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    Bons plans à Puerto Vallarta

     

    Plage du centre-ville de Puerto Vallarta... (Photo Thinkstock)

     

    Plage du centre-ville de Puerto Vallarta

    PHOTO THINKSTOCK

     
    SAMUEL LAROCHELLE

    Collaboration spéciale

    La Presse
     

    Située entre la mer et les montagnes, Puerto Vallarta est un carrefour entre le luxe et la simplicité, un lieu de farniente et d'activités tumultueuses, ainsi qu'une rencontre entre la culture mexicaine et celles du reste du monde.

     

     


    Photos-Villes du Monde 3:  Bons plans à Puerto Vallarta

    Safari marin à Punta Mita

    PHOTO SAMUEL LAROCHELLE, COLLABORATION SPÉCIALE

     

    Pour trouver les plus belles plages: Punta Mita 

    Les plages du centre-ville et des complexes hôteliers de Puerto Vallarta sont jolies, mais les plus agréables se trouvent à Punta Mita, à 45 minutes en voiture du centre.

    Vous pourrez alors vous prélasser sur du sable fin, admirer la baie de Banderas ou participer à un «safari marin».

     

    Au programme: plongée libre pour admirer les poissons, arrêts sur des plages secrètes, déambulation légèrement périlleuse pour accéder à des coins isolés, observation d'oiseaux aux pieds bleus.

    Tout cela avant de mettre au défi votre équilibre et votre orgueil sur un surf à pagaie (paddle board). Rires et courbatures assurés!

     


    Photos-Villes du Monde 3:  Bons plans à Puerto Vallarta

    El caballito de mar, sculpture de bronze réalisée par l'artiste Rafaël Zamarripa, est l'emblème de Puerto Vallarta.

    PHOTO SAMUEL LAROCHELLE, COLLABORATION SPÉCIALE

     

    Pour découvrir la ville: Balade en bord de mer

    Pourquoi ne pas découvrir la ville en marchant devant la mer, dans la zone romantique?

    Vous pourrez assister à des couchers de soleil époustouflants, laisser la brise vous chatouiller le cou et jeter un coup d'oeil à l'emblème de la ville, El Caballito de Mar, sculpture de bronze représentant un enfant sur un hippocampe de 3 m de haut, réalisée par l'artiste Rafaël Zamarripa.

    Un peu plus loin, vous découvrirez plusieurs stands de souvenirs, de vêtements et de produits locaux extrêmement colorés, qui vous permettront de tester vos aptitudes à négocier, si le coeur vous en dit!

     


    Photos-Villes du Monde 3:  Bons plans à Puerto Vallarta

    Leçons de cuisine mexicaine avec le chef Julio Cesar du Gaby's Restaurant

    PHOTO SAMUEL LAROCHELLE, COLLABORATION SPÉCIALE

     

    Pour goûter la cuisine locale: Cuisiner avec le chef

    Manger mexicain, c'est bien, mais savoir comment cuisiner de la nourriture mexicaine, c'est encore mieux!

    Si l'idée de mettre la main à la pâte pendant vos vacances ne vous rebute pas, vous passerez un moment divin avec le chef Julio Cesar du Gaby's Restaurant.

    Pendant six heures, vous l'accompagnerez au marché, discuterez des ingrédients avec passion et apprendrez comment faire des salsas, du ceviche, du mole, de la soupe de tortilla, du guacamole, des chiles en nogada (un plat typique de Puerto Vallarta) et un atole pour dessert.

    Évidemment, vous mangerez. Beaucoup. Sûrement trop. Mais vos papilles seront heureuses.

    252, calle Mina

    http://gabysrestaurant.com.mx/

     


    Photos-Villes du Monde 3:  Bons plans à Puerto Vallarta

    Dégustation de téquila, à l'hôtel Marriott CasaMagna

    PHOTO FOURNIE PAR L’HÔTEL CASAMAGNA MARRIOT

     

    Pour prendre un verre: Dégustation de téquilas

    Produite au Mexique à partir d'une plante nommée agave, la téquila est la boisson mexicaine par excellence!

    Même si vous avez un jour traumatisé votre foie avec quelques shooters en trop, vous adorerez participer à une séance de dégustation, afin de découvrir son appellation contrôlée, ses différentes variétés (blanche, dorée, reposée, vieillie), leurs multiples subtilités et les accords à privilégier.

    À l'hôtel Marriott CasaMagna, en périphérie de Puerto Vallarta, il est possible de vivre une telle expérience avec la brillante et chaleureuse Audrey Formisano, spécialiste qui connaît l'histoire de la téquila sur le bout de ses doigts. 

    435, paseo La Marina Norte

    http://www.marriott.fr/hotels/travel/pvrmx-marriott-puerto-vallarta-resort-and-spa?redirectToLegacy=true

     


    Photos-Villes du Monde 3:  Bons plans à Puerto Vallarta

    Café des artistes, chic restaurant tenu par le chef Thierry Blouet

    PHOTO SAMUEL LAROCHELLE, COLLABORATION SPÉCIALE

     

    Pour un repas gastronomique: Au Café des artistes

    Même si on donne la priorité à la découverte des saveurs locales, on ne peut s'empêcher de faire un arrêt au Café des artistes, chic restaurant tenu par le chef Thierry Blouet.

    Avec un amalgame de fruits de mer, de poissons et de grillades, apprêtés à la française avec quelques clins d'oeil à la gastronomie mexicaine, le menu vous fera perdre la tête.

    À moins que vous ayez déjà perdu pied en appréciant le raffinement des lieux, les oeuvres d'art sur les murs et la terrasse dans un jardin presque trop beau pour être vrai. Un arrêt cher, mais inoubliable.

    740, calle Guadalupe Sánchez

    http://www.cafedesartistes.com/en/

     


    Photos-Villes du Monde 3:  Bons plans à Puerto Vallarta

    L'hôtel Villa Mercedes est situé à quelques pas de la plage, en plein coeur du quartier historique de Puerto Vallarta.

    PHOTO SAMUEL LAROCHELLE, COLLABORATION SPÉCIALE

     

    Pour dormir sur ses deux oreilles: Hôtel Villa Mercedes

    Si vous n'êtes pas un adepte des complexes hôteliers, jetez un oeil à l'hôtel Villa Mercedes.

    Situé à quelques pas de la plage, en plein coeur du quartier historique de Puerto Vallarta, l'établissement paisible compte 16 unités.

    Sa décoration, simple et chaleureuse, est une ode à l'art contemporain et mexicain. Dans sa cour intérieure, vous pourrez vous détendre dans la piscine, prendre un verre ou savourer un déjeuner dont on se souvient encore avec nostalgie, plusieurs mois après son passage là-bas.

    175, Amapas

    http://www.hotelvillamercedes.com/en-gb

     

    Photos-Villes du Monde 3:  Bons plans à Puerto Vallarta

     

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    Gamal Abd el-Nasser (1918 - 1970)

     

    Un héros pour l'Égypte

     

     

    Gamal Abdel Nasser jeune (15 janvier 1918 - 28 septembre 1970)

    Né le 15 janvier 1918 dans la famille d'un modeste fonctionnaire égyptien, Gamal Abd el-Nasser est le premier dirigeant issu du peuple qu'ait eu l'Égypte depuis... plus de deux mille ans.

    Jeune officier, il devient un héros de la guerre contre Israël. Le 20 octobre 1948, lors de la bataille de Fallouga, il doit se rendre à l'ennemi avec son unité mais bénéficie des honneurs militaires de la part des officiers israéliens en raison de son courage et de sa résistance remarquable. Cet exploit lui vaut l'admiration de ses concitoyens.

    Indigné par la corruption du gouvernement monarchique et son allégeance aux Britanniques, Nasser fonde le mouvement progressiste des « Officiers libres » et prépare le renversement du régime en accointance avec le mouvement islamiste des « Frères musulmans »... auquel tout l'oppose par ailleurs.

    Jeanne Lafont
     

    Gamal Abdel Nasser a Mansoura, en 1960 (15 janvier 1918 - 28 septembre 1970)

    La conquête du pouvoir

    Dans la nuit même du 22 au 23 juillet 1952, tous les points névralgiques de la capitale sont occupés par les insurgés. Le coup d'État est un succès. Le roi Farouk 1er est renversé.

    Vainqueur du bras de fer qui l'oppose à la monarchie, Nasser se sent cependant encore trop jeune et trop peu connu pour apparaître à l'avant-scène. Il fait réveiller le général Mohamed Naguib (41 ans), un aîné plus connu et plus prestigieux que lui, et lui remet le commandement en chef des armées et la présidence du Conseil de la Révolution, qui dirige les Officiers libres.

    Homme intègre et sympathique, au demeurant très populaire, Néguib n'a ni l'étoffe ni l'ambition d'un chef. Il rêve d'un régime parlementaire à l'anglaise tandis que Nasser oeuvre pour une dictature de salut public, avec un parti unique dont il serait bien évidemment le guide.

    À la manœuvre, Nasser impose aussitôt une réforme agraire majeure par laquelle il confisque les domaines royaux, limite la grande propriété foncière et permet à un million de petits paysans de racheter à des conditions avantageuses les terres des grands féodaux. Il impose aussi les militaires à tous les rouages de l'État.

     

    Nasser et l'ambassadeur britannique Ralph Stevenson, 20 octobre 1954 (DR)

    Quand la République est proclamée, Naguib en devient le président et bientôt aussi le Premier ministre. Mais il se montre incapable de faire le tri entre les factions qui se disputent le pouvoir.

    Il ne tarde pas à entrer en conflit avec les jeunes Officiers libres groupés autour de Nasser, qui le jugent trop accommodant avec la confrérie islamiste des Frères musulmans.

    Le 19 octobre 1954, après de longues négociations, Nasser obtient des Britanniques qu'ils retirent leurs troupes du canal de Suez dans un délai de vingt mois. Ainsi le pays retrouve-t-il sa souveraineté après deux millénaires d'assujettissement à l'étranger ! Une semaine plus tard, à Alexandrie, devant une foule enthousiaste Nasser s'en félicite. C'est alors qu'un militant de la confrérie des Frères musulmans tire huit fois sur lui... et le rate. Sa popularité atteint le zénith !

    Le 14 novembre 1954, il peut enfin déposer Naguib et devient le chef absolu de l'Égypte. Élu président de la République le 25 juin 1956 avec plus de 99% des voix, il prend le titre de « raïs » (président ou chef, d'après un mot arabe qui désignait autrefois un dignitaire ottoman). Il peut dès lors installer un pouvoir dictatorial selon ses vues, adossé à l'armée et à une police politique redoutable.

    Mohamed Naguib et Gamal Abd el-Nasser

    Le champion des opprimés

    Le nouveau chef de l'Égypte s'attire très vite une immense popularité parmi ses concitoyens les plus humbles. Il s'adresse à la population dans sa langue de tous les jours et non en arabe littéraire. Fidèle à ses origines, il a aussi la réputation de manger des galettes de fèves comme tous les Égyptiens modestes. Musulman à la piété discrète, il tient la religion en lisière et jamais n'invoque l'islam.

    Il promet aux Égyptiens mais aussi aux foules du tiers monde (le mot vient de faire son apparition) une revanche sur les anciennes puissances coloniales. Il est accueilli en leader du monde arabe à la conférence des non-alignés de Bandoeng et offre une base arrière aux chefs du FLN en lutte pour l'indépendance de l'Algérie

    Comprenant que son aura est liée au poids économique de son pays, il projette la construction d'un grand barrage à Assouan, en vue d'étendre l'irrigation et produire de l'électricité. 

    Par la voix du Secrétaire d'État John Foster Dulles, les États-Unis conditionnent leur aide financière à une mise sous tutelle des finances de l'État, selon un schéma qui, au XIXe siècle, a conduit à l'asservissement de l'Égypte et de plusieurs autres pays (Tunisie, Chine...). Aux États-Unis même, le lobby cotonnier milite contre le barrage, dans la mesure où il pourrait encourager la concurrence du coton égyptien !

    Décontenancé, le raïs a l'idée de financer son barrage avec les redevances du canal de Suez et, le 26 juillet 1956, dans un discours retentissant, à Alexandrie, fait part de sa décision de le nationaliser en indemnisant les actionnaires français et britanniques. À vrai dire, sa décision n'a proprement rien de révolutionnaire. Les Occidentaux eux-mêmes recourent à des nationalisations et celle du canal doit de toute façon survenir à l'échéance de la concession, en 1968, soit huit ans plus tard.

    Mais Britanniques et Français prennent la mouche. Sans doute ne supportent-ils pas cet affront, venant après celui de l'Iranien Mossadegh. Ils encouragent Israël à attaquer l'Égypte et envahir le Sinaï le 29 octobre 1956. Eux-mêmes proposent leur « médiation »et larguent des parachutistes sur le canal une semaine plus tard, sous le prétexte de séparer les belligérants.

    Devant la réprobation internationale et surtout le ton comminatoire de leur allié américain, pourtant à l'origine du drame, ils se replient piteusement et transforment de ce fait la défaite militaire de Nasser face à Israël en éclatante victoire politique.

    Le raïs se garde toutefois d'avouer à ses concitoyens qu'il a concédé aux Israéliens le droit d'emprunter le détroit de Charm el-Cheik, au débouché du golfe d'Akaba. Des Casques bleus de l'ONU doivent garantir sur place, au Sinaï, la libre circulation des navires. C'est un coup de canif dans la souveraineté de l'Égypte.

    Diabolisé par les Occidentaux, il surmonte sa haine des communistes et se rapproche de l'URSS. Il équipe son armée d'armes tchèques (en fait soviétiques) et obtient des Soviétiques leur concours pour la construction du barrage d'Assouan.

    À l'intérieur, il élimine toute forme d'opposition, impose un parti unique, l'Union socialiste arabe, et traque les Frères musulmans jusqu'à faire pendre leur chef. À la faveur de la guerre contre Israël, il expulse les Européens et fait aussi interner les juifs égyptiens qui, jusque-là, cohabitaient sereinement avec leurs concitoyens ; promptement expulsés, la plupart rejoignent Israël et vont renforcer son potentiel militaire !

     

    Échecs de la renaissance arabe

    Nasser, premier leader égyptien issu du peuple, juge dès lors que la vallée du Nil n'est pas à la hauteur de ses ambitions. Il veut dès lors incarner la renaissance du nationalisme arabe.

    Il promeut le panarabisme, un mouvement sans connotation religieuse qui prône la réunion politique de tous les Arabes. Son discours reçoit l'aval de Michel Aflak, un Syrien à l'origine du parti de la renaissance arabe, le parti Baas, qui se veut laïc, nationaliste et socialiste.

    C'est ainsi que le 1er février 1958, l'Égypte et la Syrie annoncent leur fusion au sein d'une République Arabe Unie (RAU). C'est la reproduction de l'empire de Saladin... Mais le roi Fayçal d'Arabie séoudite, allié des États-Unis, mobilise contre Nasser et ses alliés soviétiques tous les gouvernants arabes hostiles au panarabisme. 

    L'union ne dure guère. Dès octobre 1961, les Syriens, exacerbés par l'arrogance de leurs partenaires, dissolvent la fédération. Les Égyptiens installés en Syrie se voient chassés sans ménagement.

    Il s'ensuit un durcissement brutal de la dictature. Nasser craint en effet que la bourgeoisie cosmopolite et éclairée du Caire et d'Alexandrie ne rejoigne la bourgeoisie de Damas dans l'opposition à son régime. À titre préventif, il nationalise toutes les entreprises importantes du pays et en confie la direction à l'armée. Tandis que les élites quittent à la hâte le pays, l'économie sombre dans le marasme.

     

    Nasser et Khrouchtchev inaugurent le barrage d'Assouan le 16 mai 1964, en présence d'Ahmed Ben Bella et Salam Aref (DR)

    Pour ne rien arranger, le raïs envoie des troupes combattre au Yémen, à la pointe de la péninsule arabe, où l'imam a été renversé le 27  septembre 1962 par un colonel émule du raïs égyptien. La guerre civile entre républicains et royalistes entraîne l'intervention aux côtés de ces derniers du roi Fayçal d'Arabie séoudite. Les troupes égyptiennes, 60 000 hommes soit le quart des effectifs de l'armée, ne tardent pas à s'enliser dans ce conflit fratricide qui va durer cinq ans, jusqu'à ce qu'éclate la guerre des Six Jours entre Israël et ses voisins.

    Ce nouveau conflit est provoqué par Nasser lui-même, qui ordonne la fermeture du golfe d'Akaba, seul débouché maritime israélien vers la mer Rouge et l'océan Indien. Il débouche sur une victoire écrasante d'Israël et une humiliation toute aussi écrasante du raïs. Dès le 9 juin, il annonce son retrait de la vie politique. Dans tout le monde arabe, c'est la consternation. Les foules, nullement rancunières, réclament son retour. Il ne se fait pas trop longtemps prier et revient sur sa décision dès le lendemain. 

    Néanmoins très affaibli, Nasser doit composer au sommet arabe de Khartoum, le 31 octobre 1967, avec ses anciens rivaux et notamment le roi Fayçal d'Arabie séoudite. Il accepte de retirer ses troupes du Yémen. Ses échecs flagrants, en dépit de sa popularité intacte, consacrent la faillite du panarabisme laïc et ouvre un boulevard aux idéologies islamistes promues en premier lieu par les Séoudiens.

    Le roi Fayçal d'Arabie et le président Gamal Abdel Nasser assistent à la poignée de main entre Yasser Arafat et le roi Hussein de Jordanie, Le Caire, 28 septembre 1970 (DR)

    Un désastre aux allures d'apothéose

    Gamal Abdel Nasser trouve encore la force, au Caire, en présence du roi Fayçal, de réconcilier le roi Hussein de Jordanie et le chef charismatique de l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine), Yasser Arafat, après que le premier a réprimé une insurrection palestinienne au prix de plusieurs milliers de morts (« Septembre Noir »).

    Il meurt d'une crise cardiaque dans la nuit qui suit cette conférence, le 28 septembre 1970. Il a 52 ans. Sa disparition soulève une émotion considérable en Égypte et dans l'ensemble du monde arabe. Cinq millions de personnes accompagnent sa dépouille vers sa dernière demeure. 

    Le vice-président Anouar el-Sadate, qui a participé avec lui au renversement de la monarchie, lui succède avec des pouvoirs tout aussi dictatoriaux, après avoir eu soin d'éliminer ses partisans avec l'appui des Frères musulmans !

    En douceur, il s'éloigne de l'URSS, libéralise l'économie égyptienne, obtient une demi-victoire face à Israël dans la guerre du Kippour et, fort de ce succès, conclut la paixavec son voisin. Cela lui vaut de recevoir le Prix Nobel de la Paix avec le Premier ministre israélien Menahem Begin et le président américain Jimmy Carter... mais aussi d'être assassiné lors d'une parade militaire par des officiers de la mouvance des Frères musulmans.

     

    Éphémérides du Jour 5:  15 janvier - Gamal Abd el-Nasser (1918 - 1970) Un héros pour l'Égypte

     

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    Citations et Proverbes 3:  Les Élans du coeur - Théodore Monod

     

    Les Élans du Coeur

     

    Nous avons parfois un manque de confiance

    en nous quand nous constatons à quel point nous

    avons peu avancé.  Or, nous aurions déplacé des

    montagnes si nous nous étions permis de suivre

    les élans naturels de notre coeur.

     

    Si la motivation et l'énergie ne coulent pas

    à flots, il est temps de choisir une passion

    plutôt que la raison.

     

    Je m'avoue mes aspirations secrètes,

    car mon soleil intérieur a besoin 

    d'elles pour rayonner.

     

    Citations et Proverbes 3:  Les Élans du coeur - Théodore Monod + Texte

     

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    Arequipa, Pérou

     

     

    Arequipa est l'une de ces destinations qui séduisent... (Photo David Riendeau, collaboration spéciale)

     

    Arequipa est l'une de ces destinations qui séduisent dès le premier coup d'oeil.

    PHOTO DAVID RIENDEAU, COLLABORATION SPÉCIALE

     
     

    Arequipa est l'une de ces destinations qui séduisent dès le premier coup d'oeil. Imaginez un centre historique aux rues bordées de maisons et d'églises d'un blanc immaculé, établi au pied de trois volcans majestueux. Visite d'une ville au style de vie unique au pays des Incas.

     

     

    Photos-Villes du Monde 3:  Arequipa, Pérou

    La cathédrale d'Arequipa frappe l'imaginaire tout autant par ses proportions que par son architecture atypique.

    PHOTO DAVID RIENDEAU, COLLABORATION SPÉCIALE

     

     

    Photos-Villes du Monde 3:  Arequipa, Pérou

    De toutes les picanterias d'Arequipa, la Nueva Palomino fait autorité, notamment pour son chupe de camarones.

    PHOTO DAVID RIENDEAU, COLLABORATION SPÉCIALE

     

    POUR APPRÉCIER LE GÉNIE LOCAL

    La cathédrale-basilique d'Arequipa

    La cathédrale d'Arequipa frappe l'imaginaire tout autant par ses proportions que par son architecture atypique. Dépassant largement les limites de la place d'Armes et construite en pierre volcanique, sa large façade comporte 70 colonnes, trois portails et deux arcs latéraux. Érigée au début du XVIIe siècle, elle survivra à un violent incendie et à de nombreux séismes. Lorsqu'un puissant tremblement de terre a détruit sa tour gauche en 2001, la population s'est mobilisée rapidement pour sa reconstruction. Un an plus tard, la cathédrale a retrouvé son lustre d'antan. La visite guidée, fort instructive, présente une grande collection d'art religieux et culmine au pied du clocher. 

     

    Plaza de Armas

    POUR GOÛTER À LA CUISINE RÉGIONALE

    La picanteria Nueva Palomino 

    Les fins de semaine, les Arequipeños se réunissent dans les picanterias, restaurants traditionnels où l'on se transmet le secret des recettes d'une génération à l'autre. N'hésitez pas à essayer les spécialités régionales comme le rocotto relleno - piment fort farci de ragoût de boeuf - et son pastel de papa, ni plus ni moins un gâteau salé aux pommes de terre. Amateurs de fruits de mer, jetez votre dévolu sur le chupe de camarones, une bouillabaisse aux écrevisses. Pour étancher votre soif, demandez un verre de chicha de jora, une boisson fermentée à base de maïs dont l'élaboration remonte à l'époque préhispanique. De toutes les picanterias d'Arequipa, la Nueva Palomino fait autorité. Le Prix Nobel de littérature Mario Vargas Llossa vient s'y attabler chaque fois qu'il est de passage dans sa ville natale. 

    122, Leoncio Padro, Yanahuara


    Photos-Villes du Monde 3:  Arequipa, Pérou

    Havre de quiétude au coeur du centre historique, le monastère Santa Catalina a accueilli depuis la fin du XVIe siècle des centaines de jeunes filles de toutes les classes sociales qui se retiraient du monde.

    PHOTO DAVID RIENDEAU, COLLABORATION SPÉCIALE

     

     

    Photos-Villes du Monde 3:  Arequipa, Pérou

    Équipement et guide chevronné clés en main, Cusipata vous fait vivre une courte aventure sur les eaux blanches de la rivière Chili.

    PHOTO FOURNIE PAR L'AGENCE CUSIPATA

     

     

    POUR DÉCOUVRIR UNE VILLE DANS LA VILLE

    Le monastère de Santa Catalina

    Impossible d'écrire sur Arequipa sans mentionner le vénérable monastère Santa Catalina. Havre de quiétude au coeur du centre historique, il a accueilli depuis la fin du XVIe siècle des centaines de jeunes filles de toutes les classes sociales qui se retiraient du monde. Derrière ses murs, les visiteurs découvriront une ville à l'intérieur de la ville avec ses ruelles, ses places et ses jardins, et pourront constater l'austérité de la vie monacale en visitant les cellules où dormaient celles qui faisaient voeu de silence. À noter qu'il est possible de parcourir le couvent après la tombée de la nuit les mardis et mercredis. 

    301, Santa Catalina

     

    POUR UNE POUSSÉE D'ADRÉNALINE

    Étonnant rafting 

    Le rio Chili Trek dans le canyon de Colca, ascension du volcan Misti, descente à vélo du mont Chachani : les activités à forte teneur en adrénaline abondent dans la deuxième ville du Pérou. Considérant que le soleil irradie la région plus de 300 jours par année, nous avons opté pour le rafting. Équipement et guide chevronné clés en main, Cusipata vous fait vivre une courte aventure sur les eaux blanches de la rivière Chili. Les participants exploreront une vallée encore sauvage hérissée de rochers saillants qui abrite une importante population d'oiseaux. Le parcours se termine avec la traversée d'un rapide de force IV. Frousse et dépaysement garantis à 20 minutes du centre-ville. 

    402 A, Calle Jerusalem

     

    Photos-Villes du Monde 3:  Arequipa, Pérou

     

    De l'autre côté du pont Grau, le visiteur d'Arequipa s'aventure dans le district de Yanahuara, un quartier traditionnel dont les étroites rues abritent encore des maisons faites de tuf de lave.

    PHOTO DAVID RIENDEAU, COLLABORATION SPÉCIALE.

     

    Photos-Villes du Monde 3:  Arequipa, Pérou

    Le musée Santuarios Andinos est célèbre pour accueillir le corps de Juanita, une jeune Inca trouvée prisonnière dans la glace du volcan Amparo.

    PHOTO FOURNIE PAR LE MUSEO SANTUARIOS ANDINOS

     

    POUR UN POINT DE VUE IMPRESSIONNANT

    Excursion à Yanahuara 

    Les attraits d'Arequipa dépassent largement les limites du centre historique. De l'autre côté du pont Grau, le visiteur s'aventure dans le district de Yanahuara, un quartier traditionnel dont les étroites rues abritent encore des maisons faites de tuf de lave. La promenade se poursuit jusqu'à la place du village, où trône une superbe église de style métisse bâtie au XVIIIe siècle. Comme elle est aménagée sur un promontoire, c'est l'endroit idéal pour embrasser le panorama d'un seul coup d'oeil, tout en dégustant une coupe de queso helado - fromage glacé parfumé à la cannelle. Si le temps vous le permet, visitez le musée de La Recoleta et son impressionnante bibliothèque de 20 000 ouvrages anciens. 

    Musée du couvent La Recoleta

    117 La Recoleta, Yanahuara

     

    POUR UN GRAND SAUT DANS LE PASSÉ

    Le musée Santuarios Andinos 

    Ce petit musée rattaché à l'Université catholique Santa María est célèbre pour accueillir le corps de Juanita, une jeune Inca trouvée prisonnière dans la glace du volcan Amparo. Sa découverte a fourni de nombreux renseignements aux archéologues sur le culte qu'entretenaient les Incas envers les Apus, montagnes considérées comme vivantes. En plus d'expliquer les détails de l'expédition de 1996, l'exposition présente les nombreux objets cérémoniels déposés près de sa dépouille. La visite se conclut dans une chambre frigorifique où repose le corps délicat de l'enfant, sans doute sacrifiée pour apaiser la colère du volcan. Une visite essentielle pour mieux comprendre ce pays andin. 

    110 La Merced

     

    Photos-Villes du Monde 3:  Arequipa, Pérou

     

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    Le clitoris, la clé pour une vie sexuelle améliorée?

     

    Dans son livre Becoming Cliterate, la Dre Laurie Mintz explique comment la sexualité axée sur la pénétration prive la femme du plaisir recherché.

     

    par Katie Underwood de la revue Châtelaine

     

    Livres à Lire 2:  Le clitoris, la clé pour une vie sexuelle améliorée?

     


    Quels sont les mythes perpétués par notre culture dans le domaine de la sexualité? On pourrait en parler pendant des heures!

    Dans son livre Becoming Cliterate, la Dre Laurie Mintz, professeure de sexualité humaine à l’Université de Floride, s’attaque à une croyance, sans doute la plus insidieuse de toutes: celle voulant que le coït soit le moyen par excellence d’atteindre l’orgasme.

    Dans les faits, plus de la moitié des femmes rapportent avoir régulièrement du mal à atteindre l’orgasme avec un partenaire masculin. Mais encore? Une proportion de 64 % des femmes (comparé à 91 % des hommes) disent avoir eu un orgasme lors de leur dernière relation sexuelle. Quel est le problème? Nous avons discuté avec la Dre Mintz des avantages de la sexualité queer, des connotations négatives entourant le mot «préliminaires» et de la clé pour combler le fossé qui existe entre le plaisir de l’homme et celui de la femme.


    Qu’est-ce que «l’inégalité des orgasmes»?

    En bref, c’est le fait que les hommes aient plus d’orgasmes que les femmes, même si en théorie, d’un point de vue biologique, la possibilité existe autant pour un sexe que pour l’autre. L’égalité des orgasmes signifie recevoir ce dont on a besoin pour atteindre l’orgasme lors d’une relation sexuelle, peu importe à quel sexe on appartient.

    Dans votre livre, vous insistez sur le fait que dans notre culture, on nous enseigne que la sexualité est une affaire de pénis et de vagin, et que tout le reste est accessoire. Cependant, la majorité des femmes n’atteignent pas l’orgasme par le coït.

    Dans le cadre d’études récentes, on leur a posé la question clairement: «Pouvez-vous atteindre l’orgasme uniquement grâce au mouvement du pénis, sans stimulation clitoridienne?» Seulement 15 % des femmes ont répondu par l’affirmative. Quand je demande à mes étudiantes: «Quelle est pour vous la façon la plus sure d’avoir un orgasme?», seules 4 % disent y arriver par le seul mouvement du pénis. Il me paraît ahurissant que ce soit pourtant notre façon de concevoir la sexualité.

    Quand on prend conscience de cette aberration, on ne peut plus lire certaines choses qui se disent en ligne sans se mettre en colère – comme tous les articles sur «les meilleures positions». C’est tellement ancré dans notre culture, jusque dans les cours d’éducation sexuelle, que ni les hommes ni les femmes ne remettent quoi que ce soit en question. Par conséquent, la plupart des femmes pensent qu’elles ne sont pas normales.

    On voit aussi la relation sexuelle comme un enchaînement de gestes convenus, prévisibles: préliminaires, pénétration, coït, orgasme de l’homme. Non seulement c’est routinier et ennuyant, mais c’est aussi typiquement hétéro.

    Les femmes qui ont des partenaires féminines n’ont pas les mêmes problèmes d’orgasme, elles savent s’y prendre. Mais notre société ne définit même pas leurs pratiques comme de véritables relations sexuelles, malgré le fait qu’elles en retirent beaucoup plus de plaisir que les couples hétéros. Nous sommes dans une situation déplorable: les femmes hétéros passent le plus souvent à côté de l’orgasme, ou finissent par le feindre. Les personnes queer ne voient pas leurs pratiques sexuelles reconnues, ni par la société ni par la recherche. Les hommes sont également perdants, parce qu’ils subissent l’énorme pression, irréaliste, d’amener la femme à l’orgasme en maintenant leur érection longtemps. Ils ne retirent pas autant de plaisir qu’ils le pourraient, eux non plus, concentrés comme ils le sont sur leur performance.

    Il y a aussi le mot «préliminaires», qui laisse entendre que tout ce qui a lieu avant la pénétration n’est qu’un prélude à l’acte lui-même.

    Oui, un peu comme l’entrée avant le plat principal. Je trouve ce vocabulaire tellement éloquent! Ce mot réduit notre plaisir à un échauffement avant l’événement important plutôt que d’en faire l’événement important.


    On a souvent l’impression qu’il y a un objectif à atteindre dans une relation sexuelle, comme si on devait marquer un but, et qu’autrement ça ne compte pas. Comment pourrait-on en arriver à rechercher le plaisir, plutôt que l’orgasme?

    J’essaie de pousser les femmes à atteindre l’orgasme, mais le vieux réflexe de se dire «Il faut que j’y arrive, il le faut» risque à tout moment de leur nuire. Selon moi, la clé des rapports sexuels dépourvus de but est la pleine conscience: on doit se laisser submerger par les sensations du moment et ressentir le plaisir sans se dire: «Il faut que je jouisse, il faut que je le (la) fasse jouir.» Ne pas se concentrer sur le but est la meilleure façon de l’atteindre, dans ce cas-ci.


    J’ai ri en lisant le passage dans lequel vous parlez du nouvel engouement pour la «méditation orgasmique», qui consiste en fait à caresser le clitoris de sa partenaire pendant 15 minutes. Les femmes non hétéros se demandent: «Mais qu’est-ce qu’il y a de nouveau là-dedans?»

    Je sais! J’ai une très bonne amie lesbienne qui m’a dit, après avoir lu ça: « Je ne peux m’empêcher d’être fière de moi! Comment se fait-il qu’il y a encore des gens qui ne savent pas ça?» C’est parce que, dès que le pénis entre en scène, on lui accorde la priorité, encore une fois à cause de la définition de la sexualité dans notre culture.


    Croyez-vous que cela ait à voir avec la dynamique de pouvoir entre les sexes?

    À mon avis, oui. Je crois que notre approche de la sexualité reflète la répartition du pouvoir dans la société. Certains diront: «Mais non, c’est simplement parce que ce type de sexualité est celui qui assure la procréation!» C’est en partie vrai, mais ça n’explique pas que l’orgasme féminin ait été négligé à ce point.


    Il existe une sorte de nouvelle école de pensée féministe autour de l’égalité des orgasmes. Je pense au commentaire d’Amy Schumer dans le magazine Glamour, où elle rapportait avoir demandé à certains partenaires: «Connais-tu mon clitoris?» Mais n’y a-t-il pas un effet pervers à ce que tous se mettent à réclamer un orgasme?

    Je crois honnêtement que dans une situation idéale, il ne devrait pas être nécessaire de réclamer quoi que ce soit. Personne n’aura avantage à ce que les femmes se mettent à exiger et à s’attendre à des orgasmes de la même façon que les hommes l’ont toujours fait. Tout le monde y gagnera si nous nous entendons sur l’idée que la sexualité consiste à donner et à recevoir autant de plaisir – et que chaque personne est responsable d’exprimer ses besoins en ce sens.


    Vous enseignez à l’université. Quelles sont les idées les plus erronées que se font vos étudiantes quant à la sexualité?

    Il y en a tellement! J’ai l’impression que mon cours ne sert qu’à déboulonner des mythes. Les deux principales sont a) qu’on devrait normalement avoir un orgasme au cours d’un rapport sexuel; et b) qu’on est une mauvaise fille si on a des relations sexuelles ou qu’on y prend plaisir. Si nous pouvions tous être plus à l’aise pour parler de sexualité et élargir notre conception de ce qu’est réellement la sexualité, toutes les inégalités – et toutes les inquiétudes à savoir si on est une personne normale – disparaîtraient.

     

    Livres à Lire 2:  Le clitoris, la clé pour une vie sexuelle améliorée?

     

    Et on arriverait peut-être à atteindre l’orgasme?

    Exactement!

     

     

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