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Par Frawsy le 1 Juin 2019 à 14:03
Les plus beaux villages médiévaux
de France
Châteaux forts, maisons à pans de bois, ruelles pavées, demeures Renaissance… La France regorge de villages construits au Moyen-âge, ayant résisté aux assauts ennemis comme à ceux du temps, pour arriver quasi-intacts jusqu’à nous. Ils sont souvent juchés au cœur d’une nature sauvage et leurs vielles pierres exercent sur nous un irrésistible pouvoir d’attraction. Découvrez notre sélection des 20 plus beaux villages médiévaux de France.
Village médiéval en Bretagne
Le village de Locronan (Finistère)
Le bourg breton de Locronan est classé au titre des Monuments Historiques depuis 1924. Ses pittoresques ruelles bordées de maisons Renaissance et d’échoppes artisanales vous disent sûrement quelque chose, car elles ont servi de décor à de nombreux films et téléfilms, dont Tess de Polanski, Chouans ! avec Sophie Marceau, ou encore Un long dimanche de fiançailles.
Le village de Rocherfort-en-Terre (Morbihan)
La pierre et les fleurs ! Voilà qui résume parfaitement le village breton de Rochefort-sur-Terre, perché sur un éperon schisteux de la vallée du Gueuzon. Quelle diversité architecturale pour un si petit bourg : maisons à pans de bois, bâtiments de style gothique, demeures Renaissance, hôtels classiques, architecture XIXe… Le tout admirablement entretenu et fleuri. Rochefort-en-terre doit en grande partie son visage actuel au peintre américain Alfred Klots. Amoureux du village, il racheta les ruines du château au début du XXe siècle, et y investit sa fortune. Il impulsa de nombreuses activités touristiques et fut à l’origine du premier concours de fenêtres fleuries, en 1911.
Village médiéval en Normandie
Le Mont-Saint-Michel (Manche)
Inscrit au Patrimoine Mondial par l'Unesco en 1979, le Mont-Saint-Michel s’élève tel un mirage au cœur de sa baie gigantesque. Son village, organisé depuis le Moyen-âge au pied de l’abbaye, sur le flanc sud-est du rocher, a depuis toujours une vocation commerciale, destiné à accueillir les pèlerins venus de tout l’Occident chercher auprès de Saint-Michel, archange du jugement, l'assurance de l'éternité.
Village médiéval en Auvergne Rhône Alpes
Le village de Crémieu (Isère)
Situé près de Lyon, le village médiéval de Crémieu possède un très beau patrimoine architectural, dont les vestiges les plus anciens, comme son château delphinal, remontent au XIIe siècle. Pour le découvrir, rien de tel que d’y aller durant les Médiévales, fin septembre, un week-end durant lequel la ville vibre au rythme des spectacles équestres, joutes et combats, jongleurs, échassiers hauts en couleurs, lanceurs de drapeaux, cracheurs de feu, musiciens et magiciens. Le samedi soir, un traditionnel banquet médiéval est servi sous l’impressionnante charpente en bois de ses halles du XVe siècle.
Le village de Salers (Cantal)
Comme posé au milieu des pâturages du Cantal, Salers semble un imposant vaisseau, enchevêtrement de toits de lauze, piqueté de tourelles, austère en hiver, mais majestueux. Son château des barons de Salers fut rasé sous l’ordre de Louis XIV en 1666. Heureusement, cette vindicte contre les nobles auvergnats a épargné la ville, aujourd’hui préservée. On découvre avec émerveillement ses hôtels particuliers des XVe et XVIe siècles, témoins de la richesse de la cité à l’époque.
Le village de Blesle (Haute-Loire)
Ce bourg auvergnat, niché aux confins du Cantal et du Puy-de-Dôme, posté sur la route de Saint-Jacques de Compostelle, opère rapidement son charme sur les visiteurs. La bourgade, née autour d’une abbaye bénédictine du XIe siècle dont ne subsiste que la ravissante église Saint-Pierre, garde de son histoire religieuse et seigneuriale quelques superbes curiosités, telle quelques façades portant le blason des familles religieuses, sa « Tour aux vingt angles » et sa tour du Massadou (XIIIe siècle) juchées sur un piton rocheux.
Village médiéval en Bourgogne
Le village de Chateauneuf-en-Auxois (Côtes-d’Or)
Châteauneuf-en-Auxois est un superbe exemple de l'architecture militaire bourguignonne du XIVesiècle. Ses tours et courtines témoignent de la politique de défense engagée pendant la guerre de Cent Ans pour défendre les plaines de l’Auxois. Le village conserve de très belles demeures bourgeoises du XIVe, XVe, XVIe et XVIIe siècle, témoins de la prospérité marchande de la ville à l’époque.
Le village de Vezelay – (Yonne)
Quand on arrive à Vézelay depuis la route – elles viennent toutes du Sud –, le village s’étend au pied de la basilique Sainte-Marie-Madeleine, tel autant de joyaux échappés d’une malle aux trésors superbe. Ici, se côtoient beauté et sacré. Pour les ressentir tous les deux, il faut emprunter ses superbes ruelles baignées de lumière.
Village Médiéval en Aquitaine Limousin Poitou Charentes
Le village de Saint-Émilion (Gironde)
Juchée au sommet d'une colline calcaire du Libournais, entourée de vignobles évidemment, la petite cité médiévale de Saint-Émilion a été bâtie au XIIe siècle. Ses tertres, nom donné aux ruelles pavées pentues de la région, se prêtent volontiers à la déambulation, surtout à la tombée du jour, quand les touristes se font moins nombreux, et que la lumière déclinante pare ses pierres de Gironde de teintes ocre. Le bourg a notamment conservé son enceinte, ses portes et une belle série de monuments archéologiques.
Le village de Collonges-la-Rouge (Corrèze)
C’est dans ce village aux confins du Quercy en 1982, qu’est née l’idée de l’association des plus beaux villages de France. Il faut dire que cet écrin rougeoyant, à l’architecture harmonieuse, a tout pour inspirer l’idée. Le bourg possède un exceptionnel ensemble de castels, notamment celui de Vassinhac, avec ses grosses tours, ou le Castel de Maussac, version miniature d’un château fort…
Le village de Turenne (Corrèze)
Ce village du causse corrézien, situé à quelques kilomètres au sud de Brive-la-Gaillarde, porte toujours avec fierté les marques de sa riche histoire et de sa splendeur passée. Parmi elles, de superbes maisons bourgeoises et hôtels particuliers des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, les tours César et du Trésor, vestiges du château dominant le village, et des demeures plus simples, mais tout aussi charmantes, arborant les couleurs du terroir : calcaire gris des causses, grès rouge ou jaune de Collonges et de Gramont.
Village médiéval en Languedoc-Roussillon
Le village de Saint-Guilhem-le-désert (Hérault)
Au nord-ouest de Montpellier, se trouve l’un des plus jolis villages de l’Hérault. Construit autour de l’Abbaye de Gellone, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle, aux abords de falaises vertigineuses, Saint-Guilhem-le-désert est un joyau serti dans un écrin de nature exceptionnelle, prisée des randonneurs. Le village peut s’enorgueillir de la proximité d’un autre site classé, celui du Pont du Diable.
Village médiéval en Midi-Pyrénées
Le village de Rocamadour (Lot - Vallée de la Dordogne)
Encore un village qui ne ressemble à aucun autre. Accroché à flanc de falaise dans le canyon de l’Alzou, dans le Haut-Quercy, Rocamadour collectionne les trésors, et pas seulement religieux. Certes, son sanctuaire attire chaque année des milliers de pèlerins, qui gravissent parfois à genoux les marches qui mènent à la basilique ou à ses sept chapelles, mais elle a également d’autres atouts de taille, comme par exemple sa grotte des Merveilles, une grotte ornée paléolithique découverte en 1920.
Le village de Bruniquel (Tarn-en-Garonne)
Encore un village perché dans un écrin de nature extraordinaire ! Dominant la rivière Aveyron, Bruniquel est un bourg fortifié bâti en étages et surmonté non pas d’un, mais de trois châteaux : le château« vieux » du XIIIe siècle et le « jeune » du XVIe siècle. Au centre de l’ensemble, un donjon surnommé tour Brunehaut, en référence à la reine mérovingienne, à qui la légende attribue la fondation de Bruniquel.
Le village de Cordes-sur-ciel (Tarn)
Portes fortifiées, remparts, façades gothiques sculptées… Cordes-sur-Ciel annonce toute de suite ses couleurs médiévales. Dominant l’Albigeois, cette cité fondée au XIIIe siècle, a conservé les demeures luxueuses de son faste d’antan. Sur les riches façades de grès rose qui se succèdent le long des ruelles escarpées, nombre de sculptures fantastiques s’animent : dragons, monstres et de personnages grimaçants…
Le village de Saint-Cirq-Lapopie (Lot)
Le poète surréaliste André Breton y avait trouvé son « paradis terrestre » ! Il faut dire que le village de Saint-Cirq Lapopie a de quoi faire rêver, juché en surplomb au-dessus du Lot, et s’ouvrant sur le causse de Limogne. Ses belles façades blondes et ses toitures brunes, étagées à flanc de colline, sont surmontées d’un clocher fortifié, celui de l’église gothique du XVIe siècle, avec sa chapelle romane et sa terrasse offrant une vue inoubliable sur la vallée.
Village médiéval en Provence
Le village de Gordes (Vaucluse)
Perché sur le flanc sud des monts de Vaucluse, Gordes un village perché au charme irrésistible qui culmine à près de quatre cents mètres d’altitude. Il se distingue par ses ruelles en pente pavées, appelées calades. Bordées de hautes bâtisses de pierre sèche, elles forment un véritable labyrinthe dans lequel on se perd avec délice. Le meilleur moment pour s’y rendre ? Quand ses champs de lavande sont en fleurs et que les alentours du village s’habillent de mauve.
Le village des Baux-de-Provence
Dominant la vallée des Alpilles, le village des Baux de Provence trône tel un vaisseau de pierre sèche au sommet d’un éperon rocheux de calcaire. Au sommet, les ruines de la « cité morte », ancien château médiéval des seigneurs des Baux, avec son donjon, ses tours et sa chapelle Sainte-Blaise, cohabitent avec les belles demeures restaurées du village.
Village médiéval en Alsace
Le village d'Eguisheim (Haut-Rhin)
Situé au cœur du vignoble d’Alsace, sur les derniers contreforts du massif des Vosges, Eguisheim est un véritable décor de carte postale. Les façades colorées de ses maisons à colombages Renaissance, ses rues pavées et fleuries enroulées en cercles concentriques autour de son cœur historique… Impossible de ne pas tomber sous le charme de ce joyau de la Route des vins.
Village médiéval dans les Hauts-de-France
Le village de Gerberoy (Oise)
Ne dit-on pas que tout ce qui est petit est mignon ? Avec moins de 100 habitants, Gerberoy, qui revendique son titre de plus petite ville de France, donne raison au dicton populaire. Située au sommet d’une butte, cette minuscule cité semble tout droit sortie d’un film d’époque. Rues pavées, maisons aux pans de bois et colombages colorés, briques roses, ardoises gris graphite… Ses nombreuses façades fleuries lui ont valu le surnom de « Cité des roses ».
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Par Frawsy le 29 Mai 2019 à 15:53
Aix-en-Provence, sous le soleil
du Midi
source : Détours en France n°189Aix-en-Provence aurait pu s’endormir sur ses lauriers avec ses 200 hôtels particuliers, son cours Mirabeau et le souvenir de Paul Cézanne. Mais depuis quelques années, la « ville aux 101 fontaines » s’offre un bain de jouvence. Entre la restauration pointilleuse de son patrimoine et l’arrivée d’architectures audacieuses, Aix-en-Provence se transforme. Et redore ses galons sous le soleil du Midi. Visite.
Tel le dieu romain Janus, Aix-en-Provence offre deux visages, l’un tourné vers le passé, l’autre vers le futur. On ne présente plus les trésors de la cité du roi René, il suffit de flâner de part et d’autre du cours Mirabeau pour les découvrir : façades richement sculptées des hôtels des XVIIe et XVIIIe siècles, cours élégants, places et fontaines, écheveau de ruelles grouillantes de vie le soir – Aix compte près de 40 000 étudiants pour un peu plus de 140 000 habitants –, sans oublier les marchés de la ville... Tout cela est connu, pourtant les occasions sont rares de pénétrer dans l’un des quelque 200 hôtels particuliers aixois.
Les hôtels du quartier Mazarin
L’ouverture en mai 2015 du Caumont centre d’Art répare cette faiblesse. Dans le quartier Mazarin, l’hôtel de Caumont a fait l’objet d’une restauration minutieuse pour se transformer en lieu d’exposition de premier plan (Canaletto hier, Turner demain). À la différence de beaucoup d’hôtels particuliers aixois, celui-ci est séparé de la rue par une cour d’honneur et cache un jardin. Tout est beau : le portail à carrosses, orné d’entrelacs et de volutes, la façade de style « baroque aixois » en pierre de Bibémus d’un jaune lumineux, l’escalier à rampe de fer forgé éclairé par sa haute verrière, ses salons, ses chambres ! Des gypsiers aux peintres, des menuisiers aux tapissiers, une dizaine de corps de métiers différents ont oeuvré en seulement dix-huit mois pour redonner tout son lustre à l’hôtel de Pauline de Caumont. Le salon des putti, bonbonnière rose de style Régence, le salon de musique tout en dorures ou le délicat salon chinois auraient enchanté Marie-Antoinette. C’est Pauline de Bruny de la Tour-d’Aigues, héritière de l’hôtel de Caumont, qui en a jadis profité. Le tout Aix défilait dans ses salons d’un goût exquis lors de fêtes somptueuses.
Aix-en-Provence, un petit Paris
Le gypsier Jérôme Banaceur a manié avec soin le riflard et la spatule pour redonner tout leur faste aux lieux. « Tout était fissuré, crevassé, dégradé. Il a fallu restaurer les moulures anciennes, réalisées entre 1743 et 1748, mais aussi en créer de nouvelles dans la Grande Galerie.
Beaucoup d’angelots, de rinceaux, d’ornements rococo... Si on dit qu’Aix est un petit Paris, on devrait dire que l’hôtel de Caumont est un petit Versailles ! », s’amuse l’artisan. Lieu de résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, l’hôtel accueillit le Conservatoire national de musique et de danse de 1964 à 2013. Une ancienne élève de piano, venue visiter, ne reconnaît plus les lieux. « Tout le hall était peint en orange vif, les atlantes se détachaient sur cette couleur criarde... Quant au petit jardin, il semblait à l’abandon ! » Désormais, les visiteurs peuvent admirer les broderies végétales du jardin bas et se remettre de leurs émotions en prenant un verre sous le marronnier du jardin haut. Les plus chanceux y ont même vu les danseurs d’Angelin Preljocaj lors de l’inauguration du centre d’Art, 300 ans après la pose de la première pierre de l’hôtel.Un pavillon noir au Forum culturel d'Aix-en-Provence
Le chorégraphe a, depuis 2006, son propre espace de création. Le Pavillon noir se trouve au coeur du Forum culturel d’Aix-en-Provence. Conçu par Rudy Ricciotti, ce cube en verre de 3 000 mètres carrés est habillé d’une armature de béton aux lignes très contemporaines. Nous voici justement dans le nouvel Aix, de l’autre côté de la fontaine de la Rotonde. « C’était un terrain vague dans les années 1990. Désormais, on y trouve quatre grandes salles de spectacle, parfois pleines le même soir ! », résume Jean- Philippe Dambreville, directeur du conservatoire de musique et de danse Darius-Milhaud. En 2013, l’établissement a troqué la pierre de Bibémus pour l’aluminium anodisé de l’architecte japonais Kengo Kuma. Avec ses pliures et ses pans relevés pour couper la lumière du soleil, la façade évoque l’art de l’origami.
Le mur d'eau de pont-rail, le plus grand d'Europe
« Une architecture géniale, y compris à l’intérieur », se réjouit le directeur, ravi d’offrir 110 salles à ses 1 500 élèves. L’acoustique de l’auditorium est si parfaite que Renaud Capuçon et Alexandre Tharaud y ont enregistré plusieurs albums. Le mur d’eau géant du pont-rail, le plus grand d’Europe (700 mètres carrés de surface et 17 mètres de chute d’eau), se reflète élégamment dans les baies vitrées. Juste en face, le Grand Théâtre de Provence, inauguré en 2007, oppose son architecture ronde et minérale aux lignes tranchantes du conservatoire et du Pavillon noir. Sa masse de couleur sable est censée rappeler celle de la montagne Sainte-Victoire, que l’on voit depuis la terrasse... hélas fermée au public. À deux pas, la cité du Livre complète ce pôle culturel. Cette ancienne manufacture d’allumettes a été reconvertie en un espace culturel dès 1993.
La bibliothèque Méjanes, un décor industriel
Pivot de la cité, la bibliothèque Méjanes conserve les archives personnelles d’Albert Camus et quelque 2 000 manuscrits précieux dans un décor industriel de briques, de poutrelles métalliques et de carreaux de faïence. On y flâne agréablement dans un silence studieux... L’amphithéâtre de la Verrière accueille concerts, spectacles et débats, tandis qu’un cinéma d’art et d’essai côtoie la fondation Saint-John-Perse. De la danse au théâtre, en passant par la musique, le cinéma et la littérature, impossible de s’ennuyer dans ce nouvel Aix-en Provence. Ne manquent que quelques commerces et restaurants pour retenir les visiteurs du soir.
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Par Frawsy le 29 Septembre 2018 à 18:07
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