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    Berne, tendance nature

     

     

    Historique, gastronome, muséale, verte et… facilement accessible en train, tels sont les atouts décisifs de la capitale fédérale suisse, dotée d’un patrimoine immense comparé à sa taille. Parfait pour une escapade.

      
     
    Berne

    Au carrefour des cultures latine et germanique, Berne est plus qu’une capitale confédérale. Depuis 175 ans, sa place institutionnelle lui vaut d’abriter un pan majeur de la culture suisse. La preuve : dès 1983, la vieille ville a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial par l’UNESCO. De la Bärenplatz et ses terrasses de cafés jusqu’à la rivière de l’Aar, le centre médiéval et classique déploie six kilomètres de rues à arcades, l’une des plus longues promenades commerçantes couvertes d’Europe. Elle abrite des boutiques propices à un shopping intense. De part et d’autre de Marktgasse, la rue principale, les portes Käfigturm et Zytglogge (la tour de l’Horloge et son célèbre carillon) encadrent de superbes demeures des XVIIe et XVIIIe siècles. Au-delà, la rue Kramgasse mène à la collégiale (avec le plus haut clocher de Suisse, 100 m !) puis à l’hôtel du gouvernement, siège de l’assemblée cantonale.

     

    Centre-ville de Bern

    Les fontaines ouvragées et fleuries du XVIe siècle, nombreuses et alimentées en eau potable, agrémentent la déambulation. Berne, ce sont aussi des édifices monumentaux et des parcs. L’imposant palais fédéral (le Bundeshaus, siège du gouvernement et du parlement suisses), le Kunstmuseum et le Zentrum Paul-Klee (lequel abrite la plus grande collection mondiale d’œuvres de Paul Klee), ainsi que les musées d’histoire, d’histoire naturelle et alpin suisse, raviront les fans d’architecture et de culture. Sertie dans une boucle de l’Aar, Berne est également une ville 100% green, considérée comme la deuxième capitale la plus verte d’Europe : le jardin botanique et le jardin des roses, qui s’étendent sur la rive droite de l’Aar avec une vue splendide sur la vieille ville, charmeront les amateurs de chlorophylle. Tout comme le Gurten, superbe sommet-belvédère ouvert sur Berne, accessible en funiculaire. Si l’on ajoute un large choix de restaurants typiques dans des caves voûtées et des transports publics gratuits pour les hôtes séjournant au moins une nuit (avec le Bern Ticket), l’escapade à Berne devient un must do !

     

    DECOUVRIR LA VILLE ET SES ENVIRONS EN VÉLO ÉLECTRIQUE !

     

    Ville verte, Berne s’ouvre sur un décor de grande nature. Et quoi de mieux que le vélo à assistance électrique pour découvrir ses charmes ? Unique en Suisse, le territoire a conçu quatre parcours pour flâner sans effort dans les collines bernoises. Des itinéraires offrant chacun un thème et une liste de magasins de produits locaux, de restaurants et de points d’intérêt, avec des informations en français. L’idéal pour des vacances à vélo !

     

    Le Ruban vert de Berne, balade nature et agricole

     

    Grunes Band à Bern

    Tracée dans la campagne près de la ville, cette boucle de 59 km va à la rencontre des paysages verdoyants et cultivés du territoire. Sitôt quitté la capitale, la nature reprend ses droits et offre l’image d’un terroir bien ordonné, entre fermes et vergers, épiceries et cafés de village, points de vue et forêts. Au menu : le site naturel de Köniztal, le lac de Wohlen et un formidable panorama sur les Alpes bernoises (Eiger, Mönch et Jungfrau).

     

    Parcours panoramique de Frienisberg, l’itinéraire à grand spectacle

     

    Tour de Chutzenturm Frienisberg à Bern

    43 km scéniques : voilà ce qui attend les cyclistes engagés sur cet itinéraire, au nord-ouest de Berne. Les petites routes-belvédères empruntées offrent des vues plongeantes sur Berne et les sommets alpins. Le panorama le plus spectaculaire s’apprécie au sommet de la tour Chutzenturm. Par beau temps, on peut voir le Titlis, le Moléson et le mont Blanc. Autre point d’intérêt : le Büsselimos, un marais et une réserve naturelle secrète…

     

    Routes des légendes du Gantrisch, gorges et forêts féériques

     

    Vélo en Suisse

    Ce circuit de 64 km met le cap sur le parc naturel du Gantrisch, au sud de Berne. Ce territoire de canyons et de forêts dominé par la chaîne du Gantrisch est un terrain de jeu grandeur nature pour une boucle de deux jours émaillée de points d’intérêt… légendaires : le mythe du moine sans tête près des ruines du monastère de Rüeggisberg ; l’histoire du seigneur de Rabbental ; celle de l’homme de feu d’Hinterfultigen…

     

    Boucle du temps de Laupen, l’éloge de la lenteur

     

    Zeitschlaufe Laupen

    Prendre le temps, n’est-ce pas ce dont nous rêvons tous ? C’est ce que propose ce parcours facile de 31 km, tracé à l’ouest du canton de Berne, près de la ville de Laupen et de son château (avec sa nouvelle chambre d’hôte). Un « rétropédalage » à travers champs et villages, en s’arrêtant déjeuner dans une auberge pour goûter à la traditionnelle Berner Platte (« assiette bernoise ») et en laissant filer le temps sans contrainte…

     

    Offre de réservation

    4 jours et 3 nuits sur les quatre parcours incluant le transport des bagages.
    Bern.com/vacances-velo

     

    Infos pratiques

    Se rendre à Berne : TGV Lyria au départ de Paris gare de Lyon, Dijon, Belfort-Montbéliard et Mulhouse, avec changement à Bâle. Puis train intercités Bâle-Berne. Compter 4 h30 de trajet depuis Paris.

     

     

    Photos-Villes du Monde 5:  Berne, tendance nature

     

    Photos-Villes du Monde 5:  Berne, tendance nature

     

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    12 choses à faire lors de votre voyage

    à Florence

     

    PAR  de la revue Châtelaine
     
     

    Les raisons de craquer pour la Toscane sont nombreuses: vues spectaculaires, impressionnante gastronomie, délicieux vins, nombreux chefs d'oeuvre par les plus grands artistes de l'histoire...

    C’est justement grâce au talent indéniable de grands maîtres toscans, tels que Léonard de Vinci, Michel-Ange, Sandro Botticelli et Filippo Brunelleschi, ainsi qu’à l’ambition de riches familles comme les Médicis que Florence jouit aujourd’hui d’un patrimoine artistique et architectural incomparable.

     

    1. SE LAISSER ÉBLOUIR PAR LE CŒUR RELIGIEUX DE FLORENCE

    Duomo

    © Erika Tremblay

    En plein centre de la capitale toscane, la cathédrale Santa Maria del Fiore (plus communément appelée Duomo) fascine les visiteurs avec son revêtement en marbre vert, rose et blanc. Réalisée par Filippo Brunelleschi, sa somptueuse coupole octogonale représente une prouesse de l’architecture. Poussez la porte de la cathédrale afin d’admirer la grande fresque du Jugement dernier avant de gravir les 414 marches qui mènent au sommet du campanile de Giotto pour profiter d’une vue imprenable sur la ville.

    Cathédrale Santa Maria del Fiore, Piazza del Duomo, duomo.firenze.it 

     

    Duomo

    © Erika Tremblay 

     

    2. FLÂNER DANS LE CENTRE HISTORIQUE 

    Centro Storico

    © Unsplash | Heidi Kaden

    Les rues de Florence regorgent de belles villas et de places animées à explorer à votre rythme. Commencez par la Piazza della Repubblica, où vous pourrez siroter un Negroni (cocktail inventé à Florence) ou un cappuccino à la terrasse du Caffè Gilli, tout en observant les enfants qui rient aux éclats dans le carrousel. Déambulez ensuite sur l’élégante Via de’ Tornabuoni, qui abrite de prestigieuses enseignes de la mode italienne.

    Caffè Gilli, Via Roma 1r, caffegilli.com

     

    3. SE RÉGALER DANS UN ÉDIFICE PATRIMONIAL

    pizza

    © Mercato Centrale Firenze

    Érigé par l’architecte Giuseppe Mengoni dans les années 1870, le marché central de Florence est le cœur vibrant du quartier San Lorenzo. Au rez-de-chaussée, aventurez-vous à travers les étals de fruits et légumes, de charcuteries et de fromages, tandis qu’au deuxième étage, profitez d’un rendez-vous gastronomique avec les producteurs de la région. C’est dans une ambiance animée que vous pourrez savourer le meilleur de la cuisine italienne, à commencer par les plats à la truffe de Luciano Savini et le bœuf Chianina d’Enrico Lagorio.

    Mercato Centrale, Piazza del Mercato Centrale, mercatocentrale.com

     

    4. EXPLORER L’UN DES MUSÉES LES PLUS CÉLÈBRES AU MONDE

    Uffizi

    © Erika Tremblay 

    La Galerie des Offices, construite par Giorgio Vasari à la demande des Médicis, vous propose un magnifique portrait de l’évolution de l’art florentin, du gothique à la Renaissance. Pour admirer certains des plus grands chefs-d’œuvre de la peinture italienne, tels que Le Printemps et La Naissance de Vénus de Botticelli, L’Annonciation de Léonard de Vinci, La Vierge au chardonneret de Raphaël et Le Bacchus du Caravage en toute quiétude, vous devrez vous lever aux aurores et acheter votre billet à l’avance, mais il y a fort à parier que vous aurez des frissons du début à la fin!

    Le Gallerie degli Uffizi, Piazzale degli Uffizi 6, uffizi.it

     

    5. CASSER LA CROÛTE ENTRE DEUX VISITES

     

     

    Avant de poursuivre ce parcours culturel, rendez-vous chez All’Antico Vinaio. Ne vous laissez surtout pas décourager par la longue file puisque chaque bouchée de cette focaccia garnie de prosciutto, de mozzarella, de tomate et de crème à la truffe fera le bonheur de vos papilles. Et vous pourrez même accompagner ce sandwich gourmand d’un verre de chianti. Régal garanti!

    All’Antico Vinaio, Via dei Neri 65r, allanticovinaio.com

     

     

    6. MARCHER SUR LES TRACES DE LA DYNASTIE DES MÉDICIS

     

    Piazza della Signoria

    © Unsplash | Vlad Namashko

    Siège du pouvoir politique depuis plus de sept siècles, le Palazzo Vecchio a été remanié à plusieurs reprises, entre autres par la célèbre famille de banquiers qui en a fait sa résidence principale au XVIe siècle. La découverte de la gigantesque salle des Cinq-Cents, des appartements privés et des passages secrets du palais promet de vous plonger dans une atmosphère unique. À votre sortie, attardez-vous sur la Piazza della Signoria afin d’admirer la fontaine de Neptune et l’imposante copie du David de Michel-Ange (l’originale se trouvant à la Galerie de l’Académie).

    Palazzo Vecchio, Piazza della Signoria, cultura.comune.fi.it 

     

    7. TRAVERSER UN MONUMENT EMBLÉMATIQUE

    Ponte Vecchio

    © Unsplash | Matt Hardy

    Pour rejoindre la rive gauche de l’Arno, empruntez le plus vieux et le plus célèbre pont de Florence: le Ponte Vecchio. Bordé de bijouteries et d’orfèvreries – ces dernières ont remplacé les échoppes de bouchers, de forgerons et de tanneurs au XVIe siècle –, ce pont composé de trois arches fait partie intégrante de l’histoire de la ville. De l’arche du milieu, prenez le temps d’admirer la jolie vue sur l’Arno.

     

    8. S’IMPRÉGNER D’UNE ATMOSPHÈRE AUTHENTIQUE

    Palazzo Pitti

    © Unsplash | Rob Menting

    Bienvenue dans l’Oltrarno, secteur branché de la capitale toscane avec ses bars à vin, ses ateliers d’artisan et ses galeries d’art! C’est ici que le marchand florentin Luca Pitti fit construire un somptueux palais, qui fût repris par la famille Médicis près d’un siècle plus tard. Aujourd’hui, il abrite de magnifiques œuvres d’art réparties dans cinq musées: la Galerie Palatine, le Musée de la Mode et du Costume, la Galerie d’Art moderne, le Trésor des Grands-ducs et le Musée de l’Argenterie. Une balade dans les allées bordées de cyprès du jardin de Boboli doit également s’inscrire à votre agenda.

    Palazzo Pitti et Jardin de Boboli, Piazza de’ Pitti 1, uffizi.it

     

    9. SE MÊLER À LA FOULE LE TEMPS D’UN MOMENT MAGIQUE
     

     

    À la sortie des jardins, prenez la direction du quartier San Niccolò, qui vous séduira avec son atmosphère décontractée. Un peu avant le crépuscule, frayez-vous un chemin jusqu’à la Piazzale Michelangelo. De là-haut, vous aurez un magnifique panorama sur la vallée de l’Arno et la coupole du Duomo, particulièrement majestueuse dans le ciel enflammé de Florence. De quoi vous faire oublier les hordes de touristes.

     

    10. OBSERVER LA CÉLÈBRE STATUE DE MICHEL-ANGE
     

     

    Pour admirer le véritable David de Michel-Ange sous tous ses angles, c’est à la Galerie de l’Académie, dans le quartier San Marco, que vous devrez vous rendre. Oui, le réveil matinal sera encore de mise, mais en plus d’aller à la rencontre du jeune héros, qui selon la Bible a vaincu Goliath, vous pourrez contempler la magnifique collection de la Sala del Colosso, qui renferme des sculptures et des peintures des XVe et XVIe siècles, ainsi que les instruments de musique des grands-ducs de Toscane.

    La Galleria dell'Accademia, Via Ricasoli 58/60, galleriaaccademiafirenze.it

     

    11. PICOLER DANS UN ÉTABLISSEMENT RAFFINÉ
     

     

    Quel meilleur duo qu'un verre de vin blanc et de petits sandwichs à la crème de truffe? Le bar à vin Procacci vous offre le cadre idéal pour un apéro gastronomique. Détendez-vous une heure ou deux à la terrasse de cette institution avant de vous attaquer à un dernier chef d’œuvre de la capitale toscane.

    Procacci, Via de’ Tornabuoni 64r, procacci1885.it 

     

     

    12. VISITER LA PREMIÈRE BASILIQUE DE FLORENCE 

    Santa Maria Novella

    © Unsplash | Eleonora Altomare 

    À quelques pas de la gare, pénétrez dans l’enceinte de la basilique Santa Maria Novella, construite par les moines dominicains au XIIe siècle. À l’intérieur, ses chapelles, ses vitraux et ses célèbres œuvres d’art attireront immanquablement votre attention. Et pour découvrir une petite oasis de paix, aventurez-vous dans le Cloître Vert, mis en valeur par les fresques de Paolo Uccello. Avant de quitter Florence, n’oubliez surtout pas de visiter l’Officina Profumo-Farmaceutica, qui fabrique de sublimes concoctions parfumées depuis 1612.

    Basilique Santa Maria Novella, Piazza Santa Maria Novella 18, smn.it
    Officina Profumo-Farmaceutica di Santa Maria Novella, Via della Scala 16, us.smnovella.com 

     

    Firenze

    © Erika Tremblay

     

    Photos-Villes du Monde 5:  12 choses à faire lors de votre voyage à Florence

     

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    Que faire à Limoges: 10 activités

    incontournables

     

    Par Marine Guiffray
     

    Désignée « ville créative de l’UNESCO » en 2017, Limoges brille depuis des siècles par sa maîtrise des arts du feu. Voici le parcours à suivre pour ne rien manquer de cette ville riche d’histoire, capitale du Limousin.

     

    Admirer la gare de Limoges-Bénédictins

     

     
    Gare de Limoges-Bénédictins

    A votre descente du train, prenez le temps d’observer la coupole, le haut campanile et les vitraux de ce bâtiment Art déco inauguré en 1929. Considérée comme l’une des plus belles au monde, la gare de Limoges-Bénédictins est classée Monument historique en France depuis 1975 et est devenue l’emblème de Limoges. Sa particularité ? Son toit impressionnant dont le cuivre a verdi avec le temps.

     

    Découvrir la porcelaine de Limoges au musée Adrien Dubouché

     

     
    Exposition de porcelaine de Limoges

    Impossible de visiter Limoges sans se familiariser avec la porcelaine qui fait sa renommée ! Situé au cœur du centre-ville, le Musée national Adrien Dubouché vous présente l’histoire de la céramique depuis l’Antiquité à travers pas moins de 5 000 pièces exposées. Associé au Musée national de Céramique et à la Manufacture nationale de Sèvres depuis 2012 - formant ainsi « La Cité de la Céramique - Sèvres et Limoges » -, il œuvre à la promotion dans le monde d’un savoir-faire d’exception et augmente régulièrement sa collection permanente d’expositions temporaires.

     

    Méditer dans la cathédrale Saint-Etienne

     

     
    Cathédrale Saint-Etienne de Limoges

    Remontez les bords de Vienne pour pénétrer dans l’imposante cathédrale Saint-Etienne. Cet édifice, dont la construction a duré six siècles, du 13e au 19e, domine le quartier de la Cité de sa superbe allure gothique. Profitez d’une pause méditative dans sa nef majestueuse pour admirer les peintures médiévales qui ornent les voûtes et les sculptures Renaissance du jubé cinq fois centenaire.

     

    Se promener dans les jardins de l’Évêché

     

     
    Jardin de l'Evêché de Limoges

    Offrez-vous une balade revigorante dans les allées fleuries du jardin de l’Evêché, surplombant la Vienne. Créé en 1956, il fut progressivement agrandi pour contenir à présent plus de 3 000 plantes, présentées aux promeneurs sous trois angles différents : historique, pratique - plantes médicinales, aromatiques, colorantes…- et écologique. Le parc est accessible gratuitement toute l’année de 8h à 21h.

     

    Visiter le musée des Beaux-Arts

     

     
    Musée de l'Evêché ou des Beaux-Arts à Limoges

    Après votre visite des jardins, faites un tour au musée des Beaux-Arts, plus couramment appelé « musée de l’Evêché », qu’abrite l’ancien palais épiscopal. Vous trouverez forcément votre bonheur parmi ses quatre collections d’œuvres : l’une consacrée à l’émail du Limousin, une autre à l’histoire de Limoges, la collection Beaux-Arts composée de peintures, de sculptures et de dessins et enfin celle des antiquités égyptiennes.

     

    Flâner dans le quartier de la Boucherie

     

     
    Frairie des petits ventres à Limoges
    La Frairie des petits ventres doit son nom à une recette d'estomacs d'agneaux farcis avec des pieds d'agneaux.

    Avec ses nombreux immeubles à colombages, la rue de la Boucherie est l’un des endroits les plus touristiques de la ville. Chaque troisième vendredi d’octobre depuis plus de 40 ans, la frairie des petits ventres y accueille les amoureux de viande et de gastronomie le temps d’une journée. Si vous avez manqué l’évènement, pas de panique ! Le quartier est rempli de trésors, dont le premier est sans doute la chapelle Saint-Aurélien, saint patron des bouchers ; un monument classé datant du 15e siècle. Place de la Motte, les halles du 19e siècle méritent aussi le détour. On peut y faire son marché du mardi au samedi entre 7h et 14h30.

     

    Fouler les pavés de la cour du Temple

     

     
    Cour du Temple à Limoges

    Voyagez dans le temps en vous asseyant à l’une des terrasses de café de la cour du Temple. Cachée entre la rue du Consulat et celle du Temple, cette cour pavée est bordée d’immeubles à colombages, de galeries ouvertes à arcades et d’un large escalier Renaissance. L’été, elle est un refuge ombragé pour échapper à la chaleur de la ville. Ne passez pas à côté sans vous y arrêter !

     

    Comprendre la cuisson de la porcelaine au Four des Casseaux

     

     
    Four des Casseaux à Limoges

    Pour découvrir les secrets de cuisson de la porcelaine, rendez-vous au Musée des Casseaux, à quelques minutes à pied de la gare. Classé Monument historique, le site industriel construit au début du 20e siècle abrite un des derniers fours encore debout dans la région : un four rond dit « à flamme renversée » qui assurait autrefois la première, puis la deuxième cuisson des pièces de porcelaine - jusqu’à 15 000 en même temps -, chacune durant environ 40 heures sans compter l’enfournage, la mise en chauffe et le refroidissement ! Le musée vous ouvre ses portes toute l’année pour des visites libres ou guidées et organise des expositions temporaires sur l’artisanat limougeaud plusieurs fois par an.

     

    Traverser les ponts médiévaux Saint-Etienne et Saint-Martial

     

     
    Pont Saint-Etienne Limoges
    Le pont Saint-Etienne est aujourd'hui entièrement piéton.

    Cela fait plus de huit siècles que les ponts Saint-Etienne et Saint-Martial se regardent, couchés sur la Vienne. L’un a été bâti au début du 13e siècle, l’autre reconstruit à la même époque sur des fondations romaines, et tous deux sont classés à l’inventaire français des Monuments historiques depuis l’aube du 19e siècle.

     

    Se détendre dans le parc Victor-Thuillat

     

     
    Parc Victor Thuillat à Limoges

    Si vous cherchez une idée d’activité en famille, le parc Victor-Thuillat, situé au nord de la ville, est parfait. Grand de 3,5 hectares, il dispose d’un espace de jeux pour les petits et d’un boulodrome. Les centaines d’espèces botaniques qui s’y épanouissent et sa charmante rivière anglaise en font un lieu ombragé agréable lorsqu’arrive l’été.

     

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    Photos-Villes du Monde 5:  Que faire à Limoges: 10 activités incontournables

     

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    Nouveau Paris: prouesses d'architecture

    contemporaine

     

    Par Dominique Lesbros
     
     

    La Ville-lumière n’est en rien figée et muséale. Ces dix dernières années, le paysage urbain a considérablement évolué. Paris change de visage, par petites touches mais de façon significative : des structures fraîchement sorties de terre apparaissent déjà comme des lieux de vie incontournables ou des pôles d’attraction touristique. Les monuments les plus imposants ont pris racine à la lisière de Paris.

     

    La fondation Louis-Vuitton

     

     
    La fondation Louis-Vuitton, à Boulogne-Billancourt

    Au cœur du bois de Boulogne, en bordure du jardin d’Acclimatation, un étonnant voilier semble flotter sur les arbres, toutes voiles gonflées. Ce vaisseau de verre a été conçu par l’architecte Franck Gehry, à la demande de Bernard Arnault, président du groupe LVMH, qui souhaitait un lieu d’expositions dédié à l’art contemporain. Ses 12 voiles courbes sont composées de 3600 panneaux de verre. Le bâtiment évoque aussi un iceberg; en guise de glace, 19000 plaques de béton d’un blanc très pur: le Ductal®. Il est sorti de terre en 2014, après cinq ans de construction et des tests très poussés de résistance au vent. Avec ses terrasses et leurs effets de transparence, d’ombres et de reflet, le monument abolit les frontières entre l’intérieur et l’extérieur.

     

    Si Beaupassage... 

     

     

    Plusieurs raisons peuvent orienter vos pas vers ce nouveau passage. En premier lieu, l’attrait de la nouveauté : un îlot de 10 000 m2 dédié à la gastronomie, créé de toutes pièces dans le chic 7e arrondissement, entre le boulevard Raspail, la rue du Bac et la rue de Grenelle. Les gourmets y trouvent réunis en un même lieu les toques les plus en vogue du moment (Thierry Marx, Pierre Hermé, Yannick Alléno, Anne-Sophie Pic...) et des artisans de bouche renommés (le fromager Barthélémy, le boucher Polmard...). Des œuvres d’art contemporain signées Fabrice Hyber, Éva Jospin, Stefan Rinck et Marc Vellay réjouissent l’œil des esthètes. Les amoureux du patrimoine découvrent les façades jusque-là masquées du couvent des Récollettes et des immeubles Art déco mitoyens. Gourmandise ou curiosité, quelle que soit la motivation, la destination ne manque pas de sel.

     

    La Philharmonie de Paris 

     

     
    La Philharmonie de Paris

    Avec un brin de recul, la silhouette est fort intrigante. Est-ce là un vaisseau extraterrestre échoué sur le bord du périphérique ? Son déhanchement et son bec en soufflet sont-ils nés d’un atterrissage chaotique ? Jean Nouvel, père de la Philharmonie, l’a voulue ainsi : brillante, anguleuse, miroir argenté offert au ciel de Paris. Regardez son enveloppe en pavés de fonte d’aluminium: elle se compose de 340000 oiseaux, répartis en sept formes différentes et quatre teintes allant du gris clair au noir. Leur disposition figure un grand envol, une invite à prendre de l’altitude. Venez et grimpez sur la toiture pour jouir, à 37 m de haut, d’un point de vue unique sur l’est parisien. Le parc de la Villette se déploie en contrebas et l’on touche du doigt la Cité de la Musique, entité jumelle de la Philharmonie. Sous vos pieds se trouve la grande salle à l’acoustique et à l’architecture exceptionnelles. Enveloppante, modulable et aérienne, elle offre une intimité d’écoute inédite. La distance entre le chef d’orchestre et le dernier spectateur n’est que de 32 m (contre 48 à la salle Pleyel dont la jauge est pourtant inférieure).

     

    Le tribunal de Paris 

     

     
    Le nouveau tribunal de Paris

    Le palais de justice est resté sur l’île de la Cité. Le bâtiment venu en 2018 ourler le quartier des Batignolles se nomme, lui, tribunal de Paris. Cette subtilité de langage est avant tout un symbole : un palais est la résidence d’un roi. Or nul roi n’a vécu ici. Renzo Piano est l’auteur de cet édifice totem de 160m de haut et 37 étages, le troisième plus grand de Paris après la tour Eiffel et la tour Montparnasse. Trois adjectifs résument son architecture : luminosité, transparence, clarté – métaphore d’une justice moderne, imposante mais pas écrasante, en rupture avec l’ancien palais. L’accès aux audiences est extrêmement fluide : 2 minutes chrono entre l’accueil et l’une des 88 salles d’audience (un progrès comparé aux 34 km de couloirs et de galeries de la Cité, source de nombreux égarements). Magistrats, détenus et public empruntent trois voies de circulation distinctes. Autre nouveauté : les salles « goutte d’eau », en référence à la forme de la table centrale où le juge et les judiciables sont sur le même plan, assis autour d’une même table. Ce mode de « justice apaisée » ne concerne que les affaires civiles. Soyez curieux et poussez la porte de ce lieu ouvert où les audiences sont publiques. Le Socle est librement accessible, contrairement à l’IGH (Immeuble de Grande Hauteur) posé par-dessus, où se trouvent les bureaux des fonctionnaires et des magistrats. L’atrium – salle des pas perdus du XXIe siècle – est baigné de clarté grâce aux oculus percés dans le plafond et aux lustres évoquant une nuée de lucioles. Les salles d’audience, carrossées de bois blond et de mobilier blanc, sont à la fois sereines et solennelles. Un « tribunal de lumière et de verre », à découvrir absolument.

     

    La Seine musicale 

     

     
    La Seine musicale, à Boulogne-Billancourt

    Il est loin le temps où l’on produisait des autos sur l’île Seguin. La dernière Super 5 est sortie des chaînes de montage en 1992. L’étroite langue de terre dépendant de Boulogne-Billancourt est restée longtemps en déshérence, un projet d’aménagement chassant l’autre, jusqu’à ce que vienne s’y poser La Seine musicale. L’impressionnant bâtiment aux allures de paquebot est signé Shigeru Ban et Jean de Gastines, duo d’architectes déjà à l’origine du centre Pompidou- Metz. Les flancs du navire de béton épousent la forme de la pointe aval de l’Île. Il est coiffé d’une sphère, surnommée « l’œuf » ou « le nid », au sein de laquelle se trouve l’auditorium. Une grande « voile » composée de plus de 1000 m2 de panneaux solaires photovoltaïques, en rotation autour de la sphère, suit la course du soleil. Un escalier monumental mène aux jardins Bellini, aménagés sur le toit du « paquebot ». N’en boudez pas l’ascension : vos efforts seront récompensés par une vue magnifique sur la Seine et l’ouest parisien.

     

    La cathédrale de la Sainte-Trinité

     

     
    La cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité, à Paris

    Un morceau de Russie est ancré depuis 2016 sur le quai Branly : le Centre spirituel et culturel orthodoxe russe (Cscor). La cathédrale, œuvre de l’architecte Jean-Michel Wilmotte, dresse dans le ciel parisien cinq bulbes recouverts d’un alliage d’or et de palladium, à effet mat, réalisés avec des matériaux composites très légers, utilisés pour les vaisseaux spatiaux et les yachts. La décoration intérieure n’est pas encore achevée : l’iconostase, à terme, sera en mosaïque. Les murs et le plafond sont recouverts d’une chaux importée de Russie. Des peintures murales habilleront bientôt l’espace, pour l’heure immaculé.

     

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    Photos-Villes du Monde 5:  Nouveau Paris: prouesses d'architecture contemporaine

     

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    Puebla: le Mexique haut en couleurs

     

     

    Dans les montagnes, loin des plages, se cache la région de Puebla, surnommée « le cœur du Mexique ». Situé à une centaine de kilomètres au sud-est de Mexico et considéré comme un joyau culturel, ce coin du pays est pourtant méconnu des Québécois. Et c’est bien dommage.

    Par Andréanne Moreau

     

    Photos-Villes du Monde 5:  Puebla: le Mexique haut en couleurs

    Photo: Robert Harding


    Authentique Mexique

    La première chose qui saute aux yeux, c’est la couleur. Dans la ville de Puebla, au centre de l’État du même nom, s’alignent des maisons aux façades multicolores. Pêche, rouge framboise, aubergine, rose bonbon… ça donne presque faim!

    Et toute cette beauté n’a rien à voir avec un décor de cinéma. Ça grouille de vie dans les rues! Surtout au zócalo, la place centrale du quartier historique, juste devant la cathédrale de l’Immaculée-Conception. Dans les allées bordées d’arbres tropicaux, des cireurs de chaussures s’affairent, de jeunes universitaires discutent, des couples se promènent main dans la main. Au milieu de tout ça, une fontaine de six mètres où trône l’archange saint Michel, protecteur de la ville.

    Le matin, les travailleurs s’arrêtent à la pâtisserie pour prendre un café et une concha, un petit pain typique à la texture légère et un peu sèche, recouvert d’une couche de sucre aromatisé au chocolat ou à la vanille. Si délicieux qu’il vaut la peine de se lever tôt pour s’assurer d’en trouver.

    Parmi cette foule occupée, les touristes ne sont pas légion – et c’est tant mieux. Si bien que de nombreux commerçants ne parlent pas un mot d’anglais. L’immersion culturelle est totale. On sort donc son petit dictionnaire français-espagnol ou son « Google Translate ». Un guide peut aussi servir d’interprète, tout en nous faisant découvrir les trésors les mieux cachés de la région.

     

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    Photo: Tourisme Mexique


    Des secrets à découvrir

    Les rythmes de salsa se mêlent aux rires et aux conversations animées. De la rue, impossible de savoir d’où cela vient, jusqu’à ce qu’on passe devant une porte cochère ouverte. Dans la cour intérieure, une dizaine de couples dansent. Est-ce une fête de famille?

    Ce genre de découverte se répète souvent en se promenant dans les rues de Puebla. Chaque porte semble s’ouvrir sur un nouveau monde. Comme celles de notre hôtel-boutique, le Marqués del Ángel, aménagé dans une maison coloniale du 17e siècle. Les deux grandes portes de bois donnent sur le hall d’entrée, qui mène directement à la cour intérieure. C’est là qu’est installée la salle à manger avec ses murs jaune safran, son toit vitré et ses banderitas, petits drapeaux colorés, suspendues à la galerie de fer forgé qui ceinture le premier étage.

    Et les secrets bien gardés sont jusque sous nos pieds. Une légende qu’entretenaient les habitants au sujet d’un réseau de passages caché sous les rues s’est en effet révélée vraie! Des ouvriers sont tombés sur l’un des tunnels il y a quatre ans, alors qu’ils creusaient pour construire un boulevard. Fascinés par cette trouvaille, ils se sont relevé les manches et ont bénévolement mis au jour une grande partie de ce réseau aménagé au milieu du 17e siècle. Sa fonction originale est encore inconnue, mais on peut maintenant le visiter et traverser tout un quartier, à cinq mètres sous le sol. Claustrophobes, s’abstenir!


    Soirées festives

    Une fois le soleil couché, l’atmosphère de la ville de 1,6 million d’habitants change, sans pour autant perdre en vivacité. Le nightlife n’est pas trépidant et riche en boîtes de nuit, non. Les soirées ressemblent plutôt à ces chaudes veillées d’été qui donnent envie de se balader toute la nuit. Les fins de semaine, c’est exactement ce que tout le monde fait à Puebla. Les rues sont pleines de passants et les terrasses débordent. À celle d’un
    café dans le quartier des artistes, un guitariste entame une chanson d’amour langoureuse qui accompagne le bruit des conversations. À quelques pas de là, un garçon d’une dizaine d’années s’entraîne à la planche à roulettes.

    Les familles sont aussi nombreuses autour de la place centrale qu’en plein jour, bien qu’il soit presque minuit. Personne ne semble avoir envie d’aller se coucher… et nous non plus. Nous nous attardons donc devant
    la cathédrale pour observer un rassemblement de voitures anciennes, toutes des Beetle de Volkswagen.

    Même après minuit, en marchant vers notre hôtel, nous nous sentons en sécurité. Et les statistiques nous donnent raison: Puebla fait partie des villes les plus sûres du Mexique, avec un taux d’homicides de seulement 5 par 100 000 habitants – les villes les plus violentes du pays ont un taux qui dépasse les 100 victimes par 100 000 habitants.

     

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    Photo: Robert Harding/Christian Kober


    Villages magiques

    Le petit hameau de Cholula, à une quinzaine de kilomètres de Puebla, a lui aussi gardé un imposant secret pendant longtemps. La colline boisée sur laquelle les Espagnols ont construit au 16e siècle une magnifique église jaune bouton d’or, Nuestra Señora de los Remedios, est en fait une pyramide olmèque datant de trois siècles avant Jésus-Christ, dont l’existence n’a été découverte que dans les années 1930. En parcourant les tunnels qui ont été creusés pour permettre les fouilles archéologiques, on peut aujourd’hui toucher (littéralement) à des siècles d’histoire et voir des marches qu’ont foulées des milliers d’Olmèques, de Toltèques et d’Aztèques durant la période précolombienne.

    Au pied de la pyramide, Escuincle, un autochtone de culture cholulteca, exécute avec deux compagnons la cérémonie de bienvenue. Énorme boucle dans le nez et bec d’aigle sur sa coiffe de plumes, il raconte la légende de la grande pyramide en nahuatl, sa langue, au son du tambour, de l’ocarina et des appels soufflés dans un grand coquillage. Trop folklorique? Absolument pas! La cérémonie est si impressionnante et touchante que bien des spectateurs en ont les yeux embués.

    Atlixco est un autre village, plus au sud, qui possède quelque chose de magique. Perché tout près du volcan actif Popocatepetl, il est réputé pour son climat tempéré. À la terrasse du café, un groupe de mariachis prend une pause. Notre guide, Juan Gonzales, avance d’un pas nonchalant, saluant une bonne dizaine de connaissances au passage. Il nous mène d’abord à une petite boutique, La Pasadita, où l’on goûte des bières locales et un chocolat artisanal qui n’a rien à voir avec ce qu’on connaît. Il s’agit de fèves de cacao, de sucre et de cannelle cultivés dans la région, broyés à la main dans un mortier en pierre volcanique selon la méthode ancestrale. L’absence de gras lui donne une texture plutôt sèche, un peu comme du sucre d’érable.

    Nos papilles n’ont pas fini d’être étonnées. Un ingrédient bien particulier fera partie du dîner au El Mesón de las Diligencias: les chapulines… des sauterelles! Un délice lorsqu’elles sont apprêtées dans des plats aussi recherchés: entières dans une soupe de fleurs de courgette ou en tostadas avec de la mangue fraîche, elles confèrent aux mets une texture et un petit côté épicé pas désagréables du tout.


    Fait avec amour

    À Puebla, l’artisanat se déploie partout. Dans le marché El Parián, chaque couverture tissée, chaque chandail brodé est l’œuvre d’un artisan local. Combien pour ce châle? 600 pesos, soit environ 40 dollars canadiens. Et combien de temps a-t-il fallu pour le faire? « Un mois », répond la jeune femme aux cheveux noirs qui lui descendent jusqu’à la taille. De quoi enlever l’envie de négocier.

    La méthode artisanale la plus connue de la région est la talavera. Cette technique de céramique importée de la ville espagnole du même nom est même protégée par une appellation contrôlée. Pour voir le procédé de fabrication, on se rend à la toute première fabrique de la ville, Talavera Uriarte, une vraie caverne d’Ali Baba. À chaque étape – modelage de l’argile sur le tour de potier, cuisson, peinture des motifs –, des dizaines de personnes s’affairent à produire ces trésors. Aucune machine. Un vrai travail d’orfèvre.

     

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    Photo: Andréanne Moreau


    L’odeur de la foi

    Toutes les églises de la région embaument le lys. Le parfum des offrandes des paroissiens est omniprésent, encore plus que celui de l’encens. Au Mexique, la foi est encore bien vivante. Au pied de certaines statues de l’Enfant-Jésus, on trouve même des jouets et des bonbons. « C’est parce que c’est un enfant. Les gens lui apportent des choses qui vont lui plaire », explique notre guide, Susana Aguiar.

    La jeune femme ajoute un côté ludique à la visite de certaines églises. Avant d’entrer, elle nous demande de fermer les yeux et d’avancer en se tenant à l’épaule de la personne devant nous. On pénètre donc dans l’église en percevant d’abord les odeurs et le silence. Ce n’est qu’une fois arrivés au centre de la nef qu’on ouvre les yeux pour se retrouver complètement éblouis. L’expérience a quelque chose de mystique. Dans la chapelle du Rosaire, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, il y a tellement d’or et de détails qu’il faut plusieurs minutes pour reprendre son souffle.

    La deuxième fois que Susana nous demande de nous prêter au jeu, devant Santa María Tonantzintla, nous pensons qu’il est impossible qu’une petite église du village de Cholula surpasse la superbe chapelle du Rosaire. Quelle surprise lorsque nous ouvrons les yeux dans cette mer d’ornements! Massives et colorées, les fioritures, semblables au glaçage d’un gâteau de noces, sont uniques au monde et rappellent davantage l’art aztèque que le style espagnol, plus fin et monochrome. Construit par les autochtones évangélisés, ce lieu de culte se situe à mi-chemin entre une église chrétienne et un temple aztèque. La déesse Tonantzin se dissimule partout dans les ornements. Et pour l’admirer, pas le choix d’y aller en personne. Les photos y sont interdites, ce qui rend l’expérience encore plus exclusive.


    Du soleil dans l’assiette

    Oublions les chilis, burritos et autres nachos. La gastronomie mexicaine a beaucoup plus à offrir. Il n’y a pas que les ingrédients frais qui permettent aux chefs de Puebla de briller. « Je mets beaucoup d’amour dans mon métier. Ma récompense, c’est quand j’entends les “¡Qué rico!” (Que c’est bon!) dans la salle à manger », raconte la chef de notre hôtel, Elizabeth Sanchez. Les cheveux gris tirés en chignon et les yeux brillants de fierté, elle parle comme si c’était dans sa propre cuisine qu’elle recevait les invités.

    Quelques plats sont des incontournables, dont le mole poblano, cette sauce au chocolat épicée servie le plus souvent sur du poulet qui contient une soixantaine d’ingrédients, dont des piments, des noix, des pruneaux, des graines de sésame et, bien sûr, du cacao.

    Six semaines par année, de la mi-août à la fin de septembre, un genre de folie s’empare des habitants. C’est la saison du chile en nogada, un piment farci de viande et de fruits séchés, nappé d’une sauce blanche à base de noix et garni de graines de grenade. Les principaux ingrédients de ce mets arrivent à maturité exactement à cette période, et le plat se retrouve partout, des restaurants les plus réputés aux petits bouis-bouis. Au Casareyna, où nous l’avons goûté, on remet même un certificat d’authenticité. Nous avons mangé le 12 068e chile en nogada servi dans ce seul établissement. Et la saison n’était commencée que depuis trois semaines!

    Mais nul besoin de fréquenter les endroits huppés. La cuisine de rue est exceptionnelle: churros frais et croustillants, épis de maïs rôtis sur des braises servis avec mayonnaise épicée et fromage… Les vendeurs ont de simples chariots ou sont installés avec leur brasero sur le trottoir. À la bonne franquette.

     

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