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    Le sport à 40 ans réduit le risque

    d'AVC à 65

     

     

    Une étude portant sur près de 20.000 adultes âgés de 45 à 50 ans montre que les plus actifs réduisent de 37 % leur risque d'AVC à 65 ans. Une bonne raison de continuer à faire du sport après 40 ans. Ou de s'y mettre !

     
     

    La pratique d’un sport en milieu de vie aurait des bénéfices cardiovasculaires 20 ans plus tard. © CandyBox Images, Shutterstock

    La pratique d’un sport en milieu de vie aurait des bénéfices cardiovasculaires 20 ans plus tard. © CandyBox Images, Shutterstock

     
     

    Une étude observationnelle menée sur 19.812 adultes âgés de 45 et 50 ans (une majorité d’hommes) s’est basée sur la capacité respiratoire et pulmonaire de chacun. Les données avaient été récoltées auprès de la Cooper Center Longitudinal Study, établie entre 1999 et 2009. Les participants ont ainsi pu être répartis par les chercheurs en trois catégories : faible niveau de forme physique, niveau moyen ou élevé.

     

    Les auteurs ont constaté que les plus sportifs présentaient un risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) à l’âge de 65 ans réduit de 37 % par rapport au groupe en faible forme physique. Ces résultats ont même été confirmés après élimination des facteurs confondants que sont le diabète de type 2, la fibrillation atriale et l’hypertension artérielle.

     

    « Cette étude confirme l’intérêt d’une activité physique régulière pour la santé cardiovasculaire, même en présence d’une maladie chronique », souligne Benjamin Willis, principal auteur. L’American Heart Association et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommandent de pratiquer chaque semaine 150 minutes d’exercice modéré ou 75 minutes plus intenses.

     

    Cette étude est parue dans la revue Stroke.

    À découvrir en vidéo autour de ce sujet :


    Les êtres vivants ont une espérance de vie limitée et la recherche commence à comprendre quels sont les mécanismes en cause. Mais connaître ces secrets permettrait-il une vie plus longue ? Futura-Sciences a interviewé Vera Gorbunova, chercheuse en biologie, lors de son allocution à TEDxCannes, afin d’en savoir plus.

    Médecine:  Le sport à 40 ans réduit le risque d'AVC à 65 + vidéo

     

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    de la revue La Semaine

     

    Médecine:  Les percées médicales récentes

     

    Médecine:  Les percées médicales récentes

     

     

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    Une étude relance le débat sur l'intérêt

    des régimes pauvres en graisses

     

     

    Le régime méditerranéen est habituellement composé de fruits... (Photo: archives Reuters)

     

    Le régime méditerranéen est habituellement composé de fruits et de légumes frais, de grains entiers, de fèves, de noix, de poisson, d'huile d'olive et même d'un peu de vin rouge.

    PHOTO: ARCHIVES REUTERS

     
    Agence France-Presse
    Paris
     

    Réputé bon pour le coeur, le régime méditerranéen ne ferait pas grossir et aurait le même effet sur le poids qu'un régime pauvre en graisses, selon une étude qui relance le débat sur la pertinence de recommandations visant à réduire la consommation de graisses.

     

    Alors que depuis des années les lipides sont pointés du doigt dans l'épidémie d'obésité qui touche la planète, une équipe de chercheurs a voulu tester l'effet d'un régime méditerranéen «à volonté», c'est-à-dire sans aucune restriction sur le plan calorique.

     

    Ils ont étudié entre 2003 et 2010 près de 7500 Espagnols âgés de plus de 55 ans qu'ils ont répartis en trois groupes, l'un invité à utiliser de l'huile d'olive à volonté, l'autre à consommer des noix à volonté tandis que le troisième devait au contraire réduire sa consommation de graisses.

     

    Tous les participants présentaient un risque cardiovasculaire élevé ou un diabète, tandis que 90% étaient obèses ou en surpoids.

     

    Au bout de cinq ans, la part des lipides dans l'alimentation avait baissé de 40 à 37,4% dans le groupe soumis au régime pauvre en graisse, alors qu'elle avait légèrement augmenté dans les deux autres groupes (40 à 41,8% dans le groupe «huile d'olive» et de 40,4% à 42,2% dans le groupe «noix»).

     

    Dans le même temps, tous les participants avaient perdu un tout petit peu de poids, 800 g en moyenne dans le groupe «huile d'olive», 600 g dans le régime pauvre en graisse et 400 g dans le groupe «Noix», avec en revanche une augmentation de leur tour de taille (1,2 cm dans le régime pauvre en graisse, 0,85 cm dans le groupe «huile d'olive» et 0,37 cm dans le groupe «noix»).

     

    «Notre essai montre qu'un régime riche en graisses et en légumes comme le régime méditerranéen ne fait pas grossir» a souligné Ramon Estruch, de l'Université de Barcelone, le principal auteur de l'étude publiée mardi dans la revue médicale britannique The Lancet Diabetes and Endocrinology.

     

    Dans un commentaire joint à l'article, le Pr Dariush Mozaffarian estime qu'il «est temps de mettre fin à notre peur du gras» et de ne plus se focaliser uniquement sur la réduction totale des calories apportées par les graisses alors que certains types d'acides gras ont des effets très positifs sur la santé.

     

    Pour perdre du poids, réduire les calories quand même

     

    Les régimes faibles en gras ont par ailleurs conduit à augmenter la part des sucres dans l'alimentation alors que ceux-ci passent pour être tout aussi responsables de l'épidémie d'obésité que les graisses.

     

    L'étude n'a toutefois pas convaincu certains experts qui relèvent la faible perte de poids observée dans tous les groupes concernés. «Le résultat le plus important est que pour perdre du poids de manière efficace, il faut limiter la consommation totale de calories», note le Pr Susan Jebb, de l'Université d'Oxford.

     

    Même son de cloche auprès de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a déclaré à l'AFP qu'il n'était pas question de recommander de manger des graisses «à volonté».

     

    Mais l'OMS reconnaît qu'elle pourrait revoir ses recommandations - qui limitent à 30% maximum les calories consommées sous la forme de lipides -  d'ici à la fin de l'année.

     

    Dans la plupart des pays méditerranéens, cette proportion avoisine ou dépasse les 40%.

     

     

     

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    Le virus Zika bloqué par des protéines

    humaines

     

     

    IFITM1 et IFITM3 sont des protéines humaines qui inhibent l’infection par le virus Zika à un stade précoce ; IFITM3 empêche même la mort cellulaire. Une possibilité de traitement consisterait à stimuler la production de cette dernière, qui est fabriquée naturellement par l'organisme.

     

     
     

    Grâce aux connaissances de plus en plus précises que nous avons sur le virus Zika, il sera peut-être possible de trouver un traitement. © jipatafoto89, Shutterstock

    Grâce aux connaissances de plus en plus précises que nous avons sur le virus Zika, il sera peut-être possible de trouver un traitement. © jipatafoto89, Shutterstock

     
     

    Depuis plusieurs mois, le virus Zika apparaît comme une menace majeure de santé publique en raison de sa dispersion rapide et de ses conséquences graves sur la santé : la microcéphalie des bébés qui naissent avec des cerveaux et des crânes anormalement petits et le risque de syndrome de Guillain-Barré chez les adultes.

     

    Au départ, ce virus a été isolé chez un macaque en Ouganda en 1947. Les premiers cas humains ont été décrits en 1952. Le virus Zika est proche de celui de la dengue et se transmet par la piqûre des moustiques Aedes. Depuis qu’il a été identifié en mai 2015 au Brésil, l’infection par le Zika s’est répandue en Amérique du Sud et en Amérique centrale. Elle conduit à des symptômes comme de la fièvre, des maux de tête, des douleurs articulaires, mais elle peut rester asymptomatique. Le virus Zika peut se transmettre de manière sexuelle et le risque de transmission sexuelle persiste des mois après l’infection. Pour ces raisons, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que la lutte contre le Zika représentait une urgence de santé publique.

     

    Les scientifiques ont récemment trouvé le mécanisme biologique qui relie le virus Zika à la microcéphalie. Les connaissances moléculaires que nous avons désormais de lui peuvent-elles permettre d’identifier des molécules qui bloqueraient l’infection ? Voici que de nouvelles pistes de traitements potentiels apparaissent, grâce à des chercheurs de l’université du Texas, qui ont peut-être trouvé un moyen de combattre ce virus.

     

    Dans un article paru dans Cell reports, les chercheurs se sont intéressés aux protéines IFITM (interferon-induced transmembrane protein). Il s’agit de facteurs de restriction qui inhibent la réplication de différents virus, donc des flavivirus comme le virus West Nile ou le virus de la dengue. IFITM3 est nécessaire pour prévenir les infections par les virus influenza de type A chez la souris et chez l’Homme. Par ailleurs, des personnes qui ont un variant du gène IFITM3 sont plus susceptibles de développer une grippe sévère.

     

    Le Brésil a enregistré de nombreuses naissances de bébés touchés par la microcéphalie.
    Le Brésil a enregistré de nombreuses naissances de bébés touchés par la microcéphalie.  © idé

     

    IFITM3 bloque les étapes précoces de l’infection

    par le virus Zika

     

    Les chercheurs ont trouvé que IFITM3 et IFITM1 inhibent l’infection par le Zika à un stade précoce du cycle viral car elles inhibent la réplication du virus ; de plus, IFITM3 prévient la mort cellulaire induite par le virus Zika. IFITM3 est donc une petite protéine qui réduit la capacité du virus à infecter les cellules du cerveau de l’Homme et de la souris.

     

    Comme IFITM3 bloque la réplication du virus, il serait intéressant d’augmenter les quantités de cette protéine pour lutter contre le virus. En stimulant les niveaux de cette protéine dans des cellules humaines ou de souris, les chercheurs ont trouvé que les niveaux élevés d’IFITM3 modifiaient la membrane cellulaire, ce qui rendait plus difficile l’infection par le virus. En revanche, quand les cellules avaient moins d’IFITM3 que la normale, les virus rompaient plus facilement les défenses de la cellule et se répliquaient à l’intérieur de la cellule.

     

    Pour Abraham Brass, un des auteurs de l’article, ces « résultats montrent que le virus Zika a une faiblesse que nous pourrions potentiellement exploiter pour prévenir ou arrêter l'infection ».Cependant, ces travaux ont été réalisés uniquement sur des cellules de souris et d’Homme cultivées au laboratoire. D’autres études sont donc nécessaires pour mieux comprendre le potentiel de cette protéine in vivo.

     

    Un traitement contre le Zika pourrait consister à trouver un moyen d’augmenter les niveaux d’IFITM3 dans l’organisme. Un tel médicament pourrait non seulement permettre de lutter contre le virus Zika, mais aussi contre les virus qui lui sont proches. À l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement contre le Zika.

     

    À découvrir en vidéo autour de ce sujet :


    Le virus Ebola, qui peut infecter à la fois les Hommes et d'autres mammifères, est responsable d'épidémies chez l'Homme. Malheureusement, la maladie est fréquemment mortelle, c’est pourquoi l’Institut Pasteur travaille sur des solutions. Jean-Claude Manuguerra, responsable de l’unité de recherche et d’expertise Environnement et risques infectieux, nous en parle durant cette vidéo.

     

    Médecine:  Le virus Zika bloqué par des protéines humaines + vidéo

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    Portable et cancer : une nouvelle étude

    sème le doute

     

     

    Dans une étude réalisée sur des rats, les chercheurs ont observé une augmentation des cas de cancer dans le cerveau et le cœur des sujets mâles soumis aux radiations de téléphones portables. Des résultats controversés et encore non publiés, qui relancent le débat.

     
     

    Coupable ou innocent, le téléphone portable ? Les études se multiplient et se contredisent. © Syda Productions, Shutterstock

    Coupable ou innocent, le téléphone portable ? Les études se multiplient et se contredisent. © Syda Productions, Shutterstock

     
     

    Les téléphones portables émettent des radiofréquences qui sont absorbées par les tissus proches du téléphone. Ces « ondes électromagnétiques » sont-elles dangereuses ? Le sujet fait débat. Des études ont déjà suggéré un lien entre téléphone portable et cancer ; en 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a classé les radiofréquences émises par les portables comme « potentiellement cancérogènes pour les humains ».

     

    Cependant, la question reste controversée car d’autres études ont aussi conclu à l’absence d’augmentation des cancers humains liée à l’utilisation du portable. Une étude australienne récente a ainsi innocenté le téléphone portable car elle n’a pas trouvé d’augmentation des cas de cancers du cerveau en parallèle de l’expansion des téléphones portables.

     

    Dans ce contexte, voici donc une nouvelle recherche menée par des scientifiques de l’administration américaine du National Toxicology Program. Ils ont testé les effets de radiofréquences sur des rats de laboratoire exposés à des radiations comparables à celles de téléphones portables. Chaque jour, in utero, puis au cours de leur vie, les rats ont été exposés à 10 mn de radiofréquences, suivies de 10 mn sans, avec une exposition quotidienne de 9 h par jour.

     

    Les chercheurs ont testé deux types de radiofréquences (GSM et CDMA), à trois niveaux différents : 1,5 ; 3 et 6 W par kg. Par comparaison, les normes américaines limitent les téléphones portables à 1,6 W par kg. Il faut noter que les expositions ont été réalisées sur l'ensemble du corps des animaux, ce qui est différent d’une exposition à partir d'un téléphone portable tenu près d’une petite zone de la tête.

     

    L’augmentation des cas de cancers n’a été observée que chez les rats mâles
    L’augmentation des cas de cancers n’a été observée que chez les rats mâles. © Pakhnyushchy, Shutterstock

     

    Plus de cancers du cerveau et du cœur chez les mâles

     

    Pour deux types de cancers, l’étude a trouvé des taux de 2 à 3 % chez les rats mâles : il s’agissait des gliomes dans le cerveau et des schwannomes dans le cœur. Il n’y avait toutefois pas d’augmentation chez les rats femelles. Pour John Bucher, directeur associé du National Toxicology Program, « dans l'ensemble, nous estimons que les tumeurs sont susceptibles d'être liées à l'exposition ».

     

    L’étude est toujours en cours mais les chercheurs ont voulu annoncer leurs conclusions dans un premier rapport avec des résultats partiels en raison de la large utilisation des téléphones portables. Les auteurs écrivent que « compte tenu de l'utilisation généralisée mondiale des communications mobiles chez les utilisateurs de tous les âges, même une très légère augmentation de l'incidencedes maladies résultant de l'exposition aux radiofréquences pourrait avoir de larges implications pour la santé publique ».

     

    L’article suscite de nombreuses interrogations. Tout d’abord, concernant les radiations utilisées, la correspondance avec les doses humaines n’est pas très claire. De plus, différents experts ont relu l’article. L’un d’eux, Michael Lauer, du National Institutes of Health (NIH), se montre sceptique sur les résultats. Plusieurs points posent problème : les rats exposés aux radiofréquences vivaient plus longtemps et les rats témoins ne développaient pas du tout de tumeurs cérébrales. Les chercheurs expliquent que d’autres études sont encore nécessaires. Une affaire à suivre donc…

     

    À découvrir en vidéo autour de ce sujet :


    Nous sommes perpétuellement exposés à des ondes électromagnétiques de provenances très diverses : lignes à haute tension, téléphones portables, Wi-Fi font partie des principales sources. Mais cette surexposition représente-t-elle un danger pour la santé ? Dans le cadre de sa série de vidéos Questions d’experts, sur la physique et l’astrophysique, l’éditeur De Boeck a interrogé Olivier Pujol, maître de conférences à l’université de Lille, sur cette possibilité.

    Médecine:  Portable et cancer : une nouvelle étude sème le doute + vidéo

     

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