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Par Frawsy le 21 Juillet 2021 à 17:33
1 / 9Pomme de terre
Commençons par ce tubercule tant aimé. «Les pommes de terre crues peuvent donner des ballonnements et des effets gastro-intestinaux indésirables, parce qu’elles contiennent des amidons résistants aux sucs digestifs», explique Lisa Davis, nutritionniste en chef chez Terra’s Kitchen. (C’est la cuisson qui permet de décomposer ces amidons.) Ce qui peut être plus inquiétant, c’est que les pommes de terre entreposées dans un endroit chaud et humide risquent de virer au vert et de produire une toxine appelée solanine. Jetez tout tubercule qui a des taches vertes, car la solanine peut provoquer un empoisonnement alimentaire.
2 / 9Yucca
Pensez cyanure! Ce légume racine, qui fait partie de la cuisine courante en Amérique du Sud, est rempli de vitamines et de minéraux. Mais il contient un ingrédient potentiellement létal. Les feuilles et les racines crues du yucca contiennent des glycosides cyanogènes, qui libèrent du cyanure quand on mord dedans. Pourtant le yucca est comestible, mais lavez-le très bien, rincez-le, pelez-le et faites-le cuire avant de le consommer.
3 / 9Haricots rouges
Cet aliment si bon pour la santé peut être dangereux si on le mange de la mauvaise façon. Les haricots rouges sont pleins de protéines, de fibres et d’antioxydants, mais en manger cru est dangereux pour l’estomac. «Les haricots rouges non cuits contiennent une toxine, la phytohémagglutinine, qui provoque des troubles gastro-intestinaux et des symptômes semblables à ceux d’un empoisonnement alimentaire», dit Lisa Davis. Faites-les bouillir au moins 10 minutes avant d’en consommer.
4 / 9Saucisses à hot dogs
On sait déjà qu’ils sont loin d’être bons sur le plan nutritif, mais crus, ils sont terriblement dangereux. C’est une erreur courante de croire que, comme ils sont déjà cuits, on peut ouvrir un paquet et s’en faire un lunch, sans autre préparatif. Ce n’est pas du tout le cas. Selon la FDA, les hot dogs préemballés peuvent être contaminés par une bactérie, la Listeria, qui ne s’élimine que par la cuisson.
5 / 9Lait
Vous avez déjà entendu l’expression «lait cru» en parlant des fromages, par exemple. Mais le lait cru est dangereux: il vient directement de la vache, sans avoir été pasteurisé, et peut contenir des bactéries nocives comme E. coli et Salmonella. La vente de lait cru est interdite au Canada, mais on peut en produire pour sa consommation personnelle, ce qui arrive dans les fermes d’élevage. Selon la FDA, le lait cru est 150 fois plus susceptible de causer une maladie d’origine alimentaire que les autres produits laitiers.
6 / 9Pousses et germes
On a tant vanté leurs bienfaits pour la santé. Quel risque pourrait-il y avoir? Eh bien, les germes de luzerne et les germes de radis peuvent contenir des bactéries comme E. coli, Salmonella et Listeria. Les germes et les pousses de légumes croissent dans des conditions chaudes et humides, idéales pour les bactéries. C’est pourquoi il faut les choisir aussi frais que possible. Allez les acheter à la ferme ou dans les grands marchés publics. Lavez-les bien, et pensez plutôt à les cuisiner.
7 / 9Amandes amères
Les amandes que nous consommons sont des «amandes douces», et il y a d’excellentes raisons d’en manger. Les amandes amères sont leurs cousines, mais côté sombre, car elles contiennent de l’acide prussique (ou acide hydrocyanique), qui est une combinaison dangereuse d’eau et d’acide cyanhydrique. D’après le site WEB The Spruce, un adulte qui mangerait 70 amandes amères crues risque d’en mourir. Mais cuites, elles sont sécuritaires. Et vous n’en trouverez que dans de l’extrait d’amande, l’amaretto et autres liqueurs parfumées aux amandes.
8 / 9Farine
Vous ne mangez pas spontanément de la pâte à biscuits ou à brownies crue, et vous faites bien. Ces pâtes contiennent non seulement des œufs crus – une bonne raison de ne pas y toucher – mais aussi de la farine non cuite. Depuis quelques années, la FDA et les CDC pointent du doigt la farine non cuite comme dangereuse. Dans les étapes entre le moment où le grain est encore sur sa tige et le moment où il arrive sur les étagères du supermarché sous forme de farine, il peut avoir été en contact avec des pathogènes (E. coli) que seule la cuisson éliminera.
9 / 9Aubergine
L’aubergine crue contient de la solanine, la même toxine de la pomme de terre crue. Les «jeunes aubergines» ou celles récoltées tôt en contiennent davantage que le même légume à maturité. Bien sûr, il vous faudrait en manger beaucoup pour expérimenter les effets gastro-intestinaux indésirables d’un empoisonnement à la solanine. Gardez-vous une petite gêne et cuisez donc l’aubergine. Sans compter que l’aubergine crue peut causer des réactions allergiques.
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Par Frawsy le 21 Juillet 2021 à 09:53
1 / 6La différence entre prébiotiques et probiotiques
Selon Alanna Cabrero, diététicienne agréée au Langone Health, affilié à l’Université de New York, les prébiotiques servent à nourrir les «bonnes» bactéries de votre intestin. Tandis que, poursuit-elle, «les probiotiques sont les bactéries et les levures qui aident l’organisme à absorber et digérer les nutriments, et aussi à renforcer le système immunitaire pour mieux combattre les infections».
Les prébiotiques, un type de fibres, aident à maintenir la bonne santé de la flore intestinale, et, de concert avec les probiotiques, celle de l’intestin en général. «L’une des clés d’un système digestif sain, ajoute-t-elle, c’est l’équilibre dans l’intestin entre les bonnes et les mauvaises bactéries, favorisé par une alimentation aussi riche en probiotiques qu’en fibres prébiotiques.»
2 / 6Pourquoi les probiotiques sont-ils importants ?
Un survol de la recherche sur les probiotiques tend à montrer que ces bactéries peuvent renforcer le système immunitaire et réduire l’inflammation chronique associée à des maladies comme le diabète, les troubles cardiaques et le cancer. Elles peuvent aussi améliorer la digestion et la peau, et aider à conserver un poids santé. «Notre intestin, dit Cabrero, (ou, comme diraient certains, la «vitrine» de notre santé) est le siège de 70% à 80% de l’ensemble du système immunitaire. Il est donc important de veiller à son bien-être!»
3 / 6Où trouve-t-on les probiotiques ?
Les aliments riches en probiotiques englobent les produits fermentés comme le kéfir, la choucroute, le natto, le miso, le kvas, le kombucha et le yogourt additionné de cultures bactériennes actives.
4 / 6Nourrir les bactéries intestinales avec les prébiotiques
Quand on pense aux prébiotiques, il s’agit principalement d’aliments riches en fibres qui, selon la Mayo Clinic, «servent de nourriture à la microflore humaine». Consommer des prébiotiques peut contribuer à améliorer l’équilibre de ces micro-organismes.
Pour en bénéficier, la clinique Mayo suggère de privilégier les aliments suivants:
- les céréales complètes;
- les légumes verts;
- les oignons;
- l’ail;
- le soja;
- les bananes et les artichauts.
Quant aux oignons, non seulement ils contribuent à l’équilibre de votre intestin, mais les oignons rouges peuvent être de puissants agents anticancéreux.
5 / 6Où trouve-t-on les prébiotiques ?
Cabrera distingue en ces termes les prébiotiques des probiotiques: les «bonnes» bactéries de votre intestin – celles qui sont fournies par les aliments probiotiques – se nourrissent des fibres (prébiotiques) d’autres aliments. Elle conseille de mettre au menu ceux qui sont riches en fibres de ce type, comme:
- les oignons;
- l’ail;
- l’avoine;
- les bananes;
- les graines de lin moulues;
- et les graines de chia.
Et mieux vaut tirer ses prébiotiques de l’alimentation plutôt que de suppléments: «Ceux-ci peuvent causer des ballonnements et des gaz, si on force la dose.»
6 / 6Tirer le meilleur parti des probiotiques et des prébiotiques
Autant que possible, conseille Cabrero, évitez les substances, aliments et habitudes de vie nuisibles pour les «bonnes» bactéries:
- l’usage abusif d’antibiotiques sur ordonnance ou d’autres médicaments;
- une alimentation trop riche en sucre ou en gluten;
- un manque d’exercice ou de sommeil;
- et le stress, le tabagisme et l’alcool.
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Par Frawsy le 19 Juillet 2021 à 09:56
1 / 15Causes des sueurs nocturnes
Il nous est tous déjà arrivé de rejeter nos couvertures durant une nuit de canicule, ou de nous réveiller en sueur après un cauchemar. Le fait de transpirer la nuit est souvent plus dérangeant que dangereux.
Toutefois, si vous détrempez vos draps et vos pyjamas, il pourrait s’agir d’une hyperhidrose du sommeil (sueurs nocturnes), selon la Clinique Mayo.
Des études démontrent que ce problème est assez courant, puisqu’il toucherait de 10% à 40% de la population adulte. Mais ses déclencheurs sont si divers qu’il n’existe pas de remède universel. Il faut d’abord identifier l’origine de ces sueurs nocturnes avant de les traiter. Voici une liste des causes, allant des plus courantes aux plus rares.
2 / 15Troubles de la thyroïde
Une des causes de ces sueurs nocturnes pourrait être votre glande thyroïde, cette petite glande en forme de papillon située à la base du cou. C’est elle qui distribue l’énergie dans l’organisme, explique-t-on à la Clinique Mayo. La production excessive de thyroxine, une hormone, provoque une hyperthyroïdie qui stimule le métabolisme.
Cette accélération peut déclencher des transpirations la nuit et d’autres symptômes, comme un plus gros appétit, une tachycardie ou une perte de poids involontaire. Ce dérèglement est facilement révélé par une prise de sang.
3 / 15Hypoglycémie
Des sueurs nocturnes chez les gens souffrant d’un diabète de type 1 peuvent indiquer une insuffisante de sucre dans le sang, ou hypoglycémie. Celle-ci provoque la sécrétion d’épinéphrine (ou adrénaline), qui est l’hormone du stress susceptible de provoquer de la transpiration, selon Diabète Québec.
Ça peut également être le résultat d’un mauvais dosage d’insuline au coucher, souligne l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec. Vous pouvez tempérer ces épisodes de transpiration nocturne par des mesures préventives comme une collation au coucher, qui vise à équilibrer votre taux d’insuline.
4 / 15Anxiété
La transpiration causée par le stress diffère de celle résultant d’un effort physique. Elle est générée par les glandes sudoripares apocrines des aisselles, de l’aine et du cuir chevelu, selon l’Association canadienne de dermatologie.
Quand vous avez très chaud, d’autres glandes peuvent également libérer de la transpiration. Pour faciliter la relaxation face à l’anxiété, essayez le yoga doux, les exercices de respiration profonde ou la méditation avant de vous coucher. Concentrez-vous sur la détente et le repos pour inciter vos glandes sudoripares à suivre l’exemple.
5 / 15Infections
Des infections, tout particulièrement la tuberculose, peuvent causer de la transpiration nocturne. Selon le département canadien de santé publique, cette maladie s’accompagne souvent de fièvre qui déclenche des sueurs nocturnes et des frissons, une perte de poids et d’appétit et une toux qui peut durer plus de trois semaines.
D’autres infections d’origine bactériennes, l’ostéomyélite (inflammation des os et de la moelle osseuse) et l’endocardite (inflammation des valves cardiaques) sont parfois à l’origine de telles sueurs, note l’Institut de cardiologie de Montréal.
6 / 15Ménopause
Près de 85% des femmes ménopausées subissent des bouffées de chaleur. Durant cette période, les taux d’estrogène et de progestérone, ces hormones qui maintiennent la température corporelle, fluctuent, ce qui provoque ces bouffées de chaleur.
Placez un ventilateur à côté de votre lit et faites-le tourner lorsqu’elles se produisent, ou essayez des pyjamas absorbants (comme les Cool-jams), conçus pour garder les femmes ménopausées bien au sec durant la nuit.
7 / 15Syndrome prémenstruel (SPM)
Les femmes plus jeunes peuvent également subir des sueurs nocturnes relevant des mêmes hormones que chez les femmes ménopausées. Des chercheurs ont remarqué que les femmes qui sont dans leur phase lutéale, qui est la seconde phase du cycle menstruel et le sommet du SPM, transpiraient plus que durant la première phase de leur cycle.
8 / 15Alcool
Le verre de vin qui vous détend avant de vous coucher peut aussi provoquer un réveil dans une sueur abondante. L’alcool peut déranger le système nerveux et la capacité du corps à réguler et contrôler sa température, selon plusieurs sites sur la santé.
Il peut provoquer l’augmentation du diamètre des vaisseaux par dilatation (vasodilatation) et vous faire ressentir une chaleur de fournaise.
9 / 15Médicaments
Certains antidépresseurs, comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (SSRI), et ceux pour le diabète comme la metformine, peuvent provoquer des sueurs nocturnes, selon la Clinique Mayo.
Des médicaments en vente libre tels que le naproxène, un analgésique, peuvent également avoir cet effet. L’International Hyperhidrosis Society a dressé une liste complète des médicaments sur ordonnance qui peuvent entraîner des sueurs nocturnes.
10 / 15Apnée du sommeil
L’apnée obstructive du sommeil (AOS) est une anomalie respiratoire qui provoque le relâchement des muscles de la gorge et le blocage des voies respiratoires, explique-t-on à la Clinique Mayo. Il en résulte des arrêts respiratoires durant le sommeil. L’effort supplémentaire pour reprendre votre souffle peut provoquer un réveil avec le visage en feu et le corps baignant dans la sueur.
Une étude rapporte que 30% des hommes et 33% des femmes qui font de l’AOS faisaient état de sueurs nocturnes contre 9% d’hommes et 12% de femmes dans la population générale.
11 / 15Caféine
Il arrive que les sueurs nocturnes résultent simplement de votre consommation importante de café. La caféine est un stimulant bénin qui peut exciter le système nerveux central, en particulier chez les femmes ménopausées.
La recherche a démontré l’effet stimulant que la caféine avait sur leurs sueurs nocturnes et leurs bouffées de chaleur.
12 / 15Baisse de la testostérone chez les hommes
Il existe un traitement contre le cancer de la prostate qui provoque des bouffées de chaleur chez 80% des patients. Il se fait par privation androgénique qui abaisse le taux de testostérone, l’hormone sexuelle mâle.
Des experts de Harvard Health rapportent que les chercheurs soupçonnent que ces chaleurs résultent de l’intervention du centre de contrôle thermique de l’hypothalamus, qui est un des rouages du système nerveux dans le cerveau. Il enverrait des signaux qui provoquent la dilatation des vaisseaux sanguins cutanés menant à une sensation de chaleur semblable à celle de la ménopause.
Oui, les hommes ont leur «SPM».
13 / 15Reflux gastro-œsophagien (RGO)
On en sait peu sur le lien qui relie les brûlures d’estomac qui accompagnent le RGO et les sueurs nocturnes. Une étude en a cependant fait la recherche. Elle donne le témoignage d’un nombre important de patients traités pour le RGO qui ont eu un soulagement de leurs sueurs nocturnes avec ce traitement.
14 / 15Syndrome de fatigue chronique
L’encéphalomyélite myalgique (syndrome de fatigue chronique) s’accompagne souvent de sueurs nocturnes, pour l’Association québécoise de l’Encéphalomyélite myalgique. Cet état touche plus d’un demi-million de Canadiens, selon le département de santé publique.
Des sueurs nocturnes sont souvent signalées dans les stades précoces de la maladie ou lors d’une rechute, d’après l’American Myalgic Encephalomyelitis and Chronic Fatigue Syndrome Society. La transpiration peut être provoquée par l’activation du système immunitaire, par un débalancement hormonal (en particulier durant la ménopause) ou par une hypoglycémie.
15 / 15Cancer
Le lymphome est un cancer du système lymphatique. Selon Lymphome Canada, l’un des symptômes en est la transpiration nocturne abondante. Il s’accompagne de nombreux autres, dont la fatigue, la perte de poids et l’essoufflement. Si vous avez cette panoplie de symptômes, consultez un médecin avant d’établir votre propre diagnostic.
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Par Frawsy le 18 Juillet 2021 à 10:27
1 / 13La camomille contre la douleur
La tisane à la camomille est un remède maison souvent cité pour améliorer le sommeil – il est conseillé de s’en préparer une tasse pour se détendre avant d’aller au lit. Mais grâce à la petite fleur de camomille, les bienfaits de cette tisane ne se limitent pas à apaiser les esprits agités.
«La camomille a été largement utilisée au cours des siècles pour apaiser de nombreuses affections, surtout avant l’avènement de la médecine moderne», explique Brenda Braslow, diététicienne installée dans le Colorado et travaillant pour l’application de suivi nutritionnel MyNetDiary.
Par exemple, les maux de tête, l’anxiété, l’insomnie et les problèmes de peau et les maux de ventre sont parmi les affections pour lesquelles on utilise la camomille.
«La camomille est utilisée traditionnellement pour de nombreuses affections gastro-intestinales, notamment les troubles digestifs, les spasmes ou coliques, les maux d’estomac, les flatulences, les ulcères et les irritations gastro-intestinales», explique Vanessa Rissetto, diététicienne et cofondatrice de Culina Health à New York.
2 / 13Qu’est-ce que la camomille?
Cette herbe fait partie de la famille des astéracées, qui comprend l’échinacée pourpre, le souci, la marguerite et le tournesol.
Il existe deux variétés principales de camomille. La camomille anglaise, ou matricaire romaine (Anthemis nobilis) est originaire d’Europe occidentale et d’Afrique du Nord. La camomille allemande (Matricaria chamomilla) se trouve généralement en Europe et en Asie.Les deux sont similaires dans leurs propriétés médicinales, mais leurs besoins de croissance et leurs apparences sont un peu différents. La camomille allemande a tendance à avoir des feuilles semblables à des plumes, tandis que la camomille romaine a un feuillage qui rappelle davantage celui d’une fougère.
La camomille peut facilement passer inaperçue dans un jardin ou dans la nature, avec ses fleurs modestes qui ne rivalisent pas avec ses cousines plus éclatantes.
La tisane que vous buvez est fabriquée à partir de ses fleurs, toutes minuscules, aux pétales blancs et au centre jaune. Elles sont récoltées et séchées avant d’être vendues en vrac ou en sachets.
3 / 13Les avantages de la camomille
La camomille peut améliorer la santé. «Les pétales contiennent de nombreux produits chimiques bioactifs, tels l’apigénine, la quercétine et la nobiline, dont les avantages potentiels ont été démontrés – allant des effets calmants à l’aide au sommeil en passant par l’élimination du cancer et la réduction des troubles gastro-intestinaux» – explique William Li, médecin, scientifique et auteur de Eat To Beat Disease.
Mais avant de faire le plein de tisane, sachez que les recherches sur les bienfaits de la camomille sont loin d’être concluantes. Bien que certaines études à court terme mettent en évidence les effets de la camomille, des études à plus long terme et des essais sur l’être humain sont nécessaires avant que les scientifiques puissent tirer des conclusions concrètes.
Néanmoins, les huit avantages potentiels de la camomille présentés ci-dessous pourraient vous convaincre de préparer une infusion de camomille ce soir.
4 / 13Soulage les crampes menstruelles
La camomille a des propriétés antispasmodiques, ce qui signifie qu’elle peut soulager la douleur des spasmes musculaires.
«La camomille contient un produit chimique bioactif appelé spiroéther, qui a des effets antispasmodiques. On pense que c’est la raison pour laquelle la camomille peut aider à soulager les crampes menstruelles», explique le Dr Li.Plus de 20 essais cliniques ont été menés sur la camomille comme source de soulagement des crampes prémenstruelles, et les preuves montrent qu’elle peut réduire la gravité des symptômes du SPM, dit-il.
5 / 13Améliore la santé du cœur
«L’activité antioxydante de la camomille peut également protéger les cellules vasculaires qui tapissent les vaisseaux sanguins, ce qui est essentiel pour la santé cardiaque», explique le Dr Li (qui est également président et directeur médical de la Fondation Angiogenesis, qui se concentre sur la médecine liée à la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins capillaires dans le corps).
Les principaux antioxydants sont les flavonoïdes, des composés végétaux présents dans de nombreux fruits et légumes. On pense qu’ils ont des effets bénéfiques sur la santé.
«Il a été suggéré que la consommation régulière de flavonoïdes dans l’alimentation pouvait réduire le risque de décès par maladie coronarienne chez les hommes âgés – et la camomille contient une bonne quantité de flavonoïdes», explique M. Rissetto.
6 / 13Permet d’améliorer la qualité du sommeil
La camomille est souvent associée à l’aide à l’insomnie et à l’obtention d’une bonne nuit de repos.
«Il a été démontré que la camomille améliore la qualité du sommeil, en particulier chez les personnes âgées. On pense que cet effet est dû à l’apigénine bioactive qui se lie aux récepteurs des benzodiazépines dans le cerveau», explique le Dr Li. «Ce sont les mêmes récepteurs cérébraux qui sont activés par les médicaments parfois utilisés pour faciliter le sommeil, comme le Xanax et le Valium», ajoute-t-il.
En 2014, une étude a été menée sur 77 personnes âgées dans une maison de retraite pour vérifier si l’extrait de camomille pouvait aider à améliorer la qualité du sommeil. Les résultats, qui ont été publiés en 2017 dans le Journal of Education and Health Promotion, ont montré que la camomille avait des propriétés sédatives. D’autres études sont toutefois encore nécessaires pour savoir avec certitude si la camomille peut vous aider à trouver le sommeil.
7 / 13Peut améliorer la digestion et soulager les maux d’estomac
Depuis des siècles, la camomille en tisane ou en infusion est consommée comme remède populaire pour soulager les maux d’estomac et faciliter la digestion. Les mêmes propriétés qui font de la camomille un bon choix pour les crampes menstruelles aident également à soulager les maux de ventre.
La recherche sur les animaux montre que la camomille peut réduire l’acidité de l’estomac, mais d’autres études doivent être menées sur les humains, explique Braslow. Mais il n’y a pas de mal (nous y reviendrons plus loin) à siroter une boisson à la camomille lorsque vous avez mal au ventre. «Si vous avez occasionnellement des maux d’estomac, il peut être utile de boire une tasse de tisane à la camomille», ajoute-t-elle.
8 / 13Peut soulager le stress et l’anxiété
«L’une des substances bioactives naturelles de la camomille est l’apigénine, qui peut activer les récepteurs cérébraux qui aident à réduire l’anxiété et à encourager le sommeil», déclare le Dr Li.
La camomille ne remplacera probablement pas vos médicaments contre l’anxiété (et ne devrait pas le faire), mais elle pourrait être un traitement complémentaire pour atténuer le stress et l’anxiété. Apprenez-en plus sur les bienfaits des thés et des tisanes.
«Il peut être utile de boire du thé à la camomille pour calmer vos nerfs lorsque vous êtes occasionnellement anxieux ou stressé», explique Braslow. «Cependant, les recherches pour soutenir son utilisation dans le traitement des troubles anxieux restent limitées, avec des échantillons de petite taille.»
9 / 13Peut améliorer le système immunitaire
«Il a été démontré que la camomille réduit l’inflammation – qui est reliée au système immunitaire – ce qui peut expliquer ses avantages pour soulager les symptômes d’un rhume», explique le Dr Li.
10 / 13Remède pour traiter l’acné
La camomille est parfois utilisée comme remède sous forme de pommade ou de pâte pour traiter l’acné.
«La camomille a des propriétés antibactériennes et anti-inflammatoires, elle est donc couramment utilisée en application topique pour traiter l’acné», explique Braslow.
Mais consultez un professionnel de la santé avant de couvrir votre visage de camomille. «Bien qu’une pâte à base de camomille moulue puisse avoir des propriétés anti-inflammatoires, vous devez consulter un dermatologue pour décider si c’est la meilleure façon de traiter la peau», explique le Dr Li.
11 / 13Risques ou effets secondaires
Comme d’autres plantes et médicaments, la camomille peut avoir des effets secondaires. Voici quelques allergies et risques auxquels il faut faire attention.
Provoquer des allergies
Il est toujours possible qu’une personne soit allergique à la camomille.«La camomille étant de la même famille que l’ambroisie, les chrysanthèmes, les soucis et les marguerites, elle pourrait potentiellement provoquer une réaction chez les personnes allergiques à ces plantes, lorsqu’elle est prise par voie orale ou utilisée sur la peau», explique Braslow. «Les réactions allergiques pourraient se manifester par une oppression thoracique, une respiration sifflante, une irritation de la peau, une éruption cutanée, de l’urticaire, des démangeaisons et des vomissements.»
Si vous avez le rhume des foins, vous pouvez vérifier si vous êtes allergique à la camomille en faisant un test d’allergie chez le médecin avant de commencer à en boire. «Les personnes qui ont un rhume des foins sévère peuvent avoir une réaction de type allergique à la camomille», prévient le Dr Li.
Il est plutôt rare que quelqu’un ait une réaction allergique grave à la camomille, mais cela peut arriver.
Fluidifier le sang
La camomille contient de la coumarine, une substance naturelle qui fluidifie le sang.
«La camomille ne doit jamais être utilisée par les personnes qui prennent des anticoagulants, comme le Coumadin, car il pourrait avoir un effet additif dangereux», dit Braslow. C’est la raison pour laquelle vous devez arrêter d’en consommer deux semaines avant ou après une opération, dit-elle.Provoquer une somnolence
La camomille peut vous faire dormir ou vous rendre somnolent. Si cela en fait une bonne boisson à siroter avant de dormir, c’est une raison de l’éviter avant de conduire.
12 / 13Quelle quantité de tisane à la camomille faut-il boire?
«Boire une à trois tasses de camomille par jour, surtout dans la soirée avant le coucher, peut être bénéfique pour ses effets calmants», explique le Dr Li.
Pour des raisons de santé – par exemple pour traiter une anxiété ou un stress occasionnel ou pour soulager un estomac dérangé – il peut être utile de prendre une tasse de tisane à la camomille, selon Braslow. «Comme pour tout, dit-elle, la modération est toujours de mise pour éviter tout effet secondaire indésirable.»
13 / 13Ce qu’il faut savoir avant d’en acheter
Il est important de faire des recherches et de consulter des professionnels de la santé avant d’utiliser des produits naturels, surtout si vous souhaitez traiter des maladies spécifiques. Consultez le site du Gouvernement du Canada pour de l’information sur la réglementation concernant les produits de santé naturels vendus sans ordonnance.
«Contrairement aux médicaments, les compléments à base de plantes ne sont pas réglementés avec une surveillance pour le contrôle de la qualité, pour l’exactitude de la quantité d’une substance spécifique, ou la présence d’autres ingrédients», dit Braslow. «En gros, vous êtes seul à surveiller si vous tirez des bénéfices, si vous aurez des effets secondaires des médicaments à base de plantes ou si vous avez des effets secondaires négatifs en les prenant.»
Mais avant de commencer à boire de la tisane à la camomille ou à prendre de la camomille sous d’autres formes, parlez-en à votre professionnel de la santé, surtout si vous avez un problème de santé ou si vous prenez des médicaments.
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Par Frawsy le 13 Juillet 2021 à 12:51
1 / 7La maladie d’Alzheimer, cette démence neurodégénérative qui affecte la mémoire est malheureusement bien connue du grand public. Au Canada, plus d’un demi-million de personnes vivent avec cette démence, et on prévoit que ce nombre doublera d’ici les dix prochaines années, notamment en raison du vieillissement de la population.
La maladie d’Alzheimer est redoutée: on l’accuse – parfois à la blague – lorsqu’on oublie d’acheter un article à l’épicerie, on s’en inquiète lorsqu’on ne trouve plus le nom de l’acteur d’un film, on la reconnaît en voyant une personne âgée désorientée. Cependant, est-ce que l’on connaît vraiment les comportements qui permettent de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer?
On sait évidemment que la maladie d’Alzheimer affecte la mémoire. Sauf que, à tort, on imagine souvent la mémoire comme un grand tout, la considérant comme un même panier où s’entassent tous nos souvenirs. Il est donc d’abord important de comprendre qu’il y a différents types de mémoire, et jusqu’à quel point ils sont affectés dans la maladie d’Alzheimer.
2 / 7La mémoire épisodique
Il y a plusieurs types de souvenirs. La première catégorie comprend les souvenirs personnels des évènements que nous avons vécus depuis le début de notre vie.
Un peu comme un album de photos, la mémoire épisodique regroupe les souvenirs de notre enfance, de notre premier déménagement, de notre plus beau voyage, mais aussi de notre week-end dernier et de ce que l’on a mangé pour déjeuner ce matin.
Ce sont les souvenirs qui, pour être rappelés à la surface, nécessitent que l’on fasse une sorte de «voyage mental» dans le temps pour se replacer dans le contexte de l’évènement vécu (c’était quand? où étions-nous? avec qui?).
3 / 7La mémoire sémantique
Au contraire de la mémoire épisodique, la mémoire sémantique regroupe les souvenirs qui n’ont pas besoin d’être réactivés en se replaçant dans le contexte. On parle ici des connaissances générales sur le monde extérieur, qui ne sont pas liées à un endroit ou à un moment précis.
Par exemple, si nous nous demandons quel animal possède une carapace, ou encore qui était le mari de Céline Dion, nous n’avons pas besoin de réfléchir à un moment précis de notre vie pour trouver la réponse. Nous ne nous rappelons pas spécifiquement du contexte dans lequel nous avons appris cela, mais ces connaissances générales sont ancrées dans notre mémoire.
4 / 7Des régions distinctes du cerveau
Évidemment, ces deux types de mémoire sont étroitement liés dans notre quotidien. Nous utilisons constamment nos souvenirs épisodiques et sémantiques pour fonctionner, et, en même temps, nous encodons continuellement de nouveaux souvenirs épisodiques et sémantiques.
Malgré le fait qu’ils soient liés, ces deux types de mémoire sont néanmoins sous-tendus par des régions partiellement distinctes dans le cerveau. La fabrication des souvenirs d’évènements vécus (liés à la mémoire épisodique) implique les hippocampes, des structures du lobe temporal interne, situé au milieu du cerveau, ainsi que le lobe frontal qui sert mettre mettre tout cela en contexte.
Les souvenirs de connaissances générales (liés à la mémoire sémantique), quant à eux, impliquent davantage le fonctionnement des régions parahippocampiques, c’est-à-dire les structures situées juste autour des hippocampes et la partie antérieure des lobes temporaux (pôles temporaux).
5 / 7Et dans la maladie d’Alzheimer?
Et alors, entre oublier le film regardé la veille ou mélanger les noms de chanteurs, qu’est-ce qui est le plus inquiétant?
Typiquement, la maladie d’Alzheimer est associée à un déclin de la mémoire épisodique. Les patients vont se plaindre de ne plus se rappeler des évènements qu’ils ont vécus, des conversations qu’ils ont eues, des choses qu’ils ont faites. C’est ce type de mémoire qui est le plus souvent testé en neuropsychologie lors de l’évaluation de la démence, et c’est aussi ce type de mémoire qui est étudié dans la grande majorité des recherches portant sur la maladie d’Alzheimer.
Cependant, un nouveau paradigme est en train d’émerger en recherche clinique, particulièrement au laboratoire où nous menons nos recherches.
Les récentes études démontrent qu’en fait, ce serait la mémoire sémantique qui serait atteinte en premier dans l’évolution de la maladie d’Alzheimer. On constate qu’avant même d’oublier leurs souvenirs d’évènements vécus, les patients montrent un déclin graduel de leurs connaissances générales.
Par exemple, ils ont plus de difficultés que les personnes âgées en santé à nommer des célébrités, comme Albert Einstein, ou des logos très connus comme celui de Pepsi ou de Desjardins. Ils ont aussi du mal à répondre à des questions sur la biographie de ces célébrités (par exemple, si Maurice Richard était, oui ou non, un chanteur), à répondre à des questions précises sur des objets ou des animaux (est-ce que l’autruche court, vole ou nage?) ou à reconnaître des objets comme un harmonica, un hélicoptère ou un igloo d’après un dessin.
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Des symptômes 12 ans avant
Selon une étude ayant évalué plusieurs centaines de personnes âgées sur différentes fonctions cognitives, les individus qui vont développer une maladie d’Alzheimer commenceraient à avoir des déficits en mémoire sémantique jusqu’à 12 ans avant de recevoir le diagnostic de démence. Les difficultés de mémoire sémantique surviennent donc avant l’oubli des évènements vécus, la désorientation spatio-temporelle, la perte d’effets personnels ou les difficultés de la parole.
Ces déficits sont toutefois rarement rapportés par les patients lorsqu’ils se plaignent de leur mémoire, car ils trouvent généralement le moyen de compenser ces difficultés dans leur vie quotidienne. Ils vont utiliser des mots-valises, comme «chose» ou «truc» pour décrire des concepts qu’ils ne peuvent plus nommer. Cela explique notamment pourquoi la mémoire sémantique a été peu étudiée en lien avec la maladie d’Alzheimer.
7 / 7Surtout, ne pas s’alarmer
Il est fréquent qu’en vieillissant, on s’inquiète de sa mémoire et on redoute la maladie d’Alzheimer. C’est tout à fait normal. En neuropsychologie clinique, on constate même que beaucoup de personnes âgées se plaignent de leur mémoire, même celles qui n’ont finalement aucune difficulté! Il ne faut donc pas s’alarmer au moindre oubli, car les plaintes subjectives ne sont pas nécessairement liées à de réels déficits. Ces plaintes peuvent par exemple être associées à la présence de symptômes anxieux ou dépressifs ou à un sentiment de solitude.
Malgré tout, connaître les premiers signes de la maladie d’Alzheimer nous permet d’être à l’affût des premières manifestations chez nous-mêmes et nos proches. Lorsqu’on constate qu’on a de plus en plus souvent les mots «sur le bout de la langue», qu’on ne peut plus raconter des histoires aussi précisément qu’avant ou que l’on a de la difficulté à nommer ou à utiliser certains objets du quotidien – et que cela nous inquiète ou inquiète nos proches – il peut être pertinent de planifier une visite chez le médecin ou le neuropsychologue.
Heureusement, certaines actions peuvent être prises pour favoriser notre santé cognitive. D’abord, la stimulation intellectuelle est importante : lire des livres, faire des sudokus, des mots croisés ou des casse-tête, jouer à des jeux de société et faire des activités sociales sont des exemples d’activités qui peuvent améliorer notre résistance à développer des troubles cognitifs. Aussi, l’hygiène de vie compte pour beaucoup. Faire de l’activité physique régulièrement, avoir une bonne alimentation et maintenir de bonnes habitudes de sommeil est aussi bénéfique pour la santé physique que cognitive.
Émilie Delage, Doctorante en neuropsychologie, Université de Montréal; Isabelle Rouleau, Professeure titulaire, Département de psychologie, section Neuropsychologie, Université du Québec à Montréal (UQAM) et Sven Joubert, Professeur titulaire, Université de Montréal
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