• Des photos centenaires au destin incroyable

    En avril 2013, la Société française de photographie a reçu plus de 1 000 photos sur plaques de verre. Ces clichés dataient de la fin du XIX - début du XXe siècle et avaient été trouvés dans une poubelle. Depuis, leur auteur a été identifié. Récit de cette incroyable histoire, en images.
    ©  Société française de photographie

    Une petite fille, héroïne des clichés

    Sur de nombreuses photographies de ce lot apparaît une petite fille. Les clichés, sur des plaques de verre placées dans des petites boîtes emballées dans du papier, étaient accompagnés d'annotations. D'après ces écrits, la fillette s'appelait Marie-Louise.
    ©  Société française de photographie

    Identifié par des généalogistes

    Ce sont des généalogistes qui ont réussi à retrouver l'identité du photographe, après la parution d'un article dans Le Parisien. Selon eux, l'auteur de ces clichés s'appelait Eugène Théophile Biver, né en 1861. Il était le père de Marie-Louise Biver, née le 8 mai 1896. Il a également eu un fils, Paul, né en 1886, et une petite dernière, Marie-Hélène.
    ©  Société française de photographie

    Un château toujours debout

    Sur les clichés apparaît à plusieurs reprises une imposante demeure : il s'agit du château de Villiers-le-Bâcle, dans l'Essonne. Aujourd'hui, cette belle bâtisse est habitée par... l'humoriste Yves Lecoq. Ce dernier a entrepris la restauration du château depuis près d'une vingtaine d'années. Eugène Biver s'est installé dans ce château à la fin du XIXe siècle.
    ©  Société française de photographie

    Les paysans de l'Essonne

    Le photographe a immortalisé le travail des paysans, sur le plateau de Saclay, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. S'il a beaucoup photographié le monde paysan, le comte Eugène Biver a travaillé dans les secteurs des mines de fer, la fonderie, les transports maritimes ou encore la construction de locomotives.
    ©  Société française de photographie

    Archives du monde rural

    Ces clichés, retrouvés par hasard, constituent de véritables archives du monde agricole rural. La Société française de photographie les met à disposition des chercheurs et envisage d'y consacrer une exposition.
    ©  Société française de photographie

    Une partie de chasse

    Eugène Théophile Biver a pris en photo une partie de chasse. Bottes, chapeaux, tenues, fusils... Un témoignage des us et coutumes de l'époque.
    ©  Société française de photographie

    Un cerf en fuite

    Les clichés de Bliver marquent le début de la photo instantanée. Ici, trois clichés qui montrent la fuite d'un cerf, poursuivi par les chiens de chasse.
    ©  Société française de photographie

    Des photos de Bohémiens

    Eugène Théophile Biver a photographié des Bohémiens, sur la route, devant leurs roulottes. Et sa présence a été visiblement bien accueillie.
    ©  Société française de photographie

    Un artisan pris sur le vif

    Sur ces clichés miraculés, des scènes de vie. Comme cet artisan, sans doute un cordonnier, pris en photo au bord du chemin.
    ©  Société française de photographie

    Tenues du début du siècle

    Outre les terres de son domaine de Villiers-le-Bâcle, Eugène Théophile Biver a immortalisé les tenues de nos ancêtres.
    ©  Société française de photographie

    Un toit de chaume

    Eugène Théophile Biver, qui a photographié cette femme devant cette maison au toit de chaume, était un comte, issu de la haute société, ingénieur de profession. Il a beaucoup voyagé pour son époque.
    ©  Société française de photographie
      
     

     
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  • Révisez l'histoire de France en 65 films

    Révisez l'histoire de France en 65 films : Jeanne d'Arc

    jeanne d'arc
    Jeanne d'Arc © G.C.T.H.V. 

    De "Jeanne d'Arc" à "L'Armée du crime" en passant par "La Princesse de Montpensier", l'histoire a toujours inspiré le cinéma. 

    La Jeanne d'Arc de Luc Besson est sans doute la plus violente et illuminée de toutes. Contrairement à Dreyer ou Bresson, Besson opte pour du cinéma épique à la Braveheart, transformant son héroïne en icône indéfectible habitée par une foi inébranlable. Milla Jovovich n'a jamais joué avec une telle conviction et la reconstitution des combats est impeccable. Dommage que la dernière demi-heure s'engage sur des chemins mystiques, qui gâchent un peu le film. La première partie, historiquement précise, est évidemment la plus intéressante.

    Les Hommes libres

    les hommes libres
    Les Hommes libres © Pyramide Distribution 

    Sorti en septembre 2011, Les Hommes libres s'attache à un fait méconnu de la Seconde guerre mondiale : le rôle de Si Kaddour Ben Ghabrit, recteur de la Mosquée de Paris, dans la protection des Juifs et des résistants. Michael Lonsdale incarne à merveille cette figure historique bienveillante, secondée par un Tahar Rahim en ouvrier algérien au chômage vivant du marché noir et engagé malgré lui dans la lutte pour la liberté. Le scénario du film écrit avec la collaboration de Benjamin Stora, spécialiste de l'Algérie coloniale et de l'histoire du Maghreb contemporain, dépeint ainsi avec réalisme le quotidien des immigrés dans la France occupée.

    La Conquête

    la conquête
    La Conquête © Gaumont Distribution 

    L'histoire contemporaine de la France est aussi à l'honneur sur grand écran comme le prouve La Conquête de Xavier Durringer. Le film, en compétition à Cannes en 2011, revient sur les cinq années qui ont précédé la victoire de Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle de 2007. On y voit ainsi les nombreux affrontements avec Dominique de Villepin et Jacques Chirac qui ont émaillé cette période, ainsi que ses déboires avec sa femme Cécilia. Bref, une plongée dans les coulisses de sa campagne politique qui reprend les nombreuses "petites phrases" mises en avant dans la presse, mais ne nous apprend finalement pas grand chose que l'on ne sache déjà.

    La Rafle

    la rafle
    La Rafle © Gaumont 

    Film qui a provoqué une forte émotion lors de sa sortie, La Rafle décrit les tragiques événements du Vélodrome d'Hiver, le 16 juillet 1942, organisés par les nazis avec le soutien de Vichy et de la police française.
    Aujourd'hui, le 16 juillet est institué "Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux Justes de France". Le pays a reconnu ses torts mais les blessures demeurent profondes. Le film de 
    Roselyne Bosch est là pour nous le rappeler.

    La Princesse de Montpensier

    la princesse de montpensier
    La princesse de Montpensier © StudioCanalSi les romans de Madame de la Fayette ne sont apparemment pas aimés de tous, il faut pourtant leur reconnaître une vraie richesse en enseignements historiques.
    En pleine guerre de religion, la France de Charles IX n'est pas tendre avec les protestants.
     C'est dans ce contexte terriblement sanglant que Bertrand Tavernier reprend l'intrigue du livre et malmène cette pauvre princesse de Montpensier, si malheureuse en amour...
    Une bonne leçon de rattrapage pour ceux qui n'ont aucun souvenir d'école du massacre de la Saint Barthélémy ou ceux qui ont du mal avec "La Princesse de Clèves"...

    Hors-la-loi

    hors-la-loi
    Hors-la-loi © Studio CanalLe destin de ces trois Algériens a fait couler beaucoup d'encre. Difficile en effet pour un cinéaste de revenir sur le douloureux épisode de la guerre d'Algérie sans créer de polémique.

    Le film choisit pourtant d'évacuer les partis pris politiques pour se concentrer sur les choix de vie personnels de chacun des frères.
    Malgré tout,
    Rachid Bouchareb est sans cesse soupçonné de vouloir faire émerger des vérités obscures - que l'Etat français dissimulerait aux citoyens - ou encore de vouloir nuire à l'image de la France... Il serait plus simple de considérer ce film comme une fresque, comme la proposition cinématographique d'un auteur qui donne bien modestement (et avec brio) un point de vue sur les événements.

    Le Jour le plus long

    le jour le plus long  
    Le Jour le plus long © Twentieth Century Fox Film 

    Le Jour le plus long permet de suivre avec précision et exactitude l'un des évènements les plus marquants du XXème siècle et ce qui s'avérera le tournant décisif de la Seconde Guerre mondiale. Cette superproduction internationale, portée par un casting exceptionnel (Robert Mitchum, Sean Connery, Bourvil, Richard Burton, John Wayne...), retrace l'opération Overlord de manière chronologique, du descriptif des préparations, à l'enchaînement des évènements sur le théâtre des opérations pour finir sur l'évolution des troupes sur le territoire français. Ce véritable film historique est une œuvre exceptionnelle pour mieux comprendre notre histoire récente.

    L'Armée du crime

    l'armée du crime
    L'Armée du crime © Studio Canal 

    L'occupation allemande est sans doute l'une des pages les plus sombres de l'histoire de France. Le courage de ceux qui ont dit non aux nazis et (surtout) au régime de Vichy est régulièrement salué par le cinéma. L'Armée du crime rend hommage à ces jeunes hommes juifs, Roumains, Polonais, Hongrois, Espagnols, Arméniens qui ont pris les armes pour défendre la France qu'ils aimaient.
    Les acteurs,
    Simon Abkarian et Virginie Ledoyen en tête, livrent une jolie performance.

    Molière

    molière
    Molière © Wild Bunch Distribution 

    Pas d'histoire de France sans grands personnages historiques. Comment passer à côté d'un des plus grands dramaturges que notre pays ait comptés ? De manière assez surprenante, Molière se fait bien rare au cinéma - peu de films lui sont entièrement consacrés - mais on ne boude pas notre plaisir quand ses meilleures répliques sont portées à l'écran.
    Alors, certes, le long-métrage de Laurent Tirard n'est ni une biographie, ni le grand film de référence que d'aucuns attendaient, mais le tout est efficace, et le duo Duris-Luchini, par moments, irrésistible... 

    La Chambre des officiers

    la chambre des officiers
    La Chambre des officiers © ARP SélectionUne pièce isolée de l'hôpital du Val-de-Grâce regroupe des compagnons d'infortune ayant tous le même point commun, celui d'avoir été atrocement défigurés pendant les combats. Si La Chambre des officiers ne nous montre aucune image de la guerre, il n'en reste pas moins un formidable témoignage de l'effroyable cruauté des combats ayant ravagé l'Europe pendant quatre ans. Le visage mutilé de ces soldats est une magnifique métaphore de l'état de désolation de la France au lendemain de la guerre.

    Ridicule

    ridicule
    Ridicule © Polygram Film DistributionSe déroulant dans les arcanes de la cour de Louis XVI, Ridicule est sans doute la plus brillante des diatribes à l'encontre des intrigues de couloirs et de la veulerie des courtisans. Malgré le caractère historique du film et sa précision langagière, on ne peut que s'amuser de l'actualité criante dont son propos fait preuve.

    Vercingétorix

    vercingétorix
    Vercingétorix © Columbia TriStar Home Video 

    Nos cahiers d'école nous ont tous appris que "nos ancêtres les Gaulois" formaient un peuple courageux, contestataire et luttant contre l'oppression des Romains.
    La légende du peuple arvergne et de son vaillant chef
    Vercingétorix a été longtemps sublimée, puis égratignée (notamment par l'humour de Goscinny et d'Uderzo) et finalement complètement décomposée dans le film de Jacques Dorfmann, qui livre un ersatz de scénario à la réalisation surréaliste.
    Vous ne serez pas déçu si vous n'aimez pas l'histoire. Par contre, si vous aimez le cinéma...

    Stavisky

    staviski
    Staviski © Les Films Ariane 

    Très mal reçu par la critique à Cannes en 1974, le film d'Alain Resnais dépeint un Sacha Stavisky sympathique incarné par Belmondo, ce qui suscita une levée de boucliers. Pourtant, cet homme d'affaires redoutable, qui organisa une gigantesque fraude au Crédit municipal de Bayonne et provoqua une affaire d'Etat, était un escroc bien séduisant...
    L'affaire Stavisky dépasse le personnage sur lequel se concentre le film. Elle a révélé des soutiens parmi la chambre des députés et un vaste réseau de corruption. Lors de la mort suspecte du "beau Sacha" en 1934, les mouvements anti-parlementaristes et les ligues de droite descendirent dans la rue, provoquant une tragique émeute à Paris.

    La Reine Margot

    la reine margot
    La Reine Margot © Luc Roux / Renn ProductionsLa Reine Margot retrace l'une des pages les plus sanglantes de l'histoire de France : le massacre de la Saint-Barthélémy. Dans un style flamboyant assez éloigné de ses autres films, Patrice Chéreau raconte ce massacre avec minutie, ne cachant rien des intrigues de couloirs et des ambitions de chaque protagoniste. Daniel Auteuil y incarne le futur roi Henri IV, protestant obligé d'épouser la catholique Marguerite de France (Isabelle Adjani) pour sceller une union politico-religieuse. La peur, l'hostilité et la méfiance feront basculer ce louable projet dans un terrifiant bain de sang. Un film incontournable. 

    Hiver 54

    hiver 54 
    Hiver 54  © Les Productions Belles de Rives 

    Neuf ans après la Guerre, la priorité du gouvernement n'est pas au logement et à la lutte contre la misère. La France va pourtant connaître un hiver meurtrier, la température descend au-dessous des moins 20 degrés.
    Hiver 54, c'est d'abord l'histoire d'un homme, l'abbé Pierre, et de son combat pour mobiliser l'opinion publique.
    Lambert Wilson est remarquable, il fait vivre avec brio la hargne et la détresse de celui qui créa les Chiffoniers Bâtisseurs d'Emmaüs et deviendra l'homme le plus populaire de France.

    Les Sentiers de la gloire

    les sentiers de la gloire
    Les Sentiers de la gloire © MGM 

    Suite à un assaut suicidaire sur une solide position allemande qui se conclut par de lourdes pertes côté français, le général Mireau décide de traduire le régiment en cour martiale pour lâcheté. Trois hommes, dont un tiré au sort, seront condamnés à mort. Inspiré de faits réels, Les Sentiers de la Gloire est la parfaite illustration des horreurs de la Première Guerre mondiale qui ravagea une partie de la France pendant quatre longues années. Ce film de Stanley Kubrick est aussi un pamphlet acide contre l'absurdité et la folie humaine car ici l'opposition, à l'inverse de nombreux films de guerre, se joue entre officiers du même camp. Le film créa de nombreux remous et, bien que n'ayant subi aucune censure officielle, il fallut attendre près de 18 ans pour le voir en France.

    Louise Michel, la rebelle

    louise michel
    Louise Michel © Hévadis FilmsCondamnée à l'exil et déportée en Nouvelle Calédonie, Louise Michel, la figure communarde qui a pris les armes contre les Prussiens puis contre les Versaillais, prouve que l'esprit révolutionnaire n'a pas de frontière.

    Sylvie Testud est bluffante dans ce rôle difficile et exigeant, ce qui donne une grande force à ce film, plus centré sur l'introspection du personnage que sur l'histoire de France.

    Les Duellistes

    les duellistes
    Les Duellistes © TCMN'y allons pas par quatre chemins : Les Duellistes est sans doute la meilleure évocation des guerres napoléoniennes. Certes, elles n'occupent que la toile de fond de cette lutte à mort entre deux soldats de l'armée française, mais l'atmosphère est là, prégnante. On y est. Les plans sublimes composés par Ridley Scott (clairement inspiré par Turner et Constable) contribuent au pouvoir de sidération du film. Sur la période, un must.

    Le Promeneur du Champ de Mars

    le promeneur du champ de mars
    Le Promeneur du Champ de Mars © Pathé distribution 

    Adapté du roman de Georges-Marc Benamou, Le Dernier Mitterrand, Le Promeneur du Champ de Mars évoque les derniers moments de l'ex-Président français face à la maladie, à ses convictions, à son règne, à sa vie. A travers des confessions intimes livrées à un jeune journaliste, l'homme revient sur ses deux septennats sans aucune langue de bois. Face à l'interprétation incarnée de Michel Bouquet, le Mitterrand que nous connaissons tous semble ressusciter à l'écran, mais sous un nouveau visage : celui d'un homme, un vrai.

    Indigènes

    indigènes
    Indigènes © Tessalit productions 

    Indigènes désigne dans le vocabulaire militaire de l'époque les soldats en provenance des colonies françaises. Et c'est le destin de cinq de ces déracinés que nous invite à suivre ce long-métrage militant qui tente de rendre justice à ces hommes s'étant battus pour la France et ne percevant, pour toute compensation, qu'une pension de misère. Suite à ce film, le gouvernement annonça la revalorisation des indemnités perçues par 80 000 anciens combattants de l'Empire colonial français. Une page longtemps oubliée de la Seconde Guerre mondiale à laquelle Bouchareb rend hommage avec brio.

    Vénus noire

    vénus noire
    Vénus noire © MK2 Diffusion 

    L'histoire de Saartjie Baartman, surnommée la Vénus hottentote est souvent mise en avant pour révéler l'horreur du racisme colonialiste et de l'insupportable assurance de supériorité des Occidentaux sur les peuples africains.

    Cette femme à la morphologie hors du commun (elle était atteinte d'une hypertrophie des hanches) est transportée au début du XIXe siècle dans les plus hautes enceintes scientifiques d'Europe afin d'être exhibée aux yeux des curieux comme une bête de foire. Après sa mort, un moulage en plâtre de son squelette sera conservé à Paris, au musée de l'Homme, jusqu'en 1974. 

    L'Armée des ombres

    l'armée des ombres
    L'Armée des ombres © Les Acacias 

    Melville s'est inspiré d'un roman de Joseph Kessel et de ses propres souvenirs pour réaliser l'un des films les plus aboutis sur la Résistance. Pas de glorification ou de romantisme dans cette œuvre froide et dure où la torture est pratiquée sans vergogne et où des choix moraux douloureux poussent les protagonistes à prendre des décisions aux conséquences dramatiques. Ici, le quotidien de l'occupation est filmé de manière chirurgicale et l'on suit le destin de ces gens, à la base ordinaires, qui ont choisi de se soulever contre la barbarie nazie.

    Marie-Antoinette

    marie-antoinette
    Marie-Antoinette © Leigh JohnsonDifficile de faire plus iconoclaste que le Marie-Antoinette de Sofia Coppola. Evocation plus que biographie de cette reine de France controversée, le film n'en est pas moins éclairant sur la personnalité profonde de la jeune femme. Trop jeune, trop inexpérimentée... On imagine sans peine Marie-Antoinette perdue aux commandes de la France et à dire vrai bien peu intéressée par les problèmes de son peuple. L'égoïsme de l'adolescence sans doute... Un film à prendre pour ce qu'il est : une relecture moderne de la période pré-révolutionnaire.

    Le Bossu

    le bossu
    Le Bossu © AMLFSi Le Bossu développe une intrigue très romancée, on peut y lire une critique du pouvoir et des intrigants qui gravitaient autour de Louis XIV. S'y croisent personnages de fiction et acteurs réels de l'Histoire, dans une jubilation proche des romans d'Alexandre Dumas. Des nombreuses versions ciné du roman de Paul Féval, les meilleures sont sans doute celles de Philippe de Broca (avec Auteuil) et André Hunebelle (avec Jean Marais). Une fois de plus, un film ludique, imaginatif, et potentiellement instructif.

    Il faut sauver le soldat Ryan

    il faut sauver le soldat ryan
    Il faut sauver le soldat Ryan © UIPAprès les évènements historiques du Débarquement, le capitaine Miller se voit confier la délicate mission de récupérer le soldat Ryan égaré dans le bocage normand derrière les lignes ennemies, pour le renvoyer auprès des siens suite à la mort de ses trois frères au combat.

    Steven Spielberg ouvre son film par une magistrale scène de débarquement, d'une intensité incroyable et quasi insoutenable. Le reste du film n'est pas en reste et ne nous épargne rien de la cruauté des combats. Un témoignage poignant sur l'horreur vécue par les soldats lors de ces évènements déterminants pour l'histoire de France.

    Le Nom de la rose

    le nom de la rose
    Le Nom de la rose © TF1 InternationalTiré du roman éponyme d'Umberto Eco, Le Nom de la rose évoque de manière stupéfiante le quotidien d'une abbaye bénédictine perdue en vallée alpine. Si l'intrigue, parfois fantaisiste, a pu être taxée d'anticléricalisme primaire, l'atmosphère des lieux et les luttes de pouvoir entre les religieux (bénédictins, franciscains, Grande Inquisition...) valent tous les cours magistraux du monde. Si l'on sait démêler la réalité de la fiction, voilà un polar médiéval tout à fait recommandable à tous les passionnés d'histoire de France et des religions.

    La Parenthèse enchantée

    la parenthèse enchantée
    La Parenthèse enchantée © Why Not 

    Perruques, pantalons pattes d'eph', manifestations, libération sexuelle, émancipation de la femme... … A partir d'une galerie de personnages, Michel Spinosa dresse un tableau léger et haut en couleurs de l'après mai 68 : l'époque de la libération sexuelle. De la découverte de la pilule à l'apparition du SIDA, La Parenthèse enchantée nous fait vivre sur le ton de la comédie et du pastiche une période déterminante de l'histoire contemporaine pour l'évolution des mœurs.

    Beaumarchais l'insolent

    beaumarchais
    Beaumarchais © Studio Canal FranceLe règne de Louis XV prend fin, celui de Louis XVI commence. Avec tous les bouleversements que connaîtra cette fin siècle. Comme d'autres, Beaumarchais va s'employer à secouer les idées figées de son temps. Quel meilleur choix que Fabrice Luchini pour figurer ce fantasque écrivain et dramaturge français ? Survolté, l'acteur accomplit une performance mémorable. Le véritable Beaumarchais aurait sans doute été fier. Le film d'Edouard Molinaro est en tout cas une leçon de cinoche populaire et instructif.

    Paris brûle-t-il ?

    paris brûle-t-il ?
    Paris brûle-t-il ? © Les Films ParamountAlors que les troupes alliées se pressent aux portes de Paris, le général allemand von Choltitz reçoit l'ordre d'Adolf Hitler en personne de raser la capitale. René Clément nous offre avec Paris brûle-t-il ? une monumentale reconstitution historique, tournée entièrement dans les rues désertes de Paris. Le film ne compte pas moins de 122 lieux de tournage différents. Servi de plus par un casting international des plus impressionnants, ce film n'est pourtant pas une superproduction où le spectacle prime, c'est avant tout une chronologie précise et quasi documentaire de la libération de Paris.

    Napoléon

    napoléon
    Napoléon © Studio CanalOn ne présente plus ce classique d'Abel Gance. Napoléon est une fresque grandiose conçue par son auteur comme un équivalent français à Naissance d'une nation de Griffith. Il souhaitait réaliser un film à la hauteur de l'empereur, une épopée grandiose se déroulant sur six films distincts et complémentaires. S'il ne mena pas son projet à terme, Gance a malgré tout réussi un film sublime en décrivant les événements qui menèrent ce jeune militaire de la Révolution jusqu'au pouvoir. Essentiel.

    Germinal

    germinal
    Germinal © Benoît Barbier / RENN productionsOn change radicalement d'ambiance avec Germinal, l'adaptation du livre éponyme d'Emile Zola. Claude Berri braque sa caméra sur les forçats des mines à la fin du XIXe siècle et décrit leurs difficiles conditions de vie. Zola oblige, le récit se teinte d'une couleur politique (à dominante rouge) et nous plonge jusqu'au cou dans le quotidien de ces hommes des profondeurs. Superproduction française, le film aligne les stars comme autant de joyaux. Académique mais incontournable.

    Le Roi danse

    le roi danse
    Le Roi danse © France Télévision distributionEn s'intéressant à la passion de Louis XIV pour la danse, Gérard Corbiau fait le portrait de la jeunesse du roi de France. On y découvre un souverain mélomane, érudit et excellent danseur, mais aussi l'importance que les arts et un compositeur comme Lully eurent sur le pouvoir à ce moment-là. Le Roi danse : un coup de projecteur bienvenu sur un sujet rarement (jamais ?) abordé au cinéma.

    La Bête humaine

    la bête humaine
     La Bête humaine © Paris Film 

    Célébrissime adaptation du roman d'Emile Zola, La Bête humaine bénéficie d'un Jean Gabin d'anthologie, impérial en conducteur de train. Le film scrute le milieu ouvrier des chemins de fer avec une belle acuité et replace le spectateur dans la France populaire de la fin du XIXe siècle. Un beau film de Jean Renoir (un de plus !) doublé d'un vrai travail social.

    Vatel

    vatel
    Vatel © GaumontAvant le film de Roland Joffé, le grand public ne savait rien de l'histoire de Vatel, le cuisinier du prince Louis II de Bourbon-Condé. En disgrâce vis-à-vis du Roi depuis La Fronde, le Grand Condé décide d'inviter sa majesté à un festin donné en son honneur au château de Chantilly. Et confie à Vatel le soin de préparer les festivités... Suivront 3 jours et 3 nuits de fêtes fastueuses et de banquets gargantuesques, qui permettront à l'ancien frondeur de mener à bien sa réconciliation stratégique. Dans le rôle de ce cuisinier perfectionniste jusqu'à la déraison, Depardieu est étonnant.  

    La Grande Vadrouille

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    La Grande Vadrouille © Gaumont Columbia Tristar Films 

    La Grande Vadrouille est avant tout un sommet de comédie grâce au duo hilarant composé par Bourvil et Louis De Funès. Toutefois, en interprétant deux civils français qui deviennent malgré eux des acteurs de la Résistance en aidant des pilotes anglais à gagner la zone libre, les acteurs donnent aussi à voir le choix auquel fut confrontée la population française face à l'occupation allemande. Un contexte historique fort qui contribue sans doute à la popularité du plus grand succès du réalisateur Gérard Oury.

    Marquise

    marquise
    Marquise © WideInspiré de la vie de la comédienne Mademoiselle Thérèse du Parc, Marquise se focalise sur le milieu du théâtre sous Louis XIV. Belle jeune femme, Thérèse (Sophie Marceau) débuta dans la troupe de Molière (Bernard Giraudeau) avant de gagner les faveurs de Racine (Lambert Wilson). L'actrice aura même une relation passionnée avec le dramaturge. Sans rien révéler de la chute du film, sachez en revanche qu'elle n'est pas historiquement correcte. A bon entendeur...

    Kingdom of Heaven

    kingdom of heaven
    Kingdom of Heaven © Pathé Distribution 

    A l'origine, Kingdom of Heaven s'appelait Crusade, devait être réalisé par Paul Verhoeven et interprété par Arnold Schwarzenegger. Pas sûr qu'avec Ridley Scott et Orlando Bloom on ait gagné au change... Cette précision faite, il convient de saluer Kingdom of Heaven pour ce qu'il est : un beau film épique, ample et dense, qui perd en fureur et cinégénie ce qu'il gagne en finesse politique. Sur le thème des Croisades, le film est sans rival : Ridley Scott s'attarde longuement sur les luttes de pouvoir dont Jérusalem fut l'objet sans jamais sacrifier l'action. On comprend alors qu'à cette période, l'histoire de France se jouait aussi loin de nos frontières. Les amateurs de la période apprécieront.

    Jeanne Captive

    jeanne captive
    Jeanne Captive © Jean-Michel Sicot / Sophie Dulac Distribution 

    La délicate Clémence Poésy incarne la Pucelle d'Orléans dans Jeanne Captive de Philippe Ramos, en salles le 16 novembre 2011. Contrairement aux autres films consacrés à cette figure historique, le film ne donne pas à voir la Jeanne d'Arc conquérante prête à bouter les Anglais hors de France, mais la jeune femme faite prisonnière en 1430, puis vendue aux Anglais, qui se raccroche à sa foi avant d'affronter le bûcher qui la verra périr.

    Le Retour de Martin Guerre

    le retour de martin guerre
    Le Retour de Martin Guerre © Roissy filmsFilmé dans un village d'aspect moyenâgeux, le film vaut surtout pour ses décors on ne peut plus crédibles. L'intrigue, qui prend place en 1542, fait la part belle à l'atmosphère rurale des lieux. Classique du cinéma français, Le Retour de Martin Guerre permet de donner au public une vision réaliste de l'univers du Moyen Âge.

    Etats d'âme

    etats d'âme
    Etats d'âme © France 3 Cinéma 

    La génération Mitterrand est à l'honneur dans Etats d'âme de Jacques Fansten, sorti en 1986. François Cluzet, Jean-Pierre Bacri, Tcheky Karyo et leurs copains y fêtent la victoire tant espérée de la gauche place de la Bastille le 10 mai 1981, avant que le film suive peu à peu leurs désillusions dans leur milieu professionnel respectif : l'enseignement, la culture, la politique et la finance publique. Le long-métrage offre ainsi une vision désenchantée du socialisme dans la France des années 1980.

    Sade

    sade
    Sade © Films distributionLe Sade de Benoît Jacquot dresse un portrait tourmenté de l'écrivain libertin. En se focalisant sur son exil forcé durant La Terreur,  le réalisateur dépeint un personnage aussi séduisant que pervers, un auteur complexe dont l'âme n'a jamais cessé d'alimenter cette oeuvre scandaleuse aujourd'hui entrée au panthéon de la littérature française. Une biographie intense mais absconse, interprétée avec beaucoup de conviction par Daniel Auteuil et Isild le Besco.

    Le Frère du guerrier

    le frère du guerrier
    Le Frère du guerrier © Bac Films 

    Si Pierre Jolivet a choisi le XIIIe siècle, c'est, selon lui, pour la loi du plus fort qui y régnait.
    Décors majestueux, costumes d'époque, visages burinés, bandits de grands chemins... Si l'intrigue du Frère du guerrier est très fantaisiste, la peinture de cette France profonde au Moyen-Âge est convaincante.

    Les Diables

    les diables
    Les Diables © Warner Bros.Violente dénonciation de l'extrémisme religieux du XVIIe siècle, Les Diables de Ken Russell ne lésine pas sur les moyens. Séquences de tortures, jeu outré, blasphèmes, exorcisme... Tout y passe ! Mais derrière cette façade, c'est bien une certaine France de l'époque qui se dessine... Un film difficile mais essentiel.

    Les Liaisons dangereuses

    les liaisons dangereuses
    Les Liaisons dangereuses © Warner Bros.Après la vie du marquis de Sade, voilà l'adaptation de l'oeuvre phare d'un autre fameux libertin : Choderlos de Laclos. Les Liaisons dangereuses se déroulent dans les années 1780 et narrent les jeux pervers de la marquise de Merteuil et du Vicomte de Valmont. D'une fidélité sans faille au matériau original, le film de Stephen Frears fraie dans les rangs de la noblesse de l'époque avec une étonnante cruauté. Le film doit beaucoup à l'interprétation fiévreuse et enjôleuse de John Malkovich dans le rôle de Valmont.

    Notre Dame de Paris

    notre dame de paris
    Notre Dame de Paris © Paris Film ProductionsDe toutes les adaptations du célèbre roman de Victor Hugo, celle de Delanoy (1956) est sans doute la meilleure. Anthony Quinn compose un Quasimodo d'anthologie, à la fois repoussant et pathétique. Comme le livre dont il est tiré, Notre Dame de Paris fait un portrait des plus crédibles de notre capitale au Moyen-Âge. Pour la petite histoire, c'est le seul roman de Victor Hugo qui se passe à cette époque.

    Danton

    danton
    Danton © GaumontLe Danton de Wajda accomplit un double tour de force : il reconstitue d'abord avec une rare minutie l'atmosphère oppressante des années de Terreur, tout en traitant, en filigrane, de la situation de la Pologne en 1982. On y assiste à la lutte de pouvoir entre les deux hommes forts du moment : les députés Danton et Robespierre. Même si le réalisateur s'autorise quelques entorses à l'histoire officielle, son film demeure une évocation on ne peut plus convaincante de la Révolution française. Depardieu est évidemment imposant dans le rôle-titre.

    Lady Oscar

    lady oscar
    Lady Oscar © Kitty FilmsAujourd'hui d'un kitsch presque touchant, Lady Oscar de Jacques Demy se déroule juste avant que la Révolution française n'éclate. Si le film est tiré du manga éponyme, il s'inspire également de l'histoire vraie du chevalier d'Eon (espion qui se faisait passer pour une femme). Lady Oscar retrace la vie d'une jeune femme élevée comme un homme par son père et décrit la période pré-révolutionnaire dans une ambiance plus proche de la BD que du cours d'histoire. Plaisant.

    Les Enfants du siècle

    les enfants du siècle
    Les Enfants du siècle © Studio Canal FranceRécit de la passion enfiévrée qui lia Alfred de Musset et George Sand, Les Enfants du siècle dresse le portrait en creux des années 1830. Entre amours tumultueuses, agitation littéraire et soubresauts politiques, le film de Diane Kurys brûle par tous les bouts. Un récit ample et émouvant un peu sous-estimé à sa sortie. A voir.

    Capitaine Conan

    capitaine conan
    Capitaine Conan © Studio Canal France 

    Le Capitaine Conan est un guerrier, un vrai. La guerre est pour lui une exaltation. A la tête d'une cinquantaine d'hommes, sortis pour la plupart des prisons militaires, il fait partie des nettoyeurs de tranchée qui finissent le sale boulot au couteau. Ayant pour trame de fond le méconnu front oriental, où l'armée est encore mobilisée pour contrer les Bolcheviks, le film offre une vision réaliste du quotidien de ces poilus transformés en tueurs sans foi ni morale qui sèment pillages et meurtres partout où ils passent. Ce long métrage est une parfaite illustration du retour à la vie civile après avoir eu un comportement plus proche de la bête sauvage que de l'homme pendant des années.

    Les Nuits fauves

    les nuits fauves
    Les Nuits fauves © SNC1992 : le sujet du SIDA n'a que très rarement été abordé au cinéma. Cyril Collard sort Les Nuits Fauves : un récit autobiographique racontant les aventures passionnées d'un bisexuel séropositif amoureux d'une jeune fille de 17 ans. Si le film a fait polémique à sa sortie, il n'en reste pas moins un témoignage personnel et intime de l'apparition du SIDA en France ou de la terrible prise de conscience que l'amour peut tuer. Cyril Collard meurt quelques mois après la sortie du film lançant la carrière d'une toute jeune actrice : Romane Bohringer.

    La Bataille d'Alger

    la bataille d'alger
    La Bataille d'Alger © Carlotta FilmsReconstituant avec un souci d'objectivité et de réalisme La Bataille d'Alger, Gillo Pontecorvo décrit la révolte du FLN contre le pouvoir colonial français. Le film crée un énorme scandale à son époque, non pas soulevé par les autorités françaises, mais par un groupe de manifestants d'extrême-droite. Par souci de sécurité, le film a ainsi été retiré de l'affiche jusqu'en 1981. Les passions se sont heureusement aujourd'hui calmées pour nous laisser apprécier cette fiction quasi-documentaire sur l'affrontement entre le FLN et les colons français.

    Lucie Aubrac

    lucie aubrac
    Lucie Aubrac © AMLFRefusant de laisser son mari récemment arrêté par la Gestapo aux mains des bourreaux nazis, Lucie Aubrac tente de monter, au péril de sa vie, une opération armée pour le délivrer. Ce film sur ce couple icône de la résistance se veut particulièrement fidèle à la réalité. Lumière, costumes, décors, tout concorde pour nous immerger dans l'ambiance de cette sombre période qu'était l'occupation et illustre parfaitement le quotidien de ces Français qui luttèrent héroïquement contre l'occupant nazi.

    Indochine

    indochine
    Indochine © Bac FilmsSi Régis Wargnier nous conte la romance tumultueuse entre une propriétaire de plantations d'hévéas au Vietnam (Catherine Deneuve) et un jeune officier de la marine (Vincent Pérez), le réalisateur s'attache en toile de fond à évoquer l'histoire de l'Indochine française en 1930 avec l'échec de la mutinerie de Yen Bay, contribuant à la montée des résistances vietnamiennes, jusqu'aux accords de Genève en 1954 (qui ont mis fin à la colonisation française en Indochine). Une fiction romancée, certes, mais riche en événements nous permettant de suivre l'évolution des colonies françaises.

    Le Petit Soldat

    le petit soldat
    Le Petit Soldat © Les Films Impéria 

    Attention scandale ! Evoquer de front au cinéma les tortures et l'histoire d'un déserteur en pleine guerre d'Algérie n'est pas du goût du gouvernement français qui n'hésite pas à réprimander Godard en interdisant formellement la distribution du Petit Soldat. Le réalisateur dénonce clairement les tortures pratiquées sur les deux fronts et se défend avec cette célèbre réplique : "La photographie c'est la vérité. Et le cinéma c'est vingt-quatre fois la vérité par seconde". Le film ne put sortir que trois ans après. Un témoignage polémique sur la Guerre d'Algérie, autant présent dans son contenu que dans l'accueil qu'il a reçu.

    Dien Bien Phu

    dien bien phu
    Dien Bien Phu © AMLF 

    Le colonialisme en Indochine a décidément beaucoup inspiré le cinéma français. Pierre Schoendoerffer raconte la bataille de Dien Bien Phu à travers les récits tragiques des soldats français morts pendant la guerre. C'est en puisant dans son propre vécu que le réalisateur parvient à traduire tout le réalisme de cette bataille. Un résultat édifiant, dérangeant, et violent, véritable miroir de cet événement majeur de l'histoire du colonialisme.

    Cyrano de Bergerac

    cyrano de bergerac
    Cyrano de Bergerac © Benoît BarbierCombien de personnages historiques ont été remplacés par leur équivalent de fiction ? Bien peu, mais Cyrano de Bergerac est de ceux-ci. Poète et dramaturge français contemporain de Molière, il inspira Edmond Rostand qui en fit le héros de sa plus célèbre pièce. Le charisme de ce personnage fut tel qu'il supplanta l'homme et la vérité dans l'imaginaire populaire. Si la trame du récit est donc romanesque, les événements historiques décrits sont tout à fait exacts. De toutes les versions cinéma de la pièce (et il y en eut !), celle de Rappeneau et Depardieu est sans doute la plus enlevée et spectaculaire.

    Le Procès de Jeanne d'Arc

    le procès de jeanne d'arc
    Le Procès de Jeanne d'Arc © Agnes Delahaie ProductionsContrairement à la version de Besson, Le Procès de Jeanne d'Arc de Bresson est une évocation quasi documentaire du procès de la Pucelle d'Orléans. Dans un style épuré, presque janséniste, le réalisateur français fait la part belle aux dialogues, aux réquisitoires et à la défense de Jeanne d'Arc. Un superbe film, sans doute le plus complet sur le procès qui conduira cette icône française jusqu'au bûcher.

    Le Péril jeune

    le péril jeune
    Le Péril jeune © GaumontUne bande de copains se retrouvent pour l'accouchement d'une de leurs amies. Flash-back : c'est l'occasion de se remémorer le bon vieux temps, les années 1970. Klapisch décrit une certaine jeunesse : les manifs et les coups de matraques des CRS, les tracts distribués sur les bancs de la fac, la lutte des classes, l'insouciance sentimentale, l'époque où l'on se disait qu'on pouvait sur un simple coup de gueule changer le monde. Si Le Péril Jeune est clairement inscrit dans une époque, le film a une portée suffisamment universelle et nostalgique pour se proclamer intemporel.

    Un Long Dimanche de fiançailles

    un long dimanche de fiançailles
    Un Long Dimanche de fiançailles © Warner BrosPortée par son intuition, Mathilde part à la recherche de son fiancé Manech présumé mort sur le champ de bataille. S'ensuit une enquête rocambolesque pour enfin découvrir la vérité sur le sort de celui qu'elle aime. Avec Un Long Dimanche de fiançailles, Jean-Pierre Jeunet s'attache à décrire la Première Guerre mondiale avec précision et nous fait revivre l'enfer des tranchées en ne nous épargnant aucun détail de la vie sordide de ces soldats. Saturé de couleur sépia, ce film ressemble à un vieil album de photos de famille, que l'on parcourt en tournant les pages d'une des plus sombres périodes de l'histoire de France.

    Bon Voyage

    bon voyage
    Bon voyage © ARPRetraçant l'exode massif suite à l'invasion allemande, Bon Voyage nous compte les aventures romanesques d'un mélange hétéroclite de politiciens, acteurs, bourgeois, espions, étudiants... Tout ce petit monde tente de fuir les horreurs de la guerre en emmenant le maximum d'objets personnels. Cette caravane improvisée traverse un pays en proie à la panique et à la désillusion.   Un film léger, mais prenant pour cadre une période sombre de l'histoire de France. Cette association de petites histoires imbriquées dans la grande (la Seconde Guerre mondiale) est une parfaite illustration du quotidien pendant ces années troubles.

    Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes

    tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes
    Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes © Bac FilmsJean-Jacques Zilbermann raconte son enfance entre une mère militante communiste (Josiane Balasko) et un père (Maurice Bénichou) qui ne partage pas du tout ses idées. Le réalisateur nous plonge en 1958, à l'aube de la Ve République. De Gaulle attend les résultats des suffrages alors que les communistes militent pour que le "non" soit voté. Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes ou une page de l'histoire française rarement évoquée au cinéma, et que Zilbermann nous fait vivre au sein de la sphère familiale.

    Moulin Rouge

    moulin rouge
    Moulin Rouge © 20th Century FoxBon, pour l'exactitude historique et la reconstitution minutieuse on repassera : Moulin Rouge de Baz Lhurmann se sert de ce haut lieu des nuits de la capitale pour créer une comédie musicale moderne et épileptique. Mais l'histoire, qui se déroule au XIXe siècle, permet malgré tout de se faire une vague idée de l'agitation qui régnait dans ces antres de débauche parisiens. Anachronique, surexcité, pas crédible pour deux sous, mais inoubliable.

    Chouans !

    chouans !
    Chouans ! © Union Générale Cinématographique (UGC)Chouans ! est une évocation lyrique et héroïque de la résistance des insurgés royalistes au nord de la Loire, en Bretagne, dans le Maine, l'Anjou et la Normandie, à la poussée de fièvre révolutionnaire. Romanesque, le récit est essentiellement fictionnel, mais demeure une leçon de cinéma historique populaire.

    Le Parfum

    le parfum
    Le Parfum © 2006 Constantin FilmsSombre thriller olfactif, Le Parfum dresse également le portrait d'une France déjà capitale du parfum au XVIIIe siècle. Le film ressuscite en passant le Paris de l'époque avec ses ponts habités (à la façon du Ponte Vecchio de Florence). Saluons le joli travail de reconstitution opéré par ce film au demeurant assez moyen.

    Les Témoins

    les témoins
    Les Témoins © UGC Distribution
      
      
      
      
     Milieu des années 1980 : le SIDA vient de faire son apparition et est très vite relayé par la presse comme par les groupes religieux comme la maladie de la honte. Heureusement, les consciences ont bien évolué depuis. Mais dans Les Témoins, André Téchiné revient sur l'apparition de ce mal, indéterminable mais réellement présent, venu perturber le quotidien trop tranquille d'une galerie de personnages. Pas de leçons de morale incongrues, point de pathos dégoulinant mais un véritable état des lieux intime, sensible et finalement optimiste sur une maladie qui fait peur à tout le monde
     

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  • 10 infos insolites sur le corps humain

    10 infos insolites sur le corps humain.
    10 infos insolites sur le corps humain. © Masson - Fotolia.com

    Notre intestin est aussi grand qu'un terrain de tennis, nous passons 25 ans à dormir... Le corps humain réserve bien des surprises. Découvrez 10 infos surprenantes !

    L'intérieur de l'intestin est aussi grand qu'un terrain de tennis

    intestin grêle.
    Intestin grêle. © CLIPAREA.com - Fotolia.com

    L'intestin grêle démarre au niveau de notre estomac pour rallier le gros intestin. Cette partie de l'appareil digestif humain mesure entre 5 et 7 m.

    Pour se "ranger" dans la cavité abdominale, il effectue de nombreux plis et replis afin d'optimiser la surface d'absorption et ainsi retenir le maximum de nutriments et d'eau. Si on étalait toutes ces microvillosités, on pourrait couvrir la surface d'un terrain de tennis !

    La langue est le muscle le plus puissant du corps humain

    un muscle puissant.
    Un muscle puissant. © TristanBM - Fotolia.com

    Petite mais costaud, la langue est le muscle le plus puissant du corps humain. Et cet organe indispensable à la communication et à la digestion possède de plus une empreinte génétique unique à chaque humain.

    Nous éliminons 600 000 particules de peau par heure

    peau.  
    Peau. © Gennadiy Poznyakov - Fotolia.com

    Votre peau part en lambeaux ! Votre canapé et votre lit contiennent de minuscules morceaux de peaux mortes. Et pour cause : nous éliminons 600 000 particules de peau chaque heure. Faites, le calcul : en un an, vous aurez perdu 750 grammes de peau.

     

    Le poumon gauche est un peu plus petit que le poumon droit

    le poumon gauche est un peu plus petit.
    Le poumon gauche est un peu plus petit. © Kirill Kedrinski - Fotolia.com

    Et pour cause : le cœur est à gauche laissant un peu moins de place au poumon. De plus, lorsque nous sommes au repos, nous inspirons et expirons environ 6 litres d'air par minute

     

     

    On perd 10 000 neurones par jour à partir de 20 ans

    avec l'âge, on perd des neurones.
    Avec l'âge, on perd des neurones. © Marijus - Fotolia.com

    Non seulement, on perd environ 10 000 neurones par jour à partir de 20 ans, mais plus on avance en âge et plus on en perd. Notre cerveau compte au total environ 14 milliards de neurones.

     

     

    Nous marchons environ 16 ans de notre vie

    marcher régulièrement, c'est bon pour la santé.
    Marcher régulièrement, c'est bon pour la santé. © Emmanuelle Guillou - Fotolia.com

    Tant mieux, l'activité physique est de plus en plus louée pour ses bienfaits sur la santé. Pour une personne qui ne pratique aucune autre activité physique que la marche, il est recommandé de dépasser 5 000 pas par jour. Pratique, le podomètre est l'accessoire santé idéal pour faire le compte à la fin de la journée !

     

     

    Les femmes respirent plus rapidement que les hommes

    les femmes respirent plus rapidement.
    Les femmes respirent plus rapidement. © mr.markin - Fotolia.com

    Les différences hommes / femmes vont au-delà de l'anatomie. On notera par exemple que les femmes respirent plus rapidement que les hommes. Mais aussi que le corps humain masculin est composé de 60 % à 70 % d'eau alors que celui de la femme en contient entre 55 % et 65 %. La masse graisseuse du corps varie elle aussi en fonction du sexe : un homme aura en moyenne 17,5 % de graisse corporelle alors qu'une femme 27,5 %. L'égalité des sexes n'est donc pas innée.

    Nous dormons environ un tiers de notre vie

    le sommeil fait largement partie de notre vie !
    Le sommeil fait largement partie de notre vie ! © Cello Armstrong - Fotolia.com

    Nous dormons environ un tiers de notre vie, soit près de 25 ans ! Le sommeil favorise les apprentissages et contribue à notre bien-être. A l'inverse, le manque de sommeil a des répercussions sur notre santé physique et morale (rides précoces, moins de défenses immunitaires, plus de stress, etc.).

    Nous naissons avec plus d'os que nous n'en avons en mourant

    squelette humain.
    Squelette humain. © Sebastian Kaulitzki - Fotolia.com

    Eh oui, à la naissance nous avons 350 os qui vont se souder pendant la croissance. A l'âge adulte, nous avons 206 os au total. Le bassin est l'os le plus grand du corps, il correspond à la soudure de 6 os. Le fémur, quant à lui, est le plus long car il représente en moyenne un quart de notre taille. 

     

     

    Chaque année, nous mangeons 500 kg d'aliments

    chaque année, nous mangeons 500 kg d'aliments.
    Chaque année, nous mangeons 500 kg d'aliments. © Laurent Hamels - Fotolia.com

    Chaque année, nous mangeons en moyenne 500 kg d'aliments. Et chaque jour, nous produisons d'ailleurs environ 1,5 L de salive pour bien digérer tout ça. Quant à l'estomac adulte, il peut accueillir environ 1,5 L d'aliments !

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