• Voyager en images - 6: La côte de Biscaye, de Game of Thrones à Guernica

     

     

     

    La côte de Biscaye, de Game of Thrones

    à Guernica

     

    Par Tuul Morandi
     
     

    Sauvage, insolite, pittoresque, mystérieuse… Avec ses 29 plages, ses petits ports et ses nombreux sites naturels, la côte de Biscaye ne risque pas de vous décevoir ! Partons à la découverte de ce littoral authentique aux recoins plein d’histoires. À commencer par celle de ce « château de roche » posé sur la mer…

     

     

     
    L'île de San Juan de Gaztelugatxe

    Trois impressionnants dragons aux larges ailes survolent la fantastique et imprenable Dragonstone, l’île forteresse aux falaises abruptes. Un imposant portail s’ouvre au son d’une marche triomphale sur un spectaculaire escalier aux allures de Grande Muraille de Chine, qui serpente et se hisse jusqu’au gigantesque château juché sur le sommet de l’île. Daenerys Targaryen, la mère des dragons, est enfin de retour au palais de Peyredragon, sur la terre de ses ancêtres. Ainsi débute la septième saison de l’épique série Game of Thrones, ayant pour décor naturel la presqu’île de San Juan de Gaztelugatxe. Cette île de la côte de Biscaye, située non loin de la ville de Bermeo, ne possède dans la réalité ni château géant ni dragons volants, mais les fans de la célèbre série affluent du monde entier pour venir en pèlerinage sur les traces de leurs personnages préférés.

    Ainsi débute la septième saison de l’épique série Game of Thrones, ayant pour décor naturel la presqu’île de San Juan de Gaztelugatxe.

     

    Repaire de sorcières et biotope

     

     
    Le chemin qui mène à la chapelle de l'île de San Juan de Gaztelugatxe

    Au Moyen Âge, un autre genre de pèlerins se rendaient déjà à Gaztelugatxe pour suivre d’autres traces légendaires, celles de saint Jean-Baptiste. Le saint serait venu sur l’île après son martyre à Jérusalem pour ordonner aux habitants de Bermeo d’y construire un ermitage. Coiffé par une petite chapelle au toit rouge, le majestueux monticule rocheux a l’allure d’un château, comme l’évoque si justement son nom basque gaztelu, château, et gatxe, rocher. Percée par une double arche à son extrémité, l’île semble flotter dans cette baie aux eaux d’un bleu profond. Pour rejoindre l’île, un pont de pierre enjambe la mer. Deux parapets soulignent le tracé du pont qui se mue en un escalier abrupt et sinueux de 241 marches zigzaguant sur la paroi du rocher. Au sommet, la chapelle dédiée à saint Jean- Baptiste, construite au XIXe siècle, a remplacé le premier ermitage du IXe siècle, détruit à maintes reprises. La tradition veut que le visiteur fasse sonner la cloche trois fois à l’aide d’une corde afin que son voeu s’exauce.

    Aujourd’hui, nombreux sont les pêcheurs qui viennent ici en pèlerinage pour demander protection et bonne pêche avant de lever l’ancre vers le large

    Gaetan de Backer, le guide qui nous accompagne, raconte que l’île a tour à tour été un lieu de culte dédié à saint Jean-Baptiste, un couvent de l’ordre des Templiers, un refuge pour les ermites, un bastion stratégique pour les seigneurs de Biscaye et même un repaire pour les sorcières lors de l’Inquisition espagnole au Moyen Âge. Elle a aussi été la cible de nombreuses attaques, dont la plus célèbre est celle du corsaire Francis Drake, au XVIe siècle. Aujourd’hui, nombreux sont les pêcheurs qui viennent ici en pèlerinage pour demander protection et bonne pêche avant de lever l’ancre vers le large. Prêter sa silhouette inimitable à la série culte américaine n’est donc qu’un rôle parmi d’autres joués par cette île mystérieuse.

     

     

    Longues plages et petits ports

     

     
    La réserve de biosphère d'Urdaibai

    Sites naturels, plages de sable fin, cités balnéaires et villes historiques ponctuent les 150 km du littoral biscayen. L’estuaire d’Urdaibai, déclaré réserve de Biosphère par l’Unesco, est un paysage grandiose se métamorphosant au rythme métronomique du flot et du jusant. Dix kilomètres en amont de l’embouchure de l’estuaire, se trouve la ville martyre de Guernica, universellement connue grâce à l’oeuvre picturale de Picasso (1937). C’est à Guernica aussi, au pied d’un chêne séculaire, que les seigneurs de Biscaye prêtaient autrefois serment et s’engageaient à respecter les fueros, les privilèges provinciaux datant du Moyen Âge. Une coutume à laquelle même les rois d’Espagne se sont pliés jusqu’en 1876. En suivant la côte vers l’est, la route ourle de splendides plages, dont la plus emblématique est celle de Laga, au pied de la falaise abrupte du mont Ogoño. Des petits ports, à l’image d’Elantxobe, niché au creux d’une crique, jalonnent la route menant à Lekeitio, l’une des plus jolies villes de la côte de Biscaye.

     

     
    Le petit village de Lekeitio sur la côte de Biscaye

    Des maisons aux façades colorées s’alignent autour du port où, le soir venu, une ambiance chaleureuse et festive s’empare des quais. De nombreux restaurants proposent à leur menu des pintxos aux saveurs marines. Le lacis des ruelles pavées offre au coeur ancien un charme fou. À moins que vous préfériez rejoindre l’« îlette » San Nicolàs. On y accède par une digue à pied sec, ou presque, à marée basse.

     

     
    l'île de San Nicolàs près du port de Lekeitio
     
     
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