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    Sainte-Suzanne, rebelle par nature

     

    Par Dominique Roger - Hugues Derouard - Mélanie des Monstiers
    source : Hors Série - Les plus beaux villages de nos régions 2013, p. 84
     
     

    Perchée sur un promontoire de Mayenne, la « perle du Maine » semble scruter l’horizon, inlassablement. Derrière les pans de ses glorieux remparts, se cachent un château et son donjon : l’occasion de faire un fabuleux voyage dans le temps…

    Panorama de Sainte-SuzanneVue d’ensemble de l’imprenable Sainte-Suzanne. Au centre, dissimulé derrière les arbres, le donjon du XIe siècle est le vestige le plus ancien de la cité. 

    Une cité imprenable

    Les remparts de ce bourg médiéval (XIIIe siècle) viennent compléter un dispositif naturel déjà prévu pour ralentir les assaillants : une butte de grès aux pentes escarpées est en effet visible de l'autre côté du village : de quoi rendre la cité imprenable. 

    Visible à des kilomètres à la ronde, en lisière des monts des Coëvrons et de la plaine d’Anjou, il est un village fortifié niché sur un monticule au pied duquel coule une rivière : Sainte-Suzanne. Une belle cité qui, sous son apparente tranquillité, dissimule un tempérament rebelle. À la fin du XIe siècle, elle résiste en effet à l’assaut des troupes de Guillaume le Conquérant, préservant ainsi son donjon.

    Paisible, la cité médiévale veille jalousement sur son patrimoine et garde un oeil sur son passé.

    Le duc de Normandie et roi d’Angleterre tente de l’assiéger, en vain, notamment grâce « aux rochers et à l’épaisseur des vignes qui l’entouraient de toute part », disent certains. Ce n’est que trois siècles plus tard, en 1425, que le château tombe aux mains des Anglais, avant d’être restitué aux Français en 1439 par Jean de Bueil. 

    Son Centre d'interprétation

    Sainte-Suzanne nous réserve un voyage dans le temps, sans transition ni artifice. À travers un dédale de ruelles pavées, nous oscillons ainsi entre Moyen Âge et Renaissance, dans un décor sobre et dépouillé où les styles se mélangent. La balade débute au monument aux morts et se poursuit jusqu’au donjon roman, puis au Logis. Construit au début du XVIIe siècle par Fouquet de la Varenne, ancien ministre de Henri IV et premier gouverneur général des Postes, la demeure abrite dorénavant le Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine 

    La vie de château du patrimoine mayennais

    ​Depuis 2009, le Logis abrite le Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine, sorte de vitrine ludique et pédagogique révélant le patrimoine – historique, architectural, artistique et culturel – du pays d’art et d’histoire Coëvrons-Mayenne. Toute l’année, y sont proposés des conférences, expositions (photos, vidéos), reconstitutions en 3D, visites de découverte, ainsi que des ateliers éducatifs et des animations (concerts, visites guides, cinéma en plein air, etc.).

    Patrimoine religieux

    De la porte de Fer au Vieux Manoir, en passant par les rues du Four, du Grenier-à-Sel, Guillaume-le-Conquérant ou par la promenade de la Poterne, on s’aperçoit que chaque nom de lieu retrace l’histoire ancestrale de la cité. Et pourtant, de récentes fouilles archéologiques effectuées au pied du logis ont remis en question les origines du site, qui aurait été habité pour la première fois, non pas au Moyen Âge, mais dès le VIe siècle avant J.-C.

    Eglise de Sainte-SuzanneRestaurée à la fin du XIXe siècle, la façade de l’église présente certes moins d’intérêt que les remarquables statues qu’elle renferme, et notamment celle de sainte Suzanne, la sainte patronne des Fiancés. Juste en face, le musée de l’Auditoire ouvre ses portes à tous les visiteurs désireux d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de la commune et des enfants du pays. ll ne faudrait pas non plus oublier de faire un tour au-delà des remparts, où souffle un vent de liberté…

    Une cité, mais pas que...

    L’heure est venue de prendre un grand bol d’air, de céder à la tentation d’une balade au bord de l’eau, de parcourir ce relief peu marqué, mais néanmoins jalonné de collines verdoyantes. En contrebas de la cite médiévale, 17 moulins s’égrènent au fil de l’Erve, un affluent de la Sarthe. On découvre çà et là papeteries, carteries et autres bâtisses illustrant ce riche passé industriel qui fit jadis la gloire de tout un village. Et, une poignée de kilomètres plus loin, repose le plus ancien monument de la Mayenne : le ddolmen des Erves, datant de 6 000 ans avant J.-C. Longtemps aux prises avec l’histoire, les vestiges de Sainte-Suzanne constituent aujourd’hui ses plus beaux atouts ; il serait dommage de passer à côté.

    Lieux à découvrir

    • La porte du Guichet, sur le chemin de la Poterne, était l'une des portes d'entrée de Sainte-Suzanne
    • Le Logis, demeure de plaisance du tout début du XVIIe siècle, a été construit pour Guillaume Fouqet de la Varenne
    • Une balade dans la cité intra-muros vous révèlera des détails d'architecture qui remontent le temps
    • Le Près de Sainte-Suzanne

     

    Photos-Villes du Monde 2:  Sainte-Suzanne, rebelle par nature

     

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    Montsoreau, visitez une pépite

     

    Par Détours en France
    source : Hors Série - les plus beaux villages de nos régions 2012, p.82
     

    Première sentinelle ligérienne au sud de l’Anjou, premier château de la Loire à avoir les pieds dans le fleuve, Montsoreau, pépite de blanc tuffeau, offre en partage ce « petit quelque chose » qui fait la différence : un art de vivre d’une rare douceur.

    PanoramaDe couleur, Montsoreau n’en manque guère : le tuffeau est tant chauffé à blanc par le soleil qu’il en éblouit ; les ardoises des toitures exacerbent des teintes bleutées sous l’orage ; et le fleuve, sillon gris-argent se moire de verts insensés ou de bleus insoupçonnés.

    Une célébrité littéraire 

    Si le nom de Montsoreau vous dit quelque chose, c’est probablement grâce à Alexandre Dumas. Son roman, La Dame de Monsoreau, a rendu mondialement célèbre ce petit village situé à 14 kilomètres de Saumur. La fiction relatait les amours tragiques de Diane de Méridor (Françoise de Maridor dans la réalité), dont l’amant, Louis de Clermont d’Amboise dit Bussy d’Amboise, est assassiné par son mari le comte de Monsoreau. Malgré cela, elle continuera de vivre paisiblement dans son château…

    Château de MonsoreauLe château de Montsoreau, jadis « poste frontière » entre la Touraine et le Poitou, s’admire côté fleuve ou côté terre. La « Véloroute » permet de descendre ou remonter la vallée de la Loire, sur 800 kilomètres, des Pays-de-la-Loire au Centre. 
    Il faut dire que le château de Montsoreau est l’un des plus attachants de toute la vallée de la Loire !

    L'histoire du château

    Dressé au bord du fleuve, à l’endroit de la rencontre de la Loire avec la Vienne, cet impressionnant vaisseau de pierre blanche a été construit à la moitié du XVe siècle par Jean II de Chambes, conseiller du roi de France Charles VII.

    Fleuve

    Côté nord, l’édifice, avec son chemin de ronde, ses mâchicoulis et ses imposantes tours carrées, apparaît comme une austère forteresse militaire. La façade méridionale, influencée par la Renaissance italienne, tient davantage de l’élégante demeure de plaisance, avec sa tour d’escalier d’honneur à vis, décorée de sculptures en bas-relief. Une impression renforcée quand on pénètre à l’intérieur. Le style est raffiné, comme celui de cet escalier doté d’une voûte en palmier.

    Aucun des autres châteaux de la Loire n’épouse à ce point le fleuve. Jadis, la forteresse avait littéralement les pieds dans l’eau, car ses douves étaient alimentées par la Loire. L’objectif était de veiller sur cette véritable autoroute fluviale – au Moyen Âge, Montsoreau était un important port de commerce.

    Château de Montsoreau

    Aujourd’hui, du haut des terrasses du château, on ne voit plus guère passer de gabares, toues, sapines ou chalands, les cales pleines de sel, vin, blé ou pierre… L’agitation des mariniers a laissé la place à une douceur intemporelle. Il suffit d’aller crapahuter dans les rues calmes surplombant la forteresse pour s’en rendre compte. Des escaliers et venelles pavées, abondamment fleuries, qui grimpent vers les vignes, offrent des panoramas propices à la contemplation sur le château et sur le grand spectacle de la confluence.

    det_hs_village_12_monsoreau_troglo_ville_de_montsoreau.jpgAu fil de votre balade dans ce charmant bourg, vous pourriez tomber nez-à-nez devant un habitat troglodyte. 

    Un château mais pas que...

    Mais ce qui fait la noblesse de ce bourg si ligérien, ce sont bien les maisons, blanches ou blondes, selon la lumière, qui, pour beaucoup, datent des XVe et XVIe siècles. Le tuffeau, extrait ici depuis le Moyen Âge – on a compté jusqu’à 500 « perreyeux » (carriers) ! – est une pierre calcaire tendre qui a permis des constructions simples mais raffinées, comme en témoignent les fenêtres à meneaux, les sculptures et les fines tourelles qui ornent les maisons…

    Le tuffeau a servi, bien sûr, à bâtir habitations et édifices du village tels que le château ou l’église Saint-Pierre-de-Rest, mais il était aussi acheminé en direction des prestigieux chantiers du château de Saumur ou encore, probablement, de la toute proche abbaye de Fontevraud. Les anciennes carrières d’extraction ont laissé place à des caves où l’on se délecte de saumur-champigny, à d’insolites habitations troglodytiques ou à des champignonnières comme, à la sortie de la ville le Saut-aux-Loups. Pleurote, pied-bleu, champignon de Paris ou shittake s’y épanouissent comme jamais.

    Détour spirituel à Fontevraud

    Abbaye de Fontevraud

    À 4 kilomètres de Montsoreau, ne manquez pas le plus grand ensemble monastique de France. Cette abbaye royale, fondée en 1101 par Robert d’Abrissel, selon le plan bénédictin, a été gouvernée par des femmes durant près de sept siècles !
    Très puissante encore à la veille de la Révolution, elle sert de prison de 1804 à 1963 avant de devenir le Centre culturel de l’Ouest. Visitez la sublime église abbatiale, présentant les gisants polychromes des souverains Plantagenêt, comtes d’Anjou et bienfaiteurs de l’abbaye : Aliénor d’Aquitaine repose aux côtés d’Henri II Plantagenêt, de leur fils Richard Coeur de Lion et d’Isabelle d’Angoulême. Déambulez dans le cloître du Grand-Moûtier.
    Enfin, les cuisines romanes du XIIe siècle vous surprendront par leur toiture d’écailles en pierre taillée, leurs lanternons et leurs cheminées. Abbaye de Fontevraud.

     

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    Tiffauges, l'antre de Barbe Bleue

     

    Par Détours en France
    source : Hors Série - Châteaux de légende, 2013, p.92
     

    Au coeur de la Vendée, ce château en ruine garde le souvenir d’un des personnages les plus controversés de notre Histoire, héros de guerre et criminel en série, alchimiste et compagnon de Jeanne d’Arc.

    Vue aérienneLe château de Tiffauges, dont il reste d’imposantes ruines entourées d’un océan de verdure, fut à partir de 1420 le repaire de Gilles de Rais, plus connu sous le nom de Barbe Bleue. Il y aurait commis la plupart de ses crimes

    Une presqu’île entre deux cours d’eau, des ruines imposantes, éparpillées dans la verdure : l’endroit est plutôt bucolique, surtout si vous le visitez par une belle journée. Difficile d’imaginer qu’il a abrité en ses murs un des plus grands serial-killers de toute l’Histoire : Gilles de Rais, plus connu des enfants sous le nom de Barbe bleue.

    Fantôme muet, abandonné, maudit, plein de résonances farouches.

    Gustave Flaubert

    Il devait pleuvoir le jour où Gustave Flaubert le vit pour la première fois en 1847.

    La légende perdure

    En franchissant la porterie romane surmontée du blason du baron Gilles, on ne peut s’empêcher de songer au destin de ce personnage si controversé. Héritier d’une puissante famille, il hérite de la forteresse de Tifauges par son mariage avec Catherine de Thouars. Une superfcie de 3 hectares, 700 mètres de remparts et 18 tours : le site est d’importance.
    Gilles de Rais va rehausser le donjon, le protéger par un châtelet, creuser des douves et faire bâtir un beau logis seigneurial.

    Arsenal et activitésLongtemps laissé à l’abandon, le château de Tiffauges abrite désormais un conservatoire de machines de guerre médiévales.

    Les guerres de religion, Richelieu et les outrages du temps sont passés par là : le Tifauges d’aujourd’hui n’est plus qu’un souvenir de la grandeur passée de Gilles de Rais. Mais les ruines sont belles et le conseil général de la Vendée, désormais propriétaire du site, multiplie les animations pour les faire vivre.

    Marché de NoëlChaque année, le château accueil le marché de noël. Non, la tour de siège n'est pas a vendre...

    Ne vous étonnez donc pas si, au cours de votre visite, vous croisez deux chevaliers en plein combat, un soldat manoeuvrant un trébuchet, ou Gilles de Rais en personne racontant son histoire !

    La tour du Vidame

    Les siècles se succèdent : donjon du XIIe siècle châtelet et son pont-levis du XVe, contemporains avec le logis seigneurial bâti par Gilles de Rais ; ici, une barbacane, là l’imposante tour du Vidame avec son chemin de ronde à mâchicoulis et sa salle de guet à l’acoustique exceptionnelle (XVIe).

    Tour du VidameSe dresse ici, la tour du Vidame, un lieu de mystère...

    C’est dans cette tour que vous découvrez la reconstitution du laboratoire de Gilles de Rais, qui se trouvait autrefois dans les salles basses du donjon : au milieu des cornues et des alambics, on se prend à imaginer le compagnon de Jeanne d’arc cherchant à percer le secret de la pierre philosophale.

    La chapelle Saint-Vincent

    Il est un lieu encore plus étonnant : la crypte de la chapelle Saint-Vincent, du XIIe siècle, remarquable pour son élégante colonnade et des chapiteaux très ouvragés. Est-ce là que Gilles de Rais invoquait les puissances infernales pour se procurer l’or dont il avait tant besoin ? A-t-il sacrifié ici même quelques-uns des 140 enfants qu’on l’accuse d’avoir tués ?

    Sainte ChapelleOn peut voir en premier plan le châtelet, tour carrée équipée d’un pont-levis qui permettait l’accès au château, devance les ruines de la chapelle Saint-Vincent, édifiée au XIIe siècle.

    On n’a pas retrouvé ici de restes de ses victimes, contrairement à Champtocé, une autre de ses forteresses. Mais, quoi qu’il en soit, l’imagination va bon train…

     

    Photos-Villes du Monde 2:  Tiffauges, l'antre de Barbe Bleue

     

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    Nantes, capitale verte de France

     

    Par Léa Billon et Clio Bayle
     

    Découvrez ou redécouvrez Nantes, l'une des premières villes vertes de France. Plus de 100 000 arbres et une centaine de parcs, jardins et squares ponctuent le territoire.

    Découvrez le tout nouveau miroir d’eau de Nantes

    À l’instar des Bordelais, les Nantais ont aussi leur miroir d’eau situé face au Château-Mercœur.

    miroir d'eau de Nantes

    Avec ses 1 300 m2, le nouveau miroir d’eau nantais a tout pour séduire les petits comme les grands, surtout quand le thermomètre grimpe. D’autant que ce parallélogramme dans lequel se reflète le château est muni d’une trentaine de jets d’eaux verticaux dont la hauteur peut atteindre jusqu’à 1 m 50. Le miroir sera également équipé d’une fonction brumisateur.

    Le point d’orgue de la transformation du secteur Château-Mercœur

    10-miroir_nantes-fortier_0.jpg
    La volonté du maire, Johanna Roland, est de créer un poumon vert au cœur de la ville. Plusieurs dizaines d’arbres ont ainsi déjà été plantés dans le secteur et davantage devraient être installés prochainement. En 2014,  une aire de jeu a également vu le jour à proximité dont l’attraction phare est un grand dragon de bois réalisé par l’artiste japonais Kinya Maruyama.

    Le Jardin des plantes

    La jardin des plantesLe Jardin des plantes nantais est devenu une référence dans le monde entier, notamment pour sa collection de camélias unique en France.Labellisé « Jardin remarquable », il figure parmi les quatre grands jardins botaniques de France. D’une superficie de 7 hectares, il recense plus de 10 000 espèces vivantes, 800 m2 de serres et plus de 50 000 fleurs plantées chaque saison. 

    Claude Ponti, de retour à Nantes

    Les œuvres de Claude Ponti s'installent de nouveau à Nantes ! En 2013 et en 2014 déjà, l'illustrateur et auteur de littérature jeunesse avait enchanté le Jardin des Plantes grâce à des œuvres imaginatives comme un poussin en art topiaire et un banc géant.

    L'une des villes les plus vertes d'Europe

    En 2013, Nantes est devenue la première ville de l'Hexagone à recevoir le titre de Capitale Verte de l’Europe. Du jardin botanique à "la petite Amazonie", la cité recèle un patrimoine végétal varié (lire aussi : Nantes, la cité océane).

    Les installations de Claude Ponti

    Massif du poussin endormi

    Le massif du poussin endormi - Claude Ponti 2015.

     

    DormanronDormanron - Claude Ponti 2015.

    Les installations de 2013

    Le Jardin des Plantes

    Le banc - Claude Ponti 2013.

    Poussin de Claude PontiLe massif du poussin endormi - Claude Ponti 2013.

    Le Parc du Grand Blottereau

    parc_du_grand_blottereau_jardin_corean_c_jean-dominique_billaudweb.jpgLe jardin coréen du Parc du Grand Blottereau a été inauguré en septembre 2006 lors de la XIXe édition de la Folie des plantes. Appelé le jardin de « la colline de Suncheon » qui, avec son emprise d’un hectare, est devenu le plus grand jardin coréen d’Europe.

    Avec une superficie de 37,5 ha pour l'ensemble de la propriété (le parc à lui seul mesure 25 ha), le Grand Blottereau est le plus grand parc de la Ville. LCet espace vert est une invitation au voyage avec son jardin à la française, sa bananeraie et son jardin coréen (photo). Mais c’est aussi un parc exotique avec ses serres d’agronomie tropicale centenaires (lire aussi : Le Grand Blottereau, le diamant vert de Nantes). Propriété de Thomas Dobrée, grand négociant et armateur de Nantes, le parc a été légué à la ville en 1905.

    Le Jardin japonais de l’île de Versailles

    ile_de_versailles_jardin_japonnaisInauguré en septembre 1987, le Jardin de l’île de Versailles offre une forme de dépaysement et d’exotisme à la mode japonaise. La conception s’inspire des réalisations des architectes nippons et reconstitue un paysage de nature. Les érables et les pins sylvestres taillés en arbres nuages structurent le jardin. Les massifs de bambous viennent compléter cette ambiance asiatique. La floraison des azalées, rhododendrons, cerisiers et merisiers au printemps fait écho à ce qu'il se passe au même moment au Japon.

    La petite Amazonie

    petite_amazonie à NantesParticularité nantaise, la richesse du végétal ne se résume pas aux parcs et jardins. Au total 61 % du territoire métropolitain (52 336 ha) sont composés d’espaces naturels ou agricoles. Fait unique en zone urbaine, un marais de 17 ha, baptisé « la petite Amazonie » se trouve derrière la gare ferroviaire. Une flore et faune particulièrement diversifiées lui valent d’être classée zone naturelle « Natura 2000 ». Au total, les zones protégées à l’échelle européenne représentent 12,9 % du territoire Nantes Métropole.

    Les stations gourmandes

    stations_gourmandes à NantesDepuis 2012, chacun peut pique-niquer ou cueillir des fruits, légumes et herbes aromatiques dans ces vergers et potagers urbains. Les cultures agricoles, inattendues au cœur de la ville, incitent à redécouvrir les plantes qui nous nourrissent. Une invitation à s’installer sur une grande table pour faire une pause et déguster cerises, framboises, tomates ou prunes…

    Les lieux d’implantation des stations gourmandes

    • Station du verger : en centre-ville, à proximité directe de l’arrêt de tramway et Busway Duchesse Anne
    • Station Sous les pommiers: en centre-ville, dans la Cour du Château des ducs de Bretagne
    • Station Esplanade du Potager : en centre-ville, square Daviais
    • Station Mal’Alhambra : quartier Malakoff
    • Station Jamet : quartier Bellevue
    • Station La coulée fruitière : quartier Nantes Nord
    • Station Port-Boyer : quartier du Port-Boyer
    • Station Raimu : quartier du Breil
    • Station Vertais : quartier de l’Ile de Nantes, square Vertais
    • Station Confluence : quartier du Clos-Torreau.

    Le square château Mercoeur

    square_mercoeur_ville_de_nantesAvec l'installation au printemps 2014 d'un nouveau jardin de ville, l’espace château Mercoeur a connu une transformation complète : arbres remarquables, larges espaces engazonnés et massifs de plantes à fleurs. L’aire de jeu, à la fois ludique et poétique, accueille les enfants et leur famille. Kinya Maruyama, architecte et artiste japonais, y a fait naître un monstre marin libéré des sables : il a la tête d’un rhinocéros et le regard d’un dragon… Une invitation à l’imaginaire. À l'automne 2015, un miroir d’eau complètera ce nouvel espace urbain.

    Parc floral de la Beaujoire

    parc_floral_de_la_beaujoire_la_roseraieSitué sur la rive gauche de l’Erdre, rivière classée « grand site national » et plus belle rivière de France par François 1er, le Parc floral de la Beaujoire est accessible depuis le cœur de Nantes par une promenade au fil de l’eau de 6 km. Le Parc de la Beaujoire couvre une surface de 34 ha, dont 20 ha d’espaces verts pour le Parc des Expositions et 14 ha pour le Parc floral. Ce dernier comprend une magnifique roseraie (1600 variétés), plus de 400 Magnolias (370 variétés), un jardin d’iris, le jardin des bruyères, la rocaille de plantes vivaces, et des jeux pour enfants.

    Les jardins collectifs

    jardins_familiaux_du_clos_toreau_ville_de_nantesLa pratique citadine du jardinage est en vogue, et le succès des jardins partagés de Nantes fait écho à ce phénomène. Près d’un millier de parcelles sont actives aujourd’hui dans une vingtaine de sites. À Nantes, les jardins collectifs se caractérisent par leur situation, au cœur de la ville et dans tous les quartiers. 

    Opération "Ma rue en fleurs"

    operation_ma_rue_en_fleurs_ville_de_nantesNantes est passée d’une centaine de rues fleuries en 2013, à près de 900 en 2014.

    L’opération « Ma rue en fleurs » a d’abord été expérimentée en 2011 dans les quartiers Doulon-Bottière. Il s’agit, pour tous ceux qui le souhaitent, de contribuer au fleurissement et à l’embellissement de la ville en semant des graines près de chez eux. Plébiscitée par les habitants, elle a ensuite été généralisée à l’échelle de la ville en 2013. Les 2000 sachets de graines prévus en 2013 ont été distribués en une journée seulement et un réapprovisionnement a été nécessaire. Face à cet engouement, la ville de Nantes a décidé d’en faire une opération récurrente et d’augmenter la quantité de sachets de graines distribués. En 2015, la municipalité a fourni gratuitement 3000 sachets de graines aux Nantais qui souhaitaient participer.

    Parc de la Gaudinière

    parc_de_la_gaudiniere à NantesCe parc de 12,5 hectares est l’ancienne propriété d’une famille d’armateurs, les Chaurand. La conception paysagère de ce site remonte au XIXe siècle. Il a été réaménagé dans sa partie haute dans les années 1990. Aujourd’hui, il restitue une ambiance montagnarde et dégage une telle harmonie naturelle que les arbres exotiques présents (cyprès chauves, douglas, séquoias, chênes rouges d’Amérique...) paraissent appartenir à notre flore.

    A découvrir aussi

    L’arboretum du cimetière parc, le parc des Oblates, le parc de la Chantrerie, le parc de Procé,...

     

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    Escal’Atlantic, à Saint-Nazaire,

    l’aventure des paquebots de ligne

     

    Par Joël Chaboureau
    source : Détours en France
     

    Avec Escal’Atlantic, la ville de Saint-Nazaire propose de revivre l’épopée des grands paquebots de ligne : « l’Ile-de-France » ou « le Normandie », ces géants des mers qui sont les plus beaux fleurons d’une flotte qui était le seul moyen, dans les années 1920 et 1930, de rejoindre le continent américain.

    escal'atlantique saint-nazaire grand-large

    Au départ de Saint-Nazaire vers l’Amérique Centrale, de Cherbourg ou du Havre, vers l’Amérique du Nord, ou encore de Marseille vers l’Extrême-Orient – avec débarquement à Alexandrie avant le percement du canal de Suez –, les grands paquebots assuraient les lignes régulières avec, pour les plus célèbres, un luxe inouï pour les passagers de première classe. Qui a oublié la salle à manger du « France » ou le pont-promenade du « Normandie » sur lequel évoluaient toutes les sommités d’Europe durant les cinq jours de traversée vers le Nouveau Monde ?

    Une plongée dans l’univers des liners

    cabine France Escal'AtlantiqueUn espace présentant du mobilier de cabines du France (1962).

    Installé dans l’ancienne base sous-marine, Escal’Atlantic propose de revivre cette aventure le long d’un parcours immersif, depuis la passerelle d’embarquement jusqu’aux cabines en passant par le pont promenade et la salle à manger.

    escal'atlantique saint-nazaire grand salonDans le « Grand salon » (ci-dessus) et le « Hall d’embarquement » (ci-dessous) : des œuvres décoratives de Normandie (1935), des panneaux de verre gravés et peints de Jean Dupas, et des panneaux de laque de Jean Dunant, provenant de salons 1re classe.

    escal'atlantique saint-nazaire hall d'embarquement

    L’exposition n’oublie pas non plus l’expérience bien différente qu’ont vécue les émigrants qui voyageaient dans l’entrepont dans des conditions de confort beaucoup plus précaires avec dans le ventre l’inquiétude d’un monde nouveau, mais aussi le formidable espoir d’une vie meilleure dans un pays qui n’attendait qu’eux pour se bâtir.

    Quitter la terre ferme

    escal'atlantique saint-nazaire salle à mangerLa « Salle à manger » : dans les vitrines, des objets d’arts de la table provenant de Normandie (1935) ;  et sur le mur de droite un ensemble de dalles de verre d’Auguste Labouret, également de Normandie (1935), salle à manger 1re classe.

    Lors de votre visite, vous allez d’abord très concrètement « quitter la terre ferme » : il faut franchir la passerelle d’embarquement qui vous conduit devant la coque du « navire », percée de hublots. Et une fois « à bord », la magie opère ! A votre rythme, vous allez parcourir 25 espaces scénographiés, évoquant les intérieurs des paquebots transatlantiques, que ce soit des espaces dédiés aux passagers ou la face cachée du navire. Avec de multiples dispositifs interactifs et multimédias, la visite réinventée vous fera vivre une expérience dynamique, au cœur de cet univers passionnant des paquebots. Un conseil : laissez-vous guider tout simplement par votre curiosité.

    Renseignements :

    Saint-Nazaire Tourisme & Patrimoine 02 28 54 06 40 et www.saint-nazaire-tourisme.com.

     

    Photos-Villes du Monde 2:  Escal’Atlantic, à Saint-Nazaire, l’aventure des paquebots de ligne

     

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