•  

    En bref : la vague de froid d'Amérique

    du Nord vue par satellite

     

    Une grande partie de l’est des États-Unis ainsi que le Canada ont éprouvé d’importantes vagues de froid ces dernières semaines. Une image produite par le satellite Terra le 19 février montre les immenses étendues du continent nord-américain touchées par la neige et des vents glacials. Plusieurs records de basses températures ont été battus. 

     

     
     

    Suite à une nouvelle vague de froid, une grande partie de l’Amérique du Nord, allant du centre et du nord-est des États-Unis jusqu'au Québec, était sous la neige le 19 février 2015 comme en témoigne cette image prise par le satellite américain Terra. Téléchargez l’image en haute résolution sur le site de la Nasa. © Nasa, Goddard Modis Rapid Response Team

    Suite à une nouvelle vague de froid, une grande partie de l’Amérique du Nord, allant du centre et du nord-est des États-Unis jusqu'au Québec, était sous la neige le 19 février 2015 comme en témoigne cette image prise par le satellite américain Terra. Téléchargez l’image en haute résolution sur le site de la Nasa. © Nasa, Goddard Modis Rapid Response Team

     
     

    Cet hiver boréal 2014-2015 est autrement plus rigoureux dans une grande partie de l’Amérique du Nord que sur notre Vieux Continent. Plusieurs vagues de froid intense accompagnées d'une neige parfois abondante ont déjà déferlé sur le Canada, le centre-nord et le nord-est des États-Unis. En témoignent les images spectaculaires des chutes du Niagara gelées, celles de Boston et ses alentours débordants de neige ou de New York bordée de glace.

     

    Vu de l’espace, le phénomène est d'autant plus impressionnant. La caméra Modis (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer) du satellite Terra a ainsi capturé une splendide image le 19 février 2015 à 16 h 40 TU (17 h 40 en France métropolitaine). Dans son communiqué, la Nasa n’hésite pas à évoquer l’intérieur d’un congélateur pour qualifier ces grandes étendues blanchies par la neige. Une métaphore sans doute largement éprouvée par les populations de cette partie du monde qui subissent ces épisodes de froids extrêmes et sibériens à répétition depuis de nombreuses semaines.

     

    « Il faisait moins de zéro dans de nombreuses régions, allant de l’Illinois jusqu’à l’ouest de la Virginie, au cours de la nuit du 19 février, annonçait le lendemain matin le centre de prévision météorologique de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), de nombreux records de basses températures ont été battus. » En ce qui concerne les États-Unis, les relevés ont en effet indiqué que la température est descendue à – 17 °C à Baltimore, loin des normales saisonnières. À Richmond, dans le Kentucky, il a fait jusqu’à - 35,5 °C. À Louisville, plus grande ville de cet État, les thermomètres ont affiché – 21 °C (le précédent record était de - 17,8 °C). Non loin de là, en Caroline du Nord, il faisait - 13,8 °C à Charlotte (le précédent record datant de 1896 était de - 10,5 °C). Idem à Asheville, avec - 15,5 °C (- 12,2 °C en 1979). En Géorgie, les villes de Macon et Athens affichaient respectivement - 7,7 °C (- 6,1 °C en 1958) et – 10 °C (- 7,7 °C en 1958 et en 1928). Souhaitons-leur plus de douceur et un retour à la normal dans les prochains jours.

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    Comment le sable du Sahara fertilise la

    forêt amazonienne

     

    Malgré les milliers de kilomètres qui les séparent, le désert du Sahara et la forêt amazonienne sont liés : chaque année, un cycle naturel transporte du continent africain au continent sud-américain des millions de tonnes de sable. Un apport dont a besoin la plus grande forêt équatoriale du monde pour s'épanouir.

     

     

    Une tempête de sable partie de la dépression du Bodélé (en haut à droite). Le lac Tchad est visible en bas à gauche. © Nasa, Wikimedia Commons, domaine public

    Une tempête de sable partie de la dépression du Bodélé (en haut à droite). Le lac Tchad est visible en bas à gauche. © Nasa, Wikimedia Commons, domaine public

     
     

    Chaque année, 22.000 tonnes de phosphore contenues dans du sable du Sahara traversent l'océan Atlantique pour atterrir en Amazonie, rapporte une étude états-unienne parue dans la revue Geophysical Research Letters. Il s'agit de la première quantification du transport transatlantique de cet élément chimique sur plus de 4.000 km, de l'Afrique vers l'Amérique du Sud.

     

    Parce qu'elle se développe sur un sol pauvre, la forêt amazonienne voit sa productivité limitée par la disponibilité des nutriments comme le phosphore. En outre, les fortes précipitations accentuent chaque année la privation des sols de ces éléments.

     

    Dans son analyse basée sur des données recueillies entre 2007 et 2013 par le satellite de télédétection CALIPSO (Cloud Aerosol Lidar and Infrared Pathfinder Satellite Observations) et le satellite radar CloudSat, l'équipe de chercheurs estime que ces pertes en phosphore sont compensées par les dépôts naturels de poussières.

     

    Celles en provenance de la dépression du Bodélé, située dans le centre sud du désert du Sahara, dans le nord du Tchad, présente un intérêt particulier : cet ancien lit lacustre contient d'énormes dépôts de micro-organismes morts chargés en phosphore. Selon les scientifiques, le sable est soulevé sous l’emprise de tempêtes de sable jusque dans la haute atmosphère, puis il est acheminé en Amazonie grâce aux courants aériens.

     

    Les poussières africaines qui se déposent en Amazonie joueraient un rôle dans la prévention de l'épuisement du phosphore sur des échelles de temps de plusieurs décennies à plusieurs siècles. © Neil Palmer, CIAT, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.0
    Les poussières africaines qui se déposent en Amazonie joueraient un rôle dans la prévention de l'épuisement du phosphore sur des échelles de temps de plusieurs décennies à plusieurs siècles. © Neil Palmer, CIAT, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.0

     

    La poussière influence le climat et réciproquement

    Sur la période observée, la tendance est très variable. Les chercheurs ont en effet noté jusqu'à 86 % d'écart entre la quantité la plus haute (2007) et la plus faible (2011) de sable naturellement charrié. Les précipitations pourraient expliquer cette variation. Deux hypothèses sont possibles : soit les pluies favorisent la pousse de la végétation qui réduit l'érosion des sols, soit la quantité de poussières est liée aux modes de circulation des vents.

     

    « Nous savons que la poussière est très importante à bien des égards », déclare l'auteur principal de l'étude, Hongbin Yu, chercheur au centre de vols spatiaux Goddard de la Nasa, à Greenbelt et à l'université du Maryland, à College Park (États-Unis). « C'est une composante essentielle du système Terre. La poussière aura une incidence sur le climat et, en même temps, le changement climatique aura une incidence sur la poussière », poursuit-il.

     

    Le phosphore ne représente que 0,08 % des 27,7 millions de tonnes annuelles de « poussière migratrice ». D'autres éléments comme le potassium, le calcium ou le magnésium sont donc supposés faire partie du voyage. Cette première estimation enrichit les connaissances sur le comportement et le rôle de la poussière dans l'environnement et sur ses effets sur le climat.

     

    Environnement:  Comment le sable du Sahara fertilise la forêt amazonienne

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    OS X, iOS, Windows : quels sont les

    systèmes les plus vulnérables ?

     

     

    L’éditeur nord-américain GFI Software a publié un rapport recensant les vulnérabilités informatiques classées notamment par systèmes d’exploitation. Surprise : selon ce classement, en 2014, Mac OS X, iOS et Linux seraient les systèmes les plus vulnérables. Windows ferait quant à lui figure de bon élève. Une étude à la méthodologie très contestée.

     

     

    Dans son rapport consacré au bilan 2014 des vulnérabilités informatiques, l’éditeur de solutions de sécurité GFI Software jette un pavé dans la marre. Son classement par systèmes d’exploitation place Mac OS X, iOS et Linux en tête pour le nombre de vulnérabilités, loin devant Windows. Mais il y a beaucoup à redire sur la méthode… © GFI Software

    Dans son rapport consacré au bilan 2014 des vulnérabilités informatiques, l’éditeur de solutions de sécurité GFI Software jette un pavé dans la marre. Son classement par systèmes d’exploitation place Mac OS X, iOS et Linux en tête pour le nombre de vulnérabilités, loin devant Windows. Mais il y a beaucoup à redire sur la méthode… © GFI Software

     
     

    Windows fait régulièrement la Une en matière de sécurité informatique. Chaque mois, Microsoft publie en effet des correctifs pour des vulnérabilités plus ou moins sévères affectant les différentes versions de son OS. Les autres systèmes d’exploitation sont loin d’être parfaits, mais le fait est qu’avec plus d’un milliard et demi d’utilisateurs (chiffre fourni par Microsoft lors de la présentation de Windows 10), Windows est la plateforme informatique la plus répandue et, par conséquent, la plus ciblée. C’est donc avec étonnement que certains internautes ont découvert le dernier rapport de GFI Software consacré à une rétrospective 2014 en matière de sécurité.

     

    En s’appuyant sur les chiffres officiels de la base de données administrée par le gouvernement américain, la National Vulnerability Database (NVD), l’éditeur dresse un bilan du nombre de vulnérabilités recensées, de leur sévérité et de leur répartition par types de logiciels, navigateursInternet et systèmes d’exploitation. Et surprise : Mac OS X et iOS sont les moins bons élèves avec respectivement 147 et 127 vulnérabilités répertoriées l’année dernière. Les deux OS Apple sont suivis par Linux avec 119 vulnérabilités. Qu'en est-il de Windows ?

     

    Selon le rapport de GFI Software, Mac OS X, iOS et Linux sont les systèmes d’exploitation comportant le plus de vulnérabilités en 2014. Problème : ces chiffres regroupent toutes les versions de ces différents OS alors que Windows a droit à un classement par édition. Si la même méthode est appliquée au système d’exploitation de Microsoft, le classement s’inverse totalement… © GFI Software


    Selon le rapport de GFI Software, Mac OS X, iOS et Linux sont les systèmes d’exploitation comportant le plus de vulnérabilités en 2014. Problème : ces chiffres regroupent toutes les versions de ces différents OS alors que Windows a droit à un classement par édition. Si la même méthode est appliquée au système d’exploitation de Microsoft, le classement s’inverse totalement… © GFI Software

     

    Windows XP absent du classement

    Selon GFI, le système d’exploitation de Microsoft ne serait qu’un lointain quatrième derrière ce trio. Sauf que les choses ne sont pas aussi simples… Car la méthodologie employée est pour le moins discutable. En effet, en regardant le tableau dressé par GFI, on se rend compte que les vulnérabilités de Windows ont été segmentées par versions de l’OS alors que celles concernant Mac OS X, iOS et Linux sont regroupées. En appliquant la même méthode à Windows, le résultat change du tout au tout. Toutes éditions confondues (Windows Vista, Windows RT, Windows 7, Windows 8 et 8.1), les versions pour ordinateur de bureau de Windows totalisent 172 vulnérabilités dont 68,6 % (118) sont de sévérité élevée. Les versions serveur de Windows (Server 2008 et 2012) cumulent quant à elles 76 vulnérabilités dont 65,7% (50) classées en sévérité élevée.

     

    Par comparaison, Mac OS X compte 64 vulnérabilités élevées sur 147 (43,5 %), iOS 32 sur 127 (25,2 %) et Linux 24 sur 119 (20,1 %). Autre fait notable, le classement de GFI ne mentionne pas Windows XP. Pourtant, malgré son âge canonique, cette version de Windows est la plus répandue juste après Windows 7 avec encore 18,93 % de parts d’usage (source : Netmarketshare). Par ailleurs, Microsoft a mis fin à la gratuité du support technique et des mises à jour de sécurité pour XP depuis avril dernier, ce qui laisse les utilisateurs complètement exposés à des attaques malveillantes. La base de données NVD recense 30 vulnérabilités pour Windows XP en 2014 dont 20 classées en sévérité élevée. En intégrant ce chiffre, cela porterait à 202 le nombre de vulnérabilités pour les versions de bureau de Windows.

     

    Voilà qui relativise grandement la portée de la démonstration de GFI Software, et pose la question de son objectivité. Dans leurs commentaires, de nombreux internautes ont remis en cause ces résultats en publiant même un classement rectifié. L’éditeur n’a, pour le moment, pas livré d’explications sur sa méthode.

     

    Technologie:  OS X, iOS, Windows : quels sont les systèmes les plus vulnérables ?

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    Les moments privilégiés d'un photographe

    avec les animaux dans les forêts

    finlandaises

     

     

    Brice 
     

    Aucun animal des forêts finlandaises ne mourra de faim tant que Konsta Punkka sera dans les parages. Le jeune photographe âgé d'une vingtaine d'années chuchotte à l'oreille des animaux, et passe des moments privilégiés avec ceux qu'il rencontre. 

     

    En échange d'une petite collation, écureuils, oiseaux, ou autres renards posent devant l'objectif de cet amoureux de nature. En la respectant, il a ainsi gagné la confiance de ses hôtes. 

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

     
     
    Pin It

    votre commentaire
  •  

    Les clichés enchanteurs de coccinelles

    signés Tomasz Skoczen

     

    Brice 
     

    Luisantes sous la rosée, Tomasz Skoczen capture les coccinelles depuis quelques années dans des photographies macros enchanteresses.

     

    Prises dans le jardin de sa cour, il utilise un Canon 5D Mark II et son ojectif macro pour capturer les plus beaux insectes ailés dans leur état naturel, marchant sur l'herbe, ou lors de l'atterrissage sur les fleurs : "Les coccinelles sont partout, tout au long de l'année. Elles mesurent entre 0,8 et 18 millimètres et affichent une gamme de couleurs allant du rouge, au orange, en passant par le jaune. D'autres espèces, quant à elle, ne portent ni points, ni rayures, et s'affichent en noir, en gris, ou en brun" confie le photographe.

     

    L'homme est patient, lève-tôt, et garde les yeux grands ouverts pour notre plus grand bonheur. Il nous offre ici un bel aperçu d'un monde bien souvent oublié, mais pourtant bel et bien là, sous nos yeux. 

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Insectes:  Les clichés enchanteurs de coccinelles signés Tomasz Skoczen

     
     
    Pin It

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires