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Par Frawsy le 16 Juin 2016 à 05:19
Le sport à 40 ans réduit le risque
d'AVC à 65
Une étude portant sur près de 20.000 adultes âgés de 45 à 50 ans montre que les plus actifs réduisent de 37 % leur risque d'AVC à 65 ans. Une bonne raison de continuer à faire du sport après 40 ans. Ou de s'y mettre !
La pratique d’un sport en milieu de vie aurait des bénéfices cardiovasculaires 20 ans plus tard. © CandyBox Images, Shutterstock
Une étude observationnelle menée sur 19.812 adultes âgés de 45 et 50 ans (une majorité d’hommes) s’est basée sur la capacité respiratoire et pulmonaire de chacun. Les données avaient été récoltées auprès de la Cooper Center Longitudinal Study, établie entre 1999 et 2009. Les participants ont ainsi pu être répartis par les chercheurs en trois catégories : faible niveau de forme physique, niveau moyen ou élevé.
Les auteurs ont constaté que les plus sportifs présentaient un risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) à l’âge de 65 ans réduit de 37 % par rapport au groupe en faible forme physique. Ces résultats ont même été confirmés après élimination des facteurs confondants que sont le diabète de type 2, la fibrillation atriale et l’hypertension artérielle.
« Cette étude confirme l’intérêt d’une activité physique régulière pour la santé cardiovasculaire, même en présence d’une maladie chronique », souligne Benjamin Willis, principal auteur. L’American Heart Association et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommandent de pratiquer chaque semaine 150 minutes d’exercice modéré ou 75 minutes plus intenses.
Cette étude est parue dans la revue Stroke.
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Par Frawsy le 7 Juin 2016 à 16:48
Une étude relance le débat sur l'intérêt
des régimes pauvres en graisses
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Par Frawsy le 7 Juin 2016 à 13:56
Le virus Zika bloqué par des protéines
humaines
IFITM1 et IFITM3 sont des protéines humaines qui inhibent l’infection par le virus Zika à un stade précoce ; IFITM3 empêche même la mort cellulaire. Une possibilité de traitement consisterait à stimuler la production de cette dernière, qui est fabriquée naturellement par l'organisme.
Grâce aux connaissances de plus en plus précises que nous avons sur le virus Zika, il sera peut-être possible de trouver un traitement. © jipatafoto89, Shutterstock
Depuis plusieurs mois, le virus Zika apparaît comme une menace majeure de santé publique en raison de sa dispersion rapide et de ses conséquences graves sur la santé : la microcéphalie des bébés qui naissent avec des cerveaux et des crânes anormalement petits et le risque de syndrome de Guillain-Barré chez les adultes.
Au départ, ce virus a été isolé chez un macaque en Ouganda en 1947. Les premiers cas humains ont été décrits en 1952. Le virus Zika est proche de celui de la dengue et se transmet par la piqûre des moustiques Aedes. Depuis qu’il a été identifié en mai 2015 au Brésil, l’infection par le Zika s’est répandue en Amérique du Sud et en Amérique centrale. Elle conduit à des symptômes comme de la fièvre, des maux de tête, des douleurs articulaires, mais elle peut rester asymptomatique. Le virus Zika peut se transmettre de manière sexuelle et le risque de transmission sexuelle persiste des mois après l’infection. Pour ces raisons, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que la lutte contre le Zika représentait une urgence de santé publique.
Les scientifiques ont récemment trouvé le mécanisme biologique qui relie le virus Zika à la microcéphalie. Les connaissances moléculaires que nous avons désormais de lui peuvent-elles permettre d’identifier des molécules qui bloqueraient l’infection ? Voici que de nouvelles pistes de traitements potentiels apparaissent, grâce à des chercheurs de l’université du Texas, qui ont peut-être trouvé un moyen de combattre ce virus.
Dans un article paru dans Cell reports, les chercheurs se sont intéressés aux protéines IFITM (interferon-induced transmembrane protein). Il s’agit de facteurs de restriction qui inhibent la réplication de différents virus, donc des flavivirus comme le virus West Nile ou le virus de la dengue. IFITM3 est nécessaire pour prévenir les infections par les virus influenza de type A chez la souris et chez l’Homme. Par ailleurs, des personnes qui ont un variant du gène IFITM3 sont plus susceptibles de développer une grippe sévère.
Le Brésil a enregistré de nombreuses naissances de bébés touchés par la microcéphalie. © idéIFITM3 bloque les étapes précoces de l’infection
par le virus Zika
Les chercheurs ont trouvé que IFITM3 et IFITM1 inhibent l’infection par le Zika à un stade précoce du cycle viral car elles inhibent la réplication du virus ; de plus, IFITM3 prévient la mort cellulaire induite par le virus Zika. IFITM3 est donc une petite protéine qui réduit la capacité du virus à infecter les cellules du cerveau de l’Homme et de la souris.
Comme IFITM3 bloque la réplication du virus, il serait intéressant d’augmenter les quantités de cette protéine pour lutter contre le virus. En stimulant les niveaux de cette protéine dans des cellules humaines ou de souris, les chercheurs ont trouvé que les niveaux élevés d’IFITM3 modifiaient la membrane cellulaire, ce qui rendait plus difficile l’infection par le virus. En revanche, quand les cellules avaient moins d’IFITM3 que la normale, les virus rompaient plus facilement les défenses de la cellule et se répliquaient à l’intérieur de la cellule.
Pour Abraham Brass, un des auteurs de l’article, ces « résultats montrent que le virus Zika a une faiblesse que nous pourrions potentiellement exploiter pour prévenir ou arrêter l'infection ».Cependant, ces travaux ont été réalisés uniquement sur des cellules de souris et d’Homme cultivées au laboratoire. D’autres études sont donc nécessaires pour mieux comprendre le potentiel de cette protéine in vivo.
Un traitement contre le Zika pourrait consister à trouver un moyen d’augmenter les niveaux d’IFITM3 dans l’organisme. Un tel médicament pourrait non seulement permettre de lutter contre le virus Zika, mais aussi contre les virus qui lui sont proches. À l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement contre le Zika.
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Par Frawsy le 1 Juin 2016 à 13:25
Portable et cancer : une nouvelle étude
sème le doute
Dans une étude réalisée sur des rats, les chercheurs ont observé une augmentation des cas de cancer dans le cerveau et le cœur des sujets mâles soumis aux radiations de téléphones portables. Des résultats controversés et encore non publiés, qui relancent le débat.
Coupable ou innocent, le téléphone portable ? Les études se multiplient et se contredisent. © Syda Productions, Shutterstock
Les téléphones portables émettent des radiofréquences qui sont absorbées par les tissus proches du téléphone. Ces « ondes électromagnétiques » sont-elles dangereuses ? Le sujet fait débat. Des études ont déjà suggéré un lien entre téléphone portable et cancer ; en 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a classé les radiofréquences émises par les portables comme « potentiellement cancérogènes pour les humains ».
Cependant, la question reste controversée car d’autres études ont aussi conclu à l’absence d’augmentation des cancers humains liée à l’utilisation du portable. Une étude australienne récente a ainsi innocenté le téléphone portable car elle n’a pas trouvé d’augmentation des cas de cancers du cerveau en parallèle de l’expansion des téléphones portables.
Dans ce contexte, voici donc une nouvelle recherche menée par des scientifiques de l’administration américaine du National Toxicology Program. Ils ont testé les effets de radiofréquences sur des rats de laboratoire exposés à des radiations comparables à celles de téléphones portables. Chaque jour, in utero, puis au cours de leur vie, les rats ont été exposés à 10 mn de radiofréquences, suivies de 10 mn sans, avec une exposition quotidienne de 9 h par jour.
Les chercheurs ont testé deux types de radiofréquences (GSM et CDMA), à trois niveaux différents : 1,5 ; 3 et 6 W par kg. Par comparaison, les normes américaines limitent les téléphones portables à 1,6 W par kg. Il faut noter que les expositions ont été réalisées sur l'ensemble du corps des animaux, ce qui est différent d’une exposition à partir d'un téléphone portable tenu près d’une petite zone de la tête.
L’augmentation des cas de cancers n’a été observée que chez les rats mâles. © Pakhnyushchy, ShutterstockPlus de cancers du cerveau et du cœur chez les mâles
Pour deux types de cancers, l’étude a trouvé des taux de 2 à 3 % chez les rats mâles : il s’agissait des gliomes dans le cerveau et des schwannomes dans le cœur. Il n’y avait toutefois pas d’augmentation chez les rats femelles. Pour John Bucher, directeur associé du National Toxicology Program, « dans l'ensemble, nous estimons que les tumeurs sont susceptibles d'être liées à l'exposition ».
L’étude est toujours en cours mais les chercheurs ont voulu annoncer leurs conclusions dans un premier rapport avec des résultats partiels en raison de la large utilisation des téléphones portables. Les auteurs écrivent que « compte tenu de l'utilisation généralisée mondiale des communications mobiles chez les utilisateurs de tous les âges, même une très légère augmentation de l'incidencedes maladies résultant de l'exposition aux radiofréquences pourrait avoir de larges implications pour la santé publique ».
L’article suscite de nombreuses interrogations. Tout d’abord, concernant les radiations utilisées, la correspondance avec les doses humaines n’est pas très claire. De plus, différents experts ont relu l’article. L’un d’eux, Michael Lauer, du National Institutes of Health (NIH), se montre sceptique sur les résultats. Plusieurs points posent problème : les rats exposés aux radiofréquences vivaient plus longtemps et les rats témoins ne développaient pas du tout de tumeurs cérébrales. Les chercheurs expliquent que d’autres études sont encore nécessaires. Une affaire à suivre donc…
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