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    La baie de Somme : un sanctuaire

    écologique

     

    Par Hughes Derouard
     
     

    À mi-distance entre Dieppe et Boulogne-sur-Mer, une baie de forme triangulaire entaille la côte : c’est l’estuaire de la Somme, immense. À marée basse, vous accéderez à ses étendues sablonneuses et sauvages qui accueillent une colonie de phoques.

     

     

    Baie de Somme
    Pour dire la richesse de ce milieu : après avoir été classée réserve naturelle pour protéger ses phoques, puis Grand Site, la baie de Somme constitue, depuis décembre 2012, le cœur du parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale. Quant à ses dimensions : on mesure 5 kilomètres entre les pointes de Saint-Quentin et du Hourdel qui marquent l’ouverture de la baie, et 9 kilomètres entre le phare du Hourdel et les fins fonds des Mollières, zone marécageuse où l’on ne sait jamais trop ce qui appartient au monde de la terre et à celui de la mer. Situées sur la route des migrations, les Mollières sont le paradis des chasseurs qui guettent les canards et autres volatiles, à l’abri de leurs tonnes. Mais le gibier se fait plus rare depuis qu’il a compris qu’à l’entrée nord de la baie, le domaine du Marquenterre – aménagé en parc ornithologique – était interdit aux fusils !
     

    Le parc de Marquenterre

     

     
    Parc du Marquenterre
    L’observation ornithologique exige non seulement de la patience, mais aussi de savoir marcher sur tout type de terrain. Au cœur de la réserve naturelle de la baie de Somme, le parc du Marquenterre constitue 260 hectares de dunes, de forêts, de marais, de Mollières. 360 espèces d’oiseaux fréquentent le site, le temps d’un hivernage, d’une couvée ou en qualité de résidents permanents.

     

     
    Baie de Somme
     
     

    Les phoques de la baie de Somme

     

    Les phoques aussi respirent, après avoir failli disparaître. Ces « veaux marins » (Phoca vitulina de leur nom scientifique) ont colonisé les bancs de sable de la baie de Somme voilà des décennies, mais dans les premières années du XXe siècle, les pêcheurs les pourchassaient parce qu’ils montraient un trop vif appétit pour leurs poissons.

     

     
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    Aussi, à l’époque où Le Crotoy et Saint-Valéry vivaient les heures les bourgeoises de la Belle Époque, les marins de la baie emmenaient les nemrods parisiens traquer les phoques au milieu des vagues, à bord de petites barques rapides. Aujourd’hui, le vrai stress que subissent les phoques est celui provoqué par les chasseurs d’images amateurs, qui veulent tous tirer le portrait à ces animaux, si exotiques en nos eaux.

     

    Où voir des phoques ?

     

    La plus grande colonie française de phoques marins a élu domicile dans la baie de Somme. Selon l’état de la marée, vous choisirez les points d’observation suivants. À pleine mer, vous les encadrerez dans vos jumelles depuis les quais du Crotoy, de Saint-Valéry et du Hourdel. À basse mer, longez la côte entre la pointe du Hourdel et Cayeux, et ne les approchez pas à moins de 200 mètres.

     

    Des paysages toujours changeants

     

     
    Baie de Somme
    Les paysages de la baie de somme varient d’heure en heure, au fur et à mesure que la mer monte ou descend. Ils changent aussi de jour en jour, car le jeu de la houle et des courants marins modifie en permanence la structure des bancs de sable et le lit de la Somme. C’est ainsi que, à longueur d’année, le personnel des Phares et Balises déplace les bouées rouges ou vertes qui indiquent aux navigateurs les eaux profondes du chenal.

     

     
    Baie de Somme
    Pour découvrir les grands espaces de la baie de Somme à pied en profitant de la marée basse, vous partirez du Crotoy, sur la rive nord de l’estuaire, en vous gardant bien de vous engager dans le chenal : 5 heures après la marée haute, une écluse lâche une masse d’eau précédemment accumulée, afin de purger le chenal d’accès au port. Attention ! Il y a bel et bien risque de noyade !

     

     
    Baie de Somme
     
     
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    Gorges, cascades, rivières : 5 spots de

    baignade dans les Pyrénées-Orientales

     

     

    Par Vincent Noyoux
     

    Nager au pied d’un château du pays cathare, sauter dans des bassins d’eau claire, flotter dans des vasques vert émeraude… Loin des plages méditerranéennes, les activités nautiques en eau douce ont la cote dans les Pyrénées-Orientales. Des Corbières au massif du Canigou, passage en revue de quelques-uns des meilleurs spots.

     

    Les gorges de Galamus

     

    Les gorges de Galamus, à l'ouest de Peyrepertuse

    À l’ouest de Peyrepertuse, les gorges de Galamus s'étendent sur près de 2 km. Un défilé de falaises vertigineuses au fond desquelles serpente l'Agly. Dans ce décor majestueux, on ne résiste pas à l'appel de la rivière. La baignade étant interdite, nous optons pour le canyoning. Rendez-vous d'abord chez Oxygen Aventure, à Saint-Paul-de-Fenouillet. Casque, combinaison, chaussures et baudriers placés, nous voilà parés et prêts à sauter dans les piscines naturelles creusées dans la roche, glisser sur des toboggans de calcaire et descendre en rappel au fond du grand ravin blanc (facultatif !). Un corps à corps grandiose avec la nature.

    • Gorges de Galamus : à 5 km de Saint-Paul-de-Fenouillet.

    La cascade des Anglais

     

    La cascade des Anglais au pied du massif du Canigou

    Au pied du massif du Canigou, les gorges de Saint-Vincent font l’objet d’une agréable promenade au fil de l’eau. Au départ de l'antenne de Vernet-les-Bains, on atteint la cascade du Saint-Vincent après une heure de marche. L’eau écumante tombe à grand fracas dans un bassin rocheux. L’occasion d’un premier bain… frais ! Encore quinze minutes et nous voilà arrivés à la grande cascade des Anglais. Les embruns de la chute d’eau suffisent à rafraîchir, mais l’eau transparente invite à y tremper les pieds. Compter 2 h 30 à 3 h de marche pour cet itinéraire encaissé de 7 km aller-retour, mais accessible à de jeunes enfants (à partir de 5 ans) bien chaussés et motivés.

    • Attention : entre octobre et avril, le sentier des Cascades est fermé par arrêté municipal. Départ de l'antenne de Vernet-les-Bains.

    Les gorges de Gouleyrous

     

    Les gorges de Gouleyrous, dans les Pyrénées-Orientales

    Le Verdouble est une rivière sauvage qui a taillé la roche entre Tautavel et Vingrau pour donner les spectaculaires gorges de Gouleyrous. Ici vivait l’homme de Tautavel, un Homo erectus dont le crâne daté de - 450 000 ans a été découvert dans une grotte en aplomb de la rivière. Le site est splendide : un bassin de jade face aux étroites falaises de calcaire. La baignade est interdite mais rien ne vous empêche d'y faire une pause pique-nique et de passer une journée contemplative en symbiose avec les lézards ocellés occupés à bronzer sur les parois.

    • À 3 km de Tautavel, entre Tautavel et Vingrau.

    La Rotja

     

    La Rotja, non loin de Vernet-les-Bains

    Non loin de Vernet-les-Bains, à Sahorre, les locaux ont l’habitude de se baigner dans la Rotja. Après 1 km en en direction de Py, une aire de pique-nique donne sur un bassin large et profond, couleur menthe à l’eau. La rivière cascade parmi les rochers, mousse dans les marmites et transforme les chaudrons en jacuzzi. Une balançoire suspendue à la branche d’un châtaignier offre de délicieux plongeons.

    • À 1 km de Sahorre.

    Les gorges du Verdouble

     

    Les  gorges de Verdouble dans les Hautes-Corbières

    Dans les Hautes-Corbières, les châteaux du pays cathare s’accrochent aux sommets des crêtes déchiquetées. Aux heures chaudes de l’été, il faut se réfugier au bas de ces falaises pour trouver un peu de fraîcheur. Non loin du château de Peyrepertuse, en contrebas du village de Duilhac-sous-Peyrepertuse, les cascades du moulin de Ribaute offrent un décor idyllique : en amont du vieux moulin, le Verdouble se faufile dans un étroit corridor rocheux, se déverse dans des vasques, des baignoires naturelles, un bassin entouré de joncs… Les falaises entourées de garrigue, le parfum du romarin et le ballet des hirondelles ajoutent au charme du lieu. Mieux vaut venir le matin ou en fin de journée pour éviter l’affluence.

     

    Nature en Images - 5:  Gorges, cascades, rivières : 5 spots de baignade dans les Pyrénées-Orientales

     

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    Les 10 plus beaux parcs naturels

    régionaux de France

     

    Par Chloé Madec
     
     

    Depuis la création du premier parc naturel régional de France en 1968, ils sont 52 à avoir vu le jour. Ils jouent un rôle de valorisation et de protection du patrimoine, d'aménagement du territoire ainsi que de préservation de l'environnement. Des petits bijoux de verdure, organisés autour d'un projet de développement durable, où randonnée et tourisme sont de mise. Découvrez notre classement des 10 plus beaux parcs naturels régionaux de France en passant par la Loire, les Pyrénées ou encore la Corse. Un trésor national incontournable.

     

    Scarpe-Escaut : le doyen des parcs français

     

     La plage du Terril de Rieulay, dans le parc naturel régional de Scarpe-Escaut (Nord)

     

    La plage du Terril de Rieulay, dans le parc naturel régional de Scarpe-Escaut.

     

    Le parc naturel régional Scarpe-Escaut voit le jour en 1968 dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et est le premier des 48 parcs naturels régionaux français à être créé. Il est également le premier parc européen formant, avec celui des Plaines de l'Escaut de Belgique, le grand parc naturel transfrontalier du Hainaut. Ce parc préserve l'essentiel du patrimoine industriel et minier de la région. Explorez les forêts domaniales de Saint-Amand, Condé-sur-l'Escaut, Marchiennes, Flines-les-Mortagne et les communes minières inscrites par l’Unesco au patrimoine mondial de l'Humanité.

     

    Un parc ornithologique au parc des Landes de Gascogne

     

    Réserve ornithologique du Teich dans le parc naturel des Landes de Gascogne
     
     
    Venez découvrir le parc ornithologique du Teich dans le parc naturel des Landes de Gascogne.

     

    Créé en 1970 en région Nouvelle-Aquitaine, les Landes de Gascogne abrite le parc ornithologique du Teich où la conservation des oiseaux sauvages est primordiale. Venez découvrir plus de 260 espèces de ces volatiles en arpentant la Maison de la Nature, des bâtiments en bois permettant aux visiteurs d'être toujours au plus près de la faune et la flore qui l'entoure. En hiver, vous pourrez admirer des grues cendrées qui trouvent refuge dans les Landes de Gascogne.

     

    Visite

    Prolongez l'excursion avec un détour par la forêt d'Art Contemporain. Une quinzaine d’œuvres font corps avec l'histoire et les paysages des Landes de Gascogne.

     

    Le parc naturel régional de Camargue

     

     
     
    Appréciez la faune du parc naturel de la Camargue.

     

    Venez sentir l'air iodé au parc naturel régional de Camargue dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Depuis 1970, les hommes parcourent à cheval cette contrée aux couleurs chaudes parmi les rizières et les lacs. Pour la petite anecdote, les rizières existent depuis Henri IV, ayant lui-même développé la riziculture. La Camargue est également connue pour ces vols de flamants roses qu'elle accueille sur son territoire.

     

    Visite

    Faîtes un tour au musée de la Camargue situé à 10 km d'Arles sur la route des Saintes-Maries-de-la-Mer. Immergez dans la Camargue d'hier et d'aujourd'hui avec l'exposition permanente « le fil de l'eau, le fil du temps » où installations sonores, vidéos, œuvres d'art contemporaines sont au rendez-vous.

     

    Dans les hauteurs du massif des Bauges

     

    Le village de Jarsy dans le parc naturel régional du massif des Bauges (Savoie)
     
     
    Le village de Jarsy, dans le parc naturel régional du massif des Bauges.

     

    En éte, arpentez le parc naturel régional du massif des Bauges à la rencontre de chamois sur le versant de l'Arclusaz ou explorez le jardin alpin du Semnoz. En hiver, dévalez les pentes neigeuses de la station Savoie-Grand-Renard. Glaciers, rivières, prairies, des paysages somptueux à couper le souffle qui diffèrent au gré des saisons que ce soit en Savoie ou Haute-Savoie.

     

    La légendaire forêt d'Orient

     

    Le parc naturel régional de la Forêt d'Orient
     
     
    Admirez le lac de la forêt d'Orient.

     

    Située en Champagne-Ardenne, le parc naturel régional de la Forêt d'Orient offre refuge à de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs grâce à ses forêts et ses lacs-réservoirs d'Amance, du temple et d'Orient. Sensations fortes garanties grâce aux infrastructures pour la pratique de sports nautiques.

     

    Le parc du Verdon : entre lacs turquoise et montagnes

     

    Le grand canyon des gorges du Verdon
     
     
    Vue aérienne du Grand Canyon du Verdon.

     

    Un cadre idyllique vous attend dans les Alpes-de-Haute-Provence et du Var et vous plongera dans des eaux dignes des mers du sud. Vous y découvrirez le canyon le plus grand d'Europe avec une profondeur de 700 mètres. Une petite baignade dans l'eau turquoise du lac de Sainte Croix ? Un tour en kayak pour remonter les gorges du Verdon ? Une promenade dans les champs de lavande ? Ou bien une randonnée du côté paysage alpin pour les plus sportifs ? Le parc du Verdon offre de nombreuses activités.

     

    Le parc naturel régional d'Armorique

     

    Monts d'Arrée, dans le parc naturel régional d'Armorique (Finistère)
     
     
    Les monts d'Arrée, dans le parc naturel régional d'Armorique.
     

    Deuxième parc naturel régional de France fondé en 1969, le parc d'Armorique se situe des Côtes-d'Armor jusqu'à l'archipel de Molène et d'Ouessant. Entre paysages maritimes et montagneux, admirez les plages aux eaux turquoises de la presqu'île de Crozon ou les Monts d'Arrée et ses 385 mètres de hauteur. Pour les amoureux des animaux, vous pourrez rencontrer phoques, dauphins, loutres, castors, busards cendrés...

     

    Visite

    Pour découvrir des panoramas à couper le souffle, rendez-vous au cap de la Chèvre pour une magnifique vue sur l'océan, au Ménez Hom afin de contempler l'Armorique, ou encore au Mont Saint-Michel de Brasparts pour vous faire conter les légendes de la lande...

     

    Le parc régional naturel des Pyrénées Ariégeoises

     

    Le parc des Pyrénées Ariegeoises
     
     
    Une petite randonnée dans les montagnes du parc des Pyrénées Ariégeoises ?

     

    Classé en 2009, le parc régional naturel des Pyrénées Ariégeoises s'étend des Pré-Pyrénées au Nord à la frontière espagnole et andorrane au sud. Une nature préservée du fait de sa faible population, aux environs de 40 000 habitants. Un paysage alpin pour les amoureux de randonnées avec des montagnes pouvant aller jusqu'à 3000 mètres d'altitude. Pour les plus chanceux, vous pourrez peut-être apercevoir un gypaète barbu, un grand tétras ou bien un desman, des animaux rares dont certains ne vivent que dans les Pyrénées.

     

    Visite

    Venez admirer le château de Foix, un ancien château fort du XIIe siècle classé monument historique.

     

    Le parc naturel de Brière, voisin des marais salants de Guérande

     

    Parc Naturel Régional de Brière (Loire-Atlantique)
     
     
    Baladez-vous dans les marais du parc naturel de Brière.

     

    Partez à la découverte du parc de Brière en Loire-Atlantique à bord d'un chaland, une barque à fond plat dirigée avec une perche. Visitez cette zone humide parmi les plus riches d'Europe, des marais peuplée d'oiseaux d'eau et de plantes aquatiques. Observez les fameuses chaumières briéronnes aux formes pittoresques du patrimoine rural de Brière.

     

    Visite

    Un petit tour à la Maison du Parc vous propose une exposition « Patrimoine naturels et culturels » pour mieux comprend le parc de Brière, des visites guidées thématiques pour apprendre le mode de vie traditionnel, les missions du parc et l'architecture locale.

     

    Le parc naturel d'Auvergne, le plus vaste de France

     

    Le puy Pariou et le puy de Dôme en Auvergne

    Le puy Pariou et le puy de Dôme.

     

    Du Puy-de-Dôme au Cantal, le parc naturel régional d'Auvergne abrite cinq ensembles volcaniques. Sur une étendue de près de 3897 km2, vous pourrez admirer entre autres le Puy de Dôme, le Puy de Sancy et le massif du Cantal. Pour les amateurs de randonnées, ce parc est un vrai paradis volcanique.

    Visite

    Un petit détour à Vulcania, un parc d'attraction pour ceux qui veulent tout savoir sur les volcans d'Auvergne.

     

    Nature en Images - 5:  Les 10 plus beaux parcs naturels régionaux de France

     

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    Les plus beaux lacs de montagne

     

    Par Clio Bayle
     
     

    Existe-t-il plan d'eau plus fascinant ou plus mystérieux qu'un lac d'altitude ? Vestiges de glaciers ancestraux, ils sont au royaume de la montagne ce que les joyaux sont à une couronne. Tels des miroirs gigantesques, ils restituent à l’envers le reflet monumental des reliefs alentours. Tour de France des plus hypnotisants !

     

    Les lacs de Capitello et de Melo (Corse)

     

    Le lac Melo en Corse

    Ce n'est pas un secret, le GR®20 sait récompenser ceux qui ont le courage de le parcourir. L'itinéraire présente en effet certains des plus beaux paysages français de montagne. Parmi les joyaux qui jalonnent cet itinéraire mythique, impossible de ne pas mentionner les lacs glaciaires de Melo (1 711m, photo) et de Capitello (1 930 m). Situés dans l'époustouflante vallée de la Restonica, ces miroirs d'eau sertis dans le massif de Rotondo offrent l'un des spectacles les plus époustouflants qui soient.  Le meilleur point de vue pour les admirer se situe au niveau du passage de la Brêche de Capitello (étape 7 du GR20, entre le refuge de Manganu et celui de Petra Piana). 

     

    Le lac de Cottepens (Isère)

     

    Cottepens, dans le massif de Bellodone, en Isère, est certainement l'un des plus beaux lacs de France.  Situé dans la montagne des Sept Laux – ne vous fiez pas à son nom, elle regroupe plus de sept étendues d'eau ! –, ce lac perché à 2 135 mètres d'altitude est un véritable havre de paix. Le tour complet des Sept Laux est l'une des plus belles étapes du GR®738.

     

    Le lac d’Aiguebelette (Savoie)

     

    Le lac d'Aiguebelette

    Qui s'attendrait à trouver des eaux turquoise à une telle altitude ? Ce lac de forme triangulaire n’est pourtant pas un mirage. Blotti au pied de la montagne de l'Épine, le lac de Cottepens (2 135 m) semble presque appartenir à d’autres horizons. D’autant qu’il se distingue également par l'étonnante douceur de son climat. Sa température peut atteindre 28°C en été !

     

    Le lac du Lauzon (Hautes-Alpes)

     

    Situé au cœur du majestueux cirque du Gioberney, au-dessus la vertigineuse cascade du Voile de la Mariée, le lac du Lauzon est serti au cœur d'un grandiose halo de montagnes. Pour y accéder, il faut prévoir une demi-journée de marche au départ du refuge du Pigeonnier, dans les vallées Sud du massif des Écrins. 

     

    Le lac d’Annecy (Hautes-Alpes)

     

    Le lac d'Annecy

    Nombreux sont les peintres à avoir puisé l'inspiration à la source de cette muse lacustre... Réputé le plus pur d'Europe, le lac d'Annecy fait montre couleurs surprenantes, tantôt bleu profond, tantôt turquoise. Long de 15 kilomètres, il permet de longues balades en bateau à la découverte des villages et hameaux qui peuplent les rives du Grand Lac ou les pentes abruptes du Petit Lac. Sur la photo, la baie de Talloires, l'un des joyaux du lac.

     

    Le lac d’Oô (Haute-Garonne)

     

    Blotti dans une vallée verdoyante des Pyrénées, près de Bagnères-de-Luchon en Haute-Garonne, le lac d'Oô (1 507 m) – célèbre chez les amateurs de mots croisés –, est un diamant brut serti dans un écrin de nature. Sa vertigineuse chute d'eau (parmi les plus belles de France) de presque 375 mètres de haut est l'une des attractions majeures du site. Inutile d'être un excellent marcheur pour en profiter, le lac est accessible en seulement une heure et demie sur le GR®10 Granges d’Astau depuis Loudenvielles.

     

    Le lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes)

     

    lac de Serre-Ponçon

    Le lac de Serre-Ponçon a beau être artificiel, sa beauté, elle, n'a rien de postiche ! Créée au tournant des années 60 pour les besoins d'un barrage (comme beaucoup d'autres lacs en France), cette immense étendue d'eau (28,2 km²), a littéralement métamorphosé le paysage de cette vallée située au confluent de la Durance et de l'Ubaye. La création du lac a nécessité l'engloutissement de deux communes, Ubaye et Savines, et de multiples hameaux. La chapelle Saint-Michel, qui trône aujourd'hui sur un îlot au milieu du lac, est une miraculée. Programmée pour être détruite avant la mise en eau du lac, elle a finalement échappé à son destin grâce à un mouvement de sauvegarde.

     

    Le lac Blanc (Vosges)

     

    La lac Blanc dans les Vosges

    Quel spectacle que le bleu profond de ce lac enchâssé au milieu du vert forêt des sapins du massif des Vosges... Alors pourquoi ce nom ? Le lac Blanc tient son sobriquet de la couleur du sable qui tapisse ses profondeurs. Il est dominé par le « château Hans », rocher dont la forme évoque une forteresse. La légende raconte que dans le château qui surplombait jadis le rocher vivait un seigneur particulièrement cruel. Une statue de la Vierge, perchée sur le rocher Hans, domine le lac.

     

    Le lac des Vaches (Savoie) 

     

    Le lac des Vaches en Savoie

    Au cœur de la Vanoise, pionnier des parcs nationaux de France, se trouve un lac étonnant ! Ceux qui ont eu la chance d'y passer en empruntant la route du sel ne l'oublient jamais. Car le lac des Vaches (2 318 m) a cela de particulier qu'il se traverse à gué grâce à des dalles. Alimenté par le glacier de la Grande Casse, il fait office de miroir aux abrupts reliefs dont il est encerclé.

     

    Le lac d’Allos (Alpes-de-Haute-Provence)

     

    Le lac d'Allos dans les Alpes-de-Haute-Provence

    Considéré comme le plus grand lac d'altitude d'Europe, le lac d'Allos (2 230 m) trône au cœur du parc national du Mercantour tel un saphir gigantesque. Ses eaux d'un bleu limpide, cernées du vert tendre des prairies alentours, offre l'un des plus beaux spectacles de la vallée de l'Ubaye. D'autant qu'il est facile d’y admirer une faune et une flore d’une très grande richesse.

     

    Nature en Images - 5:  Les plus beaux lacs de montagne

     

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    Tanargue, une montagne du tonnerre

     

    Par Philippe Bourget
     
    source : Détours en France n° 232
     
     

    Au sud-ouest de l’Ardèche, ce petit massif d’origine granitique échappe aux radars du grand tourisme. Constitué de landes, de plateaux et de forêts, il offre ses versants à des itinéraires de solitude, parsemés de villages perdus, de vallées profondes et de moutons transhumants. Cévenol à la marge, il en recueille les fortes pluies et des orages redoutables qui ont forgé sa réputation.

     
     
    L'église Loubaresse au pied du Tanargue

    À 1 250 mètres d’altitude, Loubaresse, 28 habitants, est le plus petit village de l’Ardèche. Si le clocher fortifié de l’église semble presque factice, c’est pour une bonne raison : il a été reconstruit après que la foudre l’a détruit.

    « Le mot Tanargue vient de Taranis, Dieu celte du tonnerre »,

    éclaire Julien Goube, maire de cette commune placée à un carrefour de cols sur le versant sud-ouest de la montagne.

    Il ne fait pas bon grimper sur l’arête du Tanargue lorsque le ciel d’été se charge de nuages noirs… « Avec Montselgues, Loubaresse est l’un des deux villages d’Ardèche à recevoir le plus de pluie, jusqu’à 2 100 mm par an », dit l’édile. Les Loubaressiens voient alors les précipitations dévaler la combe de la Beaume jusqu’à mettre pieds dans l’eau les hameaux posés au bord de cette rivière, des centaines de mètres plus bas.

     

    La crête du plateau du Tanargue

    Quand Taranis ne fait pas des siennes, c’est-à-dire quand les vents du sud-est ne viennent pas fracasser la montagne en déversant leur trop-plein de nuages, le Tanargue est un trésor de nature. Frontière entre influences méditerranéenne et océanique, il prend un franc accent cévenol au sud. Les départementales 203, depuis Joyeuse, et D24 le prouvent : routes aux virages serrés comme les Cévennes en ont le secret ; versants raides vert clair couleur châtaigniers ; maisons de schiste paysannes accrochées haut sur les pentes… Quel chemin y conduit donc ?

     

    Sur le sentier des druides

     

    La piste du GR 7 des Monts d'Ardèche

    Puisqu’il faut bien un bourg commerçant dans ces confins, le voici : Valgorge, 400 et quelques habitants, un bar-tabac, un magasin d’alimentation, un garage… et une poignée de hameaux égrenés dans les hauteurs. L’un d’eux s’appelle le Chalas et il résume bien le décor. Depuis le gîte de Maria et Hugo Kayser, le « sentier des druides » balaie ici tous les poncifs cévenols : chemins caillouteux pentus guidés par des murets de pierre sèche ; faïsses – des terrasses autrefois cultivées, devenues prairies ; béalières – bouts de ruisseaux canalisés pour alimenter les bassins et lavoirs ; imposants châtaigniers dont certains sont centenaires ; petit pont de pierre jeté sur la Beaume… Deux fois par an, les troupeaux de moutons viennent emprunter ces versants pour grimper en haut du Tanargue, terre de transhumance.

     

    Prairies et conifères, façon plateau alpin

     

    Retour à Loubaresse, pour rejoindre les sommets « foudroyants » du massif. « Le village a toujours été un lieu de passage entre la basse Ardèche et le plateau ardéchois vers le Puy-en-Velay », dit encore le maire. Chaque année, le 18 août, une foire traditionnelle s’y tient, prolongement de cette histoire. Passé le belvédère du col de Meyrand, à 1 371 mètres – par très beau temps, on aperçoit la Meije et le mont Viso –, la route glisse entre prairies de fauche et bois de conifères, façon plateau alpin.

     

    La station de La Croix de Bauzon dans le massif forestier de Tanargue

    On y trouve même une station de ski, la Croix de Bauzon, qui, à 1 308 mètres, souffre de déficit d’enneigement et ne peut presque plus accueillir de skieurs. L’été, c’est un point de départ pour des balades jusqu’au sommet du Grand Tanargue, 1 511 mètres, point culminant du massif. En direction de l’ouest et de Saint-Étienne-de-Lugdarès, la D19 gagne un lieu symbolique de la géographie française : la ligne de partage des eaux, elle aussi soumise aux fureurs de la météo locale. Au col du Bez (1 229 mètres), les eaux s’écoulent d’un côté vers la Méditerranée, de l’autre vers l’Atlantique. La chapelle du col, elle, est à cheval sur ses principes. Carrefour de transport muletier depuis la nuit des temps, le col était parfois noyé dans la brume. Pour ne pas égarer les marcheurs en route vers cette étape-relais (une auberge s’y tient depuis trois cents ans), une cloche de burle était actionnée (dite aussi « cloche de tourmente »). Quand on vous dit qu’ici, le temps est excessif !

     

    Le partage des Eaux, parcours artistique dans le massif du Tanargue
     
     

    Le partage des eaux, artistes entre deux mondes

     

    La ligne de partage des eaux entre Méditerranée et Atlantique traverse le coin ouest du Tanargue. Elle a inspiré « Le Partage des eaux », un parcours artistique contemporain à ciel ouvert. Accessible à pied, à vélo et à cheval, il s’étend sur 100 km, entre Saint-Agrève et Saint-Laurent-les-Bains, le long du GR7. L’oeuvre installée dans le Tanargue est Le Phare (photo), de Gloria Friedmann. Posé sur le Moure de l’Abéouradou, en surplomb de la vallée de la Borne, ce lieu de contemplation d’un bleu puissant évoque la mer. Depuis le col du Bez, comptez 2 h 30 à pied aller-retour. Infos sur le site web du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche, pnrma.fr et sur lepartagedeseaux.fr

     

    Territoire de lisière

     

    L'Église Saint-Sauveur en plein cœur de Borne

    Reste à gagner le vallon le plus intimiste du territoire : la Borne. La D301 rejoint le col de Pratazanier (1 222 mètres) avant de plonger dans une combe tapissée de châtaigniers. Monde rural perdu, symbolisé par le microvillage de Borne et son bâti, en ruine. Des kystes rocheux et une tour médiévale surnagent dans le décor vert et gris. Nous sommes sur une vieille terre de seigneurie, au sortir des gorges de la Borne qui offrent quelques vasques d’une fraîcheur délicieuse. Voilà l’intérêt du Tanargue, un territoire de lisière aux accents rageurs.

     

    Nature en Images - 5:  Tanargue, une montagne du tonnerre

     

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