MINIATURE. 45 mm de long, 6 mm de large, 4 mm d'épaisseur : à peine plus gros que la mine d'un stylo à bille. C'est la taille du moniteur électrocardiographique miniaturisé que vient d'implanter le Pr Jean-Claude Deharo sur une petite fille de 4 ans souffrant d’évanouissements inexpliqués depuis l’âge de trois ans.
Grâce à cette puce miniature plus rien ne peut échapper aux médecins sur le rythme cardiaque de la jeune patiente.
Celui-ci "est maintenant analysable à travers la peau par interrogation de l’appareil, pour une durée de trois ans grâce a cet appareil miniaturisé qui se glisse sous la peau en quelques minutes", se réjouit le Dr Linda Koutbi-Franceschi du service de cardiologie et rythmologie à l'hôpital de La Timone (Marseille) où a été réalisée l'opération le 13 mai dernier.
Il s'agit d'une des toutes premières implantations, en France, d’un moniteur électrocardiographique miniaturisé (MCI).
Des données transmises par le réseau
de téléphonie mobile
En cas de symptôme, les parents prennent contact avec les médecins du service qui analysent la mémoire de l’appareil. Les informations sur le rythme de l’enfant sont transmises quotidiennement par le réseau de téléphonie mobile.
La rythmologie cardiaque est une spécialité de la cardiologie qui concerne l’étude des troubles du rythme des battements du cœur tels que la tachycardie (un rythme de plus de 100 battements/minute) ou la bradycardie (moins de 60 battements/minute).
L'électrocardiographie permet une représentation graphique (appelée électrocardiogramme) des courants électriques générés par le cœur. C'est ainsi que peuvent être détectés d’éventuels troubles du rythme.