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    15 images de Noël

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    Érosion des plages

     

    Longtemps désertées, car peu propices à l’activité humaine, les plages sont aujourd’hui surpeuplées et notamment en période estivale.
    En apparence inertes, les plages sont en réalité en perpétuel mouvement. Les vagues déferlent constamment sur les sédiments et le vent assaille en permanence le sable.
    L’espace littoral est donc mobile et s’use au fil des siècles.
    Actuellement, l’érosion des plages dans le monde est inquiétante.

     

     

    Processus de l’érosion des plages

    Toute personne qui vit au bord de la mer peut observer les changements qui s’opèrent sur les plages.
    En automne et en hiver, les vagues sont plus hautes et rongent les plages.
    L’estran rétrécit et une partie des sédiments s’accumule sous forme de bancs.
    Par contre, au printemps et en été, les vagues apportent plus de sédiments qu’elles n’en retirent.
    L’équilibre dépend en grande partie du nombre de tempêtes hivernales.

    Mer à Biarritz

    Vagues qui érodent le littoral à Biarritz. (Coll. par. 2000). © dinosoria.com

     

    On constate qu’actuellement il y a un déséquilibre et, un peu partout dans le monde, les plages se rétrécissent dangereusement.

    En France, les plages les plus touchées par cette érosion sont celles d’Aquitaine et du Languedoc.
    Cependant, 50 % des plages françaises sont concernées par ce phénomène.
    À l’échelle mondiale, ce pourcentage atteint 70 %.

    Seulement 10 % des plages sont en cours d’augmentation.

    13 % des côtes européennes sont actuellement en érosion.

    Plage en Corse

    Plage en Corse (Coll.part. 1993). © dinosoria.com

     

    À l’échelle européenne, la Camargue a été classée en niveau 3 (territoire très exposé au phénomène d’érosion) sur une échelle de 4 par le programme Eurosion.

    Quelques statistiques fournies par un rapport du Comité Eurosion montrent que l'érosion sur l'ensemble du littoral européen est bien réelle :

    • En Grèce, sur 13 780 km de littoral, 4 368 km sont concernés par l'érosion
    • En Italie, sur 7 468 km, 2 349 km sont concernés

    Pourquoi les plages s’érodent-elles ?

    Sables et galets, à l’époque très nombreux, ont été accumulés par les vagues et les courants sur les rivages pendant la dernière grande glaciation.
    Aujourd’hui, ce « matériel » se fait plus rare.

    Dune du Pyla

    Dune du Pyla. (Coll.part. 2000). © dinosoria.com

     

    En effet, les plages se sont constituées il y a environ 18 000 ans alors que le niveau de la mer s’élevait.
    Sables et galets s’étaient accumulés pendant la dernière période glaciaire alors que le niveau de la mer était largement en dessous du niveau actuel.

    Le réchauffement climatique a provoqué une élévation du niveau de la mer qui a repoussé ces sédiments sur certains rivages.

    Plage

    Plage de sable dans l'Hérault. (Coll.part. 1992). © dinosoria.com

     

    Les fleuves apportent également de nombreux sédiments. Malheureusement, l’activité humaine et notamment la construction de barrages empêchent les fleuves de jouer leur rôle de « transporteurs » de sédiments.
    Parmi les activités humaines négatives, citons également l’extraction massive de graviers ou de galets pour les besoins du bâtiment.

    Ramatuelle

    Plage de Ramatuelle en août 1969. La Côte d'Azur était encore sauvage et les touristes beaucoup moins nombreux. Coll.part. © dinosoria.com

     

    De manière inconsciente, l’homme a construit à partir des années 1960 des stations balnéaires et autres complexes immobiliers en modifiant les plages et dunes pour pouvoir construire.

    Plage

    Cette station balnéaire est beaucoup trop près de la mer. © Emme Interactive

     

    Toutes ces activités accélèrent l’érosion des plages et ne sont pas compensées par l’apport de nouveaux sédiments.

    Bien évidemment, le réchauffement climatique en cours ne va pas améliorer les choses. Le niveau de la mer monte actuellement et les vagues deviennent de plus en plus hautes l’hiver.
    Les tempêtes et cyclones sont beaucoup plus fréquents et ce sont les deux principaux facteurs de l’érosion.

     

    Peut-on protéger nos littoraux ?

    La meilleure manière de freiner l’érosion des plages est de faire un apport régulier en sable et en galets.
    Les ouvrages dont l’objectif est de stopper les vagues et les courants sont fréquemment installés.
    Ces murs composés de gros blocs de pierre sont pourtant plus néfastes qu’efficaces.

    Plage avec brise-lame

    Tout ce qui est déconseillé se cumule sur cette plage protégée par des brise-lames et avec une digue-promenade au ras du sable. © Emme Interactive

     

    Tout d’abord, ils dénaturent le paysage. De plus, ils ne stoppent pas l’érosion.

    Au contraire, ils empêchent l’apport de nouveaux sédiments par les vagues et les courants.

    Ces murs sont en fait là avant tout pour protéger les biens immobiliers.

    Mais, combien de temps encore pourront-ils tenir leur rôle ?

    Biarritz

    À Biarritz, une partie de la plage a disparu. (Coll. par. 2000). © dinosoria.com

     

    Les brise-lames sont tout aussi inefficaces à moyen terme. Les défenses lourdes, comme les épis ou les brise-lames, sont de plus couteuses à entretenir.

    Moi qui habite en Languedoc, je connais bien le problème. En plus de 20 ans, j’ai vu l’ensemble des plages de la région se rétrécirent comme peau de chagrin.

    A Valras Plage, le phénomène est particulièrement visible. Plusieurs grandes tempêtes, notamment celles de 1982 et 1997, ont été dévastatrices pour le littoral languedocien.
    Ces catastrophes ont conduit la commune de Valras à construire plusieurs brise-lames.

    Des apports artificiels de sable ont également été effectués.

    Agde

    Digue-promenade au Grau d'Agde (Hérault. France). Coll. part. 1992. © dinosoria.com

     

    Tous ces travaux qui ont couté très cher n’ont pas empêché la plage de perdre plus de 80 000 m² de sa superficie initiale.

    La minuscule plage qui perdure est en train, elle aussi, de disparaître.

    Je peux faire le même constat à Agde, au Grau d’Agde ou à la Tamarissière.

    À la Tamarissière, la plage n’est plus qu’un boyau qui, dans sa plus grande largeur, mesure environ 500 m. Des épis en bois, enfoncés dans le sable pour éviter l’érosion, ont transformé cette plage en parcours du combattant.
    Non seulement c’est laid, mais c’est surtout dérisoire.

    La mer continue à avancer et la plage à se rétrécir au grand désespoir de la commune qui compte sur les touristes pour remplir le camp de camping, installé dans la pinède.

    Plage

    Souvenir de la plage de la Tamarissière en 1986. © dinosoria.com

     

    Quand on sait que le Languedoc est l’une des régions qui a le plus investi dans les stations balnéaires ces 20 dernières années, on peut se faire du souci pour l’avenir.

    L’urbanisation excessive du littoral n’a fait qu’aggraver le processus naturel d’érosion.

    À Sète, les derniers travaux ont tenu compte du phénomène d’érosion. La plage de 17 km qui s’étend entre Marseillan et Sète a été entièrement réaménagée avec un espace naturel de 400 m. Cette plage perdait chaque année un mètre de large. Les travaux pharaoniques sont d'ailleurs toujours en cours. Des tonnes de sable ont été ajoutées et les centaines de camping-cars, alignés le long de la route, qui gâchaient le paysage ne seront plus, dès l'année prochaine, qu'un mauvais souvenir.

    Plage

    La plage est un système naturel dynamique. © dinosoria.com

     

    L’idéal serait d’exploiter des gisements de sédiments situés en mer. Cependant, les données actuelles sont insuffisantes pour évaluer les effets négatifs de ce type d’exploitation sur la faune.

    Cette exploitation sous-marine est largement pratiquée aux États-Unis ou aux Pays-Bas. En France, elle reste pour le moment assez limitée.
    Elle a cependant été mise en place avec succès en Charente-Maritime (Plage de Châtelaillon).

     

    Quel avenir pour nos plages ?

    L’avenir des plages dépendra des dispositions que nous prendrons. Il nous est tout à fait possible de limiter les dégâts à condition que les intérêts financiers de quelques-uns ne prennent pas le pas sur l’intérêt général.

    Biarritz

    Le niveau de la mer monte actuellement et les tempêtes sont plus fréquentes. (Coll. par. Biarritz 2000). © dinosoria.com

     

    Tout d’abord, le nettoyage des plages devrait s’effectuer manuellement pour éviter que les machines ne retirent plus de sable que de déchets.
    Cela créerait des emplois et permettrait un tri sélectif.

    Deuxièmement, il faut absolument stopper toute construction sur tous les littoraux et respecter un espace naturel d’au minimum 500 m. Il est également indispensable de ne plus construire de digues aménagées en espace de promenade.

    Corse

    En Corse, le littoral très escarpé a été protégé. (Coll.part. 1993). © dinosoria.com

     

    Troisièmement, un apport de sédiments doit être effectué de manière régulière.

    Plusieurs pays ont déjà pris des dispositions pour protéger les littoraux. En France, la loi Littoral de 1986 va dans ce sens, mais reste trop frileuse quant à l’espace naturel obligatoire entre la plage et les premières constructions.

    Dans de nombreuses régions françaises, des comités ont été mis en place pour mettre en œuvre les meilleurs dispositifs.

    Monaco

    Monaco en 1959. L'urbanisation n'avait pas encore fait de ravages. Coll. part. © dinosoria.com

     

    Il nous faudra apprendre à vivre avec l’érosion des plages et accepter ce phénomène naturel. Certaines installations sont vouées à disparaître.
    Cependant, si nous agissons intelligemment, nous pouvons freiner cette érosion, ne pas dénaturer nos littoraux tout en protégeant nos installations.

    V. Battaglia (05.08.2009)

     

    Sources des statistiques

    Observatoire Côte Aquitaine. Programme Eurosion
    Vertigo. La Camargue, terre d’enjeux, première étape d’une gestion intégrée des zones côtières
    Bretagne-environnement.org: Vivre avec l'érosion côtière en Europe : Sable et Espace pour un Développement Durable

     

    La Planète Bleue:  Érosion des plages

     

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    Le Grand Canyon

     

    Plusieurs témoignages font appel au divin pour décrire la magnificence du Grand Canyon. Certains y ont vu la « volonté de Dieu », d’autres « le Jugement universel de la nature ». Il est vrai qu’aucune définition ne peut retranscrire la beauté du paysage.
    Le Grand Canyon est tellement grandiose que, face à lui, l’homme se sent écrasé. C'est en 1919 que le Grand Canyon devint un parc national.

     

     

    La découverte du Grand Canyon

    C’est à la fin du 19e siècle que l’Amérique commence à découvrir la magie de la nature. Jusqu’à présent, les grands espaces de l’Ouest étaient simplement considérés comme des terres à conquérir.
    Mais, le Grand Canyon était connu de l’homme blanc depuis 1540. C’est le capitaine Garcia, un conquérant espagnol, qui découvrit cette immensité sauvage.
    Il avait été envoyé vers le Nord par le vice-roi du Mexique à la recherche des sept légendaires cités d’or de Cibola.
    Inutile de dire que sa déception fut grande quand, à la place de ces cités remplies de trésors, il tomba sur le Grand Canyon.

    Grand Canyon

    Grand Canyon. Mather Point. By Checco

     

    Pendant les siècles suivants, les seuls visiteurs blancs furent des missionnaires, uniquement préoccupés par la conversion au christianisme des populations autochtones navajo et hopi.

    En 1869, le Major John Wesley Powell fut le premier à descendre les rapides du Colorado. L’expédition dura 3 mois et sur les 9 personnes, trois périrent.
    C’est grâce à ses récits que les géologues commencèrent à s’intéresser aux lieux.

    Grand Canyon

    Grand Canyon. © dinosoria.com

     

    En 1901, le chemin de fer atteignit la rive sud. Peu après, on inaugura l’hôtel El Tovar. Mais, la plupart des visiteurs venaient alors pour chasser, notamment le Président Théodore Roosevelt.
    Plus de 600 pumas furent tués en moins de 5 ans. Heureusement, l’hécatombe prit fin en 1919, date de la création du parc national.

    Il est aujourd’hui visité par plus de 5 millions de touristes par an.

     

    La beauté du Grand Canyon

    Le Colorado coule en formant une centaine de rapides au fond d’une gorge, profonde de 1 500 mètres, longue de 447 mètres et large de 549 mètres dans sa partie la plus étroite jusqu’à 30 km.
    Le débit moyen de ce fleuve est de 650 mètres cubes d’eau par seconde.

    Colorado. Grand Canyon

    Le Colorado. By Marc Shandro

     

    Les falaises offrent de nombreux points de vue panoramiques. On a donné des noms évoquant des divinités à ces sculptures naturelles : le « temple de Diane » ou le « temple de Shiva ».

    Grand Canyon

    Vue panoramique sur le Grand Canyon. By Pfly

     

    Les lieux sont sacrés pour les Hopi, persuadés que les esprits de leurs ancêtres y habitent.

    Situé en Arizona, ce lieu est d’un grand intérêt pour les géologues.

     

    Grand Canyon : une machine naturelle à remonter le temps

    Ron Blakey, géologue à l'Université de Northern en Arizona, est un spécialiste du Grand Canyon. Grâce à ses recherches, nous pouvons reconstituer la naissance de ce canyon.

    Les roches se sont superposées sur près de 1,5 milliard d’années. Les plus anciennes datent de 1,7 milliard d’années.
    Les strates horizontales de roches permettent aux géologues de reconstituer l’histoire de cette région sur les quatre principales ères géologiques : le précambrien, le paléozoïque, le mésozoïque et le cénozoïque.

    Grand Canyon. Yaki point

    Yaki point avec vue sur Mother point. By Checco

     

    Du haut du plateau de Kaibab, qui domine le Grand Canyon, n’importe quel observateur peut repérer des traces de coraux, de coquillages ou des poissons fossiles.
    Au sommet du Grand Canyon, ont été mis au jour des fossiles marins datant du permien. Cet endroit s'est donc élevé d'environ 2 km par rapport au niveau de la mer.
    L'ancien fond marin s'est élevé sur une période de 15 millions d'années pour devenir un vaste plateau.

    Fossile du Grand Canyon

    Fossile marin du Grand Canyon. © dinosoria.com

     

    Il y a 6 millions d'années, à plusieurs centaines de kilomètres au sud du canyon, le mouvement des plaques tectoniques a ouvert le Golf de Californie sur la mer.
    Les petits cours d'eau des Rocheuses ont ainsi pu se déverser dans l'océan.
    Le Grand Canyon se trouvait sur le chemin de ces cours d'eau et a souffert de l'érosion.

    Ces cours d'eau se sont rejoints pour former le fleuve Colorado.

    Colorado. Grand Canyon

    Le Colorado. © dinosoria.com

     

    Le Colorado, long de 2 333 km, a créé le plus extraordinaire canyon du monde. Le fleuve a creusé plus de 1 600 km de canyons.
    Le plus spectaculaire est bien sûr le Grand Canyon. Ce fleuve naît de la fonte des neiges dans les montagnes Rocheuses.

    Salt Creek Canyon

    Salt Creek Canyon. By Greg Smith

     

    Sa force érosive apparaît clairement sur les roches sédimentaires.

     

    Climat du Grand Canyon

    Façonnées par le fleuve, les magnifiques falaises rocheuses du Grand Canyon sont préservées par l’aridité du climat désertique.

    Grand Canyon

    By Checco

     

    Mais, les rives sud et nord du Grand Canyon constituent deux univers distincts.

    La rive sud est principalement un désert. La végétation est adaptée à ce climat aride : genévrier de l’Utah, pin pignon, cactus.

    La rive nord est, elle, plus humide et plus froide. De ce fait, sa végétation est plus riche avec forêts de conifères.

    Quand on pense au Grand Canyon, on imagine d’emblée une région très désertique. Mais, le climat est très particulier.

    Grand Canyon

    By Brian U

     

    La neige chassée par la tempête se dépose sur les parois du Grand Canyon. Quand la température atmosphérique est basse, les nuages peuvent être formés de cristaux de glace. Les précipitations prennent alors la forme de chutes de neige.

    Certains vents locaux ne se manifestent qu’à certains moments de la journée. C’est le cas des vents catabatiques.
    Durant la nuit, la chute des températures provoque la condensation de l’humidité. En plongeant dans la vallée, le brouillard froid génère un vent catabatique qui chasse l’air chaud.

    Brouillard au-dessus du Grand Canyon

    Brouillard au-dessus du Grand Canyon. By Brian U

     

    Naturellement, la composition de la faune des deux rives présente des différences.

     

    La faune du Grand Canyon

    Certaines espèces vivent des deux côtés. C’est le cas du coyote, du puma, du lynx et de la chèvre des montagnes Rocheuses.

    Couple de pumas. Puma concolor

    Puma. © dinosoria.com

     

    Lynx

    Lynx. © dinosoria.com

     

    Chèvre des rocheuses

    Chèvre des rocheuses. © dinosoria.com

     

    En été et à l'automne, la chèvre des Rocheuses reste solitaire. Le reste de l'année, elle vit en petits troupeaux.

    Le nombre de coyotes (Canis latrans) dans le parc est en très nette augmentation. Il a même fallu prendre des dispositions pour en limiter la population.

    Coyote

    Coyote. © dinosoria.com

     

    Par contre, d’autres n’occupent qu’une seule rive.

    La rive sud abrite une sous-espèce très rare de serpent à sonnette, le Crotalus viridis abyssus. Il existe deux espèces d’écureuils qui, chacune, occupe un côté.

    L’écureuil de Kaibab vit sur la rive nord, tandis que l’écureuil d’Albert occupe la rive sud. Il s’agit de deux espèces qui ont évolué de manière distincte à partir d’un ancêtre commun.
    Dans les airs, on a comptabilisé plus de 300 espèces d’oiseaux. Le Grand Canyon abrite notamment une soixantaine de couples de faucons pèlerins (Falco peregrinus anatum).

    Faucon pelerin

    Faucon pèlerin. © dinosoria.com

     

    Ils partagent leur espace avec le faucon des prairies (Falco mexicanus).

    V.Battaglia (10.2004). M.à.J 06.2012

     

    Références principales

    Les Sites naturels, éditions Gründ 2003
    Sanctuaires sauvages, éditions Artémis 2002

     

    Catastrophes Naturelles:

     

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    Terre-Neuve
     
     

    On pense que l’île de Terre-Neuve a été le premier point atteint par les Vikings dans le Nouveau Monde. Depuis 1973, le Parc National du Gros-Morne est un espace protégé. Situés sur la côte occidentale de Terre-Neuve, les 180 000 hectares du parc offrent l’un des paysages les plus extraordinaires du Canada.

     

     

     

    Histoire de Terre-Neuve et dérive des continents

     

    Les archéologues ont réussi à faire la preuve d’une présence viking dans l’Est canadien au XIe siècle. Jusqu’à maintenant, l’Anse aux Meadows est le seul site authentifié d’un établissement nordique en Amérique du Nord. Les fouilles archéologiques ont révélé que le site servait de base pour l’exploration de régions plus lointaines.

    L’Anse aux Meadows

    L’Anse aux Meadows. By Jon W

     

    Il y a 600 millions d’années, l’Europe et l’Amérique du Nord, jusqu’alors soudées, ont commencé à se séparer. Des mouvements tectoniques très importants ont créé de profondes fissures.

    Côte escarpée de Terre-Neuve

    Côte escarpée de Terre-Neuve. By Zanna Lyon

     

    Au fil des ères géologiques, le fossé s’est élargi pour former une mer. Parallèlement, la dérive des continents faisait émerger la chaîne des Appalaches sur le continent américain.

    Terre-Neuve

    Vue aérienne d'une partie de Terre-Neuve. By Rosino

     

    Les bouleversements géologiques se lisent parfaitement dans le parc national du Gros-Morne. Cette réserve naturelle suit les Long Range Mountains, une chaîne montagneuse dont la stratification nous offre un très beau catalogue de l’évolution.
    Ses roches renferment des fossiles datés du précambrien, du cambrien et du paléozoïque.

     

     

    Le parc du Gros-Morne

     

    Ce site naturel donne sur le détroit de Belle-Isle qui sépare Terre-Neuve du Labrador et également sur le golfe du Saint-Laurent.
    Les Longs Range Mountains sont parsemées de lacs, de cascades, de vallées escarpées. En allant vers la mer, on rencontre des falaises, des fjords et de vastes zones sablonneuses caractérisées par la présence de marais d’eau saumâtre et de dunes qui peuvent atteindre 30 m de haut.

    Gros-Morne

    Gros-Morne. By Jon W

     

    La raréfaction de la faune est due à la chasse pratiquée depuis des siècles par les communautés indiennes de la côte et par les Inuits, ainsi qu’à l’exploitation des ressources ou de la salaison de la morue.

    Depuis la création du parc, les habitants ont du abandonner leurs villages pour s’installer à Rocky Harbour, transformé en centre d’accueil pour les touristes.

    Parc du Gros-Morne

    By Jurek d

     

    C’est à cet endroit qu’en 1497, Jean Cabot, premier européen, accosta à Terre-Neuve. C’est sans doute à lui que l’on doit l’expression « peau-rouge ».
    En effet, les autochtones qui vinrent à sa rencontre avaient le visage enduit d’un onguent rituel à base de graisse et de sang de phoque.

    La faune du parc du Gros-Morne

    La faune terrestre est beaucoup plus limitée que sur le continent. Cependant, on y rencontre des espèces très intéressantes ou rares comme le lynx.

    Lynx

    Lynx. By Andreas Solberg

     

    Dans les vallées, on peut croiser le caribou mais également le bœuf musqué. Cet imposant animal, répandu de l’Alaska à la Sibérie, doit son nom à la forte odeur de musc que dégage son épaisse toison.

    Dans les montagnes, quelques ours bruns pêchent le saumon dans les torrents.

    Au large de cette partie de Terre-Neuve, on peut observer la baleine à bosse et ses plongeons spectaculaires.

    Baleine à bosse

    Baleine à bosse en plein saut. © dinosoria.com

     

    On peut également admirer le globicéphale noir qui remonte à la surface et éjecte son souffle à
    Ce dernier, plutôt curieux, n’hésite pas à venir examiner les bateaux. C’est une chance car d’habitude, il est plutôt difficile à observer.
    Très rapide, il peut atteindre 30 km/h. Gracieux et profilé, il est malheureusement chassé en masse par la Norvège et le Japon.

    Globicéphale

    Globicéphale. By Ahisgett

     

    Par contre, l’avifaune est très importante. Elle compte au moins 235 espèces, arctiques, boréales et pélagiques.

    Une espèce particulièrement plaisante à observer est le macareux moine. Il passe l’hiver en haute mer mais revient sur les côtes au printemps pour la saison des amours. Malgré son habit noir et blanc, cet oiseau fait plus penser à un clown qu’à un moine.

    Macareux moine

    Macareux moine. © dinosoria.com

     

    Emblème des Etats-Unis depuis 1798, Le Pygargue à tête blanche ou « Bald Eagle » nidifie dans le parc.

    Pygargue à tête blanche

    Pygargue à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus). By Chuqui

     

    On peut l’admirer alors qu’il chasse en vol au-dessus de l’eau prêt à saisir dans ses serres épineuses ses proies.

     

    V.Battaglia (02.2005)

     

    Références

    Les sites naturels, éditions Gründ 2003
    Les secrets de la Terre, Sélection du Reader's Digest 2004

    Toutes les photos, sauf mention contraire, étaient sous Licence creative commons Attribution-Non Commercial-No Derivs 3.0 Unported au moment de la mise en ligne de ce dossier et proviennent du site FlickR

    Réserves Naturelles:

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    Formation des premiers continents

     

     

    Depuis que la dérive des continents s'est amorcée, la croûte terrestre s'est recyclée continuellement depuis plus de 4 milliards d'années.
    À ce jour, les scientifiques n'ont pas déterminé avec précision la date qui marque le début de la dérive des continents. Certains pensent qu'elle existait déjà il y a 4 milliards d'années.

     

     

    Les plus vieilles roches sur Terre

    Une plaque lithosphérique ou tectonique est composée de roches. C'est donc en étudiant les plus vieilles roches que les géologues mettent en place un schéma de la formation des premiers continents.

    Il y a environ 4, 4 milliards d'années, les premiers continents se sont formés. Il ne s'agissait cependant que de petits morceaux de roches qui surnageaient.

    La Terre il y a 4,4 milliards d'années

    Les premiers continents n'étaient que des petits morceaux de roches. Le reste de notre planète était recouverte d'eau

     

    Mais, apparaît ensuite un nouveau type de roche qui va constituer le futur nucléus des continents ; cette matière est suffisamment flottante pour ne pas s'enfoncer dans les entrailles de la Terre : le granite

    En Afrique du Sud, dans le sud-est de Johannesburg, les géologues ont examiné un granite très ancien qui a survécu à l'érosion.
    Ces roches sont les résidus des premiers continents. Leur étude permet de comprendre le processus qui a conduit à la formation de la croûte terrestre.
    Ce granit est vieux de 3,5 milliards d'années.

    Une plaque lithosphérique n'est pas uniquement composée de granite. Les roches diffèrent d'une croûte à l'autre.
    Par exemple, la croûte océanique est composée majoritairement de basaltes.

    Les plus vieilles roches identifiées proviennent du Groenland. Il s'agit d'ophiolites, datées de 3,8 milliards d'années. Une tectonique des plaques devait donc certainement exister.

     

    La configuration de la Terre à ses débuts

    Des schémas globaux de déplacement des plaques lithosphériques sur plusieurs centaines de millions d'années ont été proposés par plusieurs scientifiques.
    Parmi eux, citons Christopher R. Scotese, de l'Université d'Airlington (Texas), le professeur Xavier Le Pichon (Collège de France) ou Ross Mitchell, de l'université Yale.

    Il faut tout de même préciser qu'il reste très difficile de donner des positions précises au-delà de 500 millions d'années.

    Une chose est certaine, des phases de dérive des plaques ont succédé à des phases de collision. Certains scientifiques pensent que chaque cycle s'étend sur environ 100 millions d'années.

    Il y a 1,1 milliard d'années, les continents étaient soudés entre eux dans l'hémisphère Sud et bordés par un seul océan, la Panthalassa.
    Ce supercontinent a été baptisé Rodinia.
    Sa partie centrale est devenue l'Amérique du Nord ; du moins, c'est ce que tendrait à prouver la découverte de certaines roches, identifiées comme des fragments de Rodinia.

    Il y a environ 650 millions d'années, le supercontinent se disloque. Rodinia va engendrer plusieurs petits continents qui vont dériver pendant des millions d'années avant de former Gondwana, un supercontinent situé dans l'hémisphère Sud.

    La Terre au precambrien

    Configuration de la Terre à la fin du précambrien (Éon Protérozoïque). © Christopher R. Scotese

     

    Une fois encore, le cycle de destruction se met en œuvre et plusieurs milliers d'années plus tard, Gondwana finit par se désagréger.

    Il y a 300 millions d'années, le mouvement des plaques a donné naissance à un supercontinent, baptisé la Pangée, qui signifie en grec « Toutes les terres ».
    C'est le dernier supercontinent qui a existé jusqu'à aujourd'hui. Ce supercontinent centré sur l'Équateur, à cheval sur les deux hémisphères, a commencé à se morceler il y a 200 millions d'années.

    La Terre au permier supérieur

    La Terre au permier supérieur. © dinosoria.com

     

    Dans le futur, tous les continents actuels se rassembleront à nouveau. Tant que la dérive des continents sera alimentée par la chaleur rayonnante du noyau terrestre et diffusée au travers du manteau, la croûte terrestre restera mobile.
    Quand ce nouveau supercontinent se formera-t-il ? Selon le modèle de Christopher R. Scotese, ce rassemblement pourrait se produire dans 250 millions d'années.
    Cependant, il ne s'agit que d'une hypothèse.
    En effet, Ross Mitchell a modélisé les mouvements des plaques selon une autre méthode et le résultat diffère beaucoup des précédents.

    V. Battaglia (24.06.2012)

     

    Références principales

    Les métamorphoses de la Terre, J.-C. Gall et M. Mattauer, Vuibert, 2002
    Planète Terre, Gallimard 2004
    Paléographie de la Terre, Christopher Scotese

     

     

     

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