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    Rencontre avec Katherine Pancol

     

     

    Les yeux verts d’une grande romancière.

    Par Marie-Claude Lortie de la revue Chatelaine

     

     
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    Katherine Pancol (Photo : Eric Robert/ VIP production/ Corbis)

     

    Jadmirais Katherine Pancol avant même de lire Les hommes cruels ne courent pas les rues, premier roman de cette auteure française, que j’ai dévoré. J’avais 25 ans et je commençais à écrire. Tout chez elle m’inspirait – et m’inspire encore. Cette excellente journaliste et grande reporter est devenue auteure de romans vendus à des centaines de milliers d’exemplaires – aujourd’hui des millions –, avec toute l’indépendance et le quotidien de rêve que cela laisse supposer. Deux enfants magnifiques, un garçon et une fille, une vie entre Paris et New York. En plus, je la trouvais si belle avec son sourire contagieux, son style français impeccable, sa coupe blonde au carré et ses yeux verts… Or un jour, les fées se sont penchées sur mon cas et l’ont mise sur mon chemin grâce à une amie commune. C’était il y a 15 ans.

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    On a mangé ensemble à Saint-Lambert. Parlé de tout et de rien. Une copine parmi les copines. Et j’ai découvert ce soir-là une femme généreuse, sympathique, terre à terre. À mille lieues des clichés que génèrent le succès et la célébrité. Pas étonnant que ses lecteurs l’aiment autant. Invitée d’honneur du Salon du livre de Montréal, elle y viendra à la fin de novembre, ce qui coïncide avec la date de sortie au Québec du film tiré de son roman Les yeux jaunes des crocodiles. Elle a accepté de répondre à mes questions, en concluant ses courriels par des « Merciiii » ou des « Avec un grand sourire ! ». Merciiii à vous, grande dame au grand sourire.

     

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    Quelles sont les écrivaines qui vous inspirent ? Colette, Flannery O’Connor, Carson McCullers et Jane Austen.

    Quels sont vos personnages historiques féminins préférés ? La femme de Christophe Colomb, la femme de Jacques Cartier, la femme de… Parce qu’elles ont dû supporter leur héros de mari, s’occuper de tout à la maison sans jamais être honorées ou remerciées.

    Quel est votre vin favori ? Votre apéro ou cocktail fétiche ? Bordeaux ou bourgogne à la folie. Ou du champagne Ruinart Blanc de Blancs pour commencer une -soirée.

    Avez-vous un look signature ? Féminin sportif. Mélanger de l’homme et de la femme. Du luxe et du Monoprix.

    Qu’est-ce qui vous donne envie d’écrire ? Tout.

    Quel parfum portez-vous ? Santal majuscule, de Serge Lutens.

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    Quel est votre parfum naturel de prédilection ?L’odeur d’encens du bois qui fume.

    Si vous êtes seule à la maison pour le déjeuner ou le dîner, que préparez-vous pour vous faire plaisir ? Une boîte de sardines La belle-iloise, les meilleures au monde !

    Si vous êtes bloquée devant une page blanche, vous faites quoi ? Je pars courir ou marcher quand je suis à Paris.

    Quelles sont, selon vous, les vacances idéales ? Ne rien faire. Couper le téléphone. Ne pas répondre auxmails. Un hamac, un bon livre et youpiii !

    Si vous renversez quelque chose sur vos vêtements, vous faites quoi ? Je me dis : « Tant pis, il y a pire » et je frotte comme une malade pour rattraper la tache !

    Si vous pouviez déménager dans n’importe quelle ville, ce serait où ? Buenos Aires, en Argentine.

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    Buenos Aires (Photo : Istock by Getty)

    Dans la vie de tous les jours, êtes-vous plutôt talons aiguilles, plateformes, Converse ou Birkenstock ?Converse !

    Êtes vous féministe ? Je suis féministe. Je défends la femme, je veux qu’on la respecte, mais je n’agresse pas l’homme. Chacun doit trouver sa place dans la société et être traité d’égal à égal.

    Quels sont les plus grands défis économiques, sociaux, politiques que doivent relever les femmes d’aujourd’hui ? Être indépendantes financièrement. Se faire une place dans la société. Se faire respecter sans violence. S’imposer avec fermeté et sourires.

    Qu’est-ce qui vous plaît le plus ou le moins dans votre travail ? J’aime tout : l’angoisse, l’effort, l’endurance, le plaisir, l’extase quand on trouve le mot juste à la juste place.

    Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la maternité ? J’ai deux enfants et je les aime à la folie. J’ai tout fait pour qu’ils soient libres, indépendants, avec une colonne vertébrale. Je les prends comme ils sont parce que ce sont des personnes et non des projections de moi.

    Vous lisez quoi surtout ? Je lis tout le temps : des romans, des essais, des biographies.

    Que pensez-vous des remplisseurs, lisseurs, injections de Botox et autres interventions esthétiques ?Je lis tous les articles à ce sujet, mais je suis morte de peur à l’idée d’essayer. Je me dis qu’on va bien trouver un jour une potion magique. Je l’avalerai et j’aurai de nouveau 30 ans.

    Avez-vous déjà fait un faux pas vestimentaire ?Un jour, un amoureux m’a offert une robe si décolletée dans le dos que je marchais à reculons, terrorisée que j’étais à l’idée de montrer mon dos nu jusqu’à la raie des fesses. Et c’était au Festival de Cannes, il fallait monter les marches !

    Quel personnage de film ou de télé aimeriez-vous être ? Je trouve déjà difficile d’arriver à être soi, alors devenir quelqu’un d’autre ! Non, merci. 

     

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    Pleurer La Courte échelle

     

    Bien qu’aucun enfant ne meurt de ne pas avoir accès à une bibliothèque diversifiée, la littérature comme en fait La Courte échelle, ça aide à vivre en tabarnouche.

     

    9 oct. 2014 Par Marianne Prairie du magazine Chatelaine

     

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    Mercredi matin, Le Devoir nous apprenait que les éditions de La Courte échelle étaient au bord du gouffre. Depuis, j’ai le vertige et un grand trou s’est creusé dans mon cœur.

     

    C’est comme si on m’avait dit qu’un ami d’enfance luttait pour sa vie, atteint d’une grave maladie dont on ne connait pas les séquelles. Guérira, guérira pas? Un sentiment de tristesse et d’impuissance m’habite. La colère aussi. Voyons donc! Comment cela est-il possible? L’année passée, La Courte échelle fêtait ses 35 ans!

     

    La Courte échelle m’a accompagnée tout au long de ma jeunesse. Comme bon nombre d’entre vous, je suppose. J’ai appris comment on faisait des bébés avec Venir au monde (à ce jour, quand j’imagine un ovule et un spermatozoïde, ce sont les illustrations de Darcia Labrosse que je vois dans ma tête, ah!). J’ai lu beaucoup de Jiji et Pichou avec ma cousine dans le canapé ultra moelleux de ses parents. Ani Croche et Rosalie évoquent la bibliothèque en mélamine blanche au bout de mon lit où je classais mes premiers romans par numéro. Encore aujourd’hui, la vue des couvertures finement rayées de cette collection m’enveloppe d’un genre de bien-être. Celui des tout premiers bonheurs de lecture : être capable de lire une histoire seule, plonger dans des réalités inventées, ne jamais m’ennuyer même si je n’ai personne avec qui jouer.

     

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    Et c’est peut-être là où l’effondrement possible de ce monument de la littérature jeunesse fait le plus de dégâts. La perte imminente d’une des sources les plus fiables de livres pour enfants d’excellente qualité. Un français impeccable, une facture visuelle soignée, des histoires qui sortent des sentiers battus, des auteurs et des illustrateurs québécois au talent qui dépasse les frontières… Les livres de La Courte échelle sont bons et on y revient toujours.

     

    D’ailleurs, c’est comme ça qu’on crée des lecteurs et ultimement, des citoyens informés : avec de la récurrence et de l’excellence. L’envie de retrouver des personnages attachants ou des plumes singulières. La fierté renouvelée d’avoir été capable de terminer un livre ou le plaisir, parfois salvateur, de décrocher de sa vie réelle.

     

    Car quoi qu’en pense le ministre de l’Éducation, bien qu’aucun enfant ne meurt de ne pas avoir accès à une bibliothèque diversifiée, la littérature comme en fait La Courte échelle, ça aide à vivre en tabarnouche. Croyez-en ma parole d’ex-fillette à la timidité maladive.

     

    En terminant, j’ai une pensée pour tous les collègues qui ont perdu leur emploi et tous ceux qui s’inquiètent de ce qu’il adviendra de leur œuvre et de leurs droits. Solidarité.

     

    Livres à Lire:  Pleurer La Courte échelle

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    La déesse des mouches à feu, de

    Geneviève Pettersen

     

    Paru à la fin de l’hiver dernier, le premier livre signé Geneviève Pettersen, alias Madame Chose, est vite devenu l’un des romans phares de 2014.

     

    Par Jean-Yves Girard du magazine Chatelaine

     

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    Le Quartanier, 208 pages

     

    L’histoire


    Chicoutimi-Nord, 1996. L’été de ses 14 ans, Catherine voit son petit monde de fille unique et gâtée s’écrouler. Ses parents – une beauté locale, un avocat véreux – se séparent à grands cris. Mère et fille doivent quitter la vaste -maison pour un « condo BS ». Heureusement qu’il y a Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée. Le livre-choc la fait rêver à un ailleurs loin des épinettes noires et lui explique comment sniffer une ligne de mescaline. C’est le début d’une période d’expérimentations diverses dans le sexe et la défonce.

     

    Le personnage


    Catherine, l’ado typique version trash, qui se raconte au je, sans gêne ni censure. Elle veut des jeans Lois et « des bottes à talons comme Bowie » (c’est l’époque), et lance ce qui lui passe par la tête en faisant un doigt d’honneur aux conséquences (« Je trouvais qu’elle faisait un peu pitié, dit-elle en parlant de sa mère, mais je l’ai traitée de noms pareil. Je lui ai dit qu’elle était juste une charrue. »).

     

    Le style


    L’intérêt du roman réside beaucoup dans la prose de l’auteure, qui a réussi un pari insensé : reproduire le langage propre à une génération et à une région données. Bien sûr, la syntaxe torture les règles de grammaire et quelques expressions saguenéennes triturent les méninges (gigon ? ouessé ? gawa ? se douner ?).

     

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    Geneviève Pettersen (Photo : Christian Blais)

     

    L’auteure


    Geneviève Pettersen

     

    Née en 1982 à Wendake, réserve amérindienne près de Québec, où sa mère, magasinant de l’artisanat, a été prise de contractions – ça ne s’invente pas. Élevée ici et là, dont Jonquière et Chicoutimi. Arrivée à Montréal en 2001, études en sociologie des religions et en littérature. Son alias virtuel, Madame Chose, connaît du succès avec le blogue Guide du bien-vivre à l’usage de la jeune femme moderne, qui puise dans la sagesse populaire « parce que les histoires de bonnes femmes cachent toujours un fond de vérité ». Elle y prodigue ses conseils matrimoniaux, donne des recettes et des leçons de vie. Miss Pettersen, ou plutôt Madame Chose, se décrit comme une « hybride de Janette Bertrand et de Jehane Benoît ». La déesse des mouches à feu sera adapté au cinéma par la réalisatrice Anaïs Barbeau-Lavalette.

     

    Livres à Lire:  La déesse des mouches à feu, de Geneviève Pettersen avec extrait

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    Une bien bonne histoire de cancer

     

     

    La maladie n’empêche pas le bonheur, raconte Dominique Demers dans Chronique

    d’un cancer ordinaire.

     

    Par Marie-Hélène Proulx du magazine Chatelaine
    Dominique Demers (photo : Martine Doyon)

    Dominique Demers (photo : Martine Doyon)

     

    Avoir un cancer. Virulent. Mais se jurer qu’il ne vous pourrira pas la vie, ni pendant ni après – si on survit. Dominique Demers raconte comment elle a gagné ce pari dans Chronique d’un cancer ordinaire – Ma vie avec Igor.

     

    On s’attache à Dominique Demers en lisant Chronique d’un cancer ordinaire. Tellement que, la rencontrant pour la première fois, on a le goût de lui faire une accolade. Comme si on était sa sœur ou sa vieille chum. Et de lui demander comment ça va, en espérant ne pas entendre le mot récidive.

     

    Des yeux pervenche brillant d’une lumière intense, chandail et pantalon jaune poussin, sourire fendu jusqu’aux oreilles. À son bras, lové dans un panier, Tim, un pitou noir tout neuf qui pèse une plume. La prolifique auteure jeunesse se réjouit : terminés depuis un an, ses traitements de radio et d’hormonothérapie. Igor, le cancer du sein invasif « attrapé » en 2008, a été liquidé. Igor? « C’est un prénom classique de méchant dans les films d’horreur. Et j’avais très beaucoup envie de le haïr! »

     

    K.-O. donc. Pour le moment. « Il pourrait revenir, mais ça ne me préoccupe pas. » Car l’auteure vit désormais dans un autre « cadre philosophique ». Elle a beau avoir voué Igor aux enfers, il lui a quand même révélé 
« de façon criante » à quel point elle aimait la vie. « Je sais, c’est une lapalissade », soupire-t-elle. Des épreuves, notamment un immense chagrin d’amour, lui avaient déjà fait gaspiller « trop de temps de 
bonheur ». Elle n’attend plus les « ciels parfaits » pour y goûter.

     

    Ce n’était pourtant pas la première fois que la Faucheuse s’approchait. En parachute, en canot, dans une caverne, à vélo, Dominique Demers a failli mourir tant de fois qu’elle pourrait écrire 10 livres sur ses mésaventures. Ces rappels de sa finitude étaient toutefois bien différents, assure-
t-elle. « Bien sûr, quand ça dérape, on réalise qu’on ne tient qu’à un fil. Mais vivre en sachant que, statistiquement, on a moins de chances de se rendre loin à cause du risque de récidive… c’est autre chose. »

     

    Elle le dit sans une once de mélo. À l’image de Chronique d’un cancer ordinaire, qu’elle a écrit d’abord pour le plaisir de raconter, en prenant soin de ne pas surligner l’émotion. « Ça m’aurait fait vomir, j’aurais eu honte de moi! »

     

    Simplement, elle trouvait que ça faisait une « bien bonne histoire », ce moment de vie en concentré. Une bonne histoire avec des sorcières – une omnipraticienne sans compassion, des employés d’hôpital bêtes comme leurs pieds – et puis des fées – la radiologiste d’une clinique privée avec le cœur gros comme ça, une Asiatique discrète qui servait du café à l’Hôtel-Dieu du CHUM. « Elle ne souriait pas, mais sa présence rassurait. » L’auteure en souhaiterait donc plus, des gens aussi perméables à la souffrance des autres.

     

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    Extrait du livre:

     

     

     

    Son expérience a aussi fait ressurgir ses réflexes de journaliste, métier qu’elle a pratiqué autrefois à Châtelaine et à L’actualité. « Par rapport au système de santé, il y a des trucs qui me chicotent et dont je voudrais que nous débattions. Je n’ai pas la générosité de me lancer en politique, alors Chronique d’un cancer ordinaireest ma contribution. »

     

    Dominique Demers s’inquiète notamment du fait qu’on entende tant parler du cancer du sein – le côté fashiondes fameux rubans roses lui donne de l’urticaire –, alors que d’autres maladies ne reçoivent pas d’attention. Et encore moins de financement. « Je pense aux troubles psychiatriques, par exemple, dont on fait peu de cas parce que ce n’est pas rentable médiatiquement. C’est pourtant aussi grave. »

     

    Et puis, l’auteure comprend mal pourquoi elle n’a plus droit à l’examen annuel d’imagerie par résonance magnétique qui permettrait de repérer d’éventuels cousins d’Igor, alors que des fortunes sont dépensées pour faire avancer la recherche sur le cancer. « J’ai l’impression que des gens se font plaisir là-dedans. À une époque où le manque de ressources dans le système de santé est criant, est-ce si important de miser sur de nouvelles découvertes, au lieu d’investir dans la prévention et de faire profiter le plus grand nombre des outils et du savoir qu’on a déjà développés? »

     

    Ses pérégrinations dans le monde médical lui ont aussi appris que la médecine moderne, malgré les grandes avancées des dernières décennies, n’offre aucune certitude au rayon des traitements. À preuve, cette suggestion que lui a faite une chirurgienne de s’inscrire à un protocole de recherche sur les effets de la chimiothérapie. Des participantes avec risque modéré de récidive allaient être choisies au hasard pour recevoir – ou non – des traitements de chimio. On verrait ensuite lesquelles s’en tirent. « Un genre de loto, quoi. » Non merci.

     

    Étant donné ce flou, étant donné qu’aucun spécialiste, aussi patenté soit-il, n’a vraiment de réponse, Dominique Demers juge que les femmes ont plus de pouvoir de décision qu’elles ne le croient lorsque le cancer du sein leur tombe dessus.

     

    Elle, par exemple, a fait le choix de ne pas se soumettre à la chimiothérapie. Et d’abréger d’un an les traitements d’hormonothérapie qui la minaient, dans son corps et entre les deux oreilles. Pas parce qu’elle se pense forte, mais pour profiter plus confortablement du temps qui lui est imparti. Après tout, sa propre mère et une grande amie sont décédées du cancer du sein alors qu’elles avaient opté pour « la table d’hôte gastronomique » côté traitements.

     

    Elle s’est rendue en joggant à toutes ses séances de radiothérapie. Aller-retour. Quelques jours après l’opération qui l’a amputée d’un bout de sein, elle a sauté sur ses skis. « C’était ma manière de me “vitaminer”, de me tourner vers le soleil comme une plante. » N’allez surtout pas lui dire qu’elle est courageuse, elle connaît plein de malades avec une force morale extraordinaire qui sont morts pareil.

     

    « Ma plus grande fierté n’est pas tant d’avoir survécu au cancer que d’avoir continué à vivre heureuse quand même, dit-elle. Je suis allée à la guerre sans me laisser envahir par l’horreur des bombardements, ni pendant ni après. J’ai profité de cette expérience pour m’épanouir au maximum. » S’épanouir, s’épanouir… À quoi bon, si c’est pour mourir de toute façon? Regard pervenche pénétrant. « Ça fera une maudite belle fleur qu’on vient de couper. »

    Livres à Lire:  Une bien bonne histoire de cancer avec extrait

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    La faille en toute chose, de Louise Penny

     

    La neuvième enquête de l’inspecteur Armand Gamache se déroule dans un village fictif des Cantons-de-l’Est que Louise Penny a mis sur la carte des palmarès de la littérature policière.

     

    4 sept. 2014 Par Monique Roy du magazine Chatelaine

     

    L’intrigue

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    Une disparition, puis un meurtre. Pourquoi a-t-on tué cette vieille dame qu’une amie attendait à Three Pines pour le temps des fêtes ? Gamache se rend au village, qu’il connaît bien. Il y découvrira les secrets que la victime cachait sous la fausse identité qu’elle s’était créée afin d’échapper à la notoriété qui avait marqué sa naissance, des dizaines d’années auparavant, et avait miné son existence. Alors que l’inspecteur s’affaire à dénouer cette histoire, il doit aussi se défendre contre les manigances de certains de ses collègues de la Sûreté du Québec qui veulent sa peau. Pourquoi ?

     

    Les personnages

     

    Armand Gamache, inspecteur-chef de la Sûreté du Québec, Section des homicides. La cinquantaine, carrure imposante, intégrité à toute épreuve. Isabelle Lacoste, sa loyale adjointe. Jean-Guy Beauvoir, ancien adjoint, manipulé par des ripoux, dont le directeur général Francoeur. Les sympathiques habitants de Three Pines, « peut-être un endroit tranquille, mais il s’y passait toujours quelque chose ».

     

    Extrait

     

    Armand Gamache avait toujours cru en des idées passées de mode. Il croyait que la lumière chasserait les ténèbres. Que la gentillesse était plus puissante que la cruauté, que la bonté existait même dans les endroits les plus épouvantables. Et que le mal avait une limite. Toutefois, regardant ces jeunes hommes et femmes qui le dévisageaient, il se demanda si pendant tout ce temps il ne s’était pas trompé.

     

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    L’auteure - Louise Penny

     

    Née à Toronto en 1958. Journaliste à la radio de CBC à Québec, où
    elle apprend le français. En 1996, au bout de 18 ans, elle quitte son emploi pour se consacrer à l’écriture. Un roman historique qu’elle
    ne termine pas. Puis, un polar. Refusé partout. L’envoie sans enthousiasme à la Crime Writers’ Association. Le reste appartient à la légende : finaliste à l’un des concours de cette association, le premier livre de Louise Penny est publié en 2005.Huit autres suivront, tous des best-sellers ; traduction en 25 langues ; remporte cinq fois le prestigieux prix Agatha (nommé en l’honneur d’Agatha Christie) ; reçoit l’Ordre du Canada. La faille en toute chose a été numéro un au palmarès du New York Times et le Washington Post l’a classé parmi les 10 meilleurs livres de l’année.

    À lire en exclusivité : le premier chapitre de notre livre du mois.

    Livre à Lire:  La faille en toute chose, de Louise Penny avec extrait du livre

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