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    Un nouveau titanosaure découvert, cette

    fois, en Afrique

     

    Bien des espèces de dinosaures restent encore à découvrir. Les titanosaures africains du Crétacé sont par exemple très mal connus. D'où l'importance de la découverte deRukwatitan bisepultus en Tanzanie, qui éclaire l'histoire de cette grande famile, au moment où elle prospérait.

     

     
     

    Une photo des falaises sédimentaires dans le Grand Rift africain en Tanzanie où ont été retrouvés les restes d'une des très rares espèces de titanosauriens connues en Afrique pendant le Crétacé. © Patrick O'Connor, Ohio University.

    Une photo des falaises sédimentaires dans le Grand Rift africain en Tanzanie où ont été retrouvés les restes d'une des très rares espèces de titanosauriens connues en Afrique pendant le Crétacé. © Patrick O'Connor, Ohio University.

     
     
     

    Il y a environ 145 millions d’années, au début du Crétacé, l’Afrique était en cours de séparation d’avec l’Amérique du Sud. Les espèces de dinosaures des deux continents étaient donc sur le point de devenir endémiques. On connaît beaucoup de restes de dinosaures datant du Crétacé en Afrique du nord mais moins en Afrique du Sud. Le Maroc est par exemple un paradis pour les paléontologues. On peut citer aussi le Niger où l’on a découvert entre autres Nigersaurus taqueti.

     

    Mais, alors que plus de 30 espèces de titanosaures ont été trouvées en Amérique du Sud, comme le Dreadnoughtus schrani, l'Afrique n'en avait fourni qu'une poignée. Un groupe de paléontologues états-uniens vient pourtant d’annoncer dans un article publié par le Journal of Vertebrate Paleontology la découverte d'un nouveau titanosaure herbivore dans le sud-ouest de la Tanzanie.

     

    Les restes fossilisés de l’animal, baptisé Rukwatitan bisepultus, ont été retrouvés dans le Grand Riftafricain, plus précisément dans le bassin associé au lac Rukwa. Les couches sédimentaires affleurant à flanc de falaise dans lesquelles des vertèbres, des côtes et des membres ont été extraits au cours de deux saisons de fouilles sont âgées d’environ 100 millions d’années. Elles datent donc du Crétacé moyen.

     


    Cette vidéo montre les campagnes de fouilles des paléontologues en Tanzanie sur le site où ont été retrouvés les restes fossilisés du nouveau titanosaure. Même s'il ne bat pas de record de masse ou de taille, ce dinosaure devrait nous permettre de mieux connaître l'évolution des titanosaures en Afrique, qui est très mal connue en comparaison de ceux qui vivaient en Amérique du Sud. © National Science Foundation, YouTube

     

    Une fenêtre sur l'évolution des titanosaures africains

     

    L’étude des os fossilisés, notamment au moyen d’un scanner à rayons X, ont permis de comparerRukwatitan bisepultus aux autres titanosaures. Il a même été possible de le replacer dans l’arbrephylogénétique des sauropodes. Les paléontologues ont par exemple constaté des points communs avec Malawisaurus dixeyi qui, comme son nom l’indique, avait été découvert au Malawi. Mais pour eux, il s’agit bien de deux espèces distinctes, différant elles-mêmes des autres titanosaures découverts en Afrique du Nord. Le dinosaure tanzanien devait probablement peser autant que quelques éléphants et, d’après les chercheurs, ses membres devaient atteindre jusqu'à 2 mètres.

     

    Actuellement, l’essentiel de ce que l’on sait sur les titanosaures provient de l’étude des restes fossilisés trouvés en Amérique du Sud. Cette découverte contribue donc à élargir notre connaissance de ces animaux en montrant comment ils s’adaptaient à des niches écologiques et géographiques différentes. Elle devrait nous aider à mieux comprendre non seulement l’évolution des espèces en Afrique sub-saharienne au Crétacé mais aussi pourquoi les titanosaures semblent s’être diversifiés au moment où leurs cousins, les Diplodocidés, étaient en train de disparaître. Ils formaient une famille de dinosaures sauropodes de très grandes tailles ayant vécu au Jurassique supérieur dans ce qui est actuellement l'Afrique, l'Amérique du Nord et l'Europe.

     

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    Le dinosaure "qui n'avait peur de rien"

     
     

    Une équipe de paléontologues décrit ce titanosaure, dont

    le squelette est "le plus complet" découvert jusqu'ici.

     

    Ce titanosaure est l'un des plus gros animaux ayant vécu sur Terre. Jennifer Hall
     Ce titanosaure est l'un des plus gros animaux ayant vécu sur Terre. Jennifer Hall
     

     

    HERBIVORE. Il vivait il y a 77 millions d'années, tout au sud de l'Amérique du Sud et pesait aussi lourd qu'une dizaine d'éléphants. Ce nouveau dinosaure, dont la description est publiée dans la revue Scientific Reports, appartient à la famille des titanosaures, des dinosaures herbivores géants, nombreux dans la région au Crétacé supérieur.

     

    Comparaison avec la taille d'un homme. Lacovara et al. 

     

    Plus grand qu'une piscine

    Les scientifiques estiment que l'animal au très long cou mesurait environ 26 mètres de long, un peu plus qu'une piscine sportive (25 m), et pesait près de 60 tonnes.

     

    "Il pesait autant qu'une dizaine d'éléphants d'Afrique ou plus de sept Tyrannosaurus rex", le plus célèbre des dinosaures, a indiqué Kenneth Lacovara, de l'université Drexel (Philadelphie, Etats-Unis), qui a découvert le squelette fossilisé de l'animal dans le sud de la Patagonie, en Argentine.

     

    Qui plus est, son squelette montre qu'il n'avait pas tout à fait achevé sa croissance lorsqu'il est mort.

     

    Description du squelette découvert (en Anglais). Drexel University.

     

    Un fossile exeptionnellement complet

     

    Au cours de quatre campagnes de fouilles, entre 2005 et 2009, les paléontologues ont réussi à retrouver plus de 70% des ossements, en excluant les os de la tête, soit plus de 45% de l'ensemble du squelette. Selon les chercheurs, c'est bien plus que les autres titanosaures précédemment découverts.

     

    Les scientifiques disposent notamment de pratiquement tous les os des membres inférieurs et supérieurs, dont un fémur de 1,80 mètre et un humérus. De quoi peindre un portrait détaillé de l'animal et surtout de calculer avec une bonne fiabilité ses mensurations impressionnantes.

     

     La Patagonie, terre de gigantisme

     

    Le nouveau géant a été baptisé Dreadnoughtus schrani, "dreadnought" signifiant "qui n'a peur de rien" en vieil anglais. "Avec un corps de la taille d'une maison, le poids d'un troupeau d'éléphants et sa queue particulièrement puissante, Dreadnoughtus devait ne rien craindre", a expliqué Kenneth Lacovara.

     

    Quelques uns des os découverts en Patagonie. Ken Lacovara.

     

    NOURRITURE. Pour atteindre sa taille impressionnante, Dreadnoughtus devait avaler chaque jour des quantités phénoménales de végétaux. Kenneth Lacovara imagine un quotidien fait de quasi surplace. "Vous avez un cou de 11 mètres de long équilibré par une queue de 9 mètres. Sans bouger d'un pas, vous avez accès à une gigantesque réserve de nourriture (...). Vous passez une heure à la nettoyer (...), puis vous faites trois pas à droite et passez l'heure suivante à nettoyer la zone d'à côté".

     

    La Patagonie est une région fertile en découvertes paléontologiques. A l'époque des dinosaures, la "pampa" argentine était couverte d'arbres de plus de 15 mètres de haut capables de satisfaire les besoins alimentaires des géants herbivores.

     

    En mai dernier, des paléontologues argentins avaient annoncé la découverte d'une grande quantité de restes fossilisés d'un autre titanosaure qui, selon eux, pouvait peser plus de 100 tonnes et mesurer 40 mètres. Sa description scientifique est attendue pour l'année prochaine.

     

    Les Dinosaures:  Le dinosaure "qui n'avait peur de rien"

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  • Dinosaures, l'exposition grandeur nature

    Paris ouvre ses portes à Jurassic Park !

    Depuis le 5 juillet, et jusqu'au 31 août, l'exposition de "L'Ere des Dinosaures à l'Ere de Glace" qui se tient à Paris Expo, Porte de Versailles, invite petits et grands à voyager dans l'ère de glace où ils croiseront 75 dinosaures et animaux préhistoriques à taille réelle et animés, dans leur habitat naturel.
    ©  Jennifer Durand

    Un voyage plus de 150 millions d?années en arrière

    Cette exposition unique en son genre plonge les visiteurs dans le temps et les invite à un grand voyage plus de 150 millions d'années en arrière grâce à une scénographie ludique et à des spécimens plus vrais que nature.
    ©  Jennifer Durand

    Dinosaures, animaux et hommes préhistoriques plus vrais que nature

    De l'ère quaternaire (le règne des glaces et des hommes) en remontant à l'ère secondaire (le règne des dinosaures), les visiteurs se font tout petit devant ces dinosaures, animaux et hommes préhistoriques, que l'on observe bouger, respirer, et même mugir.
    ©  Jennifer Durand

    Le concours des paléontologues

    L'ensemble des dinosaures et animaux préhistoriques à taille réelle présentés dans cette exposition a été fabriqué avec le concours d'équipes de paléontologues qui ont permis de reproduire avec des exigences spécifiques les différentes espèces, leur taille et leurs mouvements.
    ©  Jennifer Durand

    Mi-dinosaures, mi-robots

    Chaque spécimen est équipé d'un système robotique qui, à l'aide de détecteurs de mouvements anime différentes parties de son corps. Certains clignent même des yeux, bougent la langue, les doigts. Chaque mouvement dépend de l'interaction entre les espèces et leur disposition dans les scènes.
    ©  Jennifer Durand

    Des spécimens méconnus à découvrir

    Cette exposition a la particularité de présenter aussi bien des spécimens quasiment inconnus du grand public, comme ce Phorusrhacos sorte d'oiseau préhistorique carnivore, que les plus célèbres Tyrannosaure, Brachiosaure ou Mammouth et Tigre à dents de sabre.
    ©  Jennifer Durand

    Le plein de savoir

    Ludique, l'exposition n'en oublie pas d'être pédagogique. Des panneaux explicatifs mais également des légendes présentant les différentes espèces permettent de découvrir à quel endroit et comment les restes des dinosaures et des animaux préhistoriques ont été retrouvés, mais également de connaître leur taille, leur poids, leurs habitudes alimentaires, et leur évolution.
    ©  Jennifer Durand

    Une visite audio-guidée

    La vraie bonne idée de l'exposition, plus particulièrement pour les plus petits qui peinent parfois à lire les cartels, l'audio guide gratuit, compris dans le prix des billets, qui chuchote à l'oreille des visiteurs des informations didactiques et ludiques.
    ©  Jennifer Durand

    Une planète vieille de plus de 200 millions d?années

    Tout au long de l'exposition et des différentes périodes présentées, le visiteur découvre les phénomènes survenus sur la planète sur plus de 200 millions d?années, la formation des territoires et les différentes théories sur les causes de la disparition des dinosaures et de la mégafaune.
    ©  Jennifer Durand

    Mammifères préhistoriques

    Dès le début de l?exposition, les visiteurs sont plongés au cœur de l?ère glaciaire et peuvent découvrir et observer une trentaine d?espèces de mammifères préhistoriques.
    ©  Jennifer Durand

    Les ancêtres de l?homme

    Outre les mammouths, rhinocéros laineux, castors géants et autres tigres aux dents de sabre, les ancêtres de l?homme (Homo Erectus, homme de Neandertal et homme de Cro-Magnon) sont aussi présents, mis en scène dans leur habitat naturel.
    ©  Jennifer Durand

    L'extinction du dodo

    Le Dodo, grand oiseau endémique de l'île Maurice, est l'une des espèces qui a disparu au cours des siècles derniers à cause de l'Homme. Oiseau incapable de voler devenu une proie facile, l'extinction du Dodo a été directement causée par la chasse intensive lors de la colonisation de l?Île et l'introduction de nouveaux prédateurs qui auraient détruit ses nids placés à même le sol.
    ©  Jennifer Durand

    A travers les biotopes

    Au plus près de la réalité, les décors de l'exposition ont été étudiés pour représenter les différents biotopes comme la toundra, les forêts et les glaciers.
    ©  Jennifer Durand

    L?ère secondaire

    Dans la seconde partie de l?exposition, les visiteurs font un bond dans le temps pour découvrir le monde tel qu?il était il y a 150 millions d?années à l?ère secondaire, à quoi ressemblait la planète, quelles espèces la peuplaient et quels végétaux la recouvraient.
    ©  Jennifer Durand

    Gare au Carnotaurus !

    Reconnaissable à ses cornes et sa tête semblables à celle d'un taureau, le Carnotaurus était un redoutable prédateur qui vivait en Patagonie, il y a environ 70 millions d'années.
    ©  Jennifer Durand

    Combat de titans

    La reconstitution d'un combat de titans plus vrai que nature. Le Yangchuanosaure, plus grand carnivore d'Asie du jurassique, ne fera-t-il qu'une bouchée du Huayangosaure ?
    ©  Jennifer Durand

    L'espace récréatif

    L?exposition se conclue par un espace récréatif spécialement dédié aux enfants. Un film d?une dizaine de minutes projeté sur écran géant, complètera la visite de l?exposition par des images époustouflantes de réalisme sur la vie des dinosaures et leur combat quotidien pour survivre. Tandis que le petit train sur rail propose aux enfants de faire une balade sur le dos d?animaux préhistoriques et que les écrans tactiles mis à leur disposition les laissent... Lire la suite   
    ©  Jennifer Durand

    Photo souvenir

    Pour se souvenir très longtemps de cette journée en famille, la photo souvenir s'impose ! Sur le dos de dinosaures et d?animaux préhistoriques, les parents peuvent immortaliser cette rencontre digne d'un film de science-fiction !
    ©  Jennifer Durand
      
    Dans notre rubrique animaux  'Les Dinosaures' vous y retrouverai de nombreux documents sur les dinosaures
     

     
     
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    Changyuraptor, le dinosaure à plumes qui

    savait déjà voler

     

     

    Un nouveau dinosaure à plumes a été découvert dans le groupe géologique associé au biota de Jehol en Chine. Changyuraptor yangiapporte des éléments de plus pour comprendre de quelles performances en vol certains dromaeosauridés étaient capables.

     

     
     

    Une reconstitution d'artiste de Changyuraptor yangi, qui vient d'être découvert en Chine. L'animal possédait les plus longues plumes connues à ce jour sur la queue d'un dinosaure. © S. Abramowicz, Dinosaur Institute, NHM

    Une reconstitution d'artiste de Changyuraptor yangi, qui vient d'être découvert en Chine. L'animal possédait les plus longues plumes connues à ce jour sur la queue d'un dinosaure. © S. Abramowicz, Dinosaur Institute, NHM

     
     
     
     

    Le biota de Jehol vient encore de faire parler de lui. Rappelons qu’il s’agit des restes fossilisées d’un écosystème qui existait il y a entre 133 et 122 millions d’années, pendant le Crétacé inférieur, retrouvé dans les formations géologiques Yixian et Jiufotang au nord-est de la Chine. Le lieu est célèbre non seulement à cause de l’extraordinaire qualité de conservation des fossiles mais aussi parce qu’y ont été découverts les premiers dinosaures à plumes dans les années 1990.

     

    L'écosystème de l’époque était constitué de zones humides et de nombreux lacs (mais non de rivières, deltas ou habitats marins) bordés de volcans entrant périodiquement en éruption. Les dépôts sédimentaires de type Lagerstätte (un terme allemand signifiant lieu de stockage, faisant au pluriel Lagerstätten) qui s’y sont formés ont gardé la mémoire de dinosaures aujourd’hui célèbres, comme Caudipteryx et Microraptor.

     

    À gauche les restes fossilisés de Changyuraptor. À droite un zoom sur la partie correspondant à sa queue ornée de plumes.
    À gauche, les restes fossilisés de Changyuraptor. À droite, un zoom sur la partie correspondant à sa queue ornée de plumes. © L. Chiappe, Dinosaur Institute, NHM

     

    Des plumes pour ralentir et atterrir sans risques

     

    L’article de Nature fait justement état de la découverte d’un autre dinosaure à plumes faisant partie des microraptoriens. Celui-ci s’appelle Changyuraptor yangi et ses restes fossilisés datent d’il y a environ 125 millions d’années. Long d’environ 1,30 m, il devait peser aux alentours de 4,5 kg. L’analyse de sa structure osseuse indique que le fossile est celui d'un adulte. Mais ce qui frappe les paléontologues est qu’il possédait une queue portant les plus longues plumes — 30 cm — jamais trouvées chez un dinosaure. Pour eux, cela renforce l’hypothèse que les microraptoriens étaient capables de voler. En effet, les longues plumes, présentes aussi sur les quatre membres de ces dinosaures apparentés aux dromaeosauridés, une famille de dinosaures théropodes ressemblant à des oiseaux, donnent l’impression qu’il était doté de deux paires d'ailes pour le vol, battu ou plané. Mais étant donné la taille de Changyuraptor yangi, une queue avec de longues plumes est précisément ce qu’il faut pour stabiliser un animal volant au moment de l’atterrissage.

     

    La découverte de Changyuraptor yangi semble indiquer aussi que le vol n’était pas l’apanage des dinosaures de toute petite taille. Elle constitue un argument de plus amenant à considérer les oiseaux comme les derniers dinosaures vivants, ce dont on se doutait depuis longtemps.

     

     

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