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    Laissez-vous surprendre par Metz

     

    Par Vincent Noyoux et Clio Bayle
    source : Détours en France n°179, p.43
     

    Froide, austère, militaire ? Voici 6 arguments qui apportent un démenti formel. Metz est lumineuse, verdoyante, germanique et même méridionale ! Et elle postule pour être inscrite au patrimoine mondial de l'humanité.

    Les façades dorées et la pierre de Jaumont

    La place d'Armes à Metz

    Au pied de la cathédrale, la place d’Armes a été aménagée selon le vœu de Louis XV. L’hôtel de ville qui fait face à Saint-Étienne est construit en pierre de Jaumont.

    La pierre de Jaumont, dont est fait tout le centre-ville, réchauffe la place d’Armes, où se concentrent tous les pouvoirs : municipal (l’hôtel de ville), militaire (l’ancien corps de garde, actuellement office de tourisme), religieux (la cathédrale) et royal (l’hôtel du Parlement). C’est elle aussi qui donne son aspect italien, presque siennois, à la place Saint-Louis. Au Moyen Âge, les juifs de Toscane pratiquaient le change sous les 63 arcades de cette place. C’est désormais un lieu d’échange, de marché et de fête. Aux beaux jours, les terrasses font le plein. La dolce vita, version messine... Si le centre-ville piétonnier respire l’opulence, c’est que ses façades anciennes ont été conservées et ravalées avec soin.

    La place Saint-Louis

     

    La cathédrale Saint-Etienne

    La place Saint-Louis était appelée place du Change au XIVe siècle, car sous ses arcades se déroulaient des foires commerciales. La cathédrale Saint Etienne.

    Le circuit pédestre sur des berges verdoyantes

    La porte des Allemands

    La porte des Allemands sur la rivière Seille est un vestige de l’enceinte médiévale. Jusqu’en 1750, ses abords étaient plantés de vignes.

    De la porte des Allemands, un circuit pédestre longe la rivière et ses berges verdoyantes. Le décor est si bucolique qu’on en oublie la présence des anciens remparts du XIIe siècle, jalonnés de tours appartenant aux corporations de l’époque. En remontant le courant, on atteint le quartier des îles. La Moselle se démultiplie pour embrasser une poignée de petits îlots verdoyants. Sur le plus célèbre trône le Temple Neuf. De là, une promenade aménagée le long du quai mène au lac aux Cygnes, havre d’eau et de verdure.

    La tour des Mareschaulx

    La tour des Mareschaulx. À l’origine, il existait 38 tours sur les remparts médiévaux.

    La colline Sainte-Croix

    La même lumière dorée baigne la colline Sainte-Croix, berceau de la ville. L’oppidum de la tribu celte des Médiomatriques a disparu, mais on gravit avec plaisir les ruelles étroites de ce quartier paisible. On y trouve les belles arcades du cloître des Récollets (XIVe siècle), les créations contemporaines de l’hôtel Saint-Livier, qui abrite le Fonds régional d’art contemporain, une charmante placette où se dresse l’église Sainte-Ségolène... La rue des Murs, qui suit le tracé des anciens remparts romains, longe une terrasse en balcon au-dessus du quartier d’Outre-Seille. Les artisans et tanneurs du Moyen Âge, installés en bord de Seille, ne sont plus, mais le quartier a conservé une ambiance bohème avec ses bouquinistes, ses cafés et ses galeries d’art. Il faut y flâner jusqu’à la porte des Allemands, magnifique pont fortifié enjambant la Seille.

    Le Temple Neuf et le jardin d'Amour

    Le Temple Neuf à Metz

    Se promener un soir d’été aux abords du Temple Neuf et contempler, au bord de l’eau, la beauté altière des façades couleur miel ne manque pas de nous plonger dans une profonde perplexité : comment une si belle ville a-t-elle pu souffrir, des décennies durant, d’une aussi mauvaise réputation ? La pierre du Temple Neuf, sanctuaire néoroman datant de la période, est sombre et son style un peu imposant, mais l’écrin de verdure qui l’entoure fait tout oublier. Accoudé au Moyen-Pont, on voudrait peindre les acacias et les branches de saules pleureurs trempant dans l’eau, les cygnes gracieux et le temple noir, telle une proue de navire enfoncée dans l’eau verte.

    L'une des plus belles gares d'Europe

    La gare de Metz

     

    la gare de Metz

    Conçu entre 1905 et 1908, à la demande de l’empereur d’Allemagne, l’édifice en impose avec sa profusion de décors : bas-reliefs, vitraux, chapiteaux historiés, lions de basalte, frises aux motifs celtiques, palmettes orientalisantes... Les nombreuses références à des temps glorieux (l’empire carolingien, la figure de Roland) clament haut et fort la toute-puissance de l’occupant allemand. Avec ses larges quais et ses douze voies, la gare devait surtout être capable d’assurer le transport de 25 000 soldats en 24 heures en cas de guerre avec la France. Maurice Barrès, au sens patriotique blessé, y voyait un « immense pâté de viande » avec un toit d’« épinard vert ». Tout le monde peut se tromper : la gare de Metz est considérée aujourd’hui comme l’une des plus belles gares d’Europe.

    Le Centre Pompidou-Metz

    Le Centre Pompidou-Metz

     

    Le Centre Pompidou-Metz

    L’attractivité de Metz doit beaucoup à ce drôle de bâtiment aux formes ondoyantes. Ouvert en mai 2010, le Centre Pompidou-Metz a déjà attiré plus de deux millions de visiteurs dans la cité lorraine. Un succès qu’il doit autant à son architecture audacieuse qu’à la qualité de ses expositions. Le tout dans un quartier flambant neuf en bord de Seille. L’ouverture du Centre Pompidou-Metz a changé la donne. Inspirée par l’exemple de Bilbao, transformée en spot touristique grâce à son spectaculaire musée Guggenheim, la cité lorraine a déjà opéré sa métamorphose. Huit cent mille visiteurs se sont pressés pour admirer le tout nouveau Centre la première année, et encore plus de la moitié deux ans plus tard.

    L'architecture de Pompidou-Metz

    Au bout d’un parvis légèrement incliné, comme celui de Beaubourg à Paris, le Pompidou-Metz déploie sa vaste toiture blanche ondulée autour d’une flèche centrale de 77 mètres de haut – clin d’œil à 1977, année d’ouverture du Centre Pompidou. Quelle étrange toiture ! On songe à la robe de Marilyn Monroe dans Sept ans de réflexion. Mais il n’est pas interdit de regarder sous ces jupons ! L’architecte japonais Shigeru Ban qui, avec Jean de Gastines, a conçu le bâtiment, a imaginé une charpente en bois des plus originales. Tressées entre elles comme les bambous d’un chapeau chinois, les 18 kilomètres de poutres supportent une membrane translucide, qui laisse passer 15 % de la lumière. Le balcon terrasse du 3eétage est le meilleur endroit pour admirer la charpente, reflétée par un grand miroir de Daniel Buren. La nuit, le bâtiment est éclairé de l’intérieur, faisant apparaître en transparence la charpente hexagonale... comme par magie. Trois galeries en forme de tubes rectangulaires percent la toiture. À l’intérieur, la Grande Nef comprend un mur d’accrochage de 18 mètres de haut : un espace unique en Europe.

    En bonus : l'Arsenal de Metz, une très belle salle de concert

    arsenal de Metz

    L'Arsenal de Metz a été aménagé dans l'enceinte d'un ancien bâtiment militaire au cœur de la ville. La grande salle de concerts bénéficie d'une très bonne acoustique et accueille tous les genres musicaux. 

    Retrouvez aussi notre chronique sur le Mag de Campagne Tv

     

     

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