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20 photos exceptionnelles du Burning man,
le festival le plus déjanté du monde
Burning Man est sans aucun doute le festival le plus déjanté de la planète. Chaque année au mois d’août, des milliers de personnes se réunissent dans le désert du Black Rock au Nevada, et créent alors l’une des « villes » les plus peuplées de l’Etat.
Pour quelques jours seulement, le désert se transforme en une réunion gigantesque d’artistes plus créatifs les uns que les autres, venus des quatre coins des USA, mais aussi d’Europe et d’Asie, avec des structures toutes aussi originales.
Le photographe Trey Ratcliff nous offre 20 clichés exceptionnels de ce fabuleux festival qu’est le Burning Man.
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Découvrez l’aéroport abandonné d’Athènes,
un théâtre de désolation
Ellinikon, un nom qui sent bon le charme oublié de la Grèce Antique. Pourtant Ellinikon est un aéroport complètement abandonné entre la mer et les reliefs de la capitale grecque. Inauguré en 1938, sous la main des nazis, puis de l’US Air Force, le site a définitivement été fermé en 2001.
Continuellement réaménagé depuis 1988 et la fin des accords entre américains et grecques, l’aéroport n’avait plus la capacité suffisante pour affréter des flux de touristes toujours plus nombreux, venus contempler les splendeurs de la Grèce Antique, de l’Acropole au Parthénon en passant par le temple d’Athéna Niké. Un nouvel aéroport international plus grand, plus moderne et plus éloigné du centre bouché d’Athènes voit le jour à l’ouest de la ville, laissant l’Ellinikon livré à lui-même.
Les autorités olympiques grecques ont décidé d’utiliser une partie de cette vaste étendue abandonnée pour les J.O de 2004 en y installant des équipements sportifs pouvant accueillir les épreuves de kayak artificiel, de terrains de hockey sur gazon, de baseball et de softball et d’une arène de basket (dans un hangar reconverti).
Aujourd’hui, c’est un théâtre de désolation. Le photographe serbe Milos Bicanski s’est rendu sur les lieux pour nous rapporter des images apocalyptiques.
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10 Fantastiques châteaux à visiter aux
Etats-Unis
Contrairement à l’Europe, le continent nord-américain a une histoire assez récente. C’est pour cela que les américains raffolent de l’histoire de l’Europe, de ses vieilles pierres et de ses légendes.
Pour rendre hommage à cet amour inconditionnel, certains se sont faits bâtir de véritables joyaux qui respectent souvent les codes des anciens châteaux français, italiens ou encore allemands.
Partons à la découverte de ces superbes demeures à travers les Etats-Unis.
BOLDT CASTLE
Ce château, construit en 1900 par le magnat de l’hôtellerie George C. Boldt se situe dans l’archipel des Milles Iles dans l’état de New York. Équipée de mobilier d’époque, d’une forteresse, d’un pigeonnier et de jardins italiens, la bâtisse est un véritable havre de paix où le milliardaire aimait se reposer en été.
HAMMOND CASTLE
John Hays Hammond, Jr. un inventeur américain prolifique, a construit ce château de style médiéval entre 1926 et 1929, servant à la fois de résidence personnelle mais également de musée ou il exposait sa collection d’objets médiévaux. Le château demeure toujours un musée où les inventions d’Hammond sont venues aujourd’hui côtoyer sa superbe collection.
Le bâtiment dispose d’un grand hall, d’une cour intérieure, d’une salle à manger de type Renaissance, d’une bibliothèque, et de quelques passages secrets dont le propriétaire des lieux en connaissait les moindres recoins.BANNERMAN CASTLE
Situé sur Pollepel Island, dans l’état de New York, le château Bannerman a été construit en 1901 par Frank Bannerman, un immigrant écossais venu s’installer avec sa famille à Brooklyn, où il a commencé à produire des armes. L’un de ses fils, Davis, a découvert cette île alors qu’il faisait un tour en canoë-kayak. Suite au développement immobilier sur l’île, un incendie ravagea la plupart des bâtisses et le Bannerman Castle fut laissé à l’abandon par la famille. Il est aujourd’hui déconseillé de visiter les ruines du château, jugées dangereuses après les différentes tempêtes qui ont endommagé les murs.
FONTHILL CASTLE
Situé en Pennsylvanie, ce château a été construit en 1912 par l’archéologue Henry Chapman Mercer où l’aventurier y avait élu domicile. Utilisé également comme musée où il exposait ses découvertes, le château est un mélange de styles architecturaux : médiévaux, gothiques et byzantins.
CASTELLO DI AMOROSA
En 1994, le propriétaire d’une exploitation vinicole, Dario Sattui, fit construire un superbe château inspiré des demeures toscanes du XIIIème siècle en Californie. Une partie de la production du vin est stockée dans les caves du château perché sur le flan d’une colline.
GILLETTE CASTLE
William Hooker Gillette , un acteur, réalisateur et dramaturge, construit ce château en 1914 dans le cadre de sa succession qu’il a surnommé « la septième soeur ». L’extérieur ressemble à une ruine, mais l’intérieur est rempli d’innovations modernes comme des canapés intégrés et des tables coulissantes. Il y a aussi une soixantaine de photos de chats. Une ligne de chemin de fer de 5 kilomètres de long avec des mini trains serpente également autour de la propriété.
HEARST CASTLE
Hearst Castle était le fruit de l’éditeur d’un journal américain, William Randolf Hearst. Il rêvait de construire une retraite qu’il a appelé La Cuesta Encantada (« Colline Enchantée ») sur la propriété de sa famille. Terminé en 1947, le château dispose de deux piscines, d’un jardin exotique, d’anciens plafonds, sans parler de la grande collection d’art de Hearst.
BELVEDERE CASTLE
Situé en plein coeur de Central Park à New York, ce château construit en 1865 est purement ornemental. L’observatoire vous offre une vue imprenable sur Central Park, l’étang de tortue et le Delacorte Theater.
LYNDHURST CASTLE
Cette romantique maison néo-gothique a été construite en 1838 par Alexander Jackson Davis, et a été la maison de l’ancien maire de New York William Paulding. Le château offre une vue exceptionnelle sur Hudson River et étonnera les visiteurs par la richesse de ses ornements décoratifs.
LOVELAND CASTLE
Ce château est l’oeuvre d’une seule personne Harry D. Andrews. Après avoir survécu à la Première Guerre mondiale, il a consacré sa vie à la construction de cette bâtisse qui est depuis devenue un musée. Elle est aussi appelé « Château Laroche » en hommage à l’hôpital militaire qui se trouvait proche du camp où Harry était posté.
CASTLE FARMS
Castle Farms a été construit en 1918 par Albert Loeb. Utilisé à l’origine comme grange, le château est devenu un lieu de choix pour les cérémonies de mariages et autres concerts dans l’immense jardin qui l’entoure. L’intérieur est calqué sur les anciennes granges en pierre et les châteaux de la Renaissance que l’on trouve en Normandie.
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Changyuraptor, le dinosaure à plumes qui
savait déjà voler
Un nouveau dinosaure à plumes a été découvert dans le groupe géologique associé au biota de Jehol en Chine. Changyuraptor yangiapporte des éléments de plus pour comprendre de quelles performances en vol certains dromaeosauridés étaient capables.
Le 16/07/2014 à 17:42 - Par
Une reconstitution d'artiste de Changyuraptor yangi, qui vient d'être découvert en Chine. L'animal possédait les plus longues plumes connues à ce jour sur la queue d'un dinosaure. © S. Abramowicz, Dinosaur Institute, NHM
Le biota de Jehol vient encore de faire parler de lui. Rappelons qu’il s’agit des restes fossilisées d’un écosystème qui existait il y a entre 133 et 122 millions d’années, pendant le Crétacé inférieur, retrouvé dans les formations géologiques Yixian et Jiufotang au nord-est de la Chine. Le lieu est célèbre non seulement à cause de l’extraordinaire qualité de conservation des fossiles mais aussi parce qu’y ont été découverts les premiers dinosaures à plumes dans les années 1990.
L'écosystème de l’époque était constitué de zones humides et de nombreux lacs (mais non de rivières, deltas ou habitats marins) bordés de volcans entrant périodiquement en éruption. Les dépôts sédimentaires de type Lagerstätte (un terme allemand signifiant lieu de stockage, faisant au pluriel Lagerstätten) qui s’y sont formés ont gardé la mémoire de dinosaures aujourd’hui célèbres, comme Caudipteryx et Microraptor.
À gauche, les restes fossilisés de Changyuraptor. À droite, un zoom sur la partie correspondant à sa queue ornée de plumes. © L. Chiappe, Dinosaur Institute, NHMDes plumes pour ralentir et atterrir sans risques
L’article de Nature fait justement état de la découverte d’un autre dinosaure à plumes faisant partie des microraptoriens. Celui-ci s’appelle Changyuraptor yangi et ses restes fossilisés datent d’il y a environ 125 millions d’années. Long d’environ 1,30 m, il devait peser aux alentours de 4,5 kg. L’analyse de sa structure osseuse indique que le fossile est celui d'un adulte. Mais ce qui frappe les paléontologues est qu’il possédait une queue portant les plus longues plumes — 30 cm — jamais trouvées chez un dinosaure. Pour eux, cela renforce l’hypothèse que les microraptoriens étaient capables de voler. En effet, les longues plumes, présentes aussi sur les quatre membres de ces dinosaures apparentés aux dromaeosauridés, une famille de dinosaures théropodes ressemblant à des oiseaux, donnent l’impression qu’il était doté de deux paires d'ailes pour le vol, battu ou plané. Mais étant donné la taille de Changyuraptor yangi, une queue avec de longues plumes est précisément ce qu’il faut pour stabiliser un animal volant au moment de l’atterrissage.
La découverte de Changyuraptor yangi semble indiquer aussi que le vol n’était pas l’apanage des dinosaures de toute petite taille. Elle constitue un argument de plus amenant à considérer les oiseaux comme les derniers dinosaures vivants, ce dont on se doutait depuis longtemps.
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En vidéo : une étrange créature au fond du golfe du Mexique
Un engin sous-marin a surpris par hasard un curieux animal de couleur violette, d’espèce indéterminée dans le fond du golfe du Mexique. Il s’agit d’un siphonophore, un groupe bien curieux où une colonie d’individus très spécialisés forme ce qui ressemble à un animal mais qui n’en est pas vraiment un.
Le 17/07/2014 à 15:38 - Par
Un bien étrange animal au fond du golfe du Mexique. Les biologistes qui l'ont rencontré, par ROV interposé, ne savent pas lui donner un nom mais y reconnaissent un siphonophore. La partie avant, à gauche sur l'image, est formée d'individus chargés de la natation. À droite, cette masse plissée et garnie de filaments regroupent des gastrozoïdes, qui capturent les proies. © Nautilus Live
Dans le golfe du Mexique, l’expédition Nautilus Live mène une série de campagnes avec des objectifs variés. L’une d’elles, Ecogic (Ecosystem Impacts of Oil and Gas Inputs into the Gulf of Mexico), consiste à explorer les fonds, entre 900 et 1.600 m sous la surface, pour y estimer l’impact de la catastrophe de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, le 20 avril 2010. Fin juin, Hercules le ROV (pour Remote Operated Vehicle), engin télécommandé muni d’une caméra, a filmé un bien étrange animal, qui a suscité des commentaires émerveillés de la part des deux scientifiques qui contrôlaient l’appareil depuis le navire Nautilus.
De couleur violette, l’animal présente une forme complexe, plutôt longue (mais la taille n’est pas précisée), sans tête ni membres, arborant des clochettes à la partie antérieure et un massif de fanfreluches à l’arrière. Il nage tout près du fond sableux et ne semble prêter aucune attention à Hercules.
Ce magnifique siphonophore s’est laissé surprendre par la caméra du ROV. Les commentateurs parlent anglais mais, au-delà des « waouh » et des « my God », le discours n’est pas précis. Ni la taille estimée de l’animal ni la profondeur ne sont indiquées, et sa traduction n’apporterait pas grand-chose. Les deux scientifiques ne peuvent indiquer l’espèce, seulement affirmer qu’il s’agit à coup sûr d’un siphonophore, ce curieux groupe d’animaux où les organes sont en fait des regroupements d’individus spécialisés mais indépendants. © Nautilus Live
Les siphonophores, des colonies ambulantes
Comme l’indique la biologiste commentant les images, il s’agit d’un siphonophore. Ce groupe d’animaux est classé parmi les cnidaires, aux côtés des méduses, des anémones de mer et des coraux. Ces animaux existent sous deux formes, celle de la méduse, mobile, et celle du polype, fixée. Les deux peuvent alterner dans le cycle de vie mais les siphonophores font mieux en faisant coexister les deux dans une même colonie.
Car cet être nageur n’est pas un animal au sens habituel du terme mais une colonie. Des individus indépendants et réunis autour d’un stolon, les zoïdes, se partagent les tâches. Les uns, plutôt méduses, assurent le mouvement et entraînent la colonie. Ce sont les nectophores. D’autres, plutôt polypes et nommés gastrozoïdes, capturent des proies avec leurs cellules urticantes réparties sur de longs filaments pêcheurs. La reproduction sexuée est assurée par une autre catégorie d’individus, les gonozoïdes.
Les zoïdes (ici, les gastrozoïdes pêcheurs) s'accrochent sur une tige centrale, le stolon. On remarque, par leur couleur plus claire, des individus luminescents, un savoir-faire connu chez d'autres siphonophores. © Nautilus Live
Les siphonophores font partie du plancton
Tous ces zoïdes ne se sont pas rencontrés par hasard. Ils sont nés par bourgeonnement d’un premier individu et ils possèdent donc le même génome. Chacun s’est ensuite fortement spécialisé et, s’il est indépendant, n’en est pas pour autant autonome. S’il quittait la colonie, il ne survivrait pas. Cette organisation ressemble à celle des animaux avec des cellules spécialisées réunies en organes mais elle est l’aboutissement d’un chemin différent de l’évolution.
Pour voir et comprendre ces animaux des plus originaux, on peut se tourner vers Christian Sardet, biologiste spécialiste (et passionné) du plancton qui a réalisé une galerie pour Futura-Sciences et qui nourrit les Chroniques du plancton sur le Web. Rappelons que le terme plancton désigne tous les organismes qui ne nagent pas suffisamment puissamment pour surmonter les courants et se déplacent avec eux. Les siphonophores en font donc partie.
Dans ce groupe de cnidaires (qui appartient à la classe des hydrozoaires), on rencontre des célébrités, comme la très venimeuse physalie (dont le flotteur lui permet de rester en surface) et l’organisme vivant le plus long du monde,Praya dubia, qui peut dépasser 40 m. Comme le prouve cette rencontre inopinée, bien des espèces restent à décrire.