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    Érosion des plages

     

    Longtemps désertées, car peu propices à l’activité humaine, les plages sont aujourd’hui surpeuplées et notamment en période estivale.
    En apparence inertes, les plages sont en réalité en perpétuel mouvement. Les vagues déferlent constamment sur les sédiments et le vent assaille en permanence le sable.
    L’espace littoral est donc mobile et s’use au fil des siècles.
    Actuellement, l’érosion des plages dans le monde est inquiétante.

     

     

    Processus de l’érosion des plages

    Toute personne qui vit au bord de la mer peut observer les changements qui s’opèrent sur les plages.
    En automne et en hiver, les vagues sont plus hautes et rongent les plages.
    L’estran rétrécit et une partie des sédiments s’accumule sous forme de bancs.
    Par contre, au printemps et en été, les vagues apportent plus de sédiments qu’elles n’en retirent.
    L’équilibre dépend en grande partie du nombre de tempêtes hivernales.

    Mer à Biarritz

    Vagues qui érodent le littoral à Biarritz. (Coll. par. 2000). © dinosoria.com

     

    On constate qu’actuellement il y a un déséquilibre et, un peu partout dans le monde, les plages se rétrécissent dangereusement.

    En France, les plages les plus touchées par cette érosion sont celles d’Aquitaine et du Languedoc.
    Cependant, 50 % des plages françaises sont concernées par ce phénomène.
    À l’échelle mondiale, ce pourcentage atteint 70 %.

    Seulement 10 % des plages sont en cours d’augmentation.

    13 % des côtes européennes sont actuellement en érosion.

    Plage en Corse

    Plage en Corse (Coll.part. 1993). © dinosoria.com

     

    À l’échelle européenne, la Camargue a été classée en niveau 3 (territoire très exposé au phénomène d’érosion) sur une échelle de 4 par le programme Eurosion.

    Quelques statistiques fournies par un rapport du Comité Eurosion montrent que l'érosion sur l'ensemble du littoral européen est bien réelle :

    • En Grèce, sur 13 780 km de littoral, 4 368 km sont concernés par l'érosion
    • En Italie, sur 7 468 km, 2 349 km sont concernés

    Pourquoi les plages s’érodent-elles ?

    Sables et galets, à l’époque très nombreux, ont été accumulés par les vagues et les courants sur les rivages pendant la dernière grande glaciation.
    Aujourd’hui, ce « matériel » se fait plus rare.

    Dune du Pyla

    Dune du Pyla. (Coll.part. 2000). © dinosoria.com

     

    En effet, les plages se sont constituées il y a environ 18 000 ans alors que le niveau de la mer s’élevait.
    Sables et galets s’étaient accumulés pendant la dernière période glaciaire alors que le niveau de la mer était largement en dessous du niveau actuel.

    Le réchauffement climatique a provoqué une élévation du niveau de la mer qui a repoussé ces sédiments sur certains rivages.

    Plage

    Plage de sable dans l'Hérault. (Coll.part. 1992). © dinosoria.com

     

    Les fleuves apportent également de nombreux sédiments. Malheureusement, l’activité humaine et notamment la construction de barrages empêchent les fleuves de jouer leur rôle de « transporteurs » de sédiments.
    Parmi les activités humaines négatives, citons également l’extraction massive de graviers ou de galets pour les besoins du bâtiment.

    Ramatuelle

    Plage de Ramatuelle en août 1969. La Côte d'Azur était encore sauvage et les touristes beaucoup moins nombreux. Coll.part. © dinosoria.com

     

    De manière inconsciente, l’homme a construit à partir des années 1960 des stations balnéaires et autres complexes immobiliers en modifiant les plages et dunes pour pouvoir construire.

    Plage

    Cette station balnéaire est beaucoup trop près de la mer. © Emme Interactive

     

    Toutes ces activités accélèrent l’érosion des plages et ne sont pas compensées par l’apport de nouveaux sédiments.

    Bien évidemment, le réchauffement climatique en cours ne va pas améliorer les choses. Le niveau de la mer monte actuellement et les vagues deviennent de plus en plus hautes l’hiver.
    Les tempêtes et cyclones sont beaucoup plus fréquents et ce sont les deux principaux facteurs de l’érosion.

     

    Peut-on protéger nos littoraux ?

    La meilleure manière de freiner l’érosion des plages est de faire un apport régulier en sable et en galets.
    Les ouvrages dont l’objectif est de stopper les vagues et les courants sont fréquemment installés.
    Ces murs composés de gros blocs de pierre sont pourtant plus néfastes qu’efficaces.

    Plage avec brise-lame

    Tout ce qui est déconseillé se cumule sur cette plage protégée par des brise-lames et avec une digue-promenade au ras du sable. © Emme Interactive

     

    Tout d’abord, ils dénaturent le paysage. De plus, ils ne stoppent pas l’érosion.

    Au contraire, ils empêchent l’apport de nouveaux sédiments par les vagues et les courants.

    Ces murs sont en fait là avant tout pour protéger les biens immobiliers.

    Mais, combien de temps encore pourront-ils tenir leur rôle ?

    Biarritz

    À Biarritz, une partie de la plage a disparu. (Coll. par. 2000). © dinosoria.com

     

    Les brise-lames sont tout aussi inefficaces à moyen terme. Les défenses lourdes, comme les épis ou les brise-lames, sont de plus couteuses à entretenir.

    Moi qui habite en Languedoc, je connais bien le problème. En plus de 20 ans, j’ai vu l’ensemble des plages de la région se rétrécirent comme peau de chagrin.

    A Valras Plage, le phénomène est particulièrement visible. Plusieurs grandes tempêtes, notamment celles de 1982 et 1997, ont été dévastatrices pour le littoral languedocien.
    Ces catastrophes ont conduit la commune de Valras à construire plusieurs brise-lames.

    Des apports artificiels de sable ont également été effectués.

    Agde

    Digue-promenade au Grau d'Agde (Hérault. France). Coll. part. 1992. © dinosoria.com

     

    Tous ces travaux qui ont couté très cher n’ont pas empêché la plage de perdre plus de 80 000 m² de sa superficie initiale.

    La minuscule plage qui perdure est en train, elle aussi, de disparaître.

    Je peux faire le même constat à Agde, au Grau d’Agde ou à la Tamarissière.

    À la Tamarissière, la plage n’est plus qu’un boyau qui, dans sa plus grande largeur, mesure environ 500 m. Des épis en bois, enfoncés dans le sable pour éviter l’érosion, ont transformé cette plage en parcours du combattant.
    Non seulement c’est laid, mais c’est surtout dérisoire.

    La mer continue à avancer et la plage à se rétrécir au grand désespoir de la commune qui compte sur les touristes pour remplir le camp de camping, installé dans la pinède.

    Plage

    Souvenir de la plage de la Tamarissière en 1986. © dinosoria.com

     

    Quand on sait que le Languedoc est l’une des régions qui a le plus investi dans les stations balnéaires ces 20 dernières années, on peut se faire du souci pour l’avenir.

    L’urbanisation excessive du littoral n’a fait qu’aggraver le processus naturel d’érosion.

    À Sète, les derniers travaux ont tenu compte du phénomène d’érosion. La plage de 17 km qui s’étend entre Marseillan et Sète a été entièrement réaménagée avec un espace naturel de 400 m. Cette plage perdait chaque année un mètre de large. Les travaux pharaoniques sont d'ailleurs toujours en cours. Des tonnes de sable ont été ajoutées et les centaines de camping-cars, alignés le long de la route, qui gâchaient le paysage ne seront plus, dès l'année prochaine, qu'un mauvais souvenir.

    Plage

    La plage est un système naturel dynamique. © dinosoria.com

     

    L’idéal serait d’exploiter des gisements de sédiments situés en mer. Cependant, les données actuelles sont insuffisantes pour évaluer les effets négatifs de ce type d’exploitation sur la faune.

    Cette exploitation sous-marine est largement pratiquée aux États-Unis ou aux Pays-Bas. En France, elle reste pour le moment assez limitée.
    Elle a cependant été mise en place avec succès en Charente-Maritime (Plage de Châtelaillon).

     

    Quel avenir pour nos plages ?

    L’avenir des plages dépendra des dispositions que nous prendrons. Il nous est tout à fait possible de limiter les dégâts à condition que les intérêts financiers de quelques-uns ne prennent pas le pas sur l’intérêt général.

    Biarritz

    Le niveau de la mer monte actuellement et les tempêtes sont plus fréquentes. (Coll. par. Biarritz 2000). © dinosoria.com

     

    Tout d’abord, le nettoyage des plages devrait s’effectuer manuellement pour éviter que les machines ne retirent plus de sable que de déchets.
    Cela créerait des emplois et permettrait un tri sélectif.

    Deuxièmement, il faut absolument stopper toute construction sur tous les littoraux et respecter un espace naturel d’au minimum 500 m. Il est également indispensable de ne plus construire de digues aménagées en espace de promenade.

    Corse

    En Corse, le littoral très escarpé a été protégé. (Coll.part. 1993). © dinosoria.com

     

    Troisièmement, un apport de sédiments doit être effectué de manière régulière.

    Plusieurs pays ont déjà pris des dispositions pour protéger les littoraux. En France, la loi Littoral de 1986 va dans ce sens, mais reste trop frileuse quant à l’espace naturel obligatoire entre la plage et les premières constructions.

    Dans de nombreuses régions françaises, des comités ont été mis en place pour mettre en œuvre les meilleurs dispositifs.

    Monaco

    Monaco en 1959. L'urbanisation n'avait pas encore fait de ravages. Coll. part. © dinosoria.com

     

    Il nous faudra apprendre à vivre avec l’érosion des plages et accepter ce phénomène naturel. Certaines installations sont vouées à disparaître.
    Cependant, si nous agissons intelligemment, nous pouvons freiner cette érosion, ne pas dénaturer nos littoraux tout en protégeant nos installations.

    V. Battaglia (05.08.2009)

     

    Sources des statistiques

    Observatoire Côte Aquitaine. Programme Eurosion
    Vertigo. La Camargue, terre d’enjeux, première étape d’une gestion intégrée des zones côtières
    Bretagne-environnement.org: Vivre avec l'érosion côtière en Europe : Sable et Espace pour un Développement Durable

     

    Évolution du Climat:

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    Ralentissement de l’activité solaire

     

    Impact sur le climat

     

    Depuis 2 ans, les astronomes constatent un ralentissement important de l’activité solaire. Normalement, début 2008, le cycle 24 initiait une activité maximum.
    Pendant le « maximum solaire », les taches solaires apparaissent sur la surface du Soleil. Or, les scientifiques constatent que l’activité solaire est au plus bas.
    Cette anomalie dans les cycles pourrait bien avoir une influence non négligeable sur les changements climatiques de notre planète.

     

    Les taches solaires

    La surface du Soleil n’est pas uniforme. Elle présente parfois des taches sombres. Ces taches qui nous semblent minuscules pourraient contenir aisément la Terre.
    Elles correspondent à des zones moins chaudes et sont donc moins lumineuses.

    Le Soleil connaît des cycles réguliers tous les 11 ans en moyenne. Grâce aux observations remontant à Galilée, les astronomes ont reconstitué tous les cycles solaires depuis 1610.

    Soleil

    Explosion solaire en septembre 2000. Credit: NASA/TRACE

     

    Au moment du maximum d’activité solaire c’est-à-dire au maximum de taches, il y a des perturbations dans les télécommunications terrestres ou les satellites en orbite.

    Le champ magnétique solaire est régit par ce cycle de 11 ans. A chaque nouveau cycle, les pôles magnétiques s’inversent.
    On observe donc un pic d’activité magnétique suivi d’une période de calme puis le cycle repart.

    Taches solaires

    Taches solaires. © Nasa

     

    Les spécialistes ne savent d’ailleurs pas pourquoi ces cycles existent.

     

    Prévisions du redémarrage du Soleil

    Le 10 mars 2006, la Nasa a officiellement annoncé le début du minimum d’activité solaire. Le Soleil était alors d’un calme plat sans la moindre petite tache solaire.
    Les chercheurs annonçaient alors que le prochain cycle maximum serait particulièrement intense d’un niveau presque identique à celui de 1958, année d’un record historique.

    Soleil

    Activité magnétique autour d'une tache solaire. credit: Hinode JAXA/NASA

     

    Dans le même communiqué, le physicien David Hathaway nous prédit une activité maximum en 2010 ou 2011 tandis que Mausumi Dikpati (NCAR) penche plutôt pour l’année 2012.

    Le 17 juin 2009, un rapport de la Nasa titre « Mystère des taches solaires absentes résolu ? ». En réalité, on ne peut pas vraiment dire que ce communiqué donne une réponse. Il s’agit plutôt d’une constatation.
    La Nasa se penche toujours sur le problème.

    Le NOAA prévoyait un redémarrage en janvier 2010 mais pour le moment, le Soleil est toujours aussi calme.

    En septembre 2009, deux astronomes américains, Matthew Penn et William Livingstone, ont diffusé un rapport.
    Ils sont beaucoup plus pessimistes et pensent que les taches solaires pourraient avoir complètement disparu en 2015.

    Soleil

    Explosion à la surface du Soleil. credit: NASA

     

    L’anomalie constatée reste pour le moment inexplicable. Et personne ne peut vraiment prédire le redémarrage de l’activité magnétique solaire.

     

    Activité solaire et climat

    Cette baisse subite d’activité du Soleil s’est déjà produite dans le passé à plusieurs reprises.

    L’activité magnétique solaire a pratiquement cessé entre 1645 et 1715. Cet épisode est appelé « minimum de Maunder ».

    Minimum de Maunder

    Crédit SIDC/Nasa

     

    Un autre cycle semblable, le « minimum de Dalton », s’est déroulé entre 1790 et 1830 environ.

    On peut également citer le « minimum de Spörer » qui s’est étalé entre 1420 et 1570 environ.

    En 2001, la Nasa a mis en place un nouveau modèle du climat qui renforce la théorie d’une corrélation entre l’activité solaire et les changements climatiques.
    On sait effectivement qu’une nette dégradation climatique s’est étalée entre 1550 et 1850. Le Petit âge glaciaire a connu plusieurs pics, notamment entre 1691 et 1709.

    Ce que l’on a baptisé « Petit âge glaciaire » a eu des répercutions dans toute l’Europe et en Amérique du Nord.

    D’après la simulation créée par la Nasa, peu ou pas du tout de taches solaires sont apparues durant la partie la plus froide du Petit âge glaciaire, soit entre 1645 et 1715.

    Cycles de l'activité solaire

    Crédit SIDC/Nasa

     

    On  sait également qu’une très nette dégradation climatique s’est opérée à partir de 1782 et cela pendant une bonne dizaine d’années.
    Concernant la France, de nombreux historiens considèrent que cet épisode de refroidissement a joué un rôle important dans le déclenchement de la Révolution française.

     

    Débat sur le réchauffement climatique

    C’est assez amusant de constater que le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) considère que le Soleil ne joue aucun rôle dans le réchauffement actuel du climat.

    Les astronomes ne sont pas de cet avis car il s’avère que l’activité solaire est loin d’être constante.
    On pourrait presque parler d’activité chaotique ce qui rend très difficile toute prévision.

    Protubérance solaire

    Vue, depuis la Terre, d'une protubérance du limbe solaire, prise dans la raie H-alpha. credit: NASA

     

    Toujours est-il qu’il serait peu judicieux de ne pas tenir compte de la corrélation existante entre le rayonnement et le champ magnétique solaires et les modifications qui apparaissent au niveau de l’atmosphère terrestre.

    Alors que nous sommes en pleine polémique sur le réchauffement climatique, avouez que ce serait très ironique si le Soleil nous jouait un tour pendable.

    Mais comme le rappelle la Nasa, l’activité humaine est la première responsable des changements climatiques de ces dernières décennies.

    V. Battaglia (13.01.2010)

     

    Liens

    The Sun's Chilly Impact on Earth. Nasa
    The Solar and Heliospheric Observatory (SOHO)
    Solar Storm Warning
    Mystery of the Missing Sunspots, Solved ?
    The Sun's Chilly Impact on Earth (12.2001)

     

     

     

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    La ville de New York est-elle menacée

    par les inondations ?

     

     

    C’est sur l’île de Manhattan que la ville de New York est née au 17e siècle. Aujourd’hui, la superficie de New York est de 1 214 km² dont 785 km² de terres émergées.
    La mégapole est entourée par l’océan Atlantique et s’élève à peine au-dessus du niveau de la mer.
    Avec le réchauffement du climat, le niveau mondial des eaux s’élève, ce qui menace New York de catastrophiques inondations.

     

     

    New York : Une ville au milieu des eaux

    New York est constitué d’une mosaïque d’îles situées à l’embouchure de l’Hudson et de l’East River.
    L’Harlem River sépare les îles de Manhattan et du Bronx.
    Baignée par l’océan Atlantique, la ville est devenue l’un des plus grands centres économiques portuaires du monde.

    À part les habitants du Bronx, les New-yorkais sont cernés par les eaux.

    Manhattan

    Vue aérienne de Manhattan. By meironke

     

    Big Apple a déjà connu des inondations dues à de fortes tempêtes. Les inondations de 1992 sont encore dans tous les esprits.
    En 2007, de nombreuses stations de métro ont été inondées. La marée est montée à plus de 2 m au-dessus de sa cote normale à la pointe de l’île de Manhattan.

    Dans les deux cas, il s’agissait de tempêtes accompagnées de pluies diluviennes et d’un vent extrêmement violent.

    Brooklyn

    Vue sur la East River et Brooklyn. By ZeroOne

     

    À New York, le niveau de la mer s’est déjà élevé de 30 cm au cours du 20e siècle à cause de l'association de deux facteurs :

    • Élévation du niveau mondial des eaux due au réchauffement climatique
    • Enfoncement de la côte est des États-Unis d’environ 6 mm par an

    Les projections climatiques

    La menace est prise au sérieux par les autorités. Depuis 2008, le New York City Panel on Climate Change (NPCC) regroupe des experts dont la mission est de prévoir le scénario climatique le plus probable.

    Ces scientifiques communiquent leurs prévisions climatiques aux responsables des infrastructures de la ville. Il s‘agit de plusieurs dizaines d’agences regroupées au sein de la Climate Change Adaptation Task Force.

    Hudson River. New York

    Hudson River. By nosha

     

    Le NPCC travaille en étroite collaboration avec le GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’évolution du Climat).

    Les résultats des différents risques climatiques ont été rendus publics en février 2009.

    Voici quelques chiffres issus de ce rapport :

    • Hausse potentielle du niveau de la mer de 5 à 12 cm d’ici 2020
    • Hausse potentielle du niveau de la mer de 18 à 30 cm d’ici 2050
    • Hausse potentielle du niveau de la mer de 30 à 60 cm d’ici 2080

    Ces prévisions sont considérées comme étant un minimum. En effet, les prévisions les plus pessimistes prévoient une montée des eaux pouvant atteindre 1,50 m d’ici 2080.

    Manhattan

    Coucher de soleil sur Manhattan. By joiseyshowaa

     

    Avec le réchauffement climatique et donc l’augmentation de la fréquence des ouragans, les violentes tempêtes touchant New York pourraient devenir annuelles.

     

    Prévention d'une catastrophe

    Les infrastructures les plus vulnérables ont été répertoriées. Il s‘agit notamment des transports et des télécommunications.

    Pour le moment, les autorités collectent les données, mais n’ont pris aucune véritable décision quant aux moyens à mettre en œuvre.

    Il n’est pas par exemple prévu dans l’immédiat d’ériger des barrières pour protéger les zones les plus fragiles.

    Harlem River. New York

    Harlem River. By joshbousel

     

    Il est vrai que construire des digues ou des barrières a un coût exorbitant, évalué à des dizaines de milliards de dollars.

    Aucun plan d’évacuation n’a été mis en place.

    D’autres solutions sont à étudier et particulièrement la modification des normes de construction; ces dernières n’ont pas été prévues pour une éventuelle montée des eaux.

    À la décharge des responsables de la ville, il faut souligner qu’ils ne disposent pas non plus de données précises et donc suffisantes pour mettre en place une véritable stratégie.

    Il faut également préciser que les travaux titanesques qui pourraient être entrepris doivent être fiables, non sur quelques décennies, mais plutôt sur quelques siècles.

    Statue de la Liberté. New York

    Staten Island et la Statue de la Liberté. By Paraflyer

     

    Effectivement, à quoi bon dépenser de telles sommes, si le problème n’est repoussé que pour quelques dizaines d’années ?

    New York est menacé. C’est une réalité que personne ne nie. Reste à savoir si les décisions adéquates seront prises avant la prochaine catastrophe plutôt qu’après.

    V. Battaglia (13.06.2012)

     

    Liens

    New York City Panel Predicts Climate Change Impacts
    Rapport de février 2009 du NPCC
    New York City Planners Focus on Climate Adaptation

     

    Évolution du Climat:

     

     

     

     

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