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    Zombies : la véritable histoire des morts-vivants (et les preuves qu’ils existent vraiment)

    Une malédiction vaudou

    Zombies : une malédiction vaudou © daoart - Fotolia
    Ses origines sont mystérieuses, mais le zombie existe. Il plonge ses racines dans les cultes vaudous partis de l’ouest de l’Afrique (l’actuel Togo, Ghana, Bénin) : le zombie était alors un esprit des morts venant hanter les vivants. Les croyances ont suivi les esclaves jusqu’en Haïti, où certains rites se maintiennent aujourd’hui encore dans les campagnes. Aujourd’hui, 60 millions de personnes seraient liées aux cultes vaudous dans le monde. Dans cette tradition, les bokor (sorciers) sont capable de ramener les morts à la vie. Certains sorciers seraient capables de voler l’âme des vivants, laissant les corps errer à leur sort. Des compositions chimiques et des rituels de ressuscitation font partie de l’éventail de ces leaders charismatiques. Ils continuent à jouer un rôle important dans les croyances de nombreux Haïtiens.

    Des cas réels étudiés ?

    En Haïti, la présence de zombies dans la société est considérée comme réelle © abf - Fotolia
    En 1915, les Etats-Unis décident d’occuper militairement Haïti. Les soldats américains découvrent les légendes vaudou auprès de la population locale et les racontent à leurs proches restés au pays. L’auteur afro-américaine Zora Neale Hurston étudie la culture populaire sur place dans les années 1930. On lui présente une certaine Felicia Felix-Mentor : visage tuméfié, yeux fixes, vêtements déchirés, cette femme vient de revenir dans une ferme. Elle prétend que son père en était le propriétaire. Elle aurait été droguée puis traitée comme esclave. Tout au long du XXe siècle, de nombreux cas similaires sont documentés : dans les années 1980, un certain Obanis Pierre raconte avoir travaillé "comme un bœuf" dans un champ de canne à sucre sous l’influence d’une étrange substance alors que ses proches l’avaient enterré.

    L'étrange cas de Clairvius Narcisse

    Zombie : l’étrange cas de Clairvius Narcisse © sumnersgraphicsinc - Fotolia
    Le 30 avril 1962, un certain Clairvius Narcisse, un paysan haïtien, est admis dans un hôpital de Deschapelles, au centre du pays. Il a de la fièvre et crache du sang. Il meurt le surlendemain puis est enterré en présence de sa famille. Dix-huit ans plus tard, l’homme réapparait sur un marché et retrouve sa sœur. Il prétend avoir été empoisonné par un sorcier commandité par son frère avant sa première mort. Le coma profond aurait trompé les médecins et le sorcier aurait exhumé Clairvius Narcisse quelques jours après son enterrement. Drogué, il aurait servi d’esclave dans une plantation avant de recouvrer ses esprits après la mort de son frère. Le cas est attesté par plusieurs médecins et des proches. Il est notamment étudié par Wade David, un ethnobotaniste de l’Université d’Harvard.

    Des morts-vivants empoisonnés ?

    Zombie : des morts-vivants empoisonnés ? © daoart - Fotolia
    Pour Wade Davis, la théorie de l’empoisonnement est crédible. Dans son ouvrage The Serpent ans the Rainbow, publié en 1985, il assure que certaines substances peuvent bien plonger des hommes dans un état de coma suffisamment profond pour être confondu avec la mort. Des poisons dits "coup de poudre" à base de Tétrodotoxine (TTX) peuvent être fabriqués à partir de poissons-globes, provoquant notamment la paralysie. La victime peut également être maintenue dans un Etat second à l’aide d’extraits de datura. Sa théorie est néanmoins fortement contestée par ses pairs : pour la plupart des spécialistes en toxicologie, les effets devraient s’estomper avec le temps. Les défenseurs de la thèse de Davis assurent que la persistance de troubles neurologiques pourrait être causée par le manque d’oxygène lors du passage dans une tombe.

    Un trouble mental ?

    Zombie : un trouble mental ? © Anton Gvozdikov - Fotolia
    Dix ans après les travaux de Davis, une équipe de chercheurs propose une nouvelle explication aux cas de zombification. Dans le journal médical britannique The Lancet, les médecins Roland Littlewood et Chavannes Douyon arguent que les zombies sont en fait… des personnes atteintes de troubles mentaux. Ils étudient trois cas de personnes se présentant comme mortes-vivantes : la première est atteinte de schizophrénie, la seconde de crises d’épilepsie suggérant des dommages cérébraux. Le troisième patient était tout simplement un mythomane cherchant à voler l’identité d’une autre personne. Pour Littlewood, la société haïtienne aurait donc collé l’étiquette de zombie à des personnes dont les comportements sont impossibles à interpréter en raison de troubles mentaux.

    Une industrie qui marche

    C'est le cinéma qui a favorisé l'émergence de la figure du zombie tel qu'on le connaît aujourd'hui © julymi - Fotolia
    Si les cas de zombifications se cantonnent (pour l’instant) à Haïti, le succès des goules est mondial. Le genre a été lancé au cinéma par le film Les morts-vivants (White zombie), sorti sur les écrans en 1932. Béla Lugosi, célèbre pour ses rôles de Dracula, interprète le rôle d’un propriétaire terrien régnant sur une faction de zombies. Très vite, le paisible zombie haïtien quitte ses atours traditionnels et devient un mort-vivant affamé de cervelles humaines. Le genre fait florès, notamment après la sortie de La Nuit des morts vivants, puis Dawn of the Dead (Zombie), tous deux sont réalisés par George Romero. Le deuxième film, grinçant, mélange petit budget et critique de la société de consommation : les goules s'attaquent à un centre commercial. Aujourd’hui, The Walking dead est l’une des séries les plus populaires du monde.

    Ils existaient déjà chez nous

    Déjà chez nous © laszlolorik - Fotolia
    La fascination pour les morts-vivants existait avant les zombies dans la culture occidentale. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer les danses macabres dessinées sur les murs des églises au Moyen-Âge tardif. Ces sarabandes mélangeant morts et vivants sont caractéristiques d’une époque angoissante, marquée par la Peste et la Guerre de Cent-Ans. On retrouve d’autres cadavres animés dans les œuvres d’Albercht Dürer à la fin du XVe siècle. Les zombies modernes traduisent nos angoisses du moment : la propagation d’une épidémie, l’incapacité à résister à un ennemi aux comportements différents du nôtre...

    Des techniques pour survivre

    Zombies : des techniques pour survivre © fotogestoeber - Fotolia
    Une épidémie zombie est à redouter, si l’on prend les films au pied de la lettre. En effet, dans la plupart des cas, cette condition se transmet par contact avec le sang ou la blessure d’une personne déjà infectée. En 2003, l’auteur américain Max Brooks publie son Guide de survie en territoire zombie. Très sérieux, l’ouvrage s’interroge sur les difficultés techniques engendrées par le fait de résister à un adversaire qui est déjà mort. Il recommande ainsi de se battre principalement à l’aide d’armes blanches, de conserver des vêtements proches du corps, de préférer les motos, plus maniables, aux voitures et – si possible – de vivre dans une maison sur pilotis. Les zombies sont en effet incapables de grimper… Les propriétaires de cabanes tchanquées, dans le secteur d’Arcachon, peuvent donc dormir tranquilles.

    Une propagation mathématique

    Zombies : une propagation mathématique © Andrey Kiselev - Fotolia
    Tout aussi sérieux, le CDC (Centre pour le contrôle et la prévention des maladies), notamment chargé de garder l’œil sur Ebola, a édité un kit de survie anti-zombie. Son but, former les jeunes américains aux premiers secours et à l’hygiène. En 2009, un professeur de mathématiques canadien nommé Robert J. Smith ? (avec un point d’interrogation) a mis au point un modèle permettant de calculer la vitesse où se propagerait une épidémie zombie. Selon ses calculs, dans une ville de 500 000 habitants (pensez à Strasbourg ou Grenoble), le nombre de vivants serait dépassé par celui des morts-vivants en trois jours seulement. Le CDC a tout de même précisé qu’une épidémie zombie était impossible dans l'état actuel des connaissances.
     

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    Hiroshima 

     

     

    En ce mois d’août 1945, malgré la progression des américains dans le Pacifique, le Japon refuse la capitulation.


    La guerre du Pacifique a déjà causé de nombreux morts du côté des alliés. La seule prise d’Okinawa a fait 7 613 morts dans les rangs américains.


    Une offensive décisive sur les îles principales du Japon se heurterait à 2 millions de soldats japonais.


    Pour hâter la fin du conflit, Truman ordonne au général Carl Spaatz de lancer aussi vite que possible une bombe atomique sur une ville très peuplée du Japon.


    Cet été de 1945 a vu l’horreur s’abattre sur Hiroshima et sur Nagasaki.

     
     
     

     Le feu nucléaire sur Hiroshima

     

    Le 6 août 1945, P.Tibbets embarque à bord de l’avion Enola Gay la bombe à uranium baptisée Little Boy.

     

    Enola Gay

    Une partie de l'équipage du B-29 Enola Gay pose devant l'appareil. © U.S Air Force. American Heritage Library of Congress

     

    A 8h13, il reçoit l’ordre de la larguer sur Hiroshima. Le B-29 a déjà parcouru 25 Km quand son équipage voit un immense éclair blanc. Puis, tandis que la ville disparaît sous un amas de poussière grise parcourue de flammes, un champignon nuageux monte jusqu’à la stratosphère.

     

    Ce champignon a été vu par des témoins à plus de 500 Km.

     

    Bome Hiroshima

    Bombe d'Hiroshima . © Library of Congress

     

    La bombe explose à 530 m au-dessus du sol, créant une boule de feu dévastatrice. En une fraction de seconde, la température au sol atteint 6 000°C.

     

    A 600 m de distance, la température est encore de 1 300°C.


    Toutes les personnes présentent dans ce périmètre meurent carbonisées. Plus loin, la chaleur est telle que les yeux fondent dans leurs orbites. Certains visages ne sont plus que des boules de chair à vif.

     

    Hiroshima apres le largage de la bombe atomique

    Hiroshima après le largage de la bombe atomique. © Library of Congress

     

    A 3 Km du lieu où la bombe est tombée, la peau brûlée, tombe par plaques.


    Avec une vitesse de plus de 300 m à la seconde, la vague de chaleur souffle les véhicules, les maisons, les hommes.


    Il ne reste plus rien de la végétation sur plusieurs kilomètres.
    Enfin, des milliers de personnes sont prises sous les décombres.

     

     

    Le bilan est estimé à 78 150 morts ; 13 939 disparus ; 9 284 blessés.

     


    Malgré l’ampleur de ce cauchemar, le Japon ne capitule toujours pas. Le gouvernement japonais n’arrive pas à prendre une décision en raison de l’opposition des militaires. Devant cette obstination, le gouvernement américain ordonne le largage d’une seconde bombe.

     

     

     La bombe de Nagasaki

     

    Le 9 août à midi, une seconde bombe est larguée sur Nagasaki qui fait 36 000 morts et 40 000 blessés.


    La vague de feu ne s’étend pas loin car la ville est située au fond d’une vallée mais entraîne la destruction totale de Nagasaki.

     

    Les survivants et les secouristes brûlent les corps que la chaleur putréfie rapidement. 72 heures après le drame, les rares rescapés perdent l’appétit, vomissent et crachent du sang. Ce sont les radiations qui continuent à tuer ; les ruines dégagent de la radioactivité.

     

    Médecins, secouristes, rescapés meurent 5, 15 ou 20 ans après de cancers et de leucémies. Leur agonie a perpétué le cauchemar et rend, en réalité, tout bilan exact des victimes impossible.

     

    Le 14 août, l’Empereur Hirohito accepte la capitulation inconditionnelle. Le 2 septembre, à bord du cuirassé Missouri, l’acte de capitulation est signé. La Seconde Guerre mondiale a alors pris réellement fin.

     

     

     La bombe atomique : une épée de Damoclès

     

    Depuis déjà 1939, des scientifiques britanniques et américains travaillaient sur la réalisation de la bombe atomique.


    En Allemagne, les recherches avaient été stoppées car elles n’étaient pas considérées comme essentielles pour la guerre.

    On peut d’ailleurs s’en réjouir car une telle arme dans les mains des nazis aurait peut-être été la fin de l’humanité toute entière.

     

    Capitulation japonaise en 1945

    Signature de la capitulation japonaise à bord du croiseur américain Missouri © American Heritage Library of Congress

     

    Dès 1942, les américains étaient en possession de la bombe atomique.

     

    A la fin de la deuxième guerre mondiale, une course au nucléaire s’engage. En 1949, l’U.R.S.S. essaie sa première bombe A.


    En 1951, les Etats-Unis mettent au point la bombe H à fusion, encore plus destructrice.


    En 1954, un seul engin possède 750 fois la puissance destructrice de la bombe d’Hiroshima et, en 1961, c’est 2 500 fois cette puissance.

     

    Les Etats-Unis et l’U.R.S.S ont les moyens de détruire plusieurs fois toute vie sur la Terre.

     

    Après 1962 qui marque la détente entre les deux grandes nations, le souci principal est la prolifération des bombes atomiques.


    France : 1960 ; Chine : 1964 ; Inde : 1974 etc …

     

    Le pire est que suffisamment d’uranium et de plutonium circulent pour que l’on puisse craindre le pire.


    Si la bombe d’Hiroshima a été larguée pour mettre officiellement fin à la Seconde Guerre mondiale, il n’y a aucun doute que sa descendance reste une épée de Damoclès au-dessus de la tête de notre planète.

     

    La grande question qui ne trouvera sans doute jamais de réponse est : Fallait-il envoyer ces deux bombes pour épargner le massacre qu’aurait été la conquête du Japon ville par ville ?

     

    V.B (02.2005)

     

    Références

    Hiroshima - L'histoire De La Première Bombe Atomique; Lawton Clive-A . Gallimard 2005
    Hiroshima:La Bombe. La Documentation Francaise 1986
    L'histoire N° 188 : Hiroshima 1995

     

    Histoire Moderne:  Hiroshima

     

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    Bangkok-Rangoon

     

    Le pont de la rivière Kwaï

     

    La superproduction hollywoodienne le Pont de la rivière Kwaï, retrace l’épisode tragique de la construction de la voie de chemin de fer Bangkok-Rangoon.


    Cette voie était chargée d’assurer l’approvisionnement du front japonais en Inde. Sa construction provoqua la mort d’environ 125 000 personnes.


    Prisonniers alliés et coolies asiatiques étaient forcés de travailler dans des conditions inhumaines, dans les montagnes insalubres de la frontière thaïlando-birmane.

     

    Le film de David Lean, tiré du roman de Pierre Boulle, évoque surtout les morts occidentaux. Le sort des ouvriers malais, indonésiens, birmans, chinois et indiens a été pourtant encore plus dramatique.

     

    Environ 27 % des prisonniers anglo-saxons ont péri dans ce chantier, mais c’est plus de 50 % des Asiatiques qui y ont laissé leur vie.

     

    Il est également à signaler que contrairement à ce qui est montré dans le film, le pont de la rivière Kwaï n'a pas été détruit, mais juste endommagé par des bombardements de l’US air force. Ce pont existe toujours.

     
     
     

    La construction du Bangkok-Rangoon

     

    En 1942, Tokyo décide la construction d’une voie ferrée Siam-Birmanie sur 500 km, à travers la jungle impénétrable de Thaïlande et de Birmanie.

     

    Il y a deux objectifs stratégiques :

     

    Le ravitaillement des troupes qui se trouvent sur le front birmano-indien

     

    L’exploitation des ressources en tungstène le long de la voie

     

    Les seuls outils mis à la disposition des prisonniers sont des pelles, des paniers et des bêches. Les victimes ont pour mission d’enlever 3 millions de m3 de pierres. Elles sont soumises à des journées de terrassement de 12 à 20 heures.

     

    Pas de repos, une alimentation insuffisante, des coups et des humiliations en permanence, tel est le traitement que les Japonais font subir à cette main d’œuvre forcée.

     

    Pont de la riviere Kwai

    Le pont de la rivière Kwaï. Reconstitution de l'ouvrage dans le film de David Lean

     

    Le long du chantier, des campements sont organisés. Les conditions d’hygiène y sont effroyables. Outre les maladies de peau dues à la vermine, la malaria, le choléra et la dysenterie font des ravages.

     

    Les hommes malades sont obligatoirement condamnés. Affaiblis par les maladies et sans médicaments, ces hommes sont entassés dans des baraquements « sanitaires » qui se transforment en mouroirs.

     

    Les morts sont abandonnés le long de la voie ferrée sans même être enterrés.

     

    Des Occidentaux, mais aussi des Asiatiques

     

    Les populations asiatiques bénéficient d’un traitement encore plus inhumain que les prisonniers anglo-saxons.


    Ce sont les victimes privilégiées du sadisme des soldats japonais qui frappent et torturent hommes et femmes.

     

    Plusieurs supplices ont été attestés par des témoignages qui démontrent le niveau de barbarie de l’armée nippone. « Poids attachés des heures durant au pénis des hommes ou verre brisé introduit dans le vagin des femmes. »

     

    Des expériences « médicales » sont également menées : injection de produits mortels, poisons mêlés à la nourriture.


    Les malades asiatiques sont abandonnés dans la jungle, enterrés vivants ou brûlés vifs.

     

    Prisonnier de guerre

    Prisonniers de guerre occidentaux utilisés comme main d'oeuvre

     

    Les médecins japonais justifient la monstruosité de ces actes par un laconique : » les coolies sont des sous-hommes et ne méritent aucune considération. »

     

    Des victimes oubliées

     

    Un mémorial aux soldats britanniques qui ont construit la voie ferrée rend hommage à ces hommes.

     

    Il ne s’agit pas, à travers ce dossier, de minimiser l’horreur vécue par les Anglo-saxons. Ces prisonniers de guerre ont laissé leur vie dans un chantier inhumain et les violences japonaises en Asie ne doivent pas être oubliées.

     

    Mémorial aux soldats britanniques

    Mémorial aux soldats britanniques qui ont laissé leur vie sur ce chantier. L'image apparaît dans le célèbre film de David Lean mais ce mémorial existe bien

     

    Cependant, il est évident que l’histoire ou du moins ceux qui l’écrivent ont parfois une mémoire très sélective.


    En effet, on ne peut établir avec précision le nombre de victimes asiatiques. Entre avril et juin 1943, 30 000 Birmans de la région de Rangoon, hommes, femmes et enfants, ont été enrôlés de force sur le chantier.

     

    On perd entièrement leur trace par la suite. Ils n’apparaissent dans aucun registre de décès. Ces disparitions concernent également des dizaines de milliers d’autres Asiatiques, notamment des Indonésiens et des Chinois.

     

    Ce flou concerne tous les chantiers organisés par les Japonais dans cette région.

     

    Au procès de Tokyo en 1946, les Japonais ont été condamnés pour avoir utilisé des prisonniers de guerre pour des travaux forcés. Mais, rien n’a été dit concernant les victimes civiles asiatiques.

     

    V.Battaglia (31.07.2005)

     

    Bibliographie principale

    La Mémoire de l’humanité. Editions Larousse

     

     

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    Le massacre de Katyn
     
     

    Au printemps 1940, Staline décide de faire exécuter 15 000 officiers polonais faits prisonniers depuis septembre 1939.
    Ce n’est que le 16 avril 1943, qu’une partie du charnier est découvert à Katyn, à la frontière de la Biélorussie et de la Russie, par l’armée allemande.


    Aussitôt, les Soviétiques accusent les nazis du massacre. Il faudra attendre 1990 pour que la culpabilité de Staline soit enfin officiellement reconnue par l’U.R.S.S.

     

     
     
     

     

    Katyn : un massacre programmé

     

    Les 4 500 morts découverts à Katyn représentent l’élite de l’armée polonaise. Leur exécution fait partie d’un vaste plan conçu par Staline pour détruire les cadres politiques, militaires et intellectuels de la Pologne.

     

    Le 5 mars 1940, Staline donne l’ordre d’exécuter les cadres militaires mais aussi les fonctionnaires ainsi que les représentants des classes aisées.


    Il souhaitait éliminer tous ceux qui pouvaient constituer un obstacle à son annexion.

     

    Le 17 septembre 1939, l’Union soviétique envahit la Pologne. 230 000 Polonais dont environ 15 000 officiers sont fait prisonniers.


    Ils sont répartis dans les camps de concentration de Kozielsk, d’Ostachkov et de Starobielsk. Ils communiqueront avec leur famille jusqu’au printemps 1940 après quoi, plus personne ne saura ce qu’ils sont devenus.

     

    Katyn. 1943

    Dégagement du charnier de Katyn en 1943. Auteur: Knobloch, Ludwig . (Deutsches Bundesarchiv). Licence

     

    D’avril à mai 1940, 4 500 de ces prisonniers sont emmenés dans la forêt de Katyn, près de Smolensk.


    Ils sont ligotés puis abattus les uns après les autres d’un coup de pistolet dans la nuque.

     

    Les balles utilisées sont de fabrication allemande.

     

    Les corps sont empilés dans sept fosses puis recouverts de terre.

     

     

    La découverte du charnier

     

    C’est le 16 avril 1943 que la découverte des charniers est rendue publique par Radio-Berlin : « des habitants de la région ont indiqué aux autorités allemandes un endroit où les bolcheviques avaient organisé des exécutions massives. »

     

    Une commission d’enquête de la Croix-Rouge internationale, convoquée par les Allemands, a pu établir que toutes les victimes ont été exécutées avec des munitions allemandes, mais que les meurtres ont eu lieu avant l’entrée de l’armée allemande dans cette région.

     

    Katyn. 1943

    Avril 1943, le charnier au moment de son dégagement. (Deutsches Bundesarchiv) .Licence

     

    Où sont les corps des 11 000 prisonniers dont nul n’a jamais plus eu de nouvelles ? D’autres charniers existent-ils dans l’immense forêt biélorusse ?


    Les autres victimes ont également pu être exécutées dans les camps soviétiques.

     

     

    Une polémique qui a duré 50 ans

     

    Deux jours après l’annonce de la découverte du charnier, les ondes soviétiques répliquent qu’il s’agit soit d’un cimetière, soit de victimes des exactions commises par les nazis.

     

    En 1946, au procès de Nuremberg, les procureurs soviétiques essayent d’inscrire le massacre de Katyn au nombre des crimes nazis. Devant le peu de crédibilité de leur rapport, les Alliés refusent cette incrimination.

     

    Katyn. 1943

    Avril 1943. Les paysans polonais sous la direction de médecins légistes allemands dégagent les corps. (Deutsches Bundesarchiv) . Licence

     

    En 1951, une enquête américaine conclut à la culpabilité du N.K.V.D (police secrète). Cependant, le gouvernement soviétique continue de nier les faits.

     

    En Union soviétique, jusqu’en 1990, on continue à enseigner dans les livres d’histoire la version officielle du gouvernement.
    Cette même année, Mikhaïl Gorbatchev reconnaît la responsabilité de Staline dans ce massacre.

     

    Katyn. 1943

    Les victimes de Katyn ont été enterrées. April 1943. (Deutsches Bundesarchiv). Licence

     

    Enfin, en octobre 1992, Boris Eltsine remet aux autorités polonaises à Varsovie la copie de l’ordre signée par Staline en 1940 qui a conduit à l’exécution de 14 700 prisonniers polonais.

     

    La vérité historique a enfin été rétablie ce qui n’atténue en rien la monstruosité de cet acte décidé par un seul homme.

     

    V.B (31.07.2005)

     

    Bibliographie principale et Crédit photographique

    La Mémoire de l’humanité. Editions Larousse

    Les photos proviennent des Archives Fédérales Allemandes (Deutsches Bundesarchiv). Les photos sont sous licence Creative Commons Attribution ShareAlike 3.0 Germany(CC-BY-SA).

    Histoire Moderne:  Le massacre de Katyn

     

     

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    Ces 15 villes ont été créées de toutes pièces, découvrez leur histoire étonnante

    Naypyidaw, nouvelle ville parano

    Une large avenue vide de véhicules mène à la Pagode Uppatasanti, bâtie entre 2006 et 2009. © Arap - Fotolia
    • Fondation : 2002
    • Population : entre 100 000 et 1 million d’habitants
    C’est l’un des plus grands déménagements jamais vu. Le 11 novembre 2005, 1100 camions militaires quittent Rangoon, l’ancienne capitale de la Birmanie. Ils transportent matériel et fonctionnaires à destination de Naypyidaw. La population n’est pas au courant de l’existence de la nouvelle capitale, érigée ex-nihilo au milieu des champs de canne à sucre. Hôtels clinquants, ministères surdimensionnés, centres commerciaux gigantesques, golfs vides sont découpés en zones et reliés par des autoroutes à vingt voies. La cité serait l’œuvre d’une junte militaire paranoïaque, soucieuse de s’éloigner d’une invasion maritime américaine ou d’un soulèvement populaire dans l’ancienne capitale surpeuplée.

    Charleville-Mézières, nouvelle ville commercante

    Les façades de la Place ducale de Charleville ont été conçues par Clément II Métezeau, le frère de l'auteur de la place des Vosges à Paris © Arap - Fotolia
    • Fondation : 1606
    • Population : 50 000 habitants
    Le jeune homme avait de l’ambition. Au début du XVIIe siècle, Charles de Gonzague, duc de Nevers de Rethel, décide de la construction d’une nouvelle ville, qu’il nomme tout simplement Charleville. En effet, la forteresse voisine de Mézières est trop contrainte par ses murs et le poids de la gabelle pour prospérer. La nouvelle localité, située le long de la Meuse sur le territoire du Saint-Empire Romain Germanique (Mézières est en France), offre des conditions fiscales imbattables. Mieux encore, le plan en damier se garnit de belles demeures en pierre de taille et en ardoise bleue. Championne de la Contre-Réforme, elle voit aussi les couvents et chapelles se multiplier autour de la Place Ducale, sœur de la place des Vosges de Paris. Charleville et Mézières finissent par fusionner en 1966

    Astana, nouvelle ville ambitieuse

    Le Bayterek est le principal monument. Dessiné par le président, il représente un bouleau portant un oeuf © rm - Fotolia
    • Fondation : 1994
    • Population : 835 000 habitants (officiellement)
    Dans la steppe, il y eut une forteresse, un goulag, puis une ville modèle soviétique. En 1994, le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, lance son pays nouvellement indépendant dans la construction d’une nouvelle capitale, nommée Astana. La ville est dessinée par l’architecte japonais Kisho Kurokawa : les bâtiments mélangent high-tech (Norman Foster y construit le centre commercial Khan Chatyr, plus grande structure tente du monde ou le Palais de la Paix et de l’harmonie) et références à la culture kazakhe. Le tout est financé par l’argent du gaz et du pétrole. En 2017, Astana accueillera l’exposition internationale sur les énergies du futur.

    Brasilia, nouvelle ville capitale

    La "soucoupe" du parlement rivalise avec l’alignement parfait des ministères. © snaptitude - Fotolia
    • Fondation : 1956
    • Population actuelle : 3 millions d’habitants
    Président du Brésil, Juscelino Kubitschek voyait très grand pour son pays. A peine élu, il lance la construction d’une nouvelle capitale, chargée de participer au développement du centre du pays jusqu’ici laissé pour compte. Le site ? Une zone agricole près d’un lac. A l’issue d’un concours regroupant plus de 5000 projets, les architectes Lúcio Costa, Oscar Niemeyer et Roberto Burle Marx imaginent la capitale futuriste. Vue du ciel, la ville a la forme d’un avion. Le long de l’Eixo monumental, les bâtiments publics de béton armé et la couronne de la cathédrale s’alignent avec une rare élégance. Brasilia compte aujourd’hui 3 millions d’habitants et figure au patrimoine mondial de l’Unesco.

    Neuf-Brisach, nouvelle ville fortifiée

    Le plan en étoile, caractéristique des fortifications de Vauban, sont bien visibles aujourd'hui encore © IGN
    • Fondation : 1698
    • Population : 2 000 habitants
    Le génie de Vauban a trouvé son aboutissement à Neuf-Brisach. Cette cité a été créée ex-nihilo à la fin du XVIIe siècle afin de protéger la frontière rhénane du royaume de France, entre Strasbourg et Mulhouse. L’architecte militaire imagine une place-forte au plan octogonal, située à trois kilomètres du fleuve, entourée de huit tours et d’autant de demi-lunes. Le système de citadelle en étoile est adopté, tout comme le plan en damier des rues autour d’une place centrale. Un canal est même aménagé depuis les Vosges afin de transporter le grès rose nécessaire au chantier. Les fortifications sont achevées en 1702. La cité ne jouera jamais un grand rôle dans l’histoire, mais fera partie des douze ouvrages de Vauban classées au patrimoine mondial de l’Unesco.

    Magnitogorsk, nouvelle ville du fer

    Les ingénieurs soviétiques se sont rendus à Pittsburg, pour observer la puissance américaine en la matière. © Arap - Fotolia
    • Fondation : 1929
    • Population : 400 000 habitants
    Rien n’était trop grand pour Staline. En 1928, le dictateur établit un plan quinquennal prévoyant notamment la construction du plus grand complexe de production d’acier du monde. Le sud de l’Oural, riche en minerai de fer, est favorable. Pour loger les milliers d’ouvriers idéalistes qui se présentent dans la région, les autorités prévoient l’établissement d’une nouvelle ville : Magnitogorsk. Les barres d’immeubles découpées par des rues rectilignes sont posés face aux hauts-fourneaux, de l’autre côté du fleuve Oural. Dans les années 1930, la ville est fermée aux étrangers, eu égard à sa position stratégique. Aujourd’hui privatisée, l’usine continue d’employer le tiers de la population.

    La Grande-Motte, nouvelle ville de vacances

    Les immeubles sont perpendiculaires au littoral afin de mettre les habitants à égalité © Arap - Fotolia
    • Fondation : 1965
    • Population : 9 000 habitants
    Le marécage infesté de moustiques est devenu l’un des lieux de vacances les plus privilégiés par les Français. En 1963, le premier ministre Georges Pompidou entend développer le tourisme en Languedoc-Roussillon, afin de limiter le bétonnage de la Provence, détourner les touristes de l’Espagne et limiter l’impact de la crise viticole. Il lance la "mission Racine", du nom de son responsable, le haut-fonctionnaire Jean Racine. Des stations balnéaires comme le Cap d’Agde, Port Leucate ou Port-Camargue voient le jour. Mais c’est surtout la Grande-Motte qui reste dans les mémoires. L’architecte Jean Balladur (1924-2002) dessine des immeubles rappelant les pyramides précolombiennes. La commune reçoit désormais 2 millions de touristes par an.

    Ville économique du roi Abdallah : nouvelle ville oasis

    La progression est spectaculaire : 15% des bâtiments ont déjà été construits © Omar Salem / AFP
    • Fondation : 2005
    • Population : non précisée
    Sa mort ne va certainement pas ralentir le projet. En 2005, le roi Abdallah, fraîchement arrivé au pouvoir, lance l'un de ces projets colossaux caractéristiques du Moyen-Orient. Comme à Losail au Qatar ou autour d'Abou Dabi aux Emirats-Arabes-Unis, il s'agit de construire une ville ultra-moderne. Son rôle : devenir le port majeur de la Mer rouge par où transiterait une part importante du pétrole mondial, mais aussi un hub de recherche sur les plastiques et la santé. Dépense totale envisagée : plus de 100 milliards d'euros. Des prets avantageux sont accordés aux entreprises occidentales souhaitant s'implanter. La gare, dessinée par Norman Foster, accueillera bientôt des trains reliant KAEC à La Mecque ou Jeddah, les autres mégalopoles du royaume.

    Karlsruhe, nouvelle ville rêvée

    Le chateau de Karlsruhe occupe le centre du plan concentrique © Jonathan Stutz - Fotolia
    • Fondation : 1715
    • Population : 300 000 habitants
    L’histoire de cette ville commence, selon la légende, par un homme endormi lors d’une partie de chasse dans une forêt de pins. Le margrave de Bade-Durlach, Charles-Guillaume, avait rêvé d’une ville bâtie comme un soleil autour de son château. Le 17 juin 1715, il pose la première pierre de son palais. La cité doit s’établir ensuite comme un éventail autour de 32 axes, sans murs ni défense, et accueillir les esprits libres avec une constitution garantissant les libertés individuelles. Ils habiteront dans de belles demeures néo-classiques. Si la ville a été largement détruite pendant la Seconde guerre mondiale, son plan en étoile subsiste aujourd’hui. A l’été 2015, la ville célébrera ses 300 ans avec une série de concerts et d’animations.

    Sun city, nouvelle ville des anciens

    La ville est située non loin de Phoenix, en Arizona © Google Maps
    • Fondation : 1960
    • Population : 38 000 habitants
    Les moins de 55 ans ne sont pas les bienvenus. Sun city a vu le jour en 1960 sur une idée du promoteur immobilier Del Webb, près de Phoenix, dans l’Arizona. L’idée : offrir des logements et des services spécifiquement conçus pour les retraités pour les convaincre d’acheter une maison sur place. Des salles de gym aux clubs de billard, tout est prévu côté loisirs. Eglises et hôpitaux ont également trouvé leur place dans cette communauté. Vue du ciel, la ville se distingue par ses lotissements circulaires entrecoupés de parcours de golf. Une enceinte générale, un système de surveillance et une entrée cloisonnée permet aux anciens de gérer eux-mêmes cette ville privée. Aujourd’hui, la moyenne d’âge des habitants de Sun city dépasse les 72 ans.

    La Roche-sur-Yon, nouvelle ville napoléonienne

    La ville est notamment célèbres pour ses haras © Jean-Claude PERSON / Galerie Photo Linternaute.com
    • Fondation : 1804
    • Population : 53 000 habitants
    Le 5 prairial de l’an XII (25 mai 1804), le premier consul Napoléon Bonaparte décide de transférer la préfecture de la Vendée de Fontenay-le-Comte à une ville nouvelle. Le site est situé sur une éminence, au centre du département. Les ingénieurs Cormier et Valot dessinent des rues en damier et un plan en pentagone. De quoi moderniser la région, mais aussi assurer la surveillance des populations locales, dix ans à peine après les tragiques guerres de Vendée. La ville change de nom au gré des évolutions politiques : Napoléon, Bourbon-Vendée, puis la Roche-sur-Yon depuis 1870. Malgré des débuts difficiles (Napoléon ne verra jamais sa cité terminée), la ville a aujourd’hui grandi au-delà de ses murs, devenant l’une des plus dynamiques de Vendée.

    Wolfsburg, nouvelle ville automobile

    Les cheminées de l'usine Volkswagen, vaste comme Gibraltar, continuent de dominer la ville comme l'économie locale © moisseyev - Fotolia
    • Fondation : 1938
    • Population : 120 000 habitants
    1938. Adolf Hitler inaugure l’usine qui doit produire en masse la KdF-Wagen, destinée à motoriser l’Allemagne. Le site se trouve près du vieux château de Wolfsburg, à 200 kilomètres à l’ouest de Berlin. Pour loger les milliers d’ouvriers et de cadres, une ville doit être bâtie à partir de zéro (pendant la Seconde guerre mondiale, de nombreux prisonniers et travailleurs forcés y construiront des armes). Après la guerre, la KdF-Wagen devient la Coccinelle et les barres d’immeubles poussent comme des champignons. La réussite de la marque permet d’offrir des équipements de premier ordre : musée des sciences réalisée par l’architecte Zaha Hadid ou stade flambant neuf de 30 000 places. Les revenus des habitants figurent aujourd’hui parmi les plus élevés d’Allemagne.

    Adelaïde, nouvelle ville jardin

    La ville est entièrement cernée de parcs et de plans d'eau, en faisant l'une des plus agréables d'Océanie © moisseyev - Fotolia
    • Fondation : 1836
    • Population actuelle : 1,3 million d’habitants
    Contrairement au reste de l’ile-continent, il n’est pas question ici de repris de justice. Les premiers migrants à fonder la colonie d’Australie méridionale étaient des artisans et des agriculteurs à la recherche de bonnes terres. Le colonel William Light, inspiré par la ville de Catane, en Sicile, dresse un plan révolutionnaire pour la ville d’Adelaïde (dont le nom rend hommage à l’épouse du roi d’Angleterre Guillaume IV). Un réseau de rues perpendiculaires est construit autour d’une place centrale. Chaque quartier possède sa place principale et la cité est entourée par une ceinture de parcs. Aujourd’hui, Adelaïde est régulièrement classée parmi les 10 villes mondiales les plus agréables où habiter selon le magazine The Economist.

    Marne-la-Vallée, nouvelle ville multipolaire

    Le chantier de Disneyland Paris, en 1990. C'est aujourd'hui cette zone qui grandit le plus vite. © NAHASSIA / SIPA
    • Fondation : 1969
    • Population : 300 000 habitants
    C'est sans doute l'un des projets les plus ambitieux de ville nouvelle en France. Dans les années 1960, le haut-fonctionnaire Paul Delouvrier est chargé par l'Etat de créer des villes nouvelles avec pour ambition de désengorger Paris. Il propose un schéma directeur, qui donnera naissance à 5 villes : Evry, Cergy-Pontoise, Sénart, Saint-Quentin-en-Yvelines et Marne-la-Vallée. Ce dernier projet est le plus original. Il n'y aura pas de centre-ville, mais une succession de pôles organisés autour du RER A et de l'autoroute A4, sur des terrains agricoles aux prix alors peu élevés. La partie est, Val d'Europe, se distingue par la vague architecturale post-moderne des années 1980 et surtout la présence du parc d'attraction Disneyland Paris.

    Washington, nouvelle ville américaine

    Contrairement aux autres villes américaines, la construction de buildings fut longtemps prohibée. Le rôle de l'architecte français L'Enfant ne sera reconnu qu'après sa mort. © Oleksandr Dibrova - Fotolia
    • Fondation : 1791
    • Population : 5,8 millions d’habitants (aire urbaine)
    Après Philadelphie, les Etats-Unis se cherchaient une capitale. La constitution de 1787 prévoyait la création d’une ville nouvelle, placée en dehors des Etats qui constituaient les Etats-Unis. Un site central (le pays n’existait alors que sur sa côte est) est choisi au confluent du Potomac et de l’Anacostia. L’architecte français Pierre Charles L’Enfant trace un carré de 16 kilomètres de long, découpé par des rues perpendiculaires, des avenues très larges, mais aussi des diagonales. Les travaux démarrent avec l’assentiment du président Washington, mais L’Enfant se dispute avec les commissaires chargés de mettre le chantier en route. La construction de la ville continuera sans lui et le gouvernement pose ses valises en 1800.

     

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