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Par Frawsy le 24 Octobre 2014 à 20:55
Culte vaudou
Aujourd’hui encore, en Haïti, le vaudou est très vivace principalement dans les couches les plus populaires de la société. Ce culte fascine par ses rituels magiques, mais surtout parce que le vaudou est associé au zombi.
Les sorciers « les boko » prétendent pouvoir tirer de leur tombe les morts pour en faire des esclaves.
Bien qu’il soit associé à la magie noire par les Européens, le vaudou a pour principale fonction de protéger ses adeptes de toutes les formes de sorcellerie.Naissance du vaudou
Au 15e siècle commence le commerce d’esclaves africains en direction de Haïti. Ces hommes emportent avec eux leurs croyances et leurs traditions.
Le vaudou a cependant été influencé par le christianisme ou du moins s’y est adapté. Ainsi, différents esprits correspondent à des saints catholiques. Par exemple, Jésus fut identifié au dieu Oxala tandis que Jean Baptiste était le dieu de la tempête Shango.
Ces adaptations l’ont éloigné du culte originel d’Afrique.On trouve des temples vaudou dans les quartiers pauvres de Port-au-Prince, mais ce culte est surtout pratiqué dans les villages.
De nombreux adeptes vont régulièrement à l’Église sans se sentir le moins du monde en contradiction avec eux-mêmes.Une poupée criblée d'épingles avec un poulet décapité, retrouvés dans un cimetière de La Nouvelle-Orléans en 1981
En dépit des campagnes menées par l’Église, les cultes demeurent vivaces à Haïti, mais également au Brésil et aux Caraïbes.
Sous le régime des Duvalier, renversé en 1986, les sinistres Tontons Macoutes, l'armée privée de la famille étaient supposés compter de nombreux zombis dans leurs rangs. Cette croyance populaire augmentait la crainte qu'ils inspiraient. « Papa Doc » lui même était redouté pour ses pouvoirs magiques.
Culte vaudou
Selon le culte vaudou, Dieu « le Grand Maître » est au-dessus de tout et a créé les esprits « les loa » qui sont au service de l’homme.
Après le baptême catholique, l’adepte est placé sous la protection de son « loa racine », sorte d’esprit tutélaire de la famille.
Ensuite, il revêt une nouvelle personnalité, au cours d’une initiation et doit servir le « loa maître-tête », qui assume la direction de sa vie.La prise de possession par ce maître se fait où cours d’une cérémonie où des animaux, des volailles le plus souvent, sont immolés.
Les officiants sont le « uga », prêtre vaudou, ou « mambo » s’il s’agit d’une femme ; le « boko » est le magicien qui peut faire le bien ou le mal, et le « loup-garou », le sorcier.
Le sorcier vaudou a une face noire et une face blanche, car il peut être malfaisant ou bienfaisant
Ces officiants sont inséparables. Ils mettent en contact leurs adeptes avec leurs divinités au cours de rituels marqués par des chants et des danses effrénées. Lorsque l’excitation atteint son paroxysme, un ou plusieurs fidèles entrent en transe, et chacun est possédé par un esprit.
Cloué au sol, incapable de faire un geste, le fidèle est alors « chevauché » par son dieu, à la suite de quoi, il se met à danser, à boire, à manger et à agir tel ce dieu qui s’est emparé de son corps et de son esprit.Les cérémonies vaudou commencent toujours par une invocation à Legba « le Maître des Portes ». Il garde le passage entre le monde des dieux et celui des humains.
Il est assimilé à saint Pierre qui détient les clefs du paradis et de l’enfer.Les cérémonies vaudou se déroulent sur le sol en terre battue du temple. Un houngan trace sur le sol, avec de la farine, des vevers (symboles du loa)
Étrangement, la Vierge Marie est représentée dans le Vaudou par Erzulie, la déesse de l’Amour dont la virginité n’est pas la principale qualité.
Un adepte chevauché par Damballah, le dieu-serpent, peut se contorsionner sur le sol comme un reptile. Damballah est identifié à saint Patrick, car celui-ci avait un pouvoir sur les serpents.
Les Zombis
L’un des aspects les plus controversés du vaudou est bien sûr l’existence de zombis. Auprès des populations, le zombi est craint, mais fait aussi pitié. Il arrive d’ailleurs que des défunts aient la tête tranchée pour qu’ils ne deviennent pas des morts-vivants.
Il semble qu’il y ait trois sortes de zombis :
- Le zombi astral : élément de l’âme qui peut être transmuté selon la volonté de celui qui la possède
- Le zombi cadavre : un mort-vivant que l’on peut faire travailler
- Le zombi savane : ancien zombi de chair qui est revenu à l’état de vivant
Les Haïtiens racontent de nombreuses histoires de zombis. Un prêtre catholique confia à l’anthropologue Francis Huxley qu’il avait vu dans un village un zombi en train de ronger la corde lui liant les mains.
Après avoir bu de l’eau salée (censée réveiller les morts), il put dire son nom et sa tante vint le reconnaître en affirmant qu’il était mort depuis 4 ans.Femme zombie, photographiée en 1937, à Haïti, est vivante bien que supposée morte depuis 1907
En 1918, l’importante raffinerie de Port-au-Prince avait un besoin urgent de personnel. Un jour, un contremaître noir se présenta avec 9 hommes au regard vitreux, qui traînaient les pieds et semblaient totalement hébétés.
Il les fit embaucher en expliquant qu’il s’agissait de paysans illettrés. On les mit au travail dans les champs de canne et chaque semaine, le contremaître percevait leurs salaires.D’anciens zombis ont pu témoigner qu’ils avaient été traités en esclaves. Par exemple, Clairvius Narcisse tomba malade en 1962 et fut déclaré mort peu après. Il témoigna qu’il pouvait voir et entendre, mais sans rien éprouver. Il assista donc à son propre enterrement puis on le déterra, on lui attacha les poignets et on l’emmena dans une exploitation. Il y travailla environ 2 ans avec une centaine d’autres zombis esclaves.
Ces prétendus morts-vivants sont drogués pendant toute la durée de leur esclavage.
Clairvius Narcisse désigne son nom sur la tombe d'où il est sorti comme zombi esclave
Si Narcisse retrouva la raison ainsi que quelques autres esclaves, c’est parce que le surveillant oublia de leur administrer la dose nécessaire.
Cet homme pense que c’est son frère qui l’a fait droguer par un sorcier à cause d’un problème d’héritage.
La peur est intense, car Narcisse ne rentra dans son village qu’à la mort de son frère, en 1980.Les Zombis : des esclaves
Des études récentes, telle celle du Dr Wade Davis de l’Université de Harvard, ont démontré qu’il était possible à l’aide de certaines substances de ralentir presque totalement le rythme cardiaque.
Il ne reste plus alors au sorcier et à ses assistants qu’à attendre le départ de la famille après l’enterrement pour exhumer le corps du cercueil.Affiche du film I walked with a Zombie . Comme le vampire ou le loup-garou, le mythe du zombi a été une aubaine pour le cinéma
Davis a également remarqué que ceux qui deviennent des zombis sont des gens à qui l’on reproche certains comportements :
- Ambition excessive
- Querelles d’héritage
- Enlèvement d’une femme à un autre homme
- Diffamation
Ces gens sont jugés par des sociétés secrètes haïtiennes, les Bizango.
Le poison est versé le plus souvent dans la chaussure ou sur le dos de la personne visée afin qu’il imprègne la peau.
Les principaux ingrédients de ce poison seraient d’après le Docteur Wade Davis :
- Des ossements humains réduits en poudre
- Deux lézards tués récemment
- Les carcasses séchées d’un gros crapaud très venimeux et d’un ver polychète
- Des plantes dont une sorte d’albizia qui contient de la saponine pouvant perturber la respiration
- Deux poissons de mer dont le poisson-globe qui contient de la tétrodotoxine
La tétrodotoxine provoque une paralysie qui entraîne une immobilité totale durant laquelle la frontière entre la vie et la mort devient incertaine.
Le culte vaudou au cinéma. Scène de l'Empire des ténèbres, de W.Craven en 1987
Le poison intensifie subtilement la terreur de sa victime persuadée du pouvoir de son tortionnaire.
D’ailleurs pour accroître leur emprise, les prêtres n’hésitent pas à utiliser des subterfuges. Un jour, un Uga déterra un cadavre et lui rendit un semblant de vie végétative devant une assistance terrifiée.
Mais, l’un des témoins remarqua un petit tuyau qui sortait de la tombe, grâce auquel le « mort » complice du prêtre avait pu respirer.L’amour et la vengeance jouent un grand rôle dans le vaudou. Mieux vaut éviter d’offenser certaines personnes. Le mauvais aspect du vaudou permet tout simplement, sous couvert de la sorcellerie, de pouvoir utiliser de la main-d’œuvre comme esclaves.
V.Battaglia (09.2005)
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Par Frawsy le 24 Octobre 2014 à 20:53
Le pythagorisme
DéfinitionSociété secrète basée sur les pensées de Pythagore, philosophe de la Grèce antique.
HistoriqueL’histoire du pythagorisme est liée de près à celle de son fondateur Pythagore de Samos. Il est né en 580 avant notre ère sur l’île de Samos située dans la Mer Égée. Son nom lui a été donné sous la recommandation de la Pythie de Delphes. Lors de sa jeunesse, il a été l’élève d’un grand mathématicien grec nommé Thalès de Milet. À 18 ans, il a quitté son île natale pour s’instruire et, selon les biographes, il aurait voyagé et se serait rendu à Babylone, en Égypte, à Lesbos, en Phénicie et à l’île de Crète pendant une quinzaine d’années. Durant ses voyages, il a été initié aux mathématiques, à l’arithmétique, à la géométrie et à des savoirs ésotériques. À la suite de ses voyages, Pythagore a commencé à prétendre qu’il était un descendant d’Apollon, le Dieu grec du soleil. Puis, en 535 avant Jésus-Christ, il s’est établi à Crotone, dans le sud de l’Italie, qui était alors sous contrôle grec durant cette période. C’est dans cette ville qu’il a fondé le pythagorisme. Rapidement, des Romains, des Lucaniens et des Messapiens ont afflué à Crotone pour se joindre à l’école de Pythagore. Ce dernier a fondé cette société secrète dans le but de transmettre son enseignement qu’il qualifiait de philosophie. Bien sûr, le mot philosophie n’avait pas la même signification qu’aujourd’hui. Pythagore utilisait ce mot pour désigner ses croyances qui étaient un amalgame de métaphysique, de mathématiques, de géométrie, des sciences de la nature, de musique et de réflexions éthiques et politiques.
En 530 avant notre ère, le gendre de Pythagore, Milon de Crotone, s’est joint aux pythagoriciens et a rapidement pris un rôle important dans la société secrète. Il était influant dans la cité de Crotone puisqu’il était un stratège militaire respecté ainsi qu’un bon guerrier. De plus, les pythagoriciens avaient obtenu un siège pour délibérer dans les affaires de la cité. Les pythagoriciens ont donc choisi Milon pour être leur porte-parole dans les délibérations. Avec ce siège qui leur donnait un certain pouvoir politique, les pythagoriciens ont ajouté un élément à leur objectif. Avant d’avoir une influence politique, les pythagoriciens visaient simplement à découvrir des vérités « philosophiques ». Cependant, après l’obtention du siège, Milon a convaincu d’autres pythagoriciens de s’impliquer dans la cité pour combattre la mollesse, nommée truphè en Grèce antique, par la vertu, le ponos, dans le but d’enrayer tous les problèmes de la cité. En effet, lorsque Pythagore est arrivé à Crotone, la cité était en crise sur deux plans. Tout d’abord, sur le plan économique, il y avait une invasion des produits de luxe de l’Orient : des parfums, des objets précieux et des vêtements. Cela a fait en sorte que l’aristocratie est devenue oisive. Ensuite, sur le plan politique, il y avait de la discorde sociale qui étaient provoqués par des inégalités économiques entre les citoyens. Ainsi, pour les pythagoriciens, la source de tous ces problèmes était le truphè des citoyens qui se laissaient guider par leurs passions au lieu de les contenir avec le ponos.Aux environs de 520 avant notre ère, les découvertes majeures des pythagoriciens ont été faites. Ils ont découvert certaines propriétés des nombres, ont développé la démonstration comme méthode de preuve et ont aussi découvert le fameux théorème de Pythagore. Vers 510 avant notre ère, à la suite de la guerre entre Crotone et Sybaris, les pythagoriciens ont été pris pour cibles par les Crotoniates, ce qui les a contraints à fuir et à se disperser un peu partout en Italie du Sud et à Athènes. Ceux qui se sont enfuis à Athènes ont rejoint l’école des cyniques. Pythagore est décédé dans la ville de Métaponte en 475 avant Jésus-Christ. Ensuite vers 450 avant notre ère, les opposants à cette société secrète ont lancé de violentes attaques sur les différents regroupements de pythagoriciens, ce qui a presque entièrement détruit le pythagorisme. En effet, seulement deux groupes ont ensuite réussi à se reformer à Thèbes et à Philos. Cependant, en 430 avant Jésus-Christ, le pythagoricien Hippasus de Métaponte a découvert que ce n’était pas tous les nombres qui étaient commensurables et cela a complètement sapé les fondements de leur conception de l’Univers. Ils ont dû changer leur cosmologie et le pythagorisme a par la suite disparu et a été absorbé dans le platonisme.
IdéologieDans l’idéologie du pythagorisme, Pythagore était perçu comme étant un être supérieur, descendant d’Apollon et, par le fait même, doté d’attributs surhumains et d’une sagesse incroyable. L’autorité de Pythagore était ainsi préservée sur son groupe qui le voyait comme étant un être supérieur. En anthropologie, l’attribution de caractéristiques surnaturelles à quelqu'un a souvent pour fonction de justifier une forme d’autorité sur un groupe. Cela était le cas avec le pythagorisme.
Pythagore avait une vision qui différait de la religion grecque de son époque. En effet, pour la religion grecque, tous les morts se rendaient dans l’Hades et vivaient une existence éternelle morose et jalouse des vivants. Chez les pythagoriciens, l’âme était immortelle et était condamnée à migrer éternellement de corps en corps jusqu’à ce qu’un régime particulier de l’existence ne la libère de ce fardeau. Donc, les pythagoriciens menaient une vie ascétique dans le but de s’améliorer spirituellement pour faire cesser la migration éternelle de leur âme. Ils se nourrissaient principalement de pain et de légumes. Ils évitaient la consommation de certaines viandes et de fèves, car cela étaient des nourritures considérées comme étant impures et qui empêchaient l’âme d’arrêter sa migration. Ils cherchaient aussi à maîtriser leur appétit, leur sommeil, leur luxure et leur colère afin de ne pas tomber dans le truphès. Ainsi, les pythagoriciens se démarquaient de la mentalité de leur époque puisque cette dernière n’était pas en faveur de l’ascétisme. De plus, Pythagore a vraisemblablement dû avoir des contacts avec la pensée orientale durant ses voyages, car la philosophie de l’hindouisme selon laquelle il existe une forme de réincarnation qui peut s’améliorer selon la conduite de l’individu ressemble fort à sa théorie de migration de l’âme. Les réflexions « philosophique » que les pythagoriciens faisaient avaient aussi pour fonction d’élever leur âme pour faire cesser la migration de l’âme. De plus, ils s’habillaient exclusivement en blanc pour les mêmes raisons puisque le blanc était la couleur qui symbolisait la pureté. Par ailleurs, ils refusaient de s’approcher d’une femme enceinte afin de préserver la pureté de leur âme. Il faut savoir qu’à cette époque, les femmes en Grèce antique étaient perçues comme étant inférieures à l’homme et incapables de raison. C’est d’ailleurs aussi pour cette raison qu’aucune femme n’était admise au sein des pythagoriciens.Les mathématiques ont été ce qui a le plus façonné l’idéologie du pythagorisme. Il faut savoir que, pour les pythagoriciens, les mathématiques se résumaient à l’arithmétique, la géométrie et la physique. Ils regroupaient ces trois domaines dans un même champ de connaissance appelé « mathématiques ». De plus, les pythagoriciens associaient chaque objet à un nombre. Cette croyance a fort probablement été construite par Pythagore en raison de l’astronomie grecque ancienne qui associait chaque constellation avec le nombre d’étoiles qui la composait ainsi qu’avec la figure géométrique formée par ces étoiles. Ainsi, dans le pythagorisme, chaque objet devait être associé à un nombre qui lui était propre. Le pythagoricien Philolaos de Crotone l’a d’ailleurs dit dans ces mots : « Toute chose a un nombre ; c’est pourquoi il est impossible qu’une chose sans nombre puisse être conçue ou connue. » Dans cette même optique, un point géométrique, un grain de matière et une unité arithmétique constituaient le même concept chez les pythagoriciens. Les nombres étaient donc représentables par des agencements géométriques de points et ces agencements permettaient d’en déduire des propriétés. De plus, pour les pythagoriciens, l’Univers était entièrement régi par les nombres entiers. Ainsi, ils étaient convaincus qu’en découvrant les lois numériques qui gouvernaient l’Univers, ils auraient pu atteindre l’immortalité et cesser la migration des âmes. Cela explique le secret qui entourait les enseignements de Pythagore puisqu’il ne voulait pas que n’importe qui puisse trouver l’immortalité.
Ils ont ainsi classifié les nombres selon les formes géométriques qu’ils pouvaient faire. Par exemple, ils ont classifié trois et six comme étant des nombres triangulaires puisqu’ils peuvent former des triangles. En faisant cela, ils ont pu découvrir plusieurs propriétés des nombres et des figures géométriques par le fait même. Ils ont découvert les nombres pairs et impairs ainsi que les nombres premiers. Bref, lorsque Hippasus de Métaponte a trouvé qu’il existait des nombres irrationnels qui ne pouvaient pas s’exprimer sous une forme géométrique, cela a détruit les fondements de leur conception de l’Univers.
Le pythagorisme avait aussi un modèle cosmologique. Le cosmos était pour eux le résultat de l’aspiration du vide illimité situé hors du ciel. Le ciel absorbé par ce vide avait séparé en unités toute la matière en instaurant des intervalles. La source de cette aspiration et de l’agencement des choses dans le pythagorisme était un feu central situé au centre de l’Univers. De plus, ce feu central ordonnait l’orbite des corps célestes qui tournaient autour de lui.
Le philosophe français Michel Foucault a fait une analyse entre les différents rapports entre l’individu et la connaissance qui ont existé en Occident dans son livre l’Herméneutique du sujet. Il a particulièrement traité des pensées de la Grèce antique. Le pythagorisme, selon l’analyse de Foucault, aurait un rapport hellénistique à la connaissance. En effet, les pythagoriciens soignaient leurs corps et leurs âmes par l’ascèse et des exercices spirituels dans le but d’avoir accès à la vérité. Avec la vérité, ils pourraient obtenir l’ataraxie, c’est-à-dire l’absence de troubles physiques et mentaux.
InitiationIl ne semble pas qu’il y avait des rites d’initiation dans l’école de Pythagore. Il y avait cependant des grades. Le néophyte qui voulait se joindre à la société secrète devait tout d’abord être accepté par Pythagore ou par un mathématicien après la mort de Pythagore. Ensuite, il devait garder le silence pendant cinq ans avant d’être véritablement initié. Après cela, il rejoignait les acousmatiques qui n’avaient accès à la connaissance que par voie oral. Ils ne recevaient aucune aide visuelle, ni démonstration, ni argumentation et n’avaient droit qu’au résultat que les mathématiciens avaient trouvé. Cela signifie que, par exemple, le théorème de Pythagore était donné aux acousmatiques sans aucune démonstration ni preuve. Ils se faisaient dire que, dans un triangle qui possède un angle droit, le carré de la longueur du côté opposé à l’angle droit est égal à la somme des carrés des longueurs des deux autres côtés. Après une période probatoire d’une durée très variable, un acousmatique pouvait finalement avoir le droit de recevoir les preuves et les démonstrations pour commencer à rechercher d’autres propriétés mathématiques et ainsi faire partie du grade des mathématiciens.
Symbole
Les principaux symboles qui étaient utilisés par les pythagoriciens étaient bien sur des figures géométriques. La figure géométrique qui était la plus valorisée était le pentagramme. Cette figure est composée de trois triangles enchâssés qui s’inscrivent dans un pentagone. Le nombre d’or est nécessaire à la construction d’une telle figure. Ce nombre était considéré comme étant un gage d’équilibre et de beauté. Ainsi, ce symbole a été adopté par les pythagoriciens pour se reconnaître entre eux.
ImpactLes pythagoriciens ont eu de très grands impacts sur le plan du développement des mathématiques grecques et occidentales. Ils ont bien sûr fait de nombreuses découvertes importantes en géométrie, en mathématique et en arithmétique. Ils ont développé la technique de démonstration pour prouver des vérités mathématiques et géométriques, ce qui est encore une technique utilisée aujourd’hui dans ces domaines. La plus importante innovation qu’ils ont apportée aux mathématiques a été de sortir les mathématiques de leur cadre empirique pour développer les mathématiques abstraites. Cela a été une grande innovation pour l’époque qui a été essentielle dans le développement des mathématiques. Sur le plan philosophique, ils ont aussi influencé Platon et des loges de francs-maçons.
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Par Frawsy le 24 Octobre 2014 à 20:52
Le terrorisme mondial d’al-Qaida
Dans les jours qui suivent le 11 septembre 2001, le monde apprend l’existence d’al-Qaida et de son leader, Oussama Ben Laden.
Puissante organisation clandestine, al-Qaida, « la base », a déclaré la guerre à l’Occident.Ben Laden: ennemi mondial numéro un
Le fondateur d’al-Qaida est un personnage bien connu des services secrets américains et cela bien avant l’attentat du World Trade Center de New York.
Ce n’est pas un hasard si le visage de Ben Laden a circulé sur tous les écrans du monde dès le lendemain de l’effondrement des twin towers.Dans les années 1980, les services secrets américains ont aidé Ben Laden dans sa lutte contre les Soviétiques lors de la guerre d’Afghanistan.
Comparaison des messages vidéos d'Oussama Ben Laden, diffusés respectivement le 30 octobre 2004 (à droite) et le 7 septembre 2007 (à gauche), vidéogrammes.
ARHV, 8/9/2007. By André Gunthert. Zoom photo (Site de l'auteur)Comparaison des messages vidéos d'Oussama Ben Laden, diffusés respectivement le 30 octobre 2004 (à droite) et le 7 septembre 2007 (à gauche), vidéogrammes.
ARHV, 8/9/2007. By André Gunthert. Zoom photo (Site de l'auteur). LicenceNé en 1957, Oussama Ben Laden, est l’un des 54 enfants d’un richissime magnat saoudien, originaire du Yémen.
Il a reçu une éducation « à l’occidentale », fréquentant de prestigieuses universités britanniques où il étudie l’économie.Le jeune homme se destine aux affaires avec la protection de la famille royale saoudienne dont il est proche.
L’invasion de l’Afghanistan par les Soviétiques en 1979 constitue un tournant dans sa vie. Proche des milieux islamistes depuis 1973, il se décide à soutenir les musulmans afghans contre les Soviétiques dont l’athéisme officiel en fait l’ennemi par excellence.
Il part alors pour l’Afghanistan, où, grâce à sa fortune personnelle, il organise et dirige une troupe de choc composée de près de 20 000 hommes recrutés dans l’ensemble du monde arabe.
Durant toutes ces années, Ben Laden est aidé militairement par le gouvernement américain.
Une rue de Kaboul en 2005. By Zedwards
C’est dans ce contexte qu’il fonde en 1988 al-Qaida, « la base », une structure clandestine, à la fois réseau et lieu d’encadrement et de formation des combattants musulmans.
Le Satan américain
En 1989, la guerre froide touche à sa fin, et Mikhaïl Gorbatchev ordonne le retrait des troupes soviétiques d’Afghanistan.
Le conflit a provoqué la réislamisation en profondeur de toute une génération de combattants. Influencé par le wahhabisme, ce courant religieux saoudien marqué par un grand puritanisme et une lecture littérale du Coran, Ben Laden s’est orienté vers l’islamisme le plus radical.
Désormais, il prône non seulement la guerre contre les non-musulmans présents sur le sol musulman mais aussi contre tous les non-musulmans qu’il considère comme impies.
L’idéologie d’al-Qaida est d’ordre apocalyptique : elle ne vise pas à obtenir quoi que ce soit de l’ennemi mais simplement à le détruire.
Quand, en 1990, l’Irak laïque de Saddam Hussein, envahit le Koweït, Ben Laden propose son aide au gouvernement saoudien. Riyad décline son offre et préfère les troupes américaines.
Au cours de la première guerre du Golfe, des soldats américains s’installent en Arabie Saoudite, ce qui représente pour Ben Laden une profanation des sites les plus saints de l’islam, notamment La Mecque.
Cet évènement marque la décision de Ben Laden d’œuvrer contre le Satan américain.
Attentat du 11 septembre 2001 à New York. By Wallyg
Ben Laden s’est trouvé un allié de poids en la personne de Ayman al-Zawahiri, fondateur du Djihad islamique en Égypte.
Zawahiri est considéré comme le second de l’al-Qaida mais surtout comme le véritable stratège des attentats suicides du 11 septembre.Les deux hommes s’exilent en Afghanistan d’où ils proclament solennellement, en février 1998, la création du « Front islamique mondial du djihad contre les juifs et les croisés (Occidentaux) ».
Dans ce communiqué, ils accusent les États-Unis d’occuper les lieux saints de l’islam et affirment que « tuer les Américains et leurs alliés civils et militaires est un devoir individuel pour chaque musulman ».La structure d’al-Qaida
Al-Qaida n’est pas une société secrète ordinaire. Elle ne possède aucune structure centralisée, ni organigramme. C’est en fait une nébuleuse tentaculaire.
Tout au plus, sait-on que l’organisation se compose d’un conseil consultatif religieux et de quatre comités : militaire, religieux, financier et médias.
Ben Laden en est le porte-parole et le financier. À ses côtés, Ayman al-Zawahiri fait office de stratège et de tête pensante.
Avant la riposte américaine en Afghanistan, en 2001 et 2002, al-Qaida dispose d’une vingtaine de camps d’entraînement dispersés sur le territoire.
Attentat de Londres en 2005. By Jaime london boy
Elle est liée à d’autres groupes islamistes du monde entier dont le GIA « Groupe Islamiste Armé », en Algérie.
Les membres sont soigneusement recrutés. Leur dévouement est la première condition requise. Ils doivent rompre tous liens avec leur famille. Un enseignement religieux leur est dispensé et les non-musulmans y sont présentés comme des mécréants pour lesquels on ne peut avoir aucune pitié.
Ainsi, on a retrouvé dans le testament de Mohammed Atta, un des protagonistes des attentats du 11 septembre, une lettre qui évoque ses futures victimes comme des « ennemis ».
Cette doctrine débouche sur le sacrifice de soi. Un document émanant d’al-Qaida précise que « le martyre permet la réalisation de la religion d’Allah tout puissant sur terre ».
Les principaux attentats liés à al-Qaida
- 1993 : premier attentat, à l’explosif, contre le World Trade Center de New York qui a fait 6 morts
- 1996 : Attentat à Khobar en Arabie Saoudite contre des cibles américaines, 19 morts
- 1998 : Deux explosions à Nairobi, Kenya, et Dar es Salam, Tanzanie, 224 morts
- 2000 : Un canot piégé percute l’USS-Cole en rade d’Aden au Yémen, 17 morts
- 2001 : Le 9 septembre, le commandant Massoud, opposant de Ben Laden en Afghanistan, est assassiné par deux faux journalistes, membres d’al-Qaida. Deux jours plus tard, les attentats du 11 septembre feront 3 000 morts
- 2002 : Attentats à Djerba contre une synagogue, à Karachi, à Djakarta et à Bali
- 2003 : Attentats à Riyad en Arabie Saoudite, au Maroc, à Bagdad et à deux reprises à Istanbul
- 2004 : Attentats sanglants de Madrid, 191 morts et 1 400 blessés
- 2005 : Attentats à Londres, au moins 30 morts et des centaines de blessés
Au terme de l’intervention militaire américaine en Afghanistan à la fin 2001, deux tiers des dirigeants d’al-Qaida ont été tués ou capturés. On a cru alors le monde délivré de Ben Laden. Or, les attentats ont continué.
Ben Laden se manifeste régulièrement sur les ondes pour commenter l’action de ses groupes.Actuellement, il semble que l’organisation distribue des sortes de franchises à des groupes islamistes locaux qui commettent des attentats en son nom.
Ce fut le cas à Londres en 2005. Elle relie à travers le monde des hommes convaincus qu’il faut lutter contre l’Amérique et ses alliés occidentaux.La « base » est devenue une entité insaisissable et mutante qui peut frapper n’importe où et n’importe quand.
V.Battaglia (03.01.2006)
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Par Frawsy le 24 Octobre 2014 à 20:50
Hezbollah
Le Hezbollah, parti de Dieu, est une organisation libanaise fondée en 1982 avec l’aide de militants chiites iraniens regroupés dans le mouvement iranien également appelé Hezbollah.
Créé sous l’impulsion de l’ambassadeur d’Iran à Damas, Ali Akbar Mohtachémi, un des chefs de file des radicaux iraniens, et de cheikh Muhammad Fadlallah, disciple de l’ayatollah Khomeyni, le Hezbollah est étroitement lié aux Pasdarans (Gardiens de la révolution).
Il prône l’instauration d’une République islamique sur le modèle khomeyniste.
Opposé à l’invasion du Liban par Israël en juin 1982, le Hezbollah mobilise des combattants dans les régions à forte densité chiite (le Sud, la banlieue sud de Beyrouth et la Bekaa) .
Il mène, sous des appellations diverses comme Djihad islamique ou Organisation de la justice révolutionnaire, de nombreuses opérations terroristes (dont des centaines de prises d’otages) contre les forces occidentales installées à Beyrouth après 1982, mais également hors du Liban.
Après le départ des fedayyin palestiniens, le Hezbollah devient la principale force de résistance contre l’occupant israélien, qu’il combat jusqu’à son retrait d’une partie du Liban Sud, en mai 2000, concentrant par la suite ses attaques anti-israéliennes dans le lieu-dit les Hameaux de Chebaa, à la limite du Golan syrien annexé.
Sorti grandi grâce à ses exploits militaires et à ses « martyrs », le Hezbollah incarne pour nombre de Libanais chiites et sunnites la résistance à l’envahisseur.
Le parti de Dieu s’est par ailleurs forgé une légitimité certaine en assurant le financement de très nombreuses activités d’aide sociale (hôpitaux, écoles, reconstruction des habitations détruites par l’armée israélienne), palliant ainsi les carences de l’État sans pour autant vouloir s’y substituer.
Dirigé depuis 1992 par le cheikh Hassan Nassrallah, qui achève de transformer le mouvement clandestin et guerrier en parti politique, il compte 12 députés à l’issue des élections législatives de 1992, puis 9 en 1996, dont 2 chrétiens et 1 sunnite.
S’il bénéficie de la bienveillance de la Syrie, qui en a fait un instrument de sa stratégie régionale, le Hezbollah est inscrit depuis 1997 sur la liste des organisations terroristes par les États-Unis.
V.B (02.08.2006)
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Par Frawsy le 24 Octobre 2014 à 20:48
Triades chinoises
Héritières lointaines des sociétés secrètes de la fin du 17e siècle, les triades chinoises forment aujourd’hui une mafia puissante dont l’activité est étroitement liée à la croissance spectaculaire de la Chine.
Le dragon, symbole impérial chinois, est également l’étendard de nombreuses sociétés criminelles orientales, comme la Triade du Dragon rouge ou du Dragon vert.
Si les triades actuelles n’ont plus qu’un lointain rapport avec la Triade originelle, les structures anciennes continuent d’organiser la majorité de ces sociétés.L’origine des triades et leur évolution
La Triade originelle est une société secrète née en opposition à la dynastie mandchoue des Qing à la fin du 17e siècle.
Ses fondateurs auraient été des moines du monastère de Shaolin, où le kung-fu a été inventé et enseigné.
Société patriote, elle voulait restaurer l’ancienne dynastie des Ming. Pour ce faire, elle a soutenu pendant des siècles de nombreuses révoltes contre les usurpateurs mandchous.Ces membres possédaient un langage codé, des signes de reconnaissance et pratiquaient des disciplines de combat tenues secrètes.
Mais, au milieu du 19e siècle, certains de ses membres rompent avec l’idéal des origines. Ils pratiquent une violence gratuite au service de leurs seuls intérêts.
Des loges de la Triade sont ainsi devenues des gangs de voleurs et d’assassins. Les triades prêtent une dernière fois main forte à une révolte en 1911 qui débouche sur la défaite des Qing et la proclamation de la République.
Le Dragon, symbole impérial chinois et étendard de nombreuses sociétés secrètes orientales. By miheco
En 1949, les communistes les déclarent hors-la-loi. Elles fuient alors la Chine populaire pour s’installer à Hong Kong, Macao ou Taïwan.
Les pouvoirs de ces Etats s’appuient sur les triades pour gouverner. C’est notamment le cas à Hong Kong au temps de Tchang Kaï-chek, lui-même initié.
Dès lors, ces sociétés ne sont plus qu’un pâle reflet de leur glorieux passé. Toute leur activité est centrée autour du crime organisé.
La structure des triades
Les groupements mafieux se divisent en trois étages. Au sommet, trône un chef, la « tête de dragon ». Il donne les grandes orientations à son groupe. Peu de membres connaissent sa véritable identité.
Sous ses ordres, il y a plusieurs responsables. Ils ont conservé les noms traditionnels des officiers de loge :
- L’ »Eventail de papier blanc « s’occupe des finances
- Le « Bâton rouge », spécialiste en arts martiaux, se charge du respect de la loi interne
- La « Sandale de paille » est délégué aux affaires extérieures du groupe
- Le » Maître des encens » a la tâche de recruter les membres
Enfin, les membres les plus nombreux sont les « soldats » qui constituent le bras armé de l’organisation.
A chaque fonction correspond un code chiffré que l’initié exprime par un simple geste : 489 pour une « tête de dragon », 432 pour une « sandale de paille », ou « 49 pour les « soldats ».
L’intronisation d’un nouveau membre répond à une cérémonie particulière. On décapite un coq dont le sang est mélangé à un breuvage alcoolisé. L’impétrant jure alors de rester fidèle à la société. Il prononce un long serment. Puis, il s’entaille un doigt et verse quelques gouttes de son sang dans la décoction préparée.
Tous les membres présents trempent leurs lèvres dans la coupe afin de sceller sa promesse.Les triades sont indépendantes les unes des autres. A ce jour, on dénombre six grandes triades
chinoises :- Sun Yee On
- La Fédération Wo
- 14 K
- La Bande des quatre mers
- Le Bambou uni
- Le Grand Cercle
Sun Yee On est la plus importante des triades et le groupe mafieux le plus étendu de la planète avec ses 50 000 membres environ.
Elle rayonne dans toute l’Asie mais également aux Etats-Unis ou au Canada.Les triades dans le monde
Les triades sont aujourd’hui des acteurs incontournables de l’économie informelle que ce soit en Asie ou sur tous les grands continents.
Ces sociétés sont comparables aux mafias italiennes. Elles pratiquent à grande échelle le racket, le proxénétisme ou le commerce de contrefaçons.
De plus, elles sont devenues spécialistes d’une des activités les plus rémunératrices : le trafic d’être humains.
Démunis, les Chinois en quête d’un nouvel Eldorado, s’en remettent à des réseaux de passeurs contrôlés par les triades. Ils versent des sommes considérables et travaillent bien souvent pendant fort longtemps dans des ateliers clandestins installés dans les pays d’accueil.
C’est la nouvelle formule de l’esclavagisme moderne.Bien évidement, les triades sont au cœur du trafic de drogue en provenance du Triangle d’Or. Cette région, située à cheval sur le Laos, la Thaïlande et la Birmanie, produit chaque année la moitié du volume mondial d’opium et de ses dérivés dont principalement l’héroïne.
Récemment, les triades ont pris en main le marché des amphétamines et de la cocaïne.
Toutes ces activités sont menées aujourd’hui à l’échelle planétaire. Les triades profitent de la diaspora chinoise qui, avec 60 millions d’individus, est la plus importante du monde.
Sur ce nombre, un quart de millions de personnes seraient membres des triades.Implantées surtout en Asie, les triades bénéficient de relais dans les pays nord-américains et européens.
Les membres, installés dans des « chinatowns » se font les relais locaux de ces activités, dans le cadre des tongs.
Ces organisations publiques sont des sortes de communautés d’entraide destinées à accueillir les nouveaux arrivants et à faciliter leur installation.
Quelques-unes servent de couverture à des centres de blanchissement d’argent.Relations entre le gouvernement chinois et les triades
A l’exception d’une triade, toutes sont installées aux marges de la Républiques populaire de Chine, principalement à Hong Kong.
Le rattachement de Hong Kong à la Chine en 1997 a soulevé quelques inquiétudes chez les dirigeants mafieux. Mais, ces craintes ont vite été apaisées par le pouvoir communiste.En effet, le gouvernement chinois témoigne d’une étrange mansuétude à l’égard des triades. Il a en fait vite compris le parti qu’il pouvait en tirer. Ces groupes très riches réinvestissent une large part de leur argent sale sous forme d’investissements en Chine.
Ainsi, le ministre de la Sécurité publique chinois, Tao Si, a déclaré dès 1995 que « les membres des triades ne sont pas tous des gangsters. S’ils sont de bons patriotes, s’ils assurent la prospérité de Hong Kong, nous devons les respecter ».
Il a même affirmé que « le gouvernement chinois est heureux de s’unir à eux. »L’arrestation de nombreux membres de la triade en 2004 dissimule assez mal les liens étroits qui ont été tissés entre le pouvoir chinois et les sociétés secrètes.
V.Battaglia (20.11.2005)
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