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    1936 : Le Front Populaire
     

    Le 3 mai 1936 marque un tournant décisif en France. Les élections donnent une large victoire au Front populaire. C’est le premier gouvernement socialiste en France. Alors que les Français ne croient plus guère en la capacité des hommes politiques à redonner un élan au pays, en quelques mois, le Front populaire avec à sa tête Léon Blum, va voter des réformes inimaginables à l’époque.
    Ces réformes sociales bouleversent la société française et vont marquer durablement l’évolution de la France.

     

     

    L’origine de la victoire du Front populaire

    Le 6 février 1934, des manifestants de droite menacent d’envahir le Palais-Bourbon, siège de l’Assemblée parlementaire. Aucun n’y pénètre mais leur attitude suffit à évoquer le spectre d’un coup d’état fomenté par les ennemis de la démocratie.

    Les partisans de la République se mobilisent alors et notamment les forces de gauche. C’est l’origine de la victoire du Front populaire aux élections deux ans plus tard.

    La crise du 6 février s’explique par le climat de tension qui règne en France depuis le début des années 30.

    Une série de scandales a terni l’image de la démocratie. Le plus récent est l’affaire Stavisky. Les manifestants de droite veulent impressionner le gouvernement et l’émeute fait 15 morts. Cette émeute aboutit au changement de gouvernement et à la démission du radical Edouard Daladier, président du Conseil.

    La rue a imposé sa loi contre le vote populaire qui avait écarté la droite en 1932.

    C’est l’occasion pour les socialistes de la S.F.I.O et aux militants communistes de crier qu’on a assisté à une tentative de putsch fasciste.
    C’est également l’occasion pour les socialistes et les communistes de gommer, du moins en apparence, leurs différends et de signer un accord.

     La création du Front populaire

    L’alliance socialistes-communistes est bientôt rejointe par les modérés. Derrière ce rassemblement, se cache la peur du fascisme qui trouve de nombreux échos à droite.

    Le 14 juillet 1935, une manifestation scelle la création du « Rassemblement » ou « Front populaire » qui comprend les socialistes, les communistes et les radicaux.
    D’autres organisations en font également partie comme la Jeune République (catholique), le parti d’unité prolétarienne, la Ligue des droits de l’Homme et les syndicats C.G.T (socialiste) et C.G.T.U (communiste), réunifiés en mars 1936.

    Léon Blum en 1936

    Le Front populaire a alors un programme assez modéré. Ses propositions les plus hardies sont la semaine de 40 heures sans diminution de salaire et la nationalisation des usines d’armes.

    C’est donc un programme issu des radicaux qui est adopté car socialistes et communistes craignent d’inquiéter la petite bourgeoisie contre des projets trop avant-gardistes.

     

    La France en grève

    Les législatives, qui se déroulent les 26 avril et 3 mai 1936, donnent la victoire au Front populaire.
    C’est Léon Blum, chef de la S.F.I.O qui est chargé de former le gouvernement. Les communistes avaient promis de soutenir au Parlement ce nouveau gouvernement mais sans y participer.

     

     Biographie de Léon Blum

     

    Le gouvernement s’installe le 4 juin. A la même date, un mouvement de grève sans précédent a commencé.
    Deux millions d’employés ont cessé le travail depuis le 10 mai. Ce sont d’abord les usines d’armement qui sont touchées puis tous les secteurs économiques.
    Partout en France, les grévistes occupent usines et magasins.

    Le tout se passe dans une ambiance bonne enfant avec en arrière fond des airs d’accordéon et des bals populaires.
    La faucille et le marteau ne sont pas encore à l’ordre du jour.

     

    Un mouvement noble

     

    En réalité, ce mouvement est exceptionnel dans le sens où il ne remet pas en cause le gouvernement mais au contraire exprime un immense espoir de changement.
    Les hommes et femmes respectent leur outil de travail et ne remettent nullement an cause la propriété ni les acquis des classes « riches ».

    Pourtant, ce peuple est bien méprisé. La droite de l’époque ne se prive pas de se moquer des aspirations de ces « prolétaires » un peu « crasseux » : »Front populaire ? La semaine des deux dimanches ! Ou Papier gras sur les plages ! »

    En 1936, la réaction du peuple est noble. Rien à voir avec les mouvements soi-disant populaires d’aujourd’hui, entachés d’actes de vandalisme perpétrés entre deux diffusions d'une téléréalité indigeste.

    Le mouvement de grève a été déclenché suite au licenciement de cinq ouvriers qui avaient chômé le 1er mai.
    Ce mouvement n’est pas né d’un ordre syndical mais d’une réaction spontanée d’électeurs qui souhaitent bénéficier des avantages de la victoire acquise.

     

    Affiche du Front populaire: le serment d'union contre les ligues

     

    Les occupations restent pacifiques et l’on déplore que de très rares incidents. Il y a des bals dans les usines, l’alcool reste interdit, les femmes peuvent rentrer chez elles le soir et les catholiques aller à la messe le dimanche.

     

    Les mesures sociales

    Cette situation permet à Léon Blum d’aller au-delà du programme sur lequel le Front populaire a été élu.
    D’ailleurs, pour une fois, le patronat lui-même le supplie d’intervenir.

    Le 7 juin, patrons et syndicats s’accordent sur l’élection de délégués du personnel, la levée de toute sanction pour faits de grève et une hausse de 7 à 15% des salaires.

    Des lois très importantes sont votées :

    • La semaine de 40 heures
    • L’institution d’un congé payé annuel sur un minimum de 15 jours
    • Généralisation et application des conventions collectives
    • Nationalisation des usines d’armement
    • Prolongation de la scolarité jusqu’à 14 ans
    • Réforme de la Banque de France qui compense le pouvoir des gros actionnaires par celui de l’Etat
    • Création d’un Office du blé pour régulariser les cours

    D’autres mesures sont plus symboliques comme la nomination de trois femmes comme sous-secrétaires d’Etat alors que le droit de vote est toujours réservé aux hommes.

    C’est dans la nuit du 7 au 8 août que l’accord est conclu. Trois jours plus tard, Léon Blum demande aux ouvriers de reprendre le travail.
    La situation entre temps s’était aggravée et malgré l’ampleur des avantages, les grèves ne se résorbent que lentement.

    Malgré tout, la France qui rêvait d’une meilleure qualité de vie a obtenu le droit aux « loisirs ».

    Un été en 1936, c’est l’image d’une famille qui part vers le soleil en fredonnant un air de Charles Trenet, la casquette de travers avec l’espoir de jours meilleurs.
    En 70 ans, un univers nous sépare de ces images de cartes postales un peu désuètes mais qui nous font rêver.

     

    L’après Front populaire

    L’euphorie sera de courte durée. Dans les mois qui suivent, le Front populaire se défait. Il ne peut intervenir pour aider la démocratie dans la guerre civile espagnole. De plus, les difficultés économiques lui imposent en février 1937 une pause des réformes.

    Les radicaux s’inquiètent du coût des mesures sociales et le Sénat refuse d’accorder les pleins pouvoirs financiers à Léon Blum.
    Ce dernier démissionne en juin 1937. L’année suivante, la semaine des 40 heures est abandonnée.

    Que reste t-il alors du Front populaire ?

    Une époque mythique pour toute la gauche. Des réformes révolutionnaires arrachées sans violence par le peuple.
    Un épisode presque euphorique dans l’histoire de la France qui sera d’ailleurs le dernier avant l’enfer de la Seconde Guerre mondiale.

    Propagande de l'opposition contre le Front populaire :"Si vous votez pour le Front populaire soutenu par Moscou, c'est la guerre"

    Léon Blum déclara, à Riom, en 1942, devant les juges de Pétain :

    « Tout cela me donne le sentiment que, par l’organisation du travail et du loisir, j’avais malgré tout apporter une espèce d’embellie, d’éclaircie, dans des vies difficiles et obscures… »

    Oui, Monsieur Léon Blum, vous avez permis à tout un peuple de découvrir la vie, autrement qu’au fond d’une mine ou derrière une machine. Vous avez insufflé à un peuple l’espoir que tout est permis et que l’on peut réécrire son destin.

    Vous avez eu l’humilité de vous interroger sur votre capacité personnelle à prendre le pouvoir. Combien d'hommes politiques peuvent en dire autant ? Vous symboliserez encore pour très longtemps l’archétype de l’homme d’Etat, le vrai, un homme honnête aimant avant tout son pays et son peuple.
    Une race d’homme qui s’est éteinte et nous manque cruellement.

    Que s’est-il passé dans le monde en 1936 ?

    Février 1936 : Hitler lance la « voiture du peuple » : la Volkswagen

    Mars 1936 : l’Allemagne réoccupe la Rhénanie

    Juillet 1936 : l’Espagne bascule dans la guerre civile. Républicains et nationalistes s’opposent. Sous la conduite du général Franco, l’armée espagnole se soulève afin de renverser le gouvernement républicain

    Propagande des républicains espagnols pour inviter à la mobilisation générale mais l'Europe n'interviendra pas dans le conflit

    Août 1936 : Les Jeux olympiques qui se déroulent à Berlin sont l’occasion pour les nazis de faire de la propagande.

    Hitler inaugure les Jeux de Berlin

    C’est lors de ses Xe Jeux que Jesse Owens remporta la médaille d’or du saut en longueur face à un athlète allemand.

    Jesse Owens remporte 4 médailles d'or

    Furieux, le Führer quitta la tribune pour éviter de serrer la main à un homme de couleur.
    Soulignons le fait que les équipes autrichiennes, italiennes, bulgares mais également françaises choisirent le salut nazi au lieu du salut olympique sous les applaudissements des spectateurs

    Décembre 1936 : Disparition de Jean Mermoz, l’Archange, dans l’Atlantique Sud

    V.Battaglia (27.04.2006)

     

    Histoire:

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    Oradour-sur-Glane
     

    La Seconde Guerre mondiale peut être qualifiée de « sale » guerre, à condition bien sûr qu’une guerre puisse être propre.
    Durant ces 4 ans, de nombreuses exactions ont été commises. Personne ne pourra jamais oublier le génocide des juifs. A côté de ces crimes contre l’humanité, le conflit a été jalonné localement de meurtres barbares. Le massacre d’Oradour-sur-Glane illustre parfaitement cette barbarie gratuite.

     

    Pourquoi Oradour-sur-Glane ?

     

    En 1944, l’organisation du maquis français est efficace. Les groupes isolés se sont regroupés en réseaux et la Résistance est approvisionnée par les parachutages britanniques. Ces résistants constituent les Forces françaises de l’intérieur (FFI). C’est une véritable armée de partisans qualifiée par les Allemands de ramassis de « bandits » et de « terroristes ».

    Le 9 juin 1944, des maquisards enlèvent un officier SS. Selon des rumeurs parvenues aux Allemands, il aurait été fusillé par la Résistance dans le petit village d’Oradour-sur-Glane.

     

    Carte postale d'Oradour-sur-Glane avant la tragédie

     

    Le 10 juin, un détachement de la division SS Das Reich fait irruption dans le village. C’est sur la base de cette vague rumeur non fondée que le massacre va se dérouler.

     

    Le massacre d’Oradour-sur-Glane

    Les SS ont encerclé le village et rassemblé la population sur la place du marché. Un témoin, rescapé du massacre, raconte :

    "Ils ont alors demandé aux hommes de se rassembler en quatre ou cinq groupes. Chacun de ces groupes a ensuite été emmené dans une grange, dont les Allemands ont bouclé toutes les portes.
    Les femmes et les enfants ont été conduits dans l’église qui a été verrouillée. Il était environ 2h de l’après-midi."

    "Les maisons ont toutes été incendiées l’une après l’autre après avoir été fouillées."

     

    " Vers 17h, les Allemands sont revenus dans l’église. Ils ont posé une espèce de caisse sur le prie-Dieu de communion, des mèches qui brûlaient en sortaient. 
    L’air est très rapidement devenu irrespirable. Quelques personnes ont réussi à fuir en arrachant la porte de la sacristie. "

    Citons notamment le cas de Madame Rouffanche qui parvient à s'enfuir de l'église. Elle est suivie par une autre femme et son bébé dans les bras. Malheureusement, les cris de l'enfant alertent les Allemands qui n'hésitent pas à les mitrailler. Par miracle, Mme Rouffanche a survécu.

    "Puis, les Allemands ont commencé à tirer par les fenêtres de l’église. Ils sont rentrés pour achever les survivants à la mitraillette. Alors, ils ont jeté quelque chose par terre et l’église s’est mise à brûler."

    Vers 18h, les SS ont arrêté un train et ont fait descendre tous ceux qui se rendaient à Oradour-sur-Glane. Ils les ont criblés de balles et ont jeté leurs corps dans le brasier.

     

     

    Le massacre d’Oradour-sur-Glane a coûté la vie à 642 personnes, âgées de 6 mois à 85 ans.

    Seules 7 personnes, un enfant, une femme et 5 hommes, ont miraculeusement réchappé au massacre et ont pu témoigner de cette tragédie.

     

    Le procès d'Oradour-sur-Glane

    Le procès, longtemps attendu des soldats ayant participé au massacre d'Oradour, débuta en janvier 1953 devant le tribunal militaire de Bordeaux.
    Sur les 63 hommes, 21 comparurent devant le tribunal: 7 Allemands et 14 Alsaciens. 13 Alsaciens avaient été enrôlés de force dans la SS et 1 était volontaire.

    La présence de Français suscita une vive controverse qui failli déboucher sur une nouvelle affaire Dreyfus.
    Afin de ménager l’Alsace, redevenue française, le 27 janvier 1953 l'Assemblée nationale vota, par 365 contre 238 voix, l'exemption des Français de la loi de la responsabilité collective.
    On fit donc la différence entre Allemands et Français. La décision fut prise que les Français ne seraient pas poursuivis au titre de la responsabilité collective mais parce qu'ils étaient 'personnellement co-auteurs ou complices', une décision qui n'apaisa guère l'Alsace et ses députés, qui étaient déjà outragés par le fait que les accusés Français devaient s'asseoir aux côtés des Allemands lors du procès.

    Les soldats allemands ne firent que de la prison et les Français furent tout simplement relâchés.

    Pour ne jamais oublier

    Oradour-sur-Glane est aujourd'hui une ville moderne qui accueille chaque année environ 300 000 personnes venant visiter les ruines et le Centre de la Mémoire.

    Le bourg actuel, construit après la Seconde Guerre mondiale, est situé à l'écart des ruines du village. En effet, après la guerre, le général de Gaulle a décidé de ne jamais reconstruire le village qui est devenu un mémorial à la douleur de la France sous le régime nazi. En 1999, le village fut consacré village martyr.

    Le nouveau village d'Oradour-sur-Glane

    L’un des passe-temps favori de l'Homme est de commémorer les massacres qu'il a lui-même perpétré. Il est important, effectivement, de se souvenir et de rendre hommage aux victimes. Cependant, pour les générations actuelles et futures, il serait encore mieux que le mot « guerre » soit à tout jamais aboli de notre vocabulaire.
    A quoi bon organiser d’émouvantes cérémonies si nous ne sommes pas capables aujourd’hui et demain de préserver la paix dans le monde.

    Philippe V. V.B (24.05.2005)

     

     

    Histoire:  Oradour-sur-Glane

     

     

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    Opération Barbarossa . L’hiver est-il responsable de la défaite d’Hitler en Russie ?

     

     

    « L’hiver russe a brisé la Wehrmacht » ; « Le froid et la neige stoppent l’avancée allemande ».
    Ces titres, souvent employés dans le cadre de l’opération Barbarossa, tendraient à mettre l’échec des Allemands sur le compte des aléas climatiques.
    Certes, les hivers 1941-1942 et 1942-1943 ont été particulièrement rigoureux mais non exceptionnels.
    On pourrait également souligner que si les Allemands ont souffert du froid, les Soviétiques également.
    La Retraite de Russie de Napoléon Ier est, elle aussi, souvent imputée au terrible hiver russe.

    Le « Général Hiver », terme employé par les historiens, ne serait-il pas un mythe propre aux grandes batailles ?
    Dans quelle mesure le climat a t-il joué un rôle dans l’échec de l’offensive allemande en Russie ?

     

    Opération Barbarossa

     

    Barbarossa est le nom de code, choisi par Hitler, pour l’invasion de l’Union soviétique. « Barberousse » était le surnom de l’empereur allemand Frédéric Ier (1122-1190) qui partit en croisade contre les Turcs.
    Hitler a pu donner l’impression qu’il partait lui-même en croisade contre le bolchévisme mais ses réelles motivations étaient bien plus matérialistes.

     

    Hitler

    Mars 1941. Hitler au premier plan. A l'arrière, Göring. (Deutsches Bundesarchiv)

     

    La date du 22 juin n’est probablement pas un hasard puisque Napoléon Ier a envahi la Russie un 22 juin.

    L’opposition entre l’Allemagne nazie et la Russie communiste avait été largement soulignée par Hitler dans Mein Kampf, écrit en prison entre 1923 et 1924. Les principes du national-socialisme y sont exposés : antisémitisme, supériorité de la race germanique, qui a besoin pour s'épanouir d'un « espace vital » et culte de la force.

    L’offensive a été soigneusement préparée plusieurs mois avant l’attaque.

    Officiers allemands en Ukraine

    Aout 1941. Ukraine. Officiers de l'armée allemande(Deutsches Bundesarchiv)

     

    Endormi par le Pacte germano-soviétique, signé le 23 août 1939, Staline s’est laissé surprendre par la rapidité de l’offensive allemande.

    Pourquoi Hitler a t-il rompu ce pacte ?

    On peut mettre en avant trois causes principales :

    • Etendre les possessions allemandes
    • Lutter contre le bolchévisme
    • S’accaparer les richesses des sous-sols soviétiques

    Si on s’en réfère aux décisions prises par Hitler qui ont d’ailleurs conduit l’armée allemande à la défaite, il semble évident que les richesses du sous-sol caucasien, principalement le pétrole, représentent la principale motivation du führer.

    Les premières victoires allemandes

    En ce 22 juin 1941, l’été commence lorsque  plus de 3 millions de soldats allemands, appuyés par 3 350 chars et 2 815 avions, pénètrent en territoire soviétique.

    Les 152 divisions allemandes déferlent sur une ligne de front de la mer Baltique à la mer Noire.

     

    Soldat soviétique fait prisonnier

    Septembre 1941. Russie. Un soldat soviétique fait prisonnier. (Deutsches Bundesarchiv)

     

    Staline est surpris par l’attaque. L’armée soviétique, désorganisée, est balayée. Les Allemands font des centaines de milliers de prisonniers.

    Les chars soviétiques sont techniquement dépassés. En deux jours, la Luftwaffe écrase au sol et dans les airs la vétuste aviation soviétique.

    L’avancée allemande est foudroyante avec des blindés qui parcourent plus de 40 km chaque jour. Devant ce désastre, Staline ordonne la politique de la terre brulée.

     

    Offensive allemande en Russie

    Juin 1941. Russie. Des soldats tués à côté d'un char en flammes. (Deutsches Bundesarchiv)

     

    Les principaux évènements entre juin et août 1941

     

     22 juin : A 3h15 du matin, l’Allemagne attaque l’Union soviétique sans déclaration de guerre

    La Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie et l’Italie participent à la guerre aux côtés des Allemands.
    L’Espagne, officiellement « neutre »,  envoie la division Azul pour lutter contre le communisme.

     Dès le 29 juin, les panzers de Guderian ont fait leur jonction avec ceux de Hoth à Minsk.

     Juillet : Staline demande des armes aux Etats-Unis. Bialystok et Minsk tombent. Les Allemands font plus de 300 000 prisonniers.
    Contrairement au plan initial et l’avis de ses généraux, Hitler décide de retarder l’offensive sur Moscou.
    Il privilégie l’avancée sur Leningrad et en Ukraine.

    Soldats allemands et prisonniers russes

    Juin 1941. Russie. Prisonniers russes. Auteur: Hähle, Johannes. (Deutsches Bundesarchiv)

     

    Le 28 juillet, Smolensk est encerclé. Les Soviétiques utilisent pour la première fois des lance-roquettes Katiouchka ou « Orgues de Staline ».

    Août : Pour ralentir les troupes allemandes, Staline donne ordre de faire sauter le barrage du Dniepr qui est le plus grand complexe hydroélectrique du monde.
    Malgré tout, les Allemands franchissent le fleuve.

    5 août : Smolensk tombe.

    Et si Hitler n’avait pas stoppé l’avancée du général Guderian ?

    Le 27 juillet, alors que le général Guderian continue son avancée vers Moscou, Hitler lui ordonne de descendre vers le sud.
    L’objectif est de s’emparer des centres industriels. Guderian proteste mais doit obéir.

    La marche vers Moscou ne reprendra que début octobre. Cependant, entre temps, la défense soviétique s’est organisée et l’hiver est là.

     

    Offensive allemande en Russie

    22 décembre 1941. Russie. (Deutsches Bundesarchiv)

     

    C’est la première grosse erreur stratégique d’Hitler qui n’écoute pas ses officiers.

    L’armée allemande est stoppée à environ 30 km de Moscou. La défense est acharnée et le froid glacial.

    C’est à partir de ce premier échec que le « vent » va tourner en faveur des Russes.

    Si Hitler n’avait pas ordonné à Guderian de fléchir sa route, il serait arrivé à Moscou bien avant l’hiver et sans que la défense ait eu le temps de s’organiser.

    Et si la haine raciale d’Hitler ne l’avait pas aveuglée ?

    Selon les termes de l’Ostplan (plan pour l’Est), élaboré par Himmler, l’armée allemande doit faire preuve d’un « manque total de pitié » à l’égard des populations civiles.
    Hitler parle d’une « lutte d’extermination ».

    Pour préparer l’implantation des Allemands sur les territoires de l’Est, les sinistres Einsatzgruppen font régner la terreur et la destruction.

     

    Déportation de Juifs en Russie

    Juillet 1941. Déportation des juifs en Russie. (Deutsches Bundesarchiv)

     

    Ce sont de petites unités de la police et de la SS. Elles ont pour ordre d’exterminer tous les individus jugés indésirables.
    Les victimes sont abattues à la mitraillette ou d’une balle dans la tête. Les cadavres sont empilés dans des fossés.

    A Babi Yar, près de Kiev, 33 771 Ukrainiens juifs sont massacrés dans un ravin en deux jours.

    On estime qu’entre juin 1941 et janvier 1942, les Einsatzgruppen ont tué environ 750 000 personnes.

    Plus de 3 millions de prisonniers russes sont morts en captivité. A la chute de Kiev, le 19 septembre 1941, les 65 000 prisonniers sont laissés sans soins et sans nourriture.

     

    Massacre de civils russes en 1941

    3 juillet 1942. Soldats russes tués. Auteur: Hermann. (Deutsches Bundesarchiv)

     

    Il faut souligner le fait que de nombreux officiers de la Wehrmacht ont protesté contre ses massacres qui dressent les populations contre l’occupant alors qu’au départ, elles étaient bien disposées.
    En effet, les populations sont lasses des purges et de la terreur que fait régner Staline.

    Au début de l’invasion elles sont prêtes à coopérer mais déchantent vite devant la barbarie des Einsatzgruppen.

    Les atrocités allemandes provoquent le revirement des populations conquises. Les perturbations commises par les partisans sur les communications et le ravitaillement ralentissent considérablement l’avancée des troupes allemandes.

     

    Pendaison de partisans russes en 1941

    Janvier 1943. Des partisans russes sont pendus . Auteur: Koch. (Deutsches Bundesarchiv)

     

    Une fois de plus, Hitler n’écoute pas ses généraux et se laisse aveugler par sa haine raciale.

    C’est la deuxième grosse erreur commise et pas la moindre car on peut se demander ce qui se serait passé si une majorité des populations avait aidé l’occupant.

    Les premiers échecs de l’armée allemande

    Le 8 septembre 1941, l’armée allemande est aux portes de Leningrad. Hitler a donné l’ordre de mettre en place un blocus complet afin que la famine provoque la réédition de la population.

    Mais Leningrad va devenir un symbole de résistance. La ville sera libérée par l’Armée rouge le 27 janvier 1944 après un blocus de 872 jours.
    Un million d’habitants sont morts de faim, de maladie et des bombardements.

     

    Artillerie allemande

    Juin 1942. Artillerie allemande. Auteur: Nieberle. (Deutsches Bundesarchiv)

     

    La chute de Moscou aurait peut-être entraîné la capitulation de l’Union soviétique. Mais, l’opération « Tempête d’hiver »  lancée par Hitler le 20 octobre 1941 sera un échec.
    Pourtant, il engage dans l’offensive 77 divisions  d’environ 15 000 hommes chacune, près de 20 000 canons et mortiers, 1 700 chars et 950 avions.
    Les Soviétiques engagent le même nombre de divisions mais avec seulement 6 000 hommes chacune et la moitié d’artillerie et de chars.
    Leur aviation est trois fois moins importante.
    Par contre, les nouveaux chars T-34 soviétiques se révèlent beaucoup plus rapides et puissants que les chars allemands.

     

    Police militaire allemande

    Aout 1941. Russie. Police militaire allemande. (Deutsches Bundesarchiv)

     

    La résistance soviétique est acharnée. Après des pertes énormes, Hitler se décide à arrêter l’offensive le 5 décembre 1941.
    L’armée allemande est alors repoussée de plus de 120 km.
    Moscou est sauvé.

     

    Le siège de Stalingrad

    En  juin 1942, l’offensive allemande continue dans le Caucase. Aidés des Roumains, des Italiens et des Hongrois, les Allemands franchissent le Don (un fleuve) et le général  Paulus lance ses troupes à l’assaut de Stalingrad.
    Stalingrad ne doit pas tomber. 
    Staline est clair : »Ne plus reculer d’un pas »

     

    Armée allemande près de Stalingrad

    23 septembre 1942. Infanterie allemande près de Stalingrad. (Deutsches Bundesarchiv)

     

    125 000 civils volontaires sont enrôlés dont beaucoup d’adolescents, de femmes et de vieillards. 
    Les Allemands ont réussi à pénétrer dans les faubourgs de la ville qui est d’ailleurs en ruines. Il va falloir toute la volonté et la détermination de chaque russe pour reconquérir la ville, maison par maison.

    Stalingrad

    Stalingrad. 22 décembre 1942. Auteur: Gehrmann, Friedrich. (Deutsches Bundesarchiv)

     

    Fin novembre 1942, 270 000 soldats allemands sont encerclés à Kalatch. Paulus a ordre de ne pas se rendre.
    Mais, faute de ravitaillement, les soldats manquent de nourriture et de munitions. Le froid est intense. 
    Paulus est nommé feld-maréchal par Hitler ce qui se traduit par « Plutôt le suicide que la capitulation ».
    Mais, Paulus se rend le 3 février avec un bilan très lourd : sur les 270 000 hommes encerclés, 34 000 ont été blessés, 7 000 se sont enfuis, 90 000 sont morts.
    A l’issue de la guerre, seulement 6 000 hommes reviendront de captivité.

     

    Siège de Stalingrad

    Stalingrad. Octobre 1942. Auteur: Rothkopf. (Deutsches Bundesarchiv)

     

    En 1942, le froid est arrivé de manière précoce. Entre décembre et février, la température est régulièrement descendue en dessous de 30°C.
    Mais là encore, le froid a été un handicap pour les deux camps. Si Stalingrad a été sauvé, c’est avant tout grâce à la détermination de la population et à une meilleure organisation de l’armée soviétique.

    Le général Hiver

    Je ne nie pas que les conditions climatiques exécrables ont joué un rôle dans le déroulement de ce conflit mais ce rôle n’a pas été décisif.

    Le plus gros handicap des allemands était d’être très éloignés de leurs bases. Les premières chutes de neige ont commencé dès la mi-septembre 1941 alors que les soldats étaient en tenue d’été.
    Ils n’ont reçu leur tenue d’hiver que deux mois après et parfois plus selon les zones.

     

    Stalingrad. General Paulus

    Novembre 1942. Général Paulus . Auteur: Jesse. (Deutsches Bundesarchiv)

     

    L’approvisionnement a été retardé par le temps (gel puis dégel) mais surtout par les attaques des partisans.

    En définitive, le seul véritable responsable de la débâcle allemande est Hitler lui-même. Persuadé de son génie, il a pris plusieurs décisions qui se sont avérées catastrophiques.
    Très grand admirateur de Napoléon Ier, il possédait la même arrogance et le même mépris pour la vie.

    Par contre, à l’inverse de son modèle, il a préféré le suicide plutôt que d’affronter ses juges.

     

    Massacre de civils en Russie

    Minsk. Civils russes tués. (Deutsches Bundesarchiv)

     

    Ce dossier n’engage que moi et l’on pourrait en débattre plus longuement car 5 pages ne peuvent résumer l’offensive allemande en Union soviétique.
    N’hésitez d’ailleurs pas à me faire part de votre opinion et à apporter de nouveaux éléments en faveur ou non du général Hiver.

    Véronique Battaglia (09.06.2009)

     

    Photos d'archives sur l'invasion allemande en URSS . 1933. l'avènement d'Hitler

    Crédit photographique

    Les photos proviennent des Archives Fédérales Allemandes (Deutsches Bundesarchiv). Les photos sont sous licence Creative Commons Attribution ShareAlike 3.0 Germany (CC-BY-SA).

     

    Commentaires des Internautes

    Philippe (10.06)

    Au-delà du froid qui a joué un rôle important dans la débâcle allemande, il y a d'autres points qui sont tout aussi important. 
    Ce n'est pas le froid qui est le vrai problème... les Allemands comptaient gagner la guerre avant l'arrivée de l'hiver. C'est d'ailleurs pour ça que les troupes allemandes ont énormément souffert du froid... ils n'avaient aucun équipement pour l'hiver. Ils piquaient les manteaux et bottes des soldats russes pour se protéger. 
    Hitler grand "fan" de Napoléon savait très bien qu'il fallait battre les Russes avant l'arrivée de l'hiver mais c'est l'automne qu'il n'avait pas prévu. Il a énormément plu et c'est surtout la boue qui a totalement freiné l'offensive allemande. Les routes étaient impraticables et les Allemands avaient tellement percé loin que les lignes d'approvisionnement étaient trop longues.

    La plupart des véhicules allemands n'étaient pas adaptés à circuler dans de la boue trop profonde. 
    Du coup l'approvisionnement en vivres et munitions était chaotique. La logistique est un élément déterminant en temps de guerre... et elle n'a pas été à la hauteur.

    Avec les pluies sont aussi arrivées les premières épidémies.

    Ensuite, comme il est souligné dans le dossier, Hitler a commis une erreur stratégique. 
    Séparer en 3 corps son invasion : une au Nord pour prendre Leningrad, une au centre pour foncer sur Moscou et une au sud pour prendre le pétrole dans la région de Bakou.

    Du coup le front était beaucoup trop grand et aucun des 3 corps d'armée n'a rempli son objectif. 
    Moscou n'avait pas de valeur stratégique mais purement symbolique et le pétrole de Bakou bien trop loin.

    Autre grosse erreur de l'état major allemand... le fait d'avoir sous estimé le réservoir humain de l'armée russe. Après la campagne éclatante de Barbarossa, les services de renseignement allemands étaient persuadés que l'armée rouge était saignée à blanc et ne disposait plus de grosses réserves alors que Staline possédait encore un réservoir humain très important d'unités de l'Est (sibériens notamment).

     

    Histoire:  Opération Barbarossa . L’hiver est-il....

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    La fête des Mères
     

    En France, c’est le 25 mai 1941 que le gouvernement de Vichy instaure la journée nationale des Mères. Cette journée sera institutionnalisée par une loi de 1950 sous le titre définitif de « fête des Mères ».
    La date est fixée au dernier dimanche de mai.
    Quand le maréchal Pétain a officiellement institué une journée consacrée aux Mères, il s’agissait avant tout de valoriser la famille en tant que pierre angulaire du redressement moral de la France.

    Pétain s’adresse aux Français dans les termes suivants : »La famille est la cellule de la vie française, cellule indispensable et qui a pour objet, par une natalité accrue, de perpétuer la race française ».
    Ce n’est pas la femme qui est fêtée mais la mère de famille. A la même époque, dans les régimes totalitaires d’Allemagne et d’Italie, les mères de famille nombreuse sont particulièrement honorées par des distinctions honorifiques ou des aides financières.

    Outre-Atlantique, le Mother’s Day est célébré depuis déjà longtemps. C’est d’ailleurs par l’intermédiaire des soldats américains débarqués en France à partir de 1917 que cette tradition va se répandre sur le vieux continent.
    Cependant, l’esprit du Mother’s Day américain n’a que peu de rapport avec les politiques natalistes mises en œuvre dans plusieurs pays européens dès la fin de la Première guerre mondiale.
    Aux Etats-Unis, la fête des Mères est célébrée le premier ou le deuxième dimanche du mois de mai. Toutes les maisons sont décorées et les hommes portent à la boutonnière un œillet blanc qui symbolise l’amour maternel.

     

    Médailles et prix pour les mères de famille nombreuse

    En France, depuis 1906, certaines régions fêtent les mères de famille. Des défilés sont organisés. Dans les écoles, les enfants sont encouragés à rédiger des textes ou à dessiner. Des prix sont remis aux mères les plus méritantes.

    En 1917, à Paris, est organisée une cérémonie de remise de prix et de diplômes à des mères de famille nombreuse.

    Après l’hémorragie démographique causée par les tueries de la Première Guerre mondiale, une politique nataliste est mise en œuvre.
    La fête des Mères n’aurait sans doute jamais vu le jour en Europe sans cette hécatombe.

    Que ce soit en France ou en Allemagne, c’est principalement à partir de 1918 que toute une propagande en faveur de la natalité va être mise en place.
    A titre d’exemple, en 1920, la médaille d’honneur est accordée à une mère de 13 enfants. La même année, est créé un Conseil supérieur de la natalité.

    La fête en l’honneur des mères de famille est officialisée en 1926. Il s’agit d’une cérémonie publique où des mères de famille nombreuse reçoivent des diplômes et des médailles.

    En Allemagne, la Ligue des familles nombreuses est fondée en 1918-1919. Cette organisation qui aide les mères de famille en difficulté est incorporée au Bureau de politique raciale.

    Elle se définit ainsi : » Nous regroupons l’élite des familles aryennes, héréditairement saines et disciplinées ».
    En 1937, 200 mères inscrites à cette Ligue reçoivent un « carnet d’honneur » qui donne droit à des allocations familiales.

     

    La journée nationale des Mères sous Vichy

    La thématique de la famille donne lieu à une propagande très importante sous l’Occupation. Un Commissariat général de la famille est créé. Il anime des émissions de radio appelées « France-famille ».
    On organise des expositions, on distribue des brochures et on couvre les murs d’affiches.

    En parallèle, une législation familiale est mise en place.

    On ne fête plus alors que les mères de famille nombreuse mais toutes les mères.

     

    Affiche sous l'Occupation

     

    A travers cette célébration des Mères, c’est aussi l’image de la femme que le gouvernement tente de modifier. 
    Les années folles ont marqué un changement important avec une « libéralisation » qui s’affiche essentiellement au niveau des tenues vestimentaires.
    De plus, le cinéma américain véhicule une nouvelle image. Celle d’une femme plus indépendante, qui n’hésite pas à porter des pantalons et des cheveux courts.

    Le gouvernement de Vichy s’oppose à cette nouvelle image, jugée vulgaire et frivole. Le maquillage et les teintures sont jugés indécents car rien ne doit détourner la femme de ses devoirs de mère et d’épouse.

    Les journaux féminins emboîtent le pas au gouvernement en incitant leurs lectrices à ne pas oublier leurs devoirs vis-à-vis de la Patrie.
    Le journal la Mode du jour écrit en juin 1941 : » Les temps sont révolus où la femme pouvait n’être qu’une poupée maquillée. La débâcle est venue, entraînant la souffrance, et la souffrance nous a appris à nous connaître. »

    Le seul objectif est d’encourager la reprise de la natalité et de la mise au monde de futurs soldats pour l’Etat. 
    A partir de 1941, dans les écoles, les enfants préparent des spectacles, des dessins et des lettres à l’intention de leurs mères mais aussi de la Patrie et de la famille en général.

    Si en Allemagne et en France, on distribue à tour de bras diplômes et médailles, par contre aucune aide financière n’est mise en place.
    Ce n’est pas le cas en Italie. Sous le régime fasciste, la politique nataliste instaure des congés maternités, des exonérations d’impôts et des allocations familiales.

     

    L’évolution de la fête des Mères

    A la Libération, la journée nationale des Mères est conservée. Cette journée est institutionnalisée en 1950. L’organisation de la journée est confiée au ministère de la Santé et de la Population.
    Les élèves des établissements publics doivent y participer.

    Malgré tous les efforts des gouvernements allemands ou français, le nouveau style d’une femme avant tout au foyer n’a pas fait beaucoup d’émules après la Libération.

    Bien que la France ait toujours eu un retard considérable quant à la place de la femme dans la société, le changement des mentalités s’est mis en route, lentement mais sûrement.
    Par rapport aux pays anglo-saxons, nous sommes encore très loin d’avoir achevé cette évolution. Les différences de salaires entre hommes et femmes sont là pour le prouver.

    Carte pour la fête des Mères aux Etats-Unis. By Assbach . (CC BY-NC-ND 3.0)

     

    Aujourd’hui, 5 mai 2007, une femme se présente aux élections présidentielles. C’est la première fois, en France, qu’une femme réussit à être présente au second tour.

    Dans les dernières décennies, l’évolution de la fête des Mères n’a pas été positive. En effet, nous avons tous oublié le symbolisme de cette fête.
    Il ne s’agit plus de valoriser la cellule familiale ou l’amour maternel mais seulement d’augmenter le chiffre d’affaires des grandes surfaces principalement.
    Cette fête, comme Noël ou Pâques, n’est plus qu’un immense matraquage publicitaire.

    Notre société de consommation a réussi en quelques dizaines d’années à vider de tout son sens les principales fêtes religieuses ou non.

    V.B (05.05.2007

     

     

    Histoire:  La fête des Mères

     

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    Retour sur les plages du débarquement #2

     

    ARTILLERIE LOURDE

    Artillerie
    A l'entrée du Musée du débarquement d'Arromanches, un canon britannique. 
    ©  Serge Piquet
     
     

    A SAINT-PIERRE-DU-MONT

    Saint-Pierre-du-Mont
    Près de 67 années ont passé et les trous d'obus sont toujours visibles à Saint-Pierre-du-Mont. 
    ©  L'Internaute / Mélanie Layec
     
     

    PARACHUTISTES À LA RESCOUSSE

    Parachutistes
    Reconstitution du 6 juin 1944 au marais de la Fière, lieu stratégique lors du débarquement de 1944. 
    ©  Mélanie Travert
     
     

    COMMANDO KIEFFER

    Commando Kieffer
    Sur la plage de Ouistreham, une plaque commémorant les 177 commandos français du bataillon Kieffer qui débarquèrent le 6 juin 1944 en Normandie. 
    ©  Jean-Pierre Tolomio
     
     

    CIMETIÈRE BRITANNIQUE DE DOUVRES-LA-DÉLIVRANDE

    Cimetière britannique
    La ville de Douvres-la-Délivrande abrite le Musée radar et le cimetière britannique où reposent 1123 soldats, à la fois des Alliés et des forces de l'Axe. 
    ©  Molly Tia
     
     

    VIERVILLE-SUR-MER

    Vierville-sur-Mer
    Défenses sur la plage de Vierville-sur-Mer
    ©  L'Internaute / Mélanie Layec
     
     

    CASEMATE DORTOIR

    Casemate dortoir
    Casemate dortoir sur la plage de Saint-Pierre-du-Mont
    ©  L'Internaute / Mélanie Layec
     
     

    SCOOTER CUSHMAN

    Scooter Cushman
    Ancêtre du scooter, le scooter Cushman a été utilisé par les troupes aéroportées lors du débarquement. Il permettait le déplacement des soldats une fois au sol. Il est aujourd'hui conservé au Musée de Sainte-Mère-Eglise. 
    ©  Genevieve LAPOUX
     
     

    MÉMORIAL UTAH BEACH

    Mémorial Utah Beach
    A Sainte-Marie-du-Mont, cet obélisque de granit rose est dressé en l'honneur de la 4eme division d'infanterie américaine (celle-là même qui entrera dans Paris avec Leclerc) qui prit d'assaut Utah Beach
    ©  Maryse ROZEROT
     
     

    MÉMORIAL DE CAEN

    Mémorial de Caen
    A Caen, le Mémorial propose un voyage au cœur de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale et du XXe siècle. Ici, une maquette grandeur nature d'un avion chasseur-bombardier britannique. Elle montre le rôle majeur de la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment pendant la bataille de Normandie. 
    ©  L'Internaute Magazine / Johanna Strugeon
     

    Histoire:  Retour sur les plages du débarquement #2

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