• Mammifères: Puma - Couguar

     

    Puma . Couguar

     

    Le puma est l’un des plus gros prédateurs carnivores du continent américain. Le puma (Puma concolor) est également appelé couguar ou lion des montagnes. Vous serez sans doute surpris de savoir que votre chat fait partie de la même famille que cet imposant animal. Baptisé le « lion » des Amériques, le puma règne sur les monts neigeux du Canada jusqu’aux rives de la Terre de Feu.

     

    Les petits félidés

    Le puma ainsi que 33 autres espèces sont regroupés dans une sous-famille: Felinae. Cette sous-famille est distincte de celle des grands félins comme le tigre ou le lion: Pantherinae.

    Parmi les Félinés, on trouve notamment le chat domestique et les chats sauvages, l’ocelot, le jaguarondi ou le serval.

     

    Puma. Puma concolor

    Le puma (Puma concolor) est également appelé couguar ou lion des montagnes. © dinosoria.com

     

    Les particularités de cette famille les distinguent des grands félins: Lion, tigre, panthère.

    L’os des petits félidés est totalement ossifié. Cette rigidité restreint leurs possibilités vocales. De ce fait, ils ne rugissent pas mais ronronnent en inspirant.

    Le puma grogne, feule ou ronronne mais ne rugit pas.

     

    Cri du puma

     

    Les Félinés possèdent au-dessus du nez une mince bande de peau sans poils.

    Puma

    Puma . © dinosoria.com

     

    La gaine protectrice de leurs griffes est plus longue.

    Quand ils sont au repos, les petits félins ramènent leurs pattes sous leurs corps alors que les grands félins les allongent devant eux.

    Les espèces du genre Felis mangent accroupies et non allongées comme leurs grands cousins.

     

    La petite histoire du Puma

    Le puma tient son nom d’un mot quechua, peuple des Andes qui vivait au Pérou à l’époque des Incas.
    Pourtant, c’est en Amérique du Nord, que l’on a retrouvé les plus anciens fossiles datant d’il y a 300 000 ans.
    Cela démontre que ce mammifère a d’abord colonisé le nord de l’Amérique pour progressivement descendre vers le sud en passant par l’isthme de Panama.

     

    Puma de Floride

    By Monica R. . (CC BY-SA 3.0)

     

    D’autres fossiles d’un félidé proche du puma ont été découverts aux Etats-Unis. Cette espèce baptisée Felis Inexpectata était trois fois plus grande que le puma. Les fossiles datent de 2,5 millions d’années à 500 000 ans.
    Aucune filiation n’a pu être établie mais on sait que les deux espèces ont cohabité.

     

    Portrait du puma

    Le puma est doté d’une force exceptionnelle pour un petit félidé. Traqué par les hommes, il ne prospère que dans les zones les plus reculées.
    Pourtant, il est bien obligé de pénétrer sur le territoire occupé par les humains pour y chasser. De ce fait, il se montre d’une extrême prudence et d’une très grande efficacité. Ses attaques surprises sont couronnées de succès dans 90% des cas.
    L’homme ne lui laisse pas le droit à l’erreur.

     

    Le puma est le plus gros chat du monde. Il mesure jusqu'à 2 mètres pour un poids maximum de 120 kg. La femelle est plus petite que le mâle.

     

    Puma concolor

    Le puma est le plus gros chat du monde. © dinosoria.com

     

    On le trouve en Amérique du Sud, au Canada, aux Etats-Unis et en Amérique Centrale. Il peut vivre jusqu’à 4 000 m d’altitude.
    C’est un animal très polyvalent qui supporte tous les milieux naturels. Cependant, sa prédilection va aux zones boisées. C’est d’ailleurs un excellent grimpeur.

    Il sait se contenter de peu ; un point d’eau ainsi qu’un toit, de préférence minéral lui suffisent. Son domaine est assez réduit et va de 50 à 85 km² mais peut largement s’étendre si ses proies migrent.

     

    Puma

    Le puma peut vivre jusqu’à 4 000 m d’altitude. By Werwin15

     

    Il exploite d’ailleurs son territoire avec intelligence. Très mobile, il couvre de grandes distances chaque jour sans avoir de gîte précis. Son exploration s’effectue par zones successives, en une sorte de rotation. Les proies de chaque zone sont donc moins méfiantes et de plus, il n'appauvrit jamais chaque zone.

    Le puma est capable d’effectuer des bonds prodigieux à plusieurs mètres de haut. A cet effet, ses membres postérieurs sont nettement plus longs que ses membres antérieurs. On a mesuré un saut de 12 m grâce à des traces dans la neige.
    Sans élan, un puma peut effectuer un bond de 4 m.

    Des ligaments, couplés à des muscles extenseurs et fléchisseurs, lui permettent de rétracter et sortir ses griffes.

     

    Puma au repos

    Sans élan, un puma peut effectuer un bond de 4 m. By Sister 72

     

    Les teintes de son pelage varient d’une région à l’autre. Un pelage brun roux est caractéristique d’un puma qui vit dans les zones tropicales, tandis que celui d’un puma des zones septentrionales est bleu gris. Les pumas à fourrure noire sont très rares.

    Comme les chats, les pupilles du puma s’adaptent par contraction et dilatation à tous les éclairages.

    Le couguar : un prédateur efficace

    Les proies préférées du couguar sont les cervidés, du grand wapiti canadien au petit poudou des Andes. En période de disette, il se contente de lièvres et petits rongeurs. C'est un grand amateur de cerfs de Virginie, d'élans et de rennes.

    Il préfère chasser au crépuscule pour bénéficier de l’effet de surprise.

     

    Puma dans la neige

    Le puma peut fondre sur sa proie à plus de 70 km/h. © dinosoria.com

     

    Le couguar s’approche silencieusement de sa proie afin d’être à bonne portée pour bondir. Il peut fondre sur ses proies à plus de 70 km/h.
    Comme tous les petits félins, il pratique l’affût. C’est un maître de l’embuscade. En quelques bonds, il se retrouve sur le dos de sa victime. Le choc est si puissant qu’en principe l’animal meurt la nuque brisée. Si ce n’est pas le cas, le couguar l’achève d’un coup de patte ou en lui enfonçant ses crocs dans la gorge.

     

    Puma à l'affût

    Un puma adulte a besoin d’environ 2 kg de viande par jour. By Harlequeen

     

    Fin gourmet, il dévore en premier le museau et les entrailles puis cache le reste de son repas qui le nourrira plusieurs jours.
    Sa force lui permet de traîner de très grosses proies et de les dissimuler sous un tapis de végétaux.
    Un puma adulte a besoin d’environ 2 kg de viande par jour.

     

    La reproduction du puma

    Dans son milieu naturel, la longévité d’un puma est assez courte, environ 20 ans. De ce fait, le mâle atteint sa maturité sexuelle dès 3 ans.
    Ce solitaire se montre au moment des amours particulièrement démonstratif et tendre. Ce sont les femelles qui attirent leurs partenaires en urinant et en émettant de longs appels aigus.

     

    Couple de pumas. Puma concolor

    Le puma devient tendre au moment de la reproduction. © dinosoria.com

     

    Si plusieurs mâles répondent à ces appels, un combat est inévitable. Les deux partenaires entament un cérémonial, en se frottant et se reniflant.
    L’acte sexuel est bref mais répété. Un puma peut ainsi consommer une soixantaine de coïts par jour.
    Le couple reste ensemble quelques jours, partageant le même gîte puis le mâle retourne à sa vie de nomade solitaire.

    Après une gestation d’environ trois mois, la femelle met au monde 3 petits en moyenne. A la naissance, les jeunes sont aveugles et ne mesurent que 30 cm.
    Leur fourrure est tachetée ; ces taches disparaissent au bout de 6 mois.

     

    Jeune puma

    Un jeune puma . © dinosoria.com

     

    Les petits mangent de la viande dès l’âge de six semaines mais ne seront sevrés que vers 3 mois. C’est entre 18 mois et 24 mois, qu’ils devront se débrouiller seuls.
    Leur mère est très attentionnée et les protège des prédateurs mais aussi des autres pumas. En effet, si un mâle découvre les petits, il n’hésitera pas à les tuer pour que la femelle soit rapidement fécondable.

     

    Puma

    Le puma a besoin d'un point d'eau pour survivre. © dinosoria.com

     

    En quittant leur mère, les jeunes restent ensemble quelque temps avant de conquérir leur propre territoire.

     

    Zoom sur l’habitat du puma

    Depuis des centaines de milliers d’années, le puma chasse dans l’univers glacé des montagnes rocheuses. Résistant à toutes les saisons, le puma prédateur suprêmement efficace et adaptable, possède toutes les armes pour la survie.

    Chassé par l’homme, il s’est réfugié dans cette région inaccessible où l’hiver peut durer 9 mois. Il partage son territoire avec l’ours baribal.

     

    Puma

    Le puma a toujours été chassé par l'homme. © dinosoria.com

     

    Le long de la côte déchiquetée du Pacifique nord, la forêt tropicale humide des massifs côtiers rencontre l’eau froide de l’océan.
    Malgré son éloignement des rocheuses et du désert brûlant, elle est aussi une terre d’accueil pour le puma.
    Là où la terre rencontre la mer, est né un monde aux merveilles incomparables. Au sommet des massifs côtiers, l’été offre un bref prélude et chacun s’empresse d’emmagasiner de la graisse pour l’hiver.
    Avec sa végétation luxuriante, la forêt rivalise avec sa cousine amazonienne. Pour les jeunes pumas, cette forêt regorge de promesses mais aussi de dangers.

     

    Puma qui marque son territoire

    Un puma marque son territoire. © dinosoria.com

     

    Le puma est à l’aise partout. Ni la chaleur tropicale, ni l’enneigement extrême ne semblent le gêner.

     

     

    C’est sous l’égide des Nations Unis que s’est créé le parc national de Torres del Paine, au sud du Chili.
    Cette petite réserve de Patagonie, d’une surface de 2 500 km², est le fruit d’un programme exemplaire de conservation de la faune animale.

     

    Puma dans une réserve

    Ce puma, protégé dans une réserve, peut se détendre. © dinosoria.com

     

    Ce parc est la zone d’habitat la plus australe du puma. Bien que la topographie ne soit pas idéale, ce félin s’y est parfaitement bien adapté.
    La morphologie des spécimens y prospérant s’est renforcée pour faire face au climat rigoureux.
    A tel point que plusieurs scientifiques considèrent désormais qu’il s’agit là d’une nouvelle sous-espèce de Felis concolor.

     

    L’avenir du puma

    La situation du puma en Amérique du Nord est très fragile. Bien que sa peau ne soit pas utilisable, il a été chassé et continue à l’être.
    Les éleveurs l’accusent de tuer du bétail et n’hésitent pas à louer les services de chasseurs de primes.
    De véritables exterminations ont eu lieu. Cette pratique est aujourd’hui interdite aux Etats-Unis sauf au Texas.
    Abattage, dépeçage ou destruction de l’habitat, la population de pumas a diminué, seulement en Floride, de plus de 30%. La situation est si grave que le puma a quasiment disparu des régions d’Amérique de l’ouest où il était autrefois abondant.

     

    Puma. Puma concolor

    Le puma fuit l'homme en se réfugiant dans des zones inaccessibles. © dinosoria.com

     

    Dans les Everglades, vivait une sous-espèce de puma, Felis concolor coryi, qui a été protégée à partir de 1958. Mais l’assèchement des marais a conduit à son extinction. Aucun puma n’a été vu dans cette région depuis 1991. Des tentatives de réintroduction sont en cours mais sans résultat probant pour le moment.

    En Amérique Centrale et du Sud, la cordillère des Andes et les forêts tropicales offrent encore des refuges pour les populations de pumas. Mais, le déboisement intensif risque, une fois de plus, de menacer cette espèce.

    Classification: Animalia . Mammalia. Carnivora. Feliformia. Felidae. Puma

    V.Battaglia (02.2005). M.à.J 12.2007

     

    Références

    Le puma, collection Marshall Cavendish 1994
    Les Félins, p.156. Larousse des Animaux. Editions Larousse 2006

    Mammifères:  Puma - Couguar

     

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