son entourage y croit peu. Ou pas. Tandis que lui se voit avancer dans la trentaine et est hanté par l’idée de la mort. C’est inspiré du parcours du dramaturge Jonathan Larson, mort subitement à 35 ans, la veille de la première de Rent, spectacle qu’il a écrit et qui a changé à jamais l’image de ce que pouvait être un musical. Impossible de ne pas être en larmes pendant toute la dernière demi-heure.
4 / 10D’où l’on vient (V.F. de In the Heights)
De Jon M. Chu. Avec Anthony Ramos, Leslie Grace, Corey Hawkins, Melissa Barrera, Olga Merediz, Daphne Rubin-Vega. En VSD et Blu-Ray/DVD.
Si certains créateurs ont été ralentis par la pandémie, ce n’est certainement pas le cas de Lin-Manuel Miranda… ou de son œuvre, puisque ce film musical est l’adaptation du spectacle musical du même titre dont il signe les chansons. Le titre original fait référence à un quartier de la pointe nord de Manhattan, Washington Heights, où vit une importante communauté hispano-américaine. Défendu, justement, par une distribution issue de cette communauté, le long métrage de Jon M. Chu – genre de conte familial sur la transmission des valeurs – est un hymne à la jeunesse quand elle descend dans la rue et la secoue avec sa vie et son énergie. Les numéros sont en effet spectaculaires et font du bien.
5 / 10Encanto: La Fantastique Famille Madrigal, Vivo et Chantez! 2
De Jared Bush et Byron Howard, sur Disney+ – Vivo de Kirk DeMicco et Brandon Jeffords, sur Netflix – Chantez! 2 de Garth Jennings. En salle (à cause des mesures sanitaires actuelles, les cinémas actuellement sont fermés pour un temps indéterminé).
Pour en finir (ou pas) avec Lin-Manuel Miranda, le très prolifique créateur est aussi à l’origine des huit chansons d’Encanto, le 60e film d’animation produit par Disney… qui nous a habitués depuis longtemps aux longs métrages musicaux destinés à la famille. On ne s’étonne jamais, dans ce contexte, d’entendre les personnages chanter.
Incursion, ici, dans la maison enchantée de la forêt amazonienne où vivent les Madrigal, qui possèdent tous un pouvoir. Sauf Mirabel, du moins c’est ce qu’ils croient tous. Mais… est-elle vraiment «sans magie»? Une réussite colorée, foisonnante et touchante. Pour occuper les petits, deux autres films d’animation musicaux: Vivo, qui nous fait plonger dans les couleurs et les rythmes de La Havane avec une histoire d’amour à hauteur d’enfants; et Chantez! 2, suite sympathique d’un premier volet où un koala faisait des pieds et des mains et des pattes pour ne pas fermer les portes de son théâtre. Amateurs de gros succès musicaux repris à la sauce «animale», à vos oreilles!
6 / 10Cendrillon (V.F. de Cinderella)
De Kay Cannon. Avec Camila Cabello, Idina Menzel, Billy Porter, Minnie Driver, Pierce Brosnan. Sur Amazon Prime Video.
Et tant qu’à être dans le film familial, voici Cendrillon revue, corrigée et actualisée par la réalisatrice Kay Cannon. Malmenée par des critiques «attachés» à leurs classiques, mais appréciée des téléspectateurs, cette œuvre met en scène une Cendrillon d’origine hispanique (Camila Cabello), une fée-marraine incarnée par un acteur queer (Billy Porter), etc. Le moteur des personnages a été «contemporanéisé». En particulier celui de Cendrillon, qui n’a plus rien à voir avec «j’attends mon prince charmant» : la jeune femme dessine des vêtements et rêve de posséder une boutique où les vendre. Pour raconter tout cela, des décors magnifiques, des costumes hallucinants, des chorégraphies énergisantes qui servent d’écrin à des chansons entraînantes. La morosité ambiante n’a qu’à bien se tenir!
7 / 10Annette
De Leos Carax. Avec Adam Driver, Marion Cotillard, Simon Helberg, Devyn McDowell. Sur Amazon Prime Video.
Ce conte musical n’en est pas un pour enfants. Vraiment pas. Un film incroyablement troublant, sombre, qui colle à la peau et à la tête. On y rencontre Henry et Ann, couple célèbre qui vit à Los Angeles et dont on s’arrache la présence. Il est un humoriste décapant. Elle est une cantatrice d’exception.
Leur vie est chamboulée par la grossesse d’Ann et, surtout, la naissance d’Annette. Une «enfant» d’exception (comprendre pareille à nulle autre). Puis, la vie suit son cours pour la petite famille. Le talent d’Ann continue à être reconnu, partout. Alors que Henry, après avoir connu le succès, flirte avec l’échec. Des nuages sont à l’horizon. Douloureux dans son propos, mais magnifique dans sa forme, porté par une musique qui pénètre jusque dans nos tripes, Annette est une expérience dont on ne sort pas indemne, mais qui vaut définitivement le détour pour qui aime le cinéma avec un grand C.
8 / 10Jamie (V.F. de Everybody’s Talking About Jamie)
De Jonathan Butterell. Avec Max Harwood, Lauren Patel, Richard E. Grant, Sharon Horgan, Sarah Lancashire. Sur Amazon Prime Video.
Jamie a 16 ans et il vit dans une petite ville du nord de l’Angleterre. Dans telle situation, bien des jeunes qui ne «fittent» pas se mureraient dans le silence. Pas Jamie. Il est gay, et il le dit et l’affiche. Mieux et plus: il rêve de devenir drag queen et il ne s’en cache pas. Même si cela ne se fait pas aisément: si sa mère le soutient pour le meilleur… et le meilleur, il n’en va pas de même quand il franchit les murs du collège. Inspiré du véritable parcours de vie de Jamie Campbell, porté par un fabuleux jeune interprète (Max Harwood), Jamie est un hymne à la différence, une perche tendue vers l’acceptation et l’ouverture. Oui, ça chante. Oui, ça danse. Mais ils sont forts, ceux qui resteront assis devant autant de fun.
9 / 10Cyrano
De Joe Wright. Avec Peter Dinklage, Haley Bennett, Kelvin Harrison Jr. En salle (à cause des mesures sanitaires actuelles, les cinémas actuellement sont fermés pour un temps indéterminé).
La dramaturge Erica Schmidt est l’épouse de Peter Dinklage, l’acteur qui est arrivé dans l’œil du grand public grâce à la performance époustouflante dans la série Game of Thrones. Tyrion Lannister, c’est lui. Mais sa conjointe l’a imaginé dans la peau d’un autre personnage plus grand que nature: Cyrano, le mal-aimé imaginé par Edmond Rostand. Si le personnage à l’apparence différente n’avait pas un long nez, mais était de petite taille? Le spectacle musical est né. Il est adapté par Joe Wright, dont on connaît le goût pour les histoires classiques (Anna Karenina, Pride & Prejudice, Pan).
Si l’on regrette plusieurs faiblesses dans le résultat – à commencer par la qualité variable des interprétations et la tendance à transformer certaines pièces musicales en clips des années 80 – on ne peut s’empêcher de louer la beauté des décors et des costumes de même que, surtout, l’audace de la proposition.
10 / 10Cher Evan Hansen (V.F. de Dear Evan Hansen)
De Stephen Chbosky. Avec Ben Platt, Kaitlyn Dever, Amy Adams, Julianne Moore, Amanda Stenberg. En VSD et Blu-ray/DVD.
Enfin, les films musicaux ont beau avoir été exceptionnellement nombreux en 2021, certains ont mérité… l’échec qu’ils ont connu. C’est le cas de Cher Evan Hansen, même si cette adaptation de la comédie musicale à succès est signée Stephen Chbosky – qui a prouvé combien il comprend la psyché adolescente dans The Perk of Being a Wallflower, son roman initiatique qu’il a lui-même adapté au cinéma.
Le Evan Hansen du titre est un ado qui souffre de troubles d’anxiété sociale. Il est l’un des derniers à avoir vu Connor Murphy, un de ses camarades de classe, avant qu’il ne se suicide. Quelle était la relation entre les deux? Que dit vraiment cette lettre laissée par le jeune disparu? Autant de questions qui auraient dû harponner émotivement le spectateur. Sauf qu’il y a des choses que la scène permet, mais qui ne passent pas à l’écran. Qu’un acteur de 30 ans, par exemple, interprète un adolescent. C’est le choix qui a été fait ici. Et malgré une distribution autrement de haut calibre, la crédibilité du récit s’est arrêtée drette là.
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Par Frawsy le 13 Septembre 2021 à 13:161 / 10
Les dents de la mer – Jaws (1975)
L’auteur du roman Les Dents de la mer (1974) – Peter Benchley – a eu l’idée d’une histoire de requin tueur, après avoir affrété un bateau avec un pêcheur nommé Frank «Monster Man» Mundus (qui prétendait être l’inspiration du personnage bourru du capitaine Quint).
L’intrigue du livre s’inspire en partie de l’été 1916, lorsqu’un grand requin blanc malveillant, tapi dans les eaux au large de la côte de Jersey, a tué cinq nageurs malchanceux.
2 / 10Psychose – Psycho (1960)
Lorsqu’un shérif se rend à la ferme d’Ed Gein dans le Wisconsin en 1957, il s’attend à rencontrer un suspect de vol. Au lieu de cela, il tombe sur une véritable maison des horreurs: un bol fabriqué à partir d’un crâne humain, une chaise, un abat-jour et un costume en peau font partie des objets trouvés dans la maison. Après l’arrestation de Gein, les enquêteurs découvrent dans la ferme les restes de dix femmes. Gein fut interné dans un établissement psychiatrique pour le reste de sa vie.
En 1959, l’auteur Robert Bloch a utilisé Gein comme modèle pour le personnage de Norman Bates dans son roman Psychose (y compris la fascination malsaine de Gein pour sa mère dominatrice), puis Alfred Hitchcock en a fait un film.
En plus: Gein a également inspiré Leatherface dans Massacre à la tronçonneuse, Buffalo Bill dans Le silence des agneaux et Bloody Face dans la série télévisée American Horror Story.
3 / 10Le cauchemar de Freddy – A Nightmare on Elm Street (1984)
C’est un article paru dans le L.A. Times concernant trois immigrants morts dans leur sommeil qui a inspiré (effrayé?) le scénariste et réalisateur Wes Craven. Dans l’un des cas, l’homme insistait sur le fait que ses cauchemars étaient différents de tout ce qu’il n’avait jamais vécu et il était terrifié à l’idée de mourir s’il s’endormait. Quand il s’est finalement endormi… il est mort.
Craven a également déclaré que le méchant Freddy Krueger était inspiré d’un personnage réel: «C’est le genre de chapeau que portaient les hommes quand j’étais enfant, et il y en a un (homme) en particulier qui m’a vraiment fait peur. Une nuit, j’ai été réveillé par un ivrogne qui marchait sur le trottoir. Je suis allé à la fenêtre pour regarder… Il m’a regardé droit dans les yeux. Je suis retourné me cacher pendant ce qui m’a semblé une éternité. J’ai finalement rampé jusqu’à la fenêtre, et il était toujours là! Ensuite, il a commencé à marcher de travers pour pouvoir continuer à me regarder.»
4 / 10Danger planétaire – The Blob (1958)
Un extraterrestre arrive sur terre sous la forme d’une matière gluante qui grossit sans cesse pour finir par avaler une petite ville de Pennsylvanie. C’est en lisant un article du Philadelphia Inquirer que le scénariste Irving H. Millgate a eu l’idée de ce film (qui a mis Steve McQueen sur la map). Dans la nuit du 26 septembre 1950, deux policiers signalent la présence d’une soucoupe volante d’environ 1,80m de diamètre. Lorsqu’ils braquent leurs lampes de poche sur la soucoupe volante après son atterrissage, elle devient violette. Lorsque l’un des deux hommes tente de la ramasser, elle se dissout, lui laissant les mains collantes. C’est en gros ainsi que le film commence (sauf que dans la vraie vie, l’«alien» n’a pas mangé la ville).
5 / 10Amytiville, la maison du diable, La conjuration et Annabelle – The Amityville Horror Films (1979-2015), The Conjuring Films (2013-2016), et Annabelle (2014)
En 1952, Ed Warren, qui se décrit comme un «démonologue», et sa femme Lorraine, une «médium», ont fondé la New England Society for Psychic Research. Vingt ans plus tard, les Warren enquêtent sur la maison de la famille Lutz à Long Island (New York) où six meurtres ont été commis.
Cette affaire a inspiré la franchise The Amityville Horror. L’enquête des Warren sur des événements fantomatiques similaires survenus dans la maison de la famille Perron en 1971 a donné lieu au film The Conjuring. Et le film Annabelle est issu d’un cas de «poupée hantée» sur lequel les Warren ont enquêté en 1970.
6 / 10Massacre à la tronçonneuse – Texas Chainsaw Massacre (1974)
Le Massacre à la tronçonneuse est librement inspiré du tueur en série Ed Gein. Actif de 1954 à 1957, il portait le scalp et le visage de ses victimes (comme Leatherface). Toutefois, Gein utilisait une arme à feu pour tuer ses victimes, et non une tronçonneuse. Mais les producteurs du film ont voulu rendre l’histoire un peu plus intense…
7 / 10La fille d’à côté – The Girl Next Door (2007)
Le film raconte l’histoire de deux adolescentes devenues orphelines après la mort de leurs parents. Elles vont vivre chez leur tante qui les retient en captivité, les bat et les torture jusqu’à la mort.
Le film est basé sur la vie réelle de Sylvia Likens, confiée par ses parents à un ami de la famille pendant un voyage d’affaires. Comme dans le film, l’«ami» de la famille a terrorisé Sylvia et a fini par la tuer.
8 / 10Le visage de la peur – The Hills Have Eyes (1977)
The Hills Have Eyes est inspiré de la vie de l’Écossais Swaney Bean, qui a eu 14 enfants (dont beaucoup sont le fruit de l’inceste). La famille qui vivait dans des grottes était cannibale et a tué plus de 1 000 personnes.
Le film dépeint une famille échouée dans un désert, victime de cannibales (comme les Bean).
9 / 10L’ Exorciste – The Exorcism of Emily Rose (2005)
Ce film est librement inspiré de l’histoire d’Anneliese Michel, une femme qui a subi 67 exorcismes en 10 mois. Elle souffrait de crises initialement diagnostiquées comme de l’épilepsie, mais les médicaments qui lui ont été prescrits n’ont pas aidé et elle a commencé à avoir des visions religieuses.
10 / 10Terreur à Wolf Creek – Wolf Creek (2005)
Dans les années 1990, Ivan Milat a assassiné de nombreuses personnes dans la forêt domaniale de Belanglo, en Australie. Surnommé «le tueur au sac à dos», Milat clame son innocence, bien qu’il ait été condamné pour avoir tué sept personnes. Son carnage fut la source d’inspiration du film Terreur à Wolf Creek.
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Par Frawsy le 5 Juillet 2021 à 09:03
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