• Fleurs et Plantes - 2: Attirer, capturer, digérer: voilà le programme des plantes carnivore

     

     

     

    Attirer, capturer, digérer: voilà le programme des plantes carnivore

     

     

    À l'aise dans leur milieu naturel, les plantes carnivores sont plus ou moins faciles à cultiver en intérieur. Passionnantes, elles attirent leurs proies avec des subterfuges et des leurres, les capturent et les digèrent. Qu'elles aient des pièges à glu, des pièges à succion ou des pièges à urnes, les Dionées, Droseras, Nepenthes, Darlingtonia et bien d'autres restent très attractives pour les insectes qui, malheureusement, se font prendre au piège mortel. Aussi belles que dangereuses pour leurs proies, partons à la découverte de quelques plantes carnivores les plus courantes.

     

    Fleurs et Plantes - 2:  Attirer, capturer, digérer: voilà le programme des plantes carnivore

    Drosera, originaire d'Afrique du Sud, gare aux insectes

    Provenant de plusieurs régions de la Planète, plus de 190 espèces de Droseras sont répertoriées. Les Droseras, que ce soit dans la nature ou dans votre intérieur, ont besoin d'une atmosphère humide et d'un substrat tourbeux. Les Droseras développent des feuilles fines ou rondes, en fonction des espèces, couvertes de glandes, appelées tentacules, en forme de poils, eux-mêmes recouverts de gouttelettes de glu appelée mucilage. Il s'agit en fait de pièges pour attirer et capturer les insectes. La proie, en se posant sur ces gouttelettes, donne le signal à la plante carnivore d'enrouler la feuille autour d'elle. Ces gouttelettes vont permettre à la plante d'immobiliser et de digérer l'insecte.

    © Bergadder, Pixabay, DP

     

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    Darlingtonia california, la «Plante Cobra»

    Originaire de tourbières d'Amérique du Nord, Darlingtonia california se reconnaît avec sa forme de serpent dressé d'où son surnom de « plante cobra ». Cette plante carnivore apprécie la fraîcheur, la lumière (mi-ombre en été) et la sphaigne pour se développer. L'extérieur lui convient toute l'année. Elle forme des feuilles en forme de cornets rigides qui se terminent par un capuchon en double lobe avec deux feuilles formant une moustache à l'extrémité. Celles-ci sécrètent du nectar qui attire les insectes. Une fois à l'intérieur, ils ne trouveront pas la sortie. Dupés par les taches blanches situées au sommet qui laissent passer la lumière, ils vont finir par s'épuiser et tomber au fond du tube. Prisonniers, ils vont être digérés et le Darlingtonia california se nourrira d'éléments nutritifs.

    © NoahElhard, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.5

     

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    Utricularia asplundii, endémique de l'ouest de l'Amérique du Sud

    La famille des Utriculaires est vaste, on compte plus de 180 espèces à travers le monde, aquatiques, terrestres, épiphytes ou semi-aquatiques. Elles utilisent des pièges à succion minuscules et invisibles car ils sont situés dans le sol ou dans l'eau. Ces petites outres sont recouvertes de poils, très sensibles au passage d'une victime microscopique, de minuscules organismes présents dans le sol. Une fois touchée par ses poils, l'entrée de l'outre, aussi appelée utricule, se referme très rapidement (1/460e de seconde), piégeant la proie en l'inspirant. Ce système de piège s'observe seulement au microscope.

    © Michal Rubes, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0

     

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    Vénus Dionée, l'attrape-mouches qui se ferme en 1/30e de seconde!

    La Dionée, également appelée « Attrape-mouche de Vénus », est une plante vivace de la famille des Droseraceae qui vit dans les milieux humides d'Amérique du Nord. Souvent cultivée en intérieur, elle est pourvue de feuilles nommées rosettes vertes munies de mâchoires pourpres garnies de dents pointues et de poils rigides, du nectar y est sécrété afin d'attirer et de capturer ainsi les proies. Une fois à l'intérieur, les poils se recourbent et cette stimulation provoque la compression des mâchoires qui se referment sur l'insecte : 1/30e de seconde suffit pour que le piège emprisonne l'imprudent. Un mucilage est secrété sur la proie pour l'ingérer.

    © Tippi, Wikimedia Commons, CC CC by-sa 2.0

     

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    Pinguicula moranensis ou gracette de Moran

    Les Pinguicula moranensis, ou « grassettes de Moran », représentent une cinquantaine d'espèces à travers le monde. Très ressemblante aux plantes grasses, cette plante carnivore se couvre de feuilles plus ou moins ovales et couvertes de glandes mucilagineuses qui sécrètent de la glu. Les insectes sont attirés par cette matière gluante sucrée qui ressemble à de la rosée et ils restent englués. Ensuite, la feuille s'enroule sur sa proie, la serre et finit par la digérer. La plante va se nourrir des éléments nutritifs qu'elle garde après la digestion. En pot ou dans le jardin, elle va se plaire à la mi-ombre, dans une terre fraîche. Elle a la particularité de mener une double vie. Tout l'été, elle se nourrit d'insectes et en hiver, elle rentre dans une période de repos hivernal et ne consomme plus d'insectes. La rosette changera aussi de forme lors ces deux saisons.

    © Noah Elhardt, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.5

     

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    Cephalotus follicularis, capricieux et à croissance lente

    Aussi appelé « la cruche à eau d'Albany », le Cephalotus follicularis a la particularité de développer deux sortes de feuilles. Les premières, petites et vertes qui captent la photosynthèse et les secondes, en forme d'urnes colorées avec un opercule qui sert à capturer les proies. Le couvercle légèrement ouvert laisse passer l'insecte qui veut se nourrir du nectar présent dans l'urne et se colle sur les nombreux poils. La proie est ensuite digérée au fond du tunnel. On dit que c'est un piège passif. Capricieux, le Cephalotus reste malgré tout facile à cultiver, exposé à la lumière, sans soleil direct et dans une terre tourbeuse.

    © Benoit M, Adobe stock

     

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    Népenthes du Mont Kinabalu

    Comme les Cephalus follicularis, les Népenthès utilisent leurs urnes afin de piéger leurs proies. On peut compter plus de 90 espèces de Népenthes dans la nature. Cette plante carnivore grimpante s'installe sur les branches ou rampe à même le sol. Elle développe des feuilles épaisses avec des vrilles qui supportent les urnes fermées par des couvercles. Le liquide sucré qui gît en leur fond attire les insectes, voire des batraciens ou petits rongeurs lorsque les espèces produisent de grandes urnes. En essayant de s'échapper, ils glissent le long des parois, finissent par tomber au fond et se noient dans l'eau de pluie stockée. La plante les digère ensuite. D'origine tropicale, les Népenthès s'adaptent parfaitement à un intérieur lumineux, dans un substrat humide mais pas détrempé.

    © Gossipguy, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0

     

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