•  

    10 idées pour développer sa créativité

     

    Comment développer sa créativité, exploiter ses richesses intérieures, retrouver le goût de la vie, réaliser enfin un vieux rêve? 10 idées à mettre en pratique!

     

    10 idées pour développer sa créativité

    iStockphoto.com

     

    1- Faire une marche 

    Il suffit d’une trentaine de minutes pour se vider la tête et se remplir le coeur. Les bouddhistes font de la marche consciente, une méditation axée sur la respiration qui libère tensions et inquiétudes. Cette pratique procure un bien-être physique et mental immédiat. Une marche hebdomadaire en solitaire apaise l’esprit et crée de l’espace pour les idées nouvelles, surtout si on choisit de se balader en pleine nature. 

     

    2- Pratiquer l’écriture automatique 

    Chaque matin, au réveil, on remplit trois pages en jetant sur le papier tout ce qui nous vient à l’esprit. Réflexions, émotions, pense-bêtes, liste d’épicerie, rien n’est insignifiant! Les trois règles d’or: ne pas se censurer, ne pas sauter une journée et ne pas se relire. Avec cet exercice, on fait de la place pour que les rêves, les espoirs et les aspirations refassent surface, une fois les préoccupations inutiles et les pensées négatives passées à la moulinette. 

     

    3- Se remuer les méninges 

    Les séances de brainstorming stimulent l’imagination et génèrent de nouvelles idées. Pourquoi ne pas se livrer à un exercice de remue-méninges avec quelques amis? On se lance dans des tours de table autour de différentes questions comme: «Quel est votre désir le plus fou?», «Quelle chose aimeriez-vous accomplir d’ici vos 60, 80 ou 90 ans?»... 

     

    4- Ouvrir la porte à l’inconnu 

    Les vieilles habitudes étouffent peu à peu l’imagination. On casse la mécanique en rompant avec la routine pour vivre de nouvelles expériences: emprunter un autre trajet pour se rendre au travail, ouvrir un livre au lieu de regarder la télévision, s’aventurer dans l’inconnu en visitant un lieu de culte d’une autre religion ou en goûtant un fruit exotique, bref, tout ce qui peut redonner soif de nouveautés! 

     

    5- Retrouver l’artiste en soi 

    On s’offre une fois par semaine un moment de découverte et d’émerveillement juste pour le plaisir. Voir une exposition, aller à l’opéra, fouiner dans un marché aux puces... Ces sorties du quotidien nourrissent l’imagination et rechargent les batteries.

      

    6- Renouer avec des activités qu’on aime 

    On fait une liste de 10 activités qu’on a déjà appréciées: lire de la poésie, se baigner dans un lac, tricoter, aller au cinéma, danser... Quand les a-t-on pratiquées pour la dernière fois? Il y a des mois, voire des années? C’est le moment ou jamais de s’y remettre! On se prépare aussi une seconde liste de 10 choses qu’on n’ose pas entreprendre. Le seul fait de les nommer peut faire tomber bien des barrières! On laisse ensuite ces deux listes bien en vue, sur la porte du réfrigérateur par exemple. 

     

    7- Sonder ses rêves 

    L’invention de la machine à coudre, la théorie de la relativité, la chanson Yesterday des Beatles et certains tableaux de Salvador Dali ont tous d’abord pris naissance dans des rêves. Pour que ces derniers deviennent source d’inspiration, on s’entraîne à s’en souvenir et à les noter. Au moment de l’endormissement, on se concentre sur un projet qui nous tient à coeur. Au réveil, on note son rêve et les émotions qui s’y rattachent, même si ce rêve semble n’avoir aucun rapport avec le projet en question. Dans l’impression finale qu’il nous a laissée et les idées nouvelles qui surgissent se cache parfois un message insoupçonné! 

     

    8- Dessiner sans arrière-pensée 

    Des recherches ont montré que le gribouillage aide à la concentration et stimule la créativité. «Le dessin est l’outil le plus simple pour diminuer son stress et reprendre son pouvoir personnel en main», explique Manon Lavoie, coach en créativité. Mais quoi dessiner? Des lignes, des textures, des formes abstraites... On laisse l’hémisphère créatif de son cerveau s’exprimer. L’important est de se connecter avec ses émotions. Nul besoin d’être doué en dessin pour se faire du bien!

     

    9- Visualiser 

    On note 20 choses qu’on souhaite entreprendre: boucler l’album photos de son dernier voyage, essayer cette nouvelle recette de fudge, aménager un jardin d’herbes, coudre une robe... Puis, on en choisit une et on s’y met sans attendre. Comme le disait Goethe, «l’action porte en elle la magie, la grâce et le pouvoir»! 

     

    10- Faire le premier pas maintenant 

    Rêvasser de temps en temps durant la journée réveille aussi la créativité. Pour que ces images mentales nous aident à matérialiser nos désirs, on se détend dans une position confortable et on pense à quelque chose qui nous ferait plaisir ou à un aspect de notre vie qu’on souhaite améliorer. On imagine ensuite sa réalisation dans les moindres détails en ressentant la joie que cela procure. Une fois visualisé de la sorte, notre désir s’inscrirait dans l’inconscient, ce qui faciliterait sa concrétisation.

     

    Pour en savoir plus

     

    • On découvre les différents ouvrages de Julia Cameron, qui travaille depuis de longues années sur la créativité et a développé différentes méthodes pour la stimuler: Libérez votre créativité (Éditions Dangle, 1995), L’art pratique de la créativité: le pèlerinage de l’être intérieur (Éditions du Roseau, 2004) ou La source de la créativité, l’art de la persévérance (Éditions Octave, 2010). 

     

    Santé-Psycho:  10 idées pour développer sa créativité

    Pin It

  •  

    Petit guide antistress de la rentrée

     

    Vous anticipez le mois de septembre tendu et le moral en berne? Voici un petit guide qui contient une foule d’idées antistress simples et efficaces pour entamer la rentrée avec énergie!

     

    Petit guide antistress de la rentrée

    iStockphoto.com

     

     

    Entamer la rentrée avec énergie

     

    Nous voilà de nouveau dans la période folle de l’après-vacances. Horaires réglés au quart de tour, bouchons de circulation, repas pris sur le pouce, tâches ménagères pressantes et urgences au boulot reviennent nous hanter. Stressé? Il y a de quoi!



    «La rentrée est toujours un moment hyper angoissant, convient Julie Banville, fondatrice de Zen & Cie. On passe d’un état de détente à un état de stress intense. Comme si, soudainement, tout devenait urgent. Pourtant, il est possible de réduire sensiblement son niveau de stress juste en modifiant son attitude.»



    De nombreuses études démontrent en effet que les personnes positives et optimistes sont non seulement moins stressées que les autres face aux événements stressants, mais aussi plus énergiques et sereines.



    Autre constat: faire preuve d’humour détend et fait voir les choses sous un angle plus décontracté.

     

    Enfin, montrer une certaine souplesse contribue à diminuer les tensions.



    Conclusion: déjouez le stress et minimisez ses effets en abordant la rentrée différemment. Regardez le côté positif – retour des activités automnales plaisantes (cueillette de pommes,marche en forêt, balade en vélo, etc.), de nouveaux défis au travail –, plutôt que la lourdeur des tâches à accomplir. Plus vous serez positif, plus vous entamerez la rentrée avec énergie et enthousiasme.

     

    Vous anticipez déjà la routine de la rentrée? Voici des façons de briser le rythmefrénétique du quotidien.



    Décompresser


    Au retour du boulot, avant de vous lancer dans la préparation du souper, enfilez un vêtement confortable, sortez le chien, jardinez 30 minutes ou méditez juste pour faire une coupure avec le travail et éliminer les tensions de la journée.



    Déjeuner au resto


    Vous avez pris votre café sur la terrasse tous les matins de votre été? Pour prolonger ce plaisir, levez-vous 30 minutes plus tôt et allez petit-déjeuner au restaurant.



    Accumuler les petits bonheurs


    Offrez-vous régulièrement des moments de plaisir… sans culpabiliser, afin de briser le tourbillon du quotidien. Essentiel pour résister au stress.



    Reprendre le boulot en douceur


    Ne tentez pas de mettre les bouchées doubles en ramenant des dossiers à la maison ni de vous attaquer illico à tout ce qui s’est accumulé sur votre bureau durant vos vacances. Concentrez-vous sur les tâches urgentes. Et évitez, si possible, de planifier des réunions ou des rendez-vous importants durant les premiers jours. Fixez-vous des échéanciers réalistes. Vous ressentirez beaucoup moins les effets du stress.

     

    Sortir à l’heure du lunch


    Par exemple, faites un pique-nique improvisé avec des amis pour oublier temporairement le travail.



    Fêter l’arrivée du week-end


    Organisez une activité spéciale chaque vendredi afin de souligner l’arrivée du week-end: sortie sur une terrasse, souper entre amis, spectacle, etc.

     

    L’été, vous évacuez le stress: vous brisez la routine du boulot en pique-niquant à l’heure du lunch, vous renouez avec les repas entre amis au jardin, vous sirotez un verre de vin sur une terrasse, vous paressez au bord de la piscine après le travail, vous faites du vélo en soirée. Bref, la vie se compose de petits bonheurs au quotidien. Puis, dès que sonne l’heure de la rentrée, vous balancez subito presto tous ces gestes bénéfiques. Erreur. Prolongez plutôt votre capital bien-être au maximum. D’autant plus que les belles journées de septembre s’y prêtent fort bien.

     

    Suggestions.

    Vivre l’été en continu


    Malgré un horaire plus serré, conservez à l’agenda quelques habitudes estivales, telles que flâner un peu sur la terrasse au retour du travail, souper à l’extérieur lorsque la température le permet, acheter une glace à la crèmerie, fleurir la maison ou s’offrir un pédicure. La transition entre les journées plus relax de la période estivale et celles hyper chargées de septembre sera moins drastique.



    Alléger les week-ends


    Boycottez tout ce qui rime avec grand ménage. Ne faites que l’essentiel. Il sera toujours temps, l’hiver venu, de vous lancer dans le rangement et les grands projets. Prenez plutôt la clé des champs, ne serait-ce qu’une journée, en faisant, par exemple, la tournée des vergers pour découvrir les produits du terroir. Ou encore, partez chaque fin de semaine à la découverte d’une nouvelle piste cyclable (velo.qc.ca). Et pourquoi ne pas vous accorder une nuitée dans une auberge sympa? Vous serez plus détendu pour parer au stress de la semaine.



    Décorer sous le thème de l’été


    Au bureau, installez sur l’écran de votre ordinateur une photo prise durant vos dernières vacances. Apportez des fleurs de votre jardin pour en humer l’odeur. Écoutez la musique de votre été durant la pause ou à l’heure du lunch. Apaisant!

     

    Roupiller dans le hamac


    Un peu frais? Enroulez-vous dans une couverture et laissez-vous bercer par le vent.



    Lire sur la terrasse


    Habillez-vous chaudement, remplacez la sangria par un café brûlant et plongez-vous dans le dernier roman de votre auteur préféré.



    Modifier son horaire


    Si possible, commencez votre journée au bureau plus tôt pour pouvoir
    revenir de bonne heure à la maison. Ainsi, vous profiterez davantage des derniers beaux jours à l’extérieur.

     

    Un peu, beaucoup, follement stressée? Vivement quelques thérapies efficaces pour contrer les effets néfastes du stress.



    Télécharger la «baladodiffusion»


    Quand le stress vous menace, téléchargez gratuitement sur passeportsante.net/fr/audiovideobalado/Balado.aspx des exercices d’étirement, de relaxation guidée ou encore de méditation. Puis, écouteurs sur les oreilles, laissez-vous guider, tout simplement. À écouter et à réécouter.

     



    Passer au massage


    Non seulement le massage liquide le stress, mais il relance la circulation sanguine et réénergise. Mais quand les heures – voire les minutes – sont comptées, on néglige de l’inclure à l’agenda. Petit tuyau à l’usage de celles qui en rêvent: des massothérapeutes diplômés offrent des massages à domicile. Pratique, non? Particulièrement intéressant: le massage sur chaise. Ce type de massage s’attarde aux zones stratégiques de stress (nuque, dos, épaules, bras). Il se pratique sans huile et tout habillé. Vous auriez tort de vous en priver… du moins occasionnellement. Après tout, vous le méritez bien. Assurez-vous toutefois d’engager un professionnel reconnu. Informez-vous auprès de la Fédération québécoise des massothérapeutes agréés (1 800 363-9609) ou de l’Association des massothérapeutes du Québec (1 866 663-0168).



    S’initier au yoga


    Grâce à des techniques d’étirement, de relaxation, de respiration et de méditation, le yoga permet de dissiper les tensions et de favoriser la détente, tout en améliorant la flexibilité et la posture. Son effet antistress se fait sentir rapidement. Plus encore, il aide à gérer le stress au quotidien. Idéal pour commencer l’automne décontracté. Bonne idée: organisez avec vos collègues des cours de yoga au bureau à l’heure du lunch.



    Respirer et s’étirer


    Truc de Julie Banville pour déstresser rapidement: respirer profondément cinq fois, en inspirant (en partant du ventre) et en expirant longuement. À répéter chaque fois que le stress monte. Autre geste antistress: les étirements. À faire sans modération pour délier les tensions: à la maison, au bureau, aux arrêts dans la voiture, etc.

     

    Pin It

  •  

    Je parle trop

     

    «J’aurais donc dû me taire! J’ai encore trop parlé!» Ces commentaires pourraient être les vôtres? Vivement quelques bons conseils pour mieux doser vos paroles et éviter les gaffes.

     

    Je parle trop

    iStockphoto.com

     

    C’est plus fort que vous, vous répondez à une simple question en racontant en long et en large le comment et le pourquoi, vous prenez 10 minutes pour expliquer votre point de vue, vous coupez la parole... Attention! Les gens qui parlent trop ont souvent le don de se mettre les pieds dans les plats et de blesser les autres avec leurs propos. Plus encore, ils exaspèrent leurs interlocuteurs qui n’ont qu’un souhait: prendre leurs jambes à leur cou! 

     

    «Mes amies me téléphonaient de moins en moins, raconte Marthe. Et lorsque je les appelais, elles prétextaient souvent une tâche à terminer ou un appel sur une autre ligne pour couper court. J’ai fini par m’en plaindre à l’une d’elles. Elle m’a alors avoué qu’elles n’en pouvaient plus des conversations à sens unique. Selon elle, je ne les laissais pas placer un mot, je parlais en même temps qu’elles ou, pire, je ramenais tout à moi. Si une personne me disait être allée à tel endroit, j’enchaînais aussitôt en racontant ma propre histoire, sans me préoccuper de ce que l’autre voulait me dire. Bref, mes copines ne se sentaient pas écoutées. Même si la vérité m’a blessée, j’ai réalisé qu’on disait vrai. J’ai aussi compris que je devais changer si je ne voulais pas perdre mes amies. Il m’arrive de rechuter, mais je m’en rends compte maintenant. Je ris et je m’excuse.» 

     

    Selon Camillo Zacchia, psychologue et conseiller à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, les gens qui parlent trop sont souvent inconscients de l’effet qu’ils produisent chez les autres. Pire, ils sont généralement les derniers à s’en apercevoir. «Même s’ils sont excédés, la plupart de leurs interlocuteurs ne veulent pas les blesser ou paraître impolis, dit-il. Alors, ils se taisent. Il arrive toutefois que la frustration l’emporte et que ça dérape.» 

     

    Mais qu’est-ce qui pousse les gens à trop parler? C’est le plus souvent une question de personnalité, mais aussi de circonstances. «Certaines personnes peuvent avoir énormément confiance en elles au travail, par exemple, mais perdre tous leurs moyens face à un individu qu’elles admirent, déclare Camillo Zacchia. La nervosité les entraîne alors dans un flot de paroles. D’autres personnes font tout vite: marcher, manger, travailler et… parler! D’autres encore coupent la parole afin de ne pas oublier leurs idées. Ou encore elles agissent par impulsivité, comme si leurs paroles allaient plus rapidement que leurs pensées. Mais quand on parle sans avoir suffisamment réfléchi, on risque de heurter les gens. Parfois aussi, c’est par narcissisme qu’on parle trop.» 

     

     

    D’après la psychologue Stéphanie Léonard, ce comportement se remarque également chez les individus ayant peu confiance en eux ou souffrant d’anxiété sociale. «Chez plusieurs personnes, le moindre inconfort se traduit par une montagne de mots. Par exemple, le fait de rencontrer quelqu’un de nouveau peut les inciter à trop parler et à trop se dévoiler, pour tenter un rapprochement. Le risque, c’est évidemment d’ennuyer les autres ou de faire des gaffes. Souvent aussi, il s’agit de personnes qui tolèrent mal les silences dans une conversation. Elles parlent pour combler ceux-ci, même si ce n’est pas nécessaire. Les silences durent rarement plus de quelques secondes et permettent souvent aux gens de restructurer leurs pensées.» 

     

     

    Mais un fait demeure: plus on parle, plus on risque de parler à tort et à travers et de dire des choses qu’il aurait été préférable de taire. 

    Trop parler pour meubler des silences ou parce qu’on a trop à dire, c’est une chose. Mais avoir des propos blessants, volontairement ou non, c’est une tout autre histoire. 

     

    C’est ce qui est arrivé à Luc. «Un copain a tenu devant moi des propos désobligeants au sujet d’un ami commun, raconte-t-il. Lors d’une rencontre avec ce dernier, je n’ai pu m’empêcher de tout lui rapporter, en sachant que ça le blesserait. J’aurais dû me taire. La relation entre nous trois n’a plus jamais été la même. Nous nous sommes éloignés peu à peu. Je crois aujourd’hui avoir agi par jalousie, et je n’en suis pas fier.» 

     

    Toute vérité n’est pas bonne à dire, c’est connu. «Certaines personnes ont de la difficulté à distinguer l’information qui doit rester confidentielle de celle qu’elles peuvent divulguer, explique Stéphanie Léonard. D’autres sont incapables de garder un secret ou encore veulent ainsi se donner de l’importance. D’autres encore disent tout révéler par loyauté. Mais qu’importe le motif, c’est généralement la proximité avec la personne qui détermine jusqu’où l’on peut aller. S’il s’agit de quelqu’un avec qui l’on partage un lien émotionnel important, on peut sans doute lui dire: “Écoute, telle personne a parlé de toi de façon négative. Je tenais à te le dire.” Mais on peut aussi se demander si l’on aimerait soi-même savoir que quelqu’un a parlé dans notre dos... Pour les personnes plus ou moins proches, mieux vaut parfois se taire.» 

     

    Vous avez blessé quelqu’un par vos propos? Il n’est jamais trop tard pour faire amende honorable. Si vous réalisez que vous êtes allé trop loin, la meilleure façon de réparer, c’est de dire que votre intention n’était vraiment de blesser cette personne, puis de vous excuser. Et clarifiez les choses, au besoin. Toutefois, si cette situation vous arrive fréquemment, vous avez sans doute intérêt à vous interroger sur votre impulsivité ou sur votre façon d’agir avec les autres. 

     

    Savez-vous qu’il existe des moyens simples de savoir si vous faites partie de ceux qui parlent trop? «La plupart du temps, les gens ne sont pas conscients qu’ils parlent plus que les autres, mais certains indices ne trompent pas, assure Camillo Zacchia. C’est le cas quand on se fait dire fréquemment: “Laisse-moi finir, s’il te plaît!”, “Pas besoin de me donner autant de détails” ou “Je regrette mais je n’ai pas le temps de t’écouter”. Ou encore quand des proches nous suggèrent de prendre le temps de respirer!»  

     

    «Autre piste: notre interlocuteur ne pose pas de questions et ne donne pas son opinion, répond par oui ou non ou hoche seulement la tête. Lorsque les gens s’intéressent à une conversation, ils demandent des détails parce qu’ils veulent en apprendre davantage, et ils émettent des avis. Si l’interlocuteur change de sujet ou s’il regarde souvent sa montre, c’est là aussi mauvais signe.» 

     

    Les plus malins vont développer des stratégies pour fuir les moulins à paroles. Il suffit de les observer. France a une collègue qui parle trop. «Plus personne ne veut travailler avec elle, confie France. Elle nous déconcentre avec son bavardage incessant. Quand on la voit venir, on essaie de l’éviter. Sinon, on prétexte un dossier urgent pour déguerpir.» 

     

    Michel, lui, imagine une envie soudaine. «C’est le meilleur truc pour filer subito presto lorsque je ne supporte plus une conversation, avoue-t-il. Personne ne cherche à me retenir lorsque j’invoque cette raison!» 

     

    Pas question, évidemment, de devenir muet comme une taupe pour laisser toute la place à vos interlocuteurs. Apprenez simplement à doser. 

     

    Observez-vous. 

    L’auto-observation est la meilleure façon de repérer les situations où vous risquez de trop parler, mais également vos manies (couper la parole, par exemple). Interrogez aussi vos proches en leur demandant d’être honnêtes. Soyez toutefois réceptif à leurs commentaires, positifs ou négatifs. 

     

    Évaluez vos performances. 

    Selon Camillo Zacchia, cette stratégie se révèle particulièrement utile quand on y a recours après une conversation et non pendant celle-ci. «Pour l’expliquer, je donne souvent l’exemple du joueur de hockey, note-t-il. Dans le feu de l’action, il ne peut analyser de façon réfléchie chacun de ses gestes. Ce n’est que plus tard, en visionnant le match, qu’il peut relever toutes ses erreurs. C’est la même chose pour la personne qui parle trop. Le soir venu, elle peut se demander : “Dans quelles circonstances ai-je trop parlé? Est-ce que mes propos étaient appropriés ? Qu’est-ce que j’aurais pu dire ou ne pas dire?”» 

     

    Préparez des scénarios. 

    En notant vos erreurs, vous pourrez non seulement apporter des correctifs, mais aussi imaginer de nouvelles façons d’agir. «Lorsqu’on se trouve dans une situation qui déclenche habituellement nos bavardages, on a intérêt à respirer lentement et profondément, mentionne Stéphanie Léonard. On répète ensuite mentalement ce que l’on veut dire avant de le faire à haute voix, tout en restant connecté avec ce que l’autre personne raconte. Ce temps de réflexion entre le moment où l’on veut exprimer quelque chose et celui où on le dit aide à juger de la pertinence de nos propos et évite de couper la parole.» 

     

    Soyez à l’écoute. 

    Est-ce que votre interlocuteur parle autant que vous, ou presque? Est-ce qu’il vous raconte des choses et vous pose des questions ? Est-ce que vous écoutez autant que vous parlez? Sinon, faites l’effort d’être plus à son écoute. Montrez-vous intéressé. Formulez des questions pour créer un échange. Soyez attentif au langage non verbal: un regard qui balaie la pièce, un balancement d’un pied à l’autre, un pianotage des doigts sur la table, un regard éteint… 

     

    Informez-vous de l’intérêt de votre interlocuteur. 

    Au cours de la conversation, demandez-lui: «Est-ce que je t’ennuie avec mon histoire?», «Trouves-tu que je parle trop?» Cela évite de tomber dans un monologue sans fin. 

     

    Dénichez un complice. 

    Proposez à une personne que vous aimez de vous aider dans votre démarche. Par exemple, convenez d’un signe particulier qu’elle pourrait vous faire lorsque vous retombez dans vos vilaines habitudes. 

    Santé-Psycho:  Je parle trop

     

    Pin It

  •  

    de la revue La Semaine

     

    Santé-Psycho:  Vieillir vous fait-il peur?

     

    Santé-Psycho:  Vieillir vous fait-il peur?

     

    Pin It

  •  

    de la revue La Semaine

     

    Santé-Psycho:  Savoir s'arrêter

     

    Santé-Psycho:  Savoir s'arrêter

     

    Pin It




    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique