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    Varan malais

    Venant en seconde position en taille après le varan de Komodo, le varan malais (Varanus salvator) est un varan semi-aquatique.
    Également appelé varan à deux bandes, le varan malais est très répandu dans toute l’Asie et en Inde.

    Au large des côtes de l’Inde, l’île de Sri Lanka est un véritable petit paradis pour la faune animale. Des lagons bleus dignes des plus belles cartes postales sont sillonnés par des pêcheurs. Ces 1 300 km de côtes sont protégés par une barrière de dunes. Et c’est pourtant ici que vit en toute liberté le redoutable varan malais.
    Homme et varan aquatique vivent là en paix. Protégés par la loi et respectés par la population, les varans sont depuis toujours des animaux mythiques. Ce respect mêlé de crainte leur a valu le surnom de dragon des lagons.

    Portrait de Varanus salvator

    Parmi les 31 espèces de varans, Le varan malais peut atteindre 3 m de long et peser jusqu’à 300 kilos au maximum. Cependant, la moyenne des individus mâles est inférieure à 2 m.

    Varan malais

    Le varan malais est le plus gros varan après le varan de Komodo. © dinosoria.com

    Ce varan possède une bande noire bordée de jaune qui se prolonge derrière chaque œil. Sa couleur varie du brun au noir avec des taches jaunâtres.
    Ces taches disparaissent quasiment avec l’âge.

    Particulièrement vorace, il possède des armes naturelles qui font de lui un excellent prédateur. Ses dents sont aussi coupantes que celles d’un requin.
    Ses pattes, tout en muscles, se terminent par des orteils munis de longues griffes.

    Ses griffes ne lui servent pas uniquement à se défendre mais également à grimper aux arbres.

    Varan malais

    Le varan malais est capable d'accélérations brusques.

    Bien qu’il nous paraisse assez pataud sur terre, il est capable d’accélérations brusques et peut rattraper un homme sans problème.
    Par contre, sous l’eau, son étonnante souplesse fait oublier sa lourdeur d’animal préhistorique. Sa queue, comprimée latéralement, ressemble à une quille et lui sert à manœuvrer sous l’eau.

    Varan malais qui nage

    Le varan malais est un excellent nageur.

    Comme de nombreux reptiles, l’odorat est le sens le plus développé des varans. La langue capte toutes les odeurs puis les transmet à un organe sensoriel situé dans la voûte du palais qui les analyse.
    Opportuniste, le varan malais n’est pas difficile et se nourrit de tout ce qu’il trouve : poissons, mammifères, oiseaux, charognes…

    Excellents nageurs, ces varans peuvent rester en apnée pendant ½ heure. Mais sous l’eau, ils sont complètement myopes.

    Varan malais

    Le varan malais possède un excellent odorat.

    Varans aquatiques, les varans malais ont une température interne à peu près constante. Ils n’ont pas besoin, contrairement à la plupart des reptiles, de bains de soleil pour réchauffer leur corps.

    Ce varan est très commun en Asie, au Sri Lanka, en Inde, en Indochine, dans la péninsule malaise et dans diverses îles de la Malaisie.
    Il affectionne les secteurs couverts de forêts tropicales, près des marais.

    Des rixes violentes

    Très paisible quand il est seul, le varan malais devient extrêmement agressif quand il rencontre d’autres congénères. Les mâles se battent entre eux pour les femelles, les proies et par goût du combat.

    Combat entre deux varans malais

    Combat entre deux varans malais.

    Ces rixes peuvent durer une heure et le vainqueur est celui qui réussit à mettre à terre son adversaire. Cette technique de combat est d’ailleurs celle utilisée par les cobras.

    Combat entre deux varans malais

    Le varan qui touche terre est vaincu.

    De même, les mâles dominants ne tolèrent pas les plus jeunes quand ils sont en plein repas. Tout est bon pour défouler leur agressivité.

    La reproduction du varan malais

    Les femelles sont par nature beaucoup moins agressives. Toute leur énergie est concentrée sur la reproduction. Quand elles sont disposées à s’accoupler, elles déposent leur odeur sur tous les supports qu’elles rencontrent.
    Seuls les mâles les plus forts trouveront grâce à leurs yeux. L’heureux élu devra cependant se montrer convainquant et persévérant car la femelle peut avoir des réactions brutales. Pour qu’elle accepte l’accouplement, il devra la dominer totalement en s’installant sur son dos.

    Oeufs de varan malais

    Oeufs de varan malais. © dinosoria.com

    Les femelles déposent leurs œufs au cœur de la mangrove. Elles creusent un terrier qui servira de chambre d’incubation pendant 6 mois. La température du terrier doit être constante et seul l’instinct guide la femelle pour savoir à quelle profondeur creuser son terrier.
    En une heure, elle pond une dizaine d’œufs qu’elle recouvre aussitôt de sable. Elle ne les couve pas et les abandonne aussitôt.

    Jeune varan malais

    Jeune varan malais. © dinosoria.com

    Seule la chance permet aux jeunes d’atteindre l’âge adulte. Les prédateurs sont nombreux, à commencer par leurs propres congénères.
    Le jeune varan peut tripler de taille la première année. A 4 ans, il atteint sa taille adulte.

    Comme des renards dans un poulailler

    Il est surprenant d’observer le comportement de ces varans. Au Sri Lanka, protégés et respectés, ils ne craignent pas l’homme. Ils font même preuve d’un culot incroyable.

    Varan malais

    Le varan ne craint pas l'homme. © dinosoria.com

    Les varans ont bien compris que là où il y a des hommes, il y a aussi des proies faciles : poissons pêchés, poules. Ils n’hésitent donc pas à voler poissons et volatiles quand ils en ont l’occasion. La population se montre particulièrement indulgente à leur égard face à ces larcins.

    Varan malais qui vole des poissons

    Le varan n'hésite pas à voler le produit de la pêche. © dinosoria.com

    Contrairement aux croyances, le varan n’attaque pas l’homme. Il peut même devenir extrêmement familier en captivité.

    Prédateur redoutable mais pas invincible

    Le varan a peu d’ennemis naturels. A l’âge adulte, seul un congénère de même force peut devenir un danger. Cependant, dans l’eau, il peut se trouver confronter à son principal ennemi : le crocodile marin.

    Varan malais

    Le varan malais n'attaque pas l'homme. © dinosoria.com

    Les varans le savent bien et ne s’y frottent pas. A terre, aussi étrange que cela puisse paraître, seul le cobra est capable de faire fuir ce redoutable reptile. La morsure mortelle d’un cobra est assez puissante pour tuer un varan.

    Classification :Animalia. Chordata. Reptilia. Squamata. Varanidae. Varanus

    V.Battaglia (25.06.2007)

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    Serpent-liane

    Principalement arboricole, le serpent-liane se fond admirablement dans son environnement. Imitant une liane qui pend ou une branche, ce serpent en apparence immobile est en réalité un prédateur habile.
    Il existe des serpents-lianes dans toutes les forêts tropicales que ce soit en Afrique, en Amérique du Sud ou en Asie.
    Parmi les espèces les plus connues, on trouve le serpent-liane à long nez (Ahaetulla nasuta) et le serpent-liane brun (Oxybelis aeneus).

    Caractéristiques du serpent-liane

    Ces serpents peuvent mesurer jusqu’à 1,50 m environ. Ce sont des serpents au corps très fin, avec une longue tête.
    La queue est particulièrement longue par rapport au corps.

    Serpent liane brun

    Serpent liane brun. © dinosoria.com

    La tête est particulièrement pointue chez le serpent-liane à long nez mais c’est le cas pour toutes les espèces.

    La couleur de la robe est souvent verte ou gris-brun.

    Ces serpents se laissent pendre en festons dans les branches pour être parfaitement camouflés. Ils sont capables de rester ainsi immobiles pendant des heures jusqu’à ce qu’une proie passe à leur portée.
    Ils se détendent alors en un éclair.

    Serpent-liane

    Difficile de repérer ce serpent-liane brun. © dinosoria.com

    Les serpents-lianes allient à leur livrée une homotypie saisissante. Il ne s’agit pas vraiment de se cacher mais plutôt d’apparaître sous l’aspect d’une tige ou d’une liane.
    Leur corps dépasse souvent plus d’un mètre mais l’épaisseur n’excède guère celle d’un gros crayon.
    Le serpent-vigne ou serpent-oiseau (Genre Thelotornis) excelle en ce domaine.

    Serpent liane brun

    Le serpent liane brun se confond avec les branches. © dinosoria.com

    Ces serpents ont des pupilles horizontales qui sont alignées avec des rainures sur la tête pour une vision frontale supérieure et dégagée.
    Leur champ visuel est donc plus étendu, d’autant plus qu’ils possèdent une vision binoculaire.

    Serpent liane

    Mimétisme entre ce serpent-liane et le feuillage. © dinosoria.com

    Cependant, la vision intervient surtout dans le repérage et la perception des mouvements rapides. Une vision binoculaire permet de bien évaluer les distances ce qui leur permet de fondre avec précision sur leurs proies.

    Alimentation

    Les serpents-lianes sont de grands amateurs de lézards. Le serpent-liane à long nez est particulièrement friand de geckos.
    Caméléons et oiseaux font également partie de leur menu.
    Grand chasseur arboricole, le serpent-liane ondule sans bruit, à travers les feuillages et les branches.
    Ils vont rarement au sol mais y sont assez agiles également.

    Une fois la proie repérée, ils la mordent pour lui inoculer le venin et la maintiennent fermement avec leurs puissantes mâchoires.

    Serpent liane qui capture un gecko

    Ce gecko est fermement maintenu. © dinosoria.com

    Ces serpents sont venimeux. Le venin coule le long de petites dents placées au fond de la bouche. Leur venin n’est pas mortel pour l’homme mais leur morsure reste bien sûr douloureuse.

    Eux-mêmes sont les proies d'autres serpents comme les couleuvres.

    Serpent liane et couleuvre

    Cette couleuvre avale un serpent-liane. © dinosoria.com

    L’aire de répartition des serpents-lianes est très vaste. Le serpent-liane à long nez habite le Sud-Est asiatique. Il peut mesurer jusqu’à 1,40 m.
    Thelotornis capensis, le serpent-liane du Cap, est un serpent-liane africain qui évolue en Afrique Centrale, Orientale et Australe.

    Serpent-liane brun

    Cette espèce peut imiter les branches sur lesquelles il vit en se laissant pendre et osciller au gré du vent.
    De 90 cm à 1,50 m, Oxybelis aeneus possède une queue qui peut faire jusqu’à la moitié de la longueur du corps.

    Serpent liane brun

    Serpent-liane brun (Oxybelis aeneus). © dinosoria.com

    Sa livrée est gris-brun sur le dos et grise sur le ventre, avec du jaune ou du blanc sous la tête.
    L’œil est souligné d’un trait, et les lèvres, de couleur crème, sont typiques.

    Cette espèce vit de l’extrême sud de l’Arizona jusqu’en Amérique Centrale et du Sud.

    Actif durant le jour, il menace les intrus en ouvrant largement sa bouche.

    La femelle pond 3 à 5 œufs au printemps ou en été.

    Classification : Animalia. Vertebrata. Reptilia. Squamata. Serpentes. Colubridae

    V.Battaglia (01.03.2008

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    10 images de reptiles

     

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  • Serpents ratiers

    Sous l’appellation « serpent ratier », on trouve une multitude d’espèces classées dans le genre Elaphe.
    Ces différentes espèces de serpents ratiers ont un mode de vie différent. Les variations de couleur sont bien sûr multiples. Tous ces serpents font partie de la famille des Colubridés.

     

    Plusieurs espèces de serpents ratiers

    Il existe plusieurs espèces en Amérique du Nord. Parmi les serpents ratiers américains, les espèces les plus répandues sont :

    • Le serpent des blés (Elaphe guttata)
    • Le serpent ratier vert (Elaphe triapsis)
    • Le serpent ratier noir (Elaphe obsoleta)
    • Le serpent ratier du Texas (Elaphe obsoleta lindheimeri)
    • Le serpent ratier gris (Elaphe obsoleta spiloides)
    • Elaphe du Mont Davis (Elaphe subocularis)

    Le genre Elaphe est bien connu en terrariophilie. Le serpent des blés est très commun en captivité ainsi que le serpent ratier noir.

    Serpent ratier du genre Elaphe en captivité

    Serpent ratier du genre Elaphe en captivité. By Lasse Havelund

    Les serpents ratiers sont des constricteurs. Ce ne sont donc pas des serpents venimeux. Ils ne représentent pas de danger pour l’homme.

    Les espèces du genre Elaphe sont semi-arboricoles. Elles ne vivent pas uniquement dans les arbres mais ces serpents sont de bons grimpeurs. Ils sont tous très amateurs d’oiseaux et d’œufs.

    Classification : Animalia. Vertebrata. Reptilia. Squamata. Serpentes. Colubridae. Elaphe

    V.Battaglia (22.01.2007

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    Serpent ratier noir

    Elaphe obsoleta est un serpent ratier d'Amérique du Nord . Ce reptile fait partie de la famille des Colubridés.

    Egalement appelé « serpent pilote », il serait capable de diriger les serpents à sonnette et les Mocassins à tête cuivrée vers leurs lieux d’hibernation.

    C’est un serpent noir et brillant qui mesure de 1 m à 2,50 m, exceptionnellement. Comme son nom l’indique, c’est un chasseur de rats hors pair.

    serpent ratier noir. Elaphe obsoleta

    Elaphe obsoleta. By Cm195902

    Il est très répandu au centre et à l’est des Etats-Unis et y compris dans la ville de New York.

    Excellent grimpeur, il atteint sans difficulté la cime des arbres ou le faîte des fermes abandonnées.
    Il élit d’ailleurs souvent domicile dans les cavités des arbres.
    Constricteur, il se nourrit d’oiseaux, de petits rongeurs et d’œufs.

    Elaphe obsoleta

    Elaphe obsoleta. By Myriorama

    Au printemps et à l’automne, il est diurne mais devient plutôt nocturne pendant les chauds mois de l’été.
    En hiver, il hiberne.

    La femelle peut pondre jusqu’à 36 œufs sur des végétaux en décomposition après une gestation de 17 semaines.

    Signalons que la longévité de ce serpent est très longue, environ 30 ans.

    Terrarium

    • 80 x 50 x 50 de type désertique
    • Mettre des abris au sol, des branches avec du feuillage, un bassin d'eau et un substrat d'éclats de bois
    • Température: Jour: Point chaud à 28°C et point froid à 26°C. Nuit: 20°C environ
    • Humidité: 50% environ
    • Eclairage: par lampe ou néon. Pas d'UV
    • Alimentation: rongeurs et poussins

    V.Battaglia (26.01.2007)

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