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    Un mystérieux lac sous-glaciaire caché

    en Antarctique

     

    Sous la couverture glacée de l’est de l’Antarctique, une région mal connue, se cache un réseau de canyons géants, de mille kilomètres de long, et, probablement, une immense réserve d’eau, semblable au lac Vostok. C’est la conclusion de chercheurs qui ont repéré de curieuses formations en surface.

     

    Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences

     

    L’ellipse rouge situe la position du lac Vostok, 4.000 mètres sous la glace. Un autre lac et un réseau de canyons taillés dans le socle rocheux existerait plus près de la côte, à l’est (dans la direction de l’Australie), quelque part dans le rectangle vert. © Nasa, Futura-Sciences

    L’ellipse rouge situe la position du lac Vostok, 4.000 mètres sous la glace. Un autre lac et un réseau de canyons taillés dans le socle rocheux existerait plus près de la côte, à l’est (dans la direction de l’Australie), quelque part dans le rectangle vert. © Nasa, Futura-Sciences

     
     

    De longues dépressions parcourent la terre de la Princesse Élisabeth, à l’est du continent antarctique. Imperceptibles du sol, elles apparaissent sur les images prises par le satellite Aqua, de la Nasa, avec le spectromètre Modis (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer), et sur les analyses au radar par le satellite canadien Radarsat. Ces sortes de vallées s’étendent sur plus d’un millier de kilomètres de longueur, et sont par endroits larges de 10 km, pour une profondeur atteignant jusqu’à 1 km. Ils forment un réseau au sein duquel apparaît, encore plus discret, une zone présentant un relief très plat, couvrant environ 1.250 km2 et s’étendant sur 140 km de longueur pour une largeur, irrégulière, d’à peu près 20 km.

     

    Une équipe internationale de chercheurs en déduit la présence d’immenses canyons sous-glaciaires, correspondant aux dépressions en surface, et qui communiqueraient avec un lac sous-glaciaire invisible, juste sous la surface plane. Des structures profondes peuvent en effet se manifester en surface, en modifiant légèrement les pentes ou le relief, affectant la manière dont la glace se déplace et dont la neige se dépose. Des phénomènes bien visibles par des instruments comme le spectromètre Modis ou les radars à synthèse d’ouverture. En 2011, le satellite Goce avait repéré un déficit de gravité à cet endroit, indiquant la présence probable d’un bassin ou d’un lac.

     

    Le réseau de caynons repéré sous l'inlandsis à l'est de l'Antarctique. Il semble relié à un lac sous-glaciaire (subglacial lake ?). © Modis, Newcastle University
    Le réseau de caynons repéré sous l'inlandsis à l'est de l'Antarctique. Il semble relié à un lac sous-glaciaire (subglacial lake ?). © Modis, Newcastle University

     

    Un possible écosystème et une pièce de plus dans le

    puzzle glacé de l’Antarctique

     

    Avec ses dimensions, ce lac mystérieux est plus petit que le célèbre lac Vostok, qu’un forage russe avait atteint en 2012 pour en analyser l’eau et y chercher des organismes vivants éventuels. De l’ADN de bactéries et d’espèces animales a été découvert. Pour une exploration éventuelle (dont personne ne parle actuellement), le « lac de la Princesse Élisabeth » (qui n’a pas été baptisé) est plus accessible que le lac Vostok. Il n’est en effet séparé que d’une centaine de kilomètres de la station scientifique la plus proche, comme le souligne Martin Siegert dans un article du New Scientist.

     

    Les chercheurs ont présenté leurs résultats durant un congrès, à Vienne, et les ont publiés dans la revue Geology. La région est mal connue, expliquent-ils, et une meilleure compréhension du mouvement et de la structure de l'inlandsis est indispensable pour mieux comprendre la manière dont cette masse d’eau peut répondre au changement climatique.

     

    Environnement:  Un mystérieux lac sous-glaciaire caché en Antarctique

     

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    Leonardo Project : ils veulent séquencer

    le génome de Léonard de Vinci

     

    Le Leonardo Project a de quoi étonner : il s'agirait de mieux connaître le mode de vie, l’alimentation, l’apparence physique et le génome de Léonard de Vinci. Pour ce projet un peu fou, les scientifiques se baseront sur ses écrits, ses œuvres et ses restes – dont il faudra prouver l’authenticité.

     

    Léonard de Vinci, inventeur, artiste, écrivain... continue de fasciner par ses nombreuses compétences dans les domaines scientifiques, artistiques et techniques. © Everett – Art, Shutterstock

    Léonard de Vinci, inventeur, artiste, écrivain... continue de fasciner par ses nombreuses compétences dans les domaines scientifiques, artistiques et techniques. © Everett – Art, Shutterstock

     
     

    Récemment, des scientifiques ont étudié avec succès le génome de Richard III, des siècles après son décès. Or comme Richard III, Léonard de Vinci est né en 1452, et tout comme lui sa sépulture a connu des vicissitudes qui font que sa localisation exacte – supposée être au château d’Amboise - reste à prouver.

     

    Grâce au Leonardo Project, les chercheurs espèrent répondre à de nombreuses questions sur la vie du génie de la Renaissance : pourquoi était-il si innovant, si créatif ? D’où lui viennent ses talents ? Il y a quelques décennies un tel projet n’aurait pas été possible sans les techniques de séquençage actuelles ; aujourd’hui nous savons que l’ADN peut être préservé pendant des siècles, voire plus.

     

    Dans le cas présent, il risque d’être compliqué d’avoir accès à l’ADN de Léonard de Vinci. Pourtant, Rhonda Roby, une généticienne impliquée dans le projet, se veut optimiste : « De plus en plus de techniques sont mises au point pour récupérer l'ADN de personnes qui ont touché des choses. Je pense aussi qu'il y a une possibilité de matériel biologique à l'intérieur de peintures ... Le défi serait effectivement d’obtenir ce matériel sans endommager l'œuvre d'art. » Les chercheurs ambitionnent de se pencher sur des œuvres du maître. En effet, Léonard de Vinci utilisait ses doigts comme ses pinceaux pour peindre. C’est pourquoi il est possible de retrouver des cellules de son épiderme mélangées aux couleurs de la peinture.

     

    Le Leonardo Project implique différentes équipes de France, Italie, Espagne, des États-Unis et du Canada. Les chercheurs présentent leur projet dans un numéro spécial de la revue Human Evolution. Ils pourront vérifier les caractéristiques physiques de Léonard d’après les données historiques, ses portraits et son supposé crâne. Ses maladies, blessures, traumatismes, habitudes alimentaires et activités physiques pourraient être étudiées d’après des traces laissées sur les os.

     

    La tombe de Léonard de Vinci se trouve dans la chapelle Saint Hubert du château d’Amboise.
    La tombe de Léonard de Vinci se trouve dans la chapelle Saint-Hubert du château d’Amboise. © StevanZZ, Shutterstock

     

    Des restes présumés à séquencer

    Les chercheurs aimeraient étudier les descendants de la famille de Léonard de Vinci (lui-même n’aurait pas eu d’enfant, contrairement à ses frères et sœurs) et reconstruire son arbregénéalogique. Il faudra aussi inspecter les sols d’églises italiennes pour localiser les os des membres de la famille de Léonard : les restes de sa mère à Milan et d’autres membres de sa famille à Florence.

     

    L’équipe veut aussi travailler sur les restes supposés de Léonard, qui sont toujours entourés de mystère. Officiellement, Léonard de Vinci est enterré à la chapelle Saint-Hubert au château d’Amboise, mais des doutes subsistent sur l'authenticité de ces restes. Décédé au clos Lucé à Amboise en mai 1519 à l’âge de 67 ans, Léonard a été enterré dans la chapelle Saint-Florentin au château d’Amboise, conformément à son souhait. Mais cette chapelle a été démolie en 1802, certaines tombes détruites et des restes perdus.

     

    En 1863, sur les lieux du bâtiment détruits, un cercueil a été découvert avec un squelette et, près de ce cercueil, une inscription LEO DUS VINC pour Leonardus Vincius. Ces restes pourraient servir l’étude : il faudrait pouvoir comparer leur ADN à celui des descendants de la famille de Vinci.

     

    Les chercheurs espèrent annoncer leurs résultats pour la célébration du 500e anniversaire du décès de Léonard de Vinci en mai 2019.

     

    À découvrir en vidéo autour de ce sujet :


    Dans le Loiret, lors de fouilles, des archéologues ont découvert de nombreux corps datant du haut Moyen Âge. Tous sont bien alignés, sauf un, mis à l’écart pour une raison mystérieuse. L’Inrap (Institut de recherches archéologiques préventives) mène l’enquête afin d’en savoir plus sur l’histoire de cet homme dans ce nouvel épisode des Experts du passé.

     

    Médecine:  Leonardo Project : ils veulent séquencer le génome de Léonard de Vinci + vidéo

     

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    Un vieil astéroïde vestige revient

    vers nous

     

    De par son orbite de quelque 860 ans, l'objet C/2014 S3 (Pan-Starrs) a été identifié comme étant une comète, mais une comète sans queue. Il serait le vestige bien conservé du matériau constitutif de planètes comme la Terre. Après des milliards d’années d’exil dans le nuage d’Oort, il revient dans sa région d’origine. C’est la première fois que des astronomes surprennent un tel objet, témoin de la formation des planètes rocheuses.

     
     

    Illustration de C/2014 S3 (Pan-Starrs), un corps qui, de par son orbite, peut être confondu avec une comète à longue période (en l’occurrence environ 830 ans) mais qui présente les caractéristiques d’un astéroïde primitif. Exilé il y a plusieurs milliards d’années dans les régions glacées, il a subi peu d’altérations du Soleil et de collisions avec d’autres objets, au contraire de ceux qui sont parqués dans la ceinture principale d’astéroïdes. © Eso, M. Kornmesser

    Illustration de C/2014 S3 (Pan-Starrs), un corps qui, de par son orbite, peut être confondu avec une comète à longue période (en l’occurrence environ 830 ans) mais qui présente les caractéristiques d’un astéroïde primitif. Exilé il y a plusieurs milliards d’années dans les régions glacées, il a subi peu d’altérations du Soleil et de collisions avec d’autres objets, au contraire de ceux qui sont parqués dans la ceinture principale d’astéroïdes. © Eso, M. Kornmesser

     
     

    Comment obtient-on un système planétaire comme le nôtre, structuré avec quatre planètes rocheuses relativement proches du foyer solaire et séparées de quatre géantes gazeuses par une ceinture d’astéroïdes (sans oublier, dans les confins du Système solaire, la ceinture de Kuiper et le vaste nuage d’Oort…) ? Faute de pouvoir remonter le temps jusqu’à 4,6 milliards d’années, pour espionner le chantier autour du Soleil naissant, les astronomes s’efforcent de reconstituer la scène à travers des modèles et aussi en étudiant les systèmes en formation dans notre voisinage galactique.

     

    Autre piste prometteuse, les comètes et astéroïdes, qui sont tous deux considérés comme de véritables fossiles du Système solaire primitif. C’est entre autres pour cette raison que plusieurs sondes spatiales ont été missionnées auprès de ces corps, telle Dawn (son nom signifie « aube ») qui, après Vesta, orbite depuis plus d’un an autour de Cérès, dans la ceinture d’astéroïdes. Il y a aussi, dans le cas des comètes, Rosetta qui escorte la désormais célèbre Tchouri (de son vrai nom 67P/Churyumov-Gerasimenko) depuis 20 mois. Ces dernières, originaires des régions les plus froides du Système solaire, présentent l’avantage d’avoir préservé dans leurs glaces la matière primitive qu’elles avaient alors agrégée.

     

    Dans ces populations variées de petits corps célestes, les chercheurs surprennent des cas particuliers comme Cérès, qui a un comportement de comètes (il n’est pas exclu que la planète naine ait migré depuis la ceinture de Kuiper) ou, à l’inverse, C/2014 S3 (Pan-Starrs), dont les caractéristiques inhabituelles lui ont valu d’être surnommée « comète Manx », c'est-à-dire « sans queue », en référence aux chats du même nom dépourvus de cette partie du corps. Il s'agit plutôt d'une comète rocheuse, la première d'un nouveau genre.

     

    Portrait de C/2014 S3 (Pan-Starrs) réalisé avec le VLT (le Très Grand Télescope, en anglais Very Large Telescope), au Chili. © K. Meech (IfA/UH), CFHT, ESO
    Portrait de C/2014 S3 (Pan-Starrs) réalisé avec le VLT (le Très Grand Télescope, en anglais Very Large Telescope), au Chili. © K. Meech (IfA/UH), CFHT, ESO

     

    C/2014 S3 (Pan-Starrs) est de retour vers

    sa terre natale

     

    L’objet C/2014 S3 (Pan-Starrs) découvert, comme son nom l’indique, en 2014 par le premier télescope du programme Pan-Starrs (Panoramic Survey Telescope And Rapid Response System), installé à Hawaï sur le mont Haleakala, se distingue donc de la plupart des comètes par sa quasi-absence de queue de gaz et de poussière, caractéristique bien connue de ces corps glacés. Dans son cas, il y a très peu de sublimation de glace d’eau, ce qui lui confère une queue fantomatique, plus d’un million de fois moins lumineuse que celle d’une comète placée à la même distance du Soleil(alors à un peu plus de 300 millions de kilomètres de notre étoile).

     

    Pourtant, avec son orbite elliptique estimée à environ 860 ans, il imite le parcours des comètes dites « de longue période ». Un indice qui invite à penser que depuis des milliards d’années, il résidait dans ce qui est considéré comme un immense réservoir de comètes potentielles : le nuage d'Oort. Endormi, conservé bien au frais, l’objet a échappé à notre vigilance jusqu’à ce que, délogé, il se hasarde dans le Système solaire interne et apparaisse enfin sur nos relevés du ciel.

     

    Pour l’équipe qui l’a étudié attentivement durant plusieurs semaines avec l'observatoire Canada-France-Hawaï (CFHT), à Hawaï, puis le VLT (le Très Grand Télescope, en anglais Very Large Telescope), au Chili, ce corps céleste est un vestige de la formation des planètes telluriques comme laTerre ; il aurait été créé dans ce secteur proche du Soleil puis aurait ensuite été malencontreusement expulsé dans les contrées froides et lointaines. Après un exil de 4,5 milliards d’années, le voici de retour, sur le lieu de ses origines… Enfin, plutôt qu’un retour, il s’agit d’un passage.

     

    Les observations de sa surface suggèrent qu’il est rocheux, de type S, soit riche en silicates comme environ 30 % de ses congénères, dont beaucoup figurent dans la frange interne de la ceinture principale d’astéroïdes.

     

    « Nous connaissons déjà de nombreux astéroïdes, mais ils ont tous été cuits (et recuits) par des milliards d’années passées près du Soleil, précise Karen Meech, de l’institut d’Astronomie de l’université d’Hawaï et auteure principale de l’étude publiée le 29 avril dans Science Advances. Celui-ci est le premier astéroïde trouvé à ne pas avoir été cuit. Il a été conservé dans le meilleur congélateur qui puisse exister ».

     


    D’après ses caractéristiques physiques, l’objet C/2014 S3 (Pan-Starrs) est vraisemblablement le vestige d’un bloc protoplanétaire constitutif des planètes rocheuses dans le Système solaire interne. Éjecté, il aurait finalement erré dans le nuage d'Oort durant des milliards d’années avant d’en être délogé et mis sur une trajectoire qui le fait revenir sur ses terres d’origine. © ESO, L. Calçada

     

    Tester les modèles de structuration du Système solaire

     

    Certains modèles théoriques prédisent que les corps rocheux et secs équivalents à celui-ci sont un certain nombre parmi la population de comètes du nuage d'Oort (dans des proportions variables d’un modèle à l’autre). Pour les tester, il faudra en débusquer 50 à 100 autres, estiment les chercheurs. « Nous avons découvert la toute première comète rocheuse, et sommes à la recherche d’autres objets de ce type », commente le coauteur Olivier Hainaut, chercheur à l’ESO à Garching. « En fonction de leur nombre, nous pourrons savoir si les planètes géantes ont parcouru le Système solaire durant leur enfance, ou si elles ont grandi tranquillement, sans se déplacer autant. » L’enquête progresse.

     

    À découvrir en vidéo autour de ce sujet :


    La mission Aida est destinée à tester la déviation d'un astéroïde avec un impacteur, un petit engin propulsé à grande vitesse et venant s’écraser à la surface de l’astre. L’Esa (Agence spatiale européenne) nous en dit plus au cours de cette vidéo de présentation du projet.

    Astronomie:  Un vieil astéroïde vestige revient vers nous + vidéo

     

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    La Tanzanie menace d'expulser 40.000

    Maasaï de leurs terres, promises à de

    riches chasseurs

     

    Brice
     

    C'est la mauvaise nouvelle du jour : la Tanzanie envisage d'expulser des dizaines de milliers de Maasaï de leurs terres ancestrales pour, accrochez-vous, les transformer en terrain de chasse pour une société de restauration travaillant pour la famille royale des Emirats arabes unis. 

    Il y a un an, le gouvernement de Tanzanie déclarait qu'il avait réservé près de 1.500 kilomètres carrés de terres qui bordent le parc national de Serengeti pour organiser des chasses commerciales d'Ortelo Business Corporation (OBC), une société organisatrice de safari de luxe basée aux Emirats arabes unis et créée par un fonctionnaire proche de la famille royale de Dubaï. Cette fois-ci c'est bien réel, les Maasaï ont été sommés de quitter leurs terres ancestrales d'ici la fin de l'année.

     

     

    Pour faire passer la pilule, le gouvernement aurait proposé aux Maasaï une compensation de 1000 millions de shillings (environ 10 euros par personne), sachant que cette somme ne leur serait pas directement reversée, mais investie dans des projets de "développement économique". Les Maasaïs ont bien sûr refusé cette offre. 

     

    Les choses les plus importantes pour un Maasaï sont son troupeau, ses enfants et sa terre, pour faire paître le bétail. Ces parcelles sont sacrées, leurs ancêtres ont émigré vers elles. Les os de leurs familles y sont enterrés : "je me sens trahi" a déclaré Samwuel Nangiria, coordinateur local de la Société civile Ngonett. "Cet argent ne vaut rien, vous ne pouvez pas comparer cela avec la terre,  la terre est notre héritage. Nos mères et grands-mères y sont enterrées. Il n'y a rien au monde qui puisse être comparé à cette terre".

     

    Mais ce n'est pas la première fois que ce genre de chose arrive. En 2009, ils avaient déjà été expulsés, certains incarcérés pour faire place à des concessions de chasse. Huit villages de la région de Loliondo avaient été totalement incendiés, laissant 3.000 personnes sans abri, sans nourriture et sans eau. Sans compter bien évidemment les femmes violées et violemment battues pendant les expulsions. Mais que voulez-vous, plus rien ne compte quand il s'agit de chasser le lion, ou l'éléphant.

     

    Le territoire Maasaï vu d'en haut :

     

    The Maasai Mara from above from Arnold Kopff on Vimeo.

    Soutenez le combat des Maasaï et signez la pétition pour protéger leurs terres, leur peuple et leurs animaux en cliquant sur ce lien. Cette terre est la leur, et elle doit le rester.

     

    Voyager en Images 2:  La Tanzanie menace d'expulser 40.000 Maasaï de leurs terres, promises à de riches chasseurs + vidéo

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    Des clichés inédits de la Corée du Nord,

    sortis en douce du pays le plus fermé au

    monde

     

    Corentin Vilsalmon 
     

    Frontières quasiment fermées à l'extérieur où les seuls visiteurs venus d'ailleurs sont drastiquement surveillés, la Corée du Nord garde encore une grande partie de mystère pour le reste du monde.

     

    Grâce aux photographies prises en cachette, au péril de sa vie et possiblement de celle de ses différents guides, le photo-journaliste londonien Michal Huniewicz nous en dévoile un peu plus sur la réalité de ce pays en autarcie presque complète, où la vie de ses habitants est passée en revue sous presque tous ses aspects.

     

    La Corée du Nord à gauche et la Chine à droite

     
     

    Le reporter précise que l'armée est omniprésente à Pyongyang, la capitale

     

     

    Les visiteurs doivent remplir et signer de nombreuses fiches comme celles-ci

     

     

    Le tout premier cliché Nord-Coréen du photographe

    Une vue de la ville de Sinuiju depuis le train, qu'il était totalement illégal de réaliser.

     

     
     
     

    "Le parti du travail de Corée n'oubliera jamais les camarades de Rakwon"

     

     

    Les Nord-Coréen ne peuvent voyager à travers le pays qu'après avoir obtenu un permis

     

     
     
     
     
     

    L'arrivée à Pyongyang :

    Selon le photographe, tout ceci aurait été mis en scène : il n'y avait pas d'autres trains prévus pour la journée et tous ces "voyageurs" n'auraient donc eu aucune raison de se trouver là.

     

     

    Les visiteurs étaient constamment sous la tutelle de leurs guides

     

     

    "Nous avons rapidement noté que Pyongyang était voulu comme une exposition utopique pour les visiteurs étrangers. Il y a des moments un peu plus glamours et d'autres moins. Notre chauffeur, muet, en était bien conscient et ralentissait comme par hasard lorsqu'il y avait des choses impressionnantes à voir, et accélérait dès que les environs étaient moins plaisants, ce qui les rendait plus difficiles à photographier".

     

     
     
     

    Panorama de la ville depuis l'hôtel Yanggakdo

    Les visiteurs venus de Chine résident dans un autre hôtel. Ils ont également beaucoup plus de liberté que n'importe quels autres étrangers.

     

     

    Officiellement, l'hôtel n'a pas de cinquième étage

     

    On ne peut y accéder que par un escalier et une porte. Selon les rumeurs, cet étage secret serait entièrement dédié à la surveillance des touristes dans l'hôtel.

     

     

    Premier repas dans le sous-sol de l'hôtel, les serveuses semblaient modérément effrayées par le groupe d'étrangers

     

     

    La place Kim Il-Sung

     

     

    Tous les habitants de Pyongyang doivent porter ce badge

    Il est impossible d'en acheter un (ou alors une contrefaçon vendue en Chine) et n'est donné qu'aux citoyens exemplaires.

     

     

    Il n'est possible de photographier les statues des Dirigeants que si celles-ci sont visibles en totalité

     

     

    Une allée de marché réservée aux habitants

    Le photographe n'a eu qu'une quinzaine de secondes pour prendre cette photo avant de se faire reconduire fermement par un policier.

     

     
     

     

     

     

    Les rues sont presque immaculées et il y a très peu de trafic automobile

     

     
     
     
     
     

    La propagande est, évidemment, omniprésente

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Photos-Pays du monde 2:  Des clichés inédits de la Corée du Nord, sortis en douce du pays le plus fermé au monde

     

     

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