• Partir à l'Aventure: Route des grandes Alpes : itinéraire en 5 étapes

     

    Route des grandes Alpes :

    itinéraire en 5 étapes

     

    Par Détours en France

    La route des Grandes Alpes, sans aucun doute l'itinéraire le plus prestigieux dont on puisse rêver en France. Des berges du lac Léman aux rivages de la Méditerranée en longeant quasiment la ligne de crête des Alpes ! Un parcours de plus de 700 kilomètres, 17 grands cols, la traversée de trois parcs naturels nationaux : de Thonon-les-Bains à Menton. Un itinéraire d'une petite semaine à prévoir pour en profiter pleinement. Et pour les plus courageux, certains cols valent le coup d’être gravis à vélo.

     

     

    Route des grandes Alpes
     
     

    C'est une route authentiquement historique que celle aujourd’hui appelée des Grandes Alpes. C'est en 1911 que fut conçu l’itinéraire dit « Route des Alpes », qui reliait entre eux tous les grands cols. Pour dire la dimension de cet immense chantier : les travaux s’achevèrent seulement en 1937, avec l’ouverture du col de l’Iseran. Pour faciliter la lecture, nous avons divisé cet itinéraire en cinq tronçons, de grand col en grand col. Ces parties ne doivent surtout pas être considérées comme des suggestions d’étapes, ces dernières dépendant de paramètres aussi divers que la puissance du véhicule utilisé, les conditions météorologiques, l’état de la route et de la circulation...

     

    Le massif de Aravis

     

    Dans le massif des Aravis (74), les chalets des Saytels sont situés au-dessus du Grand-Bornand et des combes des Aravis

    Du lac Léman au col des Aravis

    Entre Thonon-les-Bains (372 m) et le col des Aravis (1 498 m), on traverse tout le département de la Haute-Savoie, sillonnant les pays du Chablais et du Faucigny pour atteindre celui des Aravis. C’est le voyage aux alpages ponctués de chalets fleuris, terroir d’origine de l’abondance, la célèbre vache laitière qui, avec la tarine (quant à elle, originaire de Tarentaise) fournissent deux fromages fameux : l’abondance, dans le Chablais, et le reblochon, dans les Aravis. La Haute-Savoie a su conserver son authenticité. Et c’est peut-être dans ses vieilles stations de sports d’hiver que l’on s’en rend le mieux compte, ainsi Morzine, le Grand-Bornand (et son marché au reblochon) et la Clusaz. La hâte de s’attaquer aux cols alpins ne doit pas faire oublier le charme de Thonon, ville thermale au bord du Léman, qu'il s'agisse de sa plage, de son port ou des parcs autour du château. On pourra ensuite s’engager dans les spectaculaires gorges du Pont du Diable. À ne pas manquer en cours de route : le coup d’œil sur la chartreuse du Reposoir (après Scionzier) et le panorama depuis les cols de la Colombière (1 613 m) et surtout celui des Aravis où la vue s’ouvre sur le massif du Mont-Blanc, le toit de l’Europe !

     

    Photo de Thonon-les-Bains

     

    Thonon-les-Bains (74) et les montagnes du Chablais depuis la lac Léman

    Du col des Aravis au col de l'Iseran

    En franchissant le col des Aravis, on est passé de Haute-Savoie en Savoie, et avec les massifs du Beaufortain et de la Tarentaise, on entre dans les pays de la haute montagne. Et quel contraste entre montagne artificielle et sanctuaire de la nature sauvage ! La première est le domaine des grandes stations de sports d’hiver d’altitude : les Arcs, La Plagne, Courchevel, Méribel, Les Menuires et Val Thorens... Les embouteillages pendant les vacances d’hiver ont fait la réputation de la Tarentaise. Le sanctuaire alpin est le parc national de la Vanoise, que longe la Route des Grandes Alpes. Entrons donc directement en Vanoise. Comme la route s’élève au-dessus de Bourg-Saint-Maurice, l’ambiance minérale de la haute montagne s’impose. Ici, tout semble démesuré, à commencer par le barrage de Tignes décoré d’une fresque de 12 000 mètres carrés ! Puis avant Val-d’Isère, la vue depuis le téléphérique du Rocher de Bellevarde, qui laisse apercevoir le versant italien du mont Blanc. Et ensuite le Belvédère de la Tarentaise où la vue porte sur l’ensemble des sommets de la Vanoise. Encore une série de virages, et voici le col de l’lseran, à 2770 mètres d’altitude.

     

    Le hameau du Monal à Sainte-Foy
     
    Dans le massif de la Vanoise (73), en Haute Tarentaise, le mont Pourri et le hameau du Monal à Sainte-Foy : une montagne pleine de charme

    Du col de l'Iseran au col du Galibier

    Le col de l’Iseran nous fait passer dans la vallée de la Maurienne, longeant maintenant le flanc sud de la Vanoise, après avoir fait une halte au Belvédère de la Maurienne où le panorama est à couper le souffle avec, dans l’alignement du village de Bonneval-sur-Arc, la silhouette en forme d’enclume de l’Albaron (3 638 m). L’arrêt à Bonneval s’impose, pour apprécier combien ce village a su conserver son cachet ancien. À voir aussi, Vincendières et la vallée d’Avérole où se succèdent hameaux et oratoires, jusqu’à un refuge, au pied de l’Albaron. Un autre détour s’impose à Lanslebourg-Mont-Cenis, où la route nationale 6 monte vers le col et le lac du Mont-Cenis : si l’été, elle donne accès au val de Suse, en Italie, l’hiver, elle devient une piste de ski de descente ! À Saint-Michel-de-Maurienne, on n’est plus qu’à 654 mètres d’altitude! C’est pourquoi la pente est forte et les villages nombreux pour atteindre, en moins de 12 kilomètres, les 1 566 mètres du col Télégraphe puis la station de Valloire. Et ce n’est encore rien puisque, dans la foulée, nous attend le col du Galibier avec ses 2 646 mètres d’altitude.

     

    Sommet du col de l'Iseran
     

    Arrivés au col de l'Iseran, nous sommes à 2770 mètres d'altitude

    Du col du Galibier au col de Vars

    Du département de Savoie, nous passons à celui des Hautes-Alpes, franchissant tout de suite le col du Lautaret (2 057 m) où une longue halte s’impose. Son jardin alpin réunit 2000 plantes d’altitude en provenance de massifs du monde entier, tandis que le massif de la Meije et ses pics majestueux à plus de 3800 mètres valent aussi le coup d’œil. Descendant ensuite vers le Briançonnais, on longe la face nord-est du parc national des Écrins, défilant au pied de la Barre des Écrins et du Pelvoux. Pour ses remparts et sa citadelle, Briançon mérite l’étape : bien sûr, on remontera la Grande Gargouille, et au bout de la rue d’Asfeld, on appréciera la porte de la Durance et son fabuleux point de vue sur les vallées. Du Briançonnais, le col de l’Izoard (2 361 m) donne accès au massif du Queyras, et c’est peut-être ici que l’on mesure le mieux les différences d’ambiance entre Alpes du Nord et du Sud. L’itinéraire de la Route des Grandes Alpes ne pénètre pas dans le Queyras ; il serait dommage de ne pas faire le détour par Saint-Véran, un des plus beaux villages de toutes les Alpes, mais aussi réputé comme le plus élevé d’Europe, avec ses 2 040 m d’altitude. On descendra ensuite les gorges de la Combe du Queyras jusqu’à Guillestre où la route remonte, raide, vers le col de Vars. Notez, dès les premiers virages, la vue sur la remarquable forteresse de Mont-Dauphin, une des plus belles réalisations de Vauban. Au col de Vars (2 111 m), on entre dans les Alpes-de-Haute-Provence.

     

    Jardin botanique-alpin du Lautaret
     
    Dans les Hautes-Alpes (05), le jardin botanique alpin du Lautaret et le massif de la Meije, pour une pause végétale

    3 800 MÈTRES

    Une halte au col du Lautaret (2057 m) s’impose. Son jardin alpin réunit 2000 plantes d’altitude en provenance de massifs du monde entier, tandis que le massif de la Meije et ses pics majesteux à plus de 3800 mètres valent aussi le coup d’œil.

     

     

    Du col de Vars à la Méditerranée

    Au pied du col de Vars, on descend la vallée de l’Ubaye et à Barcelonnette, on s’engage dans une route étroite, plus sinueuse et plus raide que tout ce que l’on a pu connaître jusqu’alors. C’est la route de la Bonnette, réputée la plus haute de France, même si le col éponyme se trouve à « seulement » 2 715 mètres d’altitude. Et si ensuite, on roule dans les Alpes-Maritimes, on est loin d’en avoir fini avec la montagne. D’ailleurs, on traverse le parc national du Mercantour : sous le col, Saint-Dalmas-le-Selvage, Saint-Étienne-de-Tinée et Auron sont le point de départ vers les plus sauvages de ses sanctuaires naturels. Au bout des gorges de Valabres, après Saint-Sauveur-sur-Tinée, on rejoint le col Saint-Martin (1 504 m), porte de La Vésubie. On y trouve de vrais paysages alpestres. Plus au sud, le col de Turini est le dernier col vraiment montagnard du grand voyage commencé sur les rives du lac Léman. Si son altitude n’est que de 1 604 mètres, la route y est particulièrement étroite, sinueuse et escarpée. Mais ne pas hésiter non plus à faire le détour par le massif de l’Authion qui offre, depuis ses 2078 mètres, un panorama exceptionnel sur le sud des Alpes. Après un arrêt à Sospel, le col de Castillon marque le début de la plongée vers la mer puisque, à 706 mètres d’altitude, il n’est éloigné de Menton que de 24 kilomètres à vol d’oiseau.

     

    Ville de Menton
     
     
     
    Perle des Alpes-Maritimes, Menton et sa basilique Saint-Michel

    Les villas mexicaines de la vallée de l'Ubaye

    Au XIXe siècle, la vallée de l’Ubaye connut un mouvement d’émigration vers le Mexique, où plusieurs enfants du pays bâtirent des fortunes dans le commerce, la banque, le textile... On les appelait Barcelonnettes, du nom de la principale agglomération de la vallée. De retour en France, ils se faisaient construire des demeures dignes de leur nouveau rang social, parfois de véritables châteaux : les villas mexicaines. Il en existe encore plusieurs à Barcelonnette et à Jausiers où se trouve la plus extraordinaire d’entre elles : le château des Magnan.

     

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