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    Maccarthysme
     
     

    Entre 1950 et 1954, en pleine période de « guerre froide », une véritable chasse aux sorcières sévit aux Etats-Unis, sur l’initiative du sénateur Joseph McCarthy. Cette campagne contre les communistes est si effroyable que le maccarthysme reste encore aujourd’hui le symbole de l’intolérance et de la peur aveugle.


    Car le maccarthysme est bien né de la peur de l’Union soviétique et n’a jamais reposé sur le moindre fondement rationnel.


    Durant quatre années, des catégories entières de la population ont été dénoncées et arrêtées, chacun étant considéré comme un ennemi potentiel de l’Etat.


    Comment un obscur petit sénateur du Wisconsin, inconnu jusqu’alors, a-t-il pu plonger la première puissance mondiale dans un tel obscurantisme ?

     

     

     La naissance du maccarthysme

     

    Le 19 février 1950, à l’occasion d’une conférence, le sénateur J. McCarthy s’attaque avec virulence au communisme. A ses yeux, le communisme représente un danger mondial mais également un fléau au sein même des institutions américaines.


    Il affirme que des espions communistes se sont infiltrés dans l’Administration et occupent des postes clefs au sein même du gouvernement.

     

    Il encourage donc tous les Américains à mener une croisade pour démasquer ces traîtres qui mettent en péril la vie de la Nation.

     

    Contre toute attente, ce discours farfelu et sans aucun fondement va se répandre dans toute l’Amérique.

     

    Le maccarthysme est né. Il va plonger les Etats-Unis dans une véritable fièvre de dénonciations et calomnies.

     

     

     Qui était Joseph McCarthy ?

     

    Irlandais d’origine et catholique, McCarthy est un sénateur républicain. Réputé comme un bon vivant, c’est également un joueur et un grand buveur.


    Mais, cet homme qui a fait trembler l’Amérique pendant quatre ans est également un menteur qui a inventé de toutes pièces une biographie le mettant à son avantage.

     

    En 1950, quand il fait son discours qui a déterminé la suite des évènements, son mandat arrive à expiration. Il n’est pas du tout certain d’être réélu et met donc en œuvre une stratégie purement politicienne.


    Jusqu’à présent, McCarthy ne s’était jamais intéressé aux éventuelles infiltrations communistes.

     

    J. McCarthy. (DP)

     

    Il est fort probable que cette campagne s’est inspirée de certaines déclarations. Dès 1946, le président Truman avait ordonné une enquête sur les sympathies politiques des fonctionnaires. A partir de 1947, de nombreux fonctionnaires ont d’ailleurs été renvoyés pour leurs opinions subversives.
    McCarthy n’a fait que reprendre à son compte cette hantise de l’après-guerre et cette peur bien ancrée de l’U.R.S.S.

     

    Mais, à partir de 1950, la constitution américaine est en grand danger car n’importe quel citoyen peut être arrêté sur simple dénonciation.

     

     

    La chasse aux sorcières

     

    Départements d’Etats, Sénat, Chambre des représentants et Commissions diverses mettent en place des listes noires de citoyens potentiellement suspects.


    Ces gens-là sont soit licenciés, soit inscrits sur une liste de ceux qu’il ne faut pas embaucher.

     

    Cette fièvre s’étend dans toute l’Amérique. Ne pas participer à cette chasse aux sorcières serait considéré comme un manque de patriotisme.

     

    Mais il n’y a pas que dans le secteur public que le maccarthysme sévit. Le monde du cinéma est particulièrement touché.


    Un certain Ronald Reagan, président du syndicat des acteurs, se montre très actif dans la recherche des communistes infiltrés.

     

    De grands noms du 7e Art participent avec frénésie à cette campagne dont notamment Cecil.B. De Mille, Elia Kazan, Ginger Rogers ou Gary Cooper.

     

    Charlie Chaplin est obligé de s’exiler en Europe ainsi que Jules Dassin.

     

    Le monde littéraire est bien évidemment une cible privilégiée. Tous les écrivains de gauche sont alors obligés de rendre des comptes.

     

    D’une manière générale, tous les secteurs sont touchés et chacun prie pour ne pas être ajouté aux listes noires qui circulent.

     

    Si au début, cette campagne concernait les communistes, rapidement on pourchasse également les homosexuels et les drogués.


    Calomnies et délations sont devenues un sport national.

     

    La « Terreur Rouge » ne prendra fin que lorsque le Sénat censurera enfin McCarthy en décembre 1954. Il sera alors définitivement écarté de la politique. Il mourra en 1957.

     

     

    Les conséquences du maccarthysme

     

    Deux personnes ont payé de leur vie cette frénésie hystérique ; ce sont Ethel et Julius Rosenberg. Le couple, accusé d’espionnage au bénéfice de l’U.R.S.S, est condamné à la chaise électrique en 1953.

     

    Le couple Rosenberg était-il coupable ? Le couple a été accusé d’avoir livré à l’U.R.S.S de secrets concernant la bombe atomique.


    En réalité, il semblerait, qu’effectivement, le couple a bien livré des secrets militaires, mais très secondaires, dans le domaine de l’électronique.

     

    Ethel et Julius Rosenberg. (DP)

     

    Il semblerait également qu’Ethel n’ait pas participé activement et n’a jamais donné aucun renseignement. Elle était simplement au courant des activités de son mari.

     

    Dans les milieux politiques, 26 mesures d’expulsion ont été appliquées. Près de 4 millions de fonctionnaires ont fait l’objet d’une surveillance et bon nombre d’entre eux ont préféré démissionner.

     

    Dans tous les milieux, y compris ouvriers, des milliers de personnes ont perdu leur emploi. Aujourd’hui encore, l’Amérique n’a pas oublié cette période trouble, devenue synonyme de dictature au nom de la sécurité nationale.

     

    V.B (13.05.2007)

     

    Références bibliographiques

    La Chasse Aux Sorcieres - Le Maccarthysme; Toinet Marie-France. Editions Complexe 1997
    L'histoire N° 27 : Le Maccarthysme 1980
    Cinema 71 N° 160 : Jean Rouch - Le Maccarthysme - Cinema Et Idéologie 1971

     

    Histoire Moderne:  Maccarthysme

     

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    Pearl Harbor

     

     

    Le 7 décembre 1941, Pearl Harbor est attaqué. Subitement, le monde bascule. En effet, L’attaque japonaise sur la base de Pearl Harbor marque l’entrée en guerre des Etats-Unis.

     

    Pendant des siècles, les Japonais vécurent dans la conviction que les dieux avaient créé en leur pays le centre de l’univers. Leur destin était de diriger le monde. L’invasion de la Mandchourie en 1931 fut le point de départ d’une série d’agressions qui déboucha sur l’attaque surprise de Pearl Harbor le 7 décembre 1941.

     

     
     
     

     

     L’attaque de Pearl Harbor

     

    7h55

     

    183 avions nippons frappent par surprise la flotte américaine dans la rade de Pearl Harbor, à 15 km de Honolulu, dans l’archipel des îles Hawaii.


    Jusqu’à 8h30, ils déversent bombes et torpilles sur les cuirassés, les terrains d’aviation et les réservoirs de la base.

     

    pearl harbor

    Pearl Harbour Dec 7 1941. Library of Congress

     

    8h45

     

    Une seconde vague de 170 appareils vient achever le travail.

     

    Au total, en un peu plus de 1h30, les 8 grands cuirassés américains sont mis hors de combat dont 3 coulés. 3 croiseurs, 3 destroyers et 4 navires auxiliaires sont endommagés.
    260 avions sont détruits dont 159 avions au sol .

     

    Le bilan est lourd en pertes humaines : 2 500 morts environ et 1 178 blessés.

     

    Le cuirassé Arizona a coulé avec de nombreux marins enfermés qui sont morts noyés. On n'a jamais extrait les corps. Ils reposent toujours sous l'eau.

     

    Pearl Harbor

    Pearl Harbor (NARA). (Public Domain. Additional source and credit info from the National Archives: U.S. District Court for the District of Hawaii)

     

    Du côté japonais, les pertes sont légères : 29 appareils détruits et 5 sous-marins de poche.

     

    Le jour même, le Japon débarque en Malaisie et dans les Philippines.

     

    Pearl Harbor

    Pearl Harbor: USS California, December 7, 1941 . Library of Congress

     

    C’est l’amiral Yamamoto qui a été chargé de préparer l’opération contre Pearl Harbor. La difficulté est surtout de vaincre la distance, près de 5 500 km.

     


    Pour réussir, il rassemble 6 porte-avions avec 350 appareils à bord, accompagnés de 2 cuirassés, 3 croiseurs, 9 destroyers et précédés par 26 sous-marins.

     

    Pearl Harbor. USS Tenessee

    Pearl Harbor: USS Tenessee . Library of Congress

     

    L’ordre d’attaque est transmis le vendredi 5 décembre. L’assaut est prévu pour le dimanche. A 9h45, quand Pearl Harbor n’est plus qu’une immense gerbe de flammes, le message de victoire « Tora », est adressé à Tokyo.

     

     

    Les Etats-Unis attaqués par surprise

     

    " Le secret de notre réussite, je vais vous le dire : cela s'est passé un dimanche! " Cette explication était donnée à la presse étrangère à Tokyo le lendemain de Pearl Harbor par le porte-parole de la marine japonaise. Des mois d'observations avaient établi, disait-il, que la base de Pearl Harbor était fortement gardée pendant six jours, et mal gardée le septième : marins et militaires américains partaient en permission.

     

    Attaque de Pearl Harbor

    Attaque de Pearl Harbor. (Public Domain. The National Archives: U.S. District Court for the District of Hawaii)

     

    En fait, en ce dimanche matin du 7 décembre, les deux préposés au radar d'Opana, le sergent Joe Lockard et son camarade George Elliot, étaient en stage d'apprentissage. A 7 h 20, ils étaient encore devant l'écran. A ce moment apparut dans le champ du radar la tache d'un avion venant du nord. Quelques instants plus tard, ce n'était plus un point seulement, mais tout un essaim de points qui apparaissait sur l'écran.

     

    Ces avions n'auraient pas dû être là. Que faire ?

     

    Alerter les services supérieurs ? Un dimanche matin, c'était risquer de se faire assez mal recevoir. Les deux hommes hésitèrent à le faire. Et pendant plus d'un quart d'heure ils observèrent la progression des petites taches claires qui lentement et bien droit avançaient toujours vers le sud.

     

    Pearl Harbor. USS Arizona

    Pearl Harbor: USS Arizona. Library of Congress

     

    N'y tenant plus, le sergent Lockard fini par appeler au téléphone le centre d'alerte antiaérienne de Pearl Harbor. Un officier de service, qui s'y trouvait seul, faisant la permanence, lui conseilla de ne pas s'inquiéter. On attendait dans l'île une escadrille de B-17 en renfort, dit-il : c'était peut-être cela ou encore une escadrille venant des porte-avions de la flotte de Pearl Harbor, actuellement en croisière d'entraînement.

     

    Pearl Harbor

    Pearl Harbor 7.12.1941 . Library of Congress

     

    Le sergent Lockard eut des doutes. Mais il ne pouvait tout de même aller jusqu'à tenir tête à un supérieur. Il n'insista pas et rentra chez lui.

     

    Une demi-heure plus tard se déclenchait l'attaque qui allait devenir un des événements majeurs de la Seconde Guerre mondiale.

     

    Pearl Harbor. Le cuirassé américain West Virginia

    Le cuirassé américain West Virginia en flammes. Library of Congress

     

    Outre les pertes humaines, le bilan de cette agression surprise s'est soldée par l'entrée en guerre de l'Amérique, brutalement réveillée un beau dimanche matin.

     

    Controverse sur l'attaque de Pearl Harbor

     

    Des membres des services d'espionnage américain avaient mis en garde l'état major quant aux risques d'une attaque sur Pearl Harbor. Faute de preuves irréfutables, aucune mesure n'a été prise.

     

    Franklin Roosevelt était favorable à l'entrée en guerre des Etats-Unis. Plus tard, certains iront jusqu’à l’accuser d’avoir été prévenu de l’attaque et d’avoir laissé faire pour pouvoir entrer dans le conflit.

     

    Roosevelt

    President Roosevelt.September 11, 1941. Library of Congress

     

    On sait qu’il avait donné ordre quelques jours plus tôt à des cuirassiers de quitter Pearl Harbor. De même, les 3 porte-avions n'étaient pas présent non plus.


    A-t-il voulu limiter les dégâts en cas d’attaque ? N’est-ce qu’une simple coïncidence ? Sans doute savait-il la menace réelle mais sans en connaître ni la date, ni le lieu exact.

     

    Pearl Harbor: USS Oklahoma.

    Pearl Harbor: USS Oklahoma. Library of Congress

     

    Les Japonais n’en étaient pas à leur première attaque surprise et sans déclaration préalable.

     

    En 1904, ils ont attaqué par surprise la base russe de Port-Arthur, en Chine du nord

     

    Dans les années 1930, le général Tojo et l'empereur Showa (Hiro Hito) ont envahi la Mandchourie puis agressé la Chine.

     

    Les responsables américains s'attendent à une attaque de leur part. Mais aucun ne sait quelle base du Pacifique en fera les frais : Guam ? Les Philippines ? Pearl Harbor ? ...

     

    Pearl Harbor. USS Arizona

    Pearl Harbor: USS Arizona. Library of Congress

     

    Le président Franklin Delano Roosevelt n'est pas en mesure d'empêcher cette attaque japonaise sauf à désarmer toutes ses bases de l'océan Pacifique.

     

    Eut-il connu à l'avance l'objectif visé qu'il ne lui aurait servi à rien de le protéger. S'il l'eut fait, les Japonais auraient changé de plan au dernier moment et attaqué une autre base.

     

    Pearl Harbor. Aviation clouée au sol.

    Pearl Harbor. Aviation clouée au sol. Library of Congress

     

    Difficile d’être affirmatif mais le doute subsiste et reste à éclaircir.

     

     

    L'entrée en guerre des Etats-Unis

     

    Entre 1933 et 1941, l’Allemagne hitlérienne, l’Italie fasciste et le Japon effectuent leurs conquêtes.


    Face à cette situation, Franklin Roosevelt est convaincu que les Etats-Unis doivent renoncer à l’isolationnisme qu’ils pratiquent depuis le début du siècle.


    Mais l’opinion publique est réticente.


    Après Pearl Harbor, il a enfin un argument de poids.

     

    A partir de la fin 1940, le président Roosevelt s'engage de plus en plus ouvertement aux côtés de Churchill et des démocraties alliées.

     

    Franklin D. Roosevelt et Churchill à Casablanca

    Franklin D. Roosevelt et Churchill à Casablanca, 22/01/1943. Library of Congress

     

    La Charte de l'Atlantique, publiée le 14 août 1941, après la rencontre au sommet entre Winston Churchill et Franklin Roosevelt au large de Terre-Neuve, consacre la volonté du président américain de rentrer en guerre contre l'Axe.


    Cependant, c'est du Japon que viendra la déclaration de guerre qui poussera les Etats-Unis à devenir un des trois grands alliés.

     

    Pearl harbor. U.S.S. Arizona Memorial.

    Pearl harbor. U.S.S. Arizona Memorial. Library of Congress

     

    Les Américains ressentent cette journée comme une catastrophe, qui les oblige à entrer dans le conflit mondial, bien que leur armée d'un peu plus d'un million d'hommes ne soit pas préparée à la guerre.

     

    Au moment où les Etats-Unis sont propulsés sur le devant de la scène, l’URSS gagne la bataille de Moscou.

     

    Invasion allemande en Russie

    Une unité de l'infanterie allemande se déploie autour d'un village russe.(Deutsches Bundesarchiv) . Licence

     

    En décembre 1941, on assiste à la naissance des deux superpuissances qui domineront tout le 20e siècle.

     

    Progressant d'île en île dans les atolls du Pacifique, les Américains ont subi de lourdes pertes. Si les troupes ont fini par être victorieuses, elles ont payé un lourd tribu.

     

    Guerre du Pacifique

    Pertes américaines dans le Pacifique. Library of Congress

     

    En 1945, quand la guerre se termine, l'Amérique a fait son apprentissage des combats aéronavals et terrestres, elle possède les secrets nucléaires et fédère autour d'elle les puissances moyennes, qui lui ont confié, pour longtemps, la direction du monde occidental.

     

    P. Vouzellaud . V.Battaglia (24.05.2005)

     

    Références

    Connaissance De L'histoire N° 45 : L'attaque De Pearl Harbor. Editions Hachette 1982
    Guerres Et Batailles - 9 - Pearl Harbor. 1972
    Historia N° 540 : Pearl Harbor 7 Décembre 1941. 1991

     

    Histoire Moderne:  Pearl Harbor

     

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    Adolf Hitler, au plus près du monstre

    Adolf Hitler
    Qui était vraiment Adolf Hitler, le Fürher, dictateur et envahisseur de l'Europe ? De son enfance à sa disparition, découvrez en images comment cet homme, en conquérant le pouvoir, est devenu un des plus funestes personnages de l'Histoire.
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    Adolf Hitler naît le 20 avril 1889 à Braunau, une ville d'Autriche située à la frontière bavaroise. Il est le quatrième d'une fratrie de cinq, d'une famille qui n'est pas allemande mais autrichienne. La scolarité du jeune-homme, poursuivie à Linz, au nord de l'Autriche, se révèle moyenne.
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    Une jeunesse oisive
    En 1903, le père d'Adolf Hitler meurt. Celui-ci abandonne les études à seize ans et mène une vie oisive, grâce aux quelques économies laissées. Il fréquente les théâtres, découvre la musique de Wagner et se passionne pour l'architecture. Autre disparition dans sa vie : celle de sa mère en 1907.
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    L'échec des Beaux Arts

    L'échec des Beaux Arts
    En 1908, le jeune Adolf rejoint Vienne et tente, sans succès, le concours d'entrée aux Beaux Arts. Sans le sou, il vit de son art en peignant des tableaux. C'est ici que se forge son antisémitisme par ses lectures et fréquentations. En 1913, il s'installe à Munich et s'engage dans l'armée bavaroise. Ici, il est le quatrième assis, et arbore déjà une moustache.
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    Personnalité charismatique
    Blessé deux fois lors de la Première Guerre mondiale, il termine le conflit avec le grade de caporal. En septembre 1919, il s'engage dans le parti ouvrier allemand, rebaptisé parti national socialiste l'année d'après. Il y révèle sa forte personnalité et ses aptitudes de leader.
    ©  Bundesarchiv, Bild 102-00204, CC BY SA 3.0

    Putsch d'Adolf Hitler

    Putsch d'Adolf Hitler
    Devenu en juillet 1921 le responsable du parti ouvrier national socialiste allemand, Adolf Hitler s'impose jusqu'à tenter, à Munich, le 8 novembre 1923 un putsch pour renverser le régime aux côtés du général Ludendorff. Arrêté, il sera condamné en février 1924 à cinq ans de prison.
    ©  Bundesarchiv,Bild 119-1486, CC BY SA 3.0

    Mein Kampf

    Mein Kampf
    Emprisonné moins d'une année à la prison de Landsberg am Lech, en Bavière, il consacre son temps à la rédaction de Mein Kampf, Mon combat, ouvrage dans lequel il rend compte de sa vision d'une Grande Allemagne, du nazisme et de la thèse d'une race supérieure, les aryens. Ici, en 1927 à Nuremberg.
    ©  Bundesarchiv,Bild 146-1969-054-53A, CC BY SA 3.0

    Le mythe du Führer

    Mythe du Führer
    Célèbre depuis son putsch et son procès, Adolf Hitler se présente comme le seul personnage capable de sortir le pays de la profonde crise économique et sociale qu'il traverse, depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Le politicien multiplie les apparitions publiques et façonne le mythe du Führer, le "guide".
    ©  Bundesarchiv, Heinrich Hoffmann, Bild 102-10460, CC BY SA 3

    Le nazisme

    Le nazisme
    A partir de 1926, Hitler instaure le salut nazi, bras droit levé. Le choix de la croix gammée, svastika, date du début des années 1920. Les thèses raciales nazies sont inspirées des écrits d'Alfred Rosenberg, pour qui le peuple aryen, ancêtre des Germains ayant envahis l'Europe du Nord, est supposé être supérieur.
    ©  Bundesarchiv, Bild 102-11265, CC BY SA 3.0

    Hitler et Eva Braun

    Hitler et Eva Braun
    Hitler rencontre Eva Braun en 1929, alors qu'elle travaillait dans un magasin de photo à Munich. Comme elle avait  plus de vingt ans de moins que lui, il ne voulait pas qu'ils apparaissent ensemble en public. Leur histoire durera quand même jusqu'en 1945. Ici, le couple devant le Berghof, en 1942.
    ©  Bundesarchiv, B 145 Bild-F051673-0059, CC BY SA 3.0

    Vers la conquête du pouvoir

    La conquête du pouvoir
    La marche d'Hitler vers le sommet de l'Etat s'est faite pas à pas. Le parti nazi obtient douze députés aux élections législatives de 1928, puis 107 en 1930 et finalement 230 en juin 1932. La crise économique de 1929 et ses conséquences sociales désastreuses auraient, pour beaucoup, grandement favorisé l'ascension du personnage et du nazisme en Allemagne.
    ©  Bundesarchiv, Bild 102-14271B, CC BY SA 3.0

    La propagande à l'oeuvre

    Propagande à l'oeuvre
    Affiches, réunions publiques et discours fleuve d'Adolf Hitler sont quelques uns des moyens utilisés pour sa conquête du pouvoir. Lors de l'élection présidentielle allemande de mars 1932, le candidat Hitler a mis le maréchal Hindenburg en ballotage. Le parti nazi représente la première force politique du pays. 
    ©  Bundesarchiv, Bild 146-1978-096-03, CC BY SA 3.0

    Les hommes d'Hitler

    Hommes d'Hitler
    Dès 1921, Adolf Hitler s'est entouré de soutiens. Cela a été d'abord les SA, sections d'assaut puis des personnalités variées, politiques, militaires, et penseurs comme Hermann Göring (ici à droite), Rudolf Hess, Otto et Gregor Strasser, Alfred Rosenberg, Rhöm et Ludendorff. Göring, politicien et militaire, était un haut responsable du parti nazi et désigné comme le successeur du Führer.
    ©  Bundesarchiv, Bild 102-14080, CC BY SA 3.0

    Adolf Hitler chancelier

    Adolf Hitler chancelier
    Si le parti nazi n'a pas obtenu la majorité absolue, le président Hindenburg, après une période d'instabilité politique, se laisse convaincre par Franz von Papen, un de ses fidèles, de faire entrer Hitler dans un gouvernement conservateur. Le 30 janvier 1933, Hindenburg nomme le leader nazi chancelier.
    ©  Bundesarchiv, Bild 102-14569, CC BY SA 3.0

    Procession des nazis

    Procession des nazis
    Au soir du 30 janvier, des milliers de supporters d'Hitler, notamment des SA, défilent sur l'Unter der Linden, célèbre avenue de Berlin et se massent sous la fenêtre de la Chancellerie du Reich, où se tient le Führer.
    ©  Bundesarchiv, Bild 102-02985A, CC BY SA 3.0

    Démagogie, propos violents et thèses raciales

    Démagogie, propos violents
    Organisant le culte de sa personnalité, Adolf Hitler manie également la démagogie et les propos violents dans ses discours. La théorie nazie de domination des territoires par le peuple germanique s'accompagne de propos xénophobes, reflets de leur "hiérarchie des races".
    ©  Bundesarchiv, Bild 146-1990-048-29A, CC BY SA 3.0

    Les classes populaires

    Classes populaires
    Si le leader nazi entretient un rejet de l'autre, il mène également une certaine politique en faveur des plus défavorisés, choisis s'ils sont aryens. Mutuelle, prestations sociales, loisirs... sont quelques unes des actions menées. Ici, Hitler le 1er mai 1933.  
    ©  Bundesarchiv, Bild 183-R27373, CC BY SA 3.0

    Il va prendre le pouvoir

    Prise du pouvoir
    Le 21 mars 1933, le nouveau Reichstag est intronisé par une cérémonie, à Potsdam, qui réunit le président Hindenburg, à droite, et le nouveau chancelier Hitler. Mais le 1er février, l'assemblée est dissoute, le 3 février il s'assure du soutien de l'armée et exige le lendemain du président qu'il prenne une ordonnance contre les opposants au régime : le temps de la dictature est venu.
    ©  Bundesarchiv, Theo Eisenhart, Bild 183-S38324, CC BY SA 3.0

    Un régime totalitaire

    Régime totalitaire
    Au lendemain du 4 février 1933, des SA et SS transformés en police politique arrêtent les opposants au nazisme. Des autodafés sont organisés afin de détruire toutes les lectures jugées controversées. Peu à peu, les Landtage, les parlements locaux sont désossés et leurs attributions reviennent au pouvoir central.
    ©  Arcweb/ Archives.gov

    Incendie du Reichstag

    Incendie du Reichstag
    Le 27 février 1933, le palais du Reichstag, qui abrite l'assemblée allemande, est mystérieusement incendié. Les nazis accusent les communistes et se servent de l'événement pour exiger du président Hindenburg une ordonnance décrétant l'état d'urgence et accordant les pleins pouvoirs au chancelier Hitler.
    ©  Arcweb/ Archives.gov

    1933 : la fin de la démocratie en Allemagne

    Fin de la démocratie en Allemagne
    Le parti nazi sort vainqueur des élections du 5 mars 1933. Le 20 mars Hitler proclame le IIIe Reich, date à laquelle ouvre le premier camp de concentration Dachau. Le 2 mai, les syndicats sont dissous et le 14 juillet le parti national socialiste devient le parti unique du pays.
    ©  Bundesarchiv, Bild 102-16196, CC BY SA 3.0

    Hitler et Leni Riefenstahl

    Hitler et Leni Riefenstahl
    Depuis mai 1932, le Fürher noue une amitié avec l'actrice et danseuse Leni Riefenstahl. Celle-ci devient la réalisatrice officielle des films de propagande du régime nazi. Le premier film a retracé le congrès du parti en 1933 à Nuremberg. Elle réalisera notamment le très controversé Tiefland en 1940 et 1941 dans lequel elle fera jouer des prisonniers de camps de concentration.
    ©  Bundesarchiv, Bild 183-R99035, CC BY SA 3.0

    La dictature

    La dictature
    La répression du régime devient systématique : les assassinats de personnes gênantes se multiplient tandis que les premiers opposants sont enfermés dans les premiers camps. Le 23 mars 1933, le vote d'une loi assure à Adolf Hitler les pleins pouvoirs pour quatre ans.
    ©  Bundesarchiv, Bild 102-15380, CC BY SA 3.0

    La nuit des longs couteaux

    La nuit des longs couteaux
     La paranoïa du nazisme envers ses détracteurs est telle que ses dirigeants organisent eux-mêmes les purges à l'intérieur du parti. Le 30 juin 1934, Hitler fait assassiner Ernst Rhöm, fondateur des SA, et plusieurs responsables des SA.  Ici, en mars 1934 lors d'un discours public.
    ©  Bundesarchiv, Bild 183-2006-0613-500, CC BY SA 3.0

    Albert Speer, l'architecte

    Albert Speer, l'architecte
    Architecte de talent, Albert Speer est repéré par Adolf Hitler en 1933 qui en fait son architecte personnel, chargé de bâtir la nouvelle Allemagne. L'homme a ainsi dessiné le pavillon allemand à l'Exposition universelle de 1937.
    ©  Bundesarchiv, Bild 146-1971-016-31, CC BY SA 3.0

    La Grande Allemagne

    La Grande Allemagne
    Animé d'un pangermanisme exacerbé, Adolf Hitler souhaite l'avènement de la "Grande Allemagne" du IIIe Reich : un vaste territoire qui s'étendrait de l'Autriche jusqu'à l'Alsace-Lorraine. Ici, en 1934 accompagné du ministre de la Guerre, le général von Blomberg (2e à droite) et le chef du commandement de la Marine, l'amiral Raeder (2e à gauche) pendant un voyage dans la mer du Nord.
    ©  Bundesarchiv, Bild 183-1987-0703-514, CC BY SA 3.0

    Hitler, seul maitre de l'Allemagne

    Hitler, seul maitre
    Le 2 août 1934, le président de la République de Weimar Paul von Hindenburg meurt. Le cabinet d'Hitler ne convoque pas de nouvelles élections, comme l'exige la Constitution, mais adopte une loi transférant le rôle et les pouvoirs du chef de l'Etat au Führer.
    ©  Bundesarchiv, Bild 119-11-19-12, CC BY SA 3.0

    Hermann Goring, le dauphin

    Goring, le dauphin
    Hermann Goring, au centre, est un aviateur et un des premiers députés nazis jusqu'à devenir président du Reichstag en 1932. Il a contribué à la création des camps de concentration et de l'ancêtre de la Gestapo lorsqu'il était ministre de l'Intérieur d'Hitler. En 1935, il devient Commandant en chef de la Luftwaffe, force aérienne nazie. Il a toujours été considéré comme le préféré du Führer.
    ©  Bundesarchiv, B 145 Bild-F051620-0043, CC BY SA 3.0

    Les JO de 1936

    JO de 1936
    Vitrine de la propagande nazie, les JO de 1936 ont été l'occasion pour le régime de démontrer sa puissance. Les JO d'hiver et d'été ont été organisés en Allemagne : à Garmisch-Partenkirchen, en février pour les épreuves d'hiver et à Berlin, au mois d'août, pour les épreuves d'été.
    ©  Bundesarchiv, Bild 146-1976-033-17, CC BY SA 3.0

    La maison de repos d'Obersalzberg

    Maison d'Obersalzberg
    La maison Wachenfeld, dans le massif de l'Obersalzberg, en Bavière, était la résidence privilégiée d'Adolf Hitler. De 1936 à 1938, elle a été transformée pour devenir une résidence officielle digne d'un chef d'Etat et a été rebaptisée le Berghof.
    ©  Bundesarchiv, H. Hoffmann, Bild 146-1973-034-42, CC BY SA3.0

    Rhénanie : le premier coup de force

    Rhénanie : coup de force
    Le 7 mars 1936, Hitler viole le traité de Versailles, conclu en 1918, et décide de remilitariser la Rhénanie. Cette région, au bord du Rhin, est proche de la Belgique, du Luxembourg et de la Lorraine. Le leader nazi justifie son acte comme une réaction au pacte de non agression conclu entre la France et le régime soviétique signé en 1932.
    ©  Bundesarchiv, Bild 146-1973-023-19, CC BY SA 3.0

    Le modèle Benito Mussolini

    Modèle Benito Mussolini
    Le Führer n'a pas caché son admiration pour le régime fasciste mis en place par Benito Mussolini en Italie, à partir de 1922. Toutefois, le nazisme s'est démarqué par la politique d'extermination des opposants et des Juifs notamment. Ici, une visite du Duche italien à Berlin en septembre 1937. Les deux dictateurs ont conclu une alliance en octobre 1936, l'axe Rome-Berlin.
    ©  Bundesarchiv, Bild 183-C13771, CC BY SA 3.0

    Amateur d'art

    Amateur d'art
    Hitler, qui a échoué à devenir un artiste, ne s'est pas pour autant détourné du monde de l'art. Grand amateur de peintures et essentiellement passionné d'architecture, il a encouragé un art dit nazi, au style néoclassique et teinté de mégalomanie. Ici, il visite la maison des Arts de Munich en 1937.
    ©  Nara

    11 et 12 mars 1938 : l'annexion de l'Autriche

    Annexion de l'Autriche
    Menant une politique diplomatique d'intimidation, Hitler exige que la Tchécoslovaquie et les Sudètes, soient rattachées au Reich. Finalement, les 11 et 12 mars 1938 : l'armée allemande envahit l'Autriche. C'est l'Anschluss : l'annexion du pays à l'Allemagne. Ici, le Führer tient son discours le 15 mars 1938, sur la place des Héros à Vienne.
    ©  Bundesarchiv, Bild 183-1987-0922-500, CC BY SA 3.0

    La marche vers la guerre

    Marche vers la guerre
    A partir de l'annexion de l'Autriche, l'Europe tente d'enrayer la montée de la menace nazie par des protestations diplomatiques de la France et de la Grande-Bretagne et la déclaration de neutralité des Suisses et du Benelux. Mais Hitler veut mettre la main sur les Sudètes et la Tchécoslovaquie où l'on parle allemand et lance un ultimatum à Prague.
    ©  Bundesarchiv, Bild 183-H12704, CC BY SA 3.0

    Conférence de Munich

    Conférence de Munich
    Du 28 au 30 septembre 1938, les quatre grands se réunissent, à l'initiative de Chamberlain Premier ministre anglais à droite, pour trouver une issue au conflit latent. La France, le Royaume-Uni et l'Italie s'entendent pour laisser à l'Allemagne les Sudètes, lors des accords de Munich signés le 27, espérant calmer les ardeurs du régime nazi.
    ©  Bundesarchiv, Bild 146-1970-052-24, CC BY SA 3.0

    Hitler s'empare des Sudètes

    Hitler et les Sudètes
    Au lendemain de la conférence de Munich, entre le 29 et le 30 septembre 1938, les troupes nazies envahissent les Sudètes. La Tchécoslovaquie perd une partie importante de son territoire qui abrite ses richesses et ses défenses militaires. Ici, Hitler le 3 octobre dans les Sudètes.
    ©  Bundesarchiv, Bild 183-H13192, CC BY SA 3.0

    Goebbels, le soutien d'Hitler

    Paul Joseph Goebbels
    Proche d'Adolf Hitler, Paul Joseph Goebbels était un des ministres les plus influents du régime nazi. Ministre du Reich à l'Education et à la Propagande, il a organisé le célèbre autodafé de 1933 et a accentué l'arrestation et la déportation des Juifs. Ici, Hitler aux côtés de la famille Goebbels en 1938.
    ©  Bundesarchiv, Hoffmann, Bild 183-1987-0724-502, CC BY SA3.0

    Les relations avec le Vatican

    Relations avec le Vatican
    Le régime nazi a toujours entretenu des contacts avec le Vatican. En 1933, Hitler signe un concordat avec le Saint-Siège, représenté par le cardinal Pacelli, futur Pie XII. Ces alliances sont toujours reprochées à l'Eglise. Sur cette photo, Cesare Orsenigo, Nonce apostolique en Allemagne, aux côtés d'Hitler et de son ministre des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop, en janvier 1939.
    ©  Bundesarchiv, Bild 183-H26878, CC BY SA 3.0

    La guerre parait inévitable

    Guerre inévitable
    Alors que la répression contre les Juifs s'intensifie, interdiction d'exercer certains professions puis désormais de se déplacer à certaines heures, Adolf Hitler prononce le 30 janvier 1939 un discours choc devant le Reichstag. Il révèle avoir trouvé une solution "au problème des Juifs en Europe" : la marche vers la guerre et la "solution finale" est définitivement engagée.
    ©  Bundesarchiv, Bild 183-E10402, CC BY SA 3.0

    Tchécoslovaquie, Pologne : les invasions

    Invasions d'Hitler
    Le 15 mars 1939, les forces emmenées par Hitler envahissent la Tchécoslovaquie. Le Führer étend encore plus son influence en Europe (Lituanie, Lettonie, Roumanie, Slovaquie... ). Malgré les protestations internationales, les nazis attaquent la Pologne le 1er septembre. La France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939.
    ©  Bundesarchiv, Kliem, Bild 101I-013-0064-35, CC BY SA 3.0

    "S'il devait m'arriver quelque chose"

    Si Hitler mourrait
    Le 1er septembre 1938, premier jour de la Seconde guerre mondiale, Adolf Hitler s'exprime devant le Reichstag et désigne Hermann Göring comme successeur au cas où il lui arriverait quelque chose. Une grande complicité les unit, Göring lui étant totalement dévoué.
    ©  Bundesarchiv,Hoffmann, Bild 183-2004-1202-502, CC BY SA3.0

    Hitler arrive à Paris

    Hitler à Paris
    Après s'être emparé des pays scandinaves début 1940, Hitler lance l'offensive contre la France le 10 mai 1940. L'aviation allemande bombarde Dunkerque et l'infanterie progresse dans la bataille de la Somme. Paris tombe le 14 juin 1940. Hitler visite la capitale française le 18 juin.
    ©  Archives.org

    La France se rend à l'Allemagne

    France se rend à l'Allemagne
    Malgré l'appel du général de Gaulle le 18 juin et l'entrée en résistance de militaires qui refusent de se soumettre à l'envahisseur, la France s'incline. Hitler obtient qu'elle signe l'armistice, le 22 juin 1940, à Compiègne, dans le wagon où les Allemands avaient signé leur reddition en 1918.
    ©  Bundesarchiv, Bild 183-M1112-500, CC BY SA 3.0

    La rencontre avec le Maréchal Pétain

    Entente avec Pétain
    La France est séparée en deux : le territoire occupé, au nord de la Loire tandis que la zone libre, administrée depuis Vichy, se situe en dessous. Hitler rencontre à Montoire le maréchal Philippe Pétain, chef de l'Etat français le 24 octobre 1940. Ils décident d'une collaboration des deux régimes le 30 octobre.
    ©  Bundesarchiv, Hoffmann, Bild 183-H25217, CC BY SA 3.0

    Régner sur l'Europe

    Régner sur l'Europe
    Après la Pologne, le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège, le Luxembourg, la Belgique et la France, Hitler poursuit l'offensive. Les troupes allemandes s'engagent en Yougoslavie et en Grèce qui capituleront en avril et mai 1941.
    ©  Bundesarchiv, Bild 146-1971-070-61, CC BY SA 3.0

    L'attaque de la Russie

    Attaque de la Russie
    En octobre 1940, Hitler se résigne et renonce à envahir la Grande-Bretagne qui résiste mieux que prévu. Le 22 juin 1941, le Führer lance l'offensive contre les Soviétiques. Dès lors, les objectifs ainsi que les délais impartis pour les batailles apparaissent comme démesurés. Croyant une issue rapide sur le front de l'Est, il empêche ses troupes d'emporter du matériel pour passer l'hiver.
    ©  Bundesarchiv, Bild 146-2007- 0125, CC BY SA 3.0

    Le général Rommel en Afrique du Nord

    Le général Rommel
    Erwin Rommel est un général les plus fidèles d'Hitler qui a réalisé la bataille de la Meuse en 1940. C'est lui qui est en charge de l'Afrika Korps : il mène les combats en Afrique du Nord à partir du 6 février 1941.
    ©  Bundesarchiv, Bild 146-1977-119-0, CC BY SA 3.0

    1943, le tournant et les premiers échecs

    Tournant et échecs
    Le 13 janvier 1943, Adolf Hitler proclame la guerre totale puis ordonne à ses troupes de se battre jusqu'à la mort pour prendre Stalingrad, en Russie. Mais le 2 février, les Allemands se rendent face aux Soviétiques. Cette défaite marque la fin de l'expansion souhaitée par le Fürher. Ici, Hitler venu encourager ses troupes sur le front Est, quelques semaines avant la défaite de Stalingrad.
    ©  Bundesarchiv, Bild 146-1995-041-23A, CC BY SA 3.0

    Hitler a perdu à l'Est

    Hitler a perdu à l'Est
    Après les défaites de Stalingrad, en février 1943 et d'Afrique, le 13 mai 1943, Adolf Hitler renonce à apparaître en public. Il désigne Goebbels comme représentant. Il poursuit l'offensive contre les Russes jusqu'au 13 juillet avant de renoncer définitivement. Ici, Hitler et les principaux responsables nazis lors d'une démonstration de nouvelles armes en mars 1943.
    ©  Bundesarchiv, Hoffmann, Bild 146-1971-016-25, CC BY SA 3.0

    Vers la défaite

    Vers la défaite
    Après le débarquement des Alliés en Italie en juillet 1943 et le renversement de son ami Mussolini, Hitler est isolé. Les troupes allemandes combattent les Alliés en Italie mais dans la nuit du 30 au 31 mars 1944, le bombardement de la ville allemande de Nuremberg par l'aviation américaine signe l'issue prochaine du conflit. Ici, Hitler en avril 1944.
    ©  Bundesarchiv, Hoffmann, Bild 146-2007-0122, CC BY SA 3.0

    Hitler victime d'un attentat

    Hitler victime d'un attentat
    Alors que les coups durs se multiplient et que la Grande Allemagne se disloque, Hitler, accusé de folie, est victime d'un attentat le 20 juillet 1944 à la Wolfsschanze, principal quartier général , aujourd'hui en Pologne. La bombe tue plusieurs officiers mais blesse seulement le Führer. Plusieurs maréchaux dont Rommel et von Kluge sont impliqués et forcés au suicide.
    ©  Bundesarchiv, Bild 146-1970-097-76, CC BY SA 3.0

    Le dernier souffle du régime

    Dernier souffle
    Après le 6 juin 1944, jour du débarquement en Normandie des Alliés, Hitler ne contrôle plus la situation. Enfermé dans le silence, il tente inlassablement de trouver une nouvelle organisation de l'Europe et ne semble pas comprendre que la défaite est déjà proche. Ses proches s'inquiètent même de sa santé : il vieillit prématurément en raison d'un abus de médicaments.
    ©  Bundesarchiv, Bild 146-1971-033-33, CC BY SA 3.0

    Retranché dans son bunker

    Retranché dans son bunker
    Le 14 février 1945, les Alliés franchissent le Rhin. Hitler se retranche alors dans son bunker, à Berlin et tente d'organiser la défense de la capitale. Le 29 avril, il se marie avec Eva Braun et rédige son testament. Ici, le bunker bombardé après la défaite nazie.
    ©  Arcweb

    Le suicide d'Adolf Hitler

    Suicide d'Adolf Hitler
    Le 30 avril 1945, Adolf Hitler et sa femme Eva se suicident, par arme à feu et en absorbant du poison, alors que les Soviétiques sont aux portes de Berlin. Dans un dernier geste de folie, Hitler avait ordonné la destruction de toute l'infrastructure industrielle de l'Allemagne. La mort du Führer signe la chute du nazisme et la libération des camps de concentration et la découverte de l'horreur de l'extermination de millions de personnes.
    ©  US Department of Defense

     

     

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    Les derniers jours d'Hitler en images

    L'attentat du 20 juillet 1944

    Eté 1944. Alors que l'Allemagne enchaîne les défaites depuis Stalingrad, le pouvoir d'Hitler est affaibli par l'avancée des Alliés depuis le débarquement de Normandie. A l'est, les Soviétiques progressent vers Berlin. Des militaires allemands organisent un complot, destiné à abattre le Führer. Si la bombe placée par l'officier Claus von Stauffenberg explose bien d... Lire la suite   
    ©  AP / SIPA

    Une santé qui se dégrade

    Vivant sous terre depuis déjà des mois avec une hygiène de vie déplorable, Hitler peine à se remettre de l'attentat du 20 juillet et de l'ablation d'un polype en septembre 1944. A 55 ans, il apparaît vouté, éteint, bouffi, et ne peut plus cacher le tremblement qui agite son bras gauche. On évoque même des flatulences incontrôlables qui gênent son entourage... Lire la suite   
    ©  "Bundesarchiv Bild 146-1969-069-29, Hitler-Attentat vom 20. Juli 1944" by Bundesarchiv, Bild 146-1969-069-29 / CC-BY-SA. Licensed under CC BY-SA 3.0 de via Wikimedia Commons

    Le Führerbunker, tanière d'Hitler

    Cinq ans après avoir quitté Berlin pour ses conquêtes, Adolf Hitler, qui ne fait plus guère d'apparition publique et ne s'exprime plus à la radio, se réfugie dans le bunker situé sous la chancellerie du Reich, à Berlin, le 16 janvier 1945. Il n'en ressortira quasiment plus. Les troupes soviétiques ne sont plus qu'à quelques dizaines de kilomètres de la capitale... Lire la suite   
    ©  « Bundesarchiv Bild 183-V04744, Berlin, Garten der zerstörte Reichskanzlei » par Bundesarchiv, Bild 183-V04744 / CC-BY-SA. Sous licence CC BY-SA 3.0

    Réunions de crise

    Mars 1945. Chaque jour, une réunion est organisée dans les sous-sols du bunker. Hitler, totalement coupé des réalités, alterne entre apathie et colères noires, semble encore croire en l'arrivée d'une arme secrète, commande des unités qui ont déjà disparu et oscille entre une foi inébranlable, quasi mystique, en la victoire et un défaitisme total. Il pein... Lire la suite   
    ©  Bundesarchiv Bild 146 1971 033 33 / CC BY SA

    Défenseurs de Berlin

    Mars 1945. Cette photo célèbre montre Joseph Goebbels, serrant la main du jeune Willy Hübner, 16 ans. Les jeunesses hitlériennes font partie des dernières troupes chargées de défendre Berlin. Dans les tous derniers jours du Reich, une armée en capilotade en est réduite à armer de jeunes adolescents, parfois à peine sortis de l'enfance. Le dernier des innombrables crimes du ... Lire la suite   
    ©  « Bundesarchiv Bild 183-J31305, Auszeichnung des Hitlerjungen Willi Hübner » par Bundesarchiv, Bild 183-J31305 / CC-BY-SA. Sous licence CC BY-SA 3.0

    Dernière apparition

    20 avril 1945. Adolf Hitler fête son 56e anniversaire. Dans la journée, il sort du bunker pour la dernière fois, pour rencontrer les troupes qui défendent la ville. C'est sa dernière apparition publique. Il est encore accompagné d'Hermann Göring (centre), commandant en chef de la Luftwaffe, numéro 2 du régime, devenu depuis longtemps maréchal de pacotille. Dans dix jours &agrav... Lire la suite   
    ©  Bundesarchiv, Bild 183-1983-0331-500 / Hoffmann, Heinrich / CC-BY-SA

    Avril 1945 : la Volkssturm recule

    Pendant ce temps, dans Berlin, les combattants de la Volkssturm ("tempête du peuple"), la milice populaire levée en 1944 pour seconder la Wehrmacht, meurent au combat. Les généraux ne croient plus depuis longtemps dans les élucubtrations du Führer. Certains officiers choisissent de se suicider. Dans le bunker, la discipline se relache. Les officiers et hommes du rang boivent. Les témoins évoque... Lire la suite   
    ©  NARA, National Archives and Records Administration

    Fausse identité

    La thèse de la fuite inquiétait les services secrets occidentaux. En 1944, l'Office of Strategic Services avait publié une série de montages montrant l'allure qu'aurait pu prendre un Hitler "maquillé", cherchant à passer des frontières. Le 20 avril, Himmler, Göring, et Speer, l'invitent d'ailleur à fuir Berlin, ce qu'ils s'apprêtent eux-m&ecir... Lire la suite   
    ©  National Archives at College Park Maryland Licensed under Public Domain via Wikimedia Commons

    Avril 1945 : la fuite à Berchtesgaden ?

    Après son anniversaire, Hitler s'interroge. Il hésite à se rendre à Berchtesgaden, en Bavière, afin de retrouver son "nid d'aigle" et commander les troupes stationnées au sud de l'Allemagne (photo des années 1930 avec Göring). Mais les difficultés techniques et les revers subis face aux Soviétiques le poussent à abandonner son plan. Son ministre de la Prop... Lire la suite   
    ©  Bundesarchiv Bild 183 1999 0412 502 CC BY SA

    Le Testament du Führer

    Karl Dönitz est l'un des derniers hommes de confiance d'Hitler. Le 29 avril 1945, juste après son mariage, le Führer dicte son testament à ses secrétaires Gerda Christian et Traudl Junge. Dans ce texte, il attribue aux Juifs les malheurs du Reich, mais aussi au peuple allemand, qui n'a pas été à la hauteur. Il nomme l'amiral Dönitz comme successeur à la tête du Troisi&egr... Lire la suite   
    ©  Bundesarchiv Bild 183 V00538 3 Karl Dnitz Adolf Hitler

    Le mariage avec Eva Braun

    Peu après minuit, le 29 avril, Hitler épouse sa compagne de longue date, Eva Braun. La cérémonie est brève. Les époux déclarent avoir une ascendence aryenne sous le regard des témoins, Joseph Goebbels et Martin Bormann, l'un des chefs du parti nazi. Les époux s'isolent ensuite pour un petit-déjeuner au champagne. Eva Braun, photographe partageant la vie d'Hitler depuis 1... Lire la suite   
    ©  Bundesarchiv B 145 Bild F051673 0059

    30 avril : Suicide d'Hitler

    Le 30 avril, Hitler se lève dès six heures et donne des instructions : son corps doit être brûlé pour ne pas être souillé comme celui de Mussolini. Après avoir serré la main à ses derniers fidèles, il s'isole vers 14h30 avec Eva Braun, dans une partie isolée du bunker. Trois quarts d'heure plus tard, les soldats découvrent les deux corps recroquevillés su... Lire la suite   
    ©  Bundesarchiv Bild 183 S33882 Adolf Hitler retouched by Bundesarchiv Bild 183 S33882 CC BY SA

    Faux cadavre

    Les corps sont rassemblés devant l'entrée du bunker. Ils sont brûlés avec de l'essence fournie par le chauffeur d'Hitler sous les yeux de Goebbels qui honore le cadavre d'un dernier salut nazi. Mais cette disparition des traces d'Hitler vont alimenter bien des spéculations jusqu'à aujourd'hui. Cette image a par exemple été présentée comme celle du cadavre du F&... Lire la suite   
    ©  LASKI / SIPA

    Gustav Weler

    L'armée rouge va multiplier les clichés de pseudo cadavres d'Adolf Hitler, mais le Reich tentera aussi de leurrer les Alliés avec des sosies. L'histoire de Gustav Weler, qui aurait été exécuté d'une balle dans le front en avril 1945 à Berlin, reste mystérieuse. Particulièrement ressemblant, il aurait pourtant, selon un historien britannique, survécu à la gue... Lire la suite   

    La disparition de la famille Goebbels

    Joseph Goebbels tente en vain d'entrer en contact avec les Soviétiques dans les heures qui suivent le décès d'Hitler. Il choisit finalement de se donner la mort. Son épouse Magda, avec l'aide d'un médecin, empoisonne ses six enfants avec du cyanure. Elle écrit : "Le monde qui va venir après le Führer et le national-socialisme ne vaut plus la peine qu'on y vive". Le cou... Lire la suite   

    Hitler est mort

    Le 1er mai dans la soirée, la nouvelle de la mort d'Hitler est annoncée dans Berlin. Selon la version officielle, donnée par les dignitaires du Reich, Hitler est mort au combat. En réalité, il n'en est rien. Qu'importe. Aucun Allemand ou presque n'entendra cette annonce à la radio. Les Alliés annoncent quant à eux la mort du Führer dans les journaux, comme cet organe officiel... Lire la suite   
    ©  US Army

    Churchill à Berlin

    A l'été 1945, Winston Churchill se rend sur le site de la Chancellerie au milieu d'une capitale réduite en gravats par les bombes. Le bunker d'Hitler est visité par le Premier ministre britannique. L'avenir du lieu est lui même couvert de secret. Le bunker aurait été détruit et seule une plaque dans une rue banale de Berlin en mentionne l'existence désormais. Mais certaines p... Lire la suite   
    ©  Lockeyear W T Capt Malindine E G Capt No 5 Army Film Photographic Unit

    Rochus Misch, dernier témoin

    Décédé en 2013, l'ancien SS Rochus Misch était le dernier témoin vivant des derniers jours d'Hitler dans le Führerbunker. Affirmant avoir croisé le dictateur le 30 avril 1945, vers 11 heures, il décrit "un coup d'oeil furtif" du Führer à son endroit. Ce personnage controversé décrira avec plus de détails comment Magda Goebbels a habill&eac... Lire la suite   
    ©  JOHN MACDOUGALL / AFP

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    Créationnisme. Le procès contre Darwin
     
     

    La théorie de Darwin sur l’évolution des espèces est aujourd’hui entrée dans les mœurs. Mais, ce ne fut pas toujours le cas et il semblerait que le créationnisme fasse son grand retour.


    Encore très récemment aux Etats-Unis, l’évolution des espèces était hors la loi. Ce procès qui eut lieu en 1925 a été baptisé « le procès du singe ».

     

    On aurait pu penser que le créationnisme avait disparu mais si l'on en croit les derniers sondages, 40% des américains adhèrent à ce mouvement de pensée issu du fondamentalisme biblique.

     

    Depuis que G.Bush a assuré publiquement, le 2 août 2005, son soutien à la « théorie » d’une origine divine de la vie, les créationnistes jubilent.


    Le Président a été jusqu’à dire qu’il jugeait cette « théorie » digne d’être enseignée dans les écoles, au même titre que la théorie scientifique de Darwin.

     

     
     
     

     

     Quand l’Homme ne veut pas être un animal

     

    En mai 1925, John T. Scopes, professeur de physique, chimie et biologie, dans le Tennessee décide d’enseigner à ses élèves la théorie de Darwin.


    Cette démarche peut sembler banale. Pas vraiment, car il est en train de braver la loi Butler votée la même année qui interdit dans les écoles publiques l’enseignement de toute théorie qui conteste la création de l’Homme par Dieu.

     

    John T. Scopes

     

    Après la Première Guerre mondiale, les Etats-Unis ont connu une poussée de conformisme religieux et une volonté de retour aux valeurs traditionnelles.


    Cette volonté s’est traduite par la promulgation d’une série de lois qui peuvent paraître très rétrogrades.

    La petite ville fondamentaliste où se déroule ce procès est le parfait exemple de l’état d’esprit de l’époque.

     

    Le procès est en fait un combat du monde de la Lumière contre celui des Ténèbres ou du Bien contre le Mal.

     

     

    Darwin contredit-il la Bible ?

     

    Au procès, des scientifiques se sont succédés. Ils ont mis en avant que le savant naturaliste n’a jamais contredit le texte biblique.


    En effet, affirmer que les espèces évoluent ne signifie pas nier la création divine d’origine.

     

    Les défenseurs doivent faire attention car les douze membres du jury ne plaisantent pas avec la question de la foi.

     

    Voici un extrait de l’accusation assez édifiant :

     

    « Voici le livre qu’il faisait lire à vos enfants ; il leur apprenait que l’Homme est un mammifère tellement semblable aux autres mammifères qu’il le laisse parmi eux. Même parmi les éléphants !


    Comment les scientifiques osent-ils mettre l’Homme dans un petit cercle comme ça avec des lions, des tigres et tout ce qui mauvais ? ».

     

     

     

    Si cet extrait vous fait sourire, il est par contre certain que le public et les jurés adhéraient totalement à cette vision des choses. L’Homme ne pouvait être qu’une création divine ce qui lui octroyait la première place.

     

    Le 21 juillet, l’accusé a été condamné à une amende d’une centaine de dollars car jugé coupable par le jury.
    Un vice de forme a permis à l’accusé d’obtenir la cassation du jugement.

     

    Mais, la loi anti Darwin n’a pas été remise en cause pour autant.

     

     

    Le retour du créationnisme

     

    Les créationnistes sont aujourd’hui plus subtiles qu’en 1925. Ils se rangent sous la bannière de « l’Intelligent Design », un mouvement né aux Etats-Unis il y a 40 ans.


    Ce mouvement diffuse ses idées dans le monde, notamment en France, où il a ses adeptes, dont certains scientifiques.

     

    Selon les créationnistes, la Bible est à prendre au pied de la lettre. L’univers a été créé en six jours il y a moins de 10 000 ans.


    Ils interprètent les fossiles comme autant de vestiges d’avant le Déluge.

     

    Certains d’entre eux soutiennent que d’autres catastrophes planétaires antédiluviennes pourraient être à l’origine de fossiles plus ou moins anciens. Il y aurait eu ainsi plusieurs créations successives d’espèces vivantes.

     

    Mais, le fixisme, c’est-à-dire le caractère inchangé des espèces est la règle absolue.

     

    Caricature de Darwin

     

    Aujourd’hui, le créationnisme a donné naissance à un mouvement qui se veut officiellement plus rationnel : le néo-créationnisme.

     

    Cette fois, le texte biblique n’est plus mis en avant comme unique vérité. Plus subtile, l’argumentation se concentre sur la critique des données et des analyses scientifiques afin de démontrer que la complexité du vivant ne peut qu’être l’œuvre d’un artisan divin, voire extraterrestre.

     

    l’Intelligent Design rencontre un vif succès aux Etats-Unis. Il est plus discret dans les pays catholiques. Il est vrai qu’en 1996, le Pape Jean-Paul II a reconnu que la théorie de l’évolution est « plus qu’une hypothèse ».

     

    En fait, la pensée créationniste française est assez différente. L’évolution des espèces n’est pas contestée mais elle serait dirigée par des forces mystérieuses.

     


    L’univers serait en quelque sorte animé d’un « projet » le guidant vers un « point oméga », lequel ne serait rien d’autre que Dieu lui-même.

     

    V.B (02.2004) M.à.J 12.2007

    Références

    Le "Procès du Singe", Les grands procès. Mémoire de l'Humanité. Editions Larousse 1995
    Darwin Hérétique - L'éternel Retour Du Créationnisme; Lepeltier Thomas. Editions Seuil 2007

     

    Histoire Moderne:  Créationnisme. Le procès contre Darwin

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