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    L'incroyable métamorphose de la pieuvre mimétique

     

    La pieuvre mimétique imite jusqu'à 15 espèces différentes pour vivre sereinement dans les dangereux fonds marins. Transformiste à toutes épreuves, Arturo Brachetti n'a qu'à bien se tenir !

    Si la pieuvre mimétique était un être humain, elle serait maîtresse dans l'art du transformisme. Habitante des mers tropicales d'Asie du Sud-Est, elle possède des capacités de métamorphose extraordinaires. La pieuvre est en mesure d'imiter quinze espèces différentes d'animaux marins. Raies, serpents de mer, anémones et méduses sont autant de créatures dont la pieuvre mimétique peut prendre la forme physique et reproduire les mouvements.

    À la fois fascinante et effrayante, cette pieuvre effectue ses transformations physiques en se contorsionnant à l'infini. Elle change de couleur, se rétracte, déploie ses tentacules ou devient plate et nage au ras du sable. Toutes les techniques sont bonnes pour se protéger des prédateurs marins, ou au contraire pour mieux chasser ses proies en toute discrétion. Reine dans l'art du camouflage, il lui arrive aussi de se retirer dans son trou de sable lorsqu'elle arrive à court de transformation.

     

    © Flickr - Klaus Stiefel

    © Flickr - Klaus Stiefel

    © Flickr - Harmen Wijnia

    La pieuvre mimétique dans ses impressionnantes métamorphoses.

     

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  • Les étoiles de mer illuminent les océans du globe

     

    Les étoiles de mer sont des animaux marins dont on retrouve différentes espèces dans tous les océans du globe. Des couleurs éclatantes allant du rouge au bleu, des formes tentaculaires ou stellaires, elles ont su s'adapter au cours des millénaires.
    ©  Christophe Thuin - Galerie photo

    Des échinodermes

    Les étoiles de mer sont des animaux marins appartenant à l'embranchement des échinodermes, dont la racine étymologique signifie en grec "à peau épineuse" et auquel appartiennent également les oursins.
    ©  Elena Magana - Galerie photo

    Des centaines d'espèces

    L'Egypte, Bali, Cuba comme ici et même les côtes du littoral français, la diversité des quelques 1 600 espèces d'étoiles de mer, astérides ou encore astéroïdes, fait qu'elles ont colonisé tous les océans du globe.
    ©  Charlotte Grimbert - Galerie photo

    Un prédateur redoutable

    Animal marin méconnu, l'étoile de mer est un prédateur qui se nourrit principalement de mollusques et de crustacés. Avec ses bras, elle force l'ouverture de la coquille.
    ©  Michel Guénanten - Galerie photo

    Asterias rubens

    Asterias rubens est l'étoile de mer commune que l'on retrouve sur nos côtes. Elle se nourrit d'huîtres et de moules et vit jusqu'à une profondeur de 200 m. Sa taille moyenne est de 15 cm même si certains spécimens atteignent 50 cm.
    ©  Nadine Prost-Romand - Galerie photo

    Des pieds

    L'étoile de mer est pourvue de pieds ambulacraires, c'est-à-dire dotés de ventouses, qui lui permettent de se fixer solidement ou de se désolidariser de son substrat.
    ©  Jean-Claude Bataille - Galerie photo

    L'astéride possède deux estomacs

    L'étoile de mer possède deux estomacs. L'estomac cardiaque et l'estomac pylorique. L'estomac cardiaque est comme un sac que l'animal peut sortir de son corps. On parle alors de digestion externe.
    ©  Jean-Claude Bataille - Galerie photo

    Un double système de protection

    Pour se protéger de leurs prédateurs, les étoiles de mer peuvent sécréter des substances toxiques. Elles peuvent aussi se séparer d'un de leur bras attaqué. Celui-ci sera régénéré ensuite.
    ©  Jean-Luc Rollier - Galerie photo

    Linckia Laevidata

    D'une taille comprise entre 12 et 20 cm, cette étoile de mer se rencontre principalement dans les mers indopacifiques comme ici, aux Philippines, dans les zones où la température est comprise entre 15 et 25 °C.
    ©  Emmanuelle Cas - Galerie photo

    Déplacement

    Les étoiles de mer sont très lentes à se déplacer. Il n'est pas rare qu'elles ne parcourent qu'à peine 1 km de toute leur vie car elles se trouvent en général tout près de leur nourriture.
    ©  Cécile Cosson - Galerie photo

    L'étoile coussin

    Rencontrée ici dans les eaux de Bornéo, Choriaster Granulatus est communément appelée étoile coussin granuleuse.
    ©  Eric Masson - Galerie photo

    Régénération

    Les étoiles de mer ont la capacité de se régénérer. Certaines espèces peuvent même le faire à partir d'un bras uniquement. Un bras perdu peut "repousser" en moins d'un mois.
    ©  Yannis Huet - Galerie photo

    La taille d'une étoile

    L'étoile de mer peut mesurer entre 5 cm et plus d'1 m de diamètre. La plus grande étant Midgardia xandaras qui peut atteindre près d'1,30 m.
    ©  Camille Villegas - Galerie photo

    Peu de prédateurs

    Hormis le triton, les étoiles de mer ont peu de prédateurs. Si ce n'est aussi l'homme qui les fait parfois sécher et les vend comme souvenirs aux touristes.
    ©  Valérie Nicolle - Galerie photo

    Etoile caribéenne

    Sur le sable fin de Guadeloupe, une étoile rouge et épineuse aux bras peu développés.
    ©  David Rouault - Galerie photo

    Chaînon d'un écosystème fragile

    Les coquilles de triton sont des souvenirs prisés des touristes. Néanmoins, chasser le principal prédateur des étoiles de mer laisse le champ libre à celles-ci qui, dans certaines régions du monde, ravagent les récifs coralliens.
    ©  France Verneau Ramonet - Galerie photo

    Mode de reproduction

    Si les étoiles de mer peuvent se régénérer, la reproduction sexuée existe également pour la plupart des espèces. La femelle libère ses œufs au gré des courants. Ils seront fécondés par les spermatozoïdes émis par le mâle de la même manière.
    ©  Sylvain Pouce - Galerie photo

    Amateur de corail

    400 km de la barrière de corail australienne furent ravagés par des étoiles de mer, les couronnes du christ ou acanthasters, dans les années 1960. Si le phénomène semble s'estomper depuis les années 80, les étoiles se nourrissaient de corail à hauteur de 1 km par jour.
    ©  Jean-Claude Bataille - Galerie photo

    Mayotte

    Linckia laevigta est facile à reconnaître grâce à ses bras longs et surtout à sa couleur bleue intense qui peut néanmoins prendre une nuance un peu violacée selon la région où elle vit. Ici, elle baigne dans les eaux limpides de Mayotte.
    ©  Gwenaëlle Fanoi - Galerie photo

    Paysage de Saint-Barthélemy

    Il n'est pas rare de croiser une étoile aux abords de Saint-Barthélemy, grâce à la clarté de l'eau, elle est facilement observable.
    ©  Aimeric Montin - Galerie photo

    En République Dominicaine

    Faisant près de 60 cm de diamètre, cet astéride a été remonté des profondeurs des mers dominicaines.
    ©  Catherine Quentin - Galerie photo

    Cinq bras issus d'un centre

    En général, l'étoile de mer possède 5 bras issus d'un centre. On parle de symétrie pentaradiale. Au bout de chaque bras se trouve un récepteur tactile et olfactif assurant la réception sensorielle de l'animal.
    ©  Sara Bernard - Galerie photo

    L'étoile de mer glaciaire

    Marthasrerias glacialis est plus communément appelée étoile de mer glaciaire ou étoile épineuse. D'une taille à l'âge adulte variant entre 30 et 50 cm, on la retrouve dans le bassin méditerranéen et en Bretagne, comme ici, sur l'île d'Houat. Elle peut avoir une teinte grise, bleue ou verte.
    ©  Joëlle Millet - Galerie photo

    Le squelette d'une étoile

    Le squelette d'une étoile de mer est constitué de plusieurs plaques indépendantes. L'étoile est également pourvue d'un derme épais qui participe à sa rigidité.
    ©  Sonia Cungs - Galerie photo

    Les ophiures

    Les ophiures ressemblent beaucoup aux étoiles de mer et appartiennent également aux échinodermes. Cependant elles s'en distinguent par leur mobilité et par leurs bras qui ne contiennent aucun organe.
    ©  Didier Tertre - Galerie photo

    L'orifice buccal

    L'orifice buccal de l'étoile de mer est situé sur la face ventrale de l'animal.
    ©  Josette Le Bourhis - Galerie photo

    Etoile calédonienne

    Cette étoile de mer est nocturne et passe le jour dans les fissures. On les trouve entre 1 et 25 m de profondeur.
    ©  Isabelle Kasperczyk - Galerie photo

    Les bretonnes

    Ces Asterias rubens ont été retrouvées sur le littoral breton. On retrouve néanmoins cette espèce jusqu'au Cap-Vert au sud et jusqu'à la mer Baltique au nord.
    ©  Christian Loubignac - Galerie photo

    Attention, prédateur !

    Les étoiles de mer possèdent pourtant tous les accessoires nécessaires à la prévention. A la fois prédateurs et proies peu recommandées, piquants et couleurs annoncent le danger.
    ©  Bénédicte Albouy - Galerie photo

    Pourtant si jolies

    <:FIGURE style="WIDTH: 630px" class=ccmcss_cms_figure>

    <:FIGCAPTION>Redoutables, les étoiles de mer n'en demeurent pas moins des animaux indispensables à la beauté des fonds marins du monde. Comme ici, près du village des Trois-Ilets, en Martinique.
    ©  Emmanuelle Meillat - Galerie photo

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    Calmar géant

     

    De nombreuses légendes entourent le calmar géant mais les dernières découvertes scientifiques ont apporté la preuve de son existence.

    Le calmar géant, du genre Architeuthis, que l’on ne connaît que par des cadavres retrouvés échoués ou repêchés dans des filets, est entré dans la légende. Mais le fait que l'on n'ait jamais pu les observer de leur vivant avant 2005 y est pour beaucoup.

     

    Actualité sur le calmar géant

    Les dernières découvertes scientifiques sur le calmar géant (ou calamar) cassent beaucoup le mythe mais sont loin de nous livrer toute la vérité sur cette créature.
    Une chose est certaine, le calmar géant est le plus grand invertébré de notre planète. Les restes retrouvés dans les estomacs des cachalots nous permettent d'avoir une idée de la taille gigantesque que certains Architeuthis pourraient atteindre.

    Les « monstres » repérés par les marins étaient certainement des calmars géants. Jusqu'à présent, on pensait qu'un calmar géant, si l’on tient compte de ses tentacules les plus longs, peut mesurer de 20 à 30 mètres de longueur et peser jusqu’à 200 kilos.

    Mais, le dernier spécimen de calmar (Mesonychoteuthis hamilton) pêché en Antarctique en février 2007 bat tous les records connus puisqu'il pèse 450 kg.

    Le 26 mars 2008, le premier calmar géant, baptisé Wheke, a été naturalisé au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris.

     

    Poulpe, Calmar ou Légende ?

    Au 18e siècle, un naturaliste, E.Pontoppidan, intrigué par les récits des marins évoquant le serpent de mer et une créature munie de longs bras nommée Kraken, essaye de classer cet étrange animal.
    Il pense que le Kraken est sûrement un poulpe géant.

    C’est en 1861, qu’un navire français, l’Alecton, tente de capturer ce fameux Kraken : il s’agissait bien d’un calmar géant.

    Kraken

    Le fameux kraken de 1861 (Dessin de l'époque)

     

    L'un des plus anciens rapports vient du naturaliste romain Pline, dans son Histoire naturelle, écrite au premier siècle avant notre ère :

    "A Cartéia, un polype accoutumé à sortir de la mer, venait dans les réservoirs dévorer les salaisons. L'odeur des salaisons attire tous les animaux marins. La continuité de ses larcins donna beaucoup d'humeur aux gardiens. Ils formèrent des palissades extrêmement hautes. Le polype les franchissait à l'aide d'un arbre.

    Il ne put être découvert que grâce à la sagacité des chiens. Ils l'attaquèrent une nuit pendant qu'il retournait à la mer. Les gardiens accoururent. Mais la nouveauté du spectacle les pénétra d'effroi.

    Sa grandeur était extraordinaire. La saumure dont il était tout trempé avait changé sa couleur. Il répandait une odeur horrible. (...) Ils croyaient combattre contre un monstre. Son souffle affreux repoussait les chiens : tantôt il les flagellait avec l'extrémité de ses bras, tantôt il les assommait de ses deux bras majeurs, dont il se servait comme d'une massue. Plusieurs hommes eurent beaucoup de peine à le tuer avec des tridents.

    "On apporta sa tête à Lucullus. Elle avait la grandeur d'un baril de quinze amphores. Ce qui fut conservé du corps pesait sept cents livres."

    On reconnaît dans ce récit la description d’un calmar géant.

    En 1801, le capitaine d’un baleinier américain installé à Dunkerque raconta que lui et ses matelots harponnèrent un jour un cachalot qui recracha un énorme morceau de chair :

    "Ils ne voulurent qu'à peine en croire leurs yeux lorsqu'ils virent que cette masse charnue, tronquée aux deux bouts, et dont le plus épais offrait la grosseur d'un mât, n'était autre chose que le bras d'un énorme poulpe, dont les ventouses renfoncées étaient plus larges qu'un chapeau. [...] Ce membre mesurait 10,65 m de long, et les ventouses y étaient disposées en deux rangs, comme dans le poulpe commun.

    Ce poulpe n’était en réalité qu’un calmar géant dont l’unique prédateur connu est le cachalot.

    Il fallut cependant attendre 1857 pour que le Danois Steenstrup décrive scientifiquement ce céphalopode géant sous le nom d'Architeuthis. Et pourtant, l'existence des calmars géants fut encore mise en doute par de nombreux scientifiques.

    Il fallut plusieurs échouages survenus dans les années 1870 sur les côtes de Terre-Neuve, pour que les calmars géants soient enfin acceptés par la communauté scientifique.

     

    Portrait du Calmar géant

    Le nom scientifique du calmar géant est Architeuthis dux . Il dépasse certainement, pour certains individus, les 20 m de long et pèse plus d’une tonne.
    On ne sait pas, en fait, grand-chose sur ces créatures car aucune n’a pu être observée de son vivant. Nous ne possédons qu'un film sur un spécimen plus petit observé en 2005.
    Si l’on en juge par l’ampleur des cicatrices laissées par leurs ventouses sur le corps des cachalots, avec qui ils se battent à mort, certains pourraient friser les 60 m voire même 75 m !

     

    Malgré les explorations sous-marines qui se sont succédé depuis les années 60 dans les grands fonds, aucun Architeuthis n’a accepté de poser pour la photo. A croire qu’ils détectent les engins et prennent le large.

    Leurs yeux, d’un diamètre de 25 cm, laissent supposer qu’ils pourraient vivre dans la zone dite crépusculaire (entre 200 et 1 000 m).
    En effet, la lumière perce encore faiblement à cette profondeur et permet aux prédateurs de chasser à vue.

    calmar

    Le calmar n'est blanc qu'une fois mort. Vivant, il possède de splendides couleurs changeantes. By Dan Hershman

     

    Les dernières constatations des chercheurs nous permettent d'en savoir un peu plus. En effet, malgré la légende qui entoure cet animal mystérieux, certains scientifiques ont pu étudier des corps repêchés. Ainsi, Neil Landman du Muséum d’histoire Naturelle de New York a livré ses conclusions. Grâce à trois corps provenant de Tasmanie, il affirme que le calmar géant vit à environ 300 m de profondeur.
    On est très loin des profondeurs abyssales souvent avancées.
    De plus, sa longévité serait inférieure à 15 ans. Exit, les créatures géantes centenaires.

    Les calmars se distinguent des pieuvres par leur morphologie et leur mode de déplacement. Les pieuvres ont huit bras et se déplacent en marchant au fond de l'eau. Les calmars ont huit tentacules, plus deux bras plus longs armés de crochets leur permettant d'immobiliser leur proie. Ils ne marchent pas, mais nagent entre deux eaux.

    Des céphalopodes mystérieux

    Les scientifiques ont pu observer certains céphalopodes jusqu’à 5 000 m de profondeur.

    En l’an 2000, Un spécimen très rare de calmar géant a été retrouvé en Antarctique.
    L'animal, Kondakovia longimana, qui s'était échoué sur une plage de l'Antarctique est une espèce mal connue de calmar géant. L’animal mesurait 2,3 mètres de long et pesait près de 30 kilos.

    Kondakovia longimana

    Kondakovia longimana (Source Internet)

    Le calmar Histioteuthis possède, lui, un œil plus grand que l’autre. Cette caractéristique lui permet de détecter les ombres de ses futures proies nageant au-dessus de lui.

    Calmar

    Histioteuthis sp. © dinosoria.com

    Le calmar vampire des profondeurs (Vampyroteuthis infernalis) a un corps rouge et tient à la fois de la pieuvre et du calmar. Ses deux grands yeux bleus ressortent d’autant plus qu’ils sont énormes. On dirait deux gros saphirs.
    Son corps est recouvert de photophores et il dispose d’organes producteurs de lumière.

    Un calmar géant photographié vivant (septembre 2005)

    Des scientifiques ont photographié pour la première fois un calmar géant vivant à 900 mètres de profondeur.

    L'équipe dirigée par Tsunemi Kubodera, du Musée national des sciences de Tokyo, a réussi à immortaliser sur la pellicule un Architeuthis de huit mètres de long, alors qu'il attaquait une proie à 900 mètres de profondeur, au large des Iles Bonin (Japon). 
    "Nous pensons que c'est la première fois qu'un calmar géant adulte est photographié dans son habitat naturel", a déclaré Kyoichi Mori.

    Calmar geant

    Calmar géant photographié en 2005 par Tsunemi Kubodera et son équipe

    Ce calmar géant attaquait sa proie avec agressivité, ce qui remet en cause la réputation du calmar lent et léthargique.

    Contrairement à l'idée selon laquelle le calmar géant est relativement inactif, le calmar que nous avons photographié usait ses énormes tentacules très activement pour attraper sa proie", a déclaré Kyoichi Mori.

    Des pêcheurs néo-zélandais capturent un calmar géant de 450 kg (février 2007)

    Des pêcheurs néo-zélandais ont capturé un calmar géant de 450 kg au large de l’Antarctique. Ses tentacules ont la largeur de pneus de tracteur. Ce calmar ne fait pas partie du genre Architeuthis. L'espèce Mesonychoteuthis hamilton est réputée pour son corps massif. La photo ci-dessous confirme cette hypothèse.

    Calmar geant

    Photo prise le 22 février 2007/REUTERS/Ministère néo-zélandais de la Pêche/Handout /
    Reuters

    Le calmar était toujours vivant lorsqu'il a été capturé et mangeait une légine accrochée à un hameçon lorsqu'il a été hissé à bord du bateau.

    Selon les médias locaux, le spécimen capturé par les pêcheurs mesure près de dix mètres et pèse 450 kg, soit 150 kg de plus que le dernier plus grand calmar jamais découvert.

    V.Battaglia (10.05.2004) M.à.J 03.2008

     

    Mollusques:  Calmar géant

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    Ammonite

     

    Les Ammonoïdes, plus communément appelés ammonites, sont des Mollusques qui font partie de la classe des Céphalopodes.
    Les Ammonites peuplaient déjà les océans au Dévonien.
    Si le corps mou des Mollusques ne se fossilise pratiquement jamais, par contre la coquille externe ou interne, se transforme parfois en calcite stable au cours de la fossilisation.
    Les Mollusques donnent des indications particulièrement utiles sur le milieu où se sont formées les roches sédimentaires.
    Les Ammonites sont les fossiles marins les plus connus et les plus abondants de l’ère Mésozoïque.
    Leur vaste distribution géographique leur donne une importance primordiale pour la subdivision stratigraphique des sédiments marins du Mésozoïque

     

    Caractéristiques des Ammonites

    Les Ammonites sont apparues au Dévonien inférieur.

    La coquille des Ammonites se fossile parfaitement à cause de sa structure calcaire résistante. C’est la seule partie de l’animal que l’on connaisse.
    Les parties molles du corps sont inconnues.

    Ammonite

    Ammonite du genre Amaltheus du Jurassique inférieur découverte en Angleterre. © dinosoria.com

    Elles possédaient des coquilles enroulées, dotées de chambres servant à régler la flottaison.

    La coquille est divisée en trois parties :

    • Protoconque ou chambre initiale
    • Phragmocône
    • Chambre d’habitation

    Morphologie Ammonite

    Schéma. Morphologie d'une Ammonite

    La chambre initiale la plus au centre est la cavité la plus ancienne. Elle représente le stade embryonnaire de l’animal. Quand la jeune ammonite devenait trop grosse pour sa loge, elle en construisait une à côté pour s’y installer.
    Le processus se répétait tout au long de sa croissance.
    Ainsi, les anciennes chambres vides lui servaient de caisson de flottaison.

    Ammonite

    Ammonite sectionnée, à l'intérieur de laquelle les eaux filtrant à travers le sédiment ont déposé de magnifiques cristaux de calcite. © dinosoria.com

    Le phragmocône est une longue partie cloisonnée, divisée par des cloisons convexes vers l’ouverture en de nombreuses chambres, probablement remplies par un mélange gazeux.

    Un organe membraneux, appelé siphon, traversait ces chambres pour pomper l’eau et remplir les loges de gaz. Ce système ingénieux permettait à l’ammonite de rester légère et de flotter.
    L’animal était relié à la coquille par ce siphon.

    Ammonites

    Les Ammonites étaient des Céphalopodes. © dinosoria.com

    L’animal vivait dans la dernière chambre, la plus externe, appelée chambre d’habitation. Cette chambre était ouverte vers l’extérieur. Il pouvait s’y retirer en refermant l’ouverture par un opercule calcaire (aptycus).

    On suppose que l’animal possédait les traits caractéristiques des Mollusques : yeux, mâchoires et tentacules.

    Ammonite

    Ammonite du Crétacé inférieur. France. © dinosoria.com

    Les coquilles sont souvent recouvertes d’une ornementation. C’est sur cette ornementation très variée que se fondent principalement les subdivisions en genres et espèces.

    La taille des ammonites allait de moins de 1 cm de diamètre à 2 m. Les dernières étaient de vrais géants et ont vécu principalement à la fin du Jurassique.

    Parapuzosia, une ammonite géante

    Parapuzosia, une ammonite géante. © dinosoria.com

    Des centaines d’espèces différentes ont évolué tout au long du Jurassique et du Crétacé.

    Il semble que les premières Ammonites avaient une coquille rectiligne. Elles commencèrent à s’enrouler plus tard, au Dévonien inférieur.

    Mode de vie des Ammonites

    On sait très peu de choses sur la vie des Ammonites. La reconstitution de leur mode de vie a été obtenue uniquement en observant leur nage.

    Des expériences ont été réalisées sur des modèles. On sait qu’elles se déplaçaient en maintenant vertical le plan d’enroulement de leur coquille et en gardant son ouverture tournée vers le bas.

    Il est presque certain que les Ammonites nageaient en pleine eau et non sur les fonds marins.

    Ammonite

    Ammonite du Jurassique découverte en France. © dinosoria.com

    Un certain nombre de fossiles d’Ammonites présentent des marques de dents disposées en rangées, et ces empreintes correspondent à la denture de certains mosasaures.

    Une grosse  Ammonite d’Amérique du Nord porte les traces de plusieurs morsures produites par un mosasaure géant du Crétacé supérieur.

    Ammonite

    Ammonite du Jurassique supérieur. Polyptychites sp. © dinosoria.com

    Les Ammonites étaient également appréciées des Ichtyosaures. Les Placodontes du Trias se nourrissaient en broyant des Mollusques dont les Ammonites.

    Déclin et extinction des Ammonites

    Au Jurassique, de grands changements affectèrent les mers, avec l’apparition des groupes de poissons modernes.
    Les Ammonites prirent leur essor au Jurassique.

    Ammonite

    Ammonite du Jurassique inférieur. Grammoceras sp. © dinosoria.com

    C’est avec le Crétacé que débute le déclin des Ammonites. Elles commencèrent à produire des formes aberrantes enroulées de manière irrégulière.
    Il semble que dès le début du Crétacé, l’extinction du groupe se préparait.

    Les Ammonites ont peuplé les mers pendant environ 330 millions d’années. Elles s’éteignirent complètement à la fin du Crétacé. Elles ont disparu en même temps que les dinosaures, les ptérosaures, les reptiles marins et plus de la moitié des différentes familles planctoniques dans la mer.

    Ammonite

    Ammonite du Jurassique supérieur. Lytoceras montanum. © dinosoria.com

    Les coquilles fossilisées sont les seules preuves de leur existence.

    On ne connaît pas les causes exactes de cette extinction. Tout au plus, on peut dire que l’extinction n’a pas été le fait d’une catastrophe subite mais d’un déclin progressif.

    On recourt très souvent aux Ammonites pour dater les sédiments marins. Elles donnent un niveau de précision atteignant souvent un quart de millions d’années, ce qui est très affiné, étant donné que ces couches géologiques s’étendent sur plus de 150 millions d’années.

    Classification: Animalia. Mollusca. Cephalopoda. Ammonoidea

    V. Battaglia  (01.2004). M.à.J 09.2009

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    Escargot

     

    L’escargot est un mollusque. A l’image de tous les mollusques, l’escargot possède un corps mou et une coquille.
    En Europe, c’est surtout l’escargot de Bourgogne (Helix pomatia) qui est le plus commun. Cet escargot se confond d’ailleurs facilement avec huit autres de ses cousins.
    La reproduction de l’escargot est assez particulière car il est hermaphrodite.

     

    Le nom d’« escargot » désigne plusieurs milliers d’espèces très voisines, rassemblées dans le genre Helix.

     

    Anatomie de l’escargot

    Les escargots existent un peu près partout dans le monde ; la plupart sont terrestres. Deux espèces sont particulièrement appréciées pour leur chair : l’escargot de Bourgogne et le « petit gris ».
    On reconnaît l’escargot de Bourgogne à sa coquille. La spirale, contrairement à la plupart des autres espèces, s’enroule vers la gauche.
    Sa taille varie de 40 à 55 mm pour un poids adulte de 25 à 45 g.

    Escargot de Bourgogne

    Un escargot de Bourgogne. By Per Ola Wiberg (Powi)

    L’escargot possède une peau très fragile, si fragile qu’il se protège la tête. Il se sert de ses cornes pour s’orienter. Il possède deux paires d’antennes.

    Morphologie d'un escargot

    Zoom Image Schéma morphologie de l'escargot

    A l’extrémité des longues antennes « cornes », il y a un œil. Il se sert des antennes courtes un peu comme de mains et de nez. C’est grâce à elles qu’il peut toucher et sentir.

    Gros plan sur les antennes de l'escargot

    Gros plan sur les antennes de l'escargot. By lepiaf.geo .(Site de l'auteur)

    Il lui suffit de se tremper dans l’eau pour boire par la peau, tant cette dernière est fine.

    Il se déplace grâce à son large pied musculeux, par reptation, en sécrétant de la bave pour mieux glisser (mucus).
    Grâce à cette bave collante, il peut escalader des murs sans tomber. Il peut étirer et contracter son corps et se livrer à de véritables acrobaties aériennes.

    La vitesse moyenne d’un escargot est de 4 à 5 mètres à l’heure.

    Un escargot ne respire pas par la bouche mais par un trou qui conduit l’air à son poumon.

    Sa température change en fonction du temps et il s’engourdit quand il fait trop froid.

    L'escargot acrobate

    L'escargot acrobate. By Bogdan Suditu

    Pour se défendre contre les prédateurs, comme le renard, le hérisson ou le blaireau, l’escargot fait des bulles, censées intimider l’adversaire.

    La coquille de l’escargot

    Le principal refuge de l’escargot est sa coquille. Il s’y enferme pour dormir, hiberner ou se protéger des prédateurs.

    Escargot de Bourgogne

    Escargot de Bourgogne. By Silver_sh

    L’escargot adore l’humidité et est actif surtout au printemps. En été, en cas de sécheresse, il vit au ralenti à l’abri dans sa coquille.
    L’hiver, il hiberne dans cette « maison ». Il creuse alors un trou dans la terre, s’y loge et bouche l’entrée (operculage) en sécrétant un voile muqueux (épiphragme) qui durcit en séchant.

    Au fur et à mesure que l’escargot grandit, il augmente la taille de sa coquille. Il dépose de la bave sur le bord de l’ouverture et attend que ça sèche ce qui permet à la coquille de s’agrandir petit à petit.

    Si la coquille se brise, une réparation est effectuée.

    L’alimentation de l’escargot

    Un escargot mange beaucoup. L’escargot de Bourgogne consomme jusqu’à 40% de son poids par heure.
    Il est herbivore et dévore surtout par temps de pluie. Il mâchouille les végétaux grâce à sa langue râpeuse (radula) et les déchiquette avec ses nombreuses dents aiguës.

    Il apprécie les feuilles, les écorces ou les champignons mêmes vénéneux.

    Escargot

    Splendide photo d'un escargot. By Aussie Gall

    Il raffole des fraises. D’après une étude de Pollard en 1975 et de Bongioanni en 1976, l’escargot de Bourgogne aurait du palais.
    Ses plantes préférées seraient dans l’ordre : l’ortie, la berce, la centaurée, le lierre terrestre, le tussilage, les plantains et la bardane.

    Après un long jeûne, certains se sont même jetés sur de la viande de bœuf et du pain.

    La vision de l’escargot

    Les deux tentacules sont terminés par deux yeux noirs. Certains chercheurs pensent que sa vision est parfaite car la structure de son œil possède toutes les caractéristiques nécessaires : une cornée, un cristallin, un corps vitré.

    Que voit-il exactement ? Nous n’en savons rien.

    Reproduction de l’escargot

    L’escargot est hermaphrodite c’est-à-dire qu’il est mâle ou femelle selon les circonstances. Un accouplement est cependant nécessaire pour la fécondation.
    Le printemps est la pleine saison des amours.

    Les deux partenaires se flairent et se caressent avec leur radula. C’est le hasard qui décide du sexe de chacun.
    Un escargot peut s’accoupler avec plusieurs partenaires.

    Une fois fécondée, la glande hermaphrodite se modifie : la partie mâle se résorbe d’elle-même et la partie femelle se développe.

    L’escargot creuse un trou et pond une douzaine d’œufs blancs. L’orifice de ponte des œufs est proche de la tête. Un escargot peut pondre jusqu’à 80 œufs. Il referme ensuite le trou avec de la terre.
    Les œufs peuvent aussi être pondus sous un tas de feuilles.

    Escargot

    Un escargot qui creuse. By Hamed Saber .(Site de l'auteur)

    La durée d’incubation varie de 20 à 30 jours. Les petits sortent de leurs œufs mais restent sous terre de 5 à 10 jours pour ne pas être brûlés par le soleil.

    A la naissance, la petite coquille est transparente. Ils attendent qu’elle jaunisse pour sortir de terre; en effet, la coquille doit se consolider.

    Un escargot vit entre 5 et 10 ans et parfois jusqu’à 15 ans.

    Protection et élevage de l’escargot de Bourgogne

    En France, on estime la consommation à plus de 30 000 tonnes par an. Un ramassage inconsidéré a mis l’espèce en danger.

    Aujourd’hui, le ramassage est très réglementé et même interdit dans la plupart des pays européens.

    L'escargot de Bourgogne, est traditionnellement préparé en coquille, au beurre persillé.
    On élève des escargots (héliciculture) qui sont destinés à la vente afin de préserver l’espèce dans son environnement naturel. Le lieu où s'élèvent les escargots est appelé une escargotière. L’élevage des escargots date de l’époque romaine.

    Produits chimiques agricoles et ramassage sont les principaux ennemis de l’escargot.

    D’autres escargots

    La limnée est un escargot d’eau qui vit dans les étangs et les rivières. Il se nourrit surtout d’algues.

    Le bigorneau est un escargot de mer.

    Les achatines sont des escargots qui vivent en Afrique. Leur taille peut être impressionnante, environ 10 fois la taille de nos escargots européens. L'introduction d'Achatina fulica, un escargot géant africain, dans de nombreux pays est devenue un véritable fléau.

    Helix aspersa aspersa ou Petit-Gris a une taille de 28 à 35 mm pour un poids adulte de 7 à 15 g. Il vit dans les pays méditerranéens (Europe et Afrique du Nord) et la façade atlantique française.

    Helix aspersa maxima ou Gros-Gris a une taille de 40 à 45 mm pour un poids adulte de 20 à 30 g. Il vit en Afrique du Nord.

    Une autre espèce, Helix lucorum, importée des Balkans ou de Turquie est souvent vendue, à tort, comme escargot de Bourgogne.

    Classification : Animalia .  Mollusca . Gastropoda . Stylommatophora .  Helicidae .  Helix

    V.Battaglia (25.08.2006

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