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    Les aquariums sont bons pour la santé

     

    Par Marie-Céline Jacquier, Futura

     

    Les propriétés relaxantes de l'aquarium dans la salle d'attente du dentiste seraient bien réelles... D'après une recherche britannique, les visiteurs qui passent du temps à regarder les poissons dans un aquarium public voient leur santé physique et morale s'améliorer, avec un moral en hausse, une pression artérielle et un rythme cardiaque en baisse.

    Et s'il suffisait d'avoir un aquarium chez soi pour voir sa santé physique et mentale s'améliorer ? C'est ce que suggère un article paru dans la revue Environment & Behavior qui a étudié les bénéfices des aquariums sur la santé et le bien-être. Les chercheurs des universités de Plymouth et d'Exeter, associés au National Marine Aquarium de Plymouth, savaient déjà que le fait d'être exposé à un environnement naturel pouvait calmer et réduire le stress, en fournissant bien-être et émotions positives. Des études précédentes avaient aussi suggéré que ces bénéfices étaient plus importants lorsque la richesse des espèces présentes était plus importante.

    Les scientifiques ont donc voulu connaître les réponses physiques et mentales de personnes qui regardaient des aquariums contenant plus ou moins de poissons. Ils avaient l'opportunité de conduire leur expérience lorsque le National Marine Aquarium de Plymouth a décidé de rénover l'une de ses principales expositions dans un aquarium de 550.000 litres.

    Les différentes espèces de poissons ont été introduites par étapes. Les chercheurs ont testé l'humeur, le rythme cardiaque et la pression sanguine des participants au fur et à mesure que le nombre de poissons dans l'aquarium augmentait. Comme l'eau de l'exposition devait être installée en premier sans les animaux, les chercheurs avaient un témoin pour tester l'importance de l'environnement aquatique. Puis ils ont testé les réactions des gens lorsque l'aquarium avait plus ou moins de poissons, après 5 ou 10 minutes d'exposition. Il y avait trois étapes de remplissage de l'aquarium : sans poissons, partiellement rempli et plein.

     
    L’aquarium plein en fin d’expérience, au National Marine Aquarium de Plymouth, retient plus l’attention des visiteurs, fascinés. © Cracknell et al. 2015, Environment & Behavior, CC by nc 3.0

    Les aquariums favorisent la relaxation et réduisent le stress

    L'équipe a trouvé que le fait de regarder un aquarium conduisait à des réductions notables de la pression sanguine et du rythme cardiaque. Plus il y avait de poissons, plus l'attention des gens se maintenait longtemps, plus leur humeur s'améliorait. À chaque étape de regarnissage de l'aquarium, il y avait une chute de pression sanguine et de rythme cardiaque.

     

    Même l'aquarium sans poissons, avec seulement de l'eau et des décorations marines, semblait produire des effets positifs. Ces observations ont été réalisées après une période de repos, ce qui signifie que ce n'était pas dû au fait que les gens se reposaient devant l'aquarium. La plupart de ces bénéfices apparaissaient dans les 5 premières minutes.

    Pour Sabine Pahl, de l'université de Plymouth : « Alors que les grands aquariums publics se concentrent généralement sur leur mission éducative, notre étude suggère qu'ils pourraient offrir un nombre de bénéfices inconnu jusqu'à présent. En des temps de stress plus élevé au travail et d'une vie urbaine encombrée, peut-être que les aquariums peuvent intervenir et fournir une oasis de calme et de détente. » Les chercheurs suggèrent donc que les aquariums peuvent apporter une solution aux personnes qui, en ville, n'ont pas accès aux grands espaces naturels.

     

    Poissons 2:  les aquariums sont bons pour la santé

     

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    Sainte-Suzanne, rebelle par nature

     

    Par Dominique Roger - Hugues Derouard - Mélanie des Monstiers
    source : Hors Série - Les plus beaux villages de nos régions 2013, p. 84
     
     

    Perchée sur un promontoire de Mayenne, la « perle du Maine » semble scruter l’horizon, inlassablement. Derrière les pans de ses glorieux remparts, se cachent un château et son donjon : l’occasion de faire un fabuleux voyage dans le temps…

    Panorama de Sainte-SuzanneVue d’ensemble de l’imprenable Sainte-Suzanne. Au centre, dissimulé derrière les arbres, le donjon du XIe siècle est le vestige le plus ancien de la cité. 

    Une cité imprenable

    Les remparts de ce bourg médiéval (XIIIe siècle) viennent compléter un dispositif naturel déjà prévu pour ralentir les assaillants : une butte de grès aux pentes escarpées est en effet visible de l'autre côté du village : de quoi rendre la cité imprenable. 

    Visible à des kilomètres à la ronde, en lisière des monts des Coëvrons et de la plaine d’Anjou, il est un village fortifié niché sur un monticule au pied duquel coule une rivière : Sainte-Suzanne. Une belle cité qui, sous son apparente tranquillité, dissimule un tempérament rebelle. À la fin du XIe siècle, elle résiste en effet à l’assaut des troupes de Guillaume le Conquérant, préservant ainsi son donjon.

    Paisible, la cité médiévale veille jalousement sur son patrimoine et garde un oeil sur son passé.

    Le duc de Normandie et roi d’Angleterre tente de l’assiéger, en vain, notamment grâce « aux rochers et à l’épaisseur des vignes qui l’entouraient de toute part », disent certains. Ce n’est que trois siècles plus tard, en 1425, que le château tombe aux mains des Anglais, avant d’être restitué aux Français en 1439 par Jean de Bueil. 

    Son Centre d'interprétation

    Sainte-Suzanne nous réserve un voyage dans le temps, sans transition ni artifice. À travers un dédale de ruelles pavées, nous oscillons ainsi entre Moyen Âge et Renaissance, dans un décor sobre et dépouillé où les styles se mélangent. La balade débute au monument aux morts et se poursuit jusqu’au donjon roman, puis au Logis. Construit au début du XVIIe siècle par Fouquet de la Varenne, ancien ministre de Henri IV et premier gouverneur général des Postes, la demeure abrite dorénavant le Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine 

    La vie de château du patrimoine mayennais

    ​Depuis 2009, le Logis abrite le Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine, sorte de vitrine ludique et pédagogique révélant le patrimoine – historique, architectural, artistique et culturel – du pays d’art et d’histoire Coëvrons-Mayenne. Toute l’année, y sont proposés des conférences, expositions (photos, vidéos), reconstitutions en 3D, visites de découverte, ainsi que des ateliers éducatifs et des animations (concerts, visites guides, cinéma en plein air, etc.).

    Patrimoine religieux

    De la porte de Fer au Vieux Manoir, en passant par les rues du Four, du Grenier-à-Sel, Guillaume-le-Conquérant ou par la promenade de la Poterne, on s’aperçoit que chaque nom de lieu retrace l’histoire ancestrale de la cité. Et pourtant, de récentes fouilles archéologiques effectuées au pied du logis ont remis en question les origines du site, qui aurait été habité pour la première fois, non pas au Moyen Âge, mais dès le VIe siècle avant J.-C.

    Eglise de Sainte-SuzanneRestaurée à la fin du XIXe siècle, la façade de l’église présente certes moins d’intérêt que les remarquables statues qu’elle renferme, et notamment celle de sainte Suzanne, la sainte patronne des Fiancés. Juste en face, le musée de l’Auditoire ouvre ses portes à tous les visiteurs désireux d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de la commune et des enfants du pays. ll ne faudrait pas non plus oublier de faire un tour au-delà des remparts, où souffle un vent de liberté…

    Une cité, mais pas que...

    L’heure est venue de prendre un grand bol d’air, de céder à la tentation d’une balade au bord de l’eau, de parcourir ce relief peu marqué, mais néanmoins jalonné de collines verdoyantes. En contrebas de la cite médiévale, 17 moulins s’égrènent au fil de l’Erve, un affluent de la Sarthe. On découvre çà et là papeteries, carteries et autres bâtisses illustrant ce riche passé industriel qui fit jadis la gloire de tout un village. Et, une poignée de kilomètres plus loin, repose le plus ancien monument de la Mayenne : le ddolmen des Erves, datant de 6 000 ans avant J.-C. Longtemps aux prises avec l’histoire, les vestiges de Sainte-Suzanne constituent aujourd’hui ses plus beaux atouts ; il serait dommage de passer à côté.

    Lieux à découvrir

    • La porte du Guichet, sur le chemin de la Poterne, était l'une des portes d'entrée de Sainte-Suzanne
    • Le Logis, demeure de plaisance du tout début du XVIIe siècle, a été construit pour Guillaume Fouqet de la Varenne
    • Une balade dans la cité intra-muros vous révèlera des détails d'architecture qui remontent le temps
    • Le Près de Sainte-Suzanne

     

    Photos-Villes du Monde 2:  Sainte-Suzanne, rebelle par nature

     

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    Montsoreau, visitez une pépite

     

    Par Détours en France
    source : Hors Série - les plus beaux villages de nos régions 2012, p.82
     

    Première sentinelle ligérienne au sud de l’Anjou, premier château de la Loire à avoir les pieds dans le fleuve, Montsoreau, pépite de blanc tuffeau, offre en partage ce « petit quelque chose » qui fait la différence : un art de vivre d’une rare douceur.

    PanoramaDe couleur, Montsoreau n’en manque guère : le tuffeau est tant chauffé à blanc par le soleil qu’il en éblouit ; les ardoises des toitures exacerbent des teintes bleutées sous l’orage ; et le fleuve, sillon gris-argent se moire de verts insensés ou de bleus insoupçonnés.

    Une célébrité littéraire 

    Si le nom de Montsoreau vous dit quelque chose, c’est probablement grâce à Alexandre Dumas. Son roman, La Dame de Monsoreau, a rendu mondialement célèbre ce petit village situé à 14 kilomètres de Saumur. La fiction relatait les amours tragiques de Diane de Méridor (Françoise de Maridor dans la réalité), dont l’amant, Louis de Clermont d’Amboise dit Bussy d’Amboise, est assassiné par son mari le comte de Monsoreau. Malgré cela, elle continuera de vivre paisiblement dans son château…

    Château de MonsoreauLe château de Montsoreau, jadis « poste frontière » entre la Touraine et le Poitou, s’admire côté fleuve ou côté terre. La « Véloroute » permet de descendre ou remonter la vallée de la Loire, sur 800 kilomètres, des Pays-de-la-Loire au Centre. 
    Il faut dire que le château de Montsoreau est l’un des plus attachants de toute la vallée de la Loire !

    L'histoire du château

    Dressé au bord du fleuve, à l’endroit de la rencontre de la Loire avec la Vienne, cet impressionnant vaisseau de pierre blanche a été construit à la moitié du XVe siècle par Jean II de Chambes, conseiller du roi de France Charles VII.

    Fleuve

    Côté nord, l’édifice, avec son chemin de ronde, ses mâchicoulis et ses imposantes tours carrées, apparaît comme une austère forteresse militaire. La façade méridionale, influencée par la Renaissance italienne, tient davantage de l’élégante demeure de plaisance, avec sa tour d’escalier d’honneur à vis, décorée de sculptures en bas-relief. Une impression renforcée quand on pénètre à l’intérieur. Le style est raffiné, comme celui de cet escalier doté d’une voûte en palmier.

    Aucun des autres châteaux de la Loire n’épouse à ce point le fleuve. Jadis, la forteresse avait littéralement les pieds dans l’eau, car ses douves étaient alimentées par la Loire. L’objectif était de veiller sur cette véritable autoroute fluviale – au Moyen Âge, Montsoreau était un important port de commerce.

    Château de Montsoreau

    Aujourd’hui, du haut des terrasses du château, on ne voit plus guère passer de gabares, toues, sapines ou chalands, les cales pleines de sel, vin, blé ou pierre… L’agitation des mariniers a laissé la place à une douceur intemporelle. Il suffit d’aller crapahuter dans les rues calmes surplombant la forteresse pour s’en rendre compte. Des escaliers et venelles pavées, abondamment fleuries, qui grimpent vers les vignes, offrent des panoramas propices à la contemplation sur le château et sur le grand spectacle de la confluence.

    det_hs_village_12_monsoreau_troglo_ville_de_montsoreau.jpgAu fil de votre balade dans ce charmant bourg, vous pourriez tomber nez-à-nez devant un habitat troglodyte. 

    Un château mais pas que...

    Mais ce qui fait la noblesse de ce bourg si ligérien, ce sont bien les maisons, blanches ou blondes, selon la lumière, qui, pour beaucoup, datent des XVe et XVIe siècles. Le tuffeau, extrait ici depuis le Moyen Âge – on a compté jusqu’à 500 « perreyeux » (carriers) ! – est une pierre calcaire tendre qui a permis des constructions simples mais raffinées, comme en témoignent les fenêtres à meneaux, les sculptures et les fines tourelles qui ornent les maisons…

    Le tuffeau a servi, bien sûr, à bâtir habitations et édifices du village tels que le château ou l’église Saint-Pierre-de-Rest, mais il était aussi acheminé en direction des prestigieux chantiers du château de Saumur ou encore, probablement, de la toute proche abbaye de Fontevraud. Les anciennes carrières d’extraction ont laissé place à des caves où l’on se délecte de saumur-champigny, à d’insolites habitations troglodytiques ou à des champignonnières comme, à la sortie de la ville le Saut-aux-Loups. Pleurote, pied-bleu, champignon de Paris ou shittake s’y épanouissent comme jamais.

    Détour spirituel à Fontevraud

    Abbaye de Fontevraud

    À 4 kilomètres de Montsoreau, ne manquez pas le plus grand ensemble monastique de France. Cette abbaye royale, fondée en 1101 par Robert d’Abrissel, selon le plan bénédictin, a été gouvernée par des femmes durant près de sept siècles !
    Très puissante encore à la veille de la Révolution, elle sert de prison de 1804 à 1963 avant de devenir le Centre culturel de l’Ouest. Visitez la sublime église abbatiale, présentant les gisants polychromes des souverains Plantagenêt, comtes d’Anjou et bienfaiteurs de l’abbaye : Aliénor d’Aquitaine repose aux côtés d’Henri II Plantagenêt, de leur fils Richard Coeur de Lion et d’Isabelle d’Angoulême. Déambulez dans le cloître du Grand-Moûtier.
    Enfin, les cuisines romanes du XIIe siècle vous surprendront par leur toiture d’écailles en pierre taillée, leurs lanternons et leurs cheminées. Abbaye de Fontevraud.

     

    Photos-Villes du Monde 2:  Montsoreau, visitez une pépite

     

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