• Mammifères 2: Marmotte de l’île de Vancouver

     

    Marmotte de l’île de Vancouver

     

    Nom scientifique : Marmota vancouverensis
    Autres noms/noms précédents : Marmotte de l'Île de Vancouver ,Marmotte de l'île Vancouver
    Taxonomie : Mammifères
    Distribution : Colombie-Britannique
    Dernière évaluation du COSEPAC : avril 2008
    Dernière désignation du COSEPAC : En voie de disparition
    Statut de la LEP : Annexe 1, En voie de disparition

     

     

    Image de Marmotte de l’île de Vancouver

    Marmotte de l’île de Vancouver Photo 1

     

    Description

    La marmotte de l’île de Vancouver est un rongeur qui habite des terriers et vit en colonies. Cette espèce, qui ressemble à la marmotte commune, mesure généralement de 67 à 72 cm du museau au bout de la queue. Sa fourrure est de teinte chocolat foncé avec des taches contrastantes de poils blancs sur le museau, le ventre et le dessus de la tête. La mue se produit une fois par année, en juillet, et la nouvelle fourrure est particulièrement foncée, presque noire dans le cas des jeunes de l’année. La fourrure plus vieille se décolore et prend une couleur brun roux ou cannelle. Comme les marmottes peuvent ne pas muer complètement au cours d’une année donnée, les individus plus âgés ont souvent la fourrure bigarrée. Outre sa fourrure foncée, cette espèce se distingue des autres marmottes entre autres par ses vocalisations uniques et sa nature très sociale.

     

    Répartition et population

    Comme son nom l’indique, cette marmotte se rencontre uniquement sur l’île de Vancouver, en Colombie-Britannique. Avant que ne soient entreprises des activités de réintroduction en 2003, l’espèce n’était présente que sur cinq montagnes de la région des lacs Nanaimo, dans le centre de l’île de Vancouver, et sur le mont Washington, à environ 95 km vers le nord-ouest. On la retrouve maintenant dans dix emplacements. Les dénombrements annuels de populations tenus depuis 1979 indiquent que les marmottes ont au moins doublé leurs effectifs durant les années 1980, la majorité de cet accroissement se produisant dans de nouveaux habitats créés par l’exploitation de forêts anciennes. Au moins 235 marmottes ont été dénombrées en 1984, mais après que la population se soit affaissée de manière précipitée dans les années 1990, elle ne comptait que quelque 70 individus à l’état sauvage en 1997. En 2007, on comptait seulement une trentaine de marmottes nées dans la nature, auxquelles s’ajoutaient les quelques douzaines qui avaient été élevées en captivité et relâchées dans la nature.

     

    Habitat

    Les marmottes de l’île de Vancouver vivent en montagne, dans des prés généralement situés à des altitudes variant de 900 à 1 500 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ces prés auraient été créés et maintenus par des avalanches, des glissements de neige ou des feux, sinon par une combinaison de ces différents processus. L’habitat de la marmotte de l’île de Vancouver doit posséder trois caractéristiques : une structure de sol permettant le creusement de terriers, des plantes convenables à l’alimentation, et des conditions microclimatiques permettant l’alimentation en été et l’hibernation en hiver. Les parcelles d’habitat naturel de l’île de Vancouver sont souvent plus restreintes et plus éloignées les unes des autres que celles qui sont fréquentées par les marmottes dans la partie continentale de la Colombie-Britannique ou dans la presqu’île Olympic. Les marmottes de l’île de Vancouver utilisent également des habitats artificiels. De nombreux cas de colonisation se sont produits dans des habitats créés par la coupe à blanc de forêts en haute altitude, par l’exploitation minière et par l’aménagement de pistes de ski.

     

    Biologie

    Comme la plupart des marmottes de montagne, les marmottes de l’île de Vancouver vivent relativement longtemps et se reproduisent peu souvent. Bien que les femelles puissent atteindre la maturité sexuelle à l’âge deux ans, la plupart ne se reproduisent pas avant l’âge de trois ou quatre ans. L’accouplement se produit généralement un mois après la sortie de l’hibernation, et la gestation dure un mois. La portée compte trois ou quatre petits en moyenne, et les jeunes émergent habituellement en juillet. À l’âge de deux ans, les marmottes se dispersent vers les autres colonies des montagnes adjacentes ou tentent d'établir de nouvelles colonies. Ces animaux fouisseurs aménagent des terriers pour hiberner, mettre bas, se cacher des prédateurs et s’abriter. Les terriers sont habituellement réutilisés pendant plusieurs années consécutives par les mêmes individus et groupes sociaux. Les terriers-abris utilisés pour se soustraire aux prédateurs consistent en un trou peu profond creusé sous un rocher ou la racine d’un arbre. Les terriers utilisés durant la nuit ou pour donner naissance à leurs petits sont plus élaborés et comptent souvent plus d’une entrée. L’espèce hiberne généralement du début d’octobre jusqu’à la fin d’avril. Au printemps, la diète de cet herbivore se compose principalement de graminées et de plantes herbacées, alors qu’à la fin de l’été, elle consiste plutôt en plantes à feuilles larges. L’âge maximal observé pour cette espèce est de dix ans dans la nature, et de quatorze ans en captivité.

     

    Menaces

    La marmotte de l’île de Vancouver est limitée à de petites zones de prés subalpins depuis des milliers d’années. Même si la plupart des habitats originaux sont encore disponibles, il semble que les individus qui se dispersent ne les atteignent pas. Au contraire, ces marmottes colonisent les habitats de coupe à blanc qui sont plus proches. Une croissance temporaire de la population a été observée dans certains secteurs de coupe, mais la régénération forestière rend ces habitats inadéquats pour les marmottes dans les 15 ans suivant la colonisation. Les femelles occupant ces secteurs de coupe produisent significativement moins de jeunes durant leur vie que des femelles vivant dans des habitats subalpins naturels. L’exploitation forestière a eu pour effet de concentrer les marmottes dans une aire très restreinte. La plus grande menace immédiate à laquelle font face les marmottes de l’île de Vancouver est la prédation, que l’on croit être également la cause immédiate des déclins récents des populations. Au moins 80 % de la mortalité des marmottes enregistrée depuis 1992 est attribuable à la prédation, principalement par les loups, les couguars et les Aigles royaux. Les indices d’abondance des couguars et des loups sur l’île de Vancouver ont augmenté de façon spectaculaire depuis le début des années 1980. La population sauvage actuelle étant formée de peu d’individus, elle fait face à d’autres menaces, notamment la consanguinité, qui peut abaisser les taux de reproduction ou de survie, et l’incapacité à trouver un partenaire. Enfin, les changements climatiques pourraient avoir des effets sur la période d’hibernation, et la survie des marmottes hibernantes pourrait être l’expression des conditions d’enneigement. Les marmottes pourraient devenir plus vulnérables à la prédation si elles demeurent actives plus longtemps durant l’automne ou si elles émergent plus tôt au printemps.

     

    Protection

    Protection fédérale

    L'espèces Marmotte de l’île de Vancouver est protégée en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du gouvernement fédéral. De plus amples renseignements sur la LEP, y compris sur la façon dont elle protège les espèces individuelles, sont disponibles dans le document Loi sur les espèces en péril : un guide.

    La marmotte de l’île Vancouver est protégée en vertu de la Wildlife Act de la Colombie-Britannique. Cette loi interdit de tuer, de capturer ou de harceler les individus de cette espèce, d’en faire le commerce ou de détruire leur habitat. Deux zones d’habitat de marmottes bénéficient d’une protection légale en vertu de la Ecological Reserves Act de la Colombie-Britannique (réserve écologique du lac Haley) ou de la Wildlife Act de la Colombie-Britannique (Green Mountain Wildlife Critical Habitat Area).

     

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