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    Récifs de corail. Grande Barrière

    de Corail

     

    Sans le corail, un animal bien étrange, nous n’aurions pas le plaisir d’admirer la Grande Barrière de corail australienne ou la barrière de Belize dans les Caraïbes.
    De même, un atoll qui est un anneau de récifs coralliens n'existe que grâce au corail.
    Toutes ces merveilles qui rendent nos fonds marins si variés et colorés sont actuellement en grand danger.

     

     

    Qu’est-ce qu’un récif de corail ?

    Les récifs coralliens sont des structures résistantes, bâties à partir des débris des petits organismes marins.
    La majeure partie d’un récif corallien est composée d’un bloc calcaire provenant du squelette et des fragments de coquilles des animaux morts ayant vécu sur le récif.

    Grande barrière de corail

    Grande barrière de corail en Australie. By Neko Fever

    Une faune, très diversifiée, vit dans la couche superficielle du récif. Quand ces animaux meurent, leurs squelettes et débris solides vont consolider le socle et participer à la croissance du récif.

    La formation des récifs

    Les organismes bâtisseurs de récifs sont les coraux durs. Les constructeurs de récifs sécrètent un squelette sous forme d’aragonite, un minéral contenant 98%à 99% de carbonate de calcium.

    Le jeune polype produit une base calcaire, sorte de calice servant de fondation. Les coraux forment, en s’accumulant, de vastes ensembles : les récifs.

    Corail

    La beauté du corail. © dinosoria.com

    D’autres animaux participent à l’édification comme les mollusques. Les poissons qui broutent la surface du récif produisent le sable qui vient combler les interstices.
    Le tout est cimenté par des algues et des bryozoaires qui donnent au récif sa solidité.

    Les récifs ne peuvent pas se former n’importe où. La salinité, la température, la limpidité, l’oxygénation et la luminosité de l’eau doivent remplir certaines conditions.

    Corail

    Les coraux abritent une nombreuse faune. By Mike Canavan

    Ainsi, la teneur en sel de l’eau doit être inférieure à 35% (Mer Baltique, Mer Noire). Cependant, certains coraux sont très à l’aise dans les 40% de la Mer Rouge.
    La température ambiante idéale est de 25 à 29°C et ne doit pas en tout cas descendre en dessous de 18°C.

    Récif corallien

    Récif corallien à Wakatobi. By Jenny Huang

    La limpidité de l’eau est importante car d’elle dépend l’éclairage solaire indispensable aux zooxanthelles.
    Ce sont des algues qui vivent en symbiose avec ces coraux. Elles pullulent dans leurs tissus. Elles transforment par photosynthèse le dioxyde de carbone produit par la respiration des polypes.
    Ces algues fournissent à leurs hôtes leur oxygène et une partie de leur alimentation.
    C’est ainsi que les coraux élaborent le carbonate de calcium dont est fait leur squelette. Les algues sont donc indispensables à la croissance et à la réparation des coraux.

    Les îles Palau

    Les îles Palau sont formées par des structures coralliennes bâties sur une ride sous-marine. By The.Voyager

    De ce fait, on ne rencontre les récifs coralliens que dans les eaux claires. De plus, ces récifs ne se trouvent jamais en profondeur, généralement pas au-delà de 30 m, très rarement jusqu’à 50 m.

    Les différents types de récifs

    Darwin a classé les récifs en trois types :

    • Récif frangeant
    • Récif-barrière
    • Atoll

    Le récif frangeant se forme parallèlement à la côte, entre 50 à 500 m au large. Ce récif prolonge donc le littoral d’une terre ou d’une île tropicale.
    C’est le plus répandu des récifs.
    La crête récifale est l’endroit où déferlent les vagues. A l’avant de cette crête se développent des éperons séparés par des brèches. C’est dans cette zone que la vie se développe le plus activement.

    Des coraux durs et des éponges se développent à la surface de cet éperon qui marque le front d'un récif frangeant . By JDB99

    Le récif-barrière se forme à de 1 à 5 Km du littoral. Il se développe généralement sur les côtes orientales des continents en raison des courants chauds.
    C’est donc un cordon corallien parallèle au rivage dont il est séparé par un lagon.
    Les plus grands récifs barrières sont ceux de la Grande barrière australienne et ceux de la barrière de Belize dans les Caraïbes.
    Il en existe également de plus petits autour de certaines îles volcaniques.

    La Grande Barrière de corail

    La Grande Barrière de corail. By Charlton b

    L’atoll est un anneau de récifs coralliens ceinturant un lagon peu profond. Ces récifs circulaires se situent en plein océan.
    Leur formation serait due à l’action combinée d’une montée des eaux et à l’enfoncement de l’île. L’atoll n’apparaît que lorsque le sommet du volcan est totalement submergé.

    Atoll de Baka

    Atoll de Baka. By En Syn

    Les atolls sont nombreux dans le Pacifique et l’Océan Indien, notamment aux Maldives.

    La Grande Barrière de corail australienne

    Immense barrière, ce récif couvre une surface de 230 000 Km² et s’étend sur 2 300 Km, à l’est de l’Australie, le long de la côte du Queensland.

    Les récifs représentent une bande de 20 Km de large. Il y a des dizaines de milliers d’années que les coraux ont commencé à s’y accumuler.
    La Grande Barrière est la plus grande construction érigée par des êtres vivants.

    La Grande Barrière de corail change chaque jour. La partie émergée des récifs meurt, celle immergée continue sa progression.

    La Grande Barrière en Australie

    La Grande Barrière . By Juanpg

    Masse d’environ 2 900 récifs, englobant 300 îles, elle offre un spectacle sous-marin extraordinaire.
    Des formes de vies incroyablement variées y résident : herbes aquatiques, éponges, mollusques, tortues, d’innombrables poissons aux couleurs éclatantes qui se mêlent à toutes sortes de coraux.

    Tortue dans la grande barriere

    Tortue nageant au milieu des coraux. By Stuangravy

    Les baleines des mers australes et les tortues marines apprécient la protection de ces reliefs et viennent y donner naissance.
    Depuis 1981, la Grande Barrière est inscrite au nombre des sites naturels patrimoines de l’humanité.

    Menaces contre les récifs

    Si l’activité humaine constitue une menace évidente, les récifs sont soumis à d’autres agressions.

    La vie dans les récifs n’est pas un long fleuve tranquille. L’harmonie ne règne pas toujours dans cet univers où on lutte pour la vie.

    Grande Barrière d'Australie

    Grande Barrière d'Australie. By Celeste 33

    L’étoile noire ou couronne d'épines est une étoile de mer, mangeuse de coraux. L’Acanthaster planci opère en groupe et peut détruire un récif entier.
    Cette étoile de mer porte jusqu’à 17 bras couverts d’épines venimeuses. Elle dissout les polypes du corail grâce à des sucs digestifs et s’en nourrit par succion.

    Etoile noire

    L'étoile noire est une tueuse de coraux. By Rae A

    Une seule étoile détruit 6 m² de récif par an. Les attaques sont collectives. On a trouvé dans le Pacifique jusqu’à 20 000 Acanthaster sur une bande de 2 Km.
    Sa recrudescence serait en partie due à l’augmentation des eaux usées côtières qui favorisent son développement.

    De nombreux gastéropodes nichent sur les coraux, broutant les polypes dès qu’ils sortent. D’autres animaux, vers et crustacés, perforent le squelette des coraux, affaiblissant la structure tout entière.

    Parmi les poissons, le poisson-perroquet est le pire ennemi des coraux. Sa puissante mâchoire racle le squelette du corail en quête d’algues vertes.

    Poisson-perroquet. By Underwater tourist

    Les gros poissons-coffres arrachent également des fragments de squelette avec leurs dents. Enfin, les poissons-papillons s’attaquent aux tentacules des coraux dès qu’ils se déploient.

    Les récifs coralliens sont fragiles et particulièrement sensibles à l’activité humaine. On déplore actuellement la destruction de 20% des récifs coralliens. Si rien n’est fait rapidement, c’est 40% de ces merveilles qui disparaîtront dans moins de 30 ans.

    Poissons-clowns d

    Poisson-clown dans la grande barrière de corail d'Australie. © dinosoria.com

    Certains récifs souffrent de la surpêche et de prélèvements inconsidérés. Ils sont les victimes de la pollution des eaux du monde entier et le tourisme grandissant sur les côtes n’arrange rien car cela a augmenté considérablement le rejet des eaux usées.

    Le réchauffement de la planète constitue un autre danger. Quand la température de l’eau s’élève, les polypes coralliens réagissent en expulsant les algues avec lesquels ils vivent en symbiose. Ce rejet provoque leur blanchiment. Ce phénomène se produit chaque fois que la température des eaux atteint 31°C.

    Même si on arrive à diminuer l’effet de serre, le siècle à venir va être un cap très difficile pour les coraux.

    V.Battaglia (02.2005)

     

    Références

    Le corail, collection Marchall Cavendish .
    Résumé concernant les problèmes de santé des coraux dans le monde (PDF)

     

    La Planète Bleue:  Récifs de corail - Grande Barrière de Corail

     

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    Tsunami

     

    En japonais, tsunami vient de tsu « port » et nami « vague ». Ce phénomène est fréquent au Japon depuis des temps immémoriaux.
    Lorsqu’un séisme se produit sous la mer, le brusque abaissement du fond peut déclencher un tsunami.
    La catastrophe qui a touché l’Asie le 25 décembre 2004 a été provoquée par le plus violent séisme enregistré dans le monde depuis 40 ans.
    Les Tsunamis ont été ressentis jusque sur les côtes d’Afrique de l’Est à plus de 6 000 kilomètres.

     

     

    Qu’est-ce qu’un Tsunami ?

    Un tsunami, improprement appelé raz de marée, est constitué par le déplacement rapide et d’une hauteur variable d’une importante masse d’eau, mise en mouvement par le déclenchement d’un séisme.
    Le tsunami se propage à partir du lieu de la secousse, traversant l’océan à une vitesse qui peut atteindre 800 km/h.

    Au large, les tsunamis font rarement plus de 1 m de haut, mais, en approchant des côtes, leur amplitude augmente : le mur d’eau peut s’élever jusqu’à 20 m de haut.

     

    Cette gigantesque masse d’eau tire son énergie de sa rencontre avec les rives continentales.

    Un tsunami est une onde solitaire qui transporte une énorme énergie et se propage à grande vitesse sur de très grandes distances.
    Le tsunami qui a frappé le Sud-est asiatique a couvert plus de 2 200 km en trois heures.

    Les vagues abordent les côtes à une vitesse de 30 à 40 km/h. La hauteur de cette masse d’eau de plusieurs centaines de kilomètres de long est comprise entre 10 et 30 m.

    Phi Phi après le passage du Tsunami en décembre 2004

    L'île thaïlandaise de Phi Phi après le passage du Tsunami en décembre 2004 (Source Internet)

    On a récemment découvert que des mégatsunamis pouvaient se produire. Beaucoup plus rares que les tsunamis, ils engendrent des vagues encore plus hautes et donc plus destructrices.

    Peut-on prévoir un tsunami ?

    Pas plus qu’un séisme, un tsunami ne peut être évité. Par contre, des systèmes de surveillance peuvent prévenir la population qu’un tsunami est en route.
    Dans le bassin pacifique, un système avertisseur à l’échelle de l’océan a été mis en place en 1948.
    Basé à Hawaii, il reçoit des informations sur les séismes qui surviennent au bord de l’océan Pacifique. Il émet des alertes quand il détecte un ou plusieurs tsunamis.

    1999, en Turquie, séisme d'Izmit

    1999, en Turquie, séisme d'Izmit (Source Internet)

    Grâce aux satellites, l’alerte peut être donnée plusieurs heures à l’avance et les zones côtières évacuées.

    Malheureusement, ce système de surveillance fait cruellement défaut pour l’océan indien.

    Des prévisions pessimistes

    Les géophysiciens s’attendent à une catastrophe majeure dans les prochaines décennies. Cette catastrophe devrait se produire à partir de la grande île de l’archipel d’Hawaii, en plein milieu de l’océan Pacifique.
    L’un des flancs du volcan Kilauea Iki devrait alors se détacher pour glisser dans l’océan. Cette masse ayant 150 km3, la masse d’eau, selon le principe d’Archimède, sera identique.

    Cette gigantesque masse d’eau devrait alors frapper les côtes de Californie, mais également ravager l’Alaska, le Chili, le Japon, la Chine ou encore Tahiti.

    Passage d'un tsunami en 1993 sur l'île d'Okushiri

    Passage d'un tsunami en 1993 sur l'île d'Okushiri

    Il y a près de 1 500 ans, l’éruption du Santorin a provoqué des tsunamis de 50 m de haut qui ont détruit la civilisation minoenne.

    Soulignons que les côtes méditerranéennes ne sont pas à l’abri d’une catastrophe. En 1979, une vague de 3 m a atteint Nice.
    Ce sont bien sûr les régions les plus exposées à l’activité sismique qui sont les plus menacées par un éventuel tsunami. Citons notamment le Maghreb et l’Andalousie.

    Tsunami et vagues géantes (Juin 2005)

    Quelques jours après le séisme et le tsunami du 26 décembre 2004, une équipe internationale de chercheurs s’est rendue dans les zones dévastées pour évaluer la hauteur des vagues qui s’étaient abattues sur les côtes. Ils confirment dans la revue Science que la vague a dépassé les 25 mètres à certains endroits.

    Les deux comptes-rendus font état de l’arrivée de plusieurs vagues, de deux à trois. La seconde mesurait plus de 10 mètres au Sri Lanka, jusqu’à 31 mètres au sud de Lhoknga.
    Le littoral de Banda Aceh a été déplacé d’un kilomètre et demi vers l’intérieur des terres et 65 km2 de terrains ont été inondés entre Banda Aceh et Lhoknga.

    Les chercheurs ont constaté que les modifications apportées par l’homme avaient parfois amplifié les effets du tsunami. La pêche intensive au corail, par exemple, a supprimé une barrière naturelle contre ces vagues. C’est ainsi qu’un train passant à proximité de la côte a déraillé, tuant 1.500 personnes.

    Par ailleurs, Liu et ses collègues rapportent que plusieurs témoins ont vu la mer se retirer de plusieurs centaines de mètres avant la première et la seconde vague.

    V.Battaglia (01.2005). M.à.J 06.2005

     

    La Planète Bleue:  Tsunami

     

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    Photos-Villes du Monde 3:  Et les 30 villes les moins accueillantes du monde sont…

     

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    Martigues : la Venise

     

    provençale

     

     

    Martigues est naturellement gâtée par la géographie. En trois quartiers distincts – Ferrières, l’Île, Jonquières – elle s’ouvre tant du côté Camargue que vers la Côte Bleue. Si elle n’est plus le paisible village de pêcheurs d’autrefois – Martigues a su préserver son charme de gros village lacustre.

    Encore une cité traversée par quelques canaux qui lui valent l’appellation de petite Venise ? Toutes proportions gardées, elles ont des points communs: remplacez les raffineries et le port de Trieste par celui de Fos, les gondoles par les pointus et vous y voici.

     

    Le miroir aux oiseaux à Martigues


    Dans le quartier de l’Île, le Miroir aux oiseaux constitue un décor urbain enchanteur. Les « barques aux douces couleurs » que chantait Alibert dans l’opérette « Adieu ! Venise provençale » semblent immuables. Tout comme une lumière vive, qui entre ciel et eau décline une infinie variété de bleus. Le peintre Félix Ziem, y créa son atelier, Derain, Dufy, Renoir, Picabia y ont travaillé sur le motif.

     

    Pointus dans le port de Martigues


    C'est ici que le canal Saint-Sébastien rencontre celui du Galliffet, pour rejoindre ensuite l'étang ou la mer. Ce splendide plan d'eau décoré d'une flotille de pointus aux voiles latines et bordé par de vieilles demeures de pêcheurs, en plein centre-ville, est un véritable tableau de maître, classé depuis 1942. Il a d'ailleurs inspiré nombre de grands peintres.

     

    Canal Saint-Sébastien


    Dans l’Île passe le petit canal Saint-Sébastien où sont amarrés des bateaux de plaisance. Il rejoint le canal de Galliffet.

     

    Le pont de Beausengue


    Le pont de Beausengue enjambe le canal du même nom et donne accès à l’Île.

     

    l'église Sainte-Madeleine


    Par la rue Marcel-Gady, on arrive à l'église Sainte-Madeleine, bel exemple de l'architecture religieuse baroque provençale du XVIIe siècle.

     

    Notre-Dame-de-la-Miséricorde


    Au sommet de la colline dominant la ville en belvédère sur le canal de Caronte, la chapelle Notre-Dame-de-la-Miséricorde (XIIesiècle) déploie un panorama grand angle sur l’étang de Berre, la chaîne de l’Estaque et les collines de Saint-Mitre.

     

    Fort de Bouc


    Fort de bouc joue son rôle de vigie à l’embouchure du canal de Caronte.  Les bâtiments que l’on voit aujourd’hui datent du XVIIe siècle et sont le fruit d’une reconstruction selon les plans de Vauban.

     

    Photos-Villes du Monde 3:  Martigues : la Venise provençale

     

     

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    France - Cap d'Agde - Plage Richelieu 2016

    Vinh-Thien Quach

     

    Photos-Villes du Monde 3:  Le Cap d'Agde : 5 choses qui ont contribué à la réputation sulfureuse de ce lieu + vidéo

     

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