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    Pesmes, un village au sacré caractère

     

     

    Par Dominique Roger - Hugues Derouard - Mélanie des Monstiers
    source : Hors Série - Les plus beaux villages de nos régions 2013, p.48
     

    Un épais voile de mystère enveloppe Pesmes. Ce village de Haute-Saône se joue du temps qui passe et dévoile ses murs tout en laissant planer le doute sur ses origines.

    Village de Pesme

    L'Ognon, petite rivière poissonneuse et affluent de la Saône, arrose et nourrit Pesme la médiévale. Aujourd'hui paisible après des siècles de vicissitudes, sa belle nature franc-comtoise se révélera à qui sera curieux de comprendre les méandres de son passé.

     

    Une histoire incertaine

    Les origines et l'appartenance géographique de ce bourg sont plutôt floues et son passé, chaotique. Niché aux marches de la Haute- Saône, du Doubs, du Jura et de la Côte-d’Or, ce village franc-comtois de caractère laisse très volontiers planer le mystère sur son histoire. Pesmes se dévoile au gré du hasard. Ici, le chemin de la découverte n’est pas tracé, mais mène toujours quelque part : sur les bords de l’Ognon… dans le bourg noble ou le bourg castral.

    Il n'existe aucune preuve écrite de l'existence de Pesmes avant le XIe siècle.

    Avant le XIe siècle, aucune trace écrite de Pesmes n'a été retrouvée, bien que la mise au jour de certains vestiges laisse présumer des origines gallo-romaines. Le doute subsiste, donc, et voici que Pesmes s’en accommode très volontiers. Sans compter qu’avant de devenir française sous Louis XIV – en 1678 seulement ! –, la cité fut franque, germanique bourguignonne et espagnole. Rien de tel pour délier les langues et éveiller la curiosité…

     

    Robustesse et force du village

    Fondations médiévale

    Encore visibles de nos jours, ses premières fondations datent du Moyen Âge, une époque où Pesmes suscitait toutes les convoitises. Pour en avoir un aperçu, dirigez-vous vers la porte Saint-Hilaire et la porte Loigerot, et parmi les vestiges de tours et de remparts. L’église Saint-Hilaire (XIIe siècle) abrite un remarquable retable en albâtre, des boiseries et des statues du XVIe siècle.

     

    Eglise saint hilaire

    En revanche, le château transformé au cours des XVIe et XVIIe siècles a perdu de sa superbe. L’histoire de Pesmes est liée à cet édifice, mais c’est à la Renaissance que la cité connaît son heure de gloire. En longeant la rue des Châteaux et la Grand’Rue, on aperçoit les belles demeures d’anciens notables et marchands, à l’image des maisons Mairot et Grignet, de l’hôtel Mouchet-de-Châteaurouillaud (XVe et XVIe siècles) ou encore de la maison Granvelle (XVIe siècle), qui a toujours fière allure malgré les siècles écoulés.

    Ce village est recherché des amoureux d'authenticité et d'essentiel. 

    En 1660, l’industrie des forges se développe sur les bords de l’Ognon avec la fabrication de boulets de canon, puis à partir de la fin du XIXe siècle avec la fabrication de petits outillages.

    Activités touristiques

    Désormais, la cité jouit pleinement du temps présent. Dans ses environs et sur l’Ognon, sa rivière, se pratiquent des activités de plein air : pêche, canoë, baignade, escalade, randonnées, tir à l’arc…

    Rivière

    Et toute l’année, la municipalité organise pléthore de manifestations : foire, brocante et kermesse, cinéma itinérant, cavalcade du Val de Pesmes, fête de l’Art et du Terroir, spectacle de son et lumière (mi-août), fête champêtre de la Sauvageonne (avant dernier dimanche de juillet)… ainsi que des visites guidées du bourg médiéval et de ses musées.

    Notre conseil

    Prenez du temps pour découvrir :

    • Façade de pierre
    • Le tracé de la rue du Donjon. Elle remonte du XIII siècle et évoque un passé révolu. La sobriété massive des constructions renseignent sur la rudesse du climat franc-comptois.
    • Les terrasses du château. Avec ce vis-à-vis, on comprend la structure du village qui s'établit sous sa protection à partir du XIe siècle. En contrebas, l'Ognon, grâce à ses moulins et tanneurs, a contribué à la richesse du bourg qui s'est peu à peu étendu.
    • Ses hautes maisons, dressées comme en rempart -on devine l'épaisseur des murs- et ont épousées les reliefs de l'à-pic au-dessus de la rivière.

     

    Photos-Villes du Monde 2:  Pesmes, un village au sacré caractère

     

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    Baume-les-Messieurs, l'esprit de

    la nature

     

    Par Détours en France
    source : Hors Série - Les plus beaux villages de nos régions 2012, p. 44
     

    C'est dans ce village, au creux d'une vallée perdue du Jura où coule la Seille, que des moines défrichèrent le lieu d’implantation d’une abbaye, pièce maîtresse de l’ordre clunisien.

    Panorama

    À une vingtaine de kilomètres de la capitale du Jura, Lons-le-Saunier, un « village au fond de la vallée / Comme égaré, presqu’ignoré » : Baume-les- Messieurs.

    La magie du site

    À 15 kilomètres au nord de Lons-le- Saunier, un paysage grandiose surgit du haut du belvédère des Roches : Baume-les- Messieurs, village de poche qui se niche au creux d’une profonde vallée, au milieu de trois reculées jurassiennes.

    Sauvage, spectaculaire, l’endroit est presque intimidant, tant on a l’impression que la nature y a tous les droits, qu’elle restera, quoi qu’il advienne, maître des lieux.

    Le site est encore plus impressionnant vu d’en bas, quand les ombres géantes des falaises recouvertes de végétation viennent assombrir le bourg… C’est dans ce lieu à la beauté grave, et difficilement accessible, comme à l’écart du monde, qu’un ermite choisit d’élever une abbaye au IVe siècle.

    L'abbaye et son histoire

    Rapidement, l’abbaye devient importante. Elle entre dans l’histoire en 909-910 quand l’abbé Bernon, qui est à sa tête depuis 890, et quelques moines en partent pour créer en Bourgogne l’abbaye de Cluny – une abbaye avec laquelle, pourtant, elle entrera souvent en conf lit tant la , Cluny, devenue « mère » , a du mal à se souvenir de sa filiation.

     

    Abbaye

    1 - Idéal de vie monastique, l’abbaye Saint-Pierre-Saint-Paul est organisée comme une petite cité.
    2 - Son architecture intérieur et sa hauteur imposante font le charme du lieu.

    L’empereur Frédéric Barberousse lui donne le titre d’abbaye « impériale » au XIIe siècle. Protégée par les comtes de Bourgogne, elle règne sur une soixantaine d’églises et possède coteaux, moulins et carrières de sel. Le sanctuaire, victime des guerres, pillages et incendies, connaît cependant vite des périodes de décadence.

    Cour

    Autour de l’église, sans doute achevée au XIIe siècle, se déploie un ensemble de bâtiments conventuels et claustraux qui cédèrent place, à la Révolution, à des demeures privées. On remarque une première cour, précédée d’un porche desservant le quartier abbatial (XVe siècle), doublé d’un second passage le reliant à la cour des chanoines.

    Sa sécularisation, en 1759, met un terme aux querelles : le pape fait de l’abbatiale une simple collégiale de chanoines réguliers, issus pour la plupart de familles aristocrates. « Baume-les-Moines » devient alors « Baume-les-Messieurs ». Les paysans du village, au bord de la Seille, travaillent aux comptes de ces « messieurs ».

     

    Baume-les-Messieurs

    A-t-on vraiment besoin de décrire la beauté du paysage ? Délassez-vous face à cette nature imposante.

    Mais ce sera pour peu de temps, car les chanoines sont chassés à la Révolution et l’abbaye vendue.

    Empreint de spiritualité, d’une beauté intemporelle

    Il semblerait d’ailleurs que le site ait inspiré la chanson Les Trois Cloches popularisée par Édith Piaf (« Village au fond de la Vallée / Comme égaré, presque ignoré ») qui est signée du poète et chansonnier suisse Jean Villard. Selon toute vraisemblance, Baume-les-Messieurs lui inspira cette ritournelle.

    Cascade

    Quant à l’écrivain Pierre Gascar, amoureux de la nature et prix Goncourt 1953 pour Les Bêtes, il y élut domicile, voyant dans ce décor naturel fait d’un cirque, de grottes et de cascades « une végétation du vertige ». Les demeures rustiques, aux solides toits de tuiles brunes qui se confondent avec ceux de l’abbaye, datent pour la plupart des XVe et XVIe siècles.

    Façade des maisons

    Avec son toit pentu, ses volets de bois marron, ses fenêtres pas trop grandes pour ne pas laisser prise aux attaques de la froidure hivernale, ses murs de pierre épais faisant office de réservoir d’inertie thermique, la maison jurassienne est parfaitement adaptée au climat de la région.

    Pour pénétrer au sein du quartier abbatial proprement dit, il faut franchir le passage voûté, sous l’ancienne hôtellerie, qui fait face à la maison abbatiale aux fenêtres à meneaux et croisillons du XVIe siècle. L’église Saint-Pierre, bâtie sur la règle bénédictine, domine l’endroit de son clocher octogonal. Elle est dotée d’un remarquable portail sculpté du XVe siècle. À l’intérieur, la nef, tapissée de pierres tombales, est typiquement romane avec ses piliers massifs. Son architecture sévère est atténuée par la richesse du mobilier.

     

    Voyage au centre de la Terre

    Cascade

    Au fond d’une reculée, à 2,5 kilomètres du village, la grotte de Baume, peuplée d’une importante colonie de chauves-souris, crevettes aveugles et autre espèces caverneuses, offre un voyage souterrain jusqu’à 120 mètres de profondeur. Cette cavité de formation tertiaire, découverte en 1610, a 30 millions d’années. Sur près de 1 000 mètres de galeries, où la température avoisine les 13 °C, on y découvre cascades pétrifiées, lacs et concrétions géologiques de toutes les formes… Parmi les 5 salles, ne manquez pas celle de la « diaclase », spectaculairement mise en lumière : haute de 60 mètres, elle prend des allures de voûte gothique. Grottes de Baume-les-Messieurs.

    Les regards se tournent vers la statuaire bourguignonne du XVe siècle et surtout vers un ouvrage d’exception du maître-autel : un retable en chêne polychrome, chef-d’oeuvre de l’école flamande. Exécuté à Anvers au XVIe siècle, ce retable sur la vie du Christ, constitué de 25 panneaux de bois taillés, peints et dorés, est un cadeau de la ville de Gand à Guillaume de Poupet, abbé de Baume (1524-1583). Il vaut, à lui seul, le détour dans ce coin du Jura, qui compte tout juste 200 habitants.

     

    Photos-Villes du Monde:  Baume-les-Messieurs, l'esprit de la nature

     

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    Vivez la Franche-Comté au fil de l'eau

     

    Par Clio Bayle
     

    Terre plurielle où la nature est reine, la Franche-Comté offre une grande diversité de paysages et d'activités autour de l'eau.  Eau vive, eau paisible, eau bienfaisante... De quoi séduire toute la famille !

    Balade fluviale à Dole

    Dole

    Depuis le sommet de la collégiale Notre-Dame, principal monument et point culminant de la ville, profitez de l'un des plus beaux panoramas sur la plaine du Doubs.

    Pour commencer ce parcours très aquatique de la Franche-Comté, direction la très jolie ville fleurie de Dole dans le Jura. Cette charmante étape fluviale offre une belle mise en bouche, puisqu'elle est traversée par trois cours d'eau, le Doubs, le canal du Rhône au Rhin et le canal Charles-Quint. La ville fusionne tant et si bien avec l'eau, qu'il est possible de faire du canoë-kayak aux abords immédiats du centre-ville ! L'eau est ici un formidable fil conducteur entre le panorama urbain et l'environnement végétal qui l'entoure. Par endroit, quelques mètres seulement séparent une rue pavée du centre-ville d'un paysage de campagne.

    DolePar beau temps, la ville se reflète dans le limpide canal du Rhône au Rhin.

     

    Pour découvrir Dole au fil de l'eau

    Balade en Runabout à Dole

    En canoë-kayak avec le parcours de la Libellule
    Durée : 2h30. Pour 6 personnes minimum. 20€. Plus de renseignements sur www.jurayak.com.
    Contacts : ckdole@wanadoo.fr, +33 (0)3 84 79 26 33.

    En bateau électrique avec les Ateliers José Vincent
    Ces bateaux-là ont de faux airs de vedettes vénitiennes (au premier plan sur la photo ci-dessus). On se laisse volontiers embarquer pour une balade silencieuse dans ces "Runabouts" en bois verni.
    Contacts : +33 (6) 82 99 78 99 ou atelierjosevincent@wanadoo.fr

    Balade à pied dans le centre-ville

    Dole

    Retour sur la terre ferme pour une balade sur les pentes douces de la ville. Petite par sa taille, la ville offre tout de même une bonne balade à qui sait déambuler et se perdre. Commencez par exemple par gravir les 259 marches qui conduisent au sommet de la collégiale Notre-Dame (se renseigner auprès de l'Office de Tourisme). La déclivité naturelle du territoire offre une vue imprenable sur les alentours. Autre point d'intérêt à ne pas manquer : la grande fontaine, une source intarissable à l'intérieur des fortifications.

    Dole à vélo

    Dole se trouve sur l'Eurovélo 6 (aussi appelée Eurovéloroute des fleuves). Réputé être l'un des itinéraires les plus faciles de France, il est idéal pour une escapade familiale à travers la vallée du Doubs et le Jura.

    Plus d'information sur le site de France Vélo Tourisme.

    Activités nautiques au lac de Vésoul

    Lac de Vésoul

    Le lac de Vésoul est également une étape idéale pour un séjour en famille. Ce lac artificiel, mis en eau en 78 est un véritable petit paradis pour les enfants. Au programme des réjouissances : une plage surveillée, une base nautique, un refuge LPO et un parc aquatique.

    Peugeot et la Franche-Comté

    On doit la création du lac artificiel de Vésoul aux usines Peugeot. Désireuse de faire de Vésoul un pôle d'attractivité pour ses employées, la marque se lance dans le projet dans les années 70.

    Historiquement implantée dans le pays de Montbéliard, la marque au Lion débute sa saga en 1810, lorsqu'un certain Jean-Pierre Peugeot lègue à ses héritiers un moulin à grains situé à Hérimoncourt. Ceux-ci en feront une fonderie d'acier, puis on y fabriquera bientôt des outils, des moulins à café, des bicyclettes, puis... de célèbres automobiles.

    Pour en savoir plus : Rendez-vous au Musée de l'Aventure Peugeot à Sochaux.

    Pause bien-être à Luxeuil-les-Bains

    Thermes de Luxeuil-les-Bains

    Après toutes ces activités de plein air, rien de tel qu'une halte dans l'un des établissements thermaux les plus anciens de France. Deux sources d'eau thermale, l'une à 58°C et l'autre à 28°C, ont poussé les Romains à fonder ici l'antique cité de Luxovium. À travers les siècles, le site a tour à tour connut la gloire et l'oubli. Au XVIIIe siècle, Louis XVI fait construire l'actuel bâtiment de grès rose, classé Monument historique en 1862, qui abrite l'établissement thermal. Au XIXe siècle, il connu notamment un essor considérable sour le règne de Napoléon III. Aujourd'hui, il propose une gamme de soins élargie, avec pour spécialité la phlébologie, les rhumatismes et la gynécologie.

    Les thermes à Luxeuil-les-Bains

    Qui vient à Luxeuil-les-Bains pour ses eaux découvre ses pierres

    Ville antique, Luxeuil-les-Bains a forcément de vieilles pierres à faire parler ! D'autant que la ville a été fortement marquée par le passage de saint Colomban, moine irlandais, qui fonda ici un monastère dont le rayonnement peut être comparé à celui de Cluny à son époque.

    Monuments à découvrir :

    • La Tours des Échevins
    • La maison du Cardinal Jouffroy
    • La maison du Bailli
    • L'abbaye Saint-Colomban et son cloître
    • La basilique Saint-Pierre et son gigantesque buffet d'orgue
    • Le chantier des fouilles archéologiques de l'ancienne église Saint-Martin

    Plateau des Mille Étangs

    Plateau des Mille Étangs

    La frontière entre la dénomination mare et la dénomination étang n'étant pas très claire, le nombre exact des étangs de ce plateau de la haute vallée de l'Ognon est difficile à établir avec précision. Le nombre de 1000 semble cependant proche de la réalité ! Ce paysage étonnant est le résultat de la disparition d'un glacier. En se retirant, il a laissé derrière lui de très nombreux points d'eau, qui furent au Moyen Âge, aménagés par l'homme, notamment par des moines pour y élever du poisson. Le plateau compte aujourd'hui 3 villages et un nombre total d'habitants équivalent au nombre d'étangs ! En empruntant l'un des 13 sentiers de randonnée qui sillonnent ce territoire, vous traverserez de grandes forêts de hêtres et d'épicéas et des zones humides où le sol est riche en tourbe.

    Un étang sur la plateau des Mille Étangs

    Les bonnes adresses à ne pas manquer sur le circuit

    • La Chaumière à Dole pour dormir et manger étoilé !
      Pour se faire plaisir, direction cet hôtel chaleureux à la déco baroque et cosy. Côté cuisine, le chef Joël Césari propose une cuisine étoilée au guide Michelin. À la carte, comptez 66€ pour deux plats, 76€ pour trois et 90€ pour quatre. Menu à 39€ sauf le vendredi soir, le samedi et les jours fériés. Formule midi à 26€ sauf le week-end et jours fériés.
       
    • Le restaurant Sucré Salé à Luxeuil-les-Bains pour se régaler à petits prix !
      Cette petite salle de restaurant, installée en face de la boutique de chocolat du propriétaire, ne paye pas de mine, mais on y mange très bien. La carte est courte et efficace, synonyme d'une cuisine maison et de saison. N'hésitez pas à garder de la place pour le dessert, c'est la spécialité du chef.

     

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    5 raisons de visiter Natchez, au Mississippi

     

    La promesse d’un repas délicieux est habituellement un appât suffisant pour m’attirer vers des contrées lointaines. C’est donc la tête remplie d’images de plats typiques du sud des États-Unis que je me suis rendue à Natchez, la colonie la plus ancienne sur la rivière Mississippi, il y a déjà quelques mois. Tout ce que j’y ai dégusté était excellent; mais il y a aussi une panoplie d’autres raisons de visiter cette ville, qui fête son 300e anniversaire cette année.

     

    À Natchez, on trouve plus de maisons antebellum que n’importe où ailleurs aux États-Unis.

    Saviez-vous que « antebellum » veut simplement dire « avant la guerre » en latin? Les maisons antebellum sont des demeures qui datent d’avant la guerre civile américaine. Elles sont majestueuses et grandioses, et très intéressantes à visiter. Outre leur beauté architecturale, elles représentent également une occasion en or d’en apprendre plus sur la vie des gens à l’époque. Il est possible de visiter la plupart de ces maisons à l’année longue et je dois dire que j’ai vraiment adoré mon expérience. Quelques suggestions : Longwood, une impressionnante construction octogonale qui n’a jamais été terminée, Linden, dont la devanture était l’inspiration pour celle de Tara dans le classique du cinéma Autant en emporte le vent, Dunleith, une auberge historique et Stanton Hall, une superbe demeure au style néo-grec.

     

    1-Antebellum-homes

     

    Natchez est la capitale mondiale du pain-biscuit.

    J’ai déjà mentionné mon faible pour les repas savoureux, mais je ne pourrais passer sous silence mon amour des biscuits. Pas des biscuits du genre aux brisures au chocolat (quoique je les porte aussi dans mon coeur), mais des pains-biscuits, des sortes de scones moelleux qui sont si populaires dans le sud des États-Unis. On n’en trouve pas souvent au Canada (à Montréal, on doit se contenter du petit pain déjeuner chez Tim Horton’s); mais dans la région de Natchez, ils sont omniprésents, à mon grand bonheur. J’étais donc ravie de découvrir le statut spécial de la ville en ce qui a trait aux biscuits. J’ai même eu l’occasion de goûter aux pains-biscuits au beurre de la chef reconnue et originaire de Natchez, Regina Charboneau, alors qu’ils sortaient tout juste du four… Et que dire du Natchez Biscuit Festival annuel? On y présente des démonstrations, des compétitions et même le couronnement de la Reine des biscuits!

     

    2-biscuits

    La scène musicale y est riche.

    Natchez fait partie du Americana Music Triangle, qui comprend plusieurs destinations intéressantes pour les amateurs de musique. J’ai eu l’occasion d’aller écouter quelques prestations chez Smoot’s Grocery, un petit lounge ultra chaleureux. Il y a tellement d’endroits à explorer en matière de musique dans le coin – il faudrait bien que j’y retourne un jour!

     

    3-Music

    Les gens sont gentils.

    Je le remarque chaque fois que je voyage dans le sud des États-Unis, et c’était particulièrement vrai à Natchez. Toutes les personnes que j’ai rencontrées étaient amicales, chaleureuses et accueillantes, ce qui fait une énorme différence lorsqu’on a fait plusieurs heures de trajet pour découvrir une destination. On ne se lasse jamais de l’hospitalité du sud!

     

    C’est une bonne occasion pour apprendre.

    Natchez est très riche en histoire et il y a plusieurs activités qui peuvent nous aider à en apprendre plus sur l’esclavage, la vie des Amérindiens et la guerre de Sécession. Le Museum of African-American History and Culture est situé sur Main Street et comprend toute une panoplie d’expositions, de livres et de matériel portant sur l’histoire des Afro-Américains et leur culture dans le sud. D’autres destinations d’intérêt : Forks of the Road, qui était jadis l’un des plus gros marchés d’esclaves dans le sud des États-Unis et le Grand Village of the Natchez Indians, où on peut en apprendre davantage sur la tribu amérindienne des Natchez qui habitaient la région.

     

    OÙ LOGER?


    À l’Hotel Vue ou l’une des nombreuses chambres d’hôtes (bed & breakfast) de la région

    STAY

     

    MANGER & BOIRE


    Le magnifique Restaurant 1818 au Monmouth Historic Inn
    Le Rolling River Bistro pour ses délicieuses huîtres grillées au feu de bois!
    Le brunch du dimanche au Carriage House Restaurant, sur le domaine de Stanton Hall
    Grignotez et prenez un verre au King’s Tavern, le plus vieil édifice sur le territoire du Mississippi
    Smoot’s Grocery pour prendre un verre en écoutant des prestations musicales

     

    EAT

     

    QUOI VISITER?


    Les maisons antebellum comme Longwood, Linden, Dunleith, The Towers
    Plus de détails par ici.
    The Museum of African-American History and Culture sur Main Street
    The Grand Village of Natchez Indians

     

    VISIT

     

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    Lac du Der : le rendez-vous des

    grues cendrées

     

    Par Clio Bayle
     

    Gigantesque miroir d'eau, le lac du Der, en Haute-Marne, attire tous les ans, aux mois d'octobre et de novembre, des milliers de grues cendrées. En 2014, il a même battu le record d'Europe du nombre d'individus. En novembre, à l’aube et au coucher du soleil, le spectacle de leur lever et de leur coucher attire une foule d'amateurs d'oiseaux, photographes animaliers ou simples férus de nature. 

    Des grues cendrées posées sur le lac du Der

    Dès les premières lueurs du jour, des milliers de grues prennent leur envol après avoir passé la nuit sur le lac. Dessinant des grands V dans le ciel, elles s’élancent vers le Sud, avec pour toile de fond le lever du soleil. Leur déplacement est aussi un extraordinaire spectacle sonore puisqu’elles ponctuent leur vol de coups de trompette  pour maintenir la cohésion du groupe. 

    Pour passer l’hiver au chaud, les grues cendrées entament tous les ans un voyage de 1500 km depuis l’Europe du Nord en direction de l’Espagne ou de l’Afrique du Sud. Chemin faisant, elles font escale sur les lacs et les points d’eau de France, parmi lesquels le lac du Der-Chantecoq est leur étape préférée. Crée en 1974, ce gigantesque réservoir d’eau artificiel n’a pourtant pas été aménagé à cet effet. A l'origine, ce lac-réservoir sert à réguler le débit de la Marne et à contrôler ainsi  le niveau de la Seine et des nappes phréatiques d’Ile-de-France.

    Oh surprise ! Ce gigantesque miroir d’eau a agi comme un aimant sur les oiseaux migrateurs lui valant, le 11 novembre dernier, le record d'Europe de fréquentation : 206 000 grues cendrées ont passé la nuit sur le lac, pulvérisant le précédent record de 135 000 individus, détenu par un site en Hongrie. 

    Le lac du Der juste avant le coucher du soleil

    « Les vents de sud qui ont soufflé d’octobre à début novembre ont poussé les oiseaux à rester plus longtemps en Allemagne. Elles se sont regroupées en masse puis sont parties toutes en même temps vers la France » explique Aurélien Deschartres, chargé de mission pour la Ligue de Protection des Oiseaux de Champagne-Ardenne. La grue cendrée recherche généralement la compagnie de ses semblables et tout particulièrement pendant les grands rassemblements préludant à la migration, les vols migratoires et l'hivernage.

    « Le lac leur apporte un milieu très propice à une escale. Avant la création du lac, les prairies et les forêts qui se trouvaient à cet endroit n’attiraient pas les oiseaux migrateurs, en particulier ceux liés aux milieux humides » raconte le spécialiste", continue le membre de la LPO

    Le lac offre un cadre exceptionnelle à l'observation des grues cendrées.

    La situation n’est pas sans déplaire à certains, notamment les agriculteurs dont les champs subissent les conséquences néfastes de la présence d’un si grand nombre d’oiseaux. Pour les amateurs, en revanche, il n’y a qu’à profiter du spectacle. L'aube est le meilleur moment pour se rendre sur le site. Reste à se lever tôt et à bien se couvrir. Si le brouillard ne se lève pas, le déplacement vaut vraiment le coup.

     

    LE BON PLAN
    La résidence / centre de loisirs Marine Holyder propose des escapade d’une semaine ou d'un week-end afin d’observer les 314 espèces différentes d’oiseaux migrateurs qui font escale au lac du Der. Le lieu propose des strucutres d'accueil en cottages, des activités sportives comme la pêche et la randonnée, et, bien sûr, l'observation des oiseaux.

     

    Photos-Villes du Monde:  Lac du Der : le rendez-vous des grues cendrées + 2 vidéos

     

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