• La vie

     

    Il faut admirer tout pour s'exalter soi-même
    Et se dresser plus haut que ceux qui ont vécu
    De coupable souffrance et de désirs vaincus :
    L'âpre réalité formidable et suprême
    Distille une assez rouge et tonique liqueur
    Pour s'en griser la tête et s'en brûler le coeur.

     

    Oh clair et pur froment d'où l'on chasse l'ivraie !
    Flamme nette, choisie entre mille flambeaux
    D'un légendaire éclat, mais d'un prestige faux !
    Dites, marquer son pas dans l'existence vraie,
    Par un chemin ardu vers un lointain accueil,
    N'ayant d'autre arme au front que son lucide orgueil !

     

    Marcher dans sa fierté et dans sa confiance,
    Droit à l'obstacle, avec l'espoir très entêté
    De le réduire, à coup précis de volonté,
    D'intelligence prompte ou d'ample patience
    Et de sentir croître et grandir le sentiment
    D'être, de jour en jour, plus fort, superbement.

     

    Aimer avec ferveur soi-même en tous les autres
    Qui s'exaltent de même en de mêmes combats
    Vers le même avenir dont on entend le pas ;
    Aimer leur coeur et leur cerveau pareils aux vôtres
    Parce qu'ils ont souffert, en des jours noirs et fous,
    Même angoisse, même affre et même deuil que nous.

     

    Et s'enivrer si fort de l'humaine bataille
    - Pâle et flottant reflet des monstrueux assauts
    Ou des groupements d'or des étoiles, là-haut -
    Qu'on vit en tout ce qui agit, lutte ou tressaille
    Et qu'on accepte avidement, le coeur ouvert,
    L'âpre et terrible loi qui régit l'univers.

     

    (Emile Verhaeren)


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  • Félix Leclerc
    Poète québécois
    (1914-1988)


    La mer n'est pas la mer

    La mer n'est pas la mer
    C'est un gouffre sans fond
    Qui avale les garçons
    Par les matins trop clairs


    L'amour n'est pas l'amour
    C'est un faux carrefour
    Où les filles entrent en chantant
    En ressortent en pleurant


    La vie n'est pas la vie
    Mais triste comédie
    Qu'il faut vite quitter
    Avant que d'y goûter


    Moi je sais un pays
    Qui est bien loin d'ici
    Où la mer et la vie
    Et l'amour sont unis
    Où la mer et la vie
    Et l'amour sont unis

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  •  

    Félix Leclerc
    Poète québécois
    (1914-1988)

     

    Notre sentier

    Notre sentier près du ruisseau est déchiré par les labours
    Si tu venais, dis-moi le jour, je t'attendrai sous le bouleau
    Les nids sont vides et décousus
    Le vent du nord chasse les feuilles
    Les alouettes ne volent plus, ne dansent plus les écureuils
    Même les pas de tes sabots sont agrandis en flaques d'eau
    Notre sentier près du ruisseau est déchiré par les labours
    Si tu venais, fixe le jour, je t'attendrai sous le bouleau
    J'ai réparé un nid d'oiseau, je l'ai cousu de feuilles mortes
    Mais si tu vois sur tous les clos, les rendez-vous de noirs corbeaux
    Vas-tu jeter en flaques d'eau, tes souvenirs et tes sabots?
    Tu peux pleurer près du ruisseau, tu peux briser tout mon amour
    Oublie l'été, oublie le jour, oublie mon nom et le bouleau.
    (sur l'album: Félix Leclerc)

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  •     Un Jour

     

      Un jour, tout sera fini Pour moi, l'incompris Un jour, j'arrêterai d'être cave Et de ne servir que d'épave Un jour, j'ai compris Que, tu n'avais pas du temps pour moi Moi qui se noyais, dans les soucis Moi, qui ne vivais que pour toi Un jour, je vais arrêter De toujours pleurer Un, jour je vais arrêter Que de ne chercher qu'a t'aimer Et ce jour là, ce sera Le temps pour moi enfin De prendre d'autres chemins D'ici ou là-bas   Auteur;  anonymus

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    Poésie 2:  Par Amour

     

    PAR AMOUR

     

    Pour l'amour, je te quitte
    À cause de l'amour, je te quitte
    Dans l'amour, je te quitte
    Avec toute mon amour, je te quitte

    Pour l'amour, tu veux aimer
    Par ton amour, j'ai vécu, j'ai avancé
    Dans l'amour, tu t'envoleras
    Avec ton amour, pour recommencer!

    Pour l'amour, je t'aimerai toujours
    Car déjà, je t'ai enchaîné
    Dans mon coeur, ton nom est gravé
    J'ai accepté, je me suis résignée

    Demain, je recommence à aimer
    Je ne serai plus emprisonnée
    Je reprends ma liberté
    Ainsi vole, vole,
    L'Amour pour toujours!

    - Normande -

     

    Poésie 2:  Par Amour

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