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    De l’importance des pères

     

    Les pères sont-ils des parents de seconde zone? L’idée est plus répandue qu’on ne le pense, écrit Geneviève Pettersen.

    Par Geneviève Pettersen du magazine Chatelaine


    L’autre jour, j’ai vu un documentaire bouleversant. Papa est là, de la réalisatrice Johane Bergeron, raconte l’histoire de pères qui se sont fait enlever leurs enfants par leur conjointe. L’une est partie au Mexique avec son fils et n’est jamais revenue, l’autre a emmené son petit en Argentine en catimini. Thomas, un photographe qui s’est vu priver de son fils Diego, a décidé de tirer le portrait d’autres pères victimes, comme lui, d’un enlèvement parental au féminin. Il nous présente des hommes qui ont en commun le souhait de renouer avec leur progéniture, mais qui se butent à une bureaucratie insensible à leur condition. En les suivant de près dans les dédales administratifs de leurs quêtes respectives, on se rend compte d’une chose : le vrai obstacle que ces hommes ont à surmonter, c’est l’idée que la mère est plus importante que le père dans la vie d’un enfant.

    À lire: Papa est là, ou l’enlèvement parental vécu par les pères

    « Les enfants, surtout en bas âge, n’ont pas vraiment besoin de leur père », m’a déjà dit une femme dont je respecte pourtant beaucoup l’opinion en temps normal. J’étais alors en pleine séparation et je m’apprêtais à accorder la garde partagée à mon ex. En parlant avec mon entourage et en visitant des forums de discussion con­sacrés à la question, j’ai vite compris que cette façon de penser était largement répandue. Peu de femmes étaient ouvertes à cette idée de temps partagé également entre les deux parents. Il était clair pour elles que la mère savait mieux comment prendre soin de son bébé. C’est elle qui le connaissait le mieux et, pour cette raison, elle était la seule personne avec qui il devait passer tout son temps. Comme si le père avait moins de droits que la mère, comme si l’homme devait prouver qu’il possède les qualités requises pour exercer son droit le plus fondamental. Ça m’avait soufflée.

     

    Société:  De l’importance des pères

    Photo: We are Sisu / Stocksy

     

    J’avoue m’être souvent sentie plus importante que mon mari aux yeux de mes petits. Après tout, c’est moi qui les porte et qui les nourris au sein pendant des mois. Cela m’accorde-t-il d’emblée une supériorité auprès de nos rejetons ? Eh bien non. Il est certain que les hommes sont physiquement dépourvus quand vient le temps de porter et d’allaiter un nouveau-né. Ce pouvoir nous appartient à nous et à nous seules. Cependant, c’est ici que notre « suprématie » s’arrête. Et encore. La préparation pour nourrissons accomplit des miracles pour ces pères qui se ramassent seuls avec leur bébé ou pour les femmes qui ne désirent pas allaiter.

    Je ne sais pas pour vous, mais je suis intimement convaincue que le papa de mes enfants est aussi important que moi dans leur vie. Je n’ai jamais eu l’impression qu’il ne saurait pas se débrouiller si je disparaissais du portrait. L’idée de m’enfuir avec la chair de ma chair et d’envoyer un courriel pour dire à mon mari que je ne reviendrai pas, comme l’a fait une femme dans le documentaire, relève de la science-fiction. Et pour ce qui est de l’insignifiance du père durant la petite enfance, permettez-moi de rire. Je le trouve pas mal important moi, mon chum, quand il change les multiples couches, berce, lave, console et fait briller la maison pendant que je suis prisonnière de mon fauteuil d’allaitement. Sa présence est essentielle quand l’aînée a besoin de se faire expliquer son devoir de mathématique ou lorsque la plus jeune s’égratigne le genou dans la ruelle. Je ne peux pas m’imaginer élever mes enfants sans leur papa. Et même si je sais que beaucoup de femmes, par choix ou non, le font chaque jour, je trouve qu’il est quand même plus facile de vivre à deux l’aventure de la parentalité. N’en déplaise à celles qui prétendent que les pères sont des parents de seconde zone.

    Société:  De l’importance des pères

     

     

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    Un village féministe en Éthiopie

     


    En Afrique de l’Est, des villageois éthiopiens bousculent les règles en abandonnant droit coutumier et patriarcat. Dans cette communauté féministe en pleine brousse, les femmes sont les égales des hommes.

     

    Société:  Un village féministe en Éthiopie

    Par Daphnée Breytenbach et Ismaël Mereghetti | Photos: Daphnée Breytenbach

     

    Livres de biologie à la main, des jeunes sortent de l’école. Ils n’ont que quelques dizaines de mètres à parcourir pour rentrer chez eux, après avoir esquivé âne, chèvres et bœufs. Une scène typique de l’Éthiopie ? Au premier abord seulement, car ici, le groupe d’étudiants compte des gars ET des filles. Peu fréquent dans un État où moins de la moitié des fillettes accèdent à l’école primaire. Mais à Awra Amba – littéralement le « haut de la colline » –, au cœur des montagnes verdoyantes de la région Amhara, à 500 km au nord de la capitale Addis-Abeba, on n’est pas tout à fait en Éthiopie.

     

    Qu’est-ce donc que ce village pas comme les autres ? C’est une communauté de 414 âmes fondée de toutes pièces dans les années 1970 par un visionnaire du nom de Zumra Nuru. Chapeau vert fluo toujours vissé sur le crâne, l’homme approche les 70 ans. Awra Amba, c’est son bébé.

     

    Société:  Un village féministe en Éthiopie

    Des garçons qui portent des charges, des filles qui vont à l’école. Ça détonne en Éthiopie.

     

    « La solidarité est l’un de nos principes les plus importants. C’est pour cela que nous travaillons en coopératives. Que ce soit pour le tissage ou l’agriculture, tout le monde se partage à égalité les bénéfices à la fin de l’année », dit le paysan philosophe, assis au pied du grand arbre qui domine la place du village. La communauté ne reconnaît aucun jour férié et l’organisation de la semaine est précise : cinq jours sont dévolus au travail coopératif, une journée à l’aide aux aînés, qui disposent d’une petite maison de retraite. Le septième jour est libre. « Nous avons connu tellement de difficultés pour vivre en liberté que nous travaillons tout le temps pour ne pas perdre ce que nous avons. »

     

    Au fil du temps, les relations avec les voisins se sont apaisées et ceux-ci viennent même utiliser le moulin à grains du village. Mais la présence d’un garde armé qui suit en permanence Zumra Nuru traduit encore une certaine méfiance envers le fondateur d’Awra Amba. « Même s’ils nous respectent de plus en plus, les gens de la région n’ont pas envie de voir nos idées s’appliquer chez eux, ajoute-t-il. Beaucoup considèrent que nous ne faisons pas partie de la culture éthiopienne. Les choses bougent dans le pays, mais la route est encore très longue. »

     

    Société:  Un village féministe en Éthiopie

    Des succès tangibles


    Tshehay Gemar est institutrice. À 20 ans, responsable du jardin d’enfants, elle s’occupe d’une trentaine de tout-petits, garçons et filles, qui prennent place chaque matin sur les bancs en pierre de la classe. Le confort est spartiate, les jeux peu nombreux, et les quelques livres destinés à l’apprentissage de la lecture ne sont pas en amharique, langue du pays, mais en français ou en néerlandais – don de visiteurs étrangers. Mais l’endroit n’en demeure pas moins attrayant. « Dans la région, des enfants de trois ans se retrouvent à la tête d’un troupeau de vaches, toute la journée. Ils ne reçoivent aucune éducation formelle. Ici, c’est différent », explique Tshehay, devant une armée de bambins au garde-à-vous, à qui l’on enseigne la discipline. L’institutrice en blouse blanche ne hausse pas la voix, mais sa grande taille et sa carrure impressionnent les enfants, qui prennent très au sérieux leur scolarité. « Je leur répète que l’école constitue ce qu’il y a de plus important pour eux, leur principale chance. Moi, ça a changé ma vie. »

     

    Société:  Un village féministe en Éthiopie

     

     

    Ailleurs dans ce pays de 94 millions d’habitants, les filles de 20 ans ont déjà un époux et des enfants, et ne peuvent plus étudier depuis bien longtemps. Tshehay, elle, n’a même pas de petit ami, une liberté impensable en terre amhara. Car même si le Code de la famille éthiopien a fixé l’âge légal du mariage à la majorité, la pratique des unions précoces demeure très courante dans la région : une fille sur deux serait mariée avant 15 ans, selon des estimations. Une coutume dont s’est débarrassée la communauté en désacralisant l’union maritale. Ici, il n’y a ni fête ni dot : le mariage se résume à la signature d’un document officiel, et ce, à partir de 19 ans pour les filles et de 20 ans pour les garçons, sans que les familles aient voix au chapitre.

     

    Pas de chasse gardée


    Trissew Fente s’est mariée à 19 ans avec un garçon de son âge. Aujourd’hui dans la trentaine, la jeune femme a trois enfants et n’envisage pas de tomber enceinte de nouveau. Et pour cause : à Awra Amba, on ne fait pas plus de trois ou quatre petits, les terres à se partager étant limitées. Trissew prend donc la pilule, comme moins d’un quart seulement des Éthiopiennes. Mais le planning familial est loin d’être la seule avancée du village. Sans tabou, la mère de famille évoque un fléau national : « Chez nous, il n’y a pas d’excision. Nous ne pratiquons pas cela sur nos filles, parce que, au moment d’accoucher, cela pose énormément de problèmes. Et puis, beaucoup de femmes meurent à cause des mutilations subies pendant leur enfance. » Même si depuis 2005 l’excision est condamnable en Éthiopie, l’Unicef estime que près des deux tiers des 40 millions d’Éthiopiennes en sont encore victimes, l’un des plus forts taux au monde.

     

    Société:  Un village féministe en Éthiopie

    Les villageoises sont nombreuses à travailler comme tisserandes, métier pourtant traditionnellement réservé aux hommes.

     

    « Les autres Éthiopiens nous prennent souvent pour des fous, mais ce sont leurs coutumes qui sont mauvaises », poursuit Trissew, tout en s’affairant sur son métier à tisser. Car la mère de famille est aussi tisserande, activité d’ordinaire réservée, en Afrique, aux hommes. La besogne est physique, mais la jeune femme, petite et menue, s’en sort aussi bien que ses voisins dans la grande salle de tissage du village. « Il n’y a pas de métier d’homme ni de métier de femme. Si je suis capable de tisser, alors je tisse ! »

     

    À la maison, les tâches ne se répartissent pas selon le sexe, mais en fonction des capacités de chacun. On croise ici et là des villageoises maniant la charrue pour labourer la terre, des hommes en train de donner le bain aux enfants ou de préparer l’injera (crêpe à base d’une céréale locale, le tef). Avec certaines limites toutefois. « Les enfants n’aiment pas l’injera de mon mari, ils la trouvent moins bonne que la mienne ! Je préfère qu’il se contente de préparer la sauce, je m’occupe du reste. Il n’y a pas de chef à la maison, sauf dans la cuisine ! » précise, amusée, Trissew, dont le mari œuvre sur une machine à coudre dans une petite usine textile d’une ville proche. « Faire un travail de femme ne change pas mon sexe. Cela change mon ignorance », l’une des devises de la communauté, prend là tout son sens.

     

    Société:  Un village féministe en Éthiopie

    Une nouvelle façon de vivre


    La légende veut que Zumra Nuru ait conçu cette utopie dans son enfance, témoin des inégalités entre sa mère et son père. Mais ce n’est qu’en 1972 que, au contact de musulmans libéraux, il donne corps à sa vision et recrute quelques compagnons. Les débuts sont difficiles, Zumra souhaite s’émanciper des carcans religieux orthodoxe et musulman, tous deux présents dans la région. Il prône une spiritualité nouvelle, un dieu unique, appelé simplement « Créateur ». Sans lieu de culte, car pour lui la foi est de l’ordre du privé. Cela lui vaut l’hostilité des villages voisins qui le perçoivent comme un danger pour l’équilibre social. La communauté est menacée de mort et chassée. Errance et disette réduisent ses rangs, et il faudra attendre l’an 2000 pour que l’État reconnaisse son droit à la terre. Depuis, le village ne cesse de s’agrandir et se compose aujourd’hui d’une centaine de familles, toutes séduites par le mode de vie proposé par Zumra Nuru.

     

    Société:  Un village féministe en Éthiopie


    Zumra Nuru sait à peine écrire son nom. Mais il est le fondateur et le père spirituel de ce village qui se fait une fierté d’éduquer les filles comme les garçons.

     

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    Mince, et alors?

     


    Les rondes ne sont pas les seules à essuyer des critiques parfois très dures (et très personnelles!) sur les médias sociaux; les minces aussi y goûtent. Notre chroniqueuse Joanie Pietracupa explique pourquoi le mouvement pour la diversité corporelle, ben… ce n’est pas ça.

     

    Par Joanie Pietracupa du magazine Chatelaine

     

    Société:  Mince, et alors?


    Plus j’écris, plus je grandis. À chaque semaine, je fais travailler mes méninges et aller mes doigts sur mon clavier pour partager avec vous une idée, une expérience, une histoire, une vérité, un conseil ou une émotion. Quelque chose qui m’est cher et précieux. Quelque chose qui me rend sensible et vulnérable. Souvent, je dois m’encourager à voix haute: «Go, go, go, t’es capable!», «Allez, ça va te faire du bien de revivre ce moment-là!» ou encore «Hop, tu vas être heureuse de passer par-dessus ça!». Me parler, me convaincre et me pousser, je vis désormais ça au quotidien. Mais le plus ardu, ce n’est pas de m’écrire. C’est de vous lire. «On fait comment pour ne pas voir ton blogue, sur Facebook?», «Moi, j’aime mieux être mince et méchante que grosse et gentille!», «Je suis tellement tannée d’entendre parler des ronds!»… J’avais (presque) tout vu et tout entendu; maintenant, on peut dire que j’ai aussi tout lu

     

    Je ne suis pas surprise ni – croyez-le ou non – choquée. Pas blessée, pas heurtée, pas déprimée. Même qu’au contraire, les commentaires les plus négatifs me font parfois sourire. Ils me rendent plus forte, plus confiante et plus ouverte, des qualités que j’ai toujours rêvé de développer. Tout ça parce que je sais que le monde est composé de milliards d’êtres humains, tous différents les uns des autres. Qu’on naît avec nos personnalités, qu’on grandit avec nos opinions et qu’on meurt avec nos valeurs. Et c’est très bien comme ça. Je respecte les gens et leurs pensées, que je sois d’accord avec les propos ou pas. À chacun sa façon de voir le monde, de l’habiter et d’y laisser sa marque.

     

    Ce que je trouve difficile, c’est de réaliser un peu plus à chaque jour à quel point je suis chanceuse d’être protégée par ma cape d’acceptation et mon armure d’amour universel. Parce qu’avec le mouvement d’ouverture à la diversité corporelle vient apparemment en bonus le droit à chacun de tout critiquer, surtout son prochain. De passer des commentaires désobligeants sur l’apparence physique d’inconnus, de rire d’eux au parc, au gym, à l’école, dans la rue, au bureau. Moi, ça va. Je le comprends et je l’accepte. Enfin, je crois. Ça dépend des jours. Mais les jeunes ados mal dans leur peau? Les hommes et les femmes ébranlés par un divorce/une opération/un accident/alouette? Les handicapés, physiques ou mentaux? Qu’en est-il d’eux?

     

     

    Société:  Mince, et alors?

    Mariepier Morin photographiée pour Loulou.

     

    Et ça ne touche pas que les gros; oh, non, ça serait trop facile. Ça rejoint tout un chacun pourvu qu’il soit flanqué d’un corps humain. Pas vrai, dites-vous? Promis, la preuve s’en vient. Je suis une fidèle lectrice du magazine LOULOU – j’y ai d’ailleurs travaillé pendant plusieurs années. L’équipe de rédaction est à l’image de la marque: belle, fun et vibrante. Je n’ai donc pas été étonnée de voir que l’animatrice Maripier Morin, véritable It girl de chez nous, avait décidé de s’y associer pour présenter 365 looks mode en 2015 . À chaque jour, une photo la mettant en vedette, vêtue d’une nouvelle tenue archi fashion, est publiée sur le site et les réseaux sociaux de LOULOU. C’est fait avec sobriété, bon goût et grande classe.

     

    Bien vite, le projet a connu un succès fou. Facile de comprendre pourquoi: Maripier est une femme magnifique, son styliste est talentueux et le photographe a l’œil. Tout aussi vite sont apparus les commentaires négatifs: «Elle est beaucoup trop maigre!», «Donnez-lui un hamburger, quelqu’un!», «Elle était beaucoup plus belle il y a quelques années quand elle était plus ronde!». Là aussi, j’ai tout lu. Et – allez chercher pourquoi – ça m’a blessée. Profondément. Plus que les commentaires s’adressant à moi, sur le site de Châtelaine. J’ai grincé les dents, j’ai serré les poings. Je pense qu’enfin, je venais de réaliser qu’il n’y a plus de limite aux critiques. Que tout le monde a son mot à dire, sur tout le monde, sans filtre ni bon sens. Que certaines personnes aiment détruire les autres, peut-être pour pouvoir mieux s’élever au-dessus d’elles, peut-être parce qu’elles carburent à la jalousie, peut-être, peut-être, peut-être…

     

    Ce que je sais, c’est qu’on a certainement le droit à notre opinion (et de la faire connaître à qui bon nous semble), mais qu’il faut se rappeler que les critiques blessantes et gratuites sont l’arme de destruction massive #1 de notre époque. Qu’on ne devrait jamais dire ce qui nous briserait si on l’entendait à notre sujet. Qu’on a tous nos imperfections même si l’on est parfaits à notre façon et que de vivre avec ça au quotidien est assez dur en soi sans qu’on doive se le faire cracher en pleine face par des étrangers. Qu’on gagnerait beaucoup (en santé, en intelligence, en humeur) à être plus positifs, joyeux et lumineux, surtout.

     

    Le plus drôle, c’est que dans nos deux cas, à Maripier et à moi, les fans finis sont bien plus nombreux que les trolls aigris. Pour chaque critique négative, on compte environ 10 commentaires positifs. Une armée de tenants contre un seul petit soldat attaquant. «Si tu n’existais pas, il faudrait t’inventer!», «Merci pour vos textes, vous me faites un bien fou!», «Vous êtes très inspirante et lumineuse!»: voilà quelques-uns des bons mots que j’ai reçu dans les derniers mois. Mais le cerveau étant ce qu’il est, on a tendance à oublier le meilleur et à se remémorer le pire. Et si on essayait, ensemble, de faire tourner la roue? De s’encourager et de s’aimer au lieu de s’entretuer à coup de 140 caractères ou moins? Qu’est-ce qu’on aurait à y perdre sauf le goût amer du dénigrement qui coule dans nos veines? Allez, en avant, toutes!

     

     

    Société:  Mince, et alors?

     

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    18 souhaits de vacances

     

    Des vacances en famille planifiées cet été? Voici toutes les bonnes choses que vous souhaite Marianne Prairie. Ça sent le road trip et les petits doigts collants enduits de crème glacée…


    Par Marianne Prairie de la revue Chatelaine

     

    J’aime particulièrement la dernière semaine du mois de juin, semaine YOLO s’il en est une. L’école est finie! Le soleil se couche tard! Deux journées fériées! Je profite donc de l’arrivée officielle de la saison estivale pour vous offrir mes meilleurs souhaits de vacances en famille. Peu importe si vous avez deux jours ou deux mois de congé. Décrochez!

     

    Société:  18 souhaits de vacances

     


    Que votre été soit rempli:

     

    De siestes familiales simultanées.
    De coulisses collantes de crème glacée et de popsicles.
    De balades sous la pluie tiède, sans imperméable ni parapluie.
    De parfums de crème solaire, de BBQ et de gazon fraichement coupé.
    De couchers de soleil si magnifiques que vous oublierez de les photographier.
    De pique-niques spontanés, désorganisés, bien arrosés.
    De casseaux de pétates frites dégustés au casse-croûte du stade municipal ou sur le bord d’une route provinciale.
    De bouquets de pissenlits et autres fleurs mal-aimées.
    De perséides.
    De longs trajets en voiture à chanter des hits pop à tue-tête.
    D’attente minimale aux douanes, aux manèges, aux glissades d’eau.
    De «je m’ennuiiiiiiiiiiiie» transformé en «regarde ce que j’ai inventé!»
    De fous rires sous la tente.
    De sel marin sur la peau, de vent dans les cheveux et de sable dans les craques.
    De danses endiablées devant la scène d’un festival musical.
    De découvertes que vous n’auriez pas faites si vous aviez suivi le GPS.
    De belles faces fatiguées illuminées par un feu de camp.
    De gros fun sale.

    Que vous souhaitez-vous, pour vos vacances d’été?

    Société:  18 souhaits de vacances

     

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    10 personnalités qui ont connu un immense succès, après un échec

    Vanessa Hauguel
    17 juillet 2015
    Steven Spielberg
     

    Plusieurs ont déjà entendu l’histoire de Charles Darwin ou encore d’Albert Einstein, qui ont d'abord essuyé quelques échecs cuisants et surmonté l’opinion défavorable de plusieurs, avant de devenir les sommités que l'on connaît aujourd'hui. Tout comme eux, bien d’autres - inventeurs, scientifiques, acteurs, réalisateurs, sportifs - ont trouvé le succès seulement après avoir fait face à des obstacles qui semblaient pourtant insurmontables... Voici 10 personnes qui ont connu un immense succès, après l’échec.

    Steven Spielberg

    Steven Spielberg

    Aujourd’hui un véritable symbole pour l'industrie cinématographique américaine, Steven Spielberg n’a pourtant pas toujours eu un parcours couronné de succès. Refusé à l'école de théâtre et de cinéma trois fois, il connaîtra enfin le succès avec "Les Dents de la mer". Mais rien n’est jamais gagné, Spielberg a connu un flop même dans ses meilleures années, soit avec sa comédie 1941, sortie en 1980. Cela ne l’a pas empêché de contribuer à transformer le cinéma hollywoodien.

    Walt Disney

    Walt Disney

    Déjà un très jeune âge, Walter Elias Disney se passionne pour le dessin, mais le contexte de l’époque ne lui rend pas son ascension facile. Walt devra en effet travailler sur la ferme familiale, puis déjouer les foudres de son père pour suivre des cours de dessin. Renvoyé d'un journal parce qu'il "manque d'imagination et de créativité", il n’abandonne pas. Sa première entreprise d’animation lui rapporte peu et ne lui permet pas d’exploiter ses idées. Il finit donc, après quelques essais-erreurs, à créer Disney Brothers Studio. Mais le tour n’est pas joué. Les studios ne veulent pas au début de personnage de Mickey Mouse, qui, on le sait aujourd’hui, est pourtant à la base de l'empire que l'on connaît.

    Oprah Winfrey

    Oprah Winfrey

    Croyez-le ou non, Oprah Winfrey, aujourd’hui une des femmes les plus riches de l'industrie du divertissement, n’a pas eu des débuts faciles. Congédiée de son premier emploi à la télévision à titre de co-présentatrice, on lui dit même qu’elle est''inapte pour la télévision''. L’emblématique animatrice n’a pas abandonné pour autant. Malgré une enfance difficile, le décès de son enfant alors qu’elle était adolescente et bien d’autres déboires professionnels et personnels, Oprah Winfrey a décidé de poursuivre ses rêves devenant, seulement à l'âge de 32 ans, millionnaire.

    Thomas Edison

    Thomas Edison

    Ce grand inventeur n’a pourtant pas toujours été reconnu pour ses idées. Les professeurs de Thomas Edison disaient même de lui qu'il était "un hyperactif trop bête pour apprendre quoi que ce soit". Le détenteur de plus de 1 000 brevets a ensuite été congédié de ses deux premiers emplois, car il n’aurait pas été assez productif à titre d’inventeur! Après quelques déboires, il trouvera un emploi d'assistant-télégraphiste à Toronto à la Western Union Company où il transformera un télégraphe en « transmetteur-récepteur duplex automatique de code Morse », sa première invention. Il finira aussi par inventer l’ampoule électrique, mais seulement après plusieurs tentatives.

    Winston Churchill

    Winston Churchill

    L’homme politique a d’abord suivi une carrière militaire, car ses résultats scolaires n’étaient pas assez bons pour qu'il puisse envisager une carrière politique ou même ecclésiastique. Redoublant sa sixième année et affligé d'un « défaut d'élocution’’, il poursuit tout de même de plus grandes aspirations. Une fois en politique, il sera détesté des conservateurs, ainsi que de la gauche du parti libéral. Winston Churchill sera même rejeté de son parti politique en raison de désaccords idéologiques pendant une dizaine d’années, de 1929 à 1939, et ce ne sera qu’une fois dans sa soixantaine qu’il atteindra le sommet de sa carrière politique.

    J.K. Rowling

    JK Rowling

    J.K. Rowling était une jeune mère divorcée vivant d’allocations lorsqu’elle commença à écrire le premier "Harry Potter" en 1990. Perdant sa mère la même année, elle n’abandonne pas son projet, qu’elle poursuivra pendant près de 7 ans. Vers la fin et après une dépression, elle travaille nuit et jour à ce roman afin de retourner à l’enseignement. Une fois terminé, Harry Potter se voit refusé par les éditeurs, du moins jusqu’à ce que Christopher Little, un  agent littéraire, s’y intéresse et aide Rowling à faire publier son livre... qui la rendra milliardaire.

    Stephen King

    Stephen King

    Stephen King n’a pas toujours été l’auteur à succès que l’on connaît aujourd’hui. Retiré de l'école en raison de divers problèmes de santé, il passe son temps à la maison, à écrire des histoires. Son imagination plutôt lugubre lui vient d’ailleurs d’événements bien réels. À l’âge de quatre ans, le jeune Stephen voit un train écraser un camarade de jeu sous ses yeux. C’est à l’âge adulte, alors qu’il travaille comme professeur d’anglais, qu’il termine toutefois son premier roman, Carrie, refusé 30 fois par les éditeurs. Il voulut bien sûr abandonner le livre, mais son épouse le pousse à le présenter à nouveau et le manuscrit se voit enfin publié. C’est alors le début d’une carrière prolifique pour King, qui se met à l’écriture de nombreux romans à succès.

    Michael Jordan

    Michael Jordan

    Viré de son équipe de basket-ball au lycée, le célèbre joueur de ne s’est pas laissé abattre par cet échec. La star de basket a d’ailleurs déjà dit : « J'ai raté plus de 9000 tirs dans ma carrière. J'ai perdu près de 300 matchs. 26 fois, on m'a fait confiance pour prendre le tir de la victoire et j'ai raté. J'ai échoué encore et encore et encore dans ma vie. Et c'est pourquoi je réussis. »

    Sir Isaac Newton

    Sir Isaac Newton

    Dans la même lignée que Darwin et Einstein, ce cher Newton n’était pas un élève bien doué. Voyant que les bancs d’école ne lui réussissaient pas, sa mère le met en charge de l’exploitation de la ferme familiale. Échouant encore plus lamentablement à cette tâche, un oncle le prend à sa charge et l’envoie à Cambridge, où il deviendra l’un des plus grands scientifiques de tous les temps.

    Jeanne Moreau

    Jeanne Moreau

    La grande actrice a dû s’armer de patience et de confiance avant de voir son talent récompensé. Se faisant mettre à la porte par son père qui ne soutient pas son intérêt pour le jeu et se faisant dire par un directeur de casting qu’elle n’est pas assez jolie pour devenir actrice, Jeanne Moreau ne renonce pas pour autant. Elle se fait finalement remarquer par les plus grands réalisateurs, comme Orson Welles et incarnera bon nombre d’héroïnes modernes. Jouant dans près de 100 films, elle remportera de nombreux prix et deviendra la première femme élue à l'Académie des beaux-arts de l'Institut de France.

     

     

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