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Par Frawsy le 22 Octobre 2014 à 04:47
Les rayons X révèlent la biochimie de plantes fossilisées
En exposant des fossiles de plantes datant de 50 millions d’années à des faisceaux de rayons X dix milliards de fois plus brillants que la lumière du Soleil, une équipe de chercheurs a pu comparer leur biochimie à celle des plantes modernes. En provenance de la formation de la Green River, dans l'ouest des États-Unis, ces feuilles fossiles de l'Éocène, exceptionnellement bien conservées, ont révélé une structure chimique semblable à celle des végétaux d’aujourd’hui.
Le 03/04/2014 à 13:37 - Par
Le fossile d'une feuille observé dans le visible, à gauche, apparaît différent dans le domaine des rayons X. L'image de droite, en fausses couleurs et obtenue par spectrométrie de fluorescence X, montre la présence d'atomes de cuivre. Les chercheurs pensent que ce métal a agi comme un bactéricide et a donc permis une excellente fossilisation de cette feuille âgée de 50 millions d'années et large d'environ 2 cm. © Diamond Light Source, 2014
La spectrométrie de fluorescence X (SFX ou FX, ou en anglais XRF pour X-ray fluorescence) a fait d’immenses progrès depuis les travaux de Henry Moseley. Les synchrotrons modernes fournissent en effet des faisceaux de rayons X qui permettent de mettre en pratique la loi de Moseley pour réaliser des prouesses extraordinaires dans l’analyse chimique d’échantillons. L’une des dernières en date concerne l’étude du métallome de végétaux trouvés à l’état fossile et datant d’environ 50 millions d’années.
Rappelons que par analogie avec le protéome, qui est l'ensemble des protéines exprimées dans une cellule, une partie d'une cellule ou un groupe de cellules dans des conditions données et à un moment donné, on appelle métallome des répartitions similaires mais concernant des ions métalliques. On peut identifier ces ions dans un matériau en le bombardant de rayons X et en mesurant ceux qu’ils réémettent par fluorescence X.
Rayons X et protéome fossile
Comme l’expliquent dans une publication du journal Metallomics les membres d’une équipe de chercheurs britanniques et états-uniens, les fossiles examinés provenaient de la formation de la Green River. C’est une célèbre formation géologique aux États-Unis, datant de l’Éocène. Elle est le résultat de dépôts sédimentaires continus pendant six millions d'années dans un groupe de lacs de montagne. L’équipe de paléontologues, géochimistes et physiciens a donc entrepris d’identifier la présence d’atomes métalliques dans les fossiles qui pourraient donner des indications sur la biochimie des plantes voilà des dizaines de millions d’années.
Image composite d'un fossile de feuille âgé de 50 millions d'années avec, en bas à droite en fausses couleurs (cuivre Cu en rouge, zinc Zn en vert, et nickel Ni en bleu), la présence de métaux révélée par la spectrométrie de fluorescence X. Ces métaux sont en corrélation avec les structures biologiques originales. La largeur de l'image est d'environ 17 cm. Sont également visibles des tubes d'alimentation laissés par d’anciennes chenilles. Les données ont été recueillies avec la Stanford Synchrotron Radiation Lightsource (SSRL). © Diamond Light Source, 2014On avait déjà obtenu des informations similaires avec des pigments associés à des fossiles d’animaux. La question était donc de savoir s’il était possible de faire de même avec des végétaux. Bien évidemment, le problème s’est aussi posé de savoir si les métaux découverts reflétaient vraiment la biochimie des plantes de l’Éocène, ou si l’information à ce sujet avait été dégradée par le processus de fossilisation, par exemple en rapport avec la diagenèse.
Pour répondre à ces deux questions, les chercheurs ont utilisé des lignes de lumière générées par les synchrotrons Diamond Light Source et Stanford Synchrotron Radiation Lightsource. Ils ont alors découvert que les distributions du cuivre, du nickel et du zinc dans les feuilles fossiles étaient presque identiques à celles connues dans les feuilles modernes. Chaque élément se trouvait concentré dans des structures biologiques distinctes, telles que les veines et les bords des feuilles, et pas dans la matrice sédimentaire entourant les fossiles.
En outre, la façon dont ces oligoéléments et des sulfures étaient associés à d'autres éléments s’est révélée très similaire à celle observée dans des feuilles actuelles et la matière végétale dans les sols. Il semble donc bien que ces fossiles de plantes aient conservé de façon relativement fiable des traces de leur biochimie, contrairement à ce que l'on pensait auparavant. Une nouvelle fenêtre sur les formes de vie éteintes est donc en train de s'ouvrir.
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Par Frawsy le 22 Octobre 2014 à 04:45
Des bactéries parasites transforment des plantes en zombie
La manipulation comportementale de leur hôte par les parasites atteint parfois des degrés étonnants. Une bactérie vivant dans la sève parvient à rendre une plante en quelque sorte morte-vivante. Le végétal survit mais, rendu stérile, il ne se reproduit plus et fabrique des feuilles à la place des fleurs, tout cela pour attirer les insectes vecteurs qui permettront au micro-organisme de coloniser une autre victime.
Le 15/04/2014 à 09:40 - Par
Les phytoplasmes, des bactéries parasites, sont à l’origine du développement d’amas de feuilles en lieu et place des fleurs chez les plantes, comme ici sur cette solidage. Une seule molécule leur suffit pour aboutir à de tels résultats, et en plus attirer les insectes vecteurs. © SB_Johnny, Wikipédia, cc by sa 3.0
Des grillons qui se jettent à l’eau, des rats qui aiment les chats, des moustiques qui piquent préférentiellement les personnes porteuses du vecteur du paludisme… Les exemples de manipulation comportementale d’un parasite sur son hôte ne manquent pas dans le règne animal, et même l’Homme pourrait également en pâtir, puisque les personnes infestées par le protozoaire à l’origine de la toxoplasmose adopteraient plus souvent des comportements à risque.
Mais ce processus concerne aussi les plantes, victimes de changements qui facilitent la propagation du pathogène. Les phytoplasmes comptent parmi les parasites végétaux dotés de ce pouvoir. Ces bactéries infestent les cellules du phloème, le canal conducteur de la sève élaborée, riche en glucides. Elles en profitent pour pousser leur hôte à transformer ses fleurs en des amas de feuilles, stériles, à l’origine de la maladie du balai de sorcière. La plante est toujours vivante, continue à produire des substances nutritives, mais demeure incapable de se reproduire : elle devient morte-vivante, comme un zombie.
Étonnamment, une seule molécule suffit aux phytoplasmes pour prendre le contrôle de leur hôte, comme l’avait démontré une équipe menée par Saskia Hogenhout, du John Innes Centre, à Norwich (Royaume-Uni). Son nom : SAP54. La même équipe de chercheurs vient d’aller plus loin dans la compréhension des mécanismes impliqués, explicités dans la revue Plos Biology.
Les phytoplasmes profitent des cicadelles, des insectes suceurs de sève, pour se répandre de plante en plante. En contrôlant leur hôte végétal, ces bactéries manipulent également indirectement le comportement des insectes. © Jean-Jacques Milan, Wikipédia, cc by sa 3.0Le mystère des balais de sorcière révélé
Les auteurs ont montré sur la plante Arabidopsis thaliana que SAP54 interagissait avec des protéines de la famille RAD23, dont le rôle consiste à envoyer des substrats vers le protéasome, centre de traitement des déchets de la cellule. Or, les molécules envoyées malencontreusement à la poubelle, appelées MTF, sont directement impliquées dans le développement des fleurs. Celles-ci ne peuvent donc pas bourgeonner.
Quel intérêt pour les phytoplasmes ? Une plante qui ne peut se reproduire et qui dispose de davantage de chlorophylle (ici, des feuilles ont remplacé les fleurs) propose plus de ressources, non pour les bactéries, mais pour les insectes qui se nourrissent de sève, comme les cicadelles. Or, ces animaux servent de vecteurs aux phytoplasmes, leur permettant d’atteindre ainsi une nouvelle plante à infester. Cette sève plus riche et plus abondante chez les plantes dotées de ces balais de sorcière foliacés constitue de fait un lieu de ponte privilégié par les cicadelles.
Plus surprenant en revanche : SAP54 seule attire aussi les insectes, même si la plante parasitée se porte bien. Autrement dit, une seule protéine bactérienne altère le comportement de la plante et des cicadelles. Un degré de manipulation comportemental extrêmement poussé donc, jamais rencontré jusque-là.
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Par Frawsy le 10 Octobre 2014 à 20:49
On vous propose de découvrir une sélection de 10 idées de balades en France à la découverte des plus beaux parcs floraux du pays. Laissez vos sens s'émerveiller !
A fleur de falaise
C’est un jardin de haute couture suspendu au-dessus des flots. Pour en prendre la mesure, rien ne vaut le chemin que le jeune Christian Dior empruntait à la Belle Epoque pour remonter de la plage : une volée de marches à flanc de falaise et raides à souhait. Si le souffle vient à vous manquer, n'hésitez pas à faire une halte à mi-parcours. Passé un portique malmené par les éléments, un banc vous attend. Quatre-vingt-six marches vous mènent ensuite à une porte ouverte sur le sentier de crête : vous y êtes enfin ! Ce jardin de falaise qui fait face aux Anglo-Normandes enserre de ses pins maritimes, bambous, camélias et rhododendrons la villa Les Rhumbs, achetée par les parents du futur créateur dès 1906.
En 1925, le tout jeune homme, qui avait alors une vocation d’architecte, imagina de remplacer le jardin d’hiver par une pergola. Habillée de rosiers grimpants et de clématites, elle ombre de ses croisillons un miroir d’eau propice à la contemplation et ourlé de briques. Plus loin, une promenade sous des arceaux désuets vous conduit à la roseraie et à ses élégants fauteuils de jardin de style Art déco. C’est ici, à l’abri du vieux mur en pierre d’un cimetière marin, face à une rose des vents en mosaïque bleutée, qu’un élégant buste en bronze rend hommage au célèbre ambassadeur de l’élégance française.
Jardin Christian Dior
villa Les Rhumbs
50400 Granville
Tél. : +33233614821
http://www.musee-dior-granville.comHoraires : Ouvert tte l'année de nov. à fév., tlj de 9 h à 17 h ; jusqu’à 20 h de mars à oct., et 21 h en juill.-août.
Le joyau de Dame Nature
Pénétrer dans ces jardins vous fait passer dans un monde à part où la nature est reine et où le temps semble s’être arrêté. Pendant quinze ans, Ghislain et Martine de Beaucé, les propriétaires des lieux, ont travaillé d’arrache-pied pour élaborer ces paysages enchanteurs répartis sur cinq hectares autour d’un logis datant du xvie siècle. Inspirés par leurs voyages à l’étranger et influencés par des paysagistes de renom, le couple a créé sept jardins contemporains et autant d’ambiances différentes, où l’eau tient une place de choix. Etangs, chutes d’eau, canaux et fontaines rythment la promenade dans ces lieux qui ont reçu le label "Jardin remarquable" du ministère de la Culture.
Pour Ghislain et Martine, il n’était pas question de structurer les lieux, mais de laisser la nature faire son œuvre. Taxodiums de Floride, saules, cyprès et marronniers ont été plantés çà et là. Les fleurs ont été choisies pour se fondre dans un paysage champêtre. Pas de couleurs violentes, mais des tons pastel avec des rosiers, des rudbeckias, des gauras, des iris... N’oubliez pas d’aller jusqu’au petit jardin caché au fond de la propriété. En forme de cœur, il abrite un masque japonais censé chasser les mauvais esprits. Un endroit magique...
Jardins contemporains du Logis de France
Lieu-dit Forge
16440 Mouthiers-sur-Boëme
Tél. : +33545678422
http://jardinsdulogisdeforge.comTarifs : 6 €/pers. Gratuit - 12 ans.
Horaires : Ouvert du 1er mai au 1er juill. et du 15 août au 1er oct. sur rdv. Ouvert tlj sf le sam. du 1er juill. au 15 août, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h.So british
Il est des endroits qui ne se désignent jamais sans un cortège d’adjectifs. C’est le cas du parc de Bagatelle qui semble indéfectiblement attaché à des "charmant, exquis, délicieux, raffiné, coquet". Créé en soixante-quatre jours à la suite d’un pari entre Marie-Antoinette et le comte d’Artois, ce château possède un parc qui reste un modèle pour tous les amateurs de jardins à l’anglaise. Il est orné de petits jardins qui regroupent les fleurs par espèces. Vous passez ainsi du jardin des plantes vivaces au jardin des iris, et du jardin des présentateurs – lieu des expositions horticoles – à la collection de clématites. En été, vous pouvez admirer l’étonnante roseraie.
Les plus jeunes s’intéressent davantage au potager, mais plus encore aux animaux qui se déplacent librement dans le parc. A commencer par quelques magnifiques paons qui, loin de vous fuir, vous frôlent presque. Les cygnes ne sont pas en reste et attirent tout autant l’œil des visiteurs. La balade au parc de Bagatelle ne peut se faire en cinq minutes. Chacun de vos pas vous mène à la découverte d’une grotte, d’un pont, d’une cascade artificielle, tandis que les mêmes adjectifs du temps jadis vous reviennent invariablement : "charmant, exquis…" Il est vrai qu’il n’y a rien d’autre à dire face à de telles merveilles.
Parc de Bagatelle
allée de Longchamp
75016 Paris
Tél. : +33171285082Tarifs : Accès gratuit sauf pendant les expositions, où il faut compter 5 € par adulte et 2,50 € par enfant.
Horaires : Ouvert tlj de 9 h 30 à 17 h ou 18 h en hiver et de 9 h 30 à 18 h 30 ou 20 h en été.Des étages de nature
Dans ce parc, vous auriez presque envie de porter ombrelle et perruque. Aujourd’hui propriété d'une fondation américaine, il a été conçu au xviiie siècle dans l'esprit des jardins voyageurs. La promenade commence par le jardin anglais et ses rosiers d’Inde, ses bégonias et ses arbustes taillés en boule. De là, vous apercevez les trois hectares et demi de terrain, en étages. A droite, la roseraie et son angelot discret. Juste à côté, les hydrangeas, de la famille des hortensias, escaladant la façade du manoir. Alors que vous descendez, des parterres de pelouse vous guident vers le théâtre de verdure. Non loin serpente un ruisseau, juste derrière les étangs entourés de joncs. Vous pénétrez dans le sous-bois clairsemé.
Au fond du parc, près de la table ronde, s’élève un chêne vieux de trois cent vingt ans, planté par le grand-père du général-marquis de Lafayette. Ici, les arbres vous font voyager à travers le monde entier : érable japonais, cèdre bleu du Liban, noyer d’Amérique… Attention, les fruits de ce dernier ne sont pas comestibles ! Avec leur odeur citronnée, on les utilise pour confectionner des huiles essentielles. Vous flânez sur l’un des bancs posés là, puis remontez par le sentier. Avec un peu de chance, vous trouverez peut-être le jardin secret.
Parc du Château-Musée Chavaniac-Lafayette
Le Bourg
43230 Chavaniac-Lafayette
Tél. : +33471775032
http://www.chateau-lafayette.comTarifs : Visite du parc : 4 €/pers.
Horaires : Ouvert du 1er avr. au 30 juin et du 1er sept. au 15 nov., tlj sf mar., de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Du 1er juill. au 31 août, tlj de 10 h à 18 h.Sous le signe de l’exotisme
Admirer des centaines de lotus d’Asie vous paraît impossible en Vendée. Détrompez-vous et courez au lac du parc de la Court d’Aron. Unique en Europe, le plan d’eau tout en fleur est le point d’orgue de la balade. Mais pour le voir, il faut de la patience et surtout de l’organisation. Pensez à téléphoner fin juin ou début juillet pour vous assurer de l’avancée de la floraison. Il ne faut pas rater ça. Avant d’atteindre l’étang au nord du parc, suivez le sentier balisé : il vous guide au milieu des espèces tropicales et exotiques. Vous plongez dans une ambiance faite de sagesse au bord du jardin japonais. A l’ombre des centaines de bambous, vous savourez la tranquillité du lieu.
Deux serres se visitent : la première abrite des bonzaïs dont certains ont plus de vingt-cinq ans, la seconde des plantes carnivores et des orchidées. Des conseils pour l’entretien de ces plantes délicates ? Placez-les à la lumière mais pas au soleil et arrosez-les avec de l’eau non calcaire comme l’eau de pluie. Vous atteignez enfin le magnifique lac des Lotus. Prenez le temps de vous y arrêter pour l’admirer. Puis vous longez le jardin zen, les iris du Japon et les papyrus d’Egypte pour arriver aux jardins aquatiques où vivent les carpes koï. C’est là que s’achève votre tour du monde des fleurs.
Parc Floral et Tropical de la Court d'Aron
D949
85540 Saint-Cyr-en-Talmondais
Tél. : +33251308674
http://www.la-court-d-aron.comTarifs : Adulte : 10,50 €, 5-12 ans : 6,50 €. Gratuit - 5 ans.
Horaires : Ouvert de Pâques à fin sept., tlj de 10 h à 19 h.Un chemin pavé de fleurs
Si beaucoup de Chalonnais, les beaux jours venus, en ont fait leur lieu de promenade privilégié, ce n’est pas pour rien. Les cinq hectares que couvre ce parc, en bord de Saône, ne donnent d’ailleurs jamais l’impression d’être envahis. Les accrocs du sport peuvent pratiquer leurs activités – football, volley, base-ball – à l’écart des promeneurs, des rêveurs ou des flâneurs. Car le lieu incite à la marche méditative, tant les vertus du spectacle floral sont source d’apaisement. On se surprendrait presque à chuchoter entre les très nombreux massifs qui s’étendent ici le long des deux kilomètres cinq cents des sentiers de la roseraie (cinq cents de plus en incluant l’arboretum).
Six cents variétés, vingt-six mille plants, des floraisons toute l’année… sont présentés librement au public. Ces roses sont tantôt frêles et fragiles, tantôt vivaces et fortes ; des affichettes viennent expliquer leur origine, leur histoire, et sont, pour ceux qui souhaitent suivre le parcours, classées par ordre chronologique d’apparition. Les roses de l’Antiquité à nos jours sont présentes dans tout le parc sur les petits "îlots" qui leur sont consacrés. Ces multiples massifs de fleurs forment de merveilleuses taches de couleur dans le vert de la pelouse.
Roseraie Saint-Nicolas
Parc de loisirs Saint-Nicolas
71100 Chalon-sur-Saône
Tél. : +33607157658Horaires : Ouvert tte l’année de 8 h à 18 h.
Pour la gourmandise du nez
Le mot "courtil" désignait jadis une terre labourée en commun par des paysans. Aujourd'hui, le courtil des Senteurs, dans le bourg de Quévert, a un autre objectif : celui de vous faire humer. Le parc municipal renferme en effet plus de cinq mille plantes parfumées, dont cinq cent cinquante variétés de roses et deux cents espèces aromatiques. Ce jardin de parfums est organisé autour d'une pièce d'eau et de cercles concentriques composant les allées. Vous entrez par une pergola décorée de roses et de camomille. Plus loin, vous découvrez les parterres dédiés à la menthe poivrée, à la verveine, au romarin. Près des jets d'eau, se mêlent les fragrances subtiles du jasmin, de la sauge, de l'absinthe.
Reposez-vous un moment sur les bancs abrités par des actinidias, qui donnent des kiwis. Les violettes ou le muguet, selon l'époque, parsèment le sol de touches de couleurs. Plus loin, les roses dites anciennes, car créées avant 1920, sortent de l'oubli et reprennent vie. Elles ont un port large et souple, des fleurs festonnées et froissées, et des noms charmants. Vous admirez ainsi Cuisse-de-nymphe, née en 1550, au teint de lait rosissant et à l’effluve délicate. "Seule la rose est assez fragile pour exprimer l'éternité." La citation de Paul Claudel n’a jamais été aussi vraie.
Courtil des Senteurs
22100 QuévertHoraires : Accès libre, tte l'année.
La plante dans tous ses états
Le jardin des plantes médicinales ne se trouve pas à Chemillé par hasard. Avec plus de quatre cent cinquante espèces cultivées, la région est le premier pôle français de production de ces végétaux aux effets bénéfiques. Le site vous propose de découvrir leur histoire, leur diversité et leurs utilisations. Votre parcours débute par une présentation de la camomille romaine. Depuis plus de cent cinquante ans, la petite fleur jaune fait la réputation de la commune. Poursuivez votre chemin entre les plantes tinctoriales, insecticides ou condimentaires. Philippe, le guide, répond à vos questions et dévoile les secrets des espèces qui poussent dans ce jardin.
Faites une halte devant les plantes de beauté. Admirez, sentez, touchez le chèvrefeuille des bois ou l’aloe vera, que l’on retrouve dans toutes les crèmes de jour. Laissez vos sens s’épanouir dans ce parc odorant et chatoyant, bordé par l’Hyrôme. Rendez-vous enfin à l’Albarel pour visionner un film qui présente la filière des plantes, de la production à la consommation. Justement, le guide vous offre une infusion dans le cadre d’une officine d’antan. Savourez ce délicieux moment…
Camifolia
Parc de l’Arzillé
49120 Chemillé
Tél. : +33241498498
http://www.theatre-foirail-camifolia.comTarifs : Adulte : 6 €, 12-18 ans : 5 € (libre). 7 € et 6 € (commentée).
Horaires : Ouvert en mai, juin et sept., du mar. au dim. 14 h-19 h. (18 h en sept.) En juill.-août, tlj 10 h-19 h, 14 h-19 h lun., en oct. mer. et w.e. 14 h-18 h.Etonnants aromatiques
Dans le parc du Mugel, il y a celles que l’on remarque tout de suite, comme ces grandes fougères australiennes et cette impressionnante forêt de bambous. Et il y a ceux qui se dénichent, à l’image du très discret jardin des aromates. S'il est timide par la taille, il ne l'est cependant pas par les senteurs. Vous inhalez un panel d’odeurs complètement insoupçonnées, bien au-delà de celles, assez classiques, du thym ou du romarin. Au fil de votre balade, vous pouvez par exemple découvrir une espèce de buisson touffu aux feuilles allongées et pointues. Cueillez-en quelques-unes et froissez-les doucement entre vos doigts avant d’humer leur essence.
Vous reconnaissez alors l’odeur citronnée de la verveine. Plus loin, vous vous arrêtez devant un arbre au feuillage finement ciselé, abritant des grappes aérées de toutes petites boules. Croquez-en une. Vous identifiez immédiatement son goût : il s’agit du faux poivrier dont les baies roses sont utilisées dans la préparation du gibier. Les pourtours du jardin sont délimités par des gousses de vanille européenne. Le seul point commun de cet arbuste avec la véritable vanille est la senteur qui émane de ses grappes de fleurs parme.
Parc du Mugel
13600 La CiotatHoraires : Ouvert tlj d’avr. à sept. de 8 h à 20 h et d’oct. à mars de 9 h à 18 h.
Dix tableaux pour un éden
Quelques marches, un hall empli de plants, une courte allée. Vous pénétrez le jardin des Paradis, une succession d’enclos aux parfums, couleurs et thématiques différents. Passage obligé avant d’accéder aux édens : le cloître. Sorte de purgatoire à la forme carrée, son banc, ses dalles d’ardoises et surtout ses recoins ombragés et son eau jaillissante invitent au calme et au repos. Vous entamez ici votre cheminement vers la sérénité. En longeant l’allée de seaux qui suit, vous avez vue sur l’exubérance verdoyante de la bananeraie ; une parcelle d’exotisme aux allures de minijungle, que vous explorez davantage au retour.
Pour l’heure, vous continuez au milieu des tapis de fleurs, un fouillis organisé où se mélangent vivaces et annuelles entourées de saules tressés. Tout est savamment étudié pour vous procurer un peu d’intimité. La cour des saveurs est un carrefour des odeurs. Patchoulis, faux poivriers, cardamome... Vous aiguisez votre nez dans le patio. Un peu plus loin, vous achevez de trouver la paix aux abords des bassins, où grenouilles et libellules rêvassent. Des hamacs sont même disponibles pour accueillir une sieste discrète. Dans ce jardin aux multiples facettes, chacun peut trouver son propre paradis.
Jardin des Paradis
place du Théron
81170 Cordes-sur-Ciel
Tél. : +33563562977
http://www.jardindesparadis.euTarifs : Adulte : 5 €, enfant : 3 €. Gratuit - 8 ans.
Hiraires : Ouvert de mai à juin et de fin août à début oct., du mar. au sam. de 14 h à 18 h, dim. et j. fériés de 11 h à 18 h. Juill.-août tlj de 10 h 30 à 19 h.
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Par Frawsy le 8 Août 2014 à 01:23
Cette succulente aux airs de cactus est une Euphorbe
Euphorbe candélabre
Euphorbia erythrea
Euphorbia Erythrea - 90 cm de hautCarte d'identité :
Plante succulente de la famille des Euphorbiaceae, originaire de l' Afrique du sud.
Port érigé, arborescent à croissance relativement lente à moyenne.
Hauteur : 2 à 3 m dans nos régions tempérées, plus de 15 m dans sa région d'origine.
Tiges colonnaires vert foncé aux côtes ondulées portant des petits aiguillons noirs disposés par deux de part et d'autre du point d'attache des feuilles (inexistantes).
Détails des paires d'aiguillons le long des côtesFiche de culture :
Exposition :- En extérieur : Soleil ou mi-ombre. - attention à sa rusticité : 10°C mini.
- En intérieur : Cette Euphorbe a besoin d'un maximum de clarté et d'aération pour bien se développer.
- En appartement, il faut la placer au plus près devant une fenêtre orientée Sud-Est ou Sud-Ouest, pour qu'elle reçoive le plus de lumière possible. Il faut cependant éviter le soleil direct sous peine de brûlures.
- Il est possible de la sortir dehors aux beaux jours, à condition de la mettre dans un endroit très lumineux mais abrité du soleil direct sauf après une perriode d'acclimatation très progressive pour éviter un coup de soleil irréversible.
- Maintenir la température hivernale entre 8° et 18°C
Sol :
- En pleine terre, sol bien drainé, plutôt léger et sec.
- En pot, installez votre plante dans un mélange constitué d'un tiers de sable grossier, d'un tiers de terreau et d'un tiers de terre légère. La proportion de sable peut même être plus importantes au dépend du terreau. Au final, ce substrat doit être très drainant et sécher très vite.
Arrosage : Cette euphorbe comme toute les plantes a besoin d'eau pour se développer correctement mais elle ne supporte pas que son substrat reste humide trop longtemps ce qui provoquerait la pourriture des racines et du reste de la plante.
Ainsi, en fonction de la taille du pot, du substrat, de la température et de la taille de la plante, il faut arroser tout en s'assurant que tout le substrat soit mouillé et qu'il sera complètement sec en 2 ou 3 jours.
Il faut donc ajuster en augmentant ou en diminuant la quantité d'eau d'arrosage en fonction du temps de séchage du substrat pour chaque plante si vous en avez plusieurs.
Il faut également vider la soucoupe en dessous du pot dès que le substrat aura rendu toute l'eau non retenue.
Le substrat doit être complètement sec durant plusieurs jours avant d’arroser de nouveau.
(source : www.cactuspro.com)
En été, assurez un copieux arrosage tous les 10 à 15 jours.
En hiver, en appartement l'arrosage doit être mensuel et léger, juste pour éviter le dessèchement total des racines.
Multiplication : Le plus couramment par boutures au printemps.
Euphorbia ingens Funchal-Madère Euphorbia sp. à MonacoRepère: Il est important de savoir que le latex de l'euphorbe, liquide blanc qui apparaît à la cassure, est toxique et son contact peut déclencher des irritations de la peau, il est dangereux pour les yeux et les muqueuses.
Pour les coupes (boutures, soins), portez des gants et évitez de vous frotter les yeux.
En mouillant la blessure ou la coupe avec de l'eau, l'écoulement de latex est stoppé.
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Fleurs et Plantes: Au Japon, ce Wisteria vieux de 144 ans nous fait vivre un véritable conte de fées
Par Frawsy le 28 Juillet 2014 à 00:33Au Japon, ce Wisteria vieux de 144 ans nous
fait vivre un véritable conte de fées
Vous qui aimez tant la vie colorée et en prendre plein les yeux, vous êtes désormais servis ! Ces photographies incroyables semblables à des œuvres d’art peintes par les plus grands sont en fait des photographies du plus grand wisteria (ou glycine) du Japon.
Cette plante grimpante, de la même famille que la vigne, vous propose de flâner sous ses fleurs à la teinte rose et violette, pour vivre l’espace de quelques minutes sous un ciel rosé, en plein conte de fée. Située au Ashikaga Flower Park, à Ashikaga City au Japon, ce n’est pas le plus grand wisteria au monde, mais en tout cas, le plus grand du Japon, atteignant les 2000 m², et est vieux de 144 ans.
Bien qu’il ressemble à un arbre, c’est bien une sorte de vigne, et les fleurs de vignes étant connues pour être très lourdes, celles-ci sont soutenues par une structure en acier, permettant ainsi aux visiteurs de vivre un instant hors du temps, en se baladant sous cette explosion colorée provoquée par la superbe fleur que nous offre cette plante.
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