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    7 petites erreurs (géniales) qui ont

    changé le monde

    Il est surprenant de voir que certains événements décisifs, basés sur des petites erreurs, sont le fruit du hasard… comme cette noix de coco qui a sauvé la vie de JFK!

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    Le bonbon gluant et l’invention du micro-ondes font partie des accidents insolites qui ont changé le monde.ISTVAN BANYAI

    Le bonbon gluant et l’invention du micro-ondes

    Fasciné par le naufrage du Titanic, Percy Spencer est devenu scientifique. Engagé dans la marine américaine, il y acquiert une formation en radiotélégraphie. Les travaux de cet expert civil sur les radars pendant la Seconde Guerre mondiale lui valent le prix de l’utilité publique accordé par la marine. Tout cela sans même avoir terminé l’école secondaire.

    Au début des années 1940, Spencer, qui travaille chez Raytheon, une entreprise de défense qu’il a intégrée dans les années 1920, passe un jour près d’un équipement de radar. Mettant alors négligemment la main dans la poche de sa chemise, il y trouve une matière gluante. L’homme a souvent sur lui une confiserie aux arachides dont il nourrit les écureuils. Il connaît suffisamment les radars pour soupçonner les ondes du magnétron d’en être responsables, mais n’en est pas sûr. Il pose alors un sac de grains de maïs devant la machine et les grains éclatent aussitôt. Il refait l’expérience avec un œuf cru qui, bien entendu, explose au visage d’un collègue sceptique.

    Spencer affinera sa découverte chez Raytheon qui la commercialisera auprès des compagnies aériennes, des sociétés ferroviaires, des restaurants et des paquebots de croisière sous le nom de «Radarange» – l’ancêtre de notre four à micro-ondes. Le mastodonte de 1,80 m et près de 350 kilos a fait du chemin depuis 1947. Il coûtait 4000$ à l’époque, soit environ 46000$ actuels.

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    La noix de coco qui a sauvé la vie de JFK fait partie des accidents insolites qui ont changé le monde.ISTVAN BANYAI

    La noix de coco qui a sauvé la vie de JFK

    Le 2 août 1943, une nuit nuageuse et sans lune se levait sur le Pacifique Sud pour le lieutenant de la Navy John F. Kennedy, âgé de 26 ans. Il patrouillait dans les environs des îles Salomon avec les membres de son équipage quand un destroyer japonais a surgi du brouillard et heurté leur petit torpilleur PT-109. Une énorme boule de feu a illuminé le ciel. Deux hommes d’équipage sont morts dans le naufrage. Kennedy et les 10 survivants ont dû gagner à la nage l’île la plus proche. Jadis membre de l’équipe de natation de l’université Harvard, Kennedy a réussi à sauver un camarade blessé en le tirant par les dents pendant cinq heures dans les eaux infestées de requins et de crocodiles. Ils ont atteint Plum Pudding Island (rebaptisée plus tard «île Kennedy»), où les hommes ont survécu en se nourrissant de noix de coco.

    Plusieurs jours plus tard, les rescapés ont fait signe à deux natifs des Salomon qui passaient en pirogue leur demandant de livrer un message aux forces alliées. La dépêche était gravée sur la coque d’une noix de coco: «ÎLE NAURO… COMMANDANT… INDIGÈNE CONNAÎT POSIT… PEUT Y MENER… 11 SURVIVANTS… BESOIN PETIT BATEAU… KENNEDY.» La noix de coco livrée, les hommes ont été rapidement secourus. Des années plus tard, le juge Ernest W. Gibson Jr., qui avait été colonel dans le Pacifique Sud pendant la guerre, offrira au président Kennedy nouvellement élu un cadeau pour le moins original: la noix de coco sur laquelle avait été gravé le message. Kennedy l’a fait recouvrir de plastique et utilisée comme presse-papier durant son mandat. Elle fait aujourd’hui partie de l’exposition permanente de la bibliothèque et du musée John F. Kennedy, à Boston.

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    Dr Seuss et Stephen King sauvés des poubelles de l’histoire font partie des accidents insolites qui ont changé le monde.ISTVAN BANYAI

    Dr Seuss et Stephen King sauvés des poubelles de l’histoire

    Aussi différents qu’ils puissent être, Stephen King et Dr Seuss ont deux choses en commun. Ce sont des auteurs extrêmement populaires et ils ont l’un et l’autre échappé de peu à une vie dans l’ombre.

    Theodor Geisel – le nom de naissance du bon docteur – a écrit son premier livre pour enfants au milieu des années 1930. Geisel, qui était illustrateur publicitaire à l’époque, a envoyé son manuscrit fantasque à 27 maisons d’édition. Toutes l’ont refusé.

    Après sa dernière déconvenue, Geisel redescendait d’un pas lourd Madison Avenue, à New York, déterminé à jeter à la poubelle le manuscrit en même temps que sa carrière d’écrivain. Mais voilà que, toujours occupé à calmer sa colère, il croise Mike McClintock, un ancien camarade d’université, éditeur de livres pour enfants chez Vanguard. Geisel lui expose son malheur. Mike McClintock demande à lire le manuscrit. Quelques modifications plus tard, Vanguard publie l’ouvrage en 1937. «Si j’avais marché de l’autre côté de la rue, je serais dans l’industrie du nettoyage à sec aujourd’hui», aurait dit Geisel.

    Dans son premier roman, Stephen King suivait une adolescente victime de harcèlement qui, après s’être découvert d’incroyables pouvoirs mentaux, les utilisait pour se venger de ses persécuteurs. Mais l’auteur était son critique le plus sévère. Il n’aimait tellement pas cette histoire qu’il en a jeté le premier brouillon de trois pages, admet-il dans Écritures: mémoires d’un métier. Quelques heures plus tard, sa femme retrouve ces pages couvertes de cendres de cigarette dans la corbeille à papier et les lit par curiosité. Le sujet l’emballe.

    «Elle a souhaité que je poursuive, écrit Stephen King. Elle voulait connaître la suite de l’histoire.» Alors il a continué. L’année de sa parution, Carrie s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires en édition brochée.

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    Le bon mot de l’avocat qui a fait basculer le procès du siècle fait partie des accidents insolites qui ont changé le monde.ISTVAN BANYAI

    Le bon mot de l’avocat fait basculer le procès du siècle

    Tous les éléments étaient réunis pour que cela devienne un procès exemplaire avant même que le suspect ne gare sa Ford Bronco blanche à Los Angeles, en cette chaude nuit de l’été 1994. OJ Simpson – légende du football, et à l’occasion acteur à Hollywood – était accusé d’avoir tué sa femme Nicole Brown Simpson et Ron Goldman, un serveur dans un restaurant local, sur les marches de la propriété luxueuse de Nicole à Brentwood, en Californie. Les preuves contre OJ étaient accablantes, notamment la présence de sang dans la Bronco et sur le gant jumeau de celui trouvé près du corps de Ron. Le recours aux «preuves ADN» allait être monnaie courante pendant le procès, et pas à l’avantage d’OJ Simpson. Tout comme le témoignage d’un certain Kato Kaelin, logé dans la maison d’invités d’OJ Simpson, qui n’a pas réussi à confirmer avoir vu OJ à l’heure des meurtres.

    L’équipe de défense aussi avait de nombreuses cartes en main. Le procès s’était ouvert quelques années seulement après les émeutes de Los Angeles, et la polarisation raciale dans la ville était palpable. Les avocats s’efforçaient de démontrer que Mark Fuhrman, un des agents de la police de Los Angeles qui enquêtaient sur l’affaire, avait la réputation de tenir des propos racistes.

    De nombreux observateurs étaient tout de même persuadés que l’accusé serait reconnu coupable. À un certain moment, le procureur lui a demandé d’enfiler le gant trouvé sur la scène du crime. L’image de OJ Simpson essayant de glisser sa forte main dans les doigts ajustés du gant de cuir reste un moment décisif du procès, comme la conclusion désormais historique qu’en a tirée l’avocat de la défense Johnnie Cochran: «Si la main ne peut pas enfiler le gant, c’est l’acquittement.» Et le jury l’a accordé.

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    Le laboratoire mal rangé à l’origine d’un remède miracle fait partie des accidents insolites qui ont changé le monde.ISTVAN BANYAI

    Un laboratoire mal rangé à l’origine d’un remède miracle

    À l’été 1928, pressé de partir en vacances, le médecin écossais Alexander Fleming laisse un tas de boîtes de Petri sales dans l’évier de son laboratoire. Et comme si cela ne suffisait pas, les fonds sont enduits de staphylocoques, des bactéries responsables de furoncles, de maux de gorge et d’empoisonnements intestinaux.

    À son retour quelques semaines plus tard, le Dr Fleming découvre une chose intéressante dans le désordre de l’évier: une des boîtes de Petri est parsemée de bactéries sauf à l’endroit où s’est formée de la moisissure. Il n’y a rien autour, comme si la zone était protégée par une barrière invisible. En examinant de plus près le phénomène, il constate que la moisissure, qui appartient à une forme rare de Penicillium notatum, a sécrété un liquide qui a tué plusieurs chaînes de bactéries mortelles. Alexander Fleming publie sa remarquable découverte – qui est passée presque inaperçue.

    Des années plus tard, Howard Walter Florey, un pathologiste australien, prend par hasard connaissance de l’article de Fleming en feuilletant de vieilles revues médicales. Avec le biochimiste Ernst Boris Chain, ils explorent les effets thérapeutiques du liquide sécrété par la moisissure, et, en 1941, ils ont collecté suffisamment de pénicilline pour l’administrer à un premier sujet humain, un agent de police de 43 ans qui a contracté une infection bactérienne mortelle après avoir été égratigné par des épines de rosiers dans son jardin. Les résultats sont spectaculaires: la fièvre du patient chute et son appétit revient. La pénicilline utilisée pour le soigner est rapidement qualifiée de médicament miracle. Malheureusement, faute de réserves, l’infection de l’agent flambe de nouveau et ce dernier finit par succomber.

    Le Dr Fleming partagera le prix Nobel avec les professeurs Florey et Chain pour leurs travaux sur ce remède miracle. «Je ne m’attendais pas à révolutionner la médecine en découvrant le premier antibiotique, confiera-t-il humblement. Mais il faut croire que c’est la réalité.»

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    Le chien qui offra le velcro au monde fait partie des accidents insolites qui ont changé le monde.ISTVAN BANYAI

    Un chien offre le velcro au monde

    L’ingénieur suisse George de Mestral était un inventeur né. Considérant la nature comme la plus grande inventrice de la planète, il restait attentif à tous les phénomènes naturels que la science pourrait imiter. C’est ici qu’intervient son fidèle braque irlandais.

    Au retour d’une longue promenade dans les Alpes, de Mestral constate que son pantalon et les poils de son chien sont couverts de fruits de bardanes. Il en met un sous le microscope et constate que les épines sont terminées par de minuscules «crochets» qui se prennent dans la plupart des tissus et des fourrures animales.

    De Mestral, qui ne prisait guère les fermetures éclair – elles ont tendance à geler l’hiver dans la montagne –, passera les 10 années suivantes à tenter de reproduire l’irrésistible attirance de la bardane pour son compagnon de marche.

    Après d’innombrables tentatives, de Mestral a identifié le bon matériau pour son invention: le nylon, assez fort pour que tiennent les crochets et assez souple pour qu’ils puissent être séparés quand on tire dessus. Sa demande déposée en 1952, il obtiendra le brevet trois années plus tard. Il a appelé son invention «velcro», mot-valise composé de «velours» et de «crochet».

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    La balle de ping-pong ébranle la Grande Muraille de Chine fait partie des accidents insolites qui ont changé le monde.NETSIGN33/SHUTTERSTOCK

    Une balle de ping-pong ébranle la Grande Muraille de Chine

    En 1971, à Nagoya, Glenn Cowan s’entraînait pour les championnats du monde de tennis de table quand il s’est rendu compte qu’il était le seul Américain dans le centre d’entraînement. Il avait raté le bus officiel de l’équipe qui devait le ramener à l’hôtel! Nullement découragé, le jeune Californien de 19 ans est monté dans le bus de l’équipe nationale chinoise. Plusieurs athlètes observaient avec suspicion l’Américain aux cheveux longs et en bataille – les États-Unis avaient mis fin à leurs relations diplomatiques avec la Chine en 1949, et les joueurs avaient interdiction de s’adresser aux Américains.

    Mais Zhuang Zedong, la star de l’équipe, s’est avancé pour serrer la main de Glenn. Les deux échangeront avec l’aide d’un interprète, et Zhuang offrira une étole de soie verte représentant le massif des Huangshan en Chine. Glenn, qui se décrivait volontiers comme un hippie, voulant rendre la pareille, offrira le lendemain à Zhuang un tee-shirt représentant un symbole de paix et les mots «Let It Be».

    Après que cet échange spontané de bonne volonté aura fait le tour du monde, le leader chinois Mao Zedong invitera l’équipe entière de tennis de table à visiter son pays. Un an plus tard, le président Richard Nixon fera son voyage historique à Pékin.

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    15 rencontres effrayantes avec des ovnis

     

    Ces 15 observations d’ovnis vraiment inquiétantes ébranleront les convictions des plus sceptiques. Si vous y croyez déjà, préparez-vous à avoir peur!

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    Ovni : l'histoire Betty et Barney Hill.CHAYATORN LAORATTANAVECH/SHUTTERSTOCK

    Betty et Barney Hill

    Commençons par l’une des affaires les plus célèbres de l’histoire: l’enlèvement de Betty et Barney Hill. Ils conduisaient tous les deux sur une route du New Hampshire la nuit, quand une lumière vive a commencé à les suivre. Quand ils sont finalement rentrés chez eux, il faisait jour, leurs vêtements étaient sales et déchirés, leurs montres avaient cessé de fonctionner et ils ne se souvenaient de rien.

    Ils se sont souvenus, au cours de séances avec un psychiatre, d’avoir été interrogés et violés par les extraterrestres qui les avaient enlevés.

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    Ovni : l'histoire de Barbara Lamb et l’homme-lézard.CANBEDONE/SHUTTERSTOCK

    Barbara Lamb et l’homme-lézard

    Barbara Lamb, une psychothérapeute qui se livrait à l’observation des agroglyphes (des cercles dans les champs), a un jour affirmé qu’une créature reptilienne était apparue dans sa maison, rapporte Vanity Fair.

    La créature aux yeux jaunes perçants était grande et semblait amicale et accueillante. Barbara Lamb, pourtant peu attirée par les serpents et les lézards, lui a tendu la main pour toucher la sienne. L’homme-lézard a ensuite disparu aussi soudainement qu’il était apparu.

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    Ovni : l'histoire des enfants du Zimbabwe et la fin du monde.EVA MONT/SHUTTERSTOCK

    Les enfants du Zimbabwe et la fin du monde

    En septembre 1994, plusieurs ovnis auraient plané près d’une école de Ruwa, au Zimbabwe, rapporte Vanity Fair. Les enfants étaient terrifiés. Lorsqu’on leur a demandé de raconter ce qu’il s’était passé, ils ont décrit des êtres avec de grosses têtes, dépourvus de nez (seulement deux trous) et de bouche. Également, ils avaient de longs cheveux noirs.

    Les enfants ont dit qu’ils étaient vêtus de costumes sombres et qu’ils communiquaient par télépathie. «Je pense qu’il s’agit de quelque chose qui va arriver, a dit une petite fille. Je pensais que le monde va peut-être s’écrouler. Il nous disait que la fin du monde était proche. Je ne sais même pas comment. Ça m’est simplement venu à l’esprit. Il n’a jamais rien dit. Il parlait juste avec ses yeux.»

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    Ovni : l’incident de la forêt de Rendlesham. JONNY ESSEX/SHUTTERSTOCK

    L’incident de la forêt de Rendlesham

    Connu comme le «Roswell de la Grande-Bretagne», l’incident de la forêt de Rendlesham est l’un des plus célèbres incidents sur les ovnis. Les témoins de l’événement de décembre 1980 étaient en effet des militaires américains considérés comme tout à fait crédibles.

    Ils ont rapporté avoir vu un vaisseau extraterrestre filer à vive allure dans la forêt. Quand ils sont allés vérifier, ils ont trouvé d’étranges marques sur le sol.

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    Ovni : la soucoupe de l’aéroport international O’Hare.KEVIN TAVARES/SHUTTERSTOCK

    La soucoupe de l’aéroport international O’Hare

    Le 7 novembre 2006, le vol 446 de la United Airlines était sur le point de décoller de l’aéroport international O’Hare de Chicago lorsqu’une douzaine d’employés de la compagnie ont aperçu un étrange objet métallique planant non loin.

    Les employés ont signalé que le ballon était resté suspendu en l’air pendant plusieurs minutes avant de finalement s’envoler à une vitesse fulgurante dans les nuages. Le plus étrange dans tout ça? L’ovni n’a laissé aucune trace sur le radar de l’aéroport, malgré tous les témoins. La Federal Aviation Administration (FAA) a refusé d’enquêter, qualifiant l’incident de «phénomène météorologique».

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    Ovni : l'histoire des 350 de Melbourne. JASON BENZ BENNEE/SHUTTERSTOCK

    Les 350 de Melbourne

    Plus de 300 élèves et enseignants du Collège Westall High de Melbourne, en Australie, ont vu un spectacle incroyable le 6 avril 1966, selon le New York Post. Ils ont tous observé avec incrédulité cinq avions qui tentaient d’attraper un ovni.

    Ça a duré un moment avant que l’ovni ne disparaisse. Il est rapporté que le directeur de l’école et d’étranges hommes en costume noir ont dit aux élèves et aux enseignants de ne pas en parler, même si des centaines de personnes avaient été témoins de l’incident.

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    Ovni : le temps disparu de Robert Matthews. MALLEY PHOTOGRAPHY/SHUTTERSTOCK

    Le temps disparu de Robert Matthews

    CBS Reality rapporte qu’un aviateur nommé Robert Matthews est descendu d’un autobus à Cape Cod, au Massachusetts, pour prendre son service en 1966. Le chauffeur de bus lui avait dit d’appeler et d’attendre dans une zone déserte qu’un camion vienne le chercher et l’emmène à la base, et c’est après un premier appel que Matthews a vu d’étranges lumières apparaître.

    Effrayé, il a appelé la base une deuxième fois cinq minutes plus tard. Du moins, c’est ce qu’il croyait. La personne qui a répondu au téléphone lui a en effet appris que le camion était arrivé cinq minutes après sa descente de l’autobus, mais que le chauffeur ne l’avait pas trouvé. En réalité, une heure séparait ces deux appels téléphoniques.

    Ce phénomène est appelé «temps disparu», un phénomène communément associé aux cas d’enlèvement par des extraterrestres.

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    Ovni : l'histoire des dessins de l’école primaire de Broad Haven. PHOTOGRAPHEE.EU/SHUTTERSTOCK

    Les dessins de l’école primaire de Broad Haven

    La BBC rapporte qu’en 1977, un groupe d’écoliers de l’école primaire de Broad Haven, au pays de Galles, ont affirmé avoir vu un ovni près de leur terrain de jeu. Les enseignants de l’école ont refusé de les croire, mais quand les enfants ont été séparés et invités à dessiner ce qu’ils avaient vu, ils ont tous fait le même dessin d’une soucoupe volante.

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    Ovni : la disparition de Frederick Valentich. KUEHDI/SHUTTERSTOCK

    La disparition de Frederick Valentich

    Le pilote australien Frederick Valentich survolait le détroit de Bass, en 1978, lorsqu’il a rencontré quelque chose qu’il ne pouvait identifier, selon News.com.au. Il a communiqué par radio avec le contrôle aérien et leur a dit qu’un étrange vaisseau, comme il n’en avait jamais vu auparavant, faisait des cercles autour de lui. Comme pour le narguer. «Il fait du sur place et ce n’est pas un avion», a dit Valentich avant que lui et son avion ne disparaissent à jamais.

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    Ovni : l'histoire de Fred Crisman et Harold Dahl.OBPROD/SHUTTERSTOCK

    Fred Crisman et Harold Dahl

    En 1947, Harold Dahl était à Puget Sound avec son fils et son chien. History.com raconte que Dahl a vu six objets étranges au-dessus de sa tête, dont l’un est tombé dans l’eau d’environ 500 mètres de haut.

    Les débris métalliques ont blessé son fils et tué son chien. Dahl a raconté à son superviseur au travail, Fred Crisman, ce qui s’était passé. Crisman est ensuite venu vérifier par lui-même. Peu de temps après, un homme en costume noir serait venu voir Dahl et lui aurait dit de ne plus parler de l’incident. Il paraît que cette affaire a inspiré le film Men in Black.

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    Ovni : le ballet aérien au-dessus de Washington. ALEXANDRU NIKA/SHUTTERSTOCK

    Ballet aérien au-dessus de Washington

    En 1952, sept objets volants non identifiés sont apparus et ont été filmés dans l’espace aérien sécurisé près du Pentagone. Les vaisseaux ont été enregistrés sur le radar et des avions à réaction ont immédiatement été envoyés pour enquêter sur ces embarcations étranges et suspectes.

    Cependant, quand les chasseurs américains ont approché cet espace aérien, les sept objets ont disparu du radar. Lorsque les jets ont atterri, les objets sont revenus sur l’écran radar. Le président Harry S. Truman en a été informé et le directeur général du renseignement de l’armée de l’air, M. Sanford, a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a déclaré que «des observateurs crédibles avaient fait état de choses relativement incroyables et sur lesquelles nous tentons de faire la lumière.»

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    Histoire d'ovni : le vol 1628 de la Japan Airlines.FASTTAILWIND/SHUTTERSTOCK

    Le vol 1628 de la Japan Airlines

    En 2001, l’ancien responsable de la Federal Aviation Administration, John Callahan a déclaré lors d’une conférence qu’en 1986, le vol 1628 de la Japan Airlines se rendait de Paris à Tokyo lorsque des membres d’équipage ont aperçu plusieurs ovnis.

    Dans un documentaire télévisé, l’American Heroes Channel rapporte que l’équipage de la JAL a observé plusieurs ovnis entourant l’avion, et que l’un d’eux était quatre fois plus gros que leur propre avion. L’appareil a atterri d’urgence à Anchorage, en Alaska, où l’équipe au sol a confirmé l’observation.

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    Ovni : l’aventure de Normand Muscarello à Exeter. EVDOKIMOV MAXIM/SHUTTERSTOCK

    L’aventure de Normand Muscarello à Exeter

    En 1965, un auto-stoppeur nommé Norman Muscarello a vu cinq étranges feux rouges clignotants dans les bois d’Exeter, dans le New Hampshire. Comme le raconte la chaîne de télévision WMUR, la source des lumières s’est soudain dirigée vers lui à une vitesse effrayante. Muscarello a dû plonger dans un fossé pour éviter d’être heurté avant de faire signe à un automobiliste.
    Les policiers, venus enquêter dans le coin, ont vu eux aussi le même vaisseau avec les mêmes feux rouges brillants s’éloigner puis disparaître. Aujourd’hui, l’événement est célébré lors du Festival d’ovnis d’Exeter.

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    Ovni : on frappe à la porte de Rick Sorrells.ZEF ART/SHUTTERSTOCK

    On frappe à la porte de Rick Sorrells

    En 2008, un gros objet mystérieux a survolé Stephenville, au Texas. Beaucoup de gens l’ont vu et Mutual UFO Network a même rapporté qu’un pilote nommé Steven Allen avait déclaré que cet étrange vaisseau volait à une vitesse estimée à 4500 kilomètres à l’heure et qu’il était poursuivi par des avions de chasse.

    Puis, un homme nommé Rick Sorrells a dit avoir lui aussi vu le vaisseau, alors qu’il était en train de chasser. Plus tard, un homme étrange a frappé à sa porte et lui a dit : «Mon garçon, nous avons des armes du même calibre que la vôtre, mais nous en avons beaucoup plus. Nous vous conseillons fortement de ne rien dire au sujet de ce que vous avez vu.»

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    L'histoire de Richard French et l’ovni submergé.WINDCOAST/SHUTTERSTOCK

    Richard French et l’ovni submergé

    Dans les années 1950, le lieutenant-colonel Richard French avait pour mission d’expliquer au gouvernement les phénomènes d’ovni. Il n’y avait qu’un seul problème: le lieutenant-colonel French avait lui-même vu des vaisseaux extraterrestres, rapporte le Daily Mail.

    Lors d’une audience publique en 2013, le soldat alors âgé de 83 ans a dit la vérité pour la première fois sur ce qu’il avait vu étant jeune. Dans les eaux de St. John’s à Terre-Neuve, deux ovnis s’étaient écrasés et avaient coulé dans l’océan. Des extraterrestres avaient réussi à les réparer et à redécoller. Il n’a pas mentionné les ovnis dans son rapport à l’époque. Quand on vous dit que le gouvernement camoufle des choses!

     

     

    Insolite 4:  15 rencontres effrayantes avec des ovnis

     

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    16 merveilles de la nature prise

    en photo !

     

     

    La nature est formidable nous le savons déjà. Il suffit de la voir sous le bon angle, au bon endroit et au bon moment ! Seulement ce n’est pas toujours évident. Et de la même manière, ce n’est pas donné à tout le monde que de pouvoir le constater de ses propres yeux, et sur place.

    Alors c’est en photo que nous invitons à découvrir 16 merveilles de la nature ! Que cela soit des lieux bien précis, leur architecture ou tout simplement ce que l’on peut y voir, vous resterez émerveillés devant tant de splendeur !

     

     

    Insolite 4:  16 merveilles de la nature prise en photo !

     

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    Les instruments de musique les

    plus insolites

     

    Les instruments de musique les plus insolites

     

    En musique, il n’y a pas que les instruments classiques comme le piano, la guitare, le violon ou la flute. Il existe de très nombreux autres instruments beaucoup plus insolites. Leur apprentissage est parfois difficile, mais les sons insolites qu’ils permettent d’obtenir valent largement la peine. Voici donc une petite liste des instruments les plus insolites et les plus accessibles.

     

     Le thérémine 

    Le thérémine est sans doute l’un des instruments insolites les plus connus. On le classe parmi les instruments électroniques et il compte parmi les plus anciens de sa catégorie. Effectivement, il a été inventé en 1920 par un ingénieur russe qui utilisait le pseudonyme Léon Theremin. Il a donc donné son nom à l’instrument qu’il a inventé.

     

    Insolite 4:  Les instruments de musique les plus insolites

     

     

    Le fonctionnement du thérémine est assez simple à comprendre, mais il n’est pas facile à maîtriser pour autant. Le boîtier électronique est équipé de deux antennes et l’instrumentiste va jouer sans toucher l’instrument, mais simplement en faisant varier avec sa main la longueur des ondes émises entre les deux antennes. Selon la position de sa main, il obtient donc des sons, des fréquences et des volumes différents.

     

     La sitar 

    La sitar est un instrument insolite sous nos latitudes, mais beaucoup plus répandu en Inde, son pays d’origine. On estime qu’elle a été créée aux alentours du XIVe siècle en Inde. Elle se présente sous la forme d’un instrument à cordes, proche de la guitare, mais avec 20 cordes différentes ! La sitar est donc un instrument particulièrement complexe à maîtriser.

    Résultat, même si elle a beaucoup été utilisée dans des morceaux cultes des années 60 et 70, il est plutôt rare de trouver des concerts qui lui sont dédiés. Pourtant, c’est un spectacle unique au monde et il suffit de regarder des vidéos du maître mondialement reconnu Ravi Shankar pour s’en convaincre.

     

    Insolite 4:  Les instruments de musique les plus insolites

     

    Étant donné la rareté de ces concerts, nous vous conseillons d’utiliser des plateformes comme Alex Events pour être sûr de n’en louper aucun. Cette plateforme vous permet de rechercher les concerts des artistes qui vous intéressent, mais également de créer des alertes pour être sûr de ne jamais en louper. Repérez donc un pratiquant de sitar qui vous charme et guettez une de ses venues en France.

     

     La scie musicale 

    La scie musicale est vraiment un instrument hors du commun, mais assez souvent utilisé par les musiciens pour profiter de ses sonorités si particulières. Pour en jouer, il suffit d’une scie musicale et d’un archet. Le joueur de scie va alors frotter l’archet sur la scie pour en obtenir ce son si particulier, reconnaissable entre tous.

     

    Insolite 4:  Les instruments de musique les plus insolites

     

    Pour obtenir des variations de son et créer différentes notes, le musicien va également jouer sur la torsion de la scie pour en modifier les notes qu’il obtient. Cet instrument n’a pu apparaître qu’à partir de la fin du XIXe siècle avec les progrès de la métallurgie qui ont permis d’obtenir des instruments suffisamment fins pour produire des sons agréables à l’oreille.

     

     Les légumes 

    Aussi incroyable que cela puisse paraître, les légumes peuvent également être utilisés comme des instruments de musique. Évidemment, pour cela, il faut les creuser, les trouer, les tailler, les modifier et les combiner pour obtenir le son que l’on recherche. Un orchestre s’est d’ailleurs spécialisé dans les instruments de musique faits à partir de légume et a multiplié les tournées.

    Baptisé The Vegetable Orchetra (l’orchestre des légumes en bon français), cet étonnant ensemble a multiplié les dates un peu partout dans le monde pour soumettre leur création au regard amusé des spectateurs. Amusé oui, plutôt qu’ébahi. Effectivement, si les sons obtenus avec des légumes sont étonnants, ils sont encore un peu éloignés de ce que notre oreille est entraînée à apprécier. Pour autant, un tel spectacle vaut largement le détour.

     

     L’harmonica de verre 

    L’harmonica de verre est un instrument très peu utilisé, mais particulièrement célèbre pour son inventeur. En effet, cet instrument insolite est tout droit sorti de l’imagination et de l’inventivité de Benjamin Franklin en 1761. Cet instrument reprend le concept des verres musicaux, c’est-à-dire ces verres en cristal suffisamment fin pour émettre une note quand on les fait vibrer avec ses doigts mouillés.

     

    Insolite 4:  Les instruments de musique les plus insolites

     

    L’instrument se présente sous la forme de plusieurs bols en verre, en cristal ou en quartz empilés horizontalement. Ils sont reliés les uns aux autres et l’ensemble à une pédale ou un moteur qui permet de les faire tourner. Le musicien n’a alors plus qu’à se mouiller les doigts et à effleurer le bol de son choix.

    Comme chaque bol émet une note différente, le musicien peut jouer des morceaux entiers en effleurant les bols les uns après les autres. Cet instrument a connu un destin étonnant, à la fois adoré et détesté. Mozart lui a dédié une œuvre entière, alors qu’il a été interdit en 1835 dans plusieurs villes d’Allemagne parce qu’il était accusé de faire hurler les animaux en provoquant des sons nuisibles. Gorillaz en a utilisé un dans un opéra en 2007.

     

    Insolite 4:  Les instruments de musique les plus insolites

     

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    Découvrez le Québec insolite

    Passionné d’Histoire et d’histoires, Sylvain Daignault se fait un devoir de recenser les événements singuliers qui jalonnent le passé de notre province. Voici le Québec insolite comme vous ne l’avez jamais vu!

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    Découvrez le Québec insolite à travers l'attaque communiste à Trois-Rivières.
     
    EMILE LAURENCE, FONDS MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS - BANQ - E6,S7,SS1,P83956 ; (EN BAS) CENTRE INTERUNIVERSITAIRE D’ÉTUDES QUÉBÉCOISES (CIEQ)/ COLLECTION RENÉ-HARDY, FONDS TROIS-RIVIÈRES, SÉRIE ALBANI BRISSETTE ; (MAURICE DUPLESSIS) ©BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA / PA-178340   Maurice Duplessis n’hésite pas: ce sont les communistes qui ont détruit le pont de Trois-Rivières.
     

    Attaque communiste à Trois-Rivières

    L’effondrement du pont Duplessis était-il dû au premier attentat terroriste à avoir secoué le Québec?

    Dans la nuit du 30 au 31 janvier 1951, vers 3 h du matin, Benoît Lefebvre, jeune chauffeur de taxi de 21 ans, emprunte le pont Duplessis en direction de Trois-Rivières avec à son bord deux clients.

    Soudain, sa voiture part dans une longue glissade. Il pile sur les freins, mais la route commence à «sauter en dessous des roues», comme il le rapportera, puis, plus rien. Le trou noir. Le jeune homme et ses passagers ne le comprennent pas tout de suite, mais le pont vient de s’effondrer. En l’inaugurant en grande pompe à peine trois ans auparavant, le premier ministre Maurice Duplessis avait pourtant déclaré haut et fort: «Ce pont est droit, large et solide comme l’Union nationale.»

    Lorsqu’il reprend connaissance et parvient à s’extraire de son taxi, Benoît Lefebvre constate que son véhicule est sous le pont, dont un pan entier a disparu. Ses passagers viennent le rejoindre. Ils voient alors une auto passer au-dessus d’eux et plonger dans le vide. Cette nuit-là, quatre personnes perdent la vie quand leurs véhicules plongent dans les eaux noires et glacées de la Saint-Maurice. La catastrophe fait aussi une dizaine de blessés.

    Bien que le pont Duplessis soit très récent, sa structure a déjà montré quelques failles. En février 1950, une première fissure apparaît, puis une seconde quelques jours plus tard. Ce n’est toutefois pas du tout la piste de l’effondrement dû à un défaut de construction que les autorités suivent dans un premier temps. Nous sommes en pleine guerre froide et la terreur qu’inspire le communisme est bien réelle.

    Quelques heures plus tard, devant l’Assemblée nationale, le premier ministre Maurice Duplessis déclare: «Nous avons des raisons sérieuses de croire qu’il y a eu sabotage par des éléments subversifs. Le fait que ce pont soit situé dans mon comté et porte mon nom était suffisant pour tenter les éléments subversifs que j’ai combattus et que je combattrai toujours.» Le pont aurait ainsi été détruit par des communistes qui voulaient saboter les liens de communication entre les grandes villes du Québec.

    Les fils qui pendouillent le long du pont apportent de l’eau au moulin des tenants de la thèse du sabotage. Se pourrait-il qu’il s’agisse de fils de détonateur? La réponse est beaucoup plus terre à terre: ce sont des employés de Bell qui les ont installés afin de rétablir les communications entre Trois-Rivières et Cap-de-la-Madeleine.

    La théorie du complot va ainsi s’effriter encore plus vite que le pont. Le 15 février 1951, le journal Le Devoir, qui ne porte pas Duplessis en haute estime, lance un pavé dans la mare du premier ministre. Selon des informations obtenues par le journal, l’effondrement du pont était prévu depuis huit mois et le gouvernement en aurait été prévenu par les rapports unanimes de trois laboratoires. Verdict: l’acier utilisé était de mauvaise qualité, ce qui aurait faussé les calculs des ingénieurs.

    Dans la foulée, le gouvernement Duplessis annonce la tenue d’une enquête publique sur les causes de la catastrophe et, en novembre 1951, les commissaires René Lippé et J.-Lucien Dansereau remettent un rapport qui soulève finalement plus de questions qu’il n’apporte de réponses. En clair, les causes de l’effondrement demeurent officiellement inconnues. Le rapport évoque même «certains facteurs qui nous empêchent d’éliminer complètement le sabotage».

    On pourra tout de même se demander pourquoi le gouvernement s’est empressé de détruire la partie intacte du pont avant la fin de l’enquête. Et surtout pourquoi, si attentat il y a eu, il n’a jamais été revendiqué.

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    Découvrez le Québec insolite à travers les voleurs de cadavres!
     
    (PHOTO) MCGILL UNIVERSITY ARCHIVES, PL006581, PHOTOGRAPHE : J.C.S. BENNETT ; (GRAVURE) CHRONICLE/ALAMY STOCK PHOTO  Gravure (à gauche): piller les cimetières des cadavres pour les vendre aux facultés de médecine. À droite: cours d’anatomie de l’Université McGill, 1897.
     

    Voleurs de cadavres!

    Comme d’autres villes dans le monde, Montréal connaît une épidémie de vol de cadavres tout au long du XIXe siècle. Retour sur un phénomène heureusement disparu.

    Le dimanche 23 octobre 1843, on retrouve au petit matin le cercueil vide d’un sergent fort respecté du 425e Régiment qui avait été enterré quelques jours auparavant au cimetière de Chambly. Le corps a disparu et ses vêtements sont éparpillés sur la pierre tombale. Quand la police retrouve les étudiants en médecine qui ont commis ce crime, le corps du milicien a déjà été disséqué.

    L’affaire provoque un scandale… mais n’étonne pas vraiment. Le vol de cadavres est alors monnaie courante.

    Tout au long du XIXe siècle, la fréquentation de l’école de médecine de l’Université McGill puis, à partir de 1843, de l’École de médecine et chirurgie de Montréal (ancêtre de la faculté de médecine de l’Université de Montréal) ne cesse de croître. Et pour apprendre l’anatomie, tous ces étudiants n’ont d’autre choix que de disséquer chaque année des dizaines de cadavres. Un besoin contrarié par le fait que, avant 1843, seuls les corps des prisonniers non réclamés alimentent cette filière. La pénurie est donc criante. Le froid conservant bien les corps, c’est l’hiver que les vols de cadavres sont les plus fréquents. Le modus operandi des maraudeurs est bien connu: sous le couvert de la nuit ou au petit matin, des étudiants en médecine ou des individus à leur solde pénètrent dans les charniers des cimetières où des corps attendent la fin de l’hiver pour être enterrés. On abandonne sur place vêtements et bijoux afin de ne pas être accusés de vol – le cadavre, lui, ne jouissait alors d’aucune protection légale. Chacun d’eux rapporte entre 30et 50$ – soit entre 1200 et 2000$ actuels. Ces profanateurs gagnent rapidement un surnom: les résurrectionnistes. Parfois, lorsque la demande est plus forte, il arrive que des cadavres déjà enterrés soient exhumés, ce qui provoque la colère dans l’opinion publique.

    C’est d’ailleurs à la suite de l’indignation causée par le vol du corps du sergent que le gouvernement adopte en décembre 1843 la Loi réglementant et facilitant l’étude de l’anatomie. Cette loi proclame que le corps de toute personne décédée sous la garde d’une institution financée par le gouvernement doit être remis aux écoles de médecine, à moins que le cadavre ne soit réclamé dans les 48 heures par un «ami ou parent de bonne foi».

    Mais beaucoup d’organismes sont très réticents à remettre aux facultés de médecine les corps non réclamés. Les institutions religieuses, par exemple, perçoivent la dissection comme une profanation. De toute façon, la pénurie de cadavres demeure et la loi va être régulièrement bafouée. D’autant plus que l’inauguration du cimetière Mont-Royal en 1852, puis du cimetière catholique Notre-Dame-des-Neiges deux ans plus tard, vient faciliter le travail des résurrectionnistes. Ces cimetières sont en effet situés dans des lieux discrets… et tout près du pavillon de médecine de l’Université McGill. Comme le parcours descend jusqu’au campus, il suffit d’installer le corps dans un traîneau et de laisser glisser celui-ci.

    Un autre scandale éclate en 1858 quand on découvre que le cadavre de la veuve d’un officier, le capitaine Spillen, a été volé dans la morgue de l’Hôpital général – des proches voulant récupérer la dépouille découvrent que le corps a été remplacé par… des bûches. Le journal Le Canadien rapporte qu’une foule en colère s’est rapidement rassemblée autour de l’hôpital en menaçant de l’incendier si on ne retrouve pas le corps de Mme Spillen. En soirée, un message anonyme informe les autorités qu’il se trouve au coin des rues Guy et Sainte-Catherine. La défunte sera enterrée le lendemain.

    Ce qui n’empêche pas les résurrectionnistes de continuer de sévir. En février 1871, les corps de deux religieuses sont dérobés dans le charnier de Lachine. Les journaux de l’époque sont outrés. «Il n’y a encore jamais eu de cas de ce genre, de nature plus répugnante», peut-on lire dans la Gazette. Les cadavres sont vite retrouvés dans une boutique du faubourg Sainte-Marie, où les ont cachés les voleurs après avoir essayé en vain de les vendre à deux écoles de médecine – qui ont toutes deux refusé.

    Cette affaire, pas plus que les autres, ne ralentit l’ardeur des déterreurs. Entre décembre 1882 et mars 1883, par exemple, 26 vols de sépulture sont rapportés à Montréal. La grogne monte parmi la population et, le 30 mars 1883, la Loi sur l’anatomie du Québec, qui renforce la loi de 1843, est adoptée. Elle contraint tous les hôpitaux, orphelinats, prisons, maisons des pauvres et autres œuvres de bienfaisance financées par le gouvernement à remettre aux écoles de médecine les corps de ceux qui y meurent. Toute œuvre de bienfaisance financée par le gouvernement qui refuserait de livrer les corps non réclamés est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 200$. Cette même sanction vise les écoles de médecine qui se procureraient illégalement des corps.

    La Loi sur l’anatomie du Québec connaît un succès indéniable. En mars 1884, le Canada Medical and Surgical Journal annonce qu’aucun cas de profanation de tombes n’a été signalé au Québec au cours de l’hiver et que «Les exigences des facultés de médecine ont été amplement satisfaites».

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    La colère d’Hitchcock marque le Québec avec son histoire insolite.
     
    (AFFICHE) COLLECTION CHRISTOPHEL/ALAMY STOCK PHOTO ; (PHOTO) COLLECTION PRIVÉE DE RENÉE HUDON   À gauche: affiche du film. À droite: Alfred Hitchcock s’entretient avec Renée Hudon et Carmen Gingras au début du tournage, à Québec.
     

    La colère d’Hitchcock

    Comment la censure réussit à mettre dans une colère noire le maître du suspense, venu à Québec pour la première de La loi du silence.

    Tout le gratin de la capitale nationale se presse aux portes du théâtre Capitole de Québec, ce 12 février 1953, pour assister à la première de La loi du silence (I Confess), d’Alfred Hitchcock. Tenant par la main la jeune comédienne Renée Hudon, Anne Baxter longe la haie d’honneur que forment des soldats du Royal 22e Régiment sous le regard du public qui tend le cou dans l’espoir d’apercevoir les vedettes. Hitchcock est tout sourire. Un sourire qui va s’évanouir pendant le film pour laisser place à la colère.

    En 1951, Alfred Hitchcock cherche un lieu de tournage pour son nouveau film, La loi du silence. Il veut un endroit où les prêtres catholiques se promènent encore en soutane. Après avoir songé à l’Irlande, le maître du suspense choisit la ville de Québec, où le tournage débute en 1952. Une chance inouïe pour deux jeunes filles, Renée Hudon, 10 ans, et Carmen Gingras, 14 ans, qui sont choisies pour interpréter un petit rôle, mais d’une grande importance dans l’histoire.

    La loi du silence met en vedette Montgomery Clift (père Logan), Karl Malden (l’inspecteur Larrue), Anne Baxter (Ruth Grandfort) et l’Allemand Otto Eduard Hasse (Otto Keller). Mais des acteurs québécois sont aussi de la distribution, dont Gilles Pelletier (père Benoît) et Ovila Légaré (Villette).

    Le film raconte l’histoire d’un homme qui, vêtu d’une soutane, abat un avocat pour lui voler son argent. Peu après, le meurtrier se confesse auprès du père Logan sur lequel se portent immédiatement les soupçons quand deux fillettes l’identifient comme étant le meurtrier. Lié par le secret de la confession, le père Logan se tait!

    Les auditions pour trouver les deux fillettes devant incarner les témoins ont lieu au Château Frontenac. Une centaine de candidates défilent les unes après les autres. Carmen Gingras et Renée Hudon décrochent le rôle.

    «Je n’étais pas plus fine ou meilleure que les autres, précise Renée Hudon, aujourd’hui âgée de 79 ans. L’une des raisons pour lesquelles j’ai eu le rôle, c’est que j’étais parfaitement bilingue. Je pouvais suivre sans problème les instructions d’Hitchcock. Ma grand-mère maternelle d’origine écossaise m’avait appris l’anglais.»

    Le tournage des scènes extérieures débute le 20 août 1952 à Québec, mobilisant des centaines de figurants. Une fois toutes les scènes extérieures filmées, l’équipe prend la direction d’Hollywood où les scènes intérieures seront filmées. La jeune Renée passe à deux doigts de ne pas être du voyage. Craignant qu’elle y perde son âme, la directrice de son école opposera une solide résistance à ce départ! (voir encadré)

    Mais la situation se débloque finalement, et Renée et Carmen s’envolent pour Hollywood. «C’était génial! Mon père était avec moi, se souvient Renée Hudon. À la cafétéria du studio, il a dîné avec John Wayne! Imaginez! Nous nous sommes baignés dans la piscine de Bob Hope. C’était vraiment fantastique!»

    Renée Hudon n’a que de bons mots pour Hitchcock, pourtant réputé pour son sale caractère à l’endroit des acteurs et des actrices. «Il nous prenait sur ses épaules. Il était toujours gentil avec nous.» Son père lui a raconté quelques années plus tard qu’il avait vu Hitchcock piquer une colère terrible quand Anne Baxter était arrivée sur le plateau de tournage après une soirée bien arrosée. Précisons que Baxter n’était pas le premier choix d’Hitchcock, qui lui aurait préféré Anita Björk ou Olivia de Havilland.

    Une fois le tournage terminé et le film monté, Hitchcock se rend à Québec pour la première. Mais durant la projection, le sourire du réalisateur britannique disparait peu à peu: il se rend compte que l’une des scènes clés du film, celle dans laquelle les fillettes identifient le père Logan comme étant le meurtrier, a été retranchée par le «Bureau de censure des vues animées» de la province de Québec. Les censeurs ont décrété que, les enfants de moins de 16 ans n’ayant pas le droit de témoigner en cour, ces scènes devaient être supprimées. Il manque au total 2 minutes 37 secondes au film.

    Après le visionnement, Alfred Hitchcock jure de ne plus jamais remettre les pieds «dans cette maudite ville catholique».
    Il tiendra promesse.

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    Découvrez le Québec insolite à travers le récit de Renée Hudon.
     
    GABRIELE MALTINTI/SHUTTERSTOCK.COM
     

    Le cinéma américain, un milieu de perdition?

    «Je n’avais pas perdu mon âme!»

    Renée Hudon* se souvient des difficultés que sa mère a dû surmonter pour que la directrice de l’Institut Maria, de la congrégation du Bon-Pasteur, accepte qu’elle manque deux semaines de classe pour aller faire du cinéma à Hollywood. «Dans le Québec puritain de l’époque, la cause n’était pas gagnée d’avance», se souvient Renée Hudon.

    Elle expliqua à sa mère que le cinéma américain est un milieu de perdition et qu’en plus du risque de voir baisser ses notes, Renée pourrait perdre son âme!

    «Ma mère lui a dit que mon âme était entre bonnes mains et l’a rassurée en lui expliquant que la loi californienne obligeait les studios de cinéma à engager des professeurs pour donner trois heures de cours par jour aux enfants acteurs de moins de 16 ans», poursuit Renée Hudon.

    La directrice a finalement cédé. Et la jeune fille a pu poursuivre ses études primaires dans cette école après son séjour à Hollywood. «Il faut croire que je n’avais pas perdu mon âme!» plaisante Renée Hudon.

    *entrevue avec l’auteur, décembre 2020

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    Découvrez le Québec insolite à travers l'histoire d'Édouard Beaupré.
     
    COLLECTION MONIQUE MERCURE-VÉZINA - BANQ VIEUX-MONTRÉAL, BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES NATIONALES DU QUÉBEC Le Géant Beaupré, né Edward Beaupré, vers 1903, du haut de ses 2,52m.
     

    Enterré 86 ans après sa mort!

    Personne n’imagine les outrages qu’a subis le corps du Géant Beaupré avant de reposer enfin dans sa Saskatchewan natale.

    Au matin du 7 juillet 1990, à Willow Bunch, en Saskatchewan, des centaines de personnes assistent aux funérailles d’Édouard Beaupré.

    L’événement serait somme toute banal si le mort, mieux connu sous le surnom de Géant Beaupré, n’était décédé 86 ans plus tôt. Et si son corps momifié n’avait avant ce jour été exposé à l’Université de Montréal durant huit décennies.

    Né à Willow Bunch, petite ville agricole du sud de la Saskatchewan, le 9 janvier 1881, d’un père originaire de l’Assomption, au Québec, et d’une mère métisse, Édouard Beaupré n’a rien d’ordinaire. Souffrant d’une tumeur de l’hypophyse qui dérègle sa croissance et provoque le gigantisme, il mesure déjà 1,83 m à 9 ans… et rêve de devenir cowboy. Un rêve qu’il doit abandonner à 17 ans. Il mesure déjà 2,16 mètres et ses pieds traînent à terre lorsqu’il est sur sa monture!

    Édouard quitte alors sa famille pour se joindre à une troupe de vaudeville à titre d’homme fort! Capable de soulever des chevaux sur ses épaules, Édouard plie également des barres de fer. Commence alors une vie de tournée qui le mène d’abord à Winnipeg, puis dans plusieurs villes de l’est du continent américain.

    Comme c’est une véritable attraction qui rapporte beaucoup d’argent à ceux qui l’exploitent, Édouard doit toujours s’isoler et mène une existence solitaire. Il ne sort en public que lorsqu’on l’exhibe. Rongé par l’ennui, le jeune homme se met à boire, souvent à l’excès. Malgré son désir de retourner dans son coin de pays, auprès des siens, il enchaîne les tournées afin d’aider financièrement ses parents.

    Le 25 mars 1901, alors qu’Édouard est de passage à Montréal, le journal La Presse commandite un combat l’opposant au célèbre homme fort Louis Cyr. Il ne va falloir que 3,39 minutes à l’Hercule de 1,55m pour terrasser le géant de 2,52m, au grand désarroi des spectateurs qui s’attendaient à un meilleur spectacle.

    «Cyr a triomphé avec une facilité incroyable; le Géant Beaupré n’osant pratiquement porter la main sur lui, peut-on lire dans La Presse du lendemain. Nous n’avons jamais vu un homme aussi timide. Nous nous attendions à voir Cyr l’emporter, mais jamais avec autant d’aisance. […] La lutte fut grotesque et amusa immensément l’assistance qui se composait d’un millier de personnes.»

    Après sa rencontre avec Louis Cyr, Édouard Beaupré part pour le Montana où il travaille comme palefrenier. Mais sa taille et son poids le forcent à abandonner pour de bon son rêve. Il ne sera jamais cowboy.

    Le 1er juillet 1904, Édouard signe un contrat avec le gérant du cirque Barnum & Bailey pour faire des apparitions à l’Exposition universelle de Saint-Louis. Le lendemain, après la représentation, Édouard ne se sent pas bien. Dans sa loge, il crache le sang. Transporté dans un hôpital de Saint-Louis, Édouard Beaupré meurt d’une hémorragie pulmonaire massive. Le géant de Willow Bunch n’a que 23 ans… et pèse 170 kilos.

    Rapidement, le corps d’Édouard est embaumé afin d’être rapatrié dans sa Saskatchewan natale, ses parents voulant le récupérer. Mais les choses ne se passent pas comme prévu. Incapable d’assumer les frais de transport du corps de leur célèbre fils, ils demandent qu’il soit enterré à Saint-Louis.

    C’était compter sans la cupidité du directeur du cirque. Après leur avoir assuré que leur volonté serait respectée, celui-ci décide plutôt d’envoyer le corps chez des embaumeurs de Saint-Louis, qui décident d’en tirer profit en l’exhibant dans la vitrine d’un magasin. Au fil des années, le corps d’Édouard est ainsi exposé pour le plaisir des foules. Exploité de son vivant, Édouard Beaupré l’est aussi dans la mort.

    D’exposition en exposition, la dépouille du gentil géant atterrit en 1905 au Musée Eden, à Montréal. Le corps du Fransaskois, habillé et exposé au milieu des personnages de cire, est extrêmement populaire. Les visiteurs se font prendre en photo avec le cadavre. L’achalandage est tel que certaines journées, la rue est bloquée. La situation devient si incontrôlable qu’après quelques mois, les responsables sont contraints de retirer le corps d’Édouard Beaupré de l’exposition.

    En 1907, trois ans après sa mort, on découvre par hasard son corps momifié dans un hangar du parc Bellerive, à Montréal. Le professeur Louis-Napoléon Delorme, qui souhaite créer un musée d’anatomie, fait alors transporter le corps au département d’anatomie de l’Université de Montréal pour la somme de 25$. La dépouille y est soumise à un procédé de momification, puis exposée, entièrement nue, dans une vitrine.

    Pendant 84 ans, le corps d’Édouard Beaupré va être l’objet de tous les outrages, médecins et étudiants en médecine procédant à diverses expérimentations, dont des opérations chirurgicales.

    En 1974, Ovila Lespérance, neveu d’Édouard Beaupré, découvre par hasard lors d’un voyage à Montréal que le corps de son oncle n’a jamais été enterré à Saint-Louis, comme la famille le croyait, mais qu’il est exposé à la vue de tous à l’Université de Montréal. Dégoûté du sort réservé à son illustre oncle, il entame des démarches pour ramener son corps en Saskatchewan. Il faudra 15 ans à la famille d’Édouard Beaupré pour surmonter les nombreux obstacles bureaucratiques afin de récupérer son corps.

    En 1990, l’Université de Montréal remet les restes du géant à sa famille. L’Université insiste pour que le corps soit incinéré afin qu’on ne puisse exploiter encore le pauvre Édouard.

    Et c’est ainsi qu’au matin du 7 juillet 1990, à Willow Bunch, 86 ans et quatre jours après sa mort, les cendres d’Édouard Beaupré sont enfin inhumées.

    ©2021, Sylvain Daignault. Adapté de la page Facebook «Québec Insolite».

     

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