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Nature en Images - 5: La baie de Somme : un sanctuaire écologique
La baie de Somme : un sanctuaire
écologique
À mi-distance entre Dieppe et Boulogne-sur-Mer, une baie de forme triangulaire entaille la côte : c’est l’estuaire de la Somme, immense. À marée basse, vous accéderez à ses étendues sablonneuses et sauvages qui accueillent une colonie de phoques.
Pour dire la richesse de ce milieu : après avoir été classée réserve naturelle pour protéger ses phoques, puis Grand Site, la baie de Somme constitue, depuis décembre 2012, le cœur du parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale. Quant à ses dimensions : on mesure 5 kilomètres entre les pointes de Saint-Quentin et du Hourdel qui marquent l’ouverture de la baie, et 9 kilomètres entre le phare du Hourdel et les fins fonds des Mollières, zone marécageuse où l’on ne sait jamais trop ce qui appartient au monde de la terre et à celui de la mer. Situées sur la route des migrations, les Mollières sont le paradis des chasseurs qui guettent les canards et autres volatiles, à l’abri de leurs tonnes. Mais le gibier se fait plus rare depuis qu’il a compris qu’à l’entrée nord de la baie, le domaine du Marquenterre – aménagé en parc ornithologique – était interdit aux fusils !Le parc de Marquenterre
Les phoques de la baie de Somme
Les phoques aussi respirent, après avoir failli disparaître. Ces « veaux marins » (Phoca vitulina de leur nom scientifique) ont colonisé les bancs de sable de la baie de Somme voilà des décennies, mais dans les premières années du XXe siècle, les pêcheurs les pourchassaient parce qu’ils montraient un trop vif appétit pour leurs poissons.
Où voir des phoques ?
La plus grande colonie française de phoques marins a élu domicile dans la baie de Somme. Selon l’état de la marée, vous choisirez les points d’observation suivants. À pleine mer, vous les encadrerez dans vos jumelles depuis les quais du Crotoy, de Saint-Valéry et du Hourdel. À basse mer, longez la côte entre la pointe du Hourdel et Cayeux, et ne les approchez pas à moins de 200 mètres.
Des paysages toujours changeants