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     Cheminées d'usine

    Par Henri Michaud

    Elle inquiète, suscite des avertissements, crée des problèmes majeurs, surtout dans les villes. La pollution de l’air entraîne des problèmes respiratoires et respiratoires, parfois mortels.

    Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la pollution de l’air est maintenant considérée comme « le principal risque environnemental pour la santé dans le monde ». Elle tuerait, chaque année, près de 7 millions de personnes.  Plus précisément, un décès sur huit, dans le monde, est attribuable à la pollution.

    En fait, les particules émises dans l’atmosphère ont un impact direct sur la santé des habitants de notre planète. On s’en doutait. Mais, selon l’organisme mondial, les pertes de vies attribuables à ce phénomène de cause humaine auraient plus que doublé comparativement aux estimations précédentes.

     

    La pollution extérieure
    Certes, tous ont en mémoire ces images en provenance de la Chine où les habitants de Beijing circulent avec des masques couvrant le nez et la bouche, dans un nuage grisâtre. Et, après des années de déni, le gouvernement vient tout juste de reconnaître la gravité du problème. D’ailleurs, c’est en Asie qu’on compte le plus de morts, soit 5,9 millions, sur les 7 millions recensés.

    Mais les autres régions du monde ne sont pas épargnées. Début avril (2014), les touristes qui visitaient Londres avaient peine à observer, et photographier, les principaux sites touristiques. Pourquoi? Tous baignaient dans un nuage persistant de smog qui masquait Big Ben, le Palais de Westminster et le fameux pont qui surplombe la Tamise.

    Quelques semaines plus tôt, les autorités françaises établissaient, pour la deuxième fois de leur histoire, le principe de circulation en alternance pour réduire la pollution qui affectait la capitale, Paris. Les véhicules dont la plaque d’immatriculation portait un numéro pair circulaient une journée; le lendemain, c’était au tour des chiffres impairs.

    Dans la région de Montréal, la qualité de l’air est mauvaise, en moyenne, dix jours par année. Mais ce nombre pourrait gonfler dans les prochaines années.

     

    La pollution intérieure
    Évidemment l’activité humaine est responsable de la pollution extérieure. Mais elle est également responsable de la pollution intérieure. Selon l’OMS, les femmes et les enfants sont plus affectés par la pollution intérieure attribuable au chauffage des résidences.

    Dans les pays pauvres, où le chauffage au bois et au charbon est courant, femmes en enfants respirent la fumée et la suie qui se dégagent des installations. Ils sont plus enclins à développer des problèmes respiratoires, parfois mortels.

     

    Pollution et santé
    On a longtemps pensé que la pollution de l’air entraînait des maladies respiratoires et/ou pulmonaires. C’est exact. Mais le dernier rapport de l’OMS met en évidence un lien direct entre les maladies cardio-vasculaires et la pollution de l’air, tant intérieure qu’extérieure.

    Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé, les maladies coronariennes sont responsables de 76 % des décès attribuables à la pollution, soit 40 % via la pollution extérieure et 26 % issus de la pollution intérieure.

    Toutefois, l’accident vasculaire cérébral vient en première position pour 40 % des décès liés à la pollution extérieure et 34 % de ceux causés par la pollution intérieure.

    Les infections aiguës des voies respiratoires chez l’enfant comptent pour 15 % des victimes tandis que le cancer du poumon a tué 6 % des personnes gravement affectées.

     

    Lutter contre la pollution
    L’OMS exhorte donc les pays à lutter efficacement contre la pollution. Comment? En établissant des politiques précises, et efficaces, en matière de transport; en misant sur les énergies vertes et en développant de meilleurs outils de gestion des déchets.

    « Une pollution atmosphérique excessive est souvent la conséquence des politiques non durables. [...] Dans bien des cas, des stratégies plus saines seraient également plus économiques à long terme en raison des économies en dépenses de santé, mais aussi des bénéfices pour le climat », a fait savoir l’OMS dans un communiqué.

    Les représentants de l’organisme suggèrent également de réduire l’utilisation du carburant diesel, une importante source de pollution, et d’établir des règles strictes en matière de circulation. La circulation en alternance pourrait être une solution envisagée par de nombreuses agglomérations urbaines.

    Nous n’avons qu’une seule planète… Et elle étouffe. Il est temps de prendre les moyens nécessaires pour la sauver, pendant qu’il est encore temps. Il y va de notre survie.

     

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